La ministre du travail, El Khomri: «Je ne suis pas une magicienne»
La nouvelle Ministre prend des précautions oratoires inquiétantes pour définir sa mission. Sans doute se rend –elle compte qu’en fait le ministre du travail finalement ne peut pas grand-chose en matière de chômage ; D’autant lorsque, comme elle, on n’y connait rien. Témoin lorsqu’elle ne parle même pas de la croissance comme élément moteur pour réduire le chômage. Elle s’en tient aux vielles recettes d’aides de l’Etat. A son crédit quand même intérêt qu’elle semble porter à la formation. Pour pourvoir dit-elle les 150 000 à 400 000emplois vacants. Pas sûr que la formation suffise et cette vacance est bien insuffisante pour répondre aux demandes des 3.5 millions de chômeurs. Bref beaucoup de banalités en même temps de prudence chez la nouvelle ministre qui prend sans doute la mesure de la vacuité de son portefeuille. La nouvelle ministre du Travail, Myriam El Khomri, a reconnu ce soir qu’elle n’était « pas une magicienne » pour faire baisser le chômage mais a affiché à nouveau sa confiance dans les « bons outils » déjà en place pour y parvenir. »Je veux réussir » sur le chômage, a affirmé la ministre, invitée de l’émission C Politique sur France 5, en répétant que c’était son « cap ». Comme elle l’avait déjà fait auparavant, elle a à nouveau exprimé sa confiance dans les « bons outils sur la table », auxquels il faut donner du temps pour produire leurs effets, a-t-elle ajouté, en se refusant toutefois à donner une date pour l’inversion de la courbe du chômage. Les dispositifs, comme la formation des personnes peu ou pas qualifiées, la garantie jeunes ou le contrat de génération pour les plus de 50 ans, auront un « effet boule de neige », a-t-elle assuré. Regrettant que dans certains secteurs les artisans ne trouvent « pas de remplaçants », elle a affiché sa volonté de jouer sur la formation et l’apprentissage pour pourvoir les « 150.000 à 400.000″ emplois vacants. C’est un « enjeu fort de former les personnes qui sont peu qualifiées », a-t-elle dit, en évoquant des améliorations à apporter à Pôle emploi sur « l’accès aux formations ».