Archive pour le Tag 'macronie'

La macronie, c’est fini (Gilles Legendre)

La macronie, c’est fini (Gilles Legendre)

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« La macronie est terminée, le macronisme c’est fini », juge Gilles Le Gendre, au micro de BFMTV ce jeudi 11 juillet. L’ancien responsable national du parti en marche et député Renaissance estime que la « seule coalition qui existe aujourd’hui » est celle « contre le président ».

 

« La vérité, c’est que la vraie question pour le président de la République, que trahit la lettre d’hier, c’est de savoir si le dynamiteur peut être le reconstructeur », s’interroge Gilles Le Gendre, jugeant que la dissolution était une « décision insensée ».

« Évidemment » que c’est lui le dynamiteur, poursuit-il. « La décision de la dissolution a entraîné des réactions en chaîne dont on a pas encore vu le terme, ça n’est pas terminé. »

Pour lui, le dépassement du clivage droite-gauche qui avait créé l’ »enthousiasme » en 2017 est obsolète, car au sein des macronistes « nous voyons poindre des divisions radicales qui se font précisément sur la restauration du clivage droite gauche ». Il a dépeint un bloc central « restreint » et « enfermé entre deux mâchoires » à droite et à gauche.

Selon le député sortant, le « dépassement politique est terminé aussi ». Ajoutant: « Cette idée forte du dépassement nous l’avons abandonnée, depuis 2022, ça se déglingue et le président est resté sourd à tous ceux qui le mettaient en garde contre le fait que cette dérive, cet abandon des idéaux initiaux, était en train de créer une situation intenable pour le pays. »
Cette « crise démocratique » risque d’évoluer en « crise de régime » selon l’ancien député. « Aujourd’hui, ce qui est grave, c’est que la règle du jeu est contestée et ne fonctionne plus comme on en a l’illustration depuis quinze jours ».

« Le système s’est tellement délité au fil du temps », juge l’ancien élu qui déplore une « perte de repères » et un pays « ingouvernable ». Sans réponse à la « question démocratique », il prédit que « nous irons de crise en crise, jusqu’à la crise finale qui consistera à placer madame Le Pen à l’Élysée en 2027 ou avant ».

Il a néanmoins appelé le président à créer une coalition avec un objectif précis, « en réunissant les forces politiques pendant une durée déterminée, quelque mois pour remettre à plat les institutions et réformer l’Etat ».

Évoquant le « rêve exceptionnel » que le président « avait fait naître » en 2017, Gilles Le Gendre regrette de « voir comment au bout de sept ans le rêve se fracasse. C’est d’abord une immense tristesse et ensuite un examen de conscience, comment avons-nous pu autant se tromper? »

Législatives: François Ruffin a besoin de la macronie pour l’emporter

Législatives:  François Ruffin  a besoin de la macronie pour l’emporter

 Avec 33,92% des voix, l’ancien réalisateur, relégué en deuxième position, est distancé par la candidate RN, Nathalie Ribeiro-Billet, qui obtient 40,69%. François Ruffin compte sur les voies de la macronie  pour l’emporter au second tour.
Albane Branlant, candidate Ensemble arrivée troisième avec 24% des suffrages, a annoncé dans la soirée se désister « face au risque du Rassemblement national ».« Face au risque du Rassemblement national, qui pourrait avoir une majorité absolue, je retire ma candidature ce (dimanche) soir. Je fais une différence entre des adversaires politiques et les ennemis de la République », a-t-elle déclaré.

La macronie n’est plus le parti des traîtres pour Rachida Dati !

La macronie  n’est plus le parti des traîtres pour Rachida Dati ! 
Changement de ton pour Rachida Dati qui a plusieurs fois considéré que la macronie était le parti des traîtres. Et en plus elle assume au nom du débat démocratique ! Une curieuse façon de réduire le contenu démocratique à des insultes, des attaques et surtout à la médiocrité.

« Canards sans tête », « amateurisme »… Rachida Dati « assume », ce lundi 22 janvier, tous les propos qu’elle a tenus contre la macronie, avec qui elle doit désormais travailler depuis sa nomination il y a une dizaine de jours au ministère de la Culture.

À l’annonce surprise de son entrée au gouvernement de Gabriel Attal, médias et opposants politiques avaient rassemblé une série de déclarations publiques de la maire du 7e arrondissement de Paris n’épargnant pas ses nouveaux collègues.

Toutefois, elle s’est défendue de ne pas avoir été tendre avec Emmanuel Macron, invoquant des « discussions ». « Trouvez une seule remarque que j’ai pu faire à l’encontre du président de la République », a-t-elle clamé. « On se connaît depuis longtemps et ce sont des sujets qui ont toujours été au cœur de nos discussions: la lutte contre les inégalités, la fin de la reproduction sociale, faire sauter les plafonds de verre. »

Elle avait pourtant fustigé le chef de l’État et sa politique en juin 2022 sur LCI, lui reprochant directement de ne pas avoir de « cap » ni de « direction » et de « projets ». « Il est dans le débauchage, à gauche, à droite, on a vu le résultat », avait-elle déploré.

Politique-Vers la fin de la Macronie ?

Politique-Vers la fin de la Macronie ?

par
Pierre Bréchon
Professeur émérite de science politique, Sciences Po Grenoble, Auteurs historiques The Conversation France


Dans quelles conditions le second quinquennat d’Emmanuel Macron peut-il se poursuivre ? L’actualité sociale et politique permet de douter d’un déroulement politique serein au vu des nombreuses mobilisations, aussi bien sur le front social (mouvement contre la réforme des retraites) mais aussi écologique et politique, avec un fort bouleversement de la vie parlementaire et partisane.

Au cœur de la crise politique actuelle figure la personnalité du président, fortement décriée par ses adversaires politiques et également désormais critiqué à l’étranger. Le socialiste Boris Vallaud n’a ainsi pas hésité à qualifier le chef de l’État de « forcené retranché à l’Élysée ».

Comment comprendre cette situation et cette crispation un an après l’élection d’Emmanuel Macron pour un second mandat ?

Emmanuel Macron avait émergé de manière assez imprévue dans la campagne présidentielle de 2017. Ministre de l’Économie de François Hollande jusqu’à fin août 2016, il avait progressivement pris ses distances avec le camp socialiste avant de lancer son propre mouvement « En marche ».

En se présentant comme à la fois de gauche et de droite, en s’affirmant libéral en économie et sur les questions sociétales, mais favorable à des politiques sociales, soutenant clairement la construction européenne, il se proposait de bouleverser la politique française, publiant même un essai intitulé « Révolution ». Au programme : la promesse d’un nouveau monde.

Rejoint par un certain nombre de socialistes déçus par les fractures internes du parti entre socio-libéraux et frondeurs, Emmanuel Macron parvient peu à peu à rallier un électorat très composite malgré une forte abstention et créer un parti d’apparence solide, La République En Marche (LREM). Il est très largement élu (66,1 % des suffrages).

La stratégie d’Emmanuel Macron a reposé sur une forme de fracturation de l’ensemble partisan. Pour obtenir une majorité à l’Assemblée nationale en dépit d’un faible nombre de députés ralliés, il nomme le juppéiste Edouard Philippe et acquiert ainsi l’attention d’une certaine frange de la droite.

Le gouvernement, savamment dosé entre personnalités de gauche, du centre et de droite, annonce très vite des mesures populaires. Après un appel d’offres pour susciter des candidatures (15 000 recensées), il investit un candidat dans chaque circonscription, souvent des personnes peu connues et totalement novices en politique.

Contre toute attente, les candidats LREM obtiennent un très bon résultat (28,2 % des suffrages) auxquels il faut adjoindre 4,1 % pour ceux du MoDem. La nouveauté des candidats sur la scène politique a joué en leur faveur alors qu’un fort mouvement de « dégagisme » affectait les élus sortants, particulièrement ceux de gauche. Le deuxième tour confirme le premier et la République En Marche obtient 308 élus et le MoDem 42.

Il dispose donc d’une majorité absolue très conséquente pour appliquer ses réformes. Le système partisan français, qui reposait sur l’alternance au pouvoir de deux partis de gouvernement, est complètement chamboulé au terme de ce cycle électoral. Mais la nouvelle majorité réunit des sensibilités politiques très variées, ce qui laissait prévoir des divisions et d’éventuelles recompositions.

Au cours de la mandature, LREM a perdu des sièges et des partis satellites se sont développés, avec à la fois des députés sortants de LREM et d’autres quittant LR ou l’UDI.

Un groupe d’une vingtaine de députés LREM de centre gauche, qui voulaient davantage d’écologie et de social, prennent aussi leur indépendance en mai 2020, ce qui fait perdre à LREM la majorité absolue dont elle disposait à elle seule. Et Edouard Philippe, remplacé par Jean Castex comme Premier ministre, lance en 2021 le parti Horizons pour peser davantage au sein de la majorité.

LREM n’a pas su se structurer, ne conférant aucun pouvoir réel à ses adhérents. Fonctionnant comme un mouvement très vertical, à l’image du président jupitérien lui-même, le parti devient une coquille vide, avec très peu de militants. Et si ce parti a obtenu des résultats honorables aux élections européennes de 2019, ceux-ci ont été plutôt mauvais aux élections municipales de 2020 (11 % des suffrages avec le MoDem), ainsi qu’aux régionales et départementales de 2021 (environ 10 %).

Dès le début du quinquennat, le président engage des politiques économiques libérales, notamment l’abandon de l’ISF au profit d’un impôt peu productif sur la fortune immobilière et la création d’un prélèvement forfaitaire unique sur les revenus des placements financiers qui lui valent d’être souvent qualifié de « président des riches ».

Ces politiques doublées de mesures d’austérité (taxe carbone) ont provoqué le mouvement spontané de protestation sociale des « gilets jaunes » qui se développe à partir d’octobre 2018. Face à l’ampleur du mouvement, le pouvoir lâche progressivement du lest et lance un grand débat national sur la transition écologique, la fiscalité, les services publics et le débat démocratique. Au terme du processus, en avril 2019, il annonce des baisses d’impôts sur le revenu pour les classes moyennes et la réindexation des petites retraites. Le mouvement aura coûté cher aux finances de l’État (10 à 15 milliards) mais, contrairement aux espoirs de certains soutiens du mouvement, le président ne change pas sa méthode de gouvernance très verticale.

Edouard Philippe lance alors la réforme des retraites pour passer à un régime universel à points déclenchant un second grand mouvement social.

Malgré des manifestations réunissant jusqu’à 800 000 personnes, le gouvernement fait passer la loi en utilisant le 49.3 en première lecture à l’assemblée. L’examen de la réforme est suspendu du fait de la pandémie de Covid-19.

La pandémie et le choix du président de piloter lui-même la politique de lutte contre le nouveau virus, malgré des confusions initiales, des hésitations et l’émergence de thèses complotistes, donnent à Emmanuel Macron une nouvelle assise politique et une image de protecteur de la population.

La guerre en Ukraine lui est aussi favorable en pleine campagne électorale présidentielle. Elle génère un ralliement à celui qui incarne l’action et la coordination des pays européens contre l’agresseur russe.

Dans ce contexte, il est assez largement réélu début mai 2022 (58,55 % des suffrages exprimés) malgré une défiance accrue dans les institutions de la démocratie représentative et une forte abstention.

Mais entre la présidentielle et les législatives, la mécanique semble se gripper avec un président peu actif dans la préparation de l’élection des députés, qui met beaucoup de temps à choisir sa Première ministre et à concrétiser le début de son second mandat, alors que la gauche s’unit – à la hussarde – derrière Jean-Luc Mélenchon et en tire un grand bénéfice en sièges (131 députés de la Nupes). De l’autre côté du spectre, le RN a déployé ses forces de façon spectaculaire, obtenant 89 députés à l’Assemblée nationale.

La Macronie est à la peine. Le changement de nom de LREM pour Renaissance ne parvient pas à faire oublier le revers législatif : le président ne dispose que d’une majorité relative (245 élus alors que la majorité absolue est de 289 députés), rendant difficile l’exercice du pouvoir.

La majorité ne parvient pas à convaincre Les Républicains (74 élus), affaiblis, de conclure une alliance pour gouverner ensemble. Elle en est donc réduite à chercher des majorités au cas par cas pour faire voter des lois, un peu comme Michel Rocard pendant le second septennat de François Mitterrand.

Un an plus tard, le président, toujours aussi jupitérien malgré ses engagements à changer de méthode de gouvernance, ne semble pas tirer les conséquences de la nouvelle situation parlementaire, qui devrait inciter à chercher des compromis alors qu’il veut toujours imposer ses réformes, y compris celles qui sont très impopulaires comme en témoigne le long feuilleton de la réforme des retraites. La validation de la loi par le Conseil constitutionnel risque de ne pas calmer le mouvement syndical. L’exécutif dit qu’il veut apaiser, écouter et continuer les réformes, mais il semble complètement embourbé et on voit mal comment il va pouvoir faire voter des lois un tant soit peu novatrices.

La Macronie pourrait bien n’avoir été qu’une parenthèse dans la vie politique française, faute d’avoir construit un parti politique solide, capable de subsister après le départ de son fondateur.

Vers la fin de la Macronie ?

Vers la fin de la Macronie ?

par
Pierre Bréchon
Professeur émérite de science politique, Sciences Po Grenoble, Auteurs historiques The Conversation France


Dans quelles conditions le second quinquennat d’Emmanuel Macron peut-il se poursuivre ? L’actualité sociale et politique permet de douter d’un déroulement politique serein au vu des nombreuses mobilisations, aussi bien sur le front social (mouvement contre la réforme des retraites) mais aussi écologique et politique, avec un fort bouleversement de la vie parlementaire et partisane.

Au cœur de la crise politique actuelle figure la personnalité du président, fortement décriée par ses adversaires politiques et également désormais critiqué à l’étranger. Le socialiste Boris Vallaud n’a ainsi pas hésité à qualifier le chef de l’État de « forcené retranché à l’Élysée ».

Comment comprendre cette situation et cette crispation un an après l’élection d’Emmanuel Macron pour un second mandat ?

Emmanuel Macron avait émergé de manière assez imprévue dans la campagne présidentielle de 2017. Ministre de l’Économie de François Hollande jusqu’à fin août 2016, il avait progressivement pris ses distances avec le camp socialiste avant de lancer son propre mouvement « En marche ».

En se présentant comme à la fois de gauche et de droite, en s’affirmant libéral en économie et sur les questions sociétales, mais favorable à des politiques sociales, soutenant clairement la construction européenne, il se proposait de bouleverser la politique française, publiant même un essai intitulé « Révolution ». Au programme : la promesse d’un nouveau monde.

Rejoint par un certain nombre de socialistes déçus par les fractures internes du parti entre socio-libéraux et frondeurs, Emmanuel Macron parvient peu à peu à rallier un électorat très composite malgré une forte abstention et créer un parti d’apparence solide, La République En Marche (LREM). Il est très largement élu (66,1 % des suffrages).

La stratégie d’Emmanuel Macron a reposé sur une forme de fracturation de l’ensemble partisan. Pour obtenir une majorité à l’Assemblée nationale en dépit d’un faible nombre de députés ralliés, il nomme le juppéiste Edouard Philippe et acquiert ainsi l’attention d’une certaine frange de la droite.

Le gouvernement, savamment dosé entre personnalités de gauche, du centre et de droite, annonce très vite des mesures populaires. Après un appel d’offres pour susciter des candidatures (15 000 recensées), il investit un candidat dans chaque circonscription, souvent des personnes peu connues et totalement novices en politique.

Contre toute attente, les candidats LREM obtiennent un très bon résultat (28,2 % des suffrages) auxquels il faut adjoindre 4,1 % pour ceux du MoDem. La nouveauté des candidats sur la scène politique a joué en leur faveur alors qu’un fort mouvement de « dégagisme » affectait les élus sortants, particulièrement ceux de gauche. Le deuxième tour confirme le premier et la République En Marche obtient 308 élus et le MoDem 42.

Il dispose donc d’une majorité absolue très conséquente pour appliquer ses réformes. Le système partisan français, qui reposait sur l’alternance au pouvoir de deux partis de gouvernement, est complètement chamboulé au terme de ce cycle électoral. Mais la nouvelle majorité réunit des sensibilités politiques très variées, ce qui laissait prévoir des divisions et d’éventuelles recompositions.

Au cours de la mandature, LREM a perdu des sièges et des partis satellites se sont développés, avec à la fois des députés sortants de LREM et d’autres quittant LR ou l’UDI.

Un groupe d’une vingtaine de députés LREM de centre gauche, qui voulaient davantage d’écologie et de social, prennent aussi leur indépendance en mai 2020, ce qui fait perdre à LREM la majorité absolue dont elle disposait à elle seule. Et Edouard Philippe, remplacé par Jean Castex comme Premier ministre, lance en 2021 le parti Horizons pour peser davantage au sein de la majorité.

LREM n’a pas su se structurer, ne conférant aucun pouvoir réel à ses adhérents. Fonctionnant comme un mouvement très vertical, à l’image du président jupitérien lui-même, le parti devient une coquille vide, avec très peu de militants. Et si ce parti a obtenu des résultats honorables aux élections européennes de 2019, ceux-ci ont été plutôt mauvais aux élections municipales de 2020 (11 % des suffrages avec le MoDem), ainsi qu’aux régionales et départementales de 2021 (environ 10 %).

Dès le début du quinquennat, le président engage des politiques économiques libérales, notamment l’abandon de l’ISF au profit d’un impôt peu productif sur la fortune immobilière et la création d’un prélèvement forfaitaire unique sur les revenus des placements financiers qui lui valent d’être souvent qualifié de « président des riches ».

Ces politiques doublées de mesures d’austérité (taxe carbone) ont provoqué le mouvement spontané de protestation sociale des « gilets jaunes » qui se développe à partir d’octobre 2018. Face à l’ampleur du mouvement, le pouvoir lâche progressivement du lest et lance un grand débat national sur la transition écologique, la fiscalité, les services publics et le débat démocratique. Au terme du processus, en avril 2019, il annonce des baisses d’impôts sur le revenu pour les classes moyennes et la réindexation des petites retraites. Le mouvement aura coûté cher aux finances de l’État (10 à 15 milliards) mais, contrairement aux espoirs de certains soutiens du mouvement, le président ne change pas sa méthode de gouvernance très verticale.

Edouard Philippe lance alors la réforme des retraites pour passer à un régime universel à points déclenchant un second grand mouvement social.

Malgré des manifestations réunissant jusqu’à 800 000 personnes, le gouvernement fait passer la loi en utilisant le 49.3 en première lecture à l’assemblée. L’examen de la réforme est suspendu du fait de la pandémie de Covid-19.

La pandémie et le choix du président de piloter lui-même la politique de lutte contre le nouveau virus, malgré des confusions initiales, des hésitations et l’émergence de thèses complotistes, donnent à Emmanuel Macron une nouvelle assise politique et une image de protecteur de la population.

La guerre en Ukraine lui est aussi favorable en pleine campagne électorale présidentielle. Elle génère un ralliement à celui qui incarne l’action et la coordination des pays européens contre l’agresseur russe.

Dans ce contexte, il est assez largement réélu début mai 2022 (58,55 % des suffrages exprimés) malgré une défiance accrue dans les institutions de la démocratie représentative et une forte abstention.

Mais entre la présidentielle et les législatives, la mécanique semble se gripper avec un président peu actif dans la préparation de l’élection des députés, qui met beaucoup de temps à choisir sa Première ministre et à concrétiser le début de son second mandat, alors que la gauche s’unit – à la hussarde – derrière Jean-Luc Mélenchon et en tire un grand bénéfice en sièges (131 députés de la Nupes). De l’autre côté du spectre, le RN a déployé ses forces de façon spectaculaire, obtenant 89 députés à l’Assemblée nationale.

La Macronie est à la peine. Le changement de nom de LREM pour Renaissance ne parvient pas à faire oublier le revers législatif : le président ne dispose que d’une majorité relative (245 élus alors que la majorité absolue est de 289 députés), rendant difficile l’exercice du pouvoir.

La majorité ne parvient pas à convaincre Les Républicains (74 élus), affaiblis, de conclure une alliance pour gouverner ensemble. Elle en est donc réduite à chercher des majorités au cas par cas pour faire voter des lois, un peu comme Michel Rocard pendant le second septennat de François Mitterrand.

Un an plus tard, le président, toujours aussi jupitérien malgré ses engagements à changer de méthode de gouvernance, ne semble pas tirer les conséquences de la nouvelle situation parlementaire, qui devrait inciter à chercher des compromis alors qu’il veut toujours imposer ses réformes, y compris celles qui sont très impopulaires comme en témoigne le long feuilleton de la réforme des retraites. La validation de la loi par le Conseil constitutionnel risque de ne pas calmer le mouvement syndical. L’exécutif dit qu’il veut apaiser, écouter et continuer les réformes, mais il semble complètement embourbé et on voit mal comment il va pouvoir faire voter des lois un tant soit peu novatrices.

La Macronie pourrait bien n’avoir été qu’une parenthèse dans la vie politique française, faute d’avoir construit un parti politique solide, capable de subsister après le départ de son fondateur.

La « Macronie », un parenthèse malheureuse ?

La « Macronie », un parenthèse malheureuse ?

Par Pierre Bréchon
Professeur émérite de science politique, Sciences Po Grenoble, Auteurs historiques The Conversation France

Dans quelles conditions le second quinquennat d’Emmanuel Macron peut-il se poursuivre ? L’actualité sociale et politique permet de douter d’un déroulement politique serein au vu des nombreuses mobilisations, aussi bien sur le front social (mouvement contre la réforme des retraites) mais aussi écologique et politique, avec un fort bouleversement de la vie parlementaire et partisane.

Au cœur de la crise politique actuelle figure la personnalité du président, fortement décriée par ses adversaires politiques et également désormais critiqué à l’étranger. Le socialiste Boris Vallaud n’a ainsi pas hésité à qualifier le chef de l’État de « forcené retranché à l’Élysée ».

Comment comprendre cette situation et cette crispation un an après l’élection d’Emmanuel Macron pour un second mandat ?

Emmanuel Macron avait émergé de manière assez imprévue dans la campagne présidentielle de 2017. Ministre de l’Économie de François Hollande jusqu’à fin août 2016, il avait progressivement pris ses distances avec le camp socialiste avant de lancer son propre mouvement « En marche ».

En se présentant comme à la fois de gauche et de droite, en s’affirmant libéral en économie et sur les questions sociétales, mais favorable à des politiques sociales, soutenant clairement la construction européenne, il se proposait de bouleverser la politique française, publiant même un essai intitulé « Révolution ». Au programme : la promesse d’un nouveau monde.

Rejoint par un certain nombre de socialistes déçus par les fractures internes du parti entre socio-libéraux et frondeurs, Emmanuel Macron parvient peu à peu à rallier un électorat très composite malgré une forte abstention et créer un parti d’apparence solide, La République En Marche (LREM). Il est très largement élu (66,1 % des suffrages).

La stratégie d’Emmanuel Macron a reposé sur une forme de fracturation de l’ensemble partisan. Pour obtenir une majorité à l’Assemblée nationale en dépit d’un faible nombre de députés ralliés, il nomme le juppéiste Edouard Philippe et acquiert ainsi l’attention d’une certaine frange de la droite.

Le gouvernement, savamment dosé entre personnalités de gauche, du centre et de droite, annonce très vite des mesures populaires. Après un appel d’offres pour susciter des candidatures (15 000 recensées), il investit un candidat dans chaque circonscription, souvent des personnes peu connues et totalement novices en politique.

Contre toute attente, les candidats LREM obtiennent un très bon résultat (28,2 % des suffrages) auxquels il faut adjoindre 4,1 % pour ceux du MoDem. La nouveauté des candidats sur la scène politique a joué en leur faveur alors qu’un fort mouvement de « dégagisme » affectait les élus sortants, particulièrement ceux de gauche. Le deuxième tour confirme le premier et la République en marge obtient 308 élus et le MoDem 42.

Il dispose donc d’une majorité absolue très conséquente pour appliquer ses réformes. Le système partisan français, qui reposait sur l’alternance au pouvoir de deux partis de gouvernement, est complètement chamboulé au terme de ce cycle électoral. Mais la nouvelle majorité réunit des sensibilités politiques très variées, ce qui laissait prévoir des divisions et d’éventuelles recompositions.

Au cours de la mandature, LREM a perdu des sièges et des partis satellites se sont développés, avec à la fois des députés sortants de LREM et d’autres quittant LR ou l’UDI.

Un groupe d’une vingtaine de députés LREM de centre gauche, qui voulaient davantage d’écologie et de social, prennent aussi leur indépendance en mai 2020, ce qui fait perdre à LREM la majorité absolue dont elle disposait à elle seule. Et Edouard Philippe, remplacé par Jean Castex comme Premier ministre, lance en 2021 le parti Horizons pour peser davantage au sein de la majorité.

LREM n’a pas su se structurer, ne conférant aucun pouvoir réel à ses adhérents. Fonctionnant comme un mouvement très vertical, à l’image du président jupitérien lui-même, le parti devient une coquille vide, avec très peu de militants. Et si ce parti a obtenu des résultats honorables aux élections européennes de 2019, ceux-ci ont été plutôt mauvais aux élections municipales de 2020 (11 % des suffrages avec le MoDem), ainsi qu’aux régionales et départementales de 2021 (environ 10 %).

Dès le début du quinquennat, le président engage des politiques économiques libérales, notamment l’abandon de l’ISF au profit d’un impôt peu productif sur la fortune immobilière et la création d’un prélèvement forfaitaire unique sur les revenus des placements financiers qui lui valent d’être souvent qualifié de « président des riches ».

Ces politiques doublées de mesures d’austérité (taxe carbone) ont provoqué le mouvement spontané de protestation sociale des « gilets jaunes » qui se développe à partir d’octobre 2018. Face à l’ampleur du mouvement, le pouvoir lâche progressivement du lest et lance un grand débat national sur la transition écologique, la fiscalité, les services publics et le débat démocratique. Au terme du processus, en avril 2019, il annonce des baisses d’impôts sur le revenu pour les classes moyennes et la réindexation des petites retraites. Le mouvement aura coûté cher aux finances de l’État (10 à 15 milliards) mais, contrairement aux espoirs de certains soutiens du mouvement, le président ne change pas sa méthode de gouvernance très verticale.

Edouard Philippe lance alors la réforme des retraites pour passer à un régime universel à points déclenchant un second grand mouvement social.

Malgré des manifestations réunissant jusqu’à 800 000 personnes, le gouvernement fait passer la loi en utilisant le 49.3 en première lecture à l’assemblée. L’examen de la réforme est suspendu du fait de la pandémie de Covid-19.

La pandémie et le choix du président de piloter lui-même la politique de lutte contre le nouveau virus, malgré des confusions initiales, des hésitations et l’émergence de thèses complotistes, donnent à Emmanuel Macron une nouvelle assise politique et une image de protecteur de la population.

La guerre en Ukraine lui est aussi favorable en pleine campagne électorale présidentielle. Elle génère un ralliement à celui qui incarne l’action et la coordination des pays européens contre l’agresseur russe.

Dans ce contexte, il est assez largement réélu début mai 2022 (58,55 % des suffrages exprimés) malgré une défiance accrue dans les institutions de la démocratie représentative et une forte abstention.

Mais entre la présidentielle et les législatives, la mécanique semble se gripper avec un président peu actif dans la préparation de l’élection des députés, qui met beaucoup de temps à choisir sa Première ministre et à concrétiser le début de son second mandat, alors que la gauche s’unit – à la hussarde – derrière Jean-Luc Mélenchon et en tire un grand bénéfice en sièges (131 députés de la Nupes). De l’autre côté du spectre, le RN a déployé ses forces de façon spectaculaire, obtenant 89 députés à l’Assemblée nationale.

La Macronie est à la peine. Le changement de nom de LREM pour Renaissance ne parvient pas à faire oublier le revers législatif : le président ne dispose que d’une majorité relative (245 élus alors que la majorité absolue est de 289 députés), rendant difficile l’exercice du pouvoir.

La majorité ne parvient pas à convaincre Les Républicains (74 élus), affaiblis, de conclure une alliance pour gouverner ensemble. Elle en est donc réduite à chercher des majorités au cas par cas pour faire voter des lois, un peu comme Michel Rocard pendant le second septennat de François Mitterrand.

Un an plus tard, le président, toujours aussi jupitérien malgré ses engagements à changer de méthode de gouvernance, ne semble pas tirer les conséquences de la nouvelle situation parlementaire, qui devrait inciter à chercher des compromis alors qu’il veut toujours imposer ses réformes, y compris celles qui sont très impopulaires comme en témoigne le long feuilleton de la réforme des retraites. La validation de la loi par le Conseil constitutionnel risque de ne pas calmer le mouvement syndical. L’exécutif dit qu’il veut apaiser, écouter et continuer les réformes, mais il semble complètement embourbé et on voit mal comment il va pouvoir faire voter des lois un tant soit peu novatrices.

La Macronie pourrait bien n’avoir été qu’une parenthèse dans la vie politique française, faute d’avoir construit un parti politique solide, capable de subsister après le départ de son fondateur.

SONDAGE politique :la macronie en nette baisse , l ‘opposition en hausse

SONDAGE politique :la macronie en nette baisse , l ‘opposition en hausse


En cas d’élections anticipées, le parti de Macron perdrait 50 sièges à l’Assemblée nationale alors qu’il n’a déjà pas la majorité.

Selon un sondage Ifop/Fiducial pour le JDD , la majorité présidentielle serait sanctionnée et pourrait perdre entre 30 et 40 sièges à l’Assemblée nationale.

Le Rassemblement national, avec 26 % des suffrages, enregistrerait un bond de près de 7 points par rapport aux législatives de juin 2022, lui permettant de faire jeu égal avec la Nupes qui, elle, stagne autour de 26 % malgré sa forte mobilisation contre la réforme des retraites.

Avec 22 % des voix, la majorité présidentielle décrocherait de près de 5 points en cas de législatives anticipées, reléguée en troisième place derrière le RN et la Nupes. Et ce alors que ses candidats étaient arrivés très légèrement en tête lors des dernières législatives (26, 9 %). « Dans ce sondage, il y a un perdant, c’est la majorité actuelle, note le directeur général Opinion de l’Ifop . S’il y avait un vote, la sanction serait très claire. L’éventualité d’une dissolution constituerait un risque très sérieux, pour ne pas dire un suicide. » Il estime qu’en cas de dissolution, la majorité perdrait plus de 50 sièges.

La « macronie » : Quelques grandes gueules, des technos et….. des minets

La « macronie » : Quelques grandes gueules, des technos et….. des minets

Ce qui caractérise sans doute le plus les responsables de la majorité, ; c’est à la fois l’incompétence technique ,le manque de courage et inexpérience politique. C’est ainsi qu’on voit défiler dans les médias de jeunes députés ou ministres sortis de nulle part qui débitent des discours complètement ésotériques pour soutenir le gouvernement. Rien d’étonnant à cela, beaucoup ont été choisis sur Internet et-ou à la sortie des instituts d’études politiques, ils répètent laborieusement ce qu’ils ont appris mais ne parviennent pas à mordre sur l’opinion publique. On peut prévoir au moins 80 % d’entre eux seront balayés lors d’une prochaine élection législative pour leur indigence chronique. On compte aussi quelques grandes gueules inefficaces et quelques techno hors-sol.

Le gouvernement compte quelques grandes gueules à commencer par Macron qui se saoule de son propre bavardage en parlant de tout et de rien, surtout de rien et en additionnant les contradictions ( exemple quand en 2017 il affirme qu’il ne touchera jamais alors à l’ âge la retraite ). Parmi ces grandes gueules, il faut aussi compter Véran qui a tout dit et le contraire quand il était ministre de la santé et qui continue comme porte-parole du gouvernement( « je ne sens pas la mobilisation » a-t-il déclaré avant la mobilisation du 31 janvier !). À la justice, on compte aussi Dupont Moretti qui continue d’opter pour une posture privilégiant le verbe sur l’action . Le pompon revient sans doute à Darmanin, copie de Sarkozy, qui menace d’exterminer la délinquance mais plus intéressé par son devenir politique que par des résultats catastrophiques en matière de violence.

On dénombre quelque technos parmi lesquels le ministre de l’économie qui promet sans cesse de réduire les déficits En vain, car Macron ordonne le contraire. Il y a aussi la pathétique Première ministre dont le costume est bien trop grand pour elle. Une première ministre inodore et sans aucun charisme qui va sans doute plonger avec la réforme des retraites.

Le gouvernement comprend environ 42 ministres dans les trois quarts sont à peu près inconnus et ne servent aussi à rien. Justement ce qu’apprécie aussi Macron qui peut ainsi renforcer son pouvoir monarchique en donnant son avis sur tout (exemple la fourniture de préservatifs gratuits pour les jeunes!).

Dans la macronie au gouvernement et ailleurs, il y a surtout une armée de minets complètement inféodés à Macron car ils lui doivent tout. La plupart n’ont aucune légitimité sociale ou politique. Une chèvre aurait pu être élue à leur place en 2017 comme en 2022. 80 % au moins seront balayés lors des prochaines élections législatives.

Bref, une sorte de d’assemblage anachronique qui démontre chaque jour son inexpérience et sa méconnaissance totale des réalités socio économiques. Une majorité complètement hors-sol qui laissera un triste souvenir dans l’histoire politique du pays.

La grande confusion de la macronie, c’est de se croire légitime alors qu’elle n’a été élue que pour empêcher les autres et notamment le Front National de parvenir au pouvoir.

En outre, ce gouvernement multiplie les affaires politico- financières; heureusement pour lui, avec la bienveillance de la justice qui enterre les dossiers ( exemples: les 400 millions indûs de l’affaire Tapie, l’affaire Ferrand ,l’affaires Alstom, ou encore l’affaire Covid ), plus personne n’est responsable. Comme dans l’affaire Dussopt ?

Politique-macronie : Quelques grandes gueules, des technos et….. des minets

Politique-macronie : Quelques grandes gueules, des technos et….. des minets

Ce qui caractérise sans doute le plus les responsables de la majorité, ; c’est à la fois l’incompétence technique ,le manque de courage et inexpérience politique. C’est ainsi qu’on voit défiler dans les médias de jeunes députés ou ministres sortis de nulle part qui débitent des discours complètement ésotériques pour soutenir le gouvernement. Rien d’étonnant à cela, beaucoup ont été choisis sur Internet et-ou à la sortie des instituts d’études politiques, ils répètent laborieusement ce qu’ils ont appris mais ne parviennent pas à mordre sur l’opinion publique. On peut prévoir au moins 80 % d’entre eux seront balayés lors d’une prochaine élection législative pour leur indigence chronique. On compte aussi quelques grandes gueules inefficaces et quelques techno hors-sol.

Le gouvernement compte quelques grandes gueules à commencer par Macron qui se saoule de son propre bavardage en parlant de tout et de rien, surtout de rien et en additionnant les contradictions ( exemple quand en 2017 il affirme qu’il ne touchera jamais alors à l’ âge la retraite ). Parmi ces grandes gueules, il faut aussi compter Véran qui a tout dit et le contraire quand il était ministre de la santé et qui continue comme porte-parole du gouvernement( « je ne sens pas la mobilisation » a-t-il déclaré avant la mobilisation du 31 janvier !). À la justice, on compte aussi Dupont Moretti qui continue d’opter pour une posture privilégiant le verbe sur l’action . Le pompon revient sans doute à Darmanin, copie de Sarkozy, qui menace d’exterminer la délinquance mais plus intéressé par son devenir politique que par des résultats catastrophiques en matière de violence.

On dénombre quelque technos parmi lesquels le ministre de l’économie qui promet sans cesse de réduire les déficits En vain, car Macron ordonne le contraire. Il y a aussi la pathétique Première ministre dont le costume est bien trop grand pour elle. Une première ministre inodore et sans aucun charisme qui va sans doute plonger avec la réforme des retraites.

Le gouvernement comprend environ 42 ministres dans les trois quarts sont à peu près inconnus et ne servent aussi à rien. Justement ce qu’apprécie aussi Macron qui peut ainsi renforcer son pouvoir monarchique en donnant son avis sur tout (exemple la fourniture de préservatifs gratuits pour les jeunes!).

Dans la macronie au gouvernement et ailleurs, il y a surtout une armée de minets complètement inféodés à Macron car ils lui doivent tout. La plupart n’ont aucune légitimité sociale ou politique. Une chèvre aurait pu être élue à leur place en 2017 comme en 2022. 80 % au moins seront balayés lors des prochaines élections législatives.

Bref, une sorte de d’assemblage anachronique qui démontre chaque jour son inexpérience et sa méconnaissance totale des réalités socio économiques. Une majorité complètement hors-sol qui laissera un triste souvenir dans l’histoire politique du pays.

La grande confusion de la macronie, c’est de se croire légitime alors qu’elle n’a été élue que pour empêcher les autres et notamment le Front National de parvenir au pouvoir.

En outre, ce gouvernement multiplie les affaires politico- financières; heureusement pour lui, avec la bienveillance de la justice qui enterre les dossiers ( exemples: les 400 millions indûs de l’affaire Tapie, l’affaire Ferrand ,l’affaires Alstom, ou encore l’affaire Covid ), plus personne n’est responsable. Comme dans l’affaire Dussopt ?

Macronie, avec Renaissance , la gauche éjectée !

 

 

Un papier de la Tribune qui marque l’éjection progressive de la gauche en macronie.

Peu de gens l’ont remarqué, mais la bande autoproclamée des « Mormons », ces historiques de la macronie, en partie issus des réseaux DSK (mais pas uniquement), qui avait amené Macron au pouvoir en 2017 en créant de toute pièce en Marche, semble avoir disparu en ce début de deuxième quinquennat Macron. La presse est parfois cruelle : alors que les journaux en avaient fait des personnages incontournables de la macronie, allant jusqu’à les présenter comme étant aussi importants que le président lui-même (ce qu’Emmanuel Macron déteste…), les journalistes politiques sont déjà passés à autre chose.

 

Après cinq ans de pouvoir sans partage de leur « champion » à l’Elysée, chaque membre de cette bande a finalement poursuivi sa route, parfois loin de la politique. On se souvient encore de la photographie qui les avait tous immortalisés sur les marches de l’Elysée après leur arrivée groupée dans la cour du Palais en mai 2017. Ils étaient alors tout sourires, Sibeth Ndiaye seule femme posant au milieu de ces jeunes premiers aux allures d’ambitieux d’école de commerce. Ils étaient alors censés incarner le renouvellement de la vie politique française, la « startup nation ».

Le seul de ces ambitieux qui garde pleinement les grâces du président et de son entourage, c’est Julien Denormandie. Ancien directeur de cabinet adjoint d’Emmanuel Macron à Bercy, l’homme a l’avantage d’avoir su passer à travers les gouttes médiatiques (y compris dans les affaires Kohler ou Alstom) tout en conservant une fidélité à toute épreuve à l’égard du chef de l’État. Alors qu’on apprenait hier que Denormandie avait rejoint Sweep, une startup de conseil en réduction des émissions de carbone pour les entreprises, son nom avait encore circulé ces derniers jours d’une manière insistante pour prendre la tête d’EDF.

Selon un proche du président, cela ne doit rien au hasard : « C’est en fait ses anciens copains de l’Elysée, les fameux Mormons, qui font tourner son nom à chaque fois qu’un poste se libère. Comme Denormandie est le chouchou du PR [président], et qu’il est le dernier de leur bande à forte valeur ajoutée, les Mormons font courir le bruit partout qu’il peut aller partout pour montrer qu’ils existent encore ! C’est drôle ! ». Et ce n’est d’ailleurs pas EDF que Julien Denormandie aurait visé, mais l’un des fromages de la République, la Caisse des Dépôts et des Consignations.

De fait, la bande des Mormons depuis la fin du précédent quinquennat et plus encore après la dernière campagne présidentielle se sont littéralement dissous dans la macronie. « Les Mormons, ce n’est plus qu’un cimetière. La campagne les a définitivement enterrés », cingle un initié. Dans la macronie, il n’a d’ailleurs échappé à personne que Fort, Griveaux et Ndiaye n’avaient pas été conviés à l’investiture à l’Elysée. En dehors du premier qui continue à disposer une chronique hebdomadaire dans l’Express, les deux autres se sont d’ailleurs totalement éloignés de la sphère publique.

D’autres figures des Mormons ont bien du mal à exister en ce début de second quinquennat. Par Libération, on apprenait ainsi que le premier salarié d’En Marche, Ludovic Chaker, chargé de mission à l’Elysée apparu au moment de l’affaire Benalla et un des rouages essentiels de la victoire en 2017, était désormais rattaché au ministère des Armées (et plus directement au Château). De son côté, Jean-Marie Girier, chef de cabinet historique de Gérard Collomb devenu l’un des hommes à tout faire d’Emmanuel Macron lors du précédent quinquennat, continue désormais sa carrière dans la préfectorale (après le territoire de Belfort, il a rejoint la Vienne), loin de l’Elysée (lui non plus n’était pas présent à l’investiture). « Ils sont désormais loin de Macron, mais en plus, ils ne s’entendent plus entre eux », confie l’un de ceux qui les a côtoyés.

Seuls Ismaël Emelien, Cédric O (tous les deux partis dans le privé), et Stanislas Guérini (ancien « directeur général » de feu la République en Marche propulsé ministre de la transformation et de la fonction publiques) restent indéfectiblement unis. Emelien passe une partie de son temps à Londres, où il fait du conseil, et s’occupe de sa startup Zoï, mais aussi de ses restaurants…

Alors face à la quasi disparition de ces « technos » sans peur ni reproches, ces Strauss-Kahn boys issus en partie de la « bande de la Planche », certains poids lourds politiques de la majorité savourent leur revanche. Comme François Bayrou, déjà Haut-Commissaire au Plan et nommé à la tête du Conseil national de la Refondation : « Une claque pour les Mormons, Bayrou les hait et c’est réciproque ! », balance mon précédent interlocuteur. De même, l’ancien journaliste Bruno Roger-Petit, devenu « conseiller mémoire » à l’Elysée (après avoir été un fugace porte-parole), a été reconduit dans ses fonctions au Château, confirmé par le président lui-même. Un signe de confiance. Chouchou de Brigitte et Emmanuel Macron dès la campagne de 2017, l’ancien éditorialiste de Challenges avait dû batailler dur avec les Mormons en poste au Château pour y survivre.

Durant tout le début du premier quinquennat, une vraie guerre d’influence s’était jouée en coulisses entre d’un coté « BRP », allié à la « bande de Poitiers » (anciens des jeunes socialistes) et au cabinet de Brigitte Macron, et de l’autre Ismaël Emelien et ses amis, qui profitaient des relais de la puissante agence Havas dans les médias. C’était presque la belle époque, celle du temps de l’insouciance dirait Emmanuel Macron : échos dans la presse, qui constituaient autant de peaux bananes lancées par les deux clans, au gré des offensives et contre-offensives en « off » auprès des journalistes… sous le regard parfois amusé, parfois irrité du président. Et finalement, « BRP », face au mastodonte Havas et aux railleries de la presse établie (qui ne lui pardonne pas ses aventures télévisuelles auprès de Jean-Luc Delarue, lui, l’ancien journaliste politique de la rédaction d’Antenne 2 puis France 2), a réussi à triompher. En véritable « outsider ». Nostalgique des années Mitterrand, devenu proche de Michel Charasse, Bruno Roger-Petit a l’avantage de disposer de davantage de culture politique et de réseau historique dans le personnel politique. « Après ce premier quinquennat Macron, Mitterrand a tué DSK », commente, amusé, un observateur. Frédéric Michel, le nouveau spin Doctor de Macron est prévenu : il devra faire avec BRP qui dispose aussi de nombreux relais dans la presse.

Autre déconvenue pour les Mormons, Sébastien Lecornu, un des préférés de Brigitte Macron, a été nommé ministre des Armées, contrairement à l’avis d’Alexis Kohler, secrétaire général de l’Elysée. Lecornu n’a jamais caché son mépris pour l’ancienne bande de 2017 et ne s’est pas gêné pour le faire savoir. Ce n’est pas la seule déconvenue d’« AK » depuis la contre performance des marcheurs aux législatives : les arrivées d’Aurore Bergé comme présidente de groupe et de Yaël Braun-Pivet comme présidente de l’Assemblée Nationale, se sont faites contre son avis. Pour le perchoir, le secrétaire général aurait souhaité la nomination de Roland Lescure, désormais ministre délégué à l’Industrie. Idem, c’est également contre son avis que le président décide d’appeler Arnaud Montebourg fin juin après les législatives pour enterrer la hache de guerre avec l’ancien ministre socialiste.

Finalement, la nomination d’Elisabeth Borne à Matignon, option ardemment défendue par Alexis Kohler en mai dernier, a constitué une victoire à la Pyrrhus pour celui que d’aucuns présentent comme le cardinal de l’Elysée, et qui pourrait l’amener à terme à sa perte. « Cela consacre la chute de l’Empire. Plus personne ne craint AK », analyse un proche d’Emmanuel Macron. En cette rentrée politique, le puissant SG de l’Elysée ne serait plus tout aussi puissant qu’il ne l’était à la fin du précédent quinquennat Un signe qui ne trompe pas : comme la Tribune le rapportait dans une enquête publiée en pleine campagne des législatives qui avait créé le buzz, Emmanuel Macron a bien failli se séparer de son principal collaborateur après sa victoire à la présidentielle.

De son côté, Alexis Kohler se verrait bien aujourd’hui à la tête de la Caisse des Dépôts (lui aussi…), et dit parfois à certains de ses interlocuteurs qu’il ne sera plus à l’Elysée à Noël… « À voir quand même ! », nuance un macroniste. Une chose est sure : dans le processus de recrutement pour EDF, le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, ne ménage pas sa peine pour faire valoir son point de vue auprès du président directement. Pour lui comme pour François Bayrou, l’heure de la revanche aurait-il sonné ?

S’il y en a bien un en tout cas qui savoure sa revanche dans la macronie, c’est Stéphane Séjourné, issu de ce qu’on appelait la « bande de Poitiers », ces jeunes macronistes issus du MJS (Mouvement des Jeunes Socialistes), qui ont également dû batailler avec les Mormons lors du précédent quinquennat. Ancien conseiller parlementaire d’Emmanuel Macron à Bercy, devenu conseiller politique au Château, puis président du groupe Renew au parlement européen, ce jeune homme de 37 ans a désormais pris la direction de « Renaissance », le nouveau parti de la majorité. Autre pilier de cette bande Poitiers à avoir survécu au premier quinquennat, Sacha Houlié, devenu président de la Commission des Lois à l’Assemblée Nationale, un poste stratégique et qui dispose d’un « poids grandissant ». Ces deux profils issus de la gauche sont pourtant noyés dans un parti désormais particulièrement teinté à droite. Ce n’est pas un mince symbole de voir débarquer chez Renaissance Gérald Darmanin comme responsable de la formation, quand Bruno Le Maire est chargé des idées, Aurélie de Montchalin des relations extérieures, Aurore Bergé de la cellule « riposte », Franck Riester des élections, et Fabienne Keller de la « mobilisation ».

« Séjourné a gagné le parti. Il fait le job, tout le monde se plie aux volontés présidentielles. Et on assiste dans Renaissance à une quasi fusion de Territoires de Progrès, créé initialement par Jean Yves Le Drian et Gilles Savary et censé représenté les sociaux démocrates de la majorité, critique « Jacques Sisteron », ce marcheur de la première heure qui décrypte en off régulièrement les coulisses de la macronie. Le président est en train de mettre au pas TDP. Quoi qu’en dise Olivier Dussopt [Le président de Territoires de Progrès, ndlr], la jambe gauche de la macronie se réduit à deux orteils ». Olivier Dussopt a d’ailleurs dit récemment que la social-démocratie était morte, et qu’il fallait parier désormais sur le « progressisme ».

Cela ne semble pas suffire au président : lors du diner à l’Elysée de la semaine dernière célébrant la création de Renaissance, ce dernier a vertement recadré son ministre du Travail. Dans un texte interne à Territoires de Progrès, intitulé « où va TDP ? », deux questions essentielles sont posées par les partisans d’une plus grande autonomie de leur mouvement par rapport à Renaissance : « TDP sera-t-il autonome financièrement ou dépendra-t-il, pour une part significative, de subventions versées par une association de financement contrôlée par Renaissance ? ». Et aussi : « TDP aura-t-il, au moins à l’Assemblée nationale, un groupe parlementaire lui donnant une visibilité (temps de parole) et une autonomie de vote ou sera-t-il noyé dans un groupe Renaissance indifférencié ? ». Ces questions sont en effet importantes quant à la possibilité de la recomposition politique au cours de ce second quinquennat pour « l’aile gauche » de la macronie. Car, Mormons ou pas, cette « jambe gauche » de la macronie semble avoir bien du mal à subsister auprès d’Emmanuel Macron. Stéphane Séjourné semble en avoir conscience lui qui disait il y a quelques jours au Parisien qu’il ne souhaitait pas d’un « parti caporalisé ».

Faire durer la crise sanitaire pour la macronie

Faire durer la crise sanitaire pour la macronie

 

 

 

Il est de plus en plus évident que la macronie  est totalement inaudible sur la quasi-totalité terrains économiques et politiques. Plus aucune réforme n’est d’ailleurs envisagée avant 2022.

Pour l’instant la macronie  résiste surtout à la persistance  d’une crise sanitaire finalement entretenue et qui permet entre autres au président de la république d’améliorer sa popularité. À supposer que la crise sanitaire soit maîtrisée d’ici quelques mois reviendrait à la Une  de manière prioritaire la question économique et sociale.

Une problématique particulièrement complexe où le pouvoir s’est montré encore plus insuffisant que vis-à-vis de la pandémie. En effet la France aura été parmi les pays qui ont été les plus affectés par l’écroulement de la croissance.

La France connaîtra une baisse du prix de près de 10 % en 2020. En 2021, on ne prévoit que 6 % d’augmentation de l’activité. Il faudra sans doute attendre 2023 ou 2024 pour retrouver le niveau de 2019. Parallèlement ,les finances publiques seront considérablement dégradées avec en particulier une dette qui va passer de 100 % du PIB fin de 2019 à 120 % 2020. Même s’il demeure de fortes critiques en matière sanitaire, mieux vaut rester sur ce terrain que d’aborder la problématique économique et sociale. Les résultats dans ce domaine sont en effet catastrophiques comparés notamment à ceux d’autres pays.

Listes aux municipales: la macronie veut reporter la date pour atténuer la catastrophe électorale

Listes  aux municipales: la macronie  veut reporter la date pour atténuer la catastrophe électorale

 

 

 

Normalement les nouvelles listes électorales pour le second tour devaient être déposées fins mars mais la macronie y est en train de manœuvrer pour faire reporter ce dépôt en juin. L’idée est de profiter d’une certaine unité nationale retrouvée à l’occasion du Coronavirus pour bricoler  des alliances qui masqueraient la catastrophe électorale de la république en marche .

Ce n’est sans doute pas par hasard par ailleurs que Macron a abandonné tout ce qui caractérisait sa politique de réformes à savoir la réforme des retraites, la réforme de l’UNEDIC, la réforme des allocations logement pour se recentrer uniquement sur la gestion du Coronavirus. En quelque sorte, Macron s’est transformé en infirmier en chef de la France pour abandonner toutes ses velléités de transformation politique. Pas étonnant, sa politique économique et sociale été rejetée par 70 % de la population. Surtout les élections municipales ont constitué un avertissement terrible pour la majorité. Presque tous  les députés de la république en marche qui se sont présentées ont été balayées aux municipales se retrouvant souvent en quatrième, cinquième ,sixième position. En tout cas avec des scores complètement anecdotiques. Ces députés sortis de nulle part pourraient bien être condamné à y retourner en cas de nouvelles élections législatives.

Du coup la manœuvre politique vise à atténuer l’ampleur de la défaite en profitant d’un climat de l’opinion plus favorable à une certaine union dans le pays. Il y a en plus la menace du conseil d’État qui peut servir la république en marche à savoir l’annulation possible du premier tour la ou les conseils municipaux sont incomplets.

Le Conseil d’Etat a en effet côté jugé justifié, mercredi, le report du second tour avec conservation des résultats du premier. Il a toutefois précisé que « si la crise persiste » et rend impossible « l’organisation du second tour avant l’été », « il appartiendra aux pouvoirs publics de reprendre l’ensemble des opérations électorales » (premier et second tours) « dans les communes où les conseils municipaux sont incomplets », soit environ 5 000 communes.

 

Le honteux soutien de la macronie à Richard Ferrand mis en examen

Le honteux soutien de la macronie à  Richard Ferrand  mis en examen

 

Toute la macronie se  mobilise pour diffuser les éléments de langage destinés à soutenir Richard Ferrand mis en examen pour ses magouilles financières lorsqu’il dirigeait les Mutuelles de Bretagne et qu’il en faisait profiter toute sa famille. L’argumentaire de la macronie est i tenable juridiquement, politiquement et moralement. La macronie soutient que la démission ne peut concerner un mis en examen que s’il est ministre. D’abord il n’y a aucune disposition légale qui permet d’affirmer cela, ensuite Richard Ferrand est le quatrième personnage de l’État, en outre c’est un très proche de Macon. La responsabilité de Richard Ferrand, président de l’Assemblée nationale est autrement plus importante que celle d’un 40e sous secrétaire d’État qui dispose d’un portefeuille virtuel. Ce soutien inconditionnel constitue une erreur et une faute grave. Cette défense est  indigne moralement car les faits sont indiscutables. L’intéressé a notamment permis à sa compagne de réaliser un petit profit de l’ordre de 800 000 € sans avoir le premier sou et même sans posséder le local loué ensuite  aux  Mutuelles de Bretagne alors que cet organisme était dirigé par Richard Ferrand. Cette affaire est loin d’être enterrée. Juridiquement, on peut supposer que la macronie  fera  pression sur la justice pour classer l’affaire au fond d’un tiroir mais éthiquement, c’est une autre histoire. Une histoire qui ressemble à celle de Rugy mais avec des motifs d’inculpation autrement plus important et plus scandaleux.

.Le président de l’Assemblée nationale, Richard Ferrand, a donc été mis en examen dans la nuit de mercredi à jeudi. Il était sous le coup d’une information judiciaire pour «prise illégale d’intérêts» dans une opération immobilière datant de 2011. Il était à l’époque directeur général des Mutuelles de Bretagne. Pour autant, le président de l’Assemblée nationale n’a pas l’intention de quitter le perchoir.

Invités dans les matinales jeudi matin, les cadres de la majorité ont fait bloc. À commencer par le président du groupe de La République en marche à l’Assemblée, Gilles Le Gendre. «La décision de cette nuit n’est une surprise pour personne puisqu’elle est classique dans ce genre de procédure. Le président de l’Assemblée nationale Richard Ferrand doit rester dans ses fonctions. La mise en examen ne préjuge en rien de sa culpabilité», a-t-il souligné sur France Info.

Emmanuel Macron avait fixé une règle pour les membres du gouvernement. Une mise en examen, peu importe dans quelle affaire, entraîne une démission automatique. Celle-ci ne s’appliquerait donc pas pour le président de l’Assemblée nationale. «Quand vous êtes ministres, vous n’êtes pas parlementaire», et donc pas élus, a indiqué hypocritement Marc Fesneau sur BFM TV. «On est nommés ministres, on est élu députés. C’est sans doute là un point de différence», a indiqué Benjamin Griveaux dans un entretien pour Radio Classique et Le Figaro . L’ancien porte-parole du gouvernement, désormais candidat LREM pour les municipale à Paris a d’autant affirmé que «lorsque [Richard Ferrand] a été élu, ses électeurs savaient qu’il y avait une affaire puisqu’elle avait été révélée avant son élection de député».

Les cadres de la majorité regrettent aussi la proportion qu’a prise l’annonce de la mise en examen de Richard Ferrand, en remettant en avant la présomption d’innocence. «Il est tout à fait légitime qu’il y ait des contre-pouvoirs», a par exemple indiqué sur Europe 1, Sibeth Ndiaye, la porte-parole du gouvernement. «C’est sain parce qu’évidemment, il peut y avoir des dérives qui peuvent être condamnables. Mais je pense qu’il faut faire attention à ne pas sombrer dans une forme d’acharnement», a-t-elle martelé, en rappelant l’affaire François de Rugy en juillet dernier. «Parfois, sans doute, on va un peu loin», a déploré Sibeth Ndiaye. Sur LCI, Sébastien Lecornu, le ministre en charge de la Cohésion des territoires, a lui toutefois reconnu: «Politiquement, ce n’est pas une bonne nouvelle, c’est clair».




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