« La banque n’est pas gratuite », (Oudéa-Crédit Lyonnais), une évidence !
En réponse à Orange Bank qui pourrait bien créer un big-bang dans le système français, ou Oudéa le patron du Crédit Lyonnais affirme qu’une banque ne saurait être gratuite : « La banque n’est pas gratuite, il est important de le rappeler à nos concitoyens », a-t-il insisté. « Elle exige des investissements pour garantir la sécurité des dépôts et la sécurité des données. Tout cela a un coût. Il faut investir en sécurité et en compliance (respect des règles et des normes NDLR° », la conformité réglementaire (lutte contre le blanchiment d’argent et financement du terrorisme, respect des règles de déontologie, de la législation fiscale, etc.). Si effectivement on peut forcément admettre que la gestion des comptes génère des coûts, par contre on comprend mal que les énormes sommes qui « dorment » sur les comptes courants ne soient pas rémunérées. Il est évident que ces sommes ne dorment pas réellement et qu’elles sont utilisées par les banques y compris pour des opérations spéculatives. D’où en France le refus de séparer banque d’affaires et banques de dépôt. Il est vrai qu’avec des faibles taux la rentabilité de ces dépôts a nettement baissé mais sur le long terme les profits sont considérables. En fait, ce qui est en cause avec le développement des banques en ligne c’est l’existence même du système bancaire actuel qui non seulement manque de souplesse et est loin d’être gratuit. Les banques en ligne non plus mais elles sont cependant notoirement moins coûteuses pour les déposants. Quand on compare les avantages des différents néo banques avec ce qu’envisage orange Bank, banque 100% mobile, il n’y a pas de différence majeure. Un avantage toutefois avec les banques traditionnelles, l’interrogation systématique à chaque paiement permet la mise à jour du compte en temps réel et les assurances sont personnalisables, il est d’ailleurs possible de renforcer gratuitement sa protection de la vie courante, de ses achats ou encore, au choix, de son identité.
Banque 100% mobile. Orange qui se lance dans l’activité bancaire entend ainsi devenir l’une des principales banques françaises sinon la première. Il est clair qu’Orange avec son portefeuille clients en télécoms disposent d’un potentiel assez considérable. En outre le paiement par téléphone portable, internet ou Smartphone notamment pourrait constituer un atout supplémentaire. Il reste cependant du chemin à parcourir pour qu’Orange dépasse par exemple la BNP. Orange vise en effet 2 millions de clients avant 10 ans. Cela étant on peut faire la confusion entre le nombre de clients et le nombre de comptes. Pour les ménages en effet le nombre de comptes tourne autour de 130 millions. Orange veut compter parmi les leaders dont les places paraissaient bien établies mais qui pourraient être sérieusement menacées.
BNP Paribas affiche un produit net bancaire en augmentation de 9,6% pour atteindre 42,9 milliards d’euros en 2015 contre 39,2 milliards d’euros l’an dernier. BNP Paribas valide encore sa première place au palmarès des banques françaises en termes d’activité. Le coût du risque est stable, mais la banque aux 4 étoiles n’est plus pénalisée comme l’an passé par une amende de 6 milliards d’euros des Autorités des Etats-Unis, ainsi le résultat net part du groupe retrouve un niveau très élevé à 6,7 milliards d’euros.
Groupe Crédit Agricole : La banque verte (les caisses régionales, la holding et ses filiales dont LCL) présente un PNB de 31,8 milliards d’euros pour s’offrir une nouvelle fois la seconde place de notre classement 2016, une performance bien aidée par la dynamique de la gestion de l’épargne et l’assurance du groupe. Le RNPG ressort lui aussi en hausse à 6 milliards d’euros.
Société Générale : La banque de La Défense poursuit sa croissance en 2015 avec un PNB en hausse à 25,6 milliards d’euros. La banque précise qu’il s’agit d’une bonne performance commerciale de l’ensemble des métiers, notamment en banque de détail avec 305 000 ouvertures nettes de comptes à vue et une bonne dynamique du crédit. Le RNPG de la Société Générale termine en belle hausse à 4 milliards d’euros, il bénéficie aussi de la baisse du coût du risque.
Groupe BPCE : Le groupe Banque Populaire et Caisse d’Epargne (Natixis et ses filiales) présente un PNB de 23,8 milliards d’euros, une hausse notamment portée par les métiers spécialisés de Natixis. Le groupe BPCE est désormais en 4ème position de notre classement des banques. Le résultat net part du groupe est en hausse à 3,2 milliards d’euros.
Groupe CM11-CIC : Ce groupe est composé de 11 fédérations Crédit Mutuel, du Crédit Industriel et Commercial (CIC) et ses filiales. Le groupe mutualiste réalise un Produit Net Bancaire en hausse à 12,8 milliards d’euros, avec développement notable des activités extra-bancaire : assurances, téléphonie, télésurveillance et ventes immobilières… Le résultat net part du groupe affiche un niveau record pour ce groupe à 2,3 milliards d’euros.
La Banque Postale : La banque du groupe La Poste présente une légère hausse de son PNB 5,7 milliards d’euros (stable avec les arrondis…). Tout comme sa rentabilité qui atteint 707 millions d’euros. Son activité de crédit immobilier progresse de +43% profitant du contexte de renégociation des prêts immobiliers. La Banque Postale mise également sur la clientèle de professionnels et d’entreprises pour l’année 2016.
Crédit Mutuel Arkéa : Composé de 3 caisses régionales Crédit Mutuel Arkéa, la banque en ligne Fortuneo, et de nombreuses des filiales (bail, affacturage, assurance…). Ce groupe breton se fait remarquer par sa volonté d’indépendance vis-à-vis du groupe national Crédit Mutuel-CIC. Les irréductibles bretons communiquent un PNB de à 1,8 milliards d’euros et une rentabilité de 296 millions d’euros.