Archive pour le Tag 'l’Univers'

Lancement du télescope James Webb pour observer l’origine de l’univers

Lancement du télescope James Webb pour observer l’origine de l’univers

Ce télescope à pour mission de voir plus loin et répondre à cette question qui passionne depuis la nuit des temps : une autre planète Terre est-elle possible ? Car ce nouveau télescope, le plus puissant et le plus grand jamais envoyé dans l’espace, va révolutionner notre façon de voir les atmosphères de ces planètes, reflet de ce qui se passe en surface. À côté de l’étude des exoplanètes, le télescope permettra d’explorer les premiers âges de l’Univers, en remontant jusqu’à seulement quelques centaines de millions d’années après le Big Bang. Les scientifiques pourront ainsi observer les premières galaxies et les premières étoiles.

Cet instrument révolutionnaire est le fruit d’une collaboration internationale dirigée par la NASA pour donner à l’humanité un premier aperçu de l’univers naissant, tel qu’il existait lorsque les premières galaxies se sont formées. Ayant coûté 9 milliards de dollars, il est considéré par la NASA comme le premier observatoire spatial de la prochaine décennie. Il observera principalement le cosmos dans le spectre infrarouge. Ses instruments sont éCe télescope d’une puissance inédite sera lancée par la fusée Ariane.galement idéaux pour rechercher des preuves d’atmosphères potentiellement propices à la vie autour de dizaines d’exoplanètes nouvellement documentées – des corps célestes en orbite autour d’étoiles lointaines – et pour observer des mondes beaucoup plus proches de nous, comme Mars et Titan, la lune glacée de Saturne. En comparaison, Webb est environ 100 fois plus sensible que son prédécesseur, le télescope spatial Hubble, âgé de 30 ans.

Le concept d’entropie de l’Univers et ses paradoxes

Le concept d’entropie de l’Univers et ses paradoxes

 

 

 

L’entropie, censée rendre compte de la complexité d’une situation physique, n’est pas commensurable si elle s’applique au contenu d’une bouteille de gaz ou à celui de l’Univers, soulignent les physiciens Wiebke Drenckhan et Jean Farago dans leur carte blanche au « Monde ».

 

Quand le monde était encore jeune, les sociétés humaines se dotaient de druides et de bardes. Leur fonction, tenter d’extraire un peu d’intelligibilité du chaos apparent du monde, en faisait les interprètes des dieux auprès des hommes ordinaires.

Aujourd’hui que nous obéissons à des représentations de l’Univers beaucoup plus rationnelles, la figure du barde n’a pourtant pas disparu : elle s’est réinventée sous les traits contemporains du vulgarisateur philosophe, souvent médiatique, qui se pose en intermédiaire entre l’homme et l’Incompréhensible. Seulement, le mystérieux a de nos jours une déclinaison totalement scientifique, et s’incarne à travers des noms empreints de magie, boson de Higgs, saveur des quarks, entropie de l’Univers…

Ces concepts recouvrent en fait un appareil théorique redoutablement difficile, ce qui tombe bien pour le poète scientifique car, comme dans toute liturgie, le but est aussi de ne pas tout dévoiler. Prenez l’entropie de l’Univers, un concept plein de paradoxes. L’entropie est une mesure de la complexité d’une situation physique quelconque et correspond à peu près à compter le nombre de configurations que le système peut possiblement adopter.

Il s’agit donc d’une grandeur informationnelle, assez loin d’une caractéristique physique intrinsèque comme l’énergie d’une particule ou sa charge. Sa pertinence physique se révèle quand la dynamique chaotique d’un système isolé le conduit à visiter quasiment aléatoirement et sans préférence les différentes configurations qui lui sont accessibles. Dans ce cas, le système atteint après un certain temps un état macroscopique stable, appelé état d’équilibre et caractérisé comme étant celui représenté par les états microscopiques « les plus fréquents », c’est-à-dire celui dont l’entropie est maximale.

Pour un gaz dans une bouteille, une répartition homogène est toujours observée, car les états de ce type sont infiniment plus nombreux que tous les autres réunis, ceux où le gaz n’est pas homogène. On voit que la notion n’a de sens que si le système dispose de temps pour « visiter » ses différentes configurations.

Quand on essaie d’appliquer ce raisonnement aux échelles stellaires et au-delà, quand l’attraction gravitationnelle n’est plus négligeable, il se passe un phénomène paradoxal : à cause de la longue portée de la force gravitationnelle, un immense nuage de poussières et de gaz n’augmente pas son entropie en se dilatant comme le gaz dans la bouteille, mais en faisant exactement le contraire, et en se fragmentant en globules qui se densifient et chauffent, conduisent à l’allumage des réactions thermonucléaires des étoiles, à la vie…

La » rageosphère » dans l’univers 2.0 –(Alain Bauer)

 La » rageosphère » dans l’univers 2.0 –(Alain Bauer)

 

 Tribune d’Alain Bauer dans l’opinion

Complotisme, populisme, fachosphère, fake news, réalités alternatives… L’usage d’Internet et des réseaux sociaux pour façonner l’opinion inquiète institutions et médias qui, à force de s’offusquer des dérives, ne font, paradoxalement, que renforcer ceux qui ne croient plus aux vérités « officielles ».

Cet univers parallèle 2.0, n’est pas rempli d’avatars, comme un jeu, mais devient une réalité palpable à l’intérieur duquel pseudo-identités et vrais activistes se partagent un public en forte croissance. Personne ne se donnant vraiment la peine de dialoguer avec les inquiétudes exprimées, le terrain est ouvert aux manipulateurs et extrémistes de tous bords. Le pseudo-anonymat d’Internet, le défouloir général non contrôlé de certains forums, l’effet de « meute », ont permis l’émergence d’une culture du clash accompagné par cet éloge permanent du vide scripté qu’est aussi la téléréalité ou le monde des influenceurs rémunérés.

Ces évolutions reflètent la réalité d’une société déboussolée, inquiète, ne comprenant pas la désacralisation généralisée souhaitée par des élites qui se voulant, depuis longtemps, faussement proche du peuple ont choisi d’être à portée de gifle plus que de tir. Jacques Pilhan, le conseiller de François Mitterrand, expliquait, bien avant Internet, qu’il fallait assurer la souveraineté politique par la rareté et la distance. A mi-chemin, Jacques Chirac, féru de culture nippone, accompagnait le mouvement pour éviter la puissance de l’adversaire (en général plus insultant que menaçant à une exception près ou la distance et l’action du public lui éviteront une balle). Nicolas Sarkozy conceptualisait, lui, le mouvement permanent pour éviter d’ajuster le tir.

Ce qui se profile actuellement n’est pas anodin. Violences physiques, criminelles, terroristes, sociales s’expriment dans les rues, et sur une durée sans doute inédite depuis la Libération. Elles se complètent et se renforcent dans l’univers virtuel, qui transforme tout débat en affrontement. Comme si on construisait un réseau de routes à grande vitesse en ne l’accompagnant pas d’un code de la circulation permettant aux camions, voitures, deux-roues et piétons, de survivre à l’expérience. Internet sans permis, feux rouges ou priorités, n’est pas l’espace de liberté imaginé par la plupart de ses défenseurs — qui ont permis l’exploitation massive des données et la construction de monopoles — tout en disposant ici et là de déversoirs des haines.

Une rageosphère virtuelle est donc apparue et s’étend aux mondes virtuel et réel. Elle construit des liens, ne s’occupe guère de positionnement partisan, se veut révolutionnaire « sans étiquettes », souhaite un retour heureux à un monde perdu, revendique une nostalgie d’un pays éternel qui se dissoudrait. Loin de n’être qu’une accumulation de rancœur, ceci ressemble de plus en plus à un programme a minima, une coalition des extrêmes et des contraires, d’accord sur rien mais prête à tout.

Beaucoup émettent des inquiétudes légitimes. Mais qui ne permettent plus le dialogue ou la recherche de solutions en commun. Chaque activiste, de droite ou de gauche, rêve d’une « convergence des luttes » qui pourrait tout renverser à son propre bénéfice avant de revenir à la normale de la gestion ordinaire de l’Etat après élection ou Révolution. Internet l’a réussi. Sur notre Titanic démocratique, il reste un orchestre pour se rassurer.

Alain Bauer est professeur de criminologie au Conservatoire national des arts et métiers.

L’âge de l’univers

L’âge de l’univers

 

« L’Age de l’Univers », de Marc Lachièze-Rey : la chronique « philosophie » de Roger-Pol Droit  (Le Monde)

Chronique

L’univers, dit-on aujourd’hui, est vieux d’environ 13 milliards d’années. Exactement 13,7 milliards, va-t-on ajouter, pour se montrer précis. Or cette précision est illusoire. Pire, ou mieux : la connaissance ainsi affichée a tout d’un trompe-l’œil, ou même d’un piège. Elle porte en effet à croire, fort naïvement, que l’âge du monde possède une signification toute simple. Nous nous imaginons qu’il y eut un point de départ, une émergence, une apparition, puis une succession d’instants, mesurable, uniforme et constante. Bref, « un jour » commença le cosmos et, depuis, le temps a passé… jusqu’à aujourd’hui.

Tout cela est faux. Pas un seul de ces termes ne tient. Parce qu’il n’y eut jamais d’horloge, déclenchée au « temps zéro » et qui serait encore en état de marche. Parce que l’existence même du temps est dépendante de l’observateur et de sa place, comme Einstein et la théorie de la relativité l’ont établi. Parce que cet âge supposé résulte d’une série d’hypothèses, et des calculs qu’elles permettent, mais en aucun cas d’une observation ni d’une certitude quelconques. Voilà ce qu’explique l’astrophysicien Marc Lachièze-Rey dans L’Age de l’Univers. Principal mérite de cet essai : démonter nos mirages candides, les remplacer par des perplexités savantes.

En 4004 avant Jésus-Christ, le 23 octobre, à 9 heures du soir

Spécialiste de la cosmologie, de son histoire, de ses relations aux concepts philosophiques, ce directeur de recherche émérite au CNRS rappelle d’abord, dans ce nouveau titre, combien la question même de l’âge de l’Univers est récente. Les Anciens se souciaient des mouvements des astres, mais jamais de leur date de naissance. Pareille interrogation était totalement exclue, puisque le cosmos, chez les Grecs, était le plus souvent considéré comme éternel et incréé. Il faut attendre 1650, et l’archevêque anglican James Ussher, pour que l’état civil enregistre la date de naissance du cosmos : selon l’honorable prélat, qui a scruté la Bible et ses générations successives, c’est en 4004 avant Jésus-Christ, le 23 octobre, à 9 heures du soir, que le monde apparut.

La saga scientifique moderne commence à peine plus tard, avec les Principia de Newton, en 1687, puis les calculs des paléontologues du XIXe siècle et, surtout, le changement de paradigme de la relativité, qui a conduit aux théories du Big Bang. Marc Lachièze-Rey retrace, en termes simples, le cheminement de ces révolutions mentales, en insistant notamment sur le rôle du chanoine-astronome Georges Lemaître (1894-1966), l’un des artisans décisifs du scénario de l’expansion de l’Univers et de sa datation.

Avenir :« Le destin final de l’Univers dépend de l’énergie sombre »

Avenir :« Le destin final de l’Univers dépend de l’énergie sombre »

Le cosmos disparaîtra un jour. Mais quand ? Et comment ? L’astrophysicien Jean-Pierre Luminet décrit dans le Monde  les différents scénarios possibles.

 

Directeur de recherche du CNRS au Laboratoire d’astrophysique de Marseille, Jean-Pierre Luminet a rédigé plusieurs ouvrages sur la cosmologie, comme Le Destin de l’Univers (Fayard, 2006) ou, plus récemment, L’Ecume de l’espace-temps (Odile Jacob, 2020).

 

A l’échelle des temps cosmologiques, la disparition de la vie sur Terre dans quelques centaines de millions d’années est une prédiction à très court terme et la mort du Soleil dans environ 5 milliards d’années, un scénario à brève échéance. A long terme, c’est l’Univers lui-même qui va « mourir ». Quelles hypothèses les théoriciens ont-ils élaborées à ce sujet ?

Avant toute chose, je tiens à signaler un fait intéressant : à peu près à la même époque où le Soleil se transformera en géante rouge, la Voie lactée et la galaxie d’Andromède, qui sont actuellement en phase de rapprochement, devraient fusionner. Or les collisions entre galaxies produisent des flambées de nouvelles étoiles. Au moment où le Soleil mourra, ailleurs, dans les zones de contact entre la Voie lactée et la galaxie d’Andromède, naîtront donc de nombreuses étoiles…


Pour en revenir aux scénarios d’évolution de l’Univers, il y en a trois. Le premier, c’est celui de l’« Univers fermé », le deuxième, celui de l’« Univers ouvert décéléré » et le troisième, celui de l’« Univers ouvert accéléré ». Chaque scénario dépend des paramètres fondamentaux de l’Univers, à savoir, essentiellement, la répartition de la matière et de l’énergie.

Il prévoit qu’à une phase d’expansion succède une phase de contraction. Celle-ci commence quand l’Univers a environ 60 milliards d’années (il en a un peu moins de 14 aujourd’hui), à un moment où toutes les étoiles de type solaire se sont transformées en naines blanches et toutes les étoiles massives en étoiles à neutrons ou en trous noirs.


Lors de cette contraction, l’Univers repasse plus ou moins par les mêmes stades que lors de la première partie de sa vie, mais à l’envers. Sauf que, bien sûr, les étoiles mortes ne se rallument pas. Au fur et à mesure que la matière se rapproche sous l’effet de la contraction, les trous noirs grossissent de plus en plus. La température moyenne du cosmos se réchauffe. Cent millions d’années avant la fin, l’Univers est mille fois plus petit qu’aujourd’hui et les galaxies fusionnent. Un mois avant la fin, c’est au tour des trous noirs de fusionner entre eux. A la fin, il ne reste plus que des quarks, des particules fondamentales, puis tout devient quantique.( la suite dans le monde)




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