Archive pour le Tag 'L’union'

Droits de douane : l’union européenne heureuse de suspendre aussi sa réplique

Droits de douane : l’union européenne heureuse de suspendre aussi sa réplique

Finalement cette décision du président américain de suspendre pendant trois mois- sauf 10 % à 25% !- son plan d’augmentation des taxes arrange aussi l’union européenne qui avait bien du mal à harmoniser sa réponse compte tenu des divergences internes en Europe.

L’union européenne affirmait que sa riposte serait mesurée et ciblée . La mollesse de l’Europe a d’ailleurs été reconnue comme une qualité par le président américain !La présidente de la Commission européenne dit vouloir «donner une chance aux négociations» avec les États-Unis, mais maintient la pression sur son partenaire américain.

Au cours des derniers mois, l’Union européenne a été frappée à trois reprises par des droits de douane décrétés par le président américain. D’abord des taxes visant l’acier et l’aluminium, puis l’automobile et enfin des droits de douane de 20% sur tous les produits européens.

Mercredi après-midi, Bruxelles avait adopté ses premières mesures de riposte : des taxes contre une série de produits américains comme les motos, le soja ou la volaille pour répondre à celles sur les métaux. Pour répliquer aux autres droits de douane (automobiles et le 20% généralisé) des mesures devaient en théorie être présentées en début de semaine prochaine.

Trump refuse les propositions de l’Union économique européenne

Trump refuse les propositions de l’Union économique européenne

Face à Trump qui a décidé d’augmenter les droits de douane sur les produits importés d’Europe de 20 %, l’UE a proposé d’annuler tous les droits de douane sur les produits industriels échangés entre les deux pays. Une proposition que Trump juge insuffisante et qu’il a refusée.

Donald Trump a assuré que le déficit commercial accusé par les Etats-Unis avec l’UE allait «disparaître rapidement» grâce à une augmentation des achats d’énergie américaine par les pays européens. «Il faut qu’ils achètent et qu’ils s’engagent à acheter un montant équivalent (à ce déficit commercial) en énergie», a encore dit Donald Trump.

Effet Trump : un rapprochement entre l’union européenne et l’Inde

Effet Trump : un rapprochement entre l’union européenne et l’Inde

Le retour de Donald Trump incite l’Inde et l’Union européenne à se rapprocher.Malgré des positions différentes face à la Russie, Bruxelles et New Delhi ont repris leurs négociations, suspendues en 2013, en vue de parvenir à un accord commercial.

par Sophie Landrin

New Delhi, correspondante du Monde

Les cercles diplomatiques ont longtemps murmuré que l’Inde se méfiait de l’Union européenne (UE), ce grand ensemble économique et politique supranational de 27 pays. New Delhi préférait négocier en bilatéral avec Paris ou Berlin, plutôt qu’avec Bruxelles. Les temps ont-ils changé pour le géant asiatique avec son 1,4 milliard d’habitants en quête de croissance et de développement, mais aussi pour une Europe en quête de nouveaux partenariats, chamboulée par le retour de Donald Trump à la Maison Blanche ? Les deux blocs partagent la même faiblesse, leur dépendance à la Chine.

Narendra Modi et Ursula von der Leyen ont pris date en s’engageant, le 28 février, à New Delhi, à finaliser un accord de libre-échange « mutuellement avantageux » d’ici à la fin de l’année 2025 et à diversifier la coopération en l’ouvrant sur la sécurité et la défense.

« Je veux que cette visite marque le début de cette nouvelle ère. Le premier ministre Modi et moi partageons le même point de vue. Il est temps de faire passer notre partenariat stratégique UE-Inde au niveau supérieur. Pour notre propre sécurité et notre prospérité », a assuré la présidente de la Commission européenne.

L’Europe est le premier partenaire commercial de l’Inde, devant les Etats-Unis et la Chine. Le commerce de marchandises a atteint 135 milliards de dollars (124 milliards d’euros) en 2023, celui des services 53 milliards de dollars, mais les marges de manœuvre sont grandes, car le sous-continent ne représente pour l’instant que 2,2 % du commerce de marchandises de l’UE, dont elle est le dixième partenaire. La Commission espère trouver dans le marché indien de nouveaux débouchés, notamment pour les voitures, les produits agricoles, le vin et les spiritueux.

Les diplomates avertis rappellent cependant que les discussions ont démarré en 2007, sans jamais aboutir. A cette époque, les deux partenaires s’étaient donné deux ans pour parvenir à un accord commercial. Près de vingt ans ont passé et rien ne s’est concrétisé. Les deux protagonistes ont repris, en juin 2022, les négociations.

Canada: L’union sacrée contre Trump

Canada: L’union sacrée contre Trump

 

Qui veut transformer le Canada en 51e État des États-Unis aura eu au moins le mérite de ressouder l’union nationale et même de bouleverser l’échiquier politique. Tramp avec son bavardage inutile à au moins permis de renforcer considérablement le sentiment nationaliste

Les menaces répétées et désordonnées de Donald Trump d’imposer des droits de douane aux produits canadiens et d’annexer le Canada pour en faire le 51e État américain ont uni les Canadiens, comme cela a été rarement le cas dans l’histoire de la confédération. Le sentiment nationaliste est exacerbé ces dernières semaines. « Face aux menaces et insultes du président Trump, les Canadiens ont exprimé à l’unisson leur amour pour notre pays et leur détermination à défendre les valeurs du Canada et notre indépendance .

Une autre conséquence est le remodelage politique au Canada. Avec la possible remonté du parti libéral et de Trudeau.

« Justin Trudeau a été très impopulaire pendant longtemps et il tirait son parti vers le bas. Avec sa démission le 6 janvier, la variable négative a été retirée de l’équation… Et c’est là qu’est arrivé Donald Trump. » Quelques jours à peine après avoir retrouvé le chemin du bureau Ovale, le président des Etats-Unis a décidé d’imposer des droits de douane de 25 % sur les produits importés depuis le Canada et le Mexique. Ottawa a immédiatement répliqué en ciblant spécifiquement certains produits américains, à commencer par l’alcool, la viande et les véhicules. Le Premier ministre sur le départ a alors accusé Donald Trump de vouloir « faire chuter l’économie canadienne pour ensuite annexer le Canada » avant d’ajouter que son pays « ne reculerait pas devant un combat. »

Il n’en fallait pas moins pour souder le peuple canadien et créer une dynamique derrière les Libéraux. D’après le site Qc125, qui agrège de nombreuses enquêtes, le parti peut aujourd’hui espérer environ 140 sièges sur 330 – à peine 20 de moins que les Conservateurs. Les deux formations sont au coude à coude : c’est la première fois depuis des mois que les marges d’erreurs se chevauchent.

Europe: Les 27 pays de l’union européenne acceptent le plan de 800 milliards de réarmement

Europe: Les 27 pays de l’union européenne acceptent le plan de 800 milliards de réarmement

 

Feu vert des Européens pour le plan « réarmer l’Europe ». Une victoire pour  la future défense de l’Europe. Un succès qui revient en partie à Macron  pour  les idées qu’il prônait de longue date même si les ambiguïtés demeurent dans le détail. Macron retrouve du crédit au plan international qui pouvait lui être aussi utile  pour redorer une image très affaiblie au plan intérieur.

Ce plan vise à mobiliser quelque 800 milliards d’euros, dont 150 milliards sous forme de prêts, pour renforcer les capacités de défense du continent. Ces fonds doivent servir en priorité à investir dans les domaines où les besoins sont les plus urgents comme la défense anti-aérienne, les missiles, les drones et les systèmes anti-drones ou encore les systèmes d’artillerie.

La présidente de la Commission européenne a également proposé un assouplissement des règles budgétaires pour favoriser des investissements dans la défense. Et ce, sans souci du respect de la règle qui limite leur déficit public à 3 % de leur PIB.

La Commission entend aussi utiliser des fonds d’aide aux régions les plus défavorisées de l’UE, les fonds dits de cohésion, pour financer des projets de défense. Le total de ces fonds pour la période 2021-2027 est de 392 milliards d’euros, mais Ursula von der Leyen n’a pas précisé les montants qui pourraient être disponibles pour des investissements dans la défense.

 

« L’Europe fait face à un danger clair et immédiat d’une ampleur qu’aucun d’entre nous n’a connue dans sa vie d’adulte », avait écrit Ursula von der Leyen dans une lettre adressée aux dirigeants des 27, mardi. « L’avenir d’une Ukraine libre et souveraine, d’une Europe en sécurité et prospère, est en jeu », avait-elle assuré dans cette lettre, qui présente un plan en cinq volets destiné à renforcer la défense européenne.

Avec le renforcement spectaculaire de la défense européenne, Emmanuel Macron peut par ailleurs se targuer de voir validées les idées qu’il prônait de longue date, même si les résistances, liées à la méfiance suscitée par la France et son président, sont loin d’être toutes dissipées.

A Bruxelles, de nombreux diplomates européens s’accordent à dire que « Macron avait raison », pour reprendre l’expression de l’un d’eux. « L’Histoire lui donne raison sur l’autonomie stratégique », acquiesce Sébastien Maillard, de l’Institut Jacques Delors. Selon lui, le président français, marqué par la victoire en 2016 de Donald Trump et du Brexit, « a compris tout de suite qu’il devrait faire l’Europe dans un monde de brutes ».

A Paris, on observe des revirements spectaculaires, comme celui de l’Allemagne, mais aussi du Danemark, parmi les plus attachés à l’Otan et à l’alliance avec Washington jusqu’ici, et maintenant déterminé à afficher l’autonomie de l’Europe.

(Avec AFP)

« Diplomatie » Trump: « L’union européenne conçue pour emmerder les États-Unis »

« Diplomatie » Trump:  « L’union européenne conçue pour emmerder les États-Unis »

Trump annonce une taxation de 25 % sur des produits européens et la justifie de façon très élégante comme d’habitude:  «J’aime les pays d’Europe. J’aime tous ces pays, vraiment, tous différents. Mais l’UE (Union européenne) a été conçue pour entuber les États-Unis. C’était l’objectif et ils y sont parvenus», a lancé le président républicain, qui attaque les Européens avec une rare virulence depuis son retour au pouvoir.

Réplique immédiat de l’union européenne: «L’Union européenne est le plus grand marché de libre-échange au monde», a affirmé un porte-parole de l’exécutif européen dans un long communiqué réagissant aux propos du milliardaire républicain. «Et elle a été une aubaine pour les États-Unis». La Commission a appelé à «travailler ensemble pour préserver ces opportunités pour nos citoyens et nos entreprises. Pas l’un contre l’autre», ajoute le texte. «En créant un marché unique vaste et intégré, l’UE a facilité les échanges, réduit les coûts pour les exportateurs américains et harmonisé les normes et les réglementations dans 27 pays», a-t-il insisté.

Politique- Trump: « L’union européenne conçue pour emmerder les États-Unis »

politique- Trump:  « L’union européenne conçue pour emmerder les États-Unis »

Trump annonce une taxation de 25 % sur des produits européens et la justifie de façon très élégante comme d’habitude:  «J’aime les pays d’Europe. J’aime tous ces pays, vraiment, tous différents. Mais l’UE (Union européenne) a été conçue pour entuber les États-Unis. C’était l’objectif et ils y sont parvenus», a lancé le président républicain, qui attaque les Européens avec une rare virulence depuis son retour au pouvoir.

Réplique immédiat de l’union européenne: «L’Union européenne est le plus grand marché de libre-échange au monde», a affirmé un porte-parole de l’exécutif européen dans un long communiqué réagissant aux propos du milliardaire républicain. «Et elle a été une aubaine pour les États-Unis». La Commission a appelé à «travailler ensemble pour préserver ces opportunités pour nos citoyens et nos entreprises. Pas l’un contre l’autre», ajoute le texte. «En créant un marché unique vaste et intégré, l’UE a facilité les échanges, réduit les coûts pour les exportateurs américains et harmonisé les normes et les réglementations dans 27 pays», a-t-il insisté.

Trump: « L’union européenne conçue pour emmerder les États-Unis »

Trump:  « L’union européenne conçue pour emmerder les États-Unis »

Trump annonce une taxation de 25 % sur des produits européens et la justifie de façon très élégante comme d’habitude:  «J’aime les pays d’Europe. J’aime tous ces pays, vraiment, tous différents. Mais l’UE (Union européenne) a été conçue pour entuber les États-Unis. C’était l’objectif et ils y sont parvenus», a lancé le président républicain, qui attaque les Européens avec une rare virulence depuis son retour au pouvoir.

Réplique immédiat de l’union européenne: «L’Union européenne est le plus grand marché de libre-échange au monde», a affirmé un porte-parole de l’exécutif européen dans un long communiqué réagissant aux propos du milliardaire républicain. «Et elle a été une aubaine pour les États-Unis». La Commission a appelé à «travailler ensemble pour préserver ces opportunités pour nos citoyens et nos entreprises. Pas l’un contre l’autre», ajoute le texte. «En créant un marché unique vaste et intégré, l’UE a facilité les échanges, réduit les coûts pour les exportateurs américains et harmonisé les normes et les réglementations dans 27 pays», a-t-il insisté.

L’Union économique européenne sous la dépendance des États-Unis

L’Union économique européenne sous la dépendance des États-Unis

 

L’essor de partis d’extrême droite en Europe, conjugué à la réélection de Donald Trump, présage d’un basculement vers une nouvelle alliance transatlantique qui pourrait démanteler le projet européen lui-même, alertent les chercheuses Sophia Besch et Tara Varma, dans une tribune au « Monde ».

 

Vendredi 14 février, lors de la Conférence de Munich sur la sécurité, le vice-président américain, J. D. Vance, a prononcé un discours remettant en cause les piliers traditionnels de la relation transatlantique. Il a soutenu que la véritable menace pour l’Europe ne provenait pas d’acteurs extérieurs telles que la Chine ou la Russie, mais plutôt de ce qu’il a décrit comme l’échec de l’Europe à écouter les préoccupations populistes des électeurs. Ses propos sont une preuve supplémentaire que l’alliance transatlantique, et plus largement le projet européen, sont attaqués de l’intérieur, par des dirigeants et des mouvements déterminés à réviser l’ordre mondial à leur avantage.

Depuis plus de soixante-quinze ans, la relation transatlantique, incarnée par l’OTAN et divers forums de dialogue entre l’Union européenne (UE) et les Etats-Unis, a constitué un pilier des démocraties libérales et des sociétés ouvertes. Cependant, l’essor de partis révisionnistes d’extrême droite en Europe, conjugué à la réélection de Donald Trump, présage d’un basculement vers une nouvelle alliance transatlantique, qui pourrait remodeler, voire démanteler, le projet européen lui-même.
Le mépris affiché par Trump envers l’UE et l’OTAN lors de son premier mandat, puis de nouveau durant la campagne présidentielle de 2024, a posé les bases d’un changement radical de la politique étrangère américaine. Ses positions trouvent un écho chez les figures influentes du courant « Make America Great Again » (MAGA), y compris parmi les magnats de la tech qui, galvanisés par ses succès électoraux, ambitionnent désormais de démanteler les régulations fiscales et normatives européennes, qu’ils perçoivent comme des entraves à l’activité de leurs entreprises.

Leur ascension a encouragé et enhardi un groupe de dirigeants européens désireux de limiter l’influence de l’UE sur leurs politiques nationales. Ils prônent un retour au nationalisme, qui rejette toute supervision supranationale en matière d’énergie, de migration, de régulation des plateformes numériques et de défense. En promouvant une souveraineté plus insulaire, ils remettent en cause les institutions mêmes qui ont assuré la stabilité….

Trump sur la ligne de Poutine, l’union européenne écartée

Trump sur la ligne de Poutine, l’union européenne écartée

 

Trump a effet annoncé des négociations immédiates avec le président russe Vladimir Poutine et indiqué au dirigeant ukrainien Volodymyr Zelensky d’abandonner l’espoir de reprendre toutes les terres dont la Russie s’est emparée.

Hegseth a considéré devant ses homologues que Zelensky n’avait aucune chance d’atteindre son objectif de chasser les forces russes de Crimée et de l’est du pays et que l’Ukraine retrouve ses frontières d’avant 2014.

“Poursuivre cet objectif illusoire ne fera que prolonger la guerre et causer davantage de souffrances”, a déclaré Hegseth.

Il a ensuite prévenu que les Etats-Unis allaient se retirer de leurs engagements en matière de sécurité européenne, renonçant au rôle historique qu’ils ont joué depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, et il a exposé une vision sombre dans laquelle les gouvernements européens seront les premiers responsables de leur propre défense. Et de celle de l’Ukraine.

Pour résumer Trump lasse complètement l’Ukraine est encore l’avantage le président ukrainien. Il passe par-dessus la tête de tous les autres interlocuteurs néglige au passage l’union européenne dont il pense qu’elle doit maintenant assurer sa propre sécurité.

Un vrai coup de massue pour l’union européenne et pour l’Ukraine qui passe par ailleurs par-dessus tous les usages diplomatiques. Et qui par parenthèse confirme les liens sulfureux entre Poutine et Trump, deux gangsters du même profil intéressé surtout par le pouvoir et l’argent.

Reste à savoir comment maintenant l’union économique et même toute l’Europe va réagir après les oukazes du président américain qui signifie clairement son indifférence totale à l’égard de l’Ukraine et plus généralement de l’Europe. On observera que pour l’instant les principaux leaders européens semblent assez sidérés et très discrets sur ce problème central

Droits de douane : l’union européenne prête à riposter ?

Droits de douane : l’Union européenne prête à riposter ?

Alors que de nouveaux droits de douane américain vont concerner la Chine, le Mexique et le Canada, l’union européenne montre les dents et déclare être prêt à riposter. Toute la question est de savoir dans quelle ampleur. Initialement en effet le nouveau président américain avait envisagé de taxer à hauteur de 10 % supplémentaires. La question est donc de savoir si l’union européenne serait prête elle aussi par mesure de représailles à relever aussi ses droits douaniers de 10 %. Il en résulterait à coup sûr un impact négatif sur les échanges et sur la croissance des deux côtés de l’Atlantique.

Le président américain a mis samedi à exécution sa menace de s’en prendre aux trois principaux partenaires commerciaux des États-Unis, qui représentent au total plus de 40% des importations du pays, en imposant 25% de droits de douane sur les produits provenant du Canada et du Mexique, et 10% supplémentaires à ceux déjà existants sur les produits chinois. «Les droits de douane créent des perturbations économiques inutiles et alimentent l’inflation. Ils sont préjudiciables à toutes les parties», a commenté la Commission européenne, jugeant par ailleurs que l’«ouverture des marchés et le respect des règles du commerce international sont essentiels à une croissance économique forte et durable».

Des bénéfices de l’Union européenne sous-estimés

Des bénéfices de l’Union européenne sous-estimés

L’Union européenne produit des biens collectifs, elle apporte plus de stabilité et de sécurité que ses Etats membres pris individuellement, affirment les économistes Jérôme Creel et Thierry Madiès dans une tribune au « Monde ». 

Le 1er janvier 2025, l’euro aura 25 ans. Ce devrait être l’occasion d’une fête tant cet euro a pu être décrié, avant d’être adopté par les citoyens européens. Mais entre l’élection de Donald Trump [le 5 novembre] et les atermoiements de la politique française, l’installation de la nouvelle Commission européenne, le 1er décembre, est passée bien inaperçue et les motifs de réjouissance paraissent sans doute superflus. Est-ce parce que cette commission, comme celles qui l’ont précédée, manque cruellement d’incarnation politique et d’un projet fédérateur et crédible ?On entend ici ou là que l’Union européenne (UE) doit profiter des bouleversements actuels et de l’arrivée prochaine de Donald Trump au pouvoir pour affirmer son autonomie stratégique vis-à-vis des Etats-Unis, de la Chine et de la Russie.

Pour mieux fédérer, l’UE ne peut pas faire l’économie de s’adresser concrètement à tous les citoyens, et notamment aux plus réticents d’entre eux qui voient dans l’Europe ses seuls défauts : une concurrence accrue qui fait perdre des emplois, donc des revenus que les éventuelles baisses de prix consenties sur tel ou tel produit de la vie quotidienne sont loin de compenser. Les politiques européennes de cohésion ont beau exister depuis des décennies, les fonds alloués à réparer ce que la mondialisation a brisé n’ont pas augmenté.

C’est une erreur manifeste : la politique de cohésion contribue effectivement à améliorer la convergence régionale, mais insuffisamment parce qu’elle est sous-dotée. Le processus de convergence est pourtant loin d’être achevé et il marque le pas depuis les récentes crises, économique, sanitaire et énergétique.

Voiture électrique : opposition entre la Chine et l’union européenne

Voiture électrique : opposition entre la Chine et l’union européenne

Des prix minimums pour les voitures électriques exigés par l’union européenne mais la Chine refuse.
L’Union européenne et la Chine n’ont donc pas encore trouvé d’alternatives aux droits de douane imposés sur les véhicules électriques chinois. 

Le problème c’est que la Chine est très en avance sur le plan des capacités de production et sur le plan technologique. L’union européenne risque d’être envahie par des importations d’automobiles en provenance de la Chine.

L’une des options envisagées consiste à fixer un prix minimum pour les voitures électriques importées de Chine afin d’augmenter leur prix, dont l’UE a conclu, après une longue enquête, qu’il était artificiellement bas en raison des subventions accordées par l’État chinois.

Pour répondre à ces subventions, l’Union européenne a augmenté le mois dernier les droits de douane sur les véhicules électriques construits en Chine jusqu’à 45,3% dans le cadre de sa plus importante enquête commerciale, une décision qui a divisé l’Europe et suscité des représailles de la part de Pékin. La Chambre de commerce de Chine auprès de l’UE avait exprimé sa profonde déception face à cette mesure, la qualifiant de « protectionniste » et « arbitraire ».

 

Les agriculteurs en face des contradictions de l’union européenne

Les agriculteurs en face des contradictions de l’union européenne

 

L’accord de libre-échange avec le Mercosur (Argentine, Brésil, Uruguay et Paraguay) pourrait être adopté en décembre 2024 par l’Union européenne. En France, les agriculteurs français se mobilisent pour s’opposer à cette décision. Les normes sanitaires et environnementales imposées aux agriculteurs européens ne sont pas respectées par les pays du Mercosur. Cette différence a des conséquences importantes sur les coûts de production. L’Europe envoie donc un message contradictoire, demandant aux agriculteurs de respecter des normes strictes tout en ouvrant ses portes à des produits bien moins contrôlés. L’agriculture française (et européenne) est l’une des plus sûres au monde grâce aux normes sanitaires et environnementales imposées par le régulateur français et européen.

 

par
Bertrand Valiorgue
Professeur de stratégie et gouvernance des entreprises, EM Lyon Business School

Xavier Hollandts
Professeur de stratégie et entrepreneuriat, Kedge Business School dans The Conversation

Une simple comparaison des pratiques agricoles actuelles avec celles des années 1990 permet de prendre la mesure de ce saut qualitatif (abandon de certaines molécules, prise en compte de la biodiversité, qualité de l’alimentation du bétail, par exemple).

On a tendance à oublier que ces démarches d’amélioration ne se réalisent pas sans investissements ni surcoûts. La substitution d’une technique de production par une autre n’est pas qu’un simple changement d’habitude.

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On oublie aussi régulièrement que ces investissements et surcoûts sont très difficilement répercutés sur les prix, du fait de la structure et du fonctionnement des marchés des matières premières agricoles.

Un agriculteur soucieux de l’environnement et de ses pratiques n’est pas un agriculteur qui est mieux rémunéré. C’est un agriculteur qui doit fournir un effort supplémentaire qui n’est pas intégré dans le prix de vente des denrées alimentaires qu’il produit.

Cette dure loi économique, que l’on retrouve dans le secteur agricole, porte le nom d’« effet tapis roulant ». Elle a été introduite pour la première fois par l’économiste Willard Cochrane.

Pour rester compétitifs et présents sur les marchés, les agriculteurs doivent procéder à des investissements et à l’incorporation de nouvelles technologies qui les rendent plus productifs. Cela engendre une plus grande disponibilité de denrées alimentaires commercialisées sur les marchés des matières premières et une baisse concomitante des prix.

Il faut alors procéder à de nouveaux investissements et à l’incorporation de nouvelles technologies pour rester sur le marché. On a, à l’arrivée, des agriculteurs toujours plus efficients mais dont les rémunérations stagnent. Ils doivent toujours courir plus vite sur le tapis roulant sans que leurs situations économiques progressent pour autant.

Le même effet (tapis roulant) s’observe au niveau de la préservation de l’environnement.

Les agriculteurs incorporent des normes environnementales toujours plus exigeantes sans jamais bénéficier d’augmentation des prix.

L’UE en pleine contradiction
La signature du traité de libre-échange du Mercosur touche directement à cette question en faisant entrer sur le territoire européen et français des denrées alimentaires produites selon des normes bien moins strictes, voire tout simplement interdites aux agriculteurs hexagonaux : utilisation d’antibiotiques comme activateurs de croissance, variétés issues de la transgénèse, farines animales, recours à certaines molécules chimiques, culture de céréales génétiquement modifiées…
Cet accord pourrait contribuer à déverser sur le marché français et européen des matières premières agricoles et des denrées alimentaires moins chères et produites dans des conditions peu soucieuses de l’environnement et dans des proportions très significatives.

Liste des matières premières agricoles concernées par le traité Mercosur :

99 000 tonnes de viandes de bœuf

160 000 tonnes de viande de volaille

25 000 tonnes de viande porcine

180 000 tonnes de sucre

650 000 tonnes d’éthanol

45 000 tonnes de miel

60 000 tonnes de riz

Si le traité venait à être ratifié, les filières et les agriculteurs concernés devront faire face à une concurrence déloyale et un dumping environnemental orchestré par l’Union européenne qui au même moment renforce ses exigences environnementales et sanitaires à l’égard des producteurs agricoles localisés dans la zone Europe.

Cette réalité brutale pousse les agriculteurs français et européens à descendre dans la rue afin de dénoncer une concurrence déloyale, réalisée au détriment de l’environnement et de leurs exploitations. L’Europe envoie un message contradictoire à ses agriculteurs, leur demandant de respecter des normes strictes tout en ouvrant ses portes à des produits bien moins contrôlés.

Elle accélère de la sorte la vitesse de rotation du tapis roulant tout en augmentant les charges que doivent supporter les agriculteurs. Ces derniers progressent de manière continue sur le respect de l’environnement sans que les marchés récompensent les efforts accomplis.

L’opposition des agriculteurs français à l’égard du Mercosur est emblématique d’une inquiétude croissante à l’égard des politiques menées par l’Europe.

La littérature sur le management des paradoxes a montré qu’à partir d’un certain niveau de contradiction, les acteurs exposés à des injonctions paradoxales s’engagent dans des dynamiques de repli et de contestation de l’autorité jugée comme étant à l’origine de la situation dans laquelle ils se retrouvent plongés.

Quand le niveau de contradiction est trop fort, la conflictualité devient la seule issue possible afin de retrouver une situation plus équilibrée et cohérente.

La contestation des agriculteurs à l’égard du traité Mercosur est révélatrice d’un niveau de contradiction fabriqué par les politiques de l’Union européenne que les agriculteurs français n’arrivent plus à supporter.

Ce niveau de contradiction est vécu avec intensité par les agriculteurs français qui mettent une pression politique sur leur gouvernement.

Il en va autrement dans les autres pays européens, comme l’Allemagne ou l’Espagne, favorables à l’accord avec le Mercosur. Sans mouvement des agriculteurs à l’échelle de l’Union et sans veto d’au moins 4 pays de l’Union européenne, il est probable que le traité soit validé en décembre prochain.

Cette ratification placerait les agriculteurs français dans un grand désarroi et enclencherait de nouveaux mouvements de contestation susceptibles d’être de plus en plus virulents.

Frédéric Courleux, agroéconomiste et conseiller au sein du Parlement européen, est co-auteur de cet article

Adhésion de la Moldavie à l’Union européenne : scrutin serré

Adhésion de la Moldavie à l’Union européenne : scrutin serré

 

Après le dépouillement d’environ 90% des bulletins, il semble que 53% des Moldaves ont voté «non» dimanche lors d’un référendum au principe de l’adhésion à l’Union européenne (UE). La tendance pourrait toutefois s’inverser alors que de nombreux votes restaient à compter à l’étranger, où vit une importante diaspora.

D’une certaine manière il s’agit d’un revers pour la présidente de la Moldavie qui milite  pour l’adhésion à l’union européenne mais qui doit affronter dans son pays les forces pro-russes

 

 

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