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Super profits: Macron découvre la lune

Super profits: Macron découvre la lune


Incroyable, Macron acculé reconnaît que beaucoup de multinationales ont fait des super profits qui méritent d’être taxés et de contribuer ainsi à financer les retraites. Une découverte tardive. Pourtant en 2023 il s’agit d’une somme tournant autour de 80 milliards dont 25 milliards pour le rachat d’actions. Une paille ou plutôt un record !

Grâce à la politique monétaires accommodantes qui a déversé des milliards gratuits sans condition, nombre d’entreprises ont profité de la situation pour augmenter sans raison leur prix. C’est la véritable origine de l’inflation avec la question de l’énergie.

En réponse à la « colère » des opposants à la réforme des retraites. Le président de la République, Emmanuel Macron, a annoncé mercredi 22 mars avoir demandé à son gouvernement de travailler « à une contribution exceptionnelle des entreprises » ayant enregistré des bénéfices records .

Les grandes entreprises ayant réalisé des bénéfices tels qu’elles peuvent racheter leurs actions et ainsi rémunérer les actionnaires doivent « distribue[r] davantage à leurs salariés », a assuré Emmanuel Macron, lors de son interview à France 2 et TF1, pointant le « cynisme » de certaines d’entre elles. Quelle forme prendra cette contribution ? « Il faut trouver la bonne technique » !!!, a-t-il répondu.

Les députés Renaissance et l’exécutif « réfléchissent » aussi depuis plusieurs mois à un « dividende salarié », une promesse de campagne d’Emmanuel Macron. « Quand il y a une augmentation du dividende chez les actionnaires, il doit y avoir la même chose pour les salariés », avait résumé le président de la République, fin octobre, lors de sa participation à l’émission « L’Evènement » sur France 2.

Bientôt le retour sur la Lune

Bientôt le retour sur la Lune

 

Par Dimitri Chuard, Astrophysicien, chargé de recherches prospectives, Mines Paris

L’année 2022 devrait marquer une étape importante dans le retour sur la Lune. En effet, dans quelques mois doit décoller la première mission du nouveau programme lunaire américain, Artemis. Quel sera le déroulé et quels seront les enjeux techniques et économiques de ce grand projet spatial qui s’étalera sur toute la décennie ?

Annoncée pour la fin août au plus tôt, la mission Artemis I verra le premier décollage du nouveau lanceur géant de la NASA, le SLS (Space Launch System). Prévu à l’origine pour fin 2016, le programme fait face à d’importants retards. En avril dernier encore, le dernier grand test avant lancement, le wet dress rehearsal, a révélé plusieurs problèmes techniques, notamment liés au remplissage des réservoirs en oxygène et en hydrogène liquides. La NASA a ainsi dû renvoyer le lanceur dans son bâtiment d’assemblage pour réparation. Un nouvel essai doit avoir lieu le 20 juin 2022 sur le pas de tir 39B du centre spatial Kennedy, en Floride.

C’est seulement une fois ce test validé que la mission Artemis I pourra avoir lieu. Il faut dire que le SLS est un objet technique particulièrement complexe. Avec ses 70 tonnes et presque 100 mètres de haut, il sera le lanceur le plus puissant jamais construit, surpassant l’emblématique Saturn V qui conduisit 24 astronautes américains vers la Lune entre 1968 et 1972.

Au sommet du SLS est placé le vaisseau Orion, dans lequel voyageront les astronautes. Orion reprend l’architecture de son grand frère, le module Apollo, mais avec des dimensions plus importantes. Ainsi, quatre astronautes pourront faire le voyage vers la Lune lors de chaque mission, contre trois à l’époque d’Apollo.

Mais dans un premier temps, c’est un vaisseau Orion vide qui sera lancé par le SLS afin de tester l’ensemble des étapes de la mission. Il restera en orbite autour de la Lune plusieurs jours afin de permettre aux ingénieurs de la NASA de vérifier ses performances. Grâce aux moteurs de son module de service construit par l’Agence spatiale européenne, il reprendra ensuite le chemin de la Terre, afin de tester les étapes critiques de rentrée dans l’atmosphère et d’amerrissage.

Si cette répétition générale est concluante, un premier vol avec équipage suivra lors de la mission Artemis II, prévue pour l’instant pour la mi-2024. Comme leurs prédécesseurs d’Apollo 8, les quatre astronautes de la mission survoleront la Lune mais ne s’y poseront pas. Il faudra donc attendre Artemis III pour voir le véritable retour d’un équipage à la surface de notre satellite. Après avoir quitté Orion pour alunir à bord du HLS (Human Landing System), deux astronautes, dont la première femme à marcher sur la Lune, séjourneront près d’une semaine à la surface, soit plus du double du record établi lors des missions Apollo. Prévue pour 2025, la mission pourrait toutefois connaître plusieurs années de retard selon le dernier rapport de l’inspecteur général de la NASA.

En parallèle, une station spatiale, la Gateway, sera assemblée en orbite autour de la Lune à partir de la fin 2024. Beaucoup plus petite que la station spatiale internationale (ISS), elle s’appuiera sur un partenariat similaire entre agences spatiales américaine, européenne, japonaise et canadienne, mais cette fois sans la Russie. À terme, au moins trois astronautes européens devraient ainsi séjourner à bord de cette station en orbite lunaire dont l’un des modules est d’ailleurs déjà en construction en France.

La Gateway constitue l’une des grandes différences entre les programmes Artemis et Apollo. En offrant un point de transit et un lieu d’expérimentation entre la Terre et la Lune, elle est présentée comme un ingrédient de la pérennisation du retour sur la Lune. Car la NASA a bien compris qu’il y avait un enjeu fort à aller au-delà d’un retour symbolique et ponctuel sur la Lune, la course ayant déjà été remportée il y a plus de cinquante ans. Comme le soulignait l’astrophysicien américain John Horack en 2019, les motivations du retour sur la Lune sont aujourd’hui moins géopolitiques qu’économiques. Les accords Artemis, que la France vient de rejoindre, prévoient par exemple explicitement la possibilité d’extraire des ressources de la Lune, bien que la viabilité des modèles économiques associés soit encore loin d’être démontrée.

L’agence spatiale américaine encourage aussi la création d’un écosystème commercial autour de la Lune. Dans le cadre du programme Commercial Lunar Payload Services (CLPS), les acteurs privés sont ainsi financés pour construire des vaisseaux capables de se poser sur la Lune et y déposer des instruments ou des robots pouvant eux aussi être développés par des sociétés privées. Les atterrisseurs lunaires des sociétés Intuitive Machines et Astrobotic Technology seront les premiers à tenter la manœuvre, en principe d’ici la fin de l’année 2022.

Avec la même logique, le HLS qui déposera les astronautes sur la Lune a lui aussi été sous-traité à un partenaire privé, SpaceX. La société d’Elon Musk ne se contente d’ailleurs pas d’être un prestataire de services et développe en parallèle ses propres projets. Elle a par exemple annoncé avoir vendu un billet au milliardaire japonais Yusaku Maezawa pour un vol touristique en orbite autour de la Lune, plus simple et moins cher qu’un alunissage. Annoncé à l’origine pour l’année prochaine, il est peu probable que les délais soient tenus étant donné les récentes déconvenues que rencontre SpaceX dans le développement de son nouveau lanceur Starship.

S’installer dans la durée, tel est aussi l’enjeu pour les deux seules autres puissances spatiales à avoir réussi un alunissage : la Russie et la Chine. Si la Russie est un acteur historique de la course à la Lune, comme les États-Unis, la Chine a fait un rattrapage remarqué en posant pour la première fois un atterrisseur sur la face cachée de la Lune en 2019, et en réalisant avec succès un retour de roches lunaires sur Terre en 2020.

La Chine et la Russie ont annoncé en 2021 vouloir s’associer pour construire une station orbitale, l’International Lunar Research Station (ILRS), prévue pour le début des années 2030. D’ici là, plusieurs missions robotiques sont prévues, notamment Chang’e 6 côté chinois et Luna 25 côté russe. Le nom de cette dernière mission, prévue pour cet automne, s’inscrit dans la continuité du programme soviétique Luna, dont Luna 24 était depuis 1976 la dernière représentante. D’autres pays, l’Inde, la Corée du Sud, les Émirats arabes unis et le Japon, prévoient également des missions à destination de la Lune dans les prochains mois.

À plus long terme, l’idée derrière le programme Artemis est de réutiliser les développements réalisés pour un premier voyage vers la planète Mars à l’horizon 2040. Il faut pourtant rappeler que les défis que pose un voyage habité vers Mars sont sans commune mesure avec ceux du programme Artemis qui, malgré un coût pour la NASA approchant les 100 milliards de dollars, est encore loin de permettre une installation pérenne sur la Lune. Faire de notre satellite une destination en soi, voilà donc le défi que les acteurs du spatial devront relever bien avant d’espérer atteindre la planète rouge.

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Par Dimitri Chuard, Astrophysicien, chargé de recherches prospectives, Mines Paris

La version originale de cet article a été publiée sur The Conversation.

Logement : manque d’offre, la ministre découvre la lune !

Logement : manque d’offre, la ministre découvre la lune !

 

 

La ministre du logement, EMMANUELLE WARGON , semble découvrir la lune dans une interview à la Tribune en affirmant un manque en matière d’offre de logement et non de  la demande.  

 

Interview

EMMANUELLE WARGON : Cette piste pour construire bien et durablement fonctionne très bien à tel point que nous avons déjà délégué la totalité des 300 millions d’euros à 200 projets. C’est pourquoi le Premier ministre a décidé d’y ajouter 350 millions d’euros pour porter des projets supplémentaires. Le volume des premières demandes sur les projets a atteint en effet les 1,5 milliards d’euros ! Si ces opérations sont vertueuses, elles n’en demeurent pas moins coûteuses, à Saint-Fargeau comme à Saumur où je me trouvais la semaine dernière.

Au regard du grand écart – de 1 à 10 – entre les 6,7 milliards d’euros fléchés vers la rénovation et les 650 millions d’euros pour la construction neuve, dont les 300 du plan Friches, les aménageurs, les constructeurs et les promoteurs immobiliers s’affichent pessimistes…

Bien sûr et je les comprends. Qu’ils soient rassurés : nous suivons les chiffres de près. Aujourd’hui, en termes de mises en chantier, nous nous trouvons entre 6 à 10% en-dessous du rythme d’avant la crise sanitaire. Cela n’est pas si bas, mais cela reste très inquiétant. C’est pourquoi le Premier ministre vient d’annoncer la création de cette Commission nationale de Relance de la Construction qui devra formuler des propositions opérationnelles avant l’été pour nourrir le projet de loi de finances 2022 de septembre. Avec d’autres élus locaux, des économistes et des promoteurs, son président François Rebsamen, président (PS) de Dijon Métropole, devra partager un diagnostic et trouver les bons leviers pour redémarrer la machine. Actuellement, nous rencontrons bien plus un problème d’offre qu’un problème de demande, les particuliers et les investisseurs étant toujours présents.

Vous avez déjà signé en novembre un Pacte national pour la construction durable, ainsi qu’un avenant à la charte en question pour délivrer 250.000 agréments de logements sociaux d’ici à fin 2022. Les professionnels du logement neuf construisent en effet la moitié du parc HLM…

Le logement social tire le logement privé et inversement. Ce n’est donc pas un problème de modèle économique, mais un sujet de résistance culturelle à la construction.

L’aide aux maires densificateurs de 350 millions d’euros serait donc inutile ?

Non, au contraire, puisqu’elle a permis de financer la sortie de 1.000 permis de construire dans près de 700 communes pour un montant total de 70 millions d’euros. Cela devrait donc permettre de donner un coup de pouce financier à 30.000 logements. En termes de densification, la transformation de bureaux en logements peut aussi aider. Dans la loi Climat, nous avons réintroduit un dispositif qui facilite l’accès au bonus de constructibilité pour équilibrer les opérations. J’ajoute que je suis en train de faire un tour des métropoles pour discuter avec leurs président(e)s – comme lundi dernier avec Jeanne Barseghian maire de Strasbourg – après avoir été à Lyon et à Orléans et avant de me rendre à Rennes.

Justement, le projet de loi Climat et Résilience, qui vient d’être adopté en première lecture à l’Assemblée nationale, consacre que « l’Etat continuera à financer les aides à la rénovation sur un délai de dix ans ». Pour quels montants ? Pour qui ? Pour quel type de travaux ?

La loi climat prévoit une programmation de la rénovation énergétique à travers la loi quinquennale sur l’énergie, qui elle-même est un acquis parlementaire de 2019. Tout ceci sera formalisé d’ici à 2023. En attendant, nous mettons déjà en place une politique de moyen et de long-terme avec des aides financières, un accompagnement et des guichets de proximité. Nous mettons fin au sans stop-and-go. Nous avons en effet déjà progressé depuis le début du mandat avec une montée en charge de plus en plus forte. De 190.000 dossiers déposés en 2020 auprès de l’Agence nationale de l’habitat (ANAH), nous en sommes à 285.000 en ce 19 mai et nous devrions atteindre bientôt les 400.000 et même les 700 à 800.000 fin 2021. Soit quatre fois plus de Ma Prime Rénov qu’en 2020. Il est assez rare qu’une aide trouve à ce point son public.

Il n’empêche, le rôle d’accompagnateur fait débat. Les architectes, pour ne citer qu’eux, revendiquent de déjà jouer ce rôle auprès des particuliers.

Cette proposition « d’accompagnateur », formulée par le directeur général délégué de la Caisse des Dépôts Olivier Sichel, doit être précisée. L’objectif est d’arriver à un cahier des charges où l’accent sera mis sur la neutralité du conseil. Nous allons ainsi agréer des réseaux étatiques, des associations voire des réseaux privés sous conditions. Pour cela, nous avons encore besoin de quelques semaines de concertation. Notre objectif : publier le décret d’application pour une entrée en vigueur progressive début 2022.

Parallèlement, le ministère de la Transition écologique, dont dépend celui du Logement, publie ce mercredi 19 mai son Observatoire de la rénovation énergétique 2016-2019. A y regarder de plus près, avec 1,4 millions de rénovations, les maisons individuelles dépassent légèrement les logements collectifs qui en totalisent 700.000. Quelles conclusions en tirez-vous pour aujourd’hui et demain ?

Les grands gagnants, ce sont les Français ! Au-delà de la formule, cela fait un an que je mobilise mes services pour que nous ayons accès à ces données. En l’absence de ces chiffres, nous serions amenés à conduire une politique de manière aveugle. Là, au contraire, avec cette méthode fiable, nous disposons de premières données solides. Nous pouvons par exemple recenser tous les logements aidés, même si nous ne pouvons pas encore chiffrer les rénovations dans les logements collectifs qui n’ont pas été aidés. Demain, nous voulons être en capacité de disposer de données exhaustives. Toujours est-il que rien qu’en 2019, un logement sur quinze a été rénové. C’est loin d’être négligeable. D’autant que les économies d’énergie réalisées au total s’améliorent avec +50% de gains estimés. Les aides ont donc bel et bien ciblé les travaux les plus efficaces. In fine, ces économies d’énergie nous permettent de tenir les objectifs de notre stratégie nationale bas carbone, même si ces objectifs vont s’accentuer à l’avenir et qu’il faudra donc encore accélérer.

Les propriétaires occupants sont les premiers à réaliser des travaux, démontre également cette étude. Pour reprendre votre expression, en avez-vous fini avec le stop-and-go qui excluait les plus riches des dispositifs avant de les réintégrer dans le plan France relance de septembre 2020 ?

Notre politique répond à deux objectifs : financer les travaux les plus efficaces et aider ceux qui ont en le plus besoin. C’est une première en France. Alors que le volume de travaux a augmenté de 20%, les économies d’énergie ont cru de 50% car nous avons ciblé les travaux les plus efficaces, notamment via les certificats d’économie d’énergie pour l’isolation des combles. De la même façon, nous avons été redistributifs en transformant le crédit d’impôt pour la transition énergétique traditionnellement utilisé par les plus aisés en MaPrimeRenov’, une prime dont les montants les plus élevés bénéficient aux ménages aux revenus les plus modestes. Nous n’avons pas encore les chiffres de 2020, mais je suis sûre que cette année sera encore plus redistributive, Ma Prime Rénov les aidant encore davantage en ciblant les économies d’énergie.

Que répondez-vous à l’Union nationale des propriétaires immobiliers (UNPI) qui se déclarent « inquiets » sur les obligations de rénovation et les interdictions de mise en location ?

Je les comprends et je tiens à les rassurer : nous accompagnerons chaque propriétaire. Les logements G, c’est-à-dire les plus énergivores, seront interdits à la location en 2025, suivis des habitats F en 2028 et E en 2034. Avec la loi Climat, nous aurons les moyens de solliciter individuellement tous les propriétaires, en nous fondant sur la base des diagnostics de performance énergétique (DPE). Nous aurons également besoin de la mobilisation de l’ensemble des professionnels de l’immobilier, gestionnaires, syndics, agences, etc.. Que tous se rassurent : d’ici à 2025, nous avons un délai suffisant pour que les propriétaires aient le temps de réaliser les travaux. Ils savent que cela ne peut qu’améliorer la valeur de leur bien – la valeur verte – et qu’ils pourront le revendre à un meilleur prix . C’est pourquoi nous menons actuellement un gros travail d’accompagnement et que nous avons ouvert Ma Prime Rénov aux copropriétés et aux bâtiments eux-mêmes le 1er janvier dernier. Elle sera aussi accessible aux propriétaires bailleurs à partir du 1er juillet prochain. Cela va beaucoup aider les propriétaires de logements en location.

Par ailleurs, le changement de chauffage et/ou de système d’eau chaude sanitaire apparaissent, selon l’Observatoire de la rénovation, comme les gestes les plus efficaces devant l’isolation des murs, des toits ou des planchers. Cela va-t-il vous faire revoir vos priorités ? Prioriser des actions plutôt que d’autres ?

Nous ne nous sommes pas fixé d’objectifs par type de travaux, mais nous continuons à souhaiter que les diagnostics soient les plus fréquents possibles et que les bouquets de travaux soient les plus complets. Chaque bâtiment a son chemin spécifique de rénovation. Parfois il faut refaire le mur, le plancher, ou plutôt changer la chaudière, ou l’ensemble, cela offre à chacun la possibilité de rénover son logement en fonction de ses caractéristiques et des besoins issus du diagnostic.

Les rénovations sont plus nombreuses dans le Nord-Est du pays que dans le Sud, à cause du froid, et dans le périurbain davantage que dans les villes-centres. Sachant que la nouvelle réglementation environnementale des bâtiments neufs stipule une résistance aux vagues de chaleur, comment allez-vous concilier les deux contraintes de température ?

Je vous rappelle que les données de l’Observatoire de la rénovation énergétique balayent les années 2016-2019. Il est en outre normal que les rénovations se concentrent là où il fait le plus froid, et car les besoins de chauffage et factures d’énergie y sont plus élevés, et que les rénovations soient davantage sur le périurbain car c’est là où se trouvent les maisons individuelles. Nous devrions quand même avoir un volume croissant dans les centres villes.

Encore faudra-t-il améliorer la notoriété des aides, qui souffrent d’un « déficit » de reconnaissance…

Nous avons beaucoup communiqué, notamment autour de MaPrimeRenov’,et la situation est en train de changer. Depuis le 1er janvier 2021, nous avons eu plus de 4 millions de visites sur le site officiel maprimerenov’.gouv.fr, et en juin prochain, nous lancerons des publicités à destination des propriétaires bailleurs. C’est une aide qui existe depuis seulement un an. D’après notre dernière étude, 88% des utilisateurs se déclarent satisfaits et surtout 69% assurent qu’ils n’auraient pas réalisé de travaux sans l’aide Ma Prime Rénov.

Vous espérez le dépôt de 700 à 800.000 dossiers à l’Agence nationale de l’habitat d’ici à la fin de l’année. Où en êtes-vous dans la consommation de l’enveloppe de 2 milliards d’euros de France Relance dédiée aux logements privés ?

La montée en puissance est extrêmement rapide. Nous avons dépensé 510 millions d’euros depuis le début de l’année, si bien que nous devrions avoir consommé une grande partie de l’enveloppe d’ici à fin 2021.

Qu’en est-il pour les 500 millions d’euros dévolus aux habitats à loyer modéré (HLM) ?

Beaucoup de demandes ont été déposées pour lesquelles nous sommes en train de répartir les enveloppes, mais cela devrait concerner près de 40.000 HLM.

Quid des 1,3 milliards d’euros de dotation de subvention à l’investissement local (DSIL) fléchés vers la rénovation des bâtiments appartenant aux collectivités locales, dont 300 millions pour les régions, 300 millions pour les départements et 650 millions pour les communes ?

Nous devrions obtenir une vision consolidée fin mai étant donné que les négociations sont toujours en cours entre les élus locaux et les préfets. Ces derniers nous font déjà remonter qu’il y a plutôt trop de demandes que pas assez !

Comment allez-vous répondre à cet afflux dans cas ?

C’est avant tout aux préfets, qui sont proches du terrain, de prioriser en fonction des besoins du territoire mais aussi de la qualité des projets : s’assurer que l’on retient les plus ambitieux pour l’environnement et ceux qui peuvent se lancer vite pour relancer l’activité économique locale rapidement.

Retour sur la Lune : Blue Origin conteste contre le choix de SpaceX

Retour sur la Lune : Blue Origin conteste contre le choix de SpaceX

Pour des raisons économiques liées à des risques de monopole tout autant que pour des raisons techniques Blue Origin , la société spatiale de Jeff Bezos conteste le choix fait par la NASA de choisir Space X pour retourner un jour sur la Lune.

Il est vrai que la fusée Space X en cours de développement est encore loin d’être opérationnelle car plusieurs tirs se sont traduits par des échecs. En outre, Space X va bénéficier d’un énorme soutien financier de près de 3 milliards de la part de la NASA qui risque de le mettre en situation de monopole. Mais les déclarations tapageuses du patron de Space X ( sa promesse de voyage sur Mars pour le public !) et son image ont sans doute eu raison des arguments économiques et techniques

 «La Nasa a réalisé une acquisition défectueuse pour son programme» de vaisseau lunaire, «et changé les règles du jeu au dernier moment», a dénoncé la société du milliardaire Jeff Bezos dans une déclaration transmise à l’AFP. Cette «décision élimine la possibilité de concurrence (…) et ne fait pas que retarder, mais aussi met en danger le retour de l’Amérique sur la Lune», pour le moment annoncé pour 2024, poursuit l’entreprise. «A cause de cela, nous avons déposé une plainte» auprès du Government Accountability Office (GAO), une agence dépendant du Congrès américain.

Selon Blue Origin, la Nasa a mal jugé les risques induits par le choix de la solution de SpaceX, d’«un véhicule entièrement nouveau» pour lequel «le développement est notoirement difficile», souligne la plainte, dont l’AFP a consulté une copie. Des prototypes de cette fusée sont actuellement à l’essai au Texas, mais les derniers tests se sont soldés par d’impressionnantes explosions.

« Délinquance : l’une des sources du radicalisme »

 

 

Dans le cadre du projet de loi « pour la confiance dans l’institution judiciaire », la suppression des remises automatiques de peine doit s’accompagner d’une réforme systémique, estime le sociologue Tarik Yildiz dans une tribune au « Monde ».

 

Tribune. Le 2 mars, le garde des sceaux a dévoilé les grandes lignes de son projet de loi « pour la confiance dans l’institution judiciaire ». Au-delà des pistes qui répondent aux enjeux propres des juridictions – meilleure protection du secret de la défense ou limitation de la durée des enquêtes préliminaires –, Eric Dupond-Moretti a annoncé son intention de mettre fin aux remises automatiques de peine. 

A l’origine d’une exécution des peines presque systématiquement inférieure à celles annoncées lors des condamnations, le dispositif de crédit de réduction de peine (CRP) existe depuis 2004. Il est appliqué d’office, même s’il peut être exceptionnellement retiré par le juge de l’application des peines après saisine par le procureur de la République ou le chef d’établissement. Il s’ajoute à la réduction supplémentaire de la peine (RSP) qui n’est, elle, pas automatique

La volonté du ministre de la justice est à saluer : de nombreux observateurs réclament cette réforme depuis des années afin de transformer la logique sous-jacente. Il s’agit de faire respecter les peines annoncées par défaut et de ne pas les réduire pour de « mauvaises » raisons, au premier rang desquelles la surpopulation carcérale.

 

Au-delà des critiques peu pertinentes accusant le ministre de populisme (confondu à tort avec une forme de bon sens populaire), cette initiative pose de nombreuses difficultés qu’il convient d’anticiper.

Tout d’abord, les critères pour bénéficier de ces remises devront être clarifiés et complétés : liste de cas de figure concrets, qualification de la bonne conduite, etc. Par ailleurs, les mêmes opportunités devront être offertes à chaque détenu : formation, activité professionnelle, enseignement… supposant la mise en place d’une organisation d’envergure sur l’ensemble du territoire.

Effacer le rôle « d’école du crime »

Le suivi et la réussite d’un programme à proposer à chacun garantiraient ainsi une réduction au cas par cas. Cette discipline bienveillante permettrait aux délinquants de se revaloriser à l’gard d’eux-mêmes et des autres, de se projeter plus aisément sans avoir recours à des idéologies, notamment religieuses, qui peuvent combler une forme de vide existentiel.

L’état catastrophique des maisons d’arrêt en France ne permettrait pas de mettre tout de suite cette mesure en œuvre dans de bonnes conditions. Rénover les prisons, construire davantage de places pour que la peine puisse être réellement exécutée et vécue de manière plus digne ouvrirait la voie à une réforme systématique pour effacer le rôle « d’école du crime », malheureusement encore bien réel dans les prisons françaises, en isolant les profils les plus extrémistes.

Convention citoyenne pour le climat : redécouverte de la lune !

Convention citoyenne pour le climat  : redécouverte de la lune !

 

Dans la Tribune un citoyenne ( anonyme) tirée au hasard  comme  autres, s’exprime sur les travaux de cette convention dont plus personne ne parle; Et pour cause la convention redécouvre la lune:  la relocalisation les circuits courts, la mobilité propre ou la relance verte.  Comme si les innombrables associations environnementales qui luttent depuis des années terrain n’existaient pas et n’agissaient pas déjà sur ce terrain   

 

Quels sont alors les principaux chantiers du monde d’après ?

Plusieurs de nos propositions pour la sortie de crise portent sur des facteurs de mobilité plus propre. Il nous semble également nécessaire de revoir notre manière de nous nourrir et, plus globalement, de produire, en mettant en œuvre des formes de relocalisation et en accordant une préférence aux circuits courts. La rénovation écologique des bâtiments est un autre chantier qui peut être mis en place rapidement et contribuer grandement tant à la relance économique qu’à la réduction des gaz à effet de serre.

Vous insistez sur la relocalisation. Mais à quelle échelle justement réorganiser le monde d’après : nationale, régionale, européenne ?

Tout dépend du secteur, de l’industrie… et plusieurs niveaux s’imbriquent. Depuis les début de nos travaux, nous sommes conscient.e.s des limites de notre mandat, purement national. En matière climatique, l’échelle européenne voire mondiale est en effet fondamentale.

Mais l’épidémie du coronavirus nous a aussi montré à quel point, pour des produits aussi fondamentaux que ceux sanitaires, nous sommes redevables à d’autres pays, au prix d’ailleurs d’importantes externalités négatives. C’est une dépendance qui nous interroge. Nous appelons donc à redéfinir nos secteurs stratégiques et, au moins pour ceux-ci, à relocaliser une partie de la production.

Appelez-vous à une remise en cause radicale de la mondialisation ?

Il est certain que nos travaux nous ont amené.e.s à interroger le schéma de la mondialisation, et à penser un autre modèle, des modalités de croissance plus vertueuses voire de décroissance. Nous remettons effectivement en cause les grands mécanismes du commerce international. Et il est aussi tentant de faire un parallèle entre les effets négatifs de la mondialisation sur la diffusion du virus et sur le climat. Nous n’en appelons pourtant pas au protectionnisme.

Une partie de nos membres sont des frontalier.es., qui nous ont témoigné de leur sentiment terrible de repli national en ce moment de crise, où chaque Etat déploie sa stratégie. Une telle approche nous inquiète aussi concernant le climat. Nous espérons que le projet du Pacte vert européen tienne, même si nous souhaitons qu’il aille au-delà du simple financement de la transition, qu’il exprime également une communion d’objectifs.

L’enjeu du financement va justement être au centre des plans de relance. Quelle est votre position à ce propos ?

Nous avons eu la chance d’avoir beaucoup d’explications de la part d’expert.e.s sur les investissements bruns et verts. Sur ce point, nous sommes unanimes : il faut réduire voire arrêter les premiers. Même si nous ne rejetons pas la finance internationale dans son ensemble, nous demandons à ce que les investissements soient bien orientés. Dans l’automobile par exemple, nous souhaitons qu’on soutienne surtout le développement de véhicules propres. Nous en sommes toutefois conscient.e.s : la relance ne pourra pas être que verte, il faudra aussi tenir compte d’autres nécessités. Mais l’environnement doit être pris en compte.

Quelles leçons tirer du confinement ?

La situation est évidemment très difficile pour tout le monde. Mais c’est quand même heureux de constater que des choses qu’on pensait infaisables deviennent possibles face à la contrainte. L’engouement pour les circuits courts montre par exemple une prise de conscience énorme de la richesse de ce que l’on fabrique. On assiste partout à des élans de solidarité et de créativité. Cela redonne confiance : les gens sont prêts au changement. Il s’agit maintenant de réfléchir à comment faire perdurer cela sans imposer des contraintes aussi radicales.

Si les Français se sont adaptés à ces contraintes, c’est parce qu’elles sont temporaires, et parce qu’ils partagent l’objectif primaire de sauver des vies. Mais comment créer le consensus autour de l’urgence climatique ?

Notre mission c’est justement d’avertir, afin d’éviter qu’il ne faille arriver à une situation dramatique avant que ce consensus ne se crée. Nous nous devons également de formuler nos propositions de la manière la plus consciencieuse et pertinente possible, afin d’inciter l’Etat à prendre les décisions les plus efficaces, puis de continuer de les promouvoir, y compris à l’échelle des territoires.

Quelle réponse attendez-vous des pouvoirs publics ?

Nous souhaitons au moins un avis de réception. Mais ils sont libres de prendre cela en compte comme ils le peuvent dans la situation actuelle. La nôtre n’est qu’une contribution.

A quand le reste de vos travaux ?

Nous espérons encore pouvoir tenir une session physique en juin, où nous pourrions voter solennellement toutes nos mesures. Mais tout est encore incertain, et d’autres options surgissent : voter virtuellement à distance, reporter tout à septembre…

Comment conserver une place au regard citoyen dans la durée, une fois que la Convention citoyenne sera clôturée ?

Nous y réfléchissons depuis le début de nos travaux. Nous avons en effet une très grande responsabilité, car on ne nous a pas seulement confié de réfléchir à un sujet lourd de sens, mais aussi de mener à bien le premier exercice démocratique de ce type en France. Si nous échouons, si nos propositions ne sont pas abouties ou pertinentes, l’échec sera double.

Jean Lassalle, toujours dans la lune, «ni Macron-ni Le Pen»

Jean Lassalle, toujours dans la lune,  «ni Macron-ni Le Pen»

 

Lassalle qui ne se remet pas de son coup de soleil reçu lors de sa longue marche dans le pays continue ses élucubrations. Dans un message posté sur son site, Jean Lassalle évoque «l’impossible choix». Il appelle ses électeurs à «la résistance». «Je veux réconcilier notre peuple, je ne crois pas possible d’y parvenir en montrant du doigt près de 50% des Français. Résistons! Apprenons à dire non à notre terrible renoncement qui a permis au capitalisme financiarisé de travestir notre modèle démocratique entraînant l’exaspération des Français. Résistons! Apprenons à dire non à la peste brune qui a dévasté tant de pays et qui s’apprête à déchirer le nôtre. Ce second tour programmé au millimètre par nos dictateurs n’est qu’un mauvais moment de notre vie politique. Notre histoire ne nous condamne pas à choisir entre l’hystérie et l’hystérie. Ni l’un ni l’autre!». Bref Lasalle choisit le néant et y retourne sans doute. Dommage,  il était sympathique mais il n’aurait jamais dû parler !

 

Santé: Les candidats promettent la lune

Santé: Les candidats promettent la lune

 

En réaction au programme radical de Fillon qui proposait pratiquement de privatiser la sécurité sociale au profit des les assurances (seul les maladies dites graves auraient été prises en charge par la sécu), chaque candidat s’efforce désormais d’en rajouter pour améliorer le système de santé et en même temps augmenter les dépenses. Englué dans des affaires politico financières, Fillon lui-même a abandonné son programme radical et promet aussi des prises en charge nouvelles. Parmi les propositions des candidats, on notera surtout une meilleure couverture des frais dentaires et de l’optique, il est vrai très mal remboursés. Évidemment aucun des candidats ne livre avec précision les conséquences financières de ces nouvelles orientations. Fillon, comme d’autres d’ailleurs, évoque des économies en luttant contre les abus et les recours excessifs à l’hôpital. La question est de savoir ce qu’on appelle un abus. Il y en a c’est évident mais la difficulté est de les repérer même si on peut ici ou là citer quelques exemples comme le recours aux cures thermales ou le gâchis des médicaments. Par contre on peut se demander ce que Fillon appelle le recours excessif à l’hôpital. Ce n’est sans doute pas par plaisir que les patients se rendent dans un établissement hospitalier même si effectivement il y aurait du ménage à faire du côté des services d’urgence devenus de véritables dépotoirs de toutes les misères humaines et qui devraient t relever de services sociaux. Certains des experts avancent un chiffre de 30 % de gaspillage, un chiffre sans doute approximatif qui ne repose pas sur des fondements scientifiques et de toute façon difficile à préciser.  Une réorganisation des services de santé serait évidemment nécessaire mais heurtera à l’opposition de nombreux lobbys médicaux et pharmaceutiques.  En attendant, les principaux candidats à l’élection présidentielle rivalisent de propositions pour améliorer les remboursements de soins et comptent sur la prévention et une rationalisation du système de santé français pour réduire le déficit de la Sécurité sociale. Une convergence qui colle aux souhaits des Français révélés par un sondage publié à l’occasion d’une audition de cinq candidats organisée mardi par la Mutualité Française. Selon cette enquête, les Français font de l’accès aux soins pour tous et du financement de la protection sociale deux enjeux majeurs de la campagne présidentielle. Plus de huit sur dix jugent que la réduction du déficit de la Sécurité sociale passe d’abord par l’amélioration du système de santé (89%), le contrôle des abus (88%) et la prévention (83%), non par des restrictions de remboursement (25% à 37%). Le candidat de la droite, François Fillon, a définitivement enterré lundi l’idée, décriée jusque dans son camp, de centrer l’assurance maladie sur les affections graves et de laisser mutuelles et assurances privées couvrir « les petits risques ». « J’ai voulu placer la santé au coeur de mon projet. Ça m’a valu d’être caricaturé, d’être dénoncé comme le chantre de la privatisation de la Sécurité sociale et le faux nez des assureurs privés », s’est-il encore plaint lors de son audition. Son projet révisé, également exposé dans Le Parisien, ressemble désormais sur nombre de points à celui d’Emmanuel Macron et sur d’autres aux propositions de la présidente du Front national, Marine Le Pen. L’ex-ministre de l’Economie de François Hollande n’a d’ailleurs pas manqué d’ironiser : « Parfois on dit que vous n’avez pas de programme, mais on peut le recopier. » François Fillon veut ramener l’assurance maladie à l’équilibre d’ici à 2022 en faisant 20 milliards d’euros d’économies en cinq ans et en maintenant l’objectif annuel d’évolution des dépenses (Ondam) sous 2%. Il mise notamment sur la chasse aux soins inutiles, au « recours excessif à l’hôpital », aux fraudes et abus, à la « bureaucratie excessive », notamment dans les établissements hospitaliers, ainsi que sur le développement du numérique. Comme Marine Le Pen, il promet de supprimer l’aide médicale d’Etat (AME) « pour mettre fin à la pression de l’immigration irrégulière » sur le système de santé. Il propose en revanche que l’Assurance maladie rembourse à 100% le coût de « lunettes de qualité » pour les enfants. Il vise un remboursement le « plus proche possible » de 100% d’ici 2022 pour les dépenses les plus coûteuses, dont l’optique, les prothèses dentaires et audio, les dépassements d’honoraire. Cela suppose, a-t-il précisé, « un nouveau partenariat entre la Sécurité sociale et les complémentaires », sous la houlette d’une « Agence de garantie de la couverture solidaire », qui contrôlera l’évolution des cotisations des mutuelles.

Pollution Diesel: la commission Royal découvre la lune !

Pollution Diesel: la commission Royal découvre la lune !

Suite au scandale du trucage des émissions polluantes par Volkswagen, une commission avait été mise en place par Ségolène Royal pour vérifier les véhicules circulant en France. Dans ses premières conclusions, cette commission «  indépendante » relève que des véhicules diesels dépassent les normes. D’une certaine manière ce groupe d’experts découvre la lune puisse depuis longtemps que les émissions réelles sont bien supérieures aux limites fixées par la réglementation. En cause le fait que la mesure des émissions n’est pas effectuée dans les conditions réelles de circulation. D’après cet de commission outre les français Renault et PSA Peugeot Citroën, sont concernés Fiat Chrysler Automobiles (FCA), la marque haut de gamme du groupe Daimler Mercedes-Benz, Volkswagen, Nissan, Ford et la filiale européenne de General Motors, Opel. Les experts notent l’absence de système de fraude comparable à celui utilisé par Volkswagen mais constaté des dépassements significatifs par rapport aux normes d’émissions polluantes d’oxydes d’azote (NOx) sur un certain nombre de véhicules. En fait l a pollution hors normes par les véhicules automobiles est une affaire aussi vieille que la norme  elle-même. Le décalage entre ces normes et les émissions polluantes réelles a toujours existé. Cependant il faut faire une distinction entre cette situation et celle qui consiste à installer sur les véhicules des logiciels pour réduire artificiellement cet écart (cas de Volkswagen). Avec l’affaire Volkswagen aux États-Unis, on découvre à nouveau que la mesure de la pollution   est relativement truquée. D’abord truquée par les constructeurs eux-mêmes au départ qui annonce des taux de pollution sous-estimés volontairement pour satisfaire aux normes. Les constructeurs effectuent leurs mesures avec des véhicules évidemment entièrement neufs et dans des conditions théoriques qui ne rien avoir avec l’usage normal d’un véhicule. Même lors  du contrôle technique les mesures sont également faussées car effectuées aussi dans des conditions théoriques. Ceci étend sur la durée la pollution des véhicules a sensiblement diminué grâce aux progrès techniques et aux normes. Malheureusement des progrès individuels qui ont été compensés par un accroissement du volume de circulation. Témoin par exemple les pics de pollution dangereux constaté dans certaines grandes villes notamment à Paris. En réalité les automobiles autos brûlent bien plus de CO2 ou de carburant que ce qu’on nous promet : de l’ordre de 20 à 25%, avec des pointes jusqu’à plus de 40% pour certains modèles (contre 7% à peine en 2001). Une inflation qui tient à la procédure d’homologation. Loin, très loin de la vie réelle. Puisque la voiture ne roule pas en ville, par exemple, mais sur un banc à rouleau. Onze kilomètres de test au total, pendant une vingtaine de minutes. Ensuite, il faut savoir que cela se déroule dans de très bonnes conditions, à une température comprise entre 20 et 30 degrés. D’autre part, la climatisation, le GPS et les phares ne fonctionnent jamais durant le test. La vitesse et les accélérations sont faiblardes. Sans compter quelques astuces : cela va des boîtes de vitesses en passant par des moteurs soigneusement rodés. Au final c’est donc le grand écart. Selon l‘Institut européen transport et environnement, une Audi A8 diesel produirait vingt-et-une fois plus d’oxyde d’azote en réel que sur homologation. Pourtant la réduction de consommation et du niveau de pollution est bien réelle. C’est ce que rappellent, à juste titre, les constructeurs. Les dernières générations de moteurs sont bien moins polluantes et plus sobres. En quinze ans, les consommations des véhicules ont été sérieusement revues à la baisse. Ainsi en moyenne, pour 100 kilomètres parcourus, c’est 1,6 litre de carburant économisé pour un diesel et 2 litres pour une essence. Cependant la voiture  consomme souvent plus que ce qu’annoncent officiellement les constructeurs. Une situation qui a d’ailleurs amené l’Europe à modifier les normes pour les rapprocher du taux d’émissions réelles. Rien de neuf donc sous le soleil avec une commission qui avait sans doute pour but aussi de montrer combien la France était attachée  à la question des émissions polluantes dans la perspective de la COP 21 présidée par la France

Un futur sans carbone : la Banque mondiale découvre la lune

Un futur sans carbone : la Banque mondiale découvre la lune

 

En prévision de la conférence mondiale sur le climat, la banque mondiale apporte sa contribution pour un monde sans carbone. En réalité rien de bien nouveau et c’est même un peu tardif pour un organisme qui a pour vocation de rééquilibrer les richesse  (et la pollution qui va avec  !) entre pays riches et pays pauvres. La banque mondiale propose des normes pour le futur ; on se demande pourquoi pas dés maintenant  ( de manière progressive), ensuite de valoriser et de taxer le carbone enfin de prévoir les mutations économiques et sociales liées à une augmentation du prix du carburant. Autant de mesures bien connues mais qui n’ont pas encore connu le moindre début d’application si l’on en juge par exemple par le record de chaleur en 2014 ou encore au mois de mars 2015. Par ailleurs sans aide les pays en voie de développement ne pourront pas réduire la pollution à cause par exemple des usines polluantes que les occidentaux y implantent ou encore  à cause des vieux véhicules que nous exportons en Afrique ; A cet égard le rééquilibrage des problématiques environnement et-économie relève de l’urne et non du long terme ; On peut enfin douter de l’efficacité de la banque mondiale en matière d’écologie  si l’on en juge par son action déjà complètement inefficace sur le plan économique. La banque mondiale est au développement ce que le doliprane est au cancer : une rustine pour cacher la misère. Il faut espérer que la communauté internationale saura mettre en place uen véritable institution de lutte contre la pollution à ‘limage de l’OMC avec de vrais pouvoirs de décision et de sanction.    A six mois de la conférence climat de Paris, ce rapport de la Banque mondiale  donne sa solution miracle et précise donc  les trois étapes à suivre pour éliminer nos émissions de CO2. D’abord, il faut penser à l’avenir dans toutes les normes pour des bâtiments, pour les voitures, pour qu’ils soient plus sobres en énergie mais aussi lorsque l’on construit une ville. Il sera plus facile de faire baisser les émissions s’il y a des transports en commun. La deuxième étape consiste à fixer un prix au carbone. Cela permet à la fois de faire rentrer des recettes fiscales beaucoup plus difficiles à frauder selon le rapport et cela incitera usager et entreprise à choisir les solutions moins émettrices de CO2.  L’exemple de la téléconférence qui contrairement à la réunion évite de déplacer 20 personnes. Enfin, le rapport ne nie pas que cette transition aura des conséquences économiques : l’essence sera plus chère, certains emplois disparaitront. Les états doivent donc redistribuer ces recettes en particulier vers les plus pauvres qui sont souvent ceux qui polluent le moins en particulier dans les pays en développement. En bref, la Banque mondiale explique que réchauffement climatique ou pas, réduire le carbone à zéro est aujourd’hui un objectif commun partout sur la planète. En Asie, en particulier en Chine, il s’agit principalement  de réduire la pollution de l’air pour des raisons de santé En Europe ou aux Etats-Unis, les efforts sont plus liés aux aspects économiques. Toujours est-il que la question n’est plus comment on atteindra cet objectif mais plutôt quand arrivera-t-on à zéro carbone.

SwissLeaks -fraude fiscale : le Monde découvre la lune

SwissLeaks -fraude fiscale : le Monde découvre la lune

Grande découverte du Monde et d’un réseau international de journalistes, des revenus se dissimulent dans les paradis fiscaux grâce à la Banque HCBC et par exemple l’humoriste Gad Elmaleh ( celui qui rêve d’une banque dans une pub ! Et qui l’a sans doute trouvée à Monaco depuis qu’il s’y est marié avec une princesses locale)  disposait de 80 000 euro sur un compte susse ; De quoi vraiment sourire quand on sait que les fonds dissimulés dans les paradis fiscaux atteignent sans doute 25 000 milliards. Le Monde a donc « révélé », dimanche soir, le premier volet d’une enquête sur un système international de fraude fiscale. Un système « accepté, et même encouragé » par l’établissement britannique HSBC. Le quotidien dévoile les noms de nombreuses personnalités impliquées : célébrités, artistes, hommes d’affaires, politiques…  Le premier volet de l’enquête a été mis en ligne dimanche soir sur le site du Monde.fr. Une dizaine d’articles détaillant un « système international de fraude fiscale » impliquant la banque britannique HSBC et de nombreuses personnalités publiques. Des célébrités, des politiques, des hommes d’affaires, des trafiquants d’armes ou de stupéfiants, en France et ailleurs dans le monde, dont le quotidien dévoile certains noms. Parmi les personnalités françaises citées l’humoriste Gad Elmaleh, qui disposait, d’après le journal, d’un compte faiblement approvisionné à Genève, avec un peu plus de 80.000 euros entre 2006 et 2007. Toujours selon le quotidien, il aurait régularisé sa situation auprès du fisc français. Ce serait le cas aussi de Jacques Dessange qui lui possédait un compte dans la filiale suisse de HSBC sur lequel il aurait eu jusqu’à 1,6 million d’euros entre 2006 et 2007. Bref des révélations qui n’en sont pas eu égard à l’ampleur de la fraude fiscale généralisée au plan mondial qui représente davantage que le PIB des Etats unis. Une fraude souvent légale par ailleurs grâce d’une part à la présence de la plupart des banques dans les paradis fiscaux (y compris des banques françaises) et au système  de la surfacturation autorisée qui permet d’externaliser les profits dans les pays à faible fiscalité et à l’linverse d’ internaliser les pertes dans les pays à forte fiscalité comme la France  (ce qui explique que les sociétés  du CAC sont sous imposées,  quand elles payent ! Total par exemple pendant des années n’a pas payé d’impôts sur les bénéfices. Dès lors, il ne fait pas s’étonner que seulement 1% de la population détienne 50% de la richesse mondiale.

Croissance trop molle pour faire baisser le chômage ( d’après Sapin qui découvre la lune)

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Croissance trop molle  pour faire baisser le chômage ( d’après Sapin qui découvre la lune)

Il progresse Sapin, le gouvernement aussi. Après la fable de l’inversion, on découvre qu’il faut de la croissance pour créer des emplois. C’est un progrès incontestable de la part de nos responsables qui pensaient jusque là le contraire ( par exe mple en augmentant la fiscalité !) ;  cependant on n’attend pas des politiques qu’ils se limitent à commenter l’évidence , on attend des actions. Mardi, le ministre du Travail François Rebsamen a déjà joué la carte de la prudence. Alors que François Hollande n’avait eu de cesse, en 2013, d’annoncer l’inversion de la courbe du chômage, l’ancien maire de Dijon préfère désormais viser une « stabilisation ». « Il y avait 9,7% du taux de chômage fin 2013. Cette année, on va essayer de tenir sur cette base, en-dessous de 10% du chômage. J’espère une stabilisation à la fin de l’année », déclarait-il sur LCI et Radio Classique.  En tout cas, le gouvernement continue de peaufiner ses outils pour lutter contre le chômage. Lundi 23 juin, François Rebsamen a ainsi présenté son plan pour les seniors, une catégorie dont les chiffres ne cessent de se dégrader. Au mois d’avril, le nombre de personnes sans emploi de plus de 50 ans avait encore augmenté de 0,7%. François Rebsamen propose notamment de doubler la prime allouée aux entreprises pour l’embauche d’un senior dans le cadre des contrats de génération (2.000 euros actuellement). Quant aux jeunes de moins de 25 ans, autre population plus fortement frappée par le chômage, Manuel Valls a affirmé, mardi 24 juin, souhaiter « une mobilisation générale pour l’apprentissage » qui, selon lui, est « un formidable outil pour l’insertion professionnelle ». L’apprentissage et les pistes pour relancer l’emploi des seniors sont d’ailleurs deux thèmes qui devraient être abordés lors de la grande conférence sociale des 7 et 8 juillet prochains. Une conférence sociale qui s’annonce par ailleurs explosive.

 




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