Archive pour le Tag 'L’Ukraine'

Trump : Une chance pour l’Ukraine ?

Trump : Une chance pour l’Ukraine ?

À l’heure où l’élection du nouveau locataire de la Maison Blanche rebat les cartes de la scène internationale, le soutien américain à l’Ukraine dans la guerre l’opposant à la Russie sera réévalué. En dépit de déclarations ambiguës, Trump devrait être lors de son second mandat un soutien pragmatique envers Kiev pénalisant Moscou. Le président Volodymyr Zelensky a été l’un des premiers dirigeants mondiaux à s’entretenir avec Donald Trump après sa victoire à l’élection du 5 novembre 2024. À cette occasion, le président ukrainien a exprimé sa confiance dans la « potentialité d’une coopération renforcée ». Or cet optimisme est loin d’être partagé par la plupart des experts. En effet, bien des observateurs de la politique internationale soulignent que Donald Trump a affiché par le passé une posture critique à l’égard de l’OTAN, a jugé trop élevé le montant de l’aide américaine octroyée à Kiev et a, de surcroît, promis un accord rapide avec Moscou pour mettre fin au conflit. Autant de prises de position qui ont alimenté l’incertitude quant à l’engagement de Washington pour aider Kiev à repousser l’armée russe.

 

par 

Associate Professor of Instruction in the School of Interdisciplinary Global Studies, Affiliate Professor at the Institute for Russian, European, and Eurasian Studies, University of South Florida dans The Conversation 

En tant que spécialiste de l’Europe de l’Est, je comprends ces préoccupations, mais je propose toutefois d’en prendre le contre-pied. À mon sens, le retour d’une présidence Trump n’est pas forcément une mauvaise nouvelle pour l’Ukraine.

Donald Trump est souvent dépeint comme un dirigeant isolationniste, profondément nationaliste et opposé à tout type d’interventionnisme sur la scène internationale.

Il a alimenté cette image en affirmant, par exemple, que les États-Unis ne défendraient pas, en cas d’attaque russe, un membre de l’OTAN si ce pays ne remplissait pas ses objectifs en matière de dépenses militaires conformément aux engagements de l’Alliance atlantique.

Néanmoins, ce constat peut être nuancé par des faits établis et les positions antérieures du Parti républicain.

En décembre 2023, le Congrès américain a adopté une loi bipartisane interdisant à un président de retirer unilatéralement les États-Unis de l’OTAN –, incluant ainsi de fait la sécurité et la stabilité de l’Europe dans l’intérêt des États-Unis. Le co-auteur de ce projet de loi, le sénateur républicain Marco Rubio, s’est imposé ces derniers mois comme un partenaire clé de Donald Trump lors de la campagne électorale et, surtout, vient d’être nommé par ce dernier pour intégrer son futur gouvernement au poste prestigieux de secrétaire d’État.

En outre, les États-Unis et l’Europe demeurent mutuellement des partenaires économiques de premier plan. De sorte que Washington devrait continuer à s’engager dans les enjeux sécuritaires européens aussi longtemps qu’une déstabilisation du Vieux Continent aura des effets sur l’économie mondiale et en particulier celle des États-Unis.

Par ailleurs, il n’est pas du tout certain que la nouvelle administration s’écartera significativement des politiques extérieures menées par celles des présidents Obama et Biden, et par Trump durant son premier mandat. Un consensus existe dans la classe politique américaine sur le fait que la Chine constitue la principale menace pour les États-Unis. Or Pékin a apporté son soutien à Vladimir Poutine après le déploiement des opérations militaires en Ukraine.

La poursuite de la coopération entre les États-Unis et leurs alliés européens renforcerait la position du pays en Asie. Des coopérations militaires directes, à l’instar de l’accord AUKUS signé avec le Royaume-Uni et l’Australie pour fournir à cette dernière des sous-marins à propulsion nucléaire, participent à la stratégie américaine visant à contrer et à contenir la menace chinoise dans le Pacifique. Washington entend également montrer à ses alliés en Asie – tels que le Japon, la Corée du Sud ou Taïwan – qu’il est un partenaire fiable en matière de sécurité en temps de crise.

L’idée que Donald Trump entretient de bonnes relations avec Poutine a été largement relayée. Lors de sa campagne électorale, le candidat républicain a insisté sur le fait qu’en cas de victoire, il ramènerait la paix en Ukraine avant même son investiture. Il avait aussi qualifié le dirigeant russe de « génie » et d’homme « avisé » pour avoir envahi l’Ukraine.

Poutine a félicité Trump pour sa victoire, saluant le « courage » dont il a fait preuve à la suite de la tentative d’assassinat qui l’a visé lors d’un meeting en juillet 2024. Le Kremlin s’est également dit ouvert au dialogue avec le président étasunien nouvellement élu.

Mais en réalité, la politique conduite par Donald Trump à l’égard de la Russie au cours de son premier mandat a été nettement plus musclée que ses mots le laissent supposer. En effet, il y a de bonnes raisons de penser que la première administration Trump s’est montrée plus dure envers Poutine que l’administration Obama qui l’avait précédée.

Trump avait, par exemple, fourni aux Ukrainiens des missiles antichars alors que l’administration Obama avait refusé de leur transférer de telles armes. De même, en 2018, sous Trump, les États-Unis s’étaient retirés du traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire (FNI) en raison des violations du texte par Moscou, alors qu’en 2014, après que la Russie avait prétendument testé un missile de croisière (à longue portée), le président Obama avait accusé Moscou de violer le traité FNI mais n’en avait pas retiré les États-Unis pour autant.

Le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Riabkov, avait qualifié le retrait décidé par Donald Trump de décision « très dangereuse ». Et pour cause : le traité FNI empêchait les États-Unis de développer de nouvelles armes et leur liait les mains dans le Pacifique, dans le cadre de leur rivalité stratégique avec la Chine.

Entre Donald Trump et Vladimir Poutine, une entente en dents de scie. Trump White House Archived Shealah Craighead/Flickr
En 2019, Trump avait signé un texte comprenant des sanctions contre la construction du gazoduc Nord Stream 2 qui devait relier directement, via la mer Baltique, la Russie à l’Allemagne. Le gazoduc, rendu inopérant depuis par un sabotage survenu en septembre 2022, était vertement dénoncé par l’Ukraine car il permettait à Moscou d’exporter son pétrole en contournant les pipelines présents sur le territoire ukrainien et de mettre en œuvre à l’encontre du gouvernement de Kiev un « blocus économique et énergétique ». Ces sanctions contre Nord Stream 2 ne sont que l’une des 52 actions politiques portées par la première administration Trump visant à faire pression sur la Russie.

De son côté, l’administration Biden a d’abord levé les sanctions contre Nord Stream 2 en 2021, avant de les réimposer le 23 février 2022, soit la veille du déclenchement de l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

Près de trois ans après l’invasion russe du territoire ukrainien, la machine de guerre du Kremlin fonctionne toujours grâce aux revenus tirés de l’exportation d’énergies fossiles. Malgré les sanctions occidentales sans précédent visant à restreindre les ventes de pétrole et de gaz russes, de nombreux pays continuent d’importer des hydrocarbures depuis la Russie. L’Inde, par exemple, est devenue à la suite du déclenchement du conflit le plus gros acheteur de pétrole brut russe.

Dans un tel contexte, la politique menée par Trump dans le domaine de l’énergie, même si elle ne visera pas directement Moscou, pourrait tout de même nuire aux intérêts russes. En effet, Trump a promis à plusieurs reprises d’accroître l’exploitation de pétrole et de gaz sur le sol américain. Et même s’il faut du temps pour que cela se traduise par une altération des prix des énergies fossiles, l’augmentation de la production aux États-Unis – déjà premier producteur mondial de pétrole brut – aurait d’importantes conséquences sur le marché mondial.

Le retour de Trump à la Maison Blanche pourrait également se traduire par une application plus stricte des sanctions pétrolières américaines contre l’Iran, réduisant ainsi la capacité de Téhéran à vendre des armes à la Russie. En effet, l’Iran apporte son soutien à la Russie à la fois diplomatiquement et militairement depuis le début de l’invasion de l’Ukraine en février 2022. Or depuis 2020, les revenus iraniens provenant des exportations de pétrole ont presque quadruplé, passant de 16 milliards de dollars à 53 milliards en 2023 selon l’Agence d’information sur l’énergie (U.S. Energy Information Administration).

Enfin, toute conjecture sur les décisions que prendra Trump une fois au pouvoir se révèle difficile tant ce dernier s’est toujours montré imprévisible sur la scène politique. Sans oublier que la politique étrangère des États-Unis peut évoluer sur le long cours : il ne faut donc pas s’attendre à des percées immédiates ou à des surprises majeures. Il ressort de tous ces éléments que le bilan du premier mandat Trump permet de contrebalancer les opinions des commentateurs ayant suggéré que sa victoire ne serait pas de bon augure pour l’Ukraine…

Biden autorise enfin l’Ukraine à frapper la Russie jusqu’à 300 km en profondeur

Biden autorise enfin l’Ukraine à frapper la Russie jusqu’à 300 km en profondeur

Jusque-là l’Ukraine n’avait pas été autorisée à utiliser les missiles américains ATACMSJoe Biden, après plusieurs mois de demandes pressantes, a donné son accord à Volodomyr Zelensky pour utiliser les missiles américains ATACMS, d’une portée de 300 kilomètres, contre la Russie, a annoncé un responsable américain à l’AFP, confirmant une information du New-York Times 

Cette décision est un changement important dans la conduite des opérations ukrainiennes. Avec ces missiles d’une portée maximale de plusieurs centaines de kilomètres, l’Ukraine pourrait toucher des sites logistiques des forces russes et des aérodromes d’où décollent ses bombardiers. Le président russe, Vladimir Poutine, avait prévenu qu’une telle décision signifierait que «les pays de l’Otan sont en guerre contre la Russie».

 

 

Attaque surprise de l’Ukraine en Russie sur 1000 km²

Attaque surprise de l’Ukraine en Russie sur 1000 km²

Une attaque surprise de l’Ukraine en Russie qui ne remet pas en cause cependant les rapports de force sur l’ensemble de la ligne de front où la Russie a progressé ces derniers temps mais qui constitue cependant un revers politique pour Poutine visiblement très remonté contre les carences de l’armée russe.

« Nous continuons à mener des opérations offensives dans la région de Koursk. A l’heure actuelle, nous contrôlons environ 1.000 km2 du territoire de la Fédération de Russie », a déclaré le commandant de l’armée ukrainienne, Oleksandre Syrsky, lors d’une réunion avec le président Volodymyr Zelensky.

L’opération ukrainienne, que l’armée russe essaie de repousser depuis six jours, s’étend sur une zone de 12 kilomètres de profondeur et 40 kilomètres de largeur, avait auparavant déclaré le gouverneur par intérim, Alexeï Smirnov. Les forces ukrainiennes occupent 28 localités dans la zone, selon les Russes.

Selon Alexeï Smirnov, quelque 121.000 personnes ont été évacuées de la région en raison de l’offensive militaire ukrainienne. « A ce jour, 121.000 »  personnes « sont parties ou ont été évacuées » de la région de Koursk, a précisé Alexeï Smirnov, lors d’une réunion présidée par Vladimir Poutine, retransmise à la télévision russe.

Attaque surprise de l’Ukraine en Russie

Attaque surprise de l’Ukraine en Russie

Une attaque surprise de l’Ukraine en Russie qui s’est caractérisée par une avancée sur une trentaine de kilomètres. Les Russes eux-mêmes reconnaissent cette percée tout en assurant avoir stoppé les troupes ukrainiennes.

Après des mois de retraite face à l’armée du Kremlin sur le front Est, l’Ukraine a lancé mardi une opération d’envergure dans la région frontalière russe de Koursk, y pénétrant, selon des analystes, sur des dizaines de kilomètres et prenant le contrôle de plusieurs localités. Face à cette attaque surprise, la Russie a dépêché des renforts et instauré un régime « antiterroriste » dans trois régions frontalières de l’Ukraine, dont celle de Koursk.

L’incursion vise à « étirer » les forces de Moscou et à « déstabiliser » la Russie, selon un haut responsable ukrainien interrogé samedi soir par l’AFP. D’après cette source, « des milliers » de soldats ukrainiens participent à cette offensive.

 

 

Le Mali rompt ses relations diplomatiques avec l’Ukraine !

 Mali rompt  ses relations diplomatiques avec l’Ukraine !

L’alignement du Mali sur la Russie concernant les relations diplomatiques avec l’Ukraine prouve à quel point la dictature est prisonnière de Poutine. Et cela au motif que Kief dans une lourde défaite de l’armée malienne et du groupe paramilitaire russe Wagner fin juillet lors de combats avec les séparatistes et des djihadistes. La même dialectique grotesque que  Poutine car l’Ukraine a évidemment mieux à faire qu’à intervenir en ce moment loin de ses frontières.

Le gouvernement de transition du Mali a décidé de la «rupture avec effet immédiat de ses relations diplomatiques avec l’Ukraine», a déclaré le porte-parole du gouvernement, le colonel Abdoulaye Maïga.

À se demander si un jour la dictature du Mali ne va pas mettre en cause la principauté de Monaco !

Adhésion de l’Ukraine à l’UE : Un long chemin

Adhésion de l’Ukraine à l’UE : Un long chemin

Sans doute une dizaine d’années et encore en allant vite. La ministre belge des Affaires étrangères Hadja Lahbib, dont le pays préside actuellement le Conseil de l’UE, qui rassemble les États membres, a prévenu que « les négociations d’adhésion que nous ouvrons aujourd’hui (ndlr : mardi) seront rigoureuses et exigeantes ». Et d’ajouter : « Avec détermination et engagement, nous sommes confiants dans votre capacité à parvenir à une conclusion positive ». La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a elle aussi salué cette « bonne nouvelle ».

Seul Budapest a manifesté sa réprobation, rappelant que l’Ukraine était encore « très loin » de remplir tous les critères avant de pouvoir rejoindre les Vingt-Sept, selon le ministre hongrois des Affaires européennes Janos Boka.

État membre de l’UE le plus proche de la Russie de Vladimir Poutine, la Hongrie bloque aussi toute l’aide militaire européenne à Kiev.

Le Conseil de l’UE rassemble les 27 au niveau ministériel, en fonction des sujets qu’ils ont à traiter. Il est présidé à tour de rôle, pour six mois, par un des pays membres de l’UE. « Environ 40% des décisions voulues par l’UE sur l’Ukraine sont bloquées », s’agaçait, fin mai, à Bruxelles, le ministre lituanien des Affaires étrangères, Gabrielius Landsbergis. Ainsi, l’aide militaire de l’UE à l’Ukraine, d’un montant de 6,6 milliards d’euros, est toujours bloquée. Et la future présidence hongroise n’a, semble-t-il, aucune intention de lever son veto.

Une fois la conférence intergouvernementale formellement ouverte, les négociateurs vont d’abord passer en revue la législation des deux pays pour vérifier si elle est compatible avec celle de l’UE.

L’exécutif européen a réclamé de Kiev des mesures pour lutter contre la corruption et l’emprise des oligarques.. L’ouverture de négociations n’est qu’une étape d’un processus d’adhésion long et ardu. Une éventuelle entrée dans l’UE de l’Ukraine, pays de plus de 40 millions d’habitants et puissance agricole, pose de nombreuses difficultés, à commencer par celle des aides financières dont elle devrait bénéficier.

Sommet sur l’Ukraine: Un pas vers la paix ?

Sommet sur l’Ukraine:  Un pas vers la paix ?

 

Plus de deux ans après l’invasion russe, la très grande majorité des participants au sommet sur l’Ukraine  est parvenue à s’entendre sur un communiqué final dessinant des pistes pour mettre fin au plus grand conflit européen depuis la Seconde Guerre mondiale. Mais reste la question fondamentale de l’association de la Russie pour l’instant qui n’a pas voulu être impliqué dans ce sommet.

Le texte réaffirme « les principes de souveraineté, d’indépendance et d’intégrité territoriale de tous les Etats, y compris l’Ukraine ». Il dénonce « la militarisation de la sécurité alimentaire » et appelle au retour des enfants ukrainiens déportés par la Russie.

Il appelle aussi « à impliquer toutes les parties » au conflit pour faire cesser les hostilités, alors que la Russie et son allié chinois ont snobé ce premier sommet.Le texte réclame aussi que tous les civils ukrainiens illégalement détenus soient « rendus à l’Ukraine ».

Les discussions sur la sécurité alimentaire ont porté sur la crise de la production et des exportations agricoles, qui a créé un choc alimentaire et inflationniste au début de la guerre, l’Ukraine étant l’un des greniers à céréales du monde.

Le communiqué final souligne que « la sécurité alimentaire ne doit être en aucune manière être militarisée » et qu’il faut garantir la liberté de navigation sur la mer Noire et la mer d’Azov.

Le communiqué final demande par ailleurs que l’Ukraine récupère un « contrôle souverain total » sur la centrale nucléaire de Zaporijjia, la plus grande centrale nucléaire d’Europe occupée par les Russes.

L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a mis en garde à de nombreuses reprises contre le risque d’une catastrophe nucléaire majeure dans cette installation.

« Les centrales et installations nucléaires ukrainiennes, y compris la centrale nucléaire de Zaporijjia, doivent fonctionner en toute sécurité sous le contrôle souverain et total de l’Ukraine », indique le communiqué.

Fournir des Mirage à l’Ukraine : une nécessité

Fournir des  Mirage à l’Ukraine : une nécessité 

 Michel Goya, Historien militaire, et ancien colonel des troupes de marine, un des meilleurs spécialistes du conflit en Ukraine approuve l’envoi de Mirage en Ukraine.( dans la Tribune)

Que sait-on précisément de l’envoi de ces Mirage en Ukraine et du nombre de pilotes qui devront être formés ?

MICHEL GOYA - À ce stade, personne ne connaît le nombre exact de Mirage qui seront envoyés en Ukraine. Mais une chose est sûre, c’est qu’il y en aura un nombre limité. Si la France peut en fournir une dizaine, ce sera déjà très bien, et donc il faudra former au moins 15 ou 20 pilotes pour pouvoir utiliser ces appareils au mieux. Mais il faudra aussi former des maintenanciers et des mécaniciens, cela peut être long et compliqué.

Les Mirage sont des avions de chasse assez anciens, est-ce que cela va poser problème ?

L’élément important, ce sera surtout de cerner la rusticité des Mirage 2000. Est-ce qu’ils seront capables de se poser sur des autoroutes par exemple ? Auquel cas il serait possible d’avoir un certain nombre de bases assez discrètes. Ou alors il faudra avoir de grandes pistes avec de grandes bases qui doivent être plus protégées et qui nécessitent davantage de moyens.

Sur le plan tactique, que vont-ils apporter concrètement sur le front ukrainien ?

Le Mirage 2000 est un pur chasseur et un intercepteur, c’est-à-dire qu’il ne fait que de la défense du ciel. Il ne fait pas de frappes au sol. Sa seule mission est de défendre le ciel, notamment avec des missiles Mica, qui ont une portée de 80 kilomètres. Et l’avantage de ces avions est qu’ils sont mobiles par rapport à des batteries sol-air.

Ces avions faisaient partie des besoins prioritaires de l’armée ukrainienne ?

Absolument. La défense antiaérienne est un élément critique de l’armée ukrainienne, qui manque cruellement de batteries et surtout de missiles. Cette livraison va apporter l’équivalent d’une ou deux batteries sol-air dans le ciel. Cela écartera donc une menace aérienne importante puisque ces Mirage pourront intercepter des missiles balistiques et peut-être des drones. Mais ces avions restent tout de même insuffisants pour complètement contrôler l’espace aérien en Ukraine. Il faut donc espérer qu’à ces Mirage s’ajouteront rapidement les F-16, par exemple.

Comment ces appareils pourront-ils être protégés ?

C’est sûr qu’ils seront la cible des avions de combat et des défenses antiaériennes russes, mais l’armée ukrainienne peut s’en préserver en faisant des patrouilles au ras du sol, en passant sous les radars, et n’intervenir en altitude qu’au dernier moment. Les missiles d’interception russes ont une longue portée, qui va jusqu’à 400 kilomètres, mais ils sont très lourds et inadaptés pour abattre des chasseurs, donc les Mirage peuvent y échapper. Mais même avec cela, les batailles aériennes sont presque inévitables et il reste probable que certains des appareils envoyés par la France seront abattus, puisque l’armée russe a les moyens de les combattre grâce à sa défense antiaérienne solide.

Emmanuel Macron a aussi annoncé la formation et l’équipement de 4 500 soldats. Qu’est-ce que cela représente ?

Depuis le début de la guerre, la France a déjà formé plus de 10 000 soldats. Donc former une nouvelle brigade complète reste un point secondaire puisque l’armée ukrainienne, c’est 1 100 000 hommes. Dans cette formation, il y aura de tout, des novices et des cadres expérimentés. Ce n’est pas un défi majeur.

Ces annonces constituent-elles une escalade dans le conflit ?

Quand on augmente significativement les capacités de l’armée ukrainienne, c’est une forme d’escalade de notre part, et alors ? On est encore très très loin de la guerre, et la France répond simplement à une escalade russe.

La France va livrer des Mirage-2000 à l’Ukraine

La France va livrer des Mirage-2000 à l’Ukraine

Après avoir longtemps hésité le président français a décidé de fournir des mirages 2000 à côté des F 16 d’autres pays afin de renforcer la défense de l’Ukraine.

« Nous allons bâtir une coalition avec d’autres partenaires », a-t-il expliqué, sans préciser le nombre d’appareils qui seront fournis. Paris cherche à convaincre d’autres pays possédant aussi des Mirage d’en céder des exemplaires. La Grèce, l’Inde, le Qatar, les Émirats arabes unis ou le Brésil utilisent cet type d’avion. . Le chef de l’État  a aussi annoncé la formation et l’envoi d’une brigade de 4500 hommes en arrière des lignes.

En envoyant des soldats sur le terrain, non pas dans les zones de combat mais en arrière, Emmanuel Macron veut ancrer le soutien occidental dans la durée. Ce serait une condition pour concrétiser les garanties de sécurité signées entre l’Ukraine et ses partenaires.

De son côté, le Kremlin a averti qu’il  pourrait fournir des armes aux adversaires des pays qui livrent des armes à l’Ukraine, sans dire qui ou quoi. Le porte-parole du Kremlin a aussi désigné de possibles formateurs militaires français envoyés en Ukraine comme des cibles légitimes. 

Ukraine: Dans l’attente de l’aide européenne, avancée des Russes à Kharkiv

 

En dépit des discours, des annonces et des promesses, les Russes avancent à Cardiff. Les ukrainiens manquent de tout mais surtout de munitions. On objectera que l’aide internationale est déjà importante mais c’est toujours trop peu et trop tard. L’armée russe poursuivait lundi son offensive dans l’oblast de Kharkiv, région du nord-est de l’Ukraine.

Les forces russes ont ouvert un nouveau front vendredi, avançant en territoire ukrainien avec l’appui d’intenses bombardements près de Kharkiv, deuxième ville d’Ukraine qui compte quelque 1,3 million d’habitants.

 

Dans son compte rendu journalier, l’armée ukrainienne fait état de « succès tactiques » de la partie adverse qui aurait engagé « jusqu’à cinq bataillons » et précise déployer des renforts pour stabiliser la situation.

Les forces ukrainiennes parviennent à contenir l’armée russe, mais il est à craindre que des combats s’étendent à d’autres localités, a-t-il dit.

Moscou a annoncé dimanche la conquête de neuf localités. Lundi, la Russie a ajouté que ses forces avaient renforcé leurs positions et infligé des pertes aux forces de défense ukrainiennes.

Les combats font rage autour de Vovtchansk, à environ cinq kilomètres de la frontière russe, selon les autorités russes.

Les bombardements russes sur Vovtchansk ont fait au moins cinq blessés lundi, selon le bureau du parquet.

Oleh Syniehoubov a précisé que 5.700 personnes avaient été évacuées du secteur de Vovtchansk et a exhorté les habitants encore sur place – environ 300 selon les autorités locales – à quitter la zone.

Volodimir Timochko, à la tête de la police régionale, a déclaré sur la télévision publique Suspilne que la Russie bombardait lourdement certaines zones en vue de les occuper.

« D’abord, une zone est bombardée, tout ce qu’il y a de vivant est brûlé, puis ils pénètrent dans cette zone », a-t-il expliqué.

 

Les États-Unis votent enfin le nouveau soutien à l’Ukraine

Les États-Unis votent enfin le nouveau soutien à  l’Ukraine

 

Après des mois de paralysie, le congrès vote enfin le nouveau soutien à l’Ukraine. Des mesures qui représentent 61 milliards de dollars pour l’Ukraine. 
Le Congrès américain a fini par voter la reprise de l’aide militaire à l’Ukraine. Après des mois de blocage, la Chambre des représentants réunie en session extraordinaire samedi a approuvé un budget de 95 milliards de dollars d’aide à l’Ukraine, à Israël et à Taïwan. Les démocrates et les républicains se sont unis pour voter massivement ces mesures, jusqu’à présent bloquées par une minorité d’élus républicains trumpistes. Des élus ont applaudi le vote de la Chambre et ont brandi des drapeaux ukrainiens bleu et jaune.

Votées en textes séparés, ces mesures représentent 61 milliards de dollars pour l’Ukraine, 26 milliards de dollars pour Israël et l’aide humanitaire aux civils dans les zones de conflit, dont Gaza, et 8 milliards de dollars pour la région Indo-Pacifique, et en particulier Taïwan. L’aide à l’Ukraine a été approuvée par 311 voix contre 112.

L’entrée de l’Ukraine dans l’union européenne mais sous conditions (Piketty )

L’entrée de l’Ukraine dans l’union européenne mais sous conditions (Piketty )

 

 

Les réflexions autour de l’intégration de l’Ukraine à l’Union européenne doivent mener l’UE à revoir ses standards pour qu’elle devienne enfin le club démocratique « quasi parfait » qu’elle prétend être, défend l’économiste Thomas Piketty dans « Le Monde ».
L’entrée possible de l’Ukraine dans l’Union européenne [UE] est-elle une bonne idée ? Oui, mais à condition de reformuler par la même occasion le projet européen. Pour résumer, cela doit être l’occasion de redéfinir l’UE comme une communauté politique au service de l’Etat de droit et du pluralisme démocratique, et de sortir de la religion économique du libre-échange et de la concurrence comme solution à tous les problèmes, qui a dominé la construction européenne depuis plusieurs décennies.

Si la défense de l’Ukraine face à la Russie a une importance vitale, c’est d’abord pour des raisons politiques et démocratiques. Contrairement à son voisin russe, l’Ukraine respecte les principes de la démocratie électorale, de l’alternance démocratique, de la séparation des pouvoirs et du règlement pacifique des conflits.

L’entrée de l’Ukraine dans l’UE doit être l’occasion de formuler des normes strictes garantissant le pluralisme sous toutes ses formes, pour ce qui concerne aussi bien l’organisation de la vie électorale (avec des législations enfin ambitieuses sur le financement des campagnes et des partis) que la régulation des médias (avec de solides garanties d’indépendance pour les rédactions et un réel partage du pouvoir entre journalistes, citoyens et actionnaires publics et privés).
L’Europe aime se présenter au monde comme un club démocratique quasi parfait, un phare pour la planète. Or, si la pratique de la démocratie électorale y est plus avancée par certains côtés que dans d’autres parties du monde, ses soubassements institutionnels n’en restent pas moins fragiles et incomplets. L’enjeu n’est pas seulement de défendre la transparence à Kiev et de remettre en cause la mainmise politique des oligarques ukrainiens sur les élections et les médias, mais également de réduire le pouvoir des oligarques français, allemands, italiens, polonais ou maltais et de promouvoir dans l’ensemble de l’UE de nouvelles formes de participation politique plus démocratiques, pluralistes et égalitaires, à l’abri des puissances d’argent et des intérêts privés.
L’adoption de standards démocratiques européens plus ambitieux doit également être l’occasion de sortir de la religion économique libre-échangiste et concurrentialiste qui a tenu lieu de philosophie européenne depuis l’Acte unique de 1986 et le traité de Maastricht de 1992.

Politique- OTAN: fonds doté de 100 milliards pour l’Ukraine

Politique- OTAN:  fonds doté de 100 milliards pour l’Ukraine

L’Otan envisage de débloquer 100 milliards d’euros sur cinq ans pour aider l’Ukraine. Ce sujet sera au cœur des échanges des 32 pays de l’Alliance atlantique ce mercredi, à l’occasion d’une réunion à Bruxelles de leurs ministres des Affaires étrangères .

 

Ces propositions, présentées par le secrétaire général de l’Alliance Jens Stoltenberg, donneraient ainsi à l’Otan un rôle plus actif dans la coordination des livraisons d’armes, de munitions et d’équipements à l’Ukraine, selon des diplomates. « L’Otan prendrait davantage de responsabilités », en renforçant « son soutien à l’Ukraine », a noté l’un d’eux. En amont de cette réunion, Jens Stoltenberg, a appuyé son point de vue.

« Nous devons assurer une assistance militaire fiable, prévisible et à long terme pour l’Ukraine », a-t-il déclaré ce mercredi.

Le 4 avril 1949, douze pays ont signé le traité qui instaure l’Organisation du traité de l’Atlantique nord :  la Belgique, le Canada, le Danemark, les États-Unis, la France, l’Islande, l’Italie, le Luxembourg, la Norvège, les Pays-Bas, le Portugal et le Royaume-Uni.

 L’article 5, qui stipule que si un État est attaqué, chaque membre devra le considérer  comme une attaque dirigée contre tous, est au fondement de l’OTAN et permet de dissuader les adversaires potentiels.

Le noyau fondateur est rapidement rejoint par la Grèce et la Turquie (1952) puis la République Fédérale d’Allemagne (1955). Les élargissements suivants n’auront lieu qu’en 1982 (Espagne) puis à partir de 1999, pour intégrer progressivement les anciens membres du bloc soviétique. La Finlande (2023) et la Suède (2024) sont les derniers États à avoir adhéré à l’Alliance atlantique.

La décision d’inviter un pays à adhérer à l’Alliance est prise par le Conseil de l’OTAN et doit être approuvée par tous les alliés.

Lors du sommet de 2014 au pays de Galles, les 28 États membres de l’OTAN se sont engagés à consacrer au moins 2 % de leur PIB aux dépenses militaires d’ici 2024. Mais dans les faits, cette règle n’est dans l’ensemble pas respectée. Sous la présidence de Donald Trump, les États-Unis font pression sur leurs alliés pour qu’ils contribuent au financement de l’OTAN.

En 2023-2024, Washington et Berlin contribuent à parts égales au budget total de l’organisation (16%). Le Royaume-Uni participe à hauteur de 11% et la France de 10%.

« Les États membres s’engagent à soutenir les réformes de l’Ukraine dans la voie de l’intégration évidemment à l’Otan. Dans les prochaines heures, dans les prochains jours, on confirmera cette unité des pays de l’Otan autour de cette formule qui devrait rester la même que celle de Vilnius », a ainsi déclaré Stéphane Séjourné.

 

OTAN: fonds doté de 100 milliards pour l’Ukraine

OTAN:  fonds doté de 100 milliards pour l’Ukraine

L’Otan envisage de débloquer 100 milliards d’euros sur cinq ans pour aider l’Ukraine. Ce sujet sera au cœur des échanges des 32 pays de l’Alliance atlantique ce mercredi, à l’occasion d’une réunion à Bruxelles de leurs ministres des Affaires étrangères .

 

Ces propositions, présentées par le secrétaire général de l’Alliance Jens Stoltenberg, donneraient ainsi à l’Otan un rôle plus actif dans la coordination des livraisons d’armes, de munitions et d’équipements à l’Ukraine, selon des diplomates. « L’Otan prendrait davantage de responsabilités », en renforçant « son soutien à l’Ukraine », a noté l’un d’eux. En amont de cette réunion, Jens Stoltenberg, a appuyé son point de vue.

« Nous devons assurer une assistance militaire fiable, prévisible et à long terme pour l’Ukraine », a-t-il déclaré ce mercredi.

Le 4 avril 1949, douze pays ont signé le traité qui instaure l’Organisation du traité de l’Atlantique nord :  la Belgique, le Canada, le Danemark, les États-Unis, la France, l’Islande, l’Italie, le Luxembourg, la Norvège, les Pays-Bas, le Portugal et le Royaume-Uni.

 L’article 5, qui stipule que si un État est attaqué, chaque membre devra le considérer  comme une attaque dirigée contre tous, est au fondement de l’OTAN et permet de dissuader les adversaires potentiels.

Le noyau fondateur est rapidement rejoint par la Grèce et la Turquie (1952) puis la République Fédérale d’Allemagne (1955). Les élargissements suivants n’auront lieu qu’en 1982 (Espagne) puis à partir de 1999, pour intégrer progressivement les anciens membres du bloc soviétique. La Finlande (2023) et la Suède (2024) sont les derniers États à avoir adhéré à l’Alliance atlantique.

La décision d’inviter un pays à adhérer à l’Alliance est prise par le Conseil de l’OTAN et doit être approuvée par tous les alliés.

Lors du sommet de 2014 au pays de Galles, les 28 États membres de l’OTAN se sont engagés à consacrer au moins 2 % de leur PIB aux dépenses militaires d’ici 2024. Mais dans les faits, cette règle n’est dans l’ensemble pas respectée. Sous la présidence de Donald Trump, les États-Unis font pression sur leurs alliés pour qu’ils contribuent au financement de l’OTAN.

En 2023-2024, Washington et Berlin contribuent à parts égales au budget total de l’organisation (16%). Le Royaume-Uni participe à hauteur de 11% et la France de 10%.

« Les États membres s’engagent à soutenir les réformes de l’Ukraine dans la voie de l’intégration évidemment à l’Otan. Dans les prochaines heures, dans les prochains jours, on confirmera cette unité des pays de l’Otan autour de cette formule qui devrait rester la même que celle de Vilnius », a ainsi déclaré Stéphane Séjourné.

 

Réveil de l’esprit munichoise : Sacrifier l’Ukraine pour la paix en Europe

 

Pour preuve du retour de l’esprit Munichois, nombre de responsables politiques seraient prêt à sacrifier une partie de l’Ukraine, voire d’autres zones, en échange d’un accord illusoire de paix pour le reste de l’Europe. Un courant de pensée qui traverse tous les partis politiques de l’extrême gauche à l’extrême droite en passant par les partis de gouvernement comme le parti socialiste ou encore les républicains. Force est de constater que l’Europe ne joue qu’un rôle assez marginal désormais en matière de politique internationale.

 

Sans doute le résultat d’une évolution des rapports de force politique et économique mais aussi le produit de l’évolution des mentalités. Les grandes causes nationales, les grands projets ne sont plus au centre de l’intérêt des populations européennes davantage préoccupées par leur environnement proche et par leur intérêt personnel. Bref un recentrage sur l’individualisme, le court termisme et la cécité politique. À décharge évidemment, le monde système politique a largement contribué à la désaffection vis-à-vis de la chose publique.

Aujourd’hui, en Europe en particulier ,une majorité de l’opinion préfère un mauvais accord qu’un conflit même si c’est un accord est potentiellement porteur de germes d’affrontements dramatiques. Ainsi par exemple en Ukraine progressivement les élites mais aussi l’opinion se laissent convaincre qu’il vaut mieux un mauvais accord entre Russie et Ukraine qu’une prolongation de l’affrontement. En réalité, une sorte de guerre larvée et qui pourra déboucher le moment venu sur une extension géographique encore plus grande des intentions guerrières de Poutine. Et très proches de nous.

Même chose en Palestine vis-à-vis de Gaza. La paix tout de suite tout en sachant que faute de solution politique durable le conflit peut reprendre de manière tout aussi violente sinon davantage. Autre terrain qui démontre l’esprit munichoise, celui de l’Afrique où l’Europe se retire progressivement notamment au profit des Chinois et des Russes pour ne pas être entraînée vers des guerres qu’elle redoute. Et ce qui caractérise encore davantage l’avancée de l’esprit munichois, c’est l’indigence des politiques de défense. L’Europe fait semblant de se contenter du parapluie de l’OTAN. Un parapluie qui pourrait bien devenir virtuel par exemple avec la réélection de Trump.

Même la France qui est un des rares pays à disposer d’une politique de défense assez complète fait dans la miniature ( Moins de 2 % du PIB quand il en faudrait 3 à 4 fois plus; la Russie consacre, elle, 30% de son PIB à la défense) et ne résisterait pas plus d’un mois à une attaque étrangère par exemple russe. Cela d’autant plus que la menace de l’armée nucléaire ne freine en rien les guerres conventionnelles. Pire on a supprimé le service militaire. Les responsables politiques mais aussi l’opinion se satisfont de la démission européenne au plan de la défense et de la diplomatie.

Certains objecteront que les Européens abandonnent leur position au profit de la paix. La vérité, c’est qu’ils désertent le terrain diplomatique et politique international. Ce désengagement et ce laxisme ne concernent pas seulement la politique internationale mais aussi des dimensions économiques et sociétales. Bref l’Europe recule peut-être parce que trop gavée rapidement de progrès en tout cas insuffisamment nourris d’analyses politiques pertinentes et de projets sociétaux crédibles et durables.

Le rapport de l’opinion européenne et des Français en particulier vis-à-vis de la défense est inquiétant. Pour preuve, ce résultat d’un sondage publié par le Figaro: Si l’on observe seulement les réponses des Français interrogés, le constat est relativement similaire. Pour respectivement 45% et 38% d’entre eux, l’impact de l’adhésion de l’Ukraine serait «négatif» pour la sécurité et l’économie de l’UE. Les réponses «positives» ne s’élèvent qu’à 18% et 24%.

Le seul problème c’est que la stratégie de Poutine ne vise pas simplement l’Ukraine mais une bonne partie de l’Europe et pas simplement russophone. La France avec ses 160 000 militaires disponibles ne résisterait pas plus d’une semaine face à la Russie. Face à une éventuelle défaillance de l’OTAN, l’union européenne sera bien contrainte de construire une défense à la hauteur des enjeux aujourd’hui complètement sous-estimés par méconnaissance et repli des peuples sur eux-mêmes.

 

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