Archive pour le Tag 'L’Ukraine'

Guerre–L’Ukraine ira à Istanbul : mais sans conviction !

Guerre–L’Ukraine ira à Istanbul : mais sans conviction !

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a annoncé dimanche qu’une délégation ukrainienne, menée par son ministre de la Défense Roustem Oumerov, serait à Istanbul lundi pour des pourparlers attendus avec la Russie. Malheureusement sans grande conviction car la Russie a refusé d’indiquer le contenu de ces exigences. Des exigences vraisemblablement inacceptables qui visent à détruire totalement militairement et politiquement l’Ukraine. Bref encore une réunion de pure formes pour faire semblant de faire plaisir à Trump. Lequel est d’ailleurs toujours aussi ambigu.

«J’ai également défini nos positions avant la réunion de lundi à Istanbul», a-t-il écrit sur les réseaux sociaux, ajoutant que la délégation serait dirigée par M. Oumerov, comme c’était le cas pour le premier cycle de négociations en mai. Les priorités de l’Ukraine sont d’obtenir «un cessez-le-feu complet et inconditionnel», ainsi que le «retour des prisonniers» et des enfants ukrainiens que Kiev accuse Moscou d’avoir enlevés, a-t-il ajouté.

Une délégation russe s’est envolée de son côté vers Istanbul, ont indiqué les agences d’État russes en citant des sources anonymes. «L’équipe de négociation s’est envolée pour Istanbul», a indiqué une source à l’agence Tass.

La Russie propose encore des discussions bidon avec l’Ukraine le 2 juin

La Russie propose encore des discussions bidon avec l’Ukraine le 2 juin

Nouvelle manœuvre dilatoire de Poutine qui sur le terrain multiplie les agressions contre la population civile en Ukraine mais qui fait semblant d’être ouvert à de nouvelles discussions. En réalit,é des rencontres bidons pour satisfaire -ou faire semblant- Trump qui a grondé Poutine mais sans grande conviction non plus. Bref vraisemblablement encore du cirque diplomatique pour donner l’impression que la Russie est ouverte à la paix alors qu’elle accélère sa guerre contre l’Ukraine au point sans doute que l’Europe ne pourra pas longtemps elle aussi en rester à des déclarations.

La Russie a dit mercredi avoir proposé à l’Ukraine la tenue d’un nouveau cycle de discussions directes le 2 juin à Istanbul, où s’étaient déjà tenus plus tôt ce mois-ci des pourparlers directs entre Moscou et Kyiv destinés à avancer vers une issue à leur conflit, comme réclamé par les Etats-Unis !

Cette annonce intervient alors que Donald Trump a récemment répété sa frustration à l’égard de l’absence de progrès. Le président américain a reproché cette semaine à son homologue russe Vladimir Poutine d’être « devenu fou » et de « jouer avec le feu ». Il s’est toutefois gardé d’annoncer de quelconques sanctions contre Moscou afin de l’exhorter à négocier.

L’Ukraine n’est « pas opposée » à de nouvelles discussions bilatérales, a déclaré le ministre ukrainien de la Défense, Rusten Oumerov, mais attend de la Russie qu’elle lui transmette son mémorandum pour la paix – ce que Kyiv a fait, a-t-il dit.

« Nous ne sommes pas opposés à des réunions supplémentaires avec les Russes et nous attendons leur mémorandum afin que la réunion ne soit pas creuse et nous permette réellement de nous rapprocher de la fin de la guerre », a déclaré Rusten Oumerov en réaction à la proposition annoncée par Moscou.

Plus tôt dans la journée, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a déclaré dans un communiqué espérer que « ceux intéressés par le succès du processus de paix soutiennent la tenue d’un nouveau cycle de négociations directes entre la Russie et l’Ukraine à Istanbul ».

Une réunion entre représentants russes et ukrainiens s’était déjà tenue dans la ville turque le 16 mai. Ces premières discussions directes entre les deux camps depuis trois ans n’avaient permis aucune avancée. Vladimir Poutine avait ignoré l’invitation de son homologue ukrainien Volodimir Zelensky à une rencontre en personne.

En réponse à l’ultimatum des alliés Poutine propose des négociations directes avec l’Ukraine le 15 mai

En réponse à l’ultimatum des alliés Poutine propose des négociations directes avec l’Ukraine le 15 mai

Le président russe Vladimir Poutine a proposé dimanche des négociations directes avec l’Ukraine le 15 mai à Istanbul. «Ce n’est pas la Russie qui a rompu les négociations en 2022. C’est Kiev. Néanmoins, nous proposons à Kiev de reprendre les négociations directes sans aucune condition préalable», a-t-il déclaré. Vladimir Poutine estime que les négociations avec l’Ukraine doivent porter sur «les racines du conflit». Autant dire sur la question même de l’existence ou non de l’Ukraine.

Visiblement le président russe a été sensible à l’ultimatum des les alliés qui exigent un cessez-le-feu de 30 jours dés lundi 12 mai.

On peut cependant s’attendre à ce que Poutine rende ces négociations à la fois longues et complexes. Il n’est pas certain non plus qu’il accepte un cessez-le-feu complet et immédiat même de 30 jours. Même les cessez-le-feu très partiel décidés par Poutine unilatéralement n’ont pas été respectés.

L’Ukraine : pendant les fausses négociations les massacres continuent

L’Ukraine : pendant les fausses négociations les massacres continuent

Il est clair que les négociations entre Poutine et Trump sont à peu près au point mort concernant l’Ukraine. Pire les actions guerrières de la Russie n’ont jamais été aussi intenses. Trames fait semblant de négocier et de fait laisse Poutine continuer de bombarder l’Ukraine.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a appelé Donald Trump à se rendre en Ukraine pour constater la dévastation laissée par l’agression russe, dans une interview diffusée dimanche par la chaîne de télévision américaine CBS. L’entretien, pour l’émission 60 Minutes, a été enregistré avant la frappe russe qui a fait dimanche au moins 34 morts à Soumy, dans le nord-est de l’Ukraine, suscitant une condamnation internationale.

Alors que Donald Trump semble perdre patience avec Vladimir Poutine, qui n’a pas accepté son offre de trêve, M. Zelensky a estimé que «l’on ne peut pas faire confiance à Poutine». «Je l’ai dit au président Trump à de nombreuses reprises (…): Poutine n’a jamais voulu arrêter la guerre. Il n’a jamais voulu que nous soyons indépendants. Poutine veut nous détruire complètement», a-t-il lancé.

Politique-Les États-Unis proposent d’annexer l’économie de l’Ukraine !

Politique-Les États-Unis proposent d’annexer l’économie de l’Ukraine !

Des propositions totalement invraisemblables de la part des États-Unis et qui visent en fait à annexer quasi totalement l’économie ukrainienne. En effet, il ne s’agit plus de se partager l’exploitation des ressources ukrainiennes mais de les attribuer totalement aux américains. Motif invoqué la nécessité pour les États-Unis de se rembourser des frais engagés pendant la guerre contre Poutine !

Un contrat évidemment totalement léonin que ne pourra accepter l’Ukraine et qui retarde d’autant plus l’éventuelle perspective d’un cessez-le-feu.

Donald Trump exige notamment de contrôler toutes les exploitations futures des ressources minières et d’hydrocarbures ukrainiens, ainsi que les infrastructures qui y sont liées.

Les Américains durcissent ainsi leur position dans les négociations au sujet d’un possible accord sur les minerais avec Kiev.

Il est vraisemblable que les ukrainiens vont opposer un refus à cette sorte de dictature économique que veut imposer Trump.

Les États-Unis proposent d’annexer l’économie de l’Ukraine !

Les États-Unis proposent d’annexer l’économie de l’Ukraine !

Des propositions totalement invraisemblables de la part des États-Unis et qui visent en fait à annexer quasi totalement l’économie ukrainienne. En effet, il ne s’agit plus de se partager l’exploitation des ressources ukrainiennes mais de les attribuer totalement aux américains. Motif invoqué la nécessité pour les États-Unis de se rembourser des frais engagés pendant la guerre contre Poutine !

Un contrat évidemment totalement léonin que ne pourra accepter l’Ukraine et qui retarde d’autant plus l’éventuelle perspective d’un cessez-le-feu.

Donald Trump exige notamment de contrôler toutes les exploitations futures des ressources minières et d’hydrocarbures ukrainiens, ainsi que les infrastructures qui y sont liées.

Les Américains durcissent ainsi leur position dans les négociations au sujet d’un possible accord sur les minerais avec Kiev.

Il est vraisemblable que les ukrainiens vont opposer un refus à cette sorte de dictature économique que veut imposer Trump.

Trump-Poutine: Un micro accord sur l’Ukraine

Trump-Poutine: Un micro accord sur l’Ukraine

Il est clair que Trump a dû reculer nettement par rapport à sa proposition de cessez-le-feu temporaire face à Poutine. On retiendra surtout l’engagement de ne plus tirer réciproquement sur les installations énergétiques et la promesse d’une poursuite des négociations.

En réalité, il s’agit d’un micro accord et on peut seulement espérer que les discussions vont s’engager et aboutir à un vrai cessation des hostilités militaires. Rien n’est certain dans ce domaine compte tenu des conditions que pose Poutine qui pratiquement exige la démilitarisation de l’Ukraine.

Observons par ailleurs que cet accord vraiment très insuffisant pourrait par ailleurs ne pas être respecté par Poutine qui peut ainsi continuer de bombarder la population civile et qui de toute manière n’a jamais respecté le moindre accord.

On notera que Trump ne fait pas une publicité tapageuse des résultats de sa concertation avec Poutine sans doute pour ne pas montrer qu’il a dû reculer. Au total pour l’instant, l’Ukraine n’est guère rassurée sur son avenir qui devrait se traduire au minimum par la colonisation russe sur 20 % de son territoire et cela sans garantie de sécurité. Poutine exige en effet que l’Ukraine ne puisse adhérer à l’OTAN, ainsi qu’à l’Union européenne et qu’elle ne reçoive plus aucun soutien militaire.

La Russie n’a pas son mot à dire si l’Ukraine « demande à des forces alliées d’être sur son territoire »

Macron: La Russie n’a pas son mot à dire si l’Ukraine « demande à des forces alliées d’être sur son territoire »

« L’Ukraine est souveraine. » Dans un entretien accordé à plusieurs journaux régionaux et publié samedi 15 mars, le président de la République, Emmanuel Macron, affirme que « si l’Ukraine demande à des forces alliées d’être sur son territoire » pour garantir un éventuel accord de paix, « ce n’est pas à la Russie d’accepter ou pas ».

Interrogé sur cette force présente en Ukraine comme garantie de sécurité, le chef de l’Etat rappelle qu’il ne s’agit pas « d’y aller seul » et que « de nombreux Etats européens et non-européens sont prêts à participer » à cette initiative. Il s’agirait de « quelques milliers d’hommes » par Etat, déployés « dans des points-clés, pour faire des programmes d’entraînement » et « montrer notre soutien dans la durée », a assuré Emmanuel Macron.

Après l’Ukraine, l’Europe face à Poutine

Après l’Ukraine, l’Europe face à Poutine

 

 

Si les États-Unis peuvent peut-être se permettre d’abandonner l’Ukraine à Vladimir Poutine, il n’en va pas de même pour l’Union européenne : ce n’est pas qu’une question de morale mais tout autant une question de survie face à un régime russe qui, non content d’envahir et de dévaster un pays voisin, multiplie les actions hostiles à l’égard des États de l’UE. L’invasion à grande échelle de l’Ukraine par la Russie est entrée dans sa quatrième année. Cette guerre est pour l’Union européenne une question très importante, pour une raison très simple : l’UE partage près de 2 300 km de frontières avec la Russie (par la Finlande, l’Estonie, la Lettonie, la Lituanie et la Pologne, ces deux dernières étant frontalières uniquement de l’exclave russe de Kaliningrad) et près de 1 300 avec l’Ukraine (par la Pologne, la Slovaquie, la Hongrie et la Roumanie). Au moment où la nouvelle administration à Washington semble prête à faire des concessions colossales à Moscou pour obtenir au plus vite un cessez-le-feu, quitte à contraindre Kiev à renoncer à une partie considérable de son territoire et à infliger à Volodymyr Zelensky une agression verbale devant les caméras lors de sa récente visite à la Maison Blanche, l’UE se retrouve plus que jamais en première ligne face à l’agressivité du régime de Moscou dans son voisinage immédiat.

 

par Sylvain Kahn
Professeur agrégé d’histoire, docteur en géographie, européaniste au Centre d’histoire de Sciences Po, Sciences Po dans The Conversation 

 
L’argumentaire et les actions russes : le refus fondamental d’une Ukraine réellement indépendante
L’histoire et la géographie de l’État-nation d’Ukraine ne sont ni plus ni moins complexes que celles de la plupart des autres États de l’espace mondial. L’indépendance moderne de l’Ukraine a eu lieu en même temps que celle de la Russie et des anciennes Républiques socialistes soviétiques en 1991.

Lorsque la Russie a remis en cause les frontières orientales de l’Ukraine à partir de 2014, elle l’a fait par la force, avec les actions d’une guerre hybride dans le Donbass, et non par la diplomatie ou le droit international. Les régions d’Ukraine annexées par l’État russe (Crimée en 2014 ; Donetsk, Lougansk, Kherson, Zaporijiia en 2022) ne lui ont pas été rattachées suite à des processus d’autodétermination dans le cadre du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, les référendums organisés par Moscou dans chacune de ces régions – dont aucune à l’exception de la Crimée n’est entièrement occupée par la Russie – n’ayant été que des parodies de scrutins démocratiques, sans même parler du fait qu’ils ont été mis en œuvre en violation du droit international.

Si l’histoire et la géographie permettent de comprendre la complexité de la relation ukraino-russe, leur mobilisation comme facteur explicatif de l’invasion de l’Ukraine par l’armée russe relève du discours et d’une représentation politiques et non d’une explication causale de sciences humaines et sociales.

La voix de la recherche, tous les jours dans vos mails, gratuitement.

Des universitaires dont les recherches portent sur l’Ukraine ou sur la Russie cherchent à caractériser ce qui est à l’œuvre dans cette politique d’invasion de la première par la seconde. Anna Colin Lebedev tend à démontrer comment, dans les pays occidentaux, la manière commune de voir cette région du monde et cette frontière a été façonnée par le point de vue et le récit de la société russe. Il est celui d’un centre sur une de ses périphéries qui ne peut avoir d’existence que dans sa condition de périphérie dépendante, dominée ou assujettie.

Sergueï Medvedev et Marie Mendras ont récemment abouti dans leurs travaux respectifs à la conclusion que cette guerre d’invasion était une des facettes et une des politiques publiques constitutives du régime qui s’est progressivement construit en Russie depuis 25 années.

Une guerre qui reflète la nature du régime poutinien
Le régime poutinien gouverne la société par l’état de guerre permanent. La pratique du pouvoir et de l’administration y sont nourries par la culture du monde criminel et du monde carcéral. La violence comme mode de relation sociale et mode de relation entre l’État et ses administrés y est devenue la norme instituée, à l’image des sociétés criminelles et mafieuses. La guerre contre la société ukrainienne y est alors légitimée comme le moyen banal de résoudre les problèmes que poserait l’existence de l’Ukraine indépendante.

Les massacres arbitraires de civils – dont celui de Boutcha en mars 2022 est emblématique – et la destruction méthodique et constante des infrastructures critiques des villes ukrainiennes témoignent de cette banalisation de la violence au sein de l’appareil d’État et de l’armée russes.

L’enrôlement massif et contraint de Russes – dont de nombreux détenus des prisons dans lesquelles puise l’armée pour faire cette guerre – est acheté aux « soldats », aux nombreux estropiés et à leurs veuves et femmes par des sommes d’argent importantes.

L’agression de l’Ukraine apparaît donc comme le prolongement de cette culture de la violence hiérarchique et de la valorisation symbolique de la culture de la guerre patriotique qui caractérisent le régime politique russe mis en place par l’administration Poutine à travers ses politiques publiques, notamment scolaires, pénitentiaires, judiciaires, militaires et culturelles.

L’UE face à Poutine
De cette invasion à grande échelle dont le but proclamé est la disparition de l’État ukrainien en tant que tel, au motif que le peuple ukrainien serait une fiction et ses dirigeants des nazis, les Européens comprennent que l’État russe et l’UE frontaliers sont des régimes politiques antagonistes que tout sépare. La pratique du premier menace la stabilité voire l’existence du second.

De fait, la Russie mène depuis 2014 des actions de guerre hybride à l’encontre de l’UE : violation régulière de ses espaces aériens, maritimes et cyber, ingérences et manipulations digitales dans les campagnes électorales européennes, financement de partis politiques illibéraux et eurosceptiques… L’invasion de l’Ukraine par la Russie à la frontière de l’UE donne à ces actions répétées une autre signification : les politiques de l’État russe effraient les Européens tout autant qu’elles les choquent.

C’est pourquoi les Européens ont décidé très rapidement dès février 2022 de sanctionner la Russie pour se déprendre de cette interdépendance et assécher autant que possible le financement de son effort de guerre. Dans le même temps, ils ont décidé de soutenir l’effort de guerre de l’Ukraine envahie par des approvisionnements en armes, de lui fournir une aide budgétaire et civile d’ampleur, et d’accueillir jusqu’à 6 millions de réfugiés ukrainiens ayant fui les bombardements russes sur leurs villes. L’aide cumulée des Européens tous secteurs compris est aussi importante que celles fournie par les États-Unis sous l’administration Biden. L’UE – Conseil, Commission et Parlement – ont lancé le processus d’adhésion de l’Ukraine et de la Moldavie à l’UE.

Sur l’Ukraine, les Européens gardent leur cap : celui d’un accord de paix globale apportant une garantie de sécurité pour l’Ukraine et le retour à sa pleine souveraineté. Ils l’ont réaffirmé sans ambiguïté le 24 février 2025 sur place à Kiev et aussi à Washington lors de la visite tout sourire d’Emmanuel Macron à la Maison Blanche. Et ils l’ont dit à nouveau après la discussion houleuse entre Volodymyr Zelensky et Donald Trump (accompagné de J. D. Vance) du 28 février dans le Bureau ovale.

Au même moment, à New York, à l’ONU, on vient d’assister à la naissance d’un axe américano-russe dans le vote d’une résolution sur « la paix en Ukraine » qui ne mentionne ni l’agresseur ni les territoires conquis et occupés ; les pays européens ont refusé de la soutenir.

Le retour de Donald Trump au pouvoir aux États-Unis pose donc une question simple : les Européens sont-ils en capacité de poursuivre leurs buts politiques de soutien à l’Ukraine dès lors que les Américains cessent de soutenir l’Ukraine et adhèrent au narratif des Russes ?

Le sommet sur l’Ukraine de Londres, qui s’est tenu dimanche 2 février 2025, apporte de premiers éléments de réponse à cette importante question. Il a réuni une douzaine de pays européens y compris le président ukrainien ; mais aussi des dirigeants de la Turquie, de la Norvège et l’OTAN – et bien sûr le premier ministre britannique Keir Starmer, hôte de cette réunion.

On voit que les alliés de l’Ukraine réaffirment et maintiennent à nouveau leur ligne en dépit des pressions grandissantes de la nouvelle administration américaine. Ces dernières, peut-être à la grande surprise de Trump et de Vance, loin de fragiliser la cohésion et la détermination des Européens, semblent au contraire non seulement la renforcer mais rapprocher des pays qui s’étaient différenciés.

On voit aussi qu’en dépit du Brexit le Royaume-Uni s’est pleinement impliqué dans les discussions relatives à la sécurité du continent et a augmenté son aide bilatérale à l’Ukraine. Les dirigeants européens, par exemple allemands, polonais, danois, estoniens et de l’UE – Ursula van der Leyen et Kaja Kallas – reprennent à leur compte des propositions de financement d’une base industrielle et technologique de défense à l’échelle européenne et de dépenses publiques d’armements qui étaient jusqu’alors connues comme des postions françaises.

Si les Européens et leurs alliés sont encore loin d’avoir les réponses opérationnelles à la question « comment faire sans les Américains de Trump en train de construire un nouvel axe avec la Russie de Poutine ? », le sommet de Londres a montré qu’ils sont déterminés à les trouver et à poursuivre leur soutien à l’Ukraine en guerre contre son envahisseur.

Trump assomme un peu plus l’Ukraine en suspendant son aide militaire

Trump assomme un peu plus l’Ukraine en suspendant son aide militaire

Après le désengagement diplomatique vis-à-vis de l’Ukraine, Trump va encore plus loin en suspendant son aide militaire. Cette fois il ne s’agit plus simplement d’un désengagement diplomatique, Trump a décidé de frapper fort en suspendant des maintenant son aide militaire à l’Ukraine y compris celle qui a déjà été approuvée par le congrès. Ce qui par parenthèse va poser des problèmes juridiques internes aux États-Unis. Une opposition des démocrates est à prévoir mais aussi y compris dans le camp républicain. Le pire c’est qu’on accuse Zelionsky de ne pas afficher suffisamment de stratégies de paix en l’invitant à négocier avec un Poutine qui refuse de le rencontrer et même demande son départ ( comme d’ailleurs l’entourage de Trump).

Selon un haut responsable de la Maison-Blanche qui a annoncé la décision lundi 3 mars au soir, l’aide ne reprendra pas tant que le président Zelensky n’aura pas démontré que l’Ukraine s’engageait dans des négociations de paix avec la Russie. «Le président a clairement indiqué qu’il se concentrait sur la paix. Nous avons besoin que nos partenaires s’engagent eux aussi à atteindre cet objectif», a déclaré le responsable dans un communiqué. «Nous faisons une pause pour réexaminer notre aide et nous assurer qu’elle contribue à une solution.». Cette décision devait prendre effet immédiatement, et interrompre les livraisons d’armes et de munitions à destination de l’Ukraine, y compris celles déjà commandées. Près de 4 milliards de dollars d’aide militaire déjà approuvés par le Congrès sont aussi suspendus.

Trump veut les terres et métaux rares de l’Ukraine mais sans accorder de sécurité

Trump veut les terres et métaux rares de l’Ukraine mais sans accorder de sécurité

 

Donald Trump, qui répète sa volonté de mettre fin rapidement à la guerre entre l’Ukraine et la Russie – entrée cette semaine dans sa quatrième année -, entend en fait seulement  récupérer les milliards de dollars d’aides américaines apportées à Kyiv depuis le début du conflit, provoqué par une offensive russe dénoncée comme une invasion par les alliés de l’Ukraine.

S’exprimant mercredi devant des journalistes, le président américain a dit qu’il n’apporterait « pas beaucoup de garanties sécuritaires ». « L’Europe le fera », a-t-il ajouté.

Il a aussi réitéré qu’il fallait que l’Ukraine « oublie » son objectif d’intégrer l’Otan – une position perçue comme une concession majeure faite d’emblée à la Russie, de même que le rejet d’un retour aux frontières ukrainiennes de 2014, soit avant l’annexion par Moscou de la péninsule de Crimée.

Revenu au pouvoir le 20 janvier dernier, Donald Trump a opéré un revirement dans la position de Washington à l’égard de Moscou et de Kyiv, reprochant notamment à l’Ukraine d’être à l’origine de la guerre et de n’avoir pas scellé plus tôt un accord avec la Russie.

L’une des sources au fait de la venue de Volodimir Zelensky à Washington avait déclaré mardi que la question de livraisons d’armes supplémentaires à l’Ukraine était toujours en discussion entre l’administration Trump et Kyiv.

 

 

Politique-Trump prêt à signer la mort de l’Ukraine et de l’Europe

Politique-Trump prêt à signer la mort de l’Ukraine et de l’Europe

Dans une tribune au « Monde », un collectif de personnalités et de citoyens parmi lesquels Daniel Cohn-Bendit, Ariane Mnouchkine, le général Vincent Desportes et Adam Michnik, appelle à la mise en place d’une coalition entre Etats européens accordés sur quelques mesures vitales pour un pays qui défend sa liberté et protège les nôtres.

 
L’Ukraine vit des heures angoissantes. L’armée russe, forte d’un budget militaire de 106 milliards d’euros, qu’elle veut porter à 135 milliards en 2025, poursuit son invasion au prix de dizaines de milliers de morts et de la destruction systématique des infrastructures vitales de l’Ukraine : ses centrales énergétiques, ses hôpitaux, ses usines.Malgré la résistance héroïque des Ukrainiens, elle gagne du terrain grâce aux demi-mesures et aux retards de l’aide apportée par leurs alliés, qui se gardent bien de désigner la seule issue admissible de cette guerre : le retrait de la Russie dans ses frontières.

Tétanisés par les rodomontades de Donald Trump, les gouvernements européens se préparent-ils mezza voce à accepter, avec un lâche soulagement, que la nouvelle administration américaine négocie un accord de cessez-le-feu au détriment de la volonté ukrainienne ?
La trahison de l’Ukraine signerait l’arrêt de mort du projet européen : triomphant aujourd’hui, Poutine reprendrait dans deux, cinq ou sept ans ses guerres de conquête contre l’Ukraine, mais aussi contre la Géorgie, la Moldavie ou les pays baltes. L’ensemble du continent glisserait vers l’abîme. Notre sécurité, nos libertés et nos valeurs sont directement menacées. Il faut donc agir, vite.
L’OTAN est suspendue au bon vouloir de la Maison Blanche. L’Union européenne (UE) se heurte à l’indécision et à la pusillanimité de certains chefs d’Etat et de gouvernement, et au double jeu du premier ministre hongrois Viktor Orban. C’est pourquoi, nous appelons à la mobilisation de tous les citoyens européens : si l’OTAN ne prend pas rapidement ses responsabilités pour inviter l’Ukraine à rejoindre l’Alliance atlantique, il faut que se mette en place une coalition des Etats européens volontaires ….

Politique-Trump prêt à signer la mort de l’Ukraine et de l’Europe

Politique-Trump prêt à signer la mort de l’Ukraine et de l’Europe

Dans une tribune au « Monde », un collectif de personnalités et de citoyens parmi lesquels Daniel Cohn-Bendit, Ariane Mnouchkine, le général Vincent Desportes et Adam Michnik, appelle à la mise en place d’une coalition entre Etats européens accordés sur quelques mesures vitales pour un pays qui défend sa liberté et protège les nôtres.

 

L’Ukraine vit des heures angoissantes. L’armée russe, forte d’un budget militaire de 106 milliards d’euros, qu’elle veut porter à 135 milliards en 2025, poursuit son invasion au prix de dizaines de milliers de morts et de la destruction systématique des infrastructures vitales de l’Ukraine : ses centrales énergétiques, ses hôpitaux, ses usines.Malgré la résistance héroïque des Ukrainiens, elle gagne du terrain grâce aux demi-mesures et aux retards de l’aide apportée par leurs alliés, qui se gardent bien de désigner la seule issue admissible de cette guerre : le retrait de la Russie dans ses frontières.

Tétanisés par les rodomontades de Donald Trump, les gouvernements européens se préparent-ils mezza voce à accepter, avec un lâche soulagement, que la nouvelle administration américaine négocie un accord de cessez-le-feu au détriment de la volonté ukrainienne ?
La trahison de l’Ukraine signerait l’arrêt de mort du projet européen : triomphant aujourd’hui, Poutine reprendrait dans deux, cinq ou sept ans ses guerres de conquête contre l’Ukraine, mais aussi contre la Géorgie, la Moldavie ou les pays baltes. L’ensemble du continent glisserait vers l’abîme. Notre sécurité, nos libertés et nos valeurs sont directement menacées. Il faut donc agir, vite.
L’OTAN est suspendue au bon vouloir de la Maison Blanche. L’Union européenne (UE) se heurte à l’indécision et à la pusillanimité de certains chefs d’Etat et de gouvernement, et au double jeu du premier ministre hongrois Viktor Orban. C’est pourquoi, nous appelons à la mobilisation de tous les citoyens européens : si l’OTAN ne prend pas rapidement ses responsabilités pour inviter l’Ukraine à rejoindre l’Alliance atlantique, il faut que se mette en place une coalition des Etats européens volontaires ….

Trump prêt à signer la mort de l’Ukraine et de l’Europe

Trump prêt à signer la mort de l’Ukraine et de l’Europe

Dans une tribune au « Monde », un collectif de personnalités et de citoyens parmi lesquels Daniel Cohn-Bendit, Ariane Mnouchkine, le général Vincent Desportes et Adam Michnik, appelle à la mise en place d’une coalition entre Etats européens accordés sur quelques mesures vitales pour un pays qui défend sa liberté et protège les nôtres.

 

 

L’Ukraine vit des heures angoissantes. L’armée russe, forte d’un budget militaire de 106 milliards d’euros, qu’elle veut porter à 135 milliards en 2025, poursuit son invasion au prix de dizaines de milliers de morts et de la destruction systématique des infrastructures vitales de l’Ukraine : ses centrales énergétiques, ses hôpitaux, ses usines.

Malgré la résistance héroïque des Ukrainiens, elle gagne du terrain grâce aux demi-mesures et aux retards de l’aide apportée par leurs alliés, qui se gardent bien de désigner la seule issue admissible de cette guerre : le retrait de la Russie dans ses frontières.

Tétanisés par les rodomontades de Donald Trump, les gouvernements européens se préparent-ils mezza voce à accepter, avec un lâche soulagement, que la nouvelle administration américaine négocie un accord de cessez-le-feu au détriment de la volonté ukrainienne ?
La trahison de l’Ukraine signerait l’arrêt de mort du projet européen : triomphant aujourd’hui, Poutine reprendrait dans deux, cinq ou sept ans ses guerres de conquête contre l’Ukraine, mais aussi contre la Géorgie, la Moldavie ou les pays baltes. L’ensemble du continent glisserait vers l’abîme. Notre sécurité, nos libertés et nos valeurs sont directement menacées. Il faut donc agir, vite.
L’OTAN est suspendue au bon vouloir de la Maison Blanche. L’Union européenne (UE) se heurte à l’indécision et à la pusillanimité de certains chefs d’Etat et de gouvernement, et au double jeu du premier ministre hongrois Viktor Orban. C’est pourquoi, nous appelons à la mobilisation de tous les citoyens européens : si l’OTAN ne prend pas rapidement ses responsabilités pour inviter l’Ukraine à rejoindre l’Alliance atlantique, il faut que se mette en place une coalition des Etats européens volontaires ….

L’existence de l’Ukraine en sursis (Zekinsky)

L’existence de l’Ukraine en sursis (Zekinsky)

 

 

Non seulement les États-Unis ne veulent plus soutenir l’Ukraine mais d’une certaine manière ils valideent les positions agressives de Poutine et ses velléités d’étendre son empire. Trump ne dit pas autre chose concernant les États-Unis quand il parle d’annexer le Canada, le Groenland ou encore le canal de Panama. Trump  et Poutine présentent des caractères communs dans leur rapport à la démocratie et aux règles internationales qu’ils bafouent sans vergogne. Les deux chefs d’État sont en faite des gangsters fous pour qui seuls comptent le pouvoir et l’argent. Il faudra s’attendre dans les jours et les mois à venir à des bouleversements dans le champ international car cela va aussi donner une légitimité à tous les candidats dictateurs et à leurs folles entreprises.

Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a en effet affirmé vendredi que Kiev aurait «peu de chance de survivre» sans le soutien de Washington, deux jours après l’onde de choc provoquée par la conversation téléphonique entre le président américain et son homologue russe. «Nous aurons peu de chance, peu de chance de survivre sans le soutien des États-Unis. Je pense que c’est très important», a affirmé Zelensky lors d’une interview avec la chaîne NBC, en marge de la Conférence sur la sécurité de Munich, où il a rencontré le vice-président américain JD Vance.

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