Archive pour le Tag 'lui-même'

Placement financier : Protéger le consommateur contre lui-même ?

Placement financier : Protéger le consommateur contre lui-même ?

 Jusqu’où faut-il aller pour protéger le consommateur en finance, quand on sait combien ses comportements peuvent être irrationnels ? C’est la question que se sont posée les régulateurs européens des services financiers et leurs homologues nationaux au cours d’un séminaire dont le compte-rendu vient d’être publié. Protéger veut-il dire les contrôler ? Par Charles Cuvelliez, Université de Bruxelles (Ecole Polytechnique de Bruxelles), Belfius Banque et Anne-Laure Ferron, Belfius Banque (dans La Tribune)

En matière d’assurance, c’est le risque qu’on sous-estime : une inondation catastrophique peut-elle vraiment se produire demain à ses portes ? Dans un futur lointain, oui peut-être. Ce court-termisme dans notre réflexion nous incite à retarder nos décisions. Avec les assurances santé et accidents, même si elles nous préoccupent, ce n’est pas demain non plus qu’un accroc nous arrivera, se dit-on. Pour l’EIOPA, l’autorité de régulation des assurances, l’intuition ou les raccourcis cognitifs ont trop souvent le dessus, comme ne considérer que les résultats antérieurs d’un produit financier en imaginant qu’ils vont continuer. C’est la socio-démographie du client qui décidera s’il prend une assurance, et pas le risque encouru : revenus, région où l’on vit, type d’habitation ou expertise des assurances. Si l’État intervient s’il y a eu de mauvaises expériences avec les assureurs, cela jouera aussi. La notion de risque est bien loin.

Attention, dit L’EIOPA aux dark patterns, quand on achète une assurance e ligne. C’est tout ce qui vous influencera dans la présentation du produit : la pression sociale, comme les témoignages des autres clients, certaines options déjà cochées, la pression du temps (offre limitée dans le temps), un sentiment de culpabilité de ne pas bien se protéger, bref, jouer avec les émotions.
Pour l’ESMA, l’autorité de régulation des marchés financiers, investir est soumis à plusieurs biais, l’excès de confiance et un optimisme débridé. Les investisseurs n’évaluent pas la situation en termes de probabilité. Ils se reposent aussi sur leur croyance antérieure, même face à de nouvelles informations (susceptibles de les contredire). Les probabilités d’évolution financière récemment observées sont surestimées parce qu’encore fort présentes dans leur mémoire.

Tout est pensé, si on n’y fait pas attention pour éviter les regrets, pour ne pas avoir à se reprocher ses décisions en cas de mauvaises performances. À l’aversion au regret se couple l’aversion à la perte : on préfère ne pas perdre d’argent plutôt que d’en gagner plus, un biais qui amène à l’inertie. Qui de nous ne s’est jamais dit que ne pas vendre des actions qui perdent de leur valeur, attendre, c’est ne pas acter sa perte pour se refaire ?

Les biais peuvent rendre Mifid moins efficace (Markets in Financial Instruments Directive). Avec elle, chaque client doit se voir proposer des produits financiers adéquats, pour ses besoins et par rapport à ce qu’il maitrise. Il faut évaluer vos connaissances financières et vos besoins. Il s’agit de questionnaires dont la formulation peut être subjective et mener à des biais comportementaux (fonte de caractères utilisée, mise en page, présentation des réponses en cas de choix multiples) : il ne faut pas essayer, dit l’ESMA, via une question d’en savoir le plus possible sur toute une série d’éléments ou laisser la possibilité de ne pas répondre trop fréquemment. Comment formuler des questions qui révèlent et les véritables besoins du client et sa compréhension de la matière. Laisser trop de latitude, en appliquant Mifid, au client à s’autoévaluer provoquera un biais d’optimisme et de confiance. Mifid ne tient pas compte que l’investisseur va aussi sur les médias sociaux pour s’informer, avec le risque de gamification. L’investissement n’est pas un jeu, ce qui favorise, en plus, le court-termisme. Et quid de Mifid pour le monde des cryptos ?

Car n’oublions pas ce qu’est Mifid, sans équivalent ailleurs. Il faut tout dévoiler, les frais encourus, comment la banque voit le client, en termes de connaissance, de produit à lui proposer. Imaginerait-on d’être ainsi bordé pour tout autre achat ? Ce serait top.
L’autorité néerlandaise des marchés s’est intéressée aux investisseurs qui ne veulent pas de conseils et ne font que passer des ordres (environnement, execution-only). Être livré à soi-même, c’est préjudiciable : 30% de ces investisseurs font trop de transactions sans les diversifier. S’agit-il du biais de sur-optimise ou le syndrome FOMO (Fear of Missing Out, la peur de rater quelque chose) ou, bien, la plate-forme d’investissement qui l’influence. Mieux vaut aussi n’offrir la possibilité d’investir que l’argent vraiment transféré, sans accepter les cartes de crédit pour ce faire. Comment la performance rapportée a également un impact sur le comportement de l’investisseur (performance annuelle, mensuelle, depuis le début de la relation commerciale).

Au fur et à mesure que se numérise la finance, le comportement de l’investisseur comptera de plus en plus. C’est différent de présenter un produit financier directement de conseiller à client, en face-à-face, ce qui ne dépend que de sa compétence et sa présentation sous forme numérique, ce qui comporte de nombreuses subtilités susceptibles d’affecter la réaction du client. Cela peut aller dans les deux sens, exacerber les biais ou mieux découvrir le vrai besoin du client. Mais y a-t-il de « bonne » ou « mauvaise » décisions d’investissement ? N’y a-t-il pas aussi la capacité individuelle à assumer ses choix éclairés. Il y a aussi les biais propres à chaque individu que rien ne corrigera (s’il faut les corriger) : il y aura toujours des investisseurs prêts à acheter quand l’action est au plus haut et d’autres qui ne voudront acheter que des actions en pleine dégringolade sans certitude que c’est fini.

Société- Sauver l’humain de lui-même ?

Société- Sauver l’humain de lui-même ?

Pour Sébastien Bohler,  , Neurobiologiste, rédacteur en chef de la revue Cerveau & Psycho , l’humanité est devenue l’espèce la plus dangereuse de la planète. Il est donc temps de l’installer confortablement sur un divan pour une consultation de psychiatrie. Le diagnostic est noir… mais il permet d’esquisser quelques pistes de traitement ! ( dans Science et Vie)

Sébastien Bohler:

C’est un clin d’œil à l’“American Psycho” de Bret Easton Ellis, un roman qui traite de psychopathie. Je m’intéresse à notre espèce, une espèce invasive qui a recouvert la surface de la planète et développé un réseau de connexions très dense, grâce aux moyens de transport bien sûr, mais surtout, dernièrement, grâce aux nouvelles technologies de communication. Je considère l’humanité comme un super-organisme auto-organisé, qui a beaucoup de points communs avec un cerveau, ou un essaim d’abeilles : ses propriétés et sa dynamique se distinguent de celles des individus qui le composent.

 Quelle est l’origine de cette psychopathie ?

Elle semble émerger spontanément de la constitution des sociétés humaines. Les individus sont doués d’empathie, beaucoup de gens veulent changer leur impact sur l’environnement. Mais quand on quitte l’échelle individuelle, on entre dans un comportement de prédateur. Pourquoi ? Sans doute, comme le théorisait le psychologue américain Stanley Milgram, est-ce dû à une propension à se soumettre à l’autorité dans un système hiérarchique.Et aussi parce qu’on a dressé une frontière entre l’humain et le non-humain, par un discours religieux, puis cartésien, qui place notre espèce au-dessus des autres. Notre empathie n’est plus réservée qu’à nos semblables, elle n’atteint plus ni les animaux, ni la nature.

Le but de mon diagnostic, c’est de produire un électrochoc. Une fois qu’on a accepté cette idée gênante que les individus ne sont pas aux commandes, qu’ils ne contrôlent pas les actions de l’humanité, que fait-on ? Les vrais psychopathes, on les enferme et on les isole de leurs victimes.

On ne sait pas les soigner. Dans notre cas, il existe la possibilité théorique que nous, les constituants de Human psycho, décidions de recâbler l’humanité par notre action interne.

Je suis allé jusqu’au bout du raisonnement. En reprenant les symptômes psychopathologiques, et en voyant comment les contrer, un par un. Et cela donne des pistes de guérison. Nous devons arrêter de déclamer nos discours délirants sur la supériorité humaine. Pour donner une vision plus réaliste du rôle désastreux joué par notre espèce. Face à ses pulsions de manipulation, Human psycho peut apprendre à considérer la nature, la terre, les rivières non plus comme des outils mais comme des partenaires. On peut augmenter son empathie en repensant l’organisation pyramidale des sociétés et des entreprises ; lutter contre son impulsivité en envisageant systématiquement les conséquences à long terme de ses décisions. En réorganisant la société, en proposant d’autres discours sur l’humanité, on peut sonner la révolte des humains contre le super-organisme.

Covid et Tennis: Djokovic exclu d’Australie victime surtout de lui-même

 

Covid et Tennis: Djokovic exclu d’Australie victime surtout de lui-même

Djokovic le champion mondial actuel du tennis est tombé dans son propre piège qui risque de lui coûter cher sur le plan sportif et même personnel. On sait que l’intéressé est psychologiquement relativement fragile et son exclusion du tournoi d’Australie pourrait constituer un virage dans sa carrière. L’intéressé est surtout victime du nationalisme serbe puisque le gouvernement serbe opposé à la vaccination générale instrumentalise la situation de Djokovic. Ce dernier est aussi victime des propos complètement délirants de son père qui confond sans doute le combat des libertés avec le combat pour protéger la tirelire de son fils. Un père qui n’a pas hésité à comparer son fils en héros du combat libéral mondial et même à Jésus !

Enfin Djokovic est victime de lui-même et de son ego un peu trop surdimensionné. Il a considéré que les organisateurs du tournoi d’Australie ne pourraient pas se passer de sa présence et  devraenit donc faire une entorse à la réglementation relative à la vaccination contre le virus. Djokovic a d’ailleurs menti en affirmant qu’il avait été de fête vacciné après avoir été contaminé. L’ennui c’est que cela ne l’a pas empêché de jouer. Et le toute manière, la vaccination reste obligatoire en Australie pour lui comme pour les autres.

Indiscutablement Djokovic est actuellement le meilleur joueur du monde est sans doute un des plus grands dans l’histoire de ce sport. Mais une histoire qui démontre aussi qu(aucun champion aussi grand fut-il  ne peut rester éternellement le meilleur et la  lucidité et la  modestie ne nuisent pas à la réputation et même aux performances.

Au-delà du conflit de la pêche, l’enjeu du brexit lui-même

Au-delà du conflit de la pêche, l’enjeu du brexit lui-même

Jean-Francis Pécresse des Echos explique fort justement qu’il faut résister à Boris Johnson non seulement concernant le conflit de la page mais au-delà sur les autres aspects du bre xit  en particulier concernant la frontière avec l’Irlande qui constitue le cœur même de l’accord. Un accord que Johnson veut faire voler en éclats. (Extrait)

Avec toute la perfidie dont elle est capable, Albion a montré le peu de cas qu’elle faisait de son ancien partenaire européen en oeuvrant à l’annuation du mirobolant contrat français des sous-marins australiens.

Entre sa volonté de retirer du marché commun un maximum d’avantages, puis sa décision de s’en retirer sans payer les frais de sortie, avec enfin ses exigences insolentes dans l’interminable négociation du Brexit, voilà des années que le Royaume-Uni joue les fauteurs de trouble en Europe. Il n’en fait plus partie, et cela continue. Cela ne peut plus durer, alors que l’Union a déjà assez à faire avec son flanc Est.

Avec ce conflit sur la pêche, l’occasion est donc belle de signifier à son imprévisible et capricieux Premier ministre, Boris Johnson, que l’on ne peut pas impunément se moquer des accords signés. Bien sûr, nous n’en serions pas là si celui sur la pêche avait été mieux négocié afin de garantir sans ambiguïté le droit de tous les chalutiers français ayant jeté leur filet avant 2021 dans la zone poissonneuse des 6-12 milles de continuer à le faire.

Résister aujourd’hui à Boris Johnson est une exigence pour les intérêts de la France mais aussi pour ceux de l’Europe. La commission serait bien inspirée de se ranger sans ambiguïté derrière Paris faute de quoi la prochaine étape sera la sortie unilatérale du protocole nord-irlandais, lequel impose d’indispensables contrôles douaniers et sanitaires en mer d’Irlande . Autrement dit la clé de voûte du Brexit…

Un cadre, complexe et inconfortable, a été laborieusement posé aux nouvelles relations entre le Royaume Uni et l’Europe continentale. Mais il a le mérite d’exister et ne peut être l’otage des foucades d’un Boris Johnson attisant outre-Manche le sentiment nationaliste pour faire oublier ses propres déboires. Ceux d’un Brexit qui prive les Britanniques d’innombrables produits, et peut-être même de sapin de Noël. Ceux aussi d’une gestion calamiteuse de la crise sanitaire. Guerre de la saucisse, querelle sur les migrants, conflit sur la pêche… le « french bashing » permanent est peut-être une stratégie, il ne fait pas une politique.

Covid-19 : catastrophe mais Castex surtout content de lui-même !

Covid-19 : catastrophe mais Castex surtout content de lui-même  !

 

 

Jamais sans doute une contradiction telle est apparue entre la gravité d’une situation et le taux satisfaction d’un  premier ministre. La situation n’était pas facile à assumer. En effet, le premier ministre avait les jours précédents annoncé des  confinements très stricts. En fait le confinement décidé est une raquette pleine de trous qui pour résumer va surtout punir encore de petits commerçants. Pour le reste, cela ne changera pas grand-chose. Or c’est ce que souhaitait Macon et Castex a dû assumer cette contradiction entre  vrai confinement et un confinement partiel. Une intervention comme d’habitude chez Castex interminable, confuse et évidemment pleine de contradictions.

 

L’exercice sorte de grande chaud à plusieurs commence à être usé surtout quand on n’a pas grand-chose à dire. En fait la situation devient dramatique et on s’oriente bien vers une troisième vague. L’intendance ne suit pas,  ni concernant le nombre de lits de réanimation et le nombre de vaccins. Pire avec les positions de la France qui a suivi servilement l’Allemagne par rapport à l’Astra Zeneca, on aura perdu plusieurs jours de vaccination. En plus on aura instiller le doute dans le personnel médical qui n’était déjà pas très enthousiaste et surtout dans l’opinion.

 

Pour faire simple. Nous entamons une troisième vague et la France met  en place un faux confinement par ailleurs complètement impossible à vérifier puisque les populations des départements concernés pourront sortir de chez elle jusqu’à 10 km le temps qu’elles souhaitent. Évidemment une contrainte qu’on ne pourra pas vérifier. Sans parler de tous les parisiens qui vont dès ce week-ends rejoindre la province et contribuer à contaminer le reste de la population.

Donald Trump, comme Poutine, veut se gracier lui-même!

Donald Trump, comme Poutine, veut se gracier lui-même!

 

 

Incroyable mais vrai, Donald Trump envisageait sérieusement de s’autogracier comme vient d’ailleurs de le faire Poutine. Le dictateur russe en effet décidé de passer un coup d’éponge sur tous les crimes et délits de tous les dirigeants soviétiques actuels et passés y compris lui-même.

 

Ces dernières semaines, comme la presse américaine le rapporte il a aussi interrogé ses collaborateurs et ses avocats au sujet de la possibilité de se gracier lui-même.

La tentative serait inédite dans l’histoire de la présidence américaine, mais la situation juridique de Donald Trump promet de l’être également à échéance de son immunité. Il est menacé par des procédures juridiques à son encontre sur plusieurs fronts, de ses déclarations d’impôt à des obstructions pour entraver l’enquête du procureur spécial Robert Mueller, et l’invasion mercredi du Congrès par certains de ses partisans, chauffés à blanc par son discours, noircit encore son tableau.

 

Comme souvent, par sa manière d’exercer sa charge ou de l’envisager, Donald Trump teste les limites de la Constitution américaine. En effet, les experts en droit constitutionnel semblent dans le plus grand flou au moment de déterminer la capacité ou non du président d’effacer sa propre ardoise avant de quitter la Maison blanche. CNN cite une note du Département de la Justice assurant que, si le président n’a pas ce privilège le concernant, son vice-président peut quant à lui le gracier. Toutefois, il ne s’agit seulement que d’une exégèse et non d’une conclusion définitive.

Donald Trump a déjà évoqué publiquement l’idée. Ainsi, en juin 2018, il avait tweeté: « Comme ça a été dit par de nombreux experts juridiques, j’ai le droit absolu de me gracier moi-même, mais pourquoi je ferais une chose pareille alors que je n’ai rien à me reprocher? ».

Vœux de Macron : un président content de lui-même ( opposition)

Vœux de Macron : un président content de lui-même ( opposition)

Les Français « ont besoin de savoir où Emmanuel Macron veut les emmener, et je n’ai pas entendu d’annonces concrètes », déplore jeudi soir sur franceinfo Annie Genevard, vice-présidente Les Républicains de l’Assemblée nationale, après les voeux télévisés du chef de l’État.

 

« Dans la forme je suis d’accord avec lui sur l’hommage qui a été rendu aux Français, aux Français les plus courageux. Il a voulu exprimer sa confiance en les Français, je suis d’accord avec lui, mais à condition de savoir les entraîner, de leur donner une perspective », juge la députée.

 

La porte-parole du Parti socialiste Gabrielle Siry-Houari fustige « un vide assez complet sur le fond » à propos des voeux d’Emmanuel Macron aux Français ce jeudi soir.

« Il a parlé des jeunes en détresse », a expliqué Gabrielle Siry-Houari. « Le chef de l’Etat a dit ‘nous serons là’ sans annoncer quoi que ce soit de concret. J’appelle solennellement le président à ouvrir d’urgence le RSA aux moins de 26 ans parce qu’on ne peut pas laisser la génération Covid devenir une génération sacrifiée et les mots n’y suffiront pas », lance le responsable socialiste.

 

« En 2021, quoiqu’il arrive, nous saurons faire face aux crises, qui ne s’éteindront pas avec le 1er janvier », a notamment déclaré Emmanuel Macron lors de ses voeux aux Français jeudi 31 décembre depuis l’Elysée.  »Les mots sont choisis pour être fédérateurs, les actes sont ceux d’une politique aveugle », dénonce Julien Bayou, secrétaire national d’Europe Ecologie-les Verts, sur franceinfo. « On a besoin d’un cap et c’est ce qui fait défaut à ce quinquennat », critique Julien Bayou.

 

L’élu écologiste a déploré le manque de gestes concrets envers la jeunesse, un des thèmes abordés par le président. « Quand il s’agit de rémunérer décemment [...] on n’agit pas », juge le conseiller régional d’Ile-de-France, évoquant la décision gouvernementale de n’augmenter le Smic que d’une quinzaine d’euros.

 

« Emmanuel Macron est loin des réalités des français », fustige jeudi soir sur franceinfo Sébastien Chenu, porte-parole du Rassemblement National après les voeux du chef de l’État. « Le président nous a dit combien il était content de lui-même, c’est un président totalement déconnecté des réalités. Je ne sais pas si Emmanuel Macron se rend compte de l’état du pays », poursuit l’élu d’extrême-droite.

Macron, qui se parle lui-même : « Il faut de la cohérence, de la clarté, un cap »…?

Macron, qui se parle lui-même : « Il faut de la cohérence, de la clarté, un cap »…?

Macron ne laissera sans doute pas une grande trace histoire mais ce sera sans doute le président le plus grand récupérateur d’opinions. Ainsi vient-il d’affirmer -comme s’il se parlait à  lui-même- : il faut de la cohérence, de la clarté, un cap ! Justement ce que réclame l’opinion depuis des mois et des mois. On lui reproche en effet les contradictions permanents d’un  pouvoir qui semble naviguer à vue sans savoir exactement quelle est la vision et qu’elle est l’objectif.

 

À longueur des pages, les observateurs et les médias soulignent ce qui caractérise la politique du pouvoir à savoir les contradictions, le stop and  go,  et le manque total de perspective. Ainsi on avait annoncé évidemment prématurément la fin de la crise sanitaire pour fin 2020. En réalité, on va prolonger le confinement début 2021 et sans doute même jusqu’à l’été. En clair,  l’année 2021 risque encore d’être hypothéquée par des mesures restrictives aux conséquences économiques dramatiques.

 

Macron change une nouvelle fois son fusil d’épaule en matière de communication. Cette fois, il ne promettra pas le retour des « jours heureux », comme en avril, à l’annonce du déconfinement. Emmanuel ­Macron, qui s’exprimera mardi à 20 heures, n’emploiera même pas ce dernier mot. Ce dont il parlera, c’est d’ »un allègement progressif des contraintes », selon l’Élysée, et des perspectives. À court terme : un desserrement des mesures sur les commerces, probablement dès le week-end prochain, et les lieux de culte.

 

À moyen terme, le chef de l’État évoquera longuement le volet économique. Et, à plus long terme, les données scientifiques (nouveaux tests, vaccins) permettant de se projeter un peu plus loin. « Rien n’est pire que l’incertitude et l’impression d’une morosité sans fin, déclare Macron au JDD qui reprend en fait à son compte toutes les critiques qui lui sont adressées.

Edouard Philippe a piégé la CFDT… et lui-même

Edouard Philippe  a piégé la CFDT… et lui-même

Il est clair qu’il faut un certain courage et une certaine clairvoyance aux syndicats réformistes pour approuver le régime universel qui forcément provoque des remous chez ceux qui bénéficient d’avantages spécifiques et dont certains seront remis en cause. La CFDT mais aussi l’UNSA et la CFTC ont ainsi montré leur sens des. Le problème est que Édouard Philippe en mélangeant la réforme systémique avec des mesures budgétaires a poignardé dans le dos ces organisations syndicales. Il a recentré  l’objet de la réforme sur les mesures d’ajustement financier c’est-à-dire sur les aspects punitifs. Une orientation et une présentation qui ne peuvent  être acceptées par les syndicats réformistes. Édouard Philippe  piégé  les syndicats réformistes et en particulier la CFDT mais il s’est aussi piégé lui-même. Avec son âge pivot, il a discrédité le reste de la réforme. L’opinion publique retient seulement que l’âge de la  retraite sera reporté et que de fortes incertitudes pèsent sur le montant des futures pensions. Comme Juppé, comme nombre de technocrates passés directement de l’école à la carrière politique, certains membres du gouvernement se comportent comme des incompétents et des irresponsables simplement parce qu’ils ignorent tout des réalités socio-économiques. Ils ont appris la politique à l’école, dans les couloirs des partis et dans les cabinets ministériels. En outre, ils se croient investis d’un pouvoir suprême qui leur permet de passer par-dessus tous les corps intermédiaires y compris le Parlement. Bref pas vraiment des responsables politiques plutôt des serviteurs zélés d’un régime théocratique. S’il veut réparer sa bévue Édouard Philippe devra abandonner nombre de ces propositions au point qu’au final la nouvelle réforme pourrait se montrer plus coûteuse que le système actuel. Édouard Philippe a commis une grave bavure politique, il devra en payer le prix ou partir. D’ores et déjà l’enjeu est de savoir pourra se maintenir comme Premier ministre. Pour preuve macro a bien pris le soin de ne pas trop se mouiller dans cette affaire pour, le moment venu, trancher en fonction de l’évolution du rapport de force.

Le syndicat de Laurent Berger, favorable au principe d’un régime par points porté par l’exécutif, estime logiquement qu’une “ligne rouge” a été franchie avec l’instauration progressive d’un “âge pivot” à partir de 2022 pour atteindre 64 ans en 2027 afin d’équilibrer financièrement le système.

Partagé par l’Unsa et la CFTC, son désaccord complique la donne pour l’exécutif, confronté à un mouvement de grèves qui paralyse les transports depuis huit jours et menace de se poursuivre pendant les fêtes de fin d’année. Le scénario de 1995, avec plus de trois semaines de grèves contre le plan Juppé, s’insinue dans les esprits.

“Je l’ai dit hier : ma porte est ouverte et ma main est tendue”, a écrit piteusement jeudi Edouard Philippe sur son compte Twitter. “J’appellerai dès cet après-midi les leaders syndicaux et les représentants des employeurs pour voir avec eux comment reprendre rapidement le dialogue.”

Le Premier ministre a présenté mercredi un projet de réforme avec des concessions à Laurent Berger, comme la prise en compte de la pénibilité, l’introduction d’une pension minimale de 1.000 euros nets par mois …mais la mesure paramétrique sur l’âge d’équilibre a mis à bas l’édifice.

L’économiste Antoine Bozio, qui a inspiré Emmanuel Macron pour le système par points, regrette dans Le Monde un “formidable gâchis”.”Le gouvernement a réussi à obscurcir toutes les avancées sociales possibles d’un tel système, pour mettre en avant une mesure budgétaire”, écrit-il dans une tribune.

Dans une déclaration commune publiée jeudi, la CFDT, la CFTC, l’Unsa et la FAGE, organisation étudiante, demandent que le gouvernement apporte de nouvelles réponses à des “sujets cruciaux pour les travailleurs” : pénibilité, retraite progressive, minimum de pension, mesures pour les fonctions publiques et les régimes spéciaux.

Municipales : Macron lui-même désigne les candidats

Municipales : Macron lui-même désigne les candidats

 

On peut se demander légitimement si Macron est président de la république ou responsable de campagne électorale d’un parti ; en effet, on a rarement vu un président de la république s’investir autant pour la désignation des candidats aux municipales. On sait que la république en marche a mis  en place un comité central pour choisir les candidats aux municipales mais en réalité c’est Macon qui décide tout en plu.  Macon se rend même sur place pour rendre ses arbitrages. Après Marseille, Macron a rencontré les principaux intéressés notamment l’actuel maire Gérard Collomb et le président de la métropole David Kimelfeld, de « travailler ensemble » pour la ville et éviter une guerre fratricide. “Gérard Collomb a été et est pour cette ville le grand transformateur et il a un rôle essentiel à jouer dans l’avenir de la ville et de la métropole. David Kimelfed aujourd’hui est sur la présidence de la métropole et il a un rôle très important à jouer. Et moi je veux qu’ils agissent ensemble”, a dit Emmanuel Macron devant la presse, en marge de la visite d’une usine Safran à Villeurbanne. En clair, c’est Macon qui décide si la liste aux municipales doit être composée uniquement de membres de la république en marche au contraire envisager une alliance soit avec la droite comme à Bordeaux, soit avec la gauche comme à Lyon  Gérard Collomb, maire de Lyon et ancien ministre, avait fait savoir qu’il espérait voir Emmanuel Macron avant les vacances d’été afin de discuter des élections municipales, estimant que le chef de l’Etat serait à la manoeuvre pour choisir les candidats La République en Marche (LaREM) dans les grandes villes. L’enjeu pour Macron, c’est d’implanter la république en marche au plan local car pour l’instant son parti demeure virtuel. Il faut donc s’attendre à ce que Macron se comporte en chef de la campagne électorale les municipales des plus grandes villes. Ainsi Emmanuel Macron a récemment abordé le sujet en marge d’un sommet international à Marseille, où la succession du conservateur Jean-Claude Gaudin aiguise les appétits. A Bordeaux, LaREM a investi un candidat, Thomas Cazenave, contre l’avis du Mouvement démocrate de François Bayrou, son allié au niveau national, qui soutient le maire (Les Républicains) sortant Nicolas Florian. A Paris, trois députés briguent l’investiture via la Commission nationale (CNI) de LaREM : Cédric Villani, Benjamin Griveaux et Hugues Renson. Des ralliements de dernière minute ont exacerbé le duel entre les deux premiers, qu’un récent sondage donnait, à égalité, en mesure de battre la maire socialiste sortante Anne Hidalgo. Un “grand oral” de 45 minutes pour chacun des prétendants est prévu mardi devant la CNI, qui doit faire son choix mercredi. Dans un entretien au journal Le Monde, le délégué général de LaRem, Stanislas Guerini, a reconnu ce fonctionnement trop “vertical” de son mouvement, qui donne l’impression que tout est décidé dans la capitale, voire à l’Elysée.“Nous avons une organisation trop verticale dans laquelle tout doit remonter à Paris, chargée de régler tous les conflits, y compris locaux”, a-t-il dit, émettant le souhait que “les comités politiques départementaux puissent avoir davantage la main là-dessus”.“Pour la préparation des élections, je souhaite également qu’ils puissent détenir un pouvoir statutaire dans les commissions départementales d’investiture”, a ajouté le député de Paris. La vérité c’est que la vie de Stanislas Guerrini, théoriquement patron de la république en marche, ne compte guère puisque Macon décide en dernier ressort pour tout.

La passion unique de Sarkozy, c’est Sarkozy lui-même ! (Fillon)

La passion unique de Sarkozy, c’est Sarkozy lui-même !  (Fillon)  

Il est évident que Fillon et Sarkozy ne partiront pas en vacances  ensemble. Dans son dernier ouvrage, Sarkozy enfonce un peu plus son ancien Premier ministre, plus exactement son ancien » collaborateur ». Il remet d’ailleurs en cause ce titre de Premier ministre en déclarant sur une chaîne d’information : « de toute façon je faisais tout et Fillon faisait le reste…..Je le pensais capable de fidélité. Je croyais le connaître… La suite montra mon erreur», écrit Sarkozy  qui ne voit pas en lui «un leader (…) prêt à supporter les tempêtes». Plus loin: «L’image qu’il renvoie est bien différente de ce qu’il est en profondeur. (…) Rarement, je ne suis autant passé à côté d’une personnalité», regrette-t-il.

Des attaques auxquelles François Fillon a répondu en une phrase, citée par Paris Match. «La passion unique de Nicolas Sarkozy, c’est Nicolas Sarkozy, réplique celui qui fut son premier ministre. Cette passion pour lui-même n’a d’égale que sa rancune pour ceux qui l’ont défié ». Il y a évidemment de part et d’autres volonté de régler des comptes. Fillon n’a jamais apprécié de n’être considéré par Sarkozy qu’un simple collaborateur. Par ailleurs,  Sarkozy lui n’a pas aimé être mis à l’écart de la candidature présidentielle à la place de Fillon. Un véritable camouflet pour Sarkozy. Pourtant Sarkozy avait pris le soin de saboter la candidature de Juppé, il pensait sans doute être le candidat naturel de son camp. La candidature de Fillon a aussi été sabotée avec la surprenante révélation de ses frasques financières. La question se pose de savoir qui avait intérêt à faire émerger cette histoire certes condamnable et qui le sera sans doute mais pourquoi en pleine campagne électorale ?  Si la droite a perdu lors des dernières élections présidentielles, elle le doit en partie à Sarkozy qui a su savonner la planche à ses concurrents internes du parti républicain. Le résultat de tout cela c’est que le parti républicain est en pleine perte de vitesse. Il n’a même plus de leader puisque Wauquiez aussi a été débarqué, grâce également à ‘aide discrète de Sarkozy !

Sondage : 75% des Français mécontents de Hollande…content de lui-même !

Sondage : 75%  des Français mécontents de Hollande…content de lui-même !

D’une certaine manière plus les Français sosnt mécontents de Hollande et plus il est satisfait de lui-même.la preuve c’est qu’il envisage toujours de se présenter en 2017 alors que les Français n’en veulent pas.  Pas plus de Sarkozy que de Hollande. Les Français ne semblent pas avoir envie de rejouer le duel de 2012 lors de la prochaine présidentielle. Selon un sondage BVA pour Orange et iTélé, ils ne seraient que 21 % à souhaiter que le chef de l’Etat soit de nouveau candidat en 2017. Une proportion qui a, certes, doublé en comparaison d’une précédente enquête datant de novembre 2014, mais qui reste très faible. Il y a une semaine, les souhaits de candidature de Nicolas Sarkozy étaient similaires : 22 % .   Même chez les partisans du PS 30% sont mécontents. Hollan de baisse encore d’un point Trois quarts des Français se disent mécontents du Président de la République, François Hollande, et 55% du premier ministre, Manuel Valls, selon un sondage IFOP à paraître dimanche dans le Journal du Dimanche.  Pour François Hollande, le pourcentage a baissé d’un point par rapport à un sondage identique réalisé le mois dernier. Parmi les mécontents, 40% (+1% en un mois) se disent « plutôt mécontents » et 35% (-2%) « très mécontents ». A l’inverse, 25% (+1%) sont « satisfaits » de François Hollande, dont 23% (+1%) de « plutôt satisfaits » et 2% (=) « très satisfaits ».  Chez les mécontents, apparaissent davantage de femmes (77%) que d’hommes (73%) alors que chez les satisfaits les hommes (27%) dépassent les femmes (23%). La répartition politique montre que les sympathisants du FN et de l’UMP se disent à 93% mécontents de François Hollande, suivis par les sympathisants de l’UDI (90%), du Modem (78%), du Front de Gauche (71%), d’EELV (62%), et du PS (30%). En revanche, les sympathisants du PS sont 70% à se déclarer satisfaits du chef de l’Etat, suivis par ceux d’EELV (38%), du Front de Gauche (29%), du Modem (22%), de l’UDI (10%) et de l’UMP ex-æquo avec ceux du FN (7%). La cote de popularité de François Hollande a atteint son sommet à son élection en mai 2012 avec 61% de satisfaits et est tombée au plus bas en septembre et novembre de l’année dernière avec 13%.  55% des Français sont mécontents de Manuel Valls, dont 35% de « plutôt mécontents » et 20% de « très mécontents ». A l’inverse 45% sont satisfaits du Premier ministre, dont 40% de « plutôt satisfaits » et 5% de « très satisfaits ». Les sympathisants du FN sont 76% à se dire mécontents du chef du gouvernement, 63% au Front de Gauche, 62% à l’UMP, 50% à EELV, 45% à l’UDI, 43% au Modem et 18% au PS. En revanche, 82% des sympathisants du PS sont satisfaits de Manuel Valls, 57% du Modem, 53% de l’UDI, 49% d’EELV, 38% de l’UMP, 37% du Front de Gauche, et 24% du FN.

 

Popularité : Hollande victime de lui-même

 

Popularité : Hollande victime de lui-même

 

Le pire ennemi de Sarkozy c’était lui-même d’après ses proches, il en est de même pour Hollande. Victime surtout du grand écart auquel il se livre en permanence pour satisfaire tout le monde et qui ne satisfait personne ; satisfaire Bruxelles en suivant bêtement de recommandations qui tue la croissance (recommandations sur lesquelles la commission commence à revenir).  Satisfaire son aile gauche avec un discours radical («  l’ennemi c’est la fiance » mais avec une pratique fiscale qui plombe surtout les couches moyenne et populaire. Satisfaire les équilibres internes du PS pour former un gouvernement sans cohérence, sans charisme, sans vision claire sur le cap. Hollande est victime de son indécision permanente. Il sait qu’il faudrait changer mais il ne changera pas. Tout juste un petit remaniement mais pas d’inflexion significative de sa politique. Du coup la France déprime car elle ne voit aucune perspective de sortie de crise. Sur la tendance, la France s’installe dans une croissance molle qui risque de durer 10 ou 20 ans. Les marges de manœuvre sont quasi nulles pour Hollande qui ne veut pas s’attaquer à la question centrale du train de vie de l’Etat, à ses dépenses, à sa bureaucratie. Il ne reste que la fiscalité pour équilibrer les gâchis financiers ; là aussi on venet d’atteindre le seuil acceptable par l’opinion. A l’environnement déprimé s’ajoute surtout un manque de confiance en l’avenir qui hypothèse les projets des entreprises comme des ménages. Des entreprises qui n’investissent plus suffisamment et des ménages contaminés par l’attentisme général. Le pire est encore à venir car le matraquage fiscal va surtout se faire sentir en 2014 avec surtout les hausses de TVA. et la pluie d’autres taxes nouvelles. Ce ne sont pas les questions sociétales qui sauveront la mise à Hollande ; elles ne sont qu’un cache sexe pour masquer la nudité de la stratégie économique et sociale. Il faudrait un choc, tout ce que Hollande déteste, lui  l’adepte du compromis politique vaseux.




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