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L’UE: quelle stratégie numérique

L’UE: quelle  stratégie numérique

La Commission européenne a commencé à définir ses premières orientations en matière de politique numérique incluant le développement de l’intelligence artificielle, les technologies proprement dites et leur régulation.  Il était temps ! Il faudra rattraper notre retard qui se caractérise notamment par la domination des grandes multinationales numériques américaines et chinoises. Par la tentation de mettre les économies en tutelle de certaines de ces grandes sociétés, d’imposer enfin des technologies qui risquent de mettre sous contrôle l’ensemble de la société. “Notre stratégie englobe des domaines aussi variés que la cybersécurité, les infrastructures critiques, la formation numérique, les compétences, la démocratie et les médias”, a déclaré la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, citée dans un communiqué. “Je tiens à ce que cette Europe numérique reflète le meilleur de notre continent: l’ouverture, l’équité, la diversité, la démocratie et la confiance.”

Alors que la première phase de développement de l’industrie numérique a donné naissance aux Etats-Unis à des géants comme Google ou Amazon, les Vingt-Sept espèrent que leur puissance industrielle, leurs capacités de recherches et leur volonté de régulation leur permettront cette fois de ne pas se laisser distancer dans la nouvelle ère qui s’ouvre, où l’exploitation des données et l’intelligence artificielle devraient modifier tous les aspects de la vie quotidienne des citoyens, des loisirs à la santé en passant par le travail, le maintien de l’ordre ou les transports.

La Commission compte présenter un projet définitif d’ici la fin de l’année après avoir recueilli les réactions des différents acteurs concernés par ses premières propositions.

Le coeur de cette stratégie est la création d’un “marché unique des données” qui serait complété par des mesures spécifiques pour certains secteurs comme l’industrie manufacturière, la mobilité ou la santé.

“Nous allons créer un marché unique pour les données au sein de l’UE et nous voulons susciter 4 à 6 milliards d’euros d’investissements dans les espaces de données et les infrastructures de cloud de l’UE”, a dit Ursula von der Leyen au cours d’une conférence de presse.

La Commission propose de définir de nouvelles règles pour harmoniser l’utilisation des données et le recours à l’intelligence artificielle dans des domaines comme le secteur manufacturier, le changement climatique, l’automobile, l’énergie, les soins de santé, les services financiers ou l’agriculture.

Face aux critiques sur le pouvoir détenu par les géants du numérique, l’exécutif envisage aussi d’instaurer des mesures pour empêcher ces plates-formes d’imposer unilatéralement des conditions d’accès et d’utilisation des données ou d’en bénéficier de manière disproportionnée.

L’UE: un excédent commercial avec les États-Unis dangereux

L’UE: un excédent commercial avec les États-Unis dangereux

 

 

 Économiquement, il faut évidemment se féliciter de l’excédent commercial de l’union européenne vis-à-vis notamment des États-Unis. Le problème, c’est que cet excédent s’est envolé de l’année passé. Sur un an, l’excédent commercial des 27 a grimpé de 48,3 milliards d’euros. L’Union tire un bilan particulièrement positif de ses échanges avec les États-Unis, avec un excédent de 150 milliards. C’est précisément un autre énorme excédent entre les États-Unis et la Chine qui avait provoqué la crise commerciale entre ces deux derniers pays. Du coup , Trump avait  décidé de lourdes taxes douanières et imposé un accord commercial qui ont  permis de réduire de façon significative le déficit pour le ramener à une cinquantaine  de milliards.

Sur les 11 premiers mois de l’année écoulée, le déficit commercial des Etats-Unis aves la Chine  a diminué de 0,7% et il pourrait afficher sur l’ensemble de 2019 sa première baisse depuis 2013. La révision des chiffres d’octobre ramène le déficit commercial à 46,9 milliards de dollars contre 47,2 milliards annoncé initialement. Le déficit commercial avec la Chine a chuté de 15,7% en novembre à 26,4 milliards de dollars, les importations de produits chinois diminuant de 9,2% tandis que les exportations vers la République populaire augmentaient de 13,7%.

Parallèlement, le déficit commercial américain avec l’Union européenne a baissé de 20,2% à 13,1 milliards de dollars. Au total, le bloc européen a tiré cependant encore  un excédent de 152,6 milliards d’euros de ses échanges outre-Atlantique, en hausse de près de 15 milliards (soit 11%) sur un an

Trump considère qu’il s’agit de 150 milliards perdus et que l’Europe freine les importations américaines avec une incroyable réglementation. Il faut donc s’attendre nécessairement à des réactions très virulentes de la part de l’administration américaine. La plus récente concerne la taxation des avions Airbus. Devront suivre la taxation des voitures allemandes et de certains produits alimentaires français comme le vin et les fromages. Au-delà Trump  comme pour la Chine va sans doute imposer un accord commercial avec l’union européenne qui forcément n’est pas en position de force compte tenu d’une balance commerciale très en sa faveur.

Sur un an, les exportations de la zone euro vers le reste du monde ont augmenté de 2,7%, quand les importations n’ont progressé que de 1,5%. Résultat: l’excédent commercial de la zone vis-à-vis du reste du globe est monté à 225,7 milliards d’euros, contre 194,6 milliards fin 2018.

L’écart est encore plus massif à l’échelle des 27 États membres: les exportations de biens ont atteint 2132,3 milliards d’euros, en hausse de 3,5% sur un an, quand les importations n’ont augmenté que de 1,3% sur la même période, atteignant 1932 milliards d’euros. In fine, l’excédent de l’Union grimpe donc à 200,3 milliards d’euros en 2019, soit 48,5 milliards de plus que l’année précédente.

Sans surprise, les pays membres tirent la majeure partie de leur excédent de leurs exportations de produits manufacturés (423 milliards d’euros d’excédent commercial), dont les produits chimiques et machines ou véhicules. À l’inverse, les importations de matières premières énergétiques viennent considérablement réduire l’excédent, en ajoutant 256,7 milliards d’euros à la facture.

Les nations ne sont pas toutes égales dans le domaine commercial: de fortes disparités subsistent entre leurs bilans. Du côté des bons élèves, l’Allemagne présente un excédent insolent de plus de 227 milliards d’euros en 2019, suivie, loin derrière, par les Pays-Bas (65,9 milliards), l’Irlande (63,9) et l’Italie (52,9). À l’inverse, la France garde le déficit le plus élevé, de l’ordre de 73,1 milliards d’euros, et reste en queue de peloton derrière l’Espagne (-34,2), la Grèce (-21,7), le Portugal (-20,4) et la Roumanie (-17,6).

En décembre dernier, peu de temps avant la signature d’un accord de «phase 1» avec la Chine, le président américain avait estimé qu’il était temps de négocier «très sérieusement» un traité commercial avec Bruxelles. Pour l’heure, toutefois, les discussions patinent, malgré l’optimisme affiché par la présidente de la Commission, Ursula Von der Leyen. En cas d’échec des négociations, l’arme douanière a d’ores et déjà été brandie par Trump: «Il est plus difficile de négocier avec l’Union européenne qu’avec quiconque. Ils ont profité de notre pays pendant tant d’années»avait-il commenté lors d’un entretien accordé à Fox News. «Au final ce sera très simple parce que si nous ne pouvons pas faire un accord commercial (avec l’UE), nous devrons mettre une taxe de 25% sur leurs voitures», avait-il ensuite mis en garde. Une menace prise particulièrement au sérieux en Allemagne.

whiskys américains : moins 27% vers l’UE

whiskys américains : moins 27% vers l’UE

L’ensemble des exportations de spiritueux américains, qui avait bondi de 55% sur les dix dernières années à la faveur d’un regain d’intérêt pour le bourbon du Kentucky ou le whisky du Tennessee, ont été affectés par les mesures de représailles des États-Unis sur  notamment l’acier et l’aluminium de l’union économique. Au total, ces exportations  ont baissé de 14% en 2019. Celles destinée à l’union économique ont diminué de 27 %.

En représailles aux subventions européennes accordées à l’avionneur Airbus, l’administration américaine impose depuis octobre une taxe de 25% sur les importations de whisky single malt d’Ecosse et d’Irlande du Nord ainsi que sur certaines liqueurs d’Allemagne, d’Irlande, d’Italie, d’Espagne et du Royaume-Uni. l’association représentant les whiskys écossais a déjà indiqué mardi que les exportations de ces produits vers les Etats-Unis avaient plongé de 25% au quatrième trimestre.

Selon une récente proposition, cette taxe pourrait être relevée à 100% et s’appliquer également au cognac français, particulièrement prisé aux Etats-Unis, ainsi qu’à l’ensemble des whiskys et vins européens.

Brexit: Boris Johnson, comme Trump, menace l’UE de taxes douanières

Brexit: Boris Johnson,  comme Trump, menace l’UE de taxes douanières

 

 

Les négociations sur le futur accord commercial entre l’Union économique et la Grande-Bretagne n’ont pas encore commencé et pourtant déjà Boris Johnson copie bêtement Trump en menaçant de créer de très fortes taxes douanières pour les produits importés en provenance de l’UE. Finalement la même stratégie que Trump qui consiste d’abord à dramatiser une situation, ensuite à promettre une guerre économique sans merci pour finalement reculer comme il a fait vis-à-vis de la Chine. La vérité, c’est que Johnson n’a guère de stratégie vis-à-vis de l’union économique. C’est un pur opportuniste qui sera capable de faire semblant d’opérer  une rupture spectaculaire avec l’union économique tout en acceptant finalement d’établir des relations qui ne changeront pas tellement la situation précédente. Rappelons qu’au départ , il n’était pas favorable au Brexit  et qu’il a changé sa position uniquement pour contrer le premier ministre britannique et saisir l’opportunité de prendre la tête de la contestation. En outre, il y a une grande différence entre la situation des États-Unis relativement dominante dans un certain nombre de secteurs et celle de la Grande-Bretagne aujourd’hui réduite un petit pays un peu comme la France et qui n’a plus la capacité d’imposer son modèle au monde entier et même pas à l’Europe. Certes l’Europe risque d’être perdante en cas de brexit  très dur mais la Grande-Bretagne encore davantage. .  À quelques jours du Brexit, les manœuvres d’intimidation se multiplient. Le premier ministre britannique joue des muscles, en brandissant la menace de «super-taxes» pour faire pression dans les négociations commerciales à venir avec l’UE. D’après le Times, en échafaudant une stratégie avec ses ministres la semaine dernière, Boris Johnson aurait avancé la menace de taxes douanières élevées, pouvant être utilisée comme «levier» dans les discussions avec les Européens mais aussi d’autres pays.

Ces taxes pourraient monter à 10% pour des voitures allemandes et jusqu’à 30% sur certains fromages français. Avec cette menace, il s’agirait pour Londres d’accélérer le rythme des négociations et de signer rapidement des accords. Pour tenir ses promesses électorales, Boris Johnson veut toujours boucler un accord avec Bruxelles avant le 31 décembre 2020, en excluant une prolongation de la période de transition.

Objectif: quelle neutralité carbone d’ici 2050 pour l’UE ?

Objectif:  quelle neutralité carbone d’ici 2050 pour l’UE ?

Accord du  Conseil européen une neutralité carbone d’ici 2050  (sauf la Pologne ), une des conséquences de cet accord pourrait être la mise en place d’une taxe pour les produits importés très carbonés. L’objectif étend de protéger l’environnement évidemment mais aussi de rétablir pour partie des conditions de la compétitivité . Restera cependant à préciser les moyens d’atteindre cette neutralité carbone 2050 car trop souvent la régulation de la neutralité carbone est assurée par des compensations d’émission qui globalement ne règlent rien et reportent le problème ailleurs et/ou  dans le temps. Ce que dénonce un collectif de spécialistes de l’environnement dans une tribune au Monde ( exemple quand on propose de planter quelques arbres pour ne pas modifier d’un iota le volume d’émission de carbone) :

 

 

« Neutralité carbone : pas une question de compensation »

 

Tribune collective dans le Monde de spécialistes de l’environnement 

 

« Promesses de « neutralité carbone », annonces de « compensation des émissions » des entreprises : il devient de plus en plus difficile de démêler le vrai du faux, l’honnête de l’abusif, l’exemplaire de l’anecdotique.

D’emblée, quelque chose dans ces déclarations heurte la raison. Comment cette entreprise-ci peut-elle se revendiquer « neutre en carbone » alors que ses émissions augmentent ? Comment celle-là peut-elle « annuler ses émissions » alors que son cœur d’activité participe directement à l’aggravation du problème climatique ?

« Au fond, ce qui pose problème, c’est peut-être que l’on puisse revendiquer un impact nul dans un monde qui ne cesse de se dégrader »

Ces annonces sont souvent accompagnées d’excellentes justifications techniques (« notre neutralité s’applique à un périmètre restreint de nos émissions… ») ou sémantiques (« notre neutralité n’est qu’une étape vers l’atteinte du net zéro… »). Malgré cela, la défiance de l’opinion publique ne cesse légitimement de grandir et vient questionner la réelle ambition de ces entreprises. Au fond, ce qui pose problème, c’est peut-être que l’on puisse revendiquer un impact nul dans un monde qui ne cesse de se dégrader.

Etats, collectivités territoriales, entreprises, individus, notre objectif commun est d’atteindre avant 2050 le « net zéro » (c’est-à-dire l’équilibre entre les émissions et les puits de carbone mondiaux) à l’échelle de la planète, de manière à limiter le réchauffement à +2°C, voire +1,5°C. Cet objectif de neutralité globale est rigoureusement défini par la science climatique et gravé dans le marbre de l’accord de Paris.

Or, nous pensons que la traduction du concept de neutralité dans le monde de l’entreprise a échoué, probablement du fait d’une interprétation trop simpliste.

Malgré de bonnes intentions, trop d’organisations ont notamment l’illusion de pouvoir annuler le problème climatique, principalement à grand renfort de « compensation carbone », avec les conséquences que l’on connaît : triomphe du court-termisme, angoisses du management sur la manière d’y arriver et de communiquer, démobilisation des collaborateurs (« à quoi bon agir, si le travail est fait par d’autres ? »), opacité des efforts de réduction des émissions (« à quoi bon réduire, puisque le total fait de toute façon zéro ? »).

Nous appelons à un changement radical de paradigme dans la définition des concepts et l’utilisation des mots. »

Vers une réforme profonde de l’UE ?

Vers une réforme   profonde de l’UE ?

 

Macron récemment  a déclaré que l’OTAN était en mort cérébrale. D’une certaine manière, on pourrait en dire autant de l’Europe dans la mesure où  le principal moteur qu’étaient  l’Allemagne et la  France est complètement en panne. L’une des principales questions concerne la politique de défense de l’union européenne qui évidemment ne peut être soumise totalement aux évolutions caractérielles du président américain et qui dépend trop du bouclier US. Le second problème aussi urgent concerne la relance économique autour des investissements et des enjeux stratégiques que constituent  le numérique, la transition énergétique, les investissements publics. L’union économique doit se persuader que pour la dizaine d’années qui vient le monde connaîtra une assez longue période de croissance faible voire même une période de crise. Dès lors, on  ne peut tout miser sur la force des exportations d’autant plus qu’elles manifestent une grande faiblesse concertant certaines nouvelles technologies. Bref, il faut  de redonner un sens économique mais  aussi politique à une Europe de plus en plus mise en question par la montée des nationalismes. Il faudra du temps pour  faire l’analyse de la situation actuelle, de ses atouts comme de ses faiblesses. Un temps d’autant plus nécessaire qu’il  conviendra d’associer les populations à la réflexion. Dans ce contexte, Paris et Berlin appuient l’idée d’une “conférence sur l’avenir de l’Europe” s’étalant sur plus de deux ans, de 2020 au premier semestre 2022, afin de renforcer l’unité et la souveraineté de l’UE face aux nombreux défis auxquels elle doit faire face.

Cette “conférence” réfléchirait aux réformes susceptibles, entre autres buts, de promouvoir la démocratie et d’améliorer le fonctionnement d’un bloc réduit à 27 Etats membres après le retrait programmé des Britanniques le 31 janvier 2020.Parmi ces défis figurent le rôle de l’Europe dans le monde et sa sécurité. Emmanuel Macron a estimé ce mois-ci, dans une interview à l’hebdomadaire britannique The Economist, que l’Alliance atlantique était en état de “mort cérébrale” et le président français a exhorté l’Europe à renforcer ses capacités de défense face à des Etats-Unis devenus trop imprévisibles. Le document mentionne le voisinage immédiat de l’UE, la numérisation, le changement climatique, l’immigration, la lutte contre les inégalités, l’”économie sociale de marché” et l’état de droit comme les autres domaines dans lesquels les Européens doivent renforcer leur unité.

Cette conférence sur l’avenir de l’Europe devrait se nourrir de consultations citoyennes et déboucher sur une série de recommandations – à soumettre aux dirigeants des Vingt-Sept – lors de sa clôture au premier semestre 2022.La France et l’Allemagne se sont retrouvées en désaccord sur plusieurs dossiers ces derniers mois, de la réforme de la zone euro à, plus récemment, des sujets comme l’Otan ou l’élargissement des Balkans. L’idée de cette proposition conjointe sur l’avenir de l’Europe est de montrer que la coopération franco-allemande, vitale pour la dynamique européenne, n’est pas elle-même en état de “mort cérébrale”, indique une source diplomatique française.

Une profonde réforme de l’UE ?

Une profonde  réforme  de l’UE ?

 

Macron récemment  a déclaré que l’OTAN était en mort cérébrale. D’une certaine manière, on pourrait en dire autant de l’Europe dans la mesure le principal moteur qu’étaient  l’Allemagne et la  France est complètement en panne. L’une des principales questions concerne la politique de défense de l’union européenne qui évidemment ne peut être soumise totalement aux évolutions caractérielles du président américain et qui dépend trop du bouclier US. Le second problème aussi urgent concerne la relance économique autour des investissements et des enjeux stratégiques que constitue le numérique, la transition énergétique, les investissements publics. L’union économique doit se persuader que pour la dizaine d’années qui vient le monde connaîtra une assez longue période de croissance faible voire même une période de crise. Dès lors, on  ne peut tout miser sur la force des exportations d’autant plus qu’elles manifestent une grande faiblesse concertant certaines nouvelles technologies. Bref, il faut  de redonner un sens économique mais politique à une Europe de plus en plus mise en question par la montée des nationalismes. Il faudra du temps pour  faire l’analyse de la situation actuelle, de ses atouts comme de ses faiblesses. Un temps d’autant plus nécessaire qu’il  conviendra d’associer les populations à la réflexion. Dans ce contexte, Paris et Berlin appuient l’idée d’une “conférence sur l’avenir de l’Europe” s’étalant sur plus de deux ans, de 2020 au premier semestre 2022, afin de renforcer l’unité et la souveraineté de l’UE face aux nombreux défis auxquels elle doit faire face.

Cette “conférence” réfléchirait aux réformes susceptibles, entre autres buts, de promouvoir la démocratie et d’améliorer le fonctionnement d’un bloc réduit à 27 Etats membres après le retrait programmé des Britanniques le 31 janvier 2020.

Parmi ces défis figurent le rôle de l’Europe dans le monde et sa sécurité. Emmanuel Macron a estimé ce mois-ci, dans une interview à l’hebdomadaire britannique The Economist, que l’Alliance atlantique était en état de “mort cérébrale” et le président français a exhorté l’Europe à renforcer ses capacités de défense face à des Etats-Unis devenus trop imprévisibles.

Le document mentionne le voisinage immédiat de l’UE, la numérisation, le changement climatique, l’immigration, la lutte contre les inégalités, l’”économie sociale de marché” et l’état de droit comme les autres domaines dans lesquels les Européens doivent renforcer leur unité.

Cette conférence sur l’avenir de l’Europe devrait se nourrir de consultations citoyennes et déboucher sur une série de recommandations – à soumettre aux dirigeants des Vingt-Sept – lors de sa clôture au premier semestre 2022.

La France et l’Allemagne se sont retrouvées en désaccord sur plusieurs dossiers ces derniers mois, de la réforme de la zone euro à, plus récemment, des sujets comme l’Otan ou l’élargissement des Balkans.

L’idée de cette proposition conjointe sur l’avenir de l’Europe est de montrer que la coopération franco-allemande, vitale pour la dynamique européenne, n’est pas elle-même en état de “mort cérébrale”, indique une source diplomatique française.

Guerre économique mondiale: la France et l’UE n’ont rien compris

Pendant que la France et l’UE  s’acharne à favoriser la concurrence interne, les Etats Unis se servent, eux, du droit commercial comme dune arme de guerre économique vis à vis des entreprises étrangères. Ce qu’explique  Ali Laïdi, docteur en sciences politiques  dans le Figaro.

 

Votre récit liste de nombreuses entreprises françaises et européennes ayant subi des attaques en règle du Department of Justice américain ou des administrations habilitées. Certaines sociétés ont payé de lourdes amendes, d’autres ont carrément été démantelées. Nous n’avons rien vu venir?

 

Ali Laïdi. - Nous sommes totalement démunis d’un point de vue stratégique. Bruxelles renvoie aux États membres la solution, et ces derniers ne savent pas plus comment s’y prendre. Lorsque vous présentez ce sujet devant des responsables de l’Union européenne, ceux-ci vous regardent avec de grands yeux, se demandant ce qu’ils peuvent bien y faire. Un léger réveil a néanmoins lieu depuis 2016: il a fallu le Brexit et l’élection de Donald Trump pour commencer à envisager de s’occuper de notre sécurité économique. Les responsables pensaient que tout cela était inclus dans la protection militaire des États-Unis, or ces derniers ont toujours dit qu’ils ne s’occuperaient jamais de ça. La prise de conscience est très lente: dans les rapports officiels récents sur les menaces qui concernent l’Europe, il n’y a toujours aucune mention des aspects de sécurité économique. Il faudra repartir de zéro. Et trouver une vraie solution politique: l’Instex, l’instrument récemment créé pour contourner les sanctions américaines en Iran est par exemple un gadget qui ne résout rien.

Pourquoi est-ce que l’UE et les gouvernements européens restent-ils depuis si longtemps sans rien faire?

D’abord, l’Europe se concentre toujours sur l’idée de paix. Depuis quarante ans elle refuse de voir le champ économique comme un champ d’affrontement, comme un champ de violence. Elle pense que promouvoir les idées de liberté et de démocratie peut suffire dans ce domaine. De plus, nous sommes restés à la définition du marché de l’école classique d’Adam Smith: un lieu où l’acheteur rencontre le vendeur, et où les deux possèdent le même niveau d’information. Or les Américains, à partir de l’école néoclassique, conçoivent le marché comme un lieu où se rencontrent des gens qui n’ont pas le même niveau d’information, un lieu de concurrence. Cela, nous Européens, nous ne l’avons toujours pas compris. On s’est contenté d’une analyse du marché qui a trois siècles.

Ensuite, les Européens n’ont pas de cadre et de profondeur stratégique. Ils n’ont pas compris les premiers signaux, qui datent de 1982, lorsque Reagan avait essayé d’interdire aux filiales européennes des sociétés américaines de participer à la construction du gazoduc soviétique vers l’Europe. L’épisode s’était bien terminé grâce à Margaret Thatcher, qui avait tapé du poing sur la table et dit aux Américains: «hors de question que vous exportiez votre droit comme cela». Ils n’ont ensuite pas compris la portée des lois successives américaines sur le sujet. Dans les années 1990, l’UE a bien pris un règlement qui interdisait à ses entreprises de se soumettre aux lois étrangères. Mais tout le monde à Bruxelles sait pertinemment que ce dernier n’a jamais pu être appliqué. L’immense erreur est enfin d’avoir retiré la plainte à l’OMC en 1996, alors que celle-ci apportait une vraie marge de manœuvre, les États-Unis ne pouvant décemment pas être le premier pays condamné par l’organisation qu’ils avaient créée.

Est-ce que l’exercice du pouvoir de Donald Trump, aussi isolationniste que redoutable dans ses négociations commerciales, marque un changement sur l’utilisation de l’extraterritorialité du droit américain?

Nous allons avoir une réponse importante très prochainement, avec les affaires Huawei et ZTE. Le président américain ne se cache pas et a annoncé qu’il interviendrait personnellement dans ces dossiers. Il pourrait lui-même autoriser ZTE à continuer ses activités commerciales, à condition qu’un accord soit passé avec les Chinois. Le droit est donc bien utilisé en tant qu’outil et comme moyen de pression. Cela n’a pas toujours été aussi manifeste: souvenons-nous de la position américaine lors de l’Affaire BNP. Lorsque François Hollande avait interpellé Barack Obama, ce dernier avait répondu qu’il ne pouvait agir sur la justice américaine, en vertu de la séparation des pouvoirs…

Il faudra observer jusqu’où les États-Unis vont avec la dirigeante de Huawei, Meng Wanzhou, pour l’instant au Canada. Vont-ils, comme ils l’ont fait par le passé, utiliser un certain nombre de personnes pour faire pression sur les pays? Le Français Frédéric Pierucci avait clairement été incarcéré pour faire pression sur Alstom, comme il l’a récemment raconté. Pour la France, des craintes existent à l’heure actuelle sur plusieurs entreprises. Et dans l’état actuel des choses, rien ne changera: Il est clair que les entreprises ne s’opposeront pas aux sanctions américaines si elles n’ont pas la certitude que la question est prise au plus haut niveau politique, c’est-à-dire pour nous à l’Élysée et à Bruxelles. Sinon, elles se référeront toujours au droit américain, pour l’instant le droit du plus fort.

 

Ali Laïdi est docteur en sciences politiques, chercheur associé à l’IRIS (Institut de relations internationales et stratégiques), auteur de plusieurs ouvrages

 

L’UE OK pour le report du Brexit

L’UE OK pour le report du Brexit  

 

On pourrait éventuellement trouver assez curieuse cette bienveillance de l’union européenne a l’égard du Royaume-Uni concernant le calendrier du Brexit. Une fois de plus, l’union européenne a décidé d’accorder un délai supplémentaire aux Britanniques mais sans fixer de date précise. Il s’agit  de ne pas donner de grain à moudre à Boris  Johnson. L’objectif de ce dernier était en effet de faire porter le chapeau de la rupture à l’union européenne et d’apparaître comme le grand défenseur nationaliste;  cela pour  favoriser sa posture lors d’élections qu’il souhaite le plus rapidement possible puisqu’il ne dispose pas de majorité parlementaire. Pour l’instant la manœuvre a échoué. L’union économique s’est montrée d’une grande souplesse sur le fond que sur la forme et a renvoyé  en quelque sorte renvoyée la responsabilité sur les Britanniques et Johnson du même. Les contradictions britanniques sont d’un certain point de vue assez surréaliste. Officiellement, le Royaume-Uni demande en effet un report mais Son Premier ministre  écrit officiellement parallèlement à l’union européenne qu’il n’en veut pas. Le royaume uni a adopté l’accord entre l’union économique et Boris Johnson mais l’accord sera gelé tant que les dispositions législatives internes au territoire britannique ne seront pas adoptées. En clair, Boris Johnson a déjà perdu la bataille du calendrier.

Après avoir martelé pendant des semaines qu’il sortirait “coûte que coûte” le Royaume-Uni de l’Union européenne le 31 octobre – la date butoir convenue avec Bruxelles -, Boris Johnson a admis jeudi soir qu’il n’y parviendrait pas en raison du rejet par la Chambre des communes d’un calendrier accéléré d’adoption de la législation nécessaire au retrait (Withdrawal Agreement Bill, WAB).

Mais le Premier ministre britannique a réclamé des élections législatives le 12 décembre afin de sortir de la “paralysie”. De facto des élections hâtives si elles sont approuvées par la chambre des communes contraindraient à un nouveau délai pour la mise en œuvre du break site. Notons par ailleurs qu’il est bien difficile d’hypothéquer qu’elle pourrait être la position politique de la nouvelle chambre des communes vis-à-vis du break site.

Selon un projet de déclaration que Reuters a pu consulter jeudi soir, et dont les ambassadeurs ont discuté vendredi, l’UE accordera un délai à Londres “dans l’optique de permettre la finalisation de la ratification”, une idée résumée par l’expression “flextension”, associant flexibilité et extension.“En conséquence, le retrait pourrait avoir lieu le premier jour du mois suivant l’achèvement de la procédure de ratification, ou le (blanc), en fonction de l’échéance la plus courte”, dit le projet de déclaration.

Un report de trois mois jusqu’au 31 janvier 2020 reste une des hypothèses, mais d’autres dates pourraient être débattues. Le Brexit a déjà été reporté à deux reprises. Programmé initialement pour le 29 mars, il a été repoussé d’abord au 12 avril puis au 31 octobre. Avant de prendre une décision définitive, les Européens attendent cependant de voir comment va évoluer la situation politique outre-Manche.

Pour que des élections législatives aient lieu le 12 décembre, Boris Johnson doit réunir une majorité des deux tiers et s’appuyer sur les élus de l’opposition travailliste. Dans une lettre au chef du Labour Jeremy Corbyn, le Premier ministre conservateur a promis jeudi de donner au Parlement davantage de temps – jusqu’au 6 novembre – pour approuver l’accord qu’il a conclu avec Bruxelles sur le Brexit, tout en réclamant que les élus votent en faveur d’élections.

Mais Jeremy Corbyn dit vouloir connaître la décision de l’UE sur un report avant de donner une consigne de vote. On ignore désormais comment va réagir le chef de l’opposition travailliste en l’absence de date fixée par les Européens. Jeremy Corbyn dit vouloir écarter définitivement le risque d’un Brexit sans accord avant de donner son feu vert à des élections.

“Comme vous le savez, c’est à l’UE de décider de nous donner ou non un report. Pour l’heure, nous devons partir le 31 octobre”, a toutefois rappelé Boris Johnson vendredi qui d’une certaine manière revient sur son affirmation dans à dire que la rupture entre l’union économique le royaume uni devait impérativement intervenir le 31 octobre.

L’ambassadeur américain auprès de l’UE enfonce Trump

L’ambassadeur américain auprès de l’UE enfonce Trump

 

 

 

On comprend mieux pourquoi Trump voulait interdire à l’ambassadeur américain auprès de l’UE de témoigner devant la chambre des représentants à propos de l’affaire Ukrainienne. Une affaire où Trump avait demandé au gouvernement Ukrainien d’enquêter sur son concurrent démocrate Joe Biden avec promesse d’aide des Etats Unis. . Gordon Sondland, ambassadeur américain auprès de l’Union européenne a clairement indiqué que M. Trump avait lié le déblocage d’une aide à l’Ukraine à l’annonce par Kiev d’une enquête visant le fils de M. Biden, qui fut au conseil d’administration d’une entreprise ukrainienne. M. Sondland «m’a dit (..) que tout était lié à une telle annonce, y compris l’aide économique», raconté un elu democrate qui a auditionné Bill Taylor.

«Ce que j’ai entendu aujourd’hui de la part de Bill Taylor  ancien chargé d’affaires américain auprès de l’Ukraine était très troublant et explosif», a tweeté l’élu démocrate du Congrès Adriano Espaillat. «C’était tout simplement le témoignage le plus accablant que j’ai entendu», a surenchéri l’élue Debbie Wasserman Schultz, également démocrate.

Dans un message daté de début septembre adressé à M. Sondland, M. Taylor s’inquiétait ouvertement des pressions exercées par la Maison Blanche sur la présidence ukrainienne. Je «trouve ça dingue de suspendre l’aide sécuritaire en échange d’un coup de main pour une campagne politique», écrivait-il.

Selon le Washington Post, Bill Taylor, chargé d’affaires américain en Ukraine, a donc renforcé mardi, lors d’un témoignage à huis clos, les soupçons pesant contre le locataire de la Maison Blanche.

SAGA du Brexit: Johnson envoie trois lettres différentes à l’UE !

SAGA du Brexit: Johnson envoie trois lettres différentes à l’UE !

 

La confusion est telle à Londres que personne  ne sait pas si le Royaume-Uni quittera un jour l’UE. A la différence de Trump, Boris Johnson est cultivé ; pour autant ; il est aussi fou. Pour preuve, il a envoyé à l’Union économique trois lettres différentes, une lettre officielle pour demander un report, une lettre personnelle pour contester ce report, enfin une lettre demandant à l’UE de trancher entre les Brexiters et les autres. Comme Trump, Johnson s’assoit sur tous les usages démocratiques et diplomatiques. Il choisit la posture de clown pour se démarquer allant jusqu’à se décoiffer volontairement dans toute ses apparitions publiques. En même temps, il enfonce évidemment son pays dans la crise et le ridicule. Ces trois courriers différents adressés à l’union économique traduisent en fait l’enlisement du Royaume Uni et de Johnson en particulier. Pour preuve l’UE a reçu

1. une lettre non signée sur le modèle intégré à la loi Benn – adoptée début septembre pour éviter un “no deal” – qui obligeait le Premier ministre à demander à l’UE une nouvelle extension de trois mois du calendrier, à fin janvier 2020, dans l’éventualité où le Parlement n’approuvait pas un accord de retrait ou un divorce sans accord le 19 octobre au plus tard;

2. une note de “couverture” de l’ambassadeur du Royaume-Uni auprès de l’UE, Tim Barrow, expliquant que le gouvernement est tenu par la loi de demander ce report;

3. une lettre dans laquelle Johnson indique aux Européens qu’un report serait une erreur.

Des courriers qui témoignent de la confusion totale qui règne au Royaume -Uni qui doit assumer les risque d’un Brexit mais désormais ceux d’un éclatement du pays compte tenu des velléités d’indépendance de l’Ecosse, de l’Irlande du nord et même des Gallois.

Jacob Rees-Mogg, le ministre chargé des Relations avec le Parlement, a déclaré samedi que le gouvernement envisageait de soumettre de nouveau l’accord de Brexit à un débat et à un vote dès lundi.

Mais le “speaker” (président) de la Chambre des communes, John Bercow, a déclaré qu’il se prononcerait lundi sur l’opportunité d’organiser ce nouveau débat. Plusieurs parlementaires lui avaient auparavant rappelé qu’il avait lui-même exhumé sous le gouvernement de Theresa May, en mars dernier, une disposition remontant à 1604 et interdisant qu’une même question soit soumise deux fois à un vote lors d’une même session parlementaire.

“J’ai été surpris par cette affaire, comme d’autres l’ont été”, a commenté Bercow après l’annonce de Rees-Mogg. “Je réfléchirai à cette question, m’imprégnant de ce que des collègues diront et en consultant d’autres, et j’informerai la Chambre lundi”, a-t-il poursuivi, ajoutant: “Le gouvernement n’est pas l’arbitre de ce qui est régulier.”

La plus haute cour de justice d’Ecosse, la Court of Session, doit se pencher lundi sur une plainte dont l’objectif est de forcer Boris Johnson à se plier à la loi Benn, sous peine d’amende voire de prison, ou de décider que la fameuse lettre au président du Conseil européen soit envoyée en son nom si le Premier ministre refuse de le faire.

Dans des documents transmis dans le cadre de cette procédure, les juristes du gouvernement ont indiqué que Johnson se conformerait aux dispositions de la loi Benn. “Que le Premier ministre ou le gouvernement revienne sur ce qu’ils ont affirmé à la cour quant aux intentions du Premier ministre serait préjudiciable à l’un des principes fondamentaux de la procédure constitutionnelle et de la confiance mutuelle qui est le socle de la relation entre la justice et la couronne”, a déclaré le juge Paul Cullen.

Or, des députés de l’opposition estiment qu’en envoyant plusieurs lettres à Bruxelles, Boris Johnson a d’ores et déjà enfreint cette promesse. “Il pourrait bien se retrouver en état d’outrage au parlement, voire d’outrage à la justice parce qu’il tente à l’évidence de nuire à la première lettre (ndlr, celle par laquelle Londres demande un report du Brexit)”, a commenté sur Sky News John McDonnell, un des principaux dirigeants du Parti travailliste. Boris Johnson a déclaré samedi aux parlementaires que son gouvernement soumettrait la semaine prochaine les actes législatifs nécessaires pour quitter l’UE dans le cadre du nouvel accord le 31 octobre. Une promesse impossible à réaliser d’ici le 31 octobre !

On s’attend à ce que ce processus parlementaire débute mardi. Et le ministre des Affaires étrangères, Dominic Raab, a estimé que le gouvernement pensait disposer du nombre de voix nécessaire pour faire passer ces législations.

Mais cette démarche offrirait aussi la possibilité aux députés, y compris dans l’opposition, d’amender ces textes et d’essayer, pour le Parti travailliste par exemple, d’introduire l’obligation d’organiser un référendum de confirmation de cet accord. Une telle disposition, dont rien ne dit qu’elle réunirait une majorité, serait de nature à introduire dans le débat la possibilité d’annuler purement et simplement la procédure de divorce avec les Européens.

Le président du Conseil européen, Donald Tusk, a annoncé samedi en fin de soirée qu’il allait entamer des consultations avec les dirigeants des Vingt-Sept.

A l’issue d’une réunion des ambassadeurs des 27 Etats membres organisée à la hâte dimanche matin, des diplomates ont indiqué que l’UE allait temporiser. “Nous souhaitons avoir plus de clarté à la fin de la semaine, en espérant que d’ici là nous verrons également comment les choses évoluent à Londres”, a dit l’un d’eux.

Tant les conservateurs de Boris Johnson, qui n’a plus de majorité aux Communes, que l’opposition travailliste disent vouloir de nouvelles élections. Mais le chef de file du Labour, Jeremy Corbyn, refuse de bouger sur ce front tant que le risque d’un Brexit sans accord ne sera pas écarté. “Des élections sont inévitables du fait de l’arithmétique actuelle du parlement, parce que nous devons briser cette impasse. La question du calendrier relève de Jeremy Corbyn (…) mais il est inévitable que tôt ou tard, la situation débouche sur des élections générales”, a dit Keir Starmer.

Sylvie Goulard éliminée de l’UE : Une humiliation pour Macron …et la France

Sylvie Goulard éliminée de l’UE : Une humiliation pour Macron …et la France

 

Enorme claque pour Macron et la France après le rejet de la  candidature de Goulard. En cause évidemment, le dossier trouble de l’intéressée notamment sur l’utilisation frauduleux de financement européen mais aussi un vrai règlement de compte vis-à-vis de Macron dont nombre de pays ne supporte plus l’arrogance. La candidature de Goulard a clairement été descendue par son propre camp et aussi par présidente allemande de la commission Von der Leyen.

La présidence française a pris acte sans délai de cette décision tout en déplorant que sa candidate, dont la désignation avait suscité d’emblée des réserves dans les rangs diplomatiques, ait “fait l’objet d’un jeu politique”.

Les conservateurs du Parti populaire européen (PPE), la première force politique du Parlement européen, avaient fait savoir dès la mi-journée qu’ils s’opposeraient à sa nomination au poste de commissaire au Marché intérieur, à l’industrie, au numérique, à la défense et à l’espace.

Emmanuel Macron a dit ne pas comprendre l’issue de la procédure, blâmant “ressentiment” et “petitesse” parmi les eurodéputés, et a mis en cause à demi-mot la présidente élue de la Commission européenne, l’Allemande Ursula Von Der Leyen, qu’il assure avoir mise en garde.

“J’ai proposé trois noms à la présidente Von der Leyen, qui m’a dit : ‘Moi je veux travailler avec Sylvie Goulard, je la connais, je sais ce qu’elle vaut’”, a rapporté le président lors d’une conférence de presse à l’issue de la conférence du Fonds mondial contre le sida, la tuberculose et le paludisme, à Lyon.

“J’ai dit à la présidente Von der Leyen : ‘Attention! Sylvie Goulard est une femme d’une grande probité (…) (mais) il y a des polémiques, je connais les gens qui peuvent créer des polémiques”, a poursuivi Emmanuel Macron.

“Ursula Von Der Leyen m’a dit ‘Je vais appeler les présidents des groupes parlementaires pour leurs demander. (…) Puis elle m’a rappelé et dit: ‘C’est bon, ça leur va, Mme Goulard.’”

La présidente a précisé dans un communiqué avoir rencontré les présidents des groupes PPE, S&D (Alliance progressiste des socialistes et démocrates) et Renew Europe, ainsi que le président du Parlement, “pour discuter de la situation”.

“Une procédure légale en cours dont vous estimez qu’elle ne vous permet pas d’occuper une fonction ministérielle dans votre pays ne peut vous permettre d’exercer une éminente responsabilité en Europe. C’est l’arrogante transgression de cette évidence qui a fait chuter S.Goulard”, a réagi sur Twitter l’eurodéputé Arnaud Danjean (PPE-Les Républicains).

La nouvelle Commission européenne doit entrer en fonction le 1er novembre. La tâche se complique pour sa présidente qui devait déjà composer avec le rejet des candidatures de la Roumaine Rovana Plumb et du Hongrois Laszlo Trocsanyi, invalidées en septembre pour des conflits d’intérêts présumés.

Sylvie Goulard s’était de nouveau heurtée jeudi matin à la défiance d’une partie des eurodéputés lors d’une ultime audition voulue par les élus après un premier oral, le 2 octobre, qui n’était pas parvenu à lever le scepticisme sur deux “affaires”.

L’ancienne députée européenne (2009-2017) est sous le coup de deux enquêtes – une de la justice française et une de l’Office européen de lutte anti-fraude (Olaf) – pour l’affaire des emplois présumés fictifs des eurodéputés MoDem, qui l’avait contrainte à démissionner du gouvernement français en juin 2017, après un mois d’exercice.

Les réserves des députés, qui évoquaient un possible conflit d’intérêts, concernaient en outre son travail de “consultante”, entre 2013. Bref, le résultat d’un mauvais choix de la part de la France et de nombreuses erreurs politiques de Macron.

 

 

 

 

 

Non au paradis fiscal britannique aux portes de l’UE

Non  au paradis fiscal britannique aux portes de l’UE

Il est évident que la proposition de Boris Johnson qui repose essentiellement sur le faite d’isoler le cas de l’Irlande entre (Nord et Sud) pose un vrai problème sur la nature des relations futures entre l’union économique et le Royaume uni. Pour résumer,  une partie du Royaume uni serait donc soumis aux règles du Brexit  tandis que l’autre dépendrait toujours des règles européennes d’avant Brexit. Une manière en quelque sorte pour le Royaume-Uni d’organiser une espèce de sas ingérable quand à savoir ce  qui est britannique et membre de l’UE et ce qui ne l’est pas. La France ne veut donc pas d’un paradis fiscal aux portes de l’Europe, a affirmé jeudi la secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères, Amélie de Montchalin (photo), au lendemain de la présentation des ultimes propositions du Premier ministre britannique pour sortir les négociations sur le Brexit de l’impasse.

“Boris Johnson fait aujourd’hui des propositions. Il faut qu’on regarde si les normes sont respectées. Je ne veux pas qu’on ait un paradis fiscal aux portes de l’Europe. On demande à nos entreprises de respecter les enjeux environnementaux, sociaux, fiscaux. Il faut qu’on puisse travailler de manière loyale”, a déclaré Amélie de Montchalin sur l’antenne de CNews.

“On a un accord sur la table qui permet de sortir de manière ordonnée. On préférerait que ce soit fait de manière ordonnée. S’ils veulent le faire autrement, on s’est préparés”, a-t-elle ajouté.

Boris Johnson a annoncé avoir soumis mercredi à Bruxelles des propositions “constructives et raisonnables” à même d’ouvrir la voie à un nouvel accord, tout en promettant à nouveau que le Royaume-Uni quitterait l’UE le 31 octobre “quoi qu’il arrive”.

La Commission européenne a parlé de “points positifs”, mais juge qu’il reste encore “quelques points (euphémisme !) problématiques qui nécessiteront des travaux supplémentaires dans les prochains jours”.

 

Airbus: L’UE menace les Etas-Unis

Airbus: L’UE menace les Etas-Unis

Les États-Unis veulent profiter d’un récent arbitrage de l’organisation mondiale du commerce (OMC) qui a estimé cette fois qu’  Airbus avait bénéficié de davantage de soutiens publics que Boeing. Du coup, l’administration américaine veut taxer davantage les Airbus. Le problème c’est que l’organisation mondiale du commerce n’est guère crédible dans la mesure où elle a alternativement observé un plus grand soutien des pouvoirs publics pour Boeing et pour Airbus. Sans doute peut-être aussi pour ne pas trop déplaire aux États-Unis qui contestent l’existence même de cette organisation multilatérale. Toujours est-il que l’union européenne est décidée à répliquer si les États-Unis augmentent leurs droits de douane sur les Airbus prochainement

L’Union européenne étudie toutes les options possibles pour répliquer aux droits de douane supplémentaires que les Etats-Unis pourraient imposer ces prochaines semaines à Airbus, a déclaré mardi la commissaire au Commerce, Cecilia Malmström .  “Nous explorons tous les domaines dans lesquels nous pourrions réagir mais, tant que les droits de douane américains ne sont pas entrés en vigueur, nous privilégions une solution négociée”, a déclaré Cecilia Malmström lors d’une conférence de presse à Bruxelles.

Aucune mesure contraire aux règles de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) ne sera prise, a-t-elle précisé. UE et Etats-Unis sont engagés depuis 15 ans dans un contentieux portant sur les aides publiques dont bénéficient Boeing et son concurrent européen pour leur recherche et développement.

Ces subventions illégales se chiffrent en milliards d’euros, selon l’OMC.

L’Organisation doit se prononcer dans les prochains jours sur le niveau des sanctions commerciales que Washington aura le droit d’imposer aux produits européens puis plus tard, début 2020, sur les mesures que l’UE pourra prendre.

En théorie, Bruxelles ne pourra donc pas riposter dans l’immédiat, comme elle l’avait fait après l’instauration de droits de douanes américains sur les produits sidérurgiques, l’an dernier. L’Union pourrait toutefois être tentée d’exhumer une vieille décision, qui l’autorise à imposer 4 milliards de dollars d’importations américaines dans le cadre d’un litige que les deux parties avaient fini par régler, en 2006.

Cecilia Malmström a refusé de donner son avis sur cette possibilité en particulier. L’Organe de règlement des différends, la juridiction de l’OMC, pourrait autoriser les Etats-Unis à frapper 7,5 milliards de dollars d’importations transatlantiques.

Taxation du vin français : L’UE va riposter

Taxation du vin français : L’UE va  riposter

Pour une fois, on peut se réjouir de l’unité de position des pays européens à propos des menaces de Trump  de taxer le vin français. Bien entendu, si l’unanimité se réalise sur ce sujet c’est que d’autres produits sont également visés comme les voitures allemandes.  Reste que l’attitude velléitaire de l’union européenne se comprend car en faite Trump  veut remettre en cause les règles du commerce international ? Certes le déficit commercial américain atteint 400 milliards avec la Chine et 100 milliards avec l’union européenne mais cela n’est pas dû uniquement à la question des droits de douane mais à la nature des produits et leur qualité. Par exemple les voitures américaines ne peuvent être  commercialisées en Europe en raison de leur caractère très polluant mais aussi de leur design. Les constructeurs américains eux-mêmes en sont persuadés puisqu’ils réclament des normes plus sévères à Trump en s’alignant sur les normes que veut mettre en place la Californie. Le président du Conseil européen Donald Tusk a donc réagi avec vigueur et indiquée ce samedi ce samedi que l’Union européenne riposterait si Donald Trump décrétait de nouveaux droits de douane sur le vin français en rétorsion à la taxation des géants américains du numérique.

« Je protégerai le vin français avec une sincère détermination (…) Si les États-Unis imposent des taxes, alors l’Union européenne répondra sur le même plan », a-t-il déclaré au cours d’une conférence de presse peu avant l’ouverture du sommet du G7 à Biarritz, dans le sud-ouest de la France.

Donald Tusk a par ailleurs averti les États-Unis des risques des guerres commerciales pour l’économie. « Les guerres commerciales conduiront à la récession alors que les accords commerciaux boostent l’économie », a-t-il mis en garde.

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