Compétitivité : il faudra des années d’après Louis Gallois
« Tout cela ne va pas se faire en un jour, cela va prendre du temps, il n’y a pas de solution miracle ». C’est le message adressé par Louis Gallois jeudi à la mi-journée sur RTL. L’auteur du rapport sur la compétitivité, qu’il a remis à l’automne dernier au gouvernement, a participé plus tôt à Matignon à une réunion pour faire le bilan de six mois du fameux pacte anti-chômage. Ressent-on déjà les premiers effets du « choc de compétitivité » ? « Il s’agit d’un pacte qui s’étend sur plusieurs années », tient à préciser Louis Gallois. Et de rappeler que la compétitivité est « d’abord la capacité à faire face à la concurrence étrangère. Cela touche l’innovation, la formation, la solidarité des filières industrielles et les coûts liés aux entreprises ». Entendez : ce n’est pas pour tout de suite. La Banque publique d’investissement (BPI), l’outil lancé pour mener à bien ce chantier, n’a utilisé à ce jour que 120 des 500 millions d’euros dont elle dispose, essentiellement pour des facilités de trésorerie pour les petites et moyennes entreprises. Retard à l’allumage ? « Non, ce n’est pas si lent que cela », répond Louis Gallois qui explique que le travail des banques et des experts-comptables prend du temps. Cela ne va pas se faire en un jour, il n’y a pas de solution miracle d’après Louis Gallois. Et de faire remarquer le démarrage très rapide du mécanisme du crédit d’impôt. « On en est déjà à 1.400 entreprises qui sont en cours d’instruction, ce qui concerne plus d’un milliard d’euros », note-t-il. L’objectif étant fixé à « 2 milliards de préfinancement du crédit d’impôt à la fin de l’année« . Et de reconnaître qu’un peu de pédagogie s’imposait. Face à une forme d’impatience quant au retour de la croissance en France, l’ancien patron d’EADS fait un pronostic. « Je pense que l’impact sur l’économie des mesures financières de type crédit d’impôt va se faire sentir à la fin 2013 ou en 2014″. Il faudra alors vérifier qu’il n’y a pas eu une baisse des investissements dans notre pays en dépit d’une mauvaise conjoncture. Louis Gallois rappelle que « les Allemands ont travaillé pendant dix ans, avec deux majorités différentes ». Preuve pour lui que « la persévérance est décisive ». A propos de l’annonce du Premier ministre de la suppression pour 1,4 million de très petites entreprises (TPE) de l’obligation de publier leurs comptes, Louis Gallois a déclaré : « C’est une première mesure très significative qui touche 1,5 million d’entreprises. Il y en aura d’autres. Et je peux trahir le secret du délibéré de ce matin, Jean-Marc Ayrault a dit : ‘Je ne lâcherai pas sur ce point, la simplification on y va !’ ». Louis Gallois, un commissaire général à l’investissement heureux ? « Je fais un métier passionnant et au service du pays », affirme l’intéressé.
« Tout cela ne va pas se faire en un jour, cela va prendre du temps, il n’y a pas de solution miracle ». C’est le message adressé par Louis Gallois jeudi à la mi-journée sur RTL. L’auteur du rapport sur la compétitivité, qu’il a remis à l’automne dernier au gouvernement, a participé plus tôt à Matignon à une réunion pour faire le bilan de six mois du fameux pacte anti-chômage. Ressent-on déjà les premiers effets du « choc de compétitivité » ? « Il s’agit d’un pacte qui s’étend sur plusieurs années », tient à préciser Louis Gallois. Et de rappeler que la compétitivité est « d’abord la capacité à faire face à la concurrence étrangère. Cela touche l’innovation, la formation, la solidarité des filières industrielles et les coûts liés aux entreprises ». Entendez : ce n’est pas pour tout de suite. La Banque publique d’investissement (BPI), l’outil lancé pour mener à bien ce chantier, n’a utilisé à ce jour que 120 des 500 millions d’euros dont elle dispose, essentiellement pour des facilités de trésorerie pour les petites et moyennes entreprises. Retard à l’allumage ? « Non, ce n’est pas si lent que cela », répond Louis Gallois qui explique que le travail des banques et des experts-comptables prend du temps. Cela ne va pas se faire en un jour, il n’y a pas de solution miracle d’après Louis Gallois. Et de faire remarquer le démarrage très rapide du mécanisme du crédit d’impôt. « On en est déjà à 1.400 entreprises qui sont en cours d’instruction, ce qui concerne plus d’un milliard d’euros », note-t-il. L’objectif étant fixé à « 2 milliards de préfinancement du crédit d’impôt à la fin de l’année« . Et de reconnaître qu’un peu de pédagogie s’imposait. Face à une forme d’impatience quant au retour de la croissance en France, l’ancien patron d’EADS fait un pronostic. « Je pense que l’impact sur l’économie des mesures financières de type crédit d’impôt va se faire sentir à la fin 2013 ou en 2014″. Il faudra alors vérifier qu’il n’y a pas eu une baisse des investissements dans notre pays en dépit d’une mauvaise conjoncture. Louis Gallois rappelle que « les Allemands ont travaillé pendant dix ans, avec deux majorités différentes ». Preuve pour lui que « la persévérance est décisive ». A propos de l’annonce du Premier ministre de la suppression pour 1,4 million de très petites entreprises (TPE) de l’obligation de publier leurs comptes, Louis Gallois a déclaré : « C’est une première mesure très significative qui touche 1,5 million d’entreprises. Il y en aura d’autres. Et je peux trahir le secret du délibéré de ce matin, Jean-Marc Ayrault a dit : ‘Je ne lâcherai pas sur ce point, la simplification on y va !’ ». Louis Gallois, un commissaire général à l’investissement heureux ? « Je fais un métier passionnant et au service du pays », affirme l’intéressé.