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La coopération:pas la guerre Nicolas Forissier (chronique l’Opinion)

La coopération:pas la guerre Nicolas Forissier (chroniue l’Opinion)

 

L’Europe est aujourd’hui le champ de bataille de la guerre commerciale sino-américaine. Alors que les entreprises chinoises ont de plus en plus de difficultés à avoir des débouchés commerciaux aux Etats-Unis, l’Europe et ses 500 millions de consommateurs deviennent pour elles un marché prioritaire. Les Etats-Unis s’opposent avec virulence à cette alternative et pèsent de tout leur poids pour dissuader les pays européens de maintenir des relations commerciales solides avec la Chine et les entreprises chinoises. L’exemple de Huawei est éloquent : en quelques mois, cette entreprise internationale est devenue un trophée guerrier. Mais il ne faut pas oublier que derrière ce symbole, il y a un véritable enjeu pour les entreprises françaises présentes en Chine.

Coopération. Pour tenter d’échapper à cet étau entre l’Orient et l’Occident, les dirigeants européens mettent en avant un mot magique, « la souveraineté », et une ambition, « construisons notre souveraineté » déclinée sous tous les vocables, économiques, sociaux, Soyons réalistes , compoosn vec la chine et les Etats Unis plade Nicolas Forissier, député LR de l’Indre, rapporteur spécial du commerce extérieur qui privigie surtout la prblématique du bisiness.

l’Europe ne gagnera pas à s’obstiner là où elle a échoué ces dernières années, c’est-à-dire se construire sans les Etats-Unis, ni la Chine. L’intérêt principal des Etats européens est de quitter le champ de bataille et de préserver leurs accords commerciaux, avec l’objectif de soutenir ses entreprises et de créer de nouvelles synergies. La souveraineté passe aussi par la coopération technologique. Les investissements très importants consentis par la Chine sont une chance pour l’Europe. Pour cela elle doit nouer des partenariats vertueux sur la base du partage équilibré des efforts de recherche et développement, et de leur application dans notre production industrielle.

Le coût d’une dégradation des relations avec la Chine serait trop lourd à supporter pour l’Europe et les premières victimes seront les entreprises françaises et européennes

Ce rôle, l’Europe ne pourra le jouer que si ses Etats-membres, au premier rang desquels la France, adoptent une posture pragmatique : sans naïveté, mais sans frilosité. Le coût d’une dégradation des relations avec la Chine serait trop lourd à supporter pour l’Europe et les premières victimes seront les entreprises françaises et européennes.

La Chine a ouvert très largement son marché aux entreprises françaises et européennes. Il n’y a plus de 2 100 entreprises françaises installées en Chine et parmi elles les plus beaux fleurons de l’entrepreneuriat français. Le marché asiatique représente plus de 40 % du chiffre d’affaires de Pernod-Ricard, avec une progression de 21 % en Chine en 2019. Nokia et Ericsson équipent 20 % des réseaux télécoms chinois.

Ces débouchés sont essentiels alors que la balance commerciale entre la France et la deuxième puissance économique mondiale se creuse, à près de 30 milliards d’euros et constitue, pour la France, la première cause de déficit commercial.

La réciprocité est la seule méthode pour équilibrer cette balance commerciale. Elle va dans les deux sens. Si notre politique se durcit contre les entreprises chinoises, la Chine agira sur le même levier, dans le même sens.

. L’Allemagne l’a bien mesuré. Son approche pragmatique, sans naïveté, lui permet d’enregistrer un excédent commercial de 20 milliards d’euros avec la Chine. Elle a bien compris que la compétitivité de ses entreprises sera dopée par la 5G, notamment dans le domaine de la robotique qui a besoin de connexions rapides et fiables. Le déploiement de la 5G en Espagne a commencé dès juin 2019. La France tergiverse et n’a toujours pas affecté les fréquences 5G à ses opérateurs télécoms.

Alors que faire ?

D’abord ne pas être naïf. La France a développé un cadre réglementaire strict pour garantir cette souveraineté sur les savoir-faire de nos entreprises : faisons-lui confiance et engageons des collaborations exigeantes mais efficaces.

Ensuite mobiliser toutes les ressources disponibles pour relancer notre économie et lui donner le visage de demain. Ici encore il y a de vraies synergies à développer avec les entreprises chinoises, qui cherchent de nouveaux partenariats pour pallier les interdictions américaines : innovation, investissement, débouchées commerciaux… Qwant, le moteur de recherche internet français, a su saisir cette opportunité en équipant les derniers téléphones construits par Huawei. De ce point de vue, le volet de déploiement extérieur et d’internationalisation de nos PME, prévu dans le plan de relance que prépare le gouvernement, doit être une priorité absolue. Le commerce extérieur ne doit plus être le parent pauvre, comme trop souvent par le passé. Il porte 25 % du PIB français, faut-il encore le rappeler ?

Il faut ajuster nos objectifs : la guerre sino-américaine n’est pas la nôtre, mais la compétitivité de nos entreprises est bien une bataille que nous devons gagner.

La tradition française est de maintenir sa capacité de jugement face aux pressions étrangères. La France pourrait jouer un rôle moteur dans la définition d’une stratégie européenne équilibrée vis-à-vis de la Chine et se poser en exemple du pragmatisme à adopter, sans naïveté, avec les entreprises internationales.

Nicolas Forissier, député LR de l’Indre, rapporteur spécial du commerce extérieur.

 

« Laisser des vieux mourir »; l’article pitoyable dans l’Opinion d’Eric le Boucher

« Laisser  des vieux mourir »; l’article pitoyable dans  l’Opinion d’Eric  le Boucher

Il n’est même pas utile de qualifier cette chronique lamentable que la seule lecture suffit à sanctionner. Un exemple de ce que produisent encore certains journalistes aigris, par ailleurs courtisans du pouvoir, ; un  pensée rétrograde et limite fascisante

« la pandémie tue les vieux déjà malades et blancs  » titre Eric le Boucher.

 

Sa chronique:

 

 » Ce jour, on compte 25 000 morts du coronavirus en France. L’âge médian des personnes décédées est de 84 ans. Les plus de 75 ans représentent 75 % des décès. Il s’agit d’hommes à 55 %. Deux personnes décédées sur trois présentaient une autre déficience, une comorbidité, comme l’hypertension, le diabète, une pathologie pulmonaire, l’insuffisance cardiaque ou l’obésité. Les personnes de moins de 65 ans et sans comorbidité ne représentent que 2,5 % des décès.

Donc, en l’état actuel de ce que l’on sait de cette pandémie, les statistiques disent que le coronavirus tue surtout les vieux déjà malades.

A l’échelle mondiale, on compte 245 000 morts, dont 67 000 aux Etats-Unis, 29 000 en Italie, 28 500 en Grande-Bretagne, 25 000 en Espagne et en France. On relève 1 320 morts en Inde, 610 aux Philippines, 415 en Egypte, 460 en Algérie, 440 au Pakistan, 123 en Afrique du Sud, 64 au Cameroun, 35 au Niger. Pour bien se figurer la carte mondiale, il y a eu 640 morts à Philadelphie aux Etats-Unis, contre seulement 85 au Nigeria. Les craintes de voir les pays pauvres ravagés par le virus se sont révélées fausses, comme par miracle. Le Covid-19 semble aimer les seniors, et détester le soleil.

Résumé : en l’état actuel de sa diffusion, la pandémie tue les vieux déjà malades et blancs.

Paludisme. Le paludisme tue 700 000 personnes par an qui ont la caractéristique d’être en très grande majorité jeunes et noirs. Le paludisme a des effets terribles pour les pays concernés mais, ailleurs dans le monde, très peu y prêtent attention. Le coronavirus a fait moins de la moitié de décès que le paludisme mais tous les habitants du monde ont eu ou verront leur vie personnelle fortement dégradée. S’empressant de déplorer les morts, le FMI note comme avec pudeur : « Lors de crises ordinaires, les dirigeants essaient d’encourager l’activité économique en stimulant la demande globale le plus rapidement possible. Cette fois, la crise est dans une large mesure la conséquence des mesures d’endiguement qu’il a fallu prendre ». La crise qu’on a décidée.

Pour lutter contre le coronavirus, des confinements ont été mis en place en quelques semaines dans presque tous les pays du monde. L’effet a été de bloquer le fonctionnement des activités usuelles, religieuses, artistiques, politiques, amicales et celles de la production économique. Le monde connaît en conséquence une récession comme il n’en avait pas traversé depuis les grandes guerres. Tous les pays sont atteints très gravement. Les générations d’actifs de 30-40 ans subissent un deuxième choc d’extrême violence après le premier de la crise financière il y a douze ans. Dans les pays émergents, des millions de jeunes qui, mieux éduqués, commençaient à voir enfin s’ouvrir les portes du travail, vont les voir se refermer brutalement, sans aucune des aides sociales que donnent les pays riches.

Le Covid-19 vient renforcer la fracture des syndicats. Les « révolutionnaires » de Sud et de la CGT croient possible un 100 % sanitaire et 0 % économique. Ils font du Bolsonaro à l’envers

Le monde a totalement arrêté l’économie pour sauver des vieux blancs déjà malades. Pourquoi ? Aujourd’hui, en l’état actuel, on peut répondre que le virus n’a, en réalité, pas laissé le choix. Tous les gouvernements savaient l’essentiel de ces chiffres de prévalence de la mortalité chez les aînés dès le début, au regard de ce qui s’est passé en Chine, puis en Italie. Le dilemme entre la crise sanitaire et la crise économique était sur les bureaux. Ce sont les modèles des épidémiologistes qui ont forcé la décision : une politique de laisser faire et de non-contingentement allait conduire à 500 000 morts dans chacun des grands pays européens, plus d’un million aux Etats-Unis, comme l’a calculé l’Imperial College de Londres. Personne ne pouvait assumer cela, ni les gouvernements, ni les opinions publiques, ni aucun individu sensible et sensé. Il n’a eu, comme récalcitrants coronasceptiques, que les populistes Donald Trump ou Jair Bolsonaro.

Ils ont voulu éviter le confinement en plaçant le curseur plus vers l’économie que le sanitaire. Ils l’ont fait non sans arrière-pensée politique, pour un Trump « quelques » morts feront moins de mal dans les urnes qu’un chômage massif. Bolsonaro peut dire avec sa finesse habituelle : « 5 000 morts au Brésil et alors ! », parce qu’il bénéficie en effet de la faiblesse du Covid-19 au sud du globe. Mais voit-on Trump dire la même chose « 65 000 morts et alors ! » quand le corona a tué plus d’Américains que la guerre du Vietnam ?

Le contingentement était, dès l’explosion pandémique, obligatoire. Les populistes ont surtout démontré dans cette crise leur ineptie et leur ignorance pour la science et les « experts » qui sont, comme toujours, au service de l’élite. Donald Trump aura été à la hauteur de bout en bout depuis ses déclarations sur le « virus étranger » jusqu’à l’absorption d’eau de Javel.

Choix inévitable. Le choix inévitable du confinement se double de sa suite : le déconfinement est lui aussi obligatoire. La crise économique doit être enrayée faute de faire à son tour du chômage, des misères, des morts d’autres maladies faute de soin. Il faut saluer en France le courage de la CFDT et de la CFTC d’en avoir pris conscience et, en responsabilité, d’appeler conjointement avec le Medef à la reprise du travail. Le Covid-19 vient renforcer la fracture des syndicats. Les « révolutionnaires » de Sud et de la CGT croient possible un 100 % sanitaire et 0 % économique. Ils font du Bolsonaro à l’envers. Ils ont oublié leurs racines et l’impératif premier de « gagner la bataille de la production » du PCF de Maurice Thorez au sortir de la guerre.

Le Covid-19 est « le premier ennemi déclaré » des baby-boomrs, note avec luminosité Monique Dagnaud qui souligne la figure étrangement centrale qu’est devenue celle du « grand-parent »

Reste notre sauvetage des vieux blancs de 84 ans. Il faudra que les historiens, les philosophes, les sociologues, les médecins y réfléchissent et nous éclairent un jour de ce qui restera quand même une préférence pour les seniors dont le coût est historique. Qu’est-ce qu’il dit de notre civilisation ? Des avantages des fameux baby-boomers, la « génération inoxydable » que la guerre a épargnée, qui a connu l’emploi facile, le sexe libre et qui jouit de revenus supérieurs aux actifs ? Le Covid-19 est « son premier ennemi déclaré », note avec luminosité Monique Dagnaud (Telos 24 avril) qui souligne la figure étrangement centrale qu’est devenue celle du « grand-parent ». A contrario, des larmes qu’on sort aujourd’hui sur les Ephad alors qu’on y parque des parents dont on se débarrasse ? De nos refus de penser que le prolongement de la vie « quoi qu’il en coûte » a un prix et il qu’il n’est pas interdit de parler ? De l’euthanasie comme de l’ultime liberté ? De la peur de la mort qui est devenue, dans la société du spectacle, la boussole des politiques publiques.

 

Sondage Macron du JDD. « Macron progresse dans l’opinion » … en reculant

Sondage Macron du JDD. « Macron progresse dans l’opinion » … en reculant

 

On sait que le JDD est l’un des plus grands soutiens de Macron aussi que ce média sort  des sondages pour le moins curieux. Cette fois dans son titre, le JDD annonce que la popularité de Macon augmente. Ce que encore trop dit exactement le reste du texte  !

« Dans notre sondage hebdomadaire, 46 % des Français (+ 8 % en une semaine) font aujourd’hui confiance au gouvernement pour « faire face efficacement au coronavirus », ce qui reste une minorité. Et 52 % pour « aider les entreprises en difficulté en raison du coronavirus » (+ 7 %). Mais, si l’exécutif ne retrouve pas ses niveaux de la mi-mars (respectivement 55 % et 57 %), il a avec ce rebond « stoppé la spirale de défiance », poursuit Dabi, en grande partie grâce à l’allocution présidentielle, suivie par 36,7 millions de téléspectateurs, record absolu.

Ce que confirme notre baromètre mensuel. En apparence, peu de variations : avec 42 %, Emmanuel Macron ne recule que de 1 point par rapport à mars. Mais dans le détail, alors que la première vague du sondage, réalisée avant l’intervention, montrait une rechute (37 % de satisfaits seulement, soit une baisse de 6 points), la deuxième, réalisée après, indiquait une remontée à hauteur de 47 %. La preuve que, pour l’heure du moins, une communication de l’exécutif peut encore influencer une opinion rendue plus sensible que jamais par le contexte anxiogène.  »

49-3: une erreur grave pour 70 % de l’opinion

49-3: une erreur grave pour 70 % de l’opinion

D’après le sondage Odoxa-Dentsu Consulting Le recours du premier ministre au 49-3, une erreur politique coûteuse pour le parti présidentiel lors des élections municipales et intercommunales.

Dans les mêmes proportions, l’opinion désapprouve en large majorité (70%) l’utilisation de cette arme constitutionnelle, samedi, afin de couper court aux débats sur la réforme des retraites à l’Assemblée nationale. Face à l’obstruction des Insoumis et des communistes, Édouard Philippe a engagé la responsabilité de son gouvernement. Les motions de censure des oppositions ont été rejetées, les ministres n’ont pas été renversés, le texte a été adopté et transmis au Sénat.

La procédure, certes engagée pour la 89e fois sous la Ve République, mais expéditive, «alourdit le passif de l’exécutif aux yeux de la plupart des Français», selon la directrice générale d’Odoxa, Céline Bracq. «Ils comprennent mal les tenants et les aboutissants de cette réforme. Leur manque de confiance à l’égard de l’exécutif les rend extrêmement méfiants.»

 

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L’un des chantres de l’ultralibéralisme , Nicolas Beytout de L’opinion, justifie la mondialisation

L’un des chantres de l’ultralibéralisme , Nicolas Beytout de L’opinion, justifie la mondialisation

L’intéressé soutient l’idée qu’on fait un mauvais procès à la mondialisation. Avec le même aveuglement, il affirme que cela ne changera strictement rien à cette mondialisation. On comprend évidemment que certains soient porteurs d’une vision libérale, voire ultralibérale ou au contraire socialisante. Par contre, quand ces doctrines se transforment en véritable religion et ses adeptes en croyants militants, cela offense à la fois la raison et le sens des réalités. En effet contrairement à ce qu’affirme l’intéressé, il y aura bien nécessairement une restructuration des processus de production et de distribution incluant compris une certaine relocalisation.

 

Interview dans l’Opinion ( journal dont Nicolas Beytout est le patron !)

 

La progression rapide de l’épidémie de coronavirus, depuis la Chine jusqu’en Amérique Latine, a ravivé les accusations qui pèsent sur la mondialisation.

Les deux piliers de la mondialisation sont la libre circulation des personnes et celle des biens. Autrement dit, tout ce qui favorise et accélère les échanges. La libre circulation des personnes est, bien sûr, à l’origine de l’expansion rapide de l’épidémie partout dans le monde.

D’où les mesures d’isolement et les restrictions de circulation ?

Ce qui fait de la circulation des personnes à la fois la cause et la victime de cette épidémie. Le tourisme, les déplacements professionnels, l’aérien, l’industrie des loisirs se sont développés à une vitesse vertigineuse depuis 20 ou 30 ans. Aujourd’hui, ils le payent cash avec le confinement, les contrôles aux frontières, l’effondrement du trafic aérien et les sanctions économiques qui sont brutales.

Et pour ce qui concerne la circulation des biens ?

Cet autre pilier de la mondialisation est lui aussi fragilisé. Il y a 15 ans, la Chine représentait 1% du commerce mondial. Aujourd’hui, c’est 35 %. Le monde entier a délocalisé une partie de sa production vers l’Asie où on a fait fabriquer des produits finis, où on a multiplié les sous-traitants, et les sous-traitants de sous-traitants. C’est une chaîne d’une incroyable complexité qui s’est mise en place. Qui est en partie bloquée par la crise sanitaire, et qui porte donc un coup à l’économie du reste du monde.

D’où les critiques sur la mondialisation qui nous fragilise en nous rendant dépendant de la Chine ?

Oui mais il faut faire le tri dans tout ça. Que la fabrication de médicaments soit dépendante à 80% de la Chine pour certains principes actifs, c’est effectivement un risque sanitaire et stratégique. Que cette industrie rejoigne les secteurs sensibles comme l’armement ou les télécoms, que l’on rapatrie en Europe une partie de cette production est sûrement souhaitable. Mais pour le reste, non, d’ailleurs beaucoup d’usines redémarrent déjà.

Donc pas de reflux général de la mondialisation après cette crise ?

Non, Nicolas Beytout considère que l’on peut accuser la mondialisation d’avoir permis une extension ultra-rapide de la maladie. Mais la grippe espagnole, il y a 100 ans, n’était pas un produit de la globalisation. C’est pourtant la pire épidémie connue à ce jour avec 250.000 morts en France, 50 à 100 millions dans le monde entier. Sans parler de la grande peste au XIVème siècle qui a fait 25 millions de morts en Europe, soit un tiers de la population française rayée de la carte.

La réalité, c’est qu’avec la globalisation, la quasi-immédiateté de l’épidémie s’accompagne d’une quasi-immédiateté de la réaction : vigilance, quarantaine, soins, tout est instantané à l’échelle mondiale.

La dernière épidémie de peste recensée par l’OMS date d’il y a deux ans seulement. Elle a fait 127 morts, à Madagascar mais elle a été bloquée. Les pandémies ont toujours existé. Simplement, aujourd’hui, si elles se répandent plus vite, on peut aussi mieux les combattre.

Sondage Macron: forte baisse dans l’opinion

Sondage Macron: forte baisse dans l’opinion

 

Avec un soutien très minoritaire et en nette baisse, la question de la légitimité politique de Macron se pose , en même temps que sa capacité à réformer. Le quinquennat pourrait peut être bien déjà être terminé. Pour preuve , les atermoiements et revirements sur les retraites sans parler du renoncement à réformer l’Etat et à laisser filmer le budget.

La cote de confiance de l’exécutif est en effet en nette baisse (-5 points) : Emmanuel Macron à 28%, Edouard Philippe à 26%.

 

28% (-5) des Français interrogés par Elabe pour Les Echos et Radio Classique accordent leur confiance à Emmanuel Macron pour affronter efficacement les problèmes qui se posent au pays. Après deux mois à 33%, sa cote de confiance retrouve son niveau d’il y a 3 mois en août 2019. Elle se situe par ailleurs 10 points au-dessus de celle de François Hollande à la même période de son mandat.

A l’inverse, 65% (+5) déclarent ne pas lui faire confiance, dont 36% (+4) « pas confiance du tout ».

D’un point de vue politique, sa cote de confiance est en baisse auprès de ses électeurs de 2017 (71%, -8), des électeurs de François Fillon (39%, -9) et des abstentionnistes (13%, -10). Elle est relativement stable auprès des électorats de Jean-Luc Mélenchon (12%, -2) et de Marine Le Pen (12%, stable).

En termes socio-économiques, la confiance à l’égard du président de la République baisse auprès des actifs (25%, -8), et plus particulièrement parmi les cadres (37%, -13) et les catégories populaires (20%, -10). Elle est également en baisse auprès des personnes âgées de 25 à 34 ans (22%, -16) et celles âgées de 35 à 49 ans (23%, -12).

 

Alors que cette édition du baromètre est réalisée à la mi-mandat d’Emmanuel Macron, la côte de confiance du président de la République a baissé de 17 points depuis sa prise de fonction. A titre de comparaison, celle de François Hollande avait chuté de 40 points, celle de Nicolas Sarkozy de 19 points. A mi-mandat, celle de Jacques Chirac était inférieure de 3 points lors de son premier mandat et stable lors de son second mandat, par rapport au niveau mesuré au début de ses mandats*.

Concernant Emmanuel Macron, c’est auprès des femmes (-23) et des retraités (-25) que les baisses sont les plus importantes par rapport au début du quinquennat. A l’inverse, la baisse la plus faible est auprès des 18-24 ans (-5). Si c’est auprès des retraités que la baisse est la plus significative, il faut noter que ce segment de population reste un de ceux les plus en soutien (34%).

La cote de confiance du Premier ministre Édouard Philippe baisse également de 5 points, à 26%.

Elle se situe 5 points au-dessous de celle de Manuel Valls à la même période du quinquennat (31%), ce dernier était alors chef du Gouvernement depuis 7 mois.

A l’inverse, 63% des Français (+5) déclarent ne pas lui faire confiance, dont 36% (+5) « pas confiance du tout ».

D’un point de vue politique, sa cote de confiance est en baisse auprès des électeurs d’Emmanuel Macron (66%, -7) et des abstentionnistes (13%, -12).

* Baromètre CSA/Les Echos

 

Sondage Macron: forte baisse dans l’opinion

Sondage Macron: forte baisse dans l’opinion

La cote de confiance de l’exécutif est en nette baisse (-5 points) : Emmanuel Macron à 28%, Edouard Philippe à 26%.

28% (-5) des Français interrogés par Elabe pour Les Echos et Radio Classique accordent leur confiance à Emmanuel Macron pour affronter efficacement les problèmes qui se posent au pays. Après deux mois à 33%, sa cote de confiance retrouve son niveau d’il y a 3 mois en août 2019. Elle se situe par ailleurs 10 points au-dessus de celle de François Hollande à la même période de son mandat.

A l’inverse, 65% (+5) déclarent ne pas lui faire confiance, dont 36% (+4) « pas confiance du tout ».

D’un point de vue politique, sa cote de confiance est en baisse auprès de ses électeurs de 2017 (71%, -8), des électeurs de François Fillon (39%, -9) et des abstentionnistes (13%, -10). Elle est relativement stable auprès des électorats de Jean-Luc Mélenchon (12%, -2) et de Marine Le Pen (12%, stable).

En termes socio-économiques, la confiance à l’égard du président de la République baisse auprès des actifs (25%, -8), et plus particulièrement parmi les cadres (37%, -13) et les catégories populaires (20%, -10). Elle est également en baisse auprès des personnes âgées de 25 à 34 ans (22%, -16) et celles âgées de 35 à 49 ans (23%, -12).

Alors que cette édition du baromètre est réalisée à la mi-mandat d’Emmanuel Macron, la côte de confiance du président de la République a baissé de 17 points depuis sa prise de fonction. A titre de comparaison, celle de François Hollande avait chuté de 40 points, celle de Nicolas Sarkozy de 19 points. A mi-mandat, celle de Jacques Chirac était inférieure de 3 points lors de son premier mandat et stable lors de son second mandat, par rapport au niveau mesuré au début de ses mandats*.

Concernant Emmanuel Macron, c’est auprès des femmes (-23) et des retraités (-25) que les baisses sont les plus importantes par rapport au début du quinquennat. A l’inverse, la baisse la plus faible est auprès des 18-24 ans (-5). Si c’est auprès des retraités que la baisse est la plus significative, il faut noter que ce segment de population reste un de ceux les plus en soutien (34%).

La cote de confiance du Premier ministre Édouard Philippe baisse également de 5 points, à 26%.

Elle se situe 5 points au-dessous de celle de Manuel Valls à la même période du quinquennat (31%), ce dernier était alors chef du Gouvernement depuis 7 mois.

A l’inverse, 63% des Français (+5) déclarent ne pas lui faire confiance, dont 36% (+5) « pas confiance du tout ».

D’un point de vue politique, sa cote de confiance est en baisse auprès des électeurs d’Emmanuel Macron (66%, -7) et des abstentionnistes (13%, -12).

* Baromètre CSA/Les Echos

Sondage Macron: 80% de l’opinion pessimiste sur le l’efficacité de sa politique .

Sondage Macron: 80% de l’opinion pessimiste sur le l’efficacité  de sa politique .

Dans un sondage Elabe pour BFM,  80% des Français déclarent que depuis le début du quinquennat l’action du président n’a pas amélioré leur situation personnelle. Peu optimistes, 80% estiment que d’ici la fin de son mandat, leur situation ne s’améliorera pas.

Concernant les préoccupations nationales, les conclusions ne sont pas meilleures. A mi-mandat, 71% des sondés jugent que la politique du président n’a pas fait progresser la situation du pays. Sur le long terme, ils ne font pas montre d’une grande confiance puisque 68% d’entre eux estiment que d’ici 2022, son action n’améliorera pas la situation du pays.

Les domaines où l’action d’Emmanuel Macron est jugée la plus insatisfaisante sont la baisse des dépenses publiques (74%) ( ce qui est faux d’après l’évolution des prélèvements obligatoires NDLR), , la politique en matière d’immigration (74%), la politique environnementale (73%), la politique sociale (72%) et la politique en faveur du pouvoir d’achat (71%). La confiance des Français envers le président apparaît donc assez dégradée par rapport au début de son mandat.

Elabe pour BFMTV – 80% des Français déclarent que depuis le début du quinquennat l’action du président n’a pas amélioré leur situation personnelle.

Le président parvient toutefois à se démarquer sur sa capacité à gérer les questions de sécurité nationale (44% des sondés se disent satisfaits) et sur la représentation de la France à l’international (43% satisfaits).

Emmanuel Macron souffre d’un effritement de son image politique. Par rapport au début du mois de septembre, lors de la rentrée politique, il est jugé plus autoritaire (+2), moins courageux (-7), moins sincère (-7), moins capable de réformer le pays (-3) et moins capable de rassembler les Français (-3). Cette défiance croissante creuse un peu plus le fossé entre les classes populaires et l’exécutif. En effet, l’image du président se détériore très fortement chez les catégories sociales populaires alors qu’elle s’améliore chez les cadres et classes moyennes.

La polarisation politique sur l’image du président s’accentue également puisque ces mêmes traits d’image se détériorent fortement au sein des électorats de Jean-Luc Mélenchon et de Marine Le Pen, alors qu’ils s’améliorent au sein de son cœur électoral.

Sondage : Mélenchon s’écroule dans l’opinion

Sondage : Mélenchon s’écroule dans l’opinion

 

Selon une étude Odoxa réalisée pour Le Figaro et Franceinfo, 72 % des Français interrogés ont une mauvaise ou très mauvaise opinion de Jean-Luc Mélenchon. En septembre 2017, 42 % avaient une bonne opinion du leader des Insoumis qui avait réuni près de 20 % des voix à la présidentielle, quelques mois plus tôt.

 

Le député de Marseille est ainsi jugé «agressif» par 73 % des sondés, mais aussi «pas sympathique» (72 %) et «pas honnête» (71 %). Deux tiers d’entre eux voient en lui quelqu’un qui «joue trop perso» et qui n’est ni «proche des gens» (62 %) ni «compétent» (68 %). Son image est toute aussi largement dégradée au sein de la gauche. Même chez les Insoumis – sachant que l’échantillon du sondage concerne 1005 Français -, 47 % le jugent «agressif» et 41 % «trop perso».

Sa stratégie, en outre, n’est pas suivie. Les Français sondés sont 62 % à refuser de considérer avec lui qu’il s’agit d’un procès politique et que la justice ne serait pas indépendante. Ils sont encore 56 % chez les socialistes et les écologistes.

. Les sondés sont ainsi 65 % à considérer que l’ex-candidat à la présidentielle est «plutôt un handicap» pour les Insoumis – il a perdu 17 points en trois ans – et 74 % «pour la gauche dans son ensemble». «Comme Nicolas Sarkozy ou François Fillon avant lui, lorsqu’ils ont eux aussi plongé dans l’opinion, Jean-Luc Mélenchon est de plus en plus soutenu par un noyau dur militant de plus en plus restreint», indique Gaël Sliman, le président d’Odoxa. «La part de Français se déclarant “Insoumis” a fondu d’un tiers en deux ans passant de 9 % de la population en septembre 2017 à 6 % aujourd’hui.»

 

L’opinion soutient encore les réformes de Jean-Michel Blanquer

L’opinion soutient encore les réformes de Jean-Michel Blanquer 

D’après un sondage publié par le Figaro,  les décisions qui concernent l’école maternelle et l’école primaire sont largement soutenues par les Français. La volonté de restreindre à 24 élèves maximum les classes de CP et CE1 (89 % favorables), le dédoublement des classes de grande section, CP et CE1 dans les quartiers défavorisés (75 %) et l’école obligatoire dès 3 ans (66 %) remportent l’adhésion des personnes interrogées.

Au sujet du lycée, les avis divergent sur les changements apportés à son organisation et à l’examen final. Si la suppression des séries S, ES et L, remplacées par des enseignements de spécialité, suscite la défiance d’une majorité (54 %), l’introduction d’une part de contrôle continu au bac et une réduction du nombre d’épreuves à l’examen convainc 71 % du panel.

Plus problématique pour le ministre de l’Éducation nationale, une majorité de Français (53 %) estime que ces réformes ne permettront pas d’améliorer l’enseignement en France. Sociologiquement, 66 % des ouvriers et 63 % des salariés du public n’imaginent pas d’amélioration à venir avec ces décisions du ministre. Mais Jean-Michel Blanquer peut se satisfaire de voir 55 % des 18-24 ans (la tranche d’âge la plus proche des élèves concernés) penser que ces réformes seront efficaces.

Enfin, une majorité des interrogés (52 %) estime que d’éventuelles grèves d’enseignants en septembre seraient «justifiées», notamment parmi chez les sympathisants LFI (82 %), RN (61 %) et PS (60 %).

 

La manipulation des algorithmes de Facebook pour influencer l’opinion

La manipulation des algorithmes de Facebook pour influencer l’opinion

Jennifer Grygiel, Professeure en information-communication à l’Université de Syracuse , décrypte les manipulations des algorithmes de Facebook pour orienter l’information.

« L’algorithme du fil d’actualités de Facebook détermine ce que les utilisateurs voient sur la plateforme – des memes amusants aux commentaires d’amis. La société met régulièrement à jour cet algorithme, ce qui peut considérablement modifier les informations consommées.

À l’approche des élections de 2020, l’opinion publique craint qu’il n’y ait de nouveau une « ingérence de la Russie», à l’instar de l’élection présidentielle de 2016. Mais ce qui n’attire pas assez l’attention, c’est le rôle que jouent les modifications de l’algorithme de Facebook, intentionnellement ou non, dans ce genre d’ingérence.

Un contrepoint essentiel à la campagne de désinformation en Russie a été le journalisme factuel de sources fiables - qui a touché nombre de leurs lecteurs sur Facebook et d’autres plateformes de médias sociaux. En tant que chercheur et enseignant en médias sociaux, je constate que les modifications apportées à l’algorithme du fil d’actualités de Facebook ont ​​supprimé l’accès des utilisateurs à un journalisme crédible dans la perspective de l’élection de Donald Trump.

Les acteurs politiques savent que Facebook joue un rôle de gatekeeper de l’accès à l’information de plus de 200 millions d’Américains et de deux milliards d’utilisateurs dans le monde. Les actions et les abus perpétrés sur les plateformes ont suscité beaucoup d’inquiétude et de débats publics, notamment sur la quantité de désinformation et de propagande que les Américains ont vue avant les élections. On n’a pas suffisamment parlé de l’effet des changements algorithmiques de Facebook sur l’accès aux informations et la démocratie.

Changer le système

À la mi-2015, Facebook a introduit un changement d’algorithme majeur qui a favorisé les contenus partagés par les amis des utilisateurs plutôt que ceux des médias et des journalistes. Facebook a expliqué que ce changement avait pour vocation d’assurer aux utilisateurs de ne pas manquer les histoires de leurs amis. Mais les données ont montré que l’un des effets de ce changement a été de réduire le nombre d’interactions entre les utilisateurs de Facebook et les médias crédibles.

Quelques mois avant les élections de 2016, un changement d’algorithme encore plus important visant les posts d’amis et des membres de la famille a eu un deuxième impact négatif sur le trafic des éditeurs. Un grand nombre d’éditeurs de presse ont constaté que leur contenu était nettement moins visible pour les utilisateurs de Facebook.

 

Dans mes recherches, je me suis concentrée sur l’engagement sur Facebook auprès des principaux médias lors de l’élection de 2016. Mes conclusions confortent celles des autres : l’algorithme de Facebook a fortement réfréné l’engagement du public auprès de ces éditeurs.

Les données de CrowdTangle, une société de veille des médias sociaux, montrent que le trafic sur Facebook a sensiblement diminué chez CNN, ABC, NBC, CBS, Fox News, le New York Times et le Washington Post après que la société a mis à jour ses algorithmes pour favoriser les amis et la famille en juin 2016.

Cela prouve que l’algorithme a fonctionné conformément à la manière dont il avait été conçu, mais je crains que ce ne soit pas le cas pour les grands éditeurs américains. L’intérêt des électeurs pour l’élection présidentielle était plus élevé en 2016 que dans les deux décennies précédentes et la désinformation était généralisée. Les changements apportés par Facebook ont ​​rendu plus difficile la communication des informations crédibles liées à l’élection des principaux organes de presse reflétant l’ensemble du spectre politique.

Facebook était au courant des problèmes de son algorithme avant même la tenue des élections. Un des ingénieurs de Facebook a signalé ces effets potentiels des modifications de l’algorithme de Facebook en juillet 2015. Trois mois plus tard, le mentor de Mark Zuckerberg, Roger McNamee, tentait également d’alerter Mark Zuckerberg et les dirigeants de Facebook que la plateforme était utilisée pour manipuler des informations concernant les élections.

Juste après les élections, les recherches du journaliste de BuzzFeed Craig Silverman ont montré que les fausses informations électorales avaient sur performé par rapport aux « vraies informations ». Fin 2018, une déclaration officielle de Facebook révélait des problèmes quant à la manière dont son algorithme récompensait un «contenu limite» sensationnel et provocateur, comme beaucoup d’informations hyper-partisanes qui émergeaient avant les élections.

Des recherches plus récentes menées par le Shorenstein Center de Harvard ont montré que le trafic de Facebook a continué de diminuer de manière significative pour les éditeurs après le changement d’algorithme de Facebook en janvier 2018.

 

À ce jour, les recherches sur le fonctionnement de l’algorithme de Facebook ont ​​été limitées par le manque d’accès à son fonctionnement interne exclusif. Il ne suffit pas d’enquêter sur les effets des modifications apportées au fil d’actualités de Facebook. Je pense qu’il est important de comprendre pourquoi cela s’est passé et d’examiner plus directement les décisions commerciales de Facebook et leur incidence sur la démocratie.

Un aperçu récent des processus internes de l’entreprise montre que Facebook commence à comprendre l’étendue de son pouvoir. En juillet 2019, Bloomberg News a révélé que la société avait déployé des logiciels sur sa propre plateforme afin de rechercher des messages décrivant Facebook lui-même de manière potentiellement trompeuse, réduisant ainsi leur visibilité afin de préserver la réputation de la société.

Certains juristes internationaux ont commencé à demander des lois pour protéger les démocraties contre la possibilité que la manipulation algorithmique puisse générer des victoires électorales. Il n’existe aucune preuve que les changements de Facebook avaient des intentions politiques, mais il n’est pas difficile d’imaginer que la société pourrait modifier ses algorithmes à l’avenir si elle le souhaitait.

Pour se prémunir contre ce risque, de nouvelles lois pourraient interdire toute modification de l’algorithme au cours des périodes précédant les élections. Dans le secteur financier, par exemple, des « périodes de calme » précédant les annonces importantes d’entreprises visent à empêcher les efforts de marketing et de relations publiques d’influencer artificiellement le prix des actions.

Des protections similaires pour les algorithmes contre les manipulations des entreprises pourraient aider à s’assurer que les dirigeants de Facebook politiquement actifs et à la recherche de pouvoir- ou de toute autre société ayant un contrôle important sur l’accès des utilisateurs à l’information – ne peuvent pas utiliser leurs systèmes pour façonner l’opinion publique ou le comportement de vote.

 

Billet originellement publié en anglais sur The Conversation et republié sur Méta-Media avec autorisation. Version également disponible en français sur The Conversation.

 

 

 

La manipulation des algorithmes de Facebook pour influencer l’opinion

Jennifer Grygiel, Professeure en information-communication à l’Université de Syracuse , décrypte les manipulations des algorithmes de Facebook pour orienter l’information.

« L’algorithme du fil d’actualités de Facebook détermine ce que les utilisateurs voient sur la plateforme – des memes amusants aux commentaires d’amis. La société met régulièrement à jour cet algorithme, ce qui peut considérablement modifier les informations consommées.

À l’approche des élections de 2020, l’opinion publique craint qu’il n’y ait de nouveau une « ingérence de la Russie», à l’instar de l’élection présidentielle de 2016. Mais ce qui n’attire pas assez l’attention, c’est le rôle que jouent les modifications de l’algorithme de Facebook, intentionnellement ou non, dans ce genre d’ingérence.

Un contrepoint essentiel à la campagne de désinformation en Russie a été le journalisme factuel de sources fiables - qui a touché nombre de leurs lecteurs sur Facebook et d’autres plateformes de médias sociaux. En tant que chercheur et enseignant en médias sociaux, je constate que les modifications apportées à l’algorithme du fil d’actualités de Facebook ont ​​supprimé l’accès des utilisateurs à un journalisme crédible dans la perspective de l’élection de Donald Trump.

Les acteurs politiques savent que Facebook joue un rôle de gatekeeper de l’accès à l’information de plus de 200 millions d’Américains et de deux milliards d’utilisateurs dans le monde. Les actions et les abus perpétrés sur les plateformes ont suscité beaucoup d’inquiétude et de débats publics, notamment sur la quantité de désinformation et de propagande que les Américains ont vue avant les élections. On n’a pas suffisamment parlé de l’effet des changements algorithmiques de Facebook sur l’accès aux informations et la démocratie.

Changer le système

À la mi-2015, Facebook a introduit un changement d’algorithme majeur qui a favorisé les contenus partagés par les amis des utilisateurs plutôt que ceux des médias et des journalistes. Facebook a expliqué que ce changement avait pour vocation d’assurer aux utilisateurs de ne pas manquer les histoires de leurs amis. Mais les données ont montré que l’un des effets de ce changement a été de réduire le nombre d’interactions entre les utilisateurs de Facebook et les médias crédibles.

Quelques mois avant les élections de 2016, un changement d’algorithme encore plus important visant les posts d’amis et des membres de la famille a eu un deuxième impact négatif sur le trafic des éditeurs. Un grand nombre d’éditeurs de presse ont constaté que leur contenu était nettement moins visible pour les utilisateurs de Facebook.

 

Dans mes recherches, je me suis concentrée sur l’engagement sur Facebook auprès des principaux médias lors de l’élection de 2016. Mes conclusions confortent celles des autres : l’algorithme de Facebook a fortement réfréné l’engagement du public auprès de ces éditeurs.

Les données de CrowdTangle, une société de veille des médias sociaux, montrent que le trafic sur Facebook a sensiblement diminué chez CNN, ABC, NBC, CBS, Fox News, le New York Times et le Washington Post après que la société a mis à jour ses algorithmes pour favoriser les amis et la famille en juin 2016.

Cela prouve que l’algorithme a fonctionné conformément à la manière dont il avait été conçu, mais je crains que ce ne soit pas le cas pour les grands éditeurs américains. L’intérêt des électeurs pour l’élection présidentielle était plus élevé en 2016 que dans les deux décennies précédentes et la désinformation était généralisée. Les changements apportés par Facebook ont ​​rendu plus difficile la communication des informations crédibles liées à l’élection des principaux organes de presse reflétant l’ensemble du spectre politique.

Facebook était au courant des problèmes de son algorithme avant même la tenue des élections. Un des ingénieurs de Facebook a signalé ces effets potentiels des modifications de l’algorithme de Facebook en juillet 2015. Trois mois plus tard, le mentor de Mark Zuckerberg, Roger McNamee, tentait également d’alerter Mark Zuckerberg et les dirigeants de Facebook que la plateforme était utilisée pour manipuler des informations concernant les élections.

Juste après les élections, les recherches du journaliste de BuzzFeed Craig Silverman ont montré que les fausses informations électorales avaient sur performé par rapport aux « vraies informations ». Fin 2018, une déclaration officielle de Facebook révélait des problèmes quant à la manière dont son algorithme récompensait un «contenu limite» sensationnel et provocateur, comme beaucoup d’informations hyper-partisanes qui émergeaient avant les élections.

Des recherches plus récentes menées par le Shorenstein Center de Harvard ont montré que le trafic de Facebook a continué de diminuer de manière significative pour les éditeurs après le changement d’algorithme de Facebook en janvier 2018.

 

À ce jour, les recherches sur le fonctionnement de l’algorithme de Facebook ont ​​été limitées par le manque d’accès à son fonctionnement interne exclusif. Il ne suffit pas d’enquêter sur les effets des modifications apportées au fil d’actualités de Facebook. Je pense qu’il est important de comprendre pourquoi cela s’est passé et d’examiner plus directement les décisions commerciales de Facebook et leur incidence sur la démocratie.

Un aperçu récent des processus internes de l’entreprise montre que Facebook commence à comprendre l’étendue de son pouvoir. En juillet 2019, Bloomberg News a révélé que la société avait déployé des logiciels sur sa propre plateforme afin de rechercher des messages décrivant Facebook lui-même de manière potentiellement trompeuse, réduisant ainsi leur visibilité afin de préserver la réputation de la société.

Certains juristes internationaux ont commencé à demander des lois pour protéger les démocraties contre la possibilité que la manipulation algorithmique puisse générer des victoires électorales. Il n’existe aucune preuve que les changements de Facebook avaient des intentions politiques, mais il n’est pas difficile d’imaginer que la société pourrait modifier ses algorithmes à l’avenir si elle le souhaitait.

Pour se prémunir contre ce risque, de nouvelles lois pourraient interdire toute modification de l’algorithme au cours des périodes précédant les élections. Dans le secteur financier, par exemple, des « périodes de calme » précédant les annonces importantes d’entreprises visent à empêcher les efforts de marketing et de relations publiques d’influencer artificiellement le prix des actions.

Des protections similaires pour les algorithmes contre les manipulations des entreprises pourraient aider à s’assurer que les dirigeants de Facebook politiquement actifs et à la recherche de pouvoir- ou de toute autre société ayant un contrôle important sur l’accès des utilisateurs à l’information – ne peuvent pas utiliser leurs systèmes pour façonner l’opinion publique ou le comportement de vote.

 

Billet originellement publié en anglais sur The Conversation et republié sur Méta-Media avec autorisation. Version également disponible en français sur The Conversation.

 

 

 

Sondage : Remontée de Macron dans l’opinion ?

 

Sondage : Remontée de Macron dans l’opinion ?

Inutile de tourner autour du pot, les milieux financiers et économiques ont été très inquiets de la dégringolade de Macron dans l’opinion. Du coup,  ils ont un peu  forcé le destin en s’appuyant sur des sondages plus ou moins bidonnés pour faire remonter l’image du président de la république. Un dernier sondage Harris Interactive pour LCI publié mardi  le crédite de 39% d’opinions favorables. Notons que LCI est la propriété de Dassault, un des soutiens importants de Macron. La remontée de Macron est peut-être possible mais elle est en décalage avec d’autres sondages par exemple celui de D’Odoxa à peu près dans la même période qui montre que 68 % de l’opinion considèrent que Macon n’est pas un bon président. Au chef de l’État tourne autour de 30 %. Comme déjà indiqué dans le présent site,  il faudra se méfier de plus en plus des sondages dans la perspective des sélections européennes. Il est clair en effet que nous sommes désormais entrés dans la campagne électorale pour cette échéance. À noter qu’il se peut cependant que Macron regagne quelques points car une majorité de Français commencent  à être fatigués par les dérives et les contradictions du mouvement des gilets jaunes.les m^me interrogations se posent vis-à-vis des scores réciproques de LREM et du RN. Certains sondages affichent LREM près de 25%et le RN à 20% environ. Or le sondage d’Elabe d’hier montre que LREM et le RN sont à égalité, autour de 22%.

Remontée de Macron dans l’opinion ?

 

 

 

Inutile de tourner autour du pot, les milieux financiers et économiques ont été très inquiets de la dégringolade de r dans l’opinion. Du coup,  ils ont un peu  forcé le destin en s’appuyant sur des sondages plus ou moins bidonnés pour faire remonter l’image du président de la république. Un dernier sondage Harris Interactive pour LCI publié mardi, qui le crédite de 39% d’opinions favorables. Notons que LCI est la propriété de Dassault, un des soutiens importants de Macron. La remontée de Macon est peut-être possible mais elle est en décalage avec d’autres sondages par exemple celui de D’Odoxa à peu près dans la même période qui montre que 68 % de l’opinion considèrent que Macon n’est pas un bon président. Au chef de l’État tourne autour de 30 %. Comme déjà indiqué dans ce site il faudra se méfier de plus en plus des sondages dans la perspective des sélections européennes. Il est clair en effet que nous sommes désormais entrés dans la campagne électorale pour cette échéance. À noter qu’il se peut cependant que Macron regagne quelques points car une majorité de Français commencent  à être fatigués par les dérives et les contradictions du mouvement des gilets jaunes.

L’enquête a été réalisée en ligne du 20 au 22 février auprès d’un échantillon représentatif de 897 personnes.

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