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L ‘inflation est temporaire mais va durer longtemps ! (BCE)

  • L ‘inflation est temporaire mais va durer longtemps ! (BCE)

« La flambée de l’inflation actuelle est temporaire et largement due à des facteurs liés à l’approvisionnement», a déclaré lors d’une conférence à Francfort Fabio Panetta, membre du directoire de la BCE. « Les banques centrales devraient faire preuve de patience pour examiner ces effets et expliquer leurs politiques au citoyen. »

Ce concept d’inflation temporaire et soutenue par nombre de responsables politiques et économistes qui freinent des quatre fers pour éviter la boucle inflation-salaire épargne

en clair un moyen d’expliquer qu’il n’est pas utile que les revenus du travail ou de l’épargne soit réévaluée pour tenir compte de l’inflation puisque cette dernière devrait disparaître en tout cas s’atténuer.

Un concept d’inflation temporaire contestée y compris désormais par Jérôme Powel le patron de la banque centrale américaine.-

« De notre point de vue, l’inflation dans la zone euro est essentiellement transitoire (…) même si certaines de ses composantes vont probablement prévaloir plus longtemps que prévu au cours de l’année prochaine », ont indiqué plusieurs membres de la banque centrale européenne.

S’exprimant lors d’une audition devant la commission bancaire du Sénat américain, Jerome Powell, le président de la Réserve fédérale américaine, a déclaré mardi que le mot « transitoire » n’était plus le terme le plus précis pour décrire le niveau élevé de l’inflation aux Etats-Unis.

Une inflation temporaire…. qui va durer ! (Banque de France)

Une inflation temporaire…. qui va durer ! (Banque de France)

La Banque de France continue d’affirmer que la hausse des prix sera temporaire. Toutefois, elle nuance sa prévision en indiquant que le temporaire pourrait durer plus longtemps que prévu. De même l’ampleur de l’inflation pourrait dépasser aussi les prévisions. La banque centrale rappelle que la France serait moins touchée que les pays voisins. Fin septembre, l’Insee indiquait que les prix à la consommation avaient augmenté de 2,1 % sur un an dans l’Hexagone, selon ses données provisoires. On voit mal pourquoi la France serait moins touchée d’autant plus que pour l’essentiel les biens de consommation sont très largement importés. Il est vrai que l’indice des prix et la consommation n’intègre pas la modification de la structure de consommation des ménages. On a constaté en effet depuis la crise sanitaire que la nature et le volume des consommations s’étaient modifiés. Ainsi les dépenses contraintes prennent de plus en plus de place dans le budget.

Selon les économistes de la Banque de France, l’inflation devrait d redescendre, une fois dissipés les facteurs temporaires de hausse. L’an prochain, elle repasserait en deçà de 2 % avant de remonter à horizon 2023, soutenue par une « accélération graduelle du niveau général des prix et des salaires », liée à la bonne tenue du marché de l’emploi. Selon la Banque centrale, l’inflation IPCH se situerait à 1,3 % en 2023. La « grande erreur serait de surréagir à des variations temporaires », insiste François Villeroy de Galhau. Avec un risque si c’était le cas : « casser la forte reprise en cours ». En clair la Banque de France incite notamment à la modération inflationniste notamment salariale.

L’armée française peut tenir mais pas longtemps !

L’armée française peut tenir mais pas longtemps !

 

Un article du Figaro indique que la capacité de la France à soutenir un conflit de haute intensité est limitée.

Si les États-Unis étaient engagés dans un conflit de «haute intensité», quel genre d’alliée pourrait être la France? Quelle guerre mènerait-elle? Avec ce type de questionnement comme fil conducteur, la Rand Corporation a livré au printemps dernier une analyse lucide. Le think-tank anglo-saxon, référence dans les milieux de défense, aboutit à une conclusion ambivalente: «la France est prête pour la guerre, mais pas à une guerre longue.»

 

Le risque de «haute intensité» est devenu l’un des refrains militaires pour les conflits à venir. Mais après avoir mené des guerres asymétriques pendant deux décennies, la France risque d’être confrontée à des adversaires du même calibre qu’elle. «L’armée française est conçue comme une force polyvalente avec un accent mis sur le “segment médian”. Le segment médian est généralement défini comme assez lourd pour survivre dans un champ de bataille conventionnel mais assez léger pour demeurer déplorable dans des environnements austères, comme au Mali.

 

De quoi s’interroger sérieusement sur la marotte de certains militaires qui misent tout sur la cyber guerre et dédaignent les champs conventionnels qui appelleraient à une profonde réforme de notre stratégie militaire.

Société– Retraite : Les fonctionnaires vivent plus longtemps !

Société– Retraite : Les fonctionnaires vivent plus longtemps !

 

D’après le ministère de la Santé, l’espérance de vie à 60 ans était de 27,8 ans pour les femmes et 23,4 ans pour les hommes avant la crise du Covid.

 

La durée de la retraite  des fonctionnaires  est plus longue que celle des salariés du secteur privé, plus particulièrement pour les employés hommes et pour les femmes en général, ce qui résulte d’un âge de liquidation des droits plus précoce et d’une espérance de vie un peu plus longue ». Les  fonctionnaires, qui prennent leur retraite avant les autres, en profitent plus longtemps (23,1 ans contre 19,3 pour les employés hommes, et 29,1 ans contre 25,8 pour les femmes), et vivent donc plus vieux. Pour résumer les fonctionnaires partant retraite plutôt que les autres, ont des pensions supérieures et vivent plus longtemps. Bref la solidarité mais à l’envers !

Retraite : Les fonctionnaires vivent plus longtemps

Retraite : Les fonctionnaires vivent plus longtemps

 

D’après le ministère de la Santé, l’espérance de vie à 60 ans était de 27,8 ans pour les femmes et 23,4 ans pour les hommes avant la crise du Covid.

 

La durée de la retraite  des fonctionnaires  est plus longue que celle des salariés du secteur privé, plus particulièrement pour les employés hommes et pour les femmes en général, ce qui résulte d’un âge de liquidation des droits plus précoce et d’une espérance de vie un peu plus longue ». Les  fonctionnaires, qui prennent leur retraite avant les autres, en profitent plus longtemps (23,1 ans contre 19,3 pour les employés hommes, et 29,1 ans contre 25,8 pour les femmes), et vivent donc plus vieux. Pour résumer les fonctionnaires partant retraite plutôt que les autres, ont des pensions supérieures et vivent plus longtemps. Bref la solidarité mais à l’envers !

Retraites : « il faut travailler plus longtemps »!

Retraites : « il faut travailler plus longtemps »! 

 

« Soit on augmente les cotisations », « soit on baisse les pensions », « soit on travaille plus longtemps », a tranché Stanislas Guerini, le transparent responsable du parti virtuel la république en marche.

Le délégué général de LREM, Stanislas Guerini, a estimé jeudi 10 juin que les Français devaient « travailler plus longtemps », estimant que le système des retraites devait être réformé, comme le souhaite l’exécutif.Une déclaration qui sans doute n’a pas tenu compte du dernier sondage dans lequel 60 % des Français refusent que cette question soit traitée avant les élections présidentielles de 2022. Une déclaration donc sans doute à contre-courant car Macron va vraisemblablement s’aligner sur l’opinion des Français

« C’est trop tôt pour dire si on va le faire avant ou après 2022″, a-t-il dit sur Sud Radio. Mais « je crois qu’il faut faire cette réforme de retraites et que, oui, il faut travailler plus longtemps », car c’est « le sens de l’Histoire ».

Selon lui, « il y a trois manières de faire si on veut pérenniser notre système : soit on augmente les cotisations, c’est-à-dire les impôts -nous on a déjà dit très clairement qu’on n’augmentera pas les impôts dans ce quinquennat-, soit on baisse les pensions -et on a dit extrêmement clairement que nous ne voulions pas faire ça-, soit on travaille plus longtemps« .

« Mais ça veut dire aussi être en capacité de faire travailler les seniors, parce qu’on ne peut pas se contenter d’une situation où on a un chômage plus important qu’ailleurs pour les plus de 55 ans », a-t-il souligné.

Bref le transparent responsable du parti virtuel la république en marge découvre la lune. Mais avec retard§

Une mobilité réduite dans les transports collectifs pendant longtemps

Une mobilité réduite dans les transports collectifs pendant longtemps

 

En moyenne actuellement d’après l’organisation patronale UTP, la baisse moyenne dans les transports collectifs et de l’ordre de 50 % au moins. Le problème c’est qu’elle risque de  s’inscrire dans la durée, selon les données de l’UTP. À titre d’exemple la SNCF a perdu peu près la moitié de sa clientèle mais les pertes sont à peu près identiques voire supérieures dans les autres champs de mobilité. Les pertes financières sont énormes, elles atteignent des milliards et il est même encore difficile de prévoir leurs conséquences en 2021 car le phénomènes est devenu structurel. C’est-à-dire qu’on assiste à un changement de comportement des usagers qui d’une part réduisent leur mobilité mais aussi privilégie les transports individuels. À noter que dans le transport aérien , la situation est encore plus dramatique et qu’on attend pas une reprise d’un niveau de fin 2019 avant des années.

Pause

Un endettement public soutenable pendant longtemps ?

 

 

L’économiste, Olivier Blanchard  , qui travaille avec Jean Tirole à un rapport destiné à Emmanuel Macron sur l’économie de l’après-Covid, décrit le nouveau paradigme budgétaire qui bénéficie aux Etats grâce aux faibles taux d’intérêt.  D’une certaine manière l’économie rejoint le discours ambiant de nombre de ses confrères qui ne veulent surtout pas ouvrir la moindre porte à une hypothèse déstabilisatrice du système financier.

Du coup le discours est simple et simpliste tout autant. Pour eux, l’endettement public est soutenable. Par qui et comment, là-dessus il y a peu d’hypothèses car il est clair qu’on peut reporter sur les générations futures le prix des excès financiers d’aujourd’hui. Par exemple, on développe des emprunts sur 50 ans, pourquoi pas aussi sur 100 ans et pourquoi pas enfin la dette perpétuelle soutenue par des ultralibéraux ou le sulfureux financiers Soro. Lesquels oublient de dire évidemment qu’à ce moment-là la souveraineté monétaire serait complètement dans les mains des banquiers et la souveraineté tout court. Le second problème est celui de la durée possible de cet endettement exceptionnel dû en grande partie au Coronavirus.

 Là aussi on reprend le discours ambiant : tant que cela sera nécessaire. Une vérité de Lapalisse car on ne peut pas laisser tomber tout le système socio économique. Reste qu’on ne peut porter à bout de bras un système sans ressources suffisantes pendant des années et des années. Nécessairement un ajustement interviendra via la hausse de certains actifs, l’explosion même de bulles financières et plus généralement via l’inflation qui opérera mécaniquement une hausse des taux d’intérêt et une dévaluation. De ce point de vue les réponses à cette problématique par l’ancien économiste en chef du FMI permettent de rester dubitatif.

Jean Arthuis, le président de la Commission d’experts sur les finances publiques, a mis en avant l’idée que la France vivrait depuis 1974 au-dessus de ses moyens comme point de départ de ses réflexions. Est-ce que cela vous paraît répondre aux enjeux actuels ?

C’est en tout cas un constat juste . Si l’on regarde la situation de l’endettement de la France, il y a une tendance lourde à l’augmentation et en soi cela n’a rien de désirable. Trois raisons conceptuelles peuvent justifier des déficits. D’abord quand l’économie se porte mal et qu’il faut relancer la demande. Deuxième raison, quand un choc imprévu intervient, comme aujourd’hui avec le Covid, ce qui justifie parfaitement les dépenses actuelles . Enfin, troisième possibilité, si l’on fait des investissements destinés à améliorer notre futur, ce qu’on peut relier au débat actuel sur la lutte contre le réchauffement climatique.

Marine Le Pen, 10 ans à la tête d’un RN et pour encore longtemps !

Marine Le Pen, 10 ans à la tête d’un RN et pour encore longtemps!

 

 

Déjà 10 ans que Marine Le Pen préside le rassemblement national. Presque tranquillement même depuis que le rassemblement s’est banalisé en ressemblant de plus en plus aux autres partis ( doctrine, programme, fonctionnement ) du moins officiellement. À ce rythme de sénateur, Marine Lepen ,  comme son père ,  pourra encore pendant très longtemps assumée la direction d’un parti qui finalement fait assez peu parler de lui.

 

D’ailleurs c’est sans doute la stratégie de communication de Marine Lepen .  Moins elle parle et plus  engrange des soutiens, en tout cas les maintient à un haut niveau. Inversement chaque fois qu’elle s’exprime ou presque, sa méconnaissance des dossiers sans doute autant que sa paresse font plonger sa popularité.  La popularité du Front National et de Marine Le Pen est aussi largement alimentée par l’incompétence des autres adversaires et leurs contradictions. On notera l’extrême économie de parole de Marine Lepen qui accumule le fruit des contradictions de ses concurrents sans trop se fatiguer.

 

L’inverse finalement de Macron  qui ne cesse de bavarder, sur tout et de manière souvent maladroite.  Il est difficile de faire des pronostics pour les prochaines élections présidentielles car des éléments aussi imprévus par exemple que le coronavirus peuvent intervenir pas seulement dans le champ sanitaire mais aussi dans l’espace économique, social ou sociétal.

 

Une nouvelle fois Marine Lepen  risque d’être qualifiée pour le second tour des élections présidentielles de 2022. Une nouvelle fois, elle risque aussi d’être battue. À cet égard,  on peut peut-être émettre l’hypothèse qu’elle ne souhaite pas tant que cela devenir présidente de la république. Un peu comme son père qui ne souhaitait pas réellement non plus occuper les fonctions de la plus haute magistrature et qui se satisfaisait d’être le premier opposant. En tout cas l’investissement personnel de Marine Lepen n’est pas à la hauteur d’une ambition qui viserait à être réellement présidente de la république.

La Fed : politique très accommodante encore pour longtemps

La Fed : politique très accommodante encore pour longtemps

 

La politique très accommodante de la Fed va encore durer longtemps au moins jusqu’en 2023. L’objectif est de soutenir l’activité et l’emploi. La Fed a légèrement modifié ses prévisions de chute de l’activité en 2020 prévus en juin à 6,5 est ramené à 3,7. Par contre pour l’année 2021 la croissance du PIB ne serait que de quatre au lieu de 5 %. Des prévisions quand même un peu aléatoires mais qui veulent témoigner d’un certain optimisme et surtout de la détermination de la banque centrale américaine à fournir toutes les liquidités nécessaires et à maintenir notamment des taux d’intérêt très bas entre zéro et 0,25 %

L’activité partielle de longue durée … pour longtemps ?

L’activité partielle de longue durée … pour longtemps ?

Entrée en vigueur aujourd’hui du dispositif relatif à l’activité partielle de longue durée. Une mesure visant à limiter au maximum les licenciements. Le temps de travail pourra être réduit jusqu’à 40 % avec une compensation par l’État après un accord collectif au plan de l’établissement, de l’entreprise, du groupe ou de la branche, ce qui permettra en fait une couverture assez large.

Un accord dans la durée ne pourra pas dépasser deux ans au moins théoriquement. La question est en effet de savoir si pour les entreprises considérées l’environnement aura suffisamment évolué pour un retour au temps de travail normal. Il s’agit de savoir si à l’été 2022, la croissance en général et le marché de l’entreprise auront retrouvé leur niveau de 2019.

L’année en cours devrait se terminer avec une baisse de croissance de l’ordre de 10 %. On espère une hausse de croissance autour de 7 % en 2021, ce dont personne n’est évidemment certain. Reste à savoir si 2022 sera suffisamment dynamique pour dégager une croissance au moins égal à celle de 2019. Il faudra en effet compter sur les gains de productivité qui seront apparues pendant les périodes de faible activité  et de réorganisation de la production

. On peut donc d’ores et déjà s’interroger et se demander si le dispositif d’activité partielle de longue durée ne va pas durer longtemps en tout cas plus longtemps que 2022. Si l’activité n’est pas au rendez-vous pourrait alors faire naître une sorte de nouveau statut d’activité partielle.

Sur la base « d’un diagnostic sur la situation économique », cet accord, d’une durée de 6 à 24 mois, doit « définir les activités et les salariés concernés, la réduction maximale de l’horaire de travail et les engagements en matière d’emploi et de formation professionnelle ».

Sur les heures chômées, le salarié touchera 84% de son salaire net (ou 70% de son brut), calculé à partir d’une rémunération maximale de 4,5 Smic. Comme celles-ci sont au maximum de 40% de son temps de travail, cela lui garantit 93% de son salaire net.

Gouvernement : « dire qu’on ne sait pas tout ne peut pas durer très longtemps»

Gouvernement : « dire qu’on ne sait pas tout ne peut pas durer très longtemps»

Denis Pingaud, président du cabinet Balises, conseil en stratégie et communication, analyse pour l’Opinion la stratégie du gouvernement, qui admet volontiers son ignorance face à la crise du coronavirus. 

Depuis plusieurs jours, les ministres répondent sans hésiter « Je ne sais pas » aux questions qui leur sont posées. Faut-il y voir une forme de lucidité, de prudence ou un aveu d’impuissance face à la crise ?

La communication n’a d’efficacité que dans l’authenticité. Un émetteur peut parfaitement transmettre le message « je ne sais pas » sans que, nécessairement, le récepteur y voit une dérobade. Le problème de fond, c’est que la communication n’est pas simplement affaire de message mais surtout de relation. Autrement dit, pour que le message soit entendu et compris, tout dépend du contexte d’écoute et d’attention du récepteur.

L’opinion est-elle prête à admettre, dans un tel contexte de crise, que ceux qui nous dirigent ne savent pas ?

En matière de communication, l’opinion est toujours plus mature que ne le croient les politiques. Elle perçoit vite ce qui relève de postures ou de figures. Elle comprend que les politiques ne soient pas omniscients mais elle attend d’eux qu’ils exercent leur responsabilité : se donner les moyens de savoir – et non pas affirmer tout et son contraire – pour être en mesure d’agir dans l’intérêt public.

Est-ce pertinent d’occuper l’espace médiatique si c’est pour dire qu’on ne sait pas ? Cela ne peut-il pas être perçu comme du bavardage ?

Tout dépend du contexte et du moment du récit médiatique. Dire « je ne sais pas tout » au début d’une crise inédite ne discrédite pas l’émetteur. Justifier par « je ne sais pas tout » la lenteur des décisions et des solutions, après plusieurs semaines, est moins admissible par le récepteur.

La conférence de presse d’Edouard Philippe dimanche dernier a-t-elle été à cet égard contre-productive ?

Elle était un peu à contretemps. A partir du moment où le choix est fait de donner une échéance au confinement, alors la conférence de presse devait être consacrée aux solutions concrètes. Prendre la parole sans apporter toujours les réponses aux questions posées, c’est donner des verges pour se faire fouetter. Cela crée vite un sentiment de déception et confirme l’impression de flottement. Le traitement du sujet des masques et des tests a paru toujours aussi flou. Et, après l’extinction de la polémique sur le confinement maintenu des personnes âgées par le Président lui-même, le Premier ministre n’a guère éclairé l’opinion sur la réouverture programmée des écoles. Sur ce sujet, la communication « pragmatique » du ministre de l’Education pallie le défaut d’une communication plus globale et cohérente sur les protocoles du déconfinement.

Prendre la parole sans apporter toujours les réponses aux questions posées, c’est donner des verges pour se faire fouetter. Cela crée vite un sentiment de déception et confirme l’impression de flottement

N’est-ce pas une manière de réparer les ratés de la communication gouvernementale, lorsque les ministres brandissaient des certitudes, comme la porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye, sur l’inutilité du port du masque par exemple ?

La soudaine humilité de l’exécutif depuis plusieurs jours, Président compris, s’explique avant tout par les errements d’analyse et de solutions qui se sont manifestés face à une situation, il est vrai, complexe. Les vérités assénées d’hier, notamment sur les masques et les tests, sont désormais perçues au mieux comme des approximations, au pire comme des mensonges, ce qui explique le niveau de défiance particulièrement élevé en France par rapport au reste de l’Europe.

L’aspect totalement évolutif est le caractère inédit de cette crise. La vérité d’aujourd’hui ne sera pas celle de demain…

En l’occurrence, on n’est pas seul au monde. Beaucoup de pays ont fait l’expérience de cette crise et l’on voit bien qu’il y a des inégalités de gestion de la crise qui ne s’explique pas que par des incertitudes scientifiques mais par le déploiement des moyens nécessaires pour faire face. Quand on ne sait pas, le mieux c’est de se donner tous les moyens de précautions possibles. Or, nous ne sommes pas en capacité de le faire. C’est quand même incroyable que chacun chez soi fabrique des masques de fortune alors que c’est l’un des moyens de faire face à la transmission du virus.

Le fait de ne pas savoir peut-il jouer en faveur d’un gouvernement longtemps jugé arrogant, qui ferait aujourd’hui preuve d’humilité ?

L’authenticité, ce n’est pas simplement donner le sentiment de dire le vrai. Il n’y a pas de vérité absolue. Tout dépend de la relation entre l’émetteur et le récepteur. Depuis le début de la crise, on a eu le sentiment que le gouvernement ne savait pas tout mais qu’il faisait semblant de savoir. Il dit désormais qu’il ne sait pas tout. Il reconnaît ainsi qu’il a pu dérailler en communication et ce n’est pas rassurant.

L’ignorance assumée de l’exécutif peut-elle contribuer à entretenir un climat de suspicion à son endroit ?

Soit vous avez confiance et vous jugez sa réponse authentique et respectable, soit vous percevez cela comme le fait qu’il y a quelque chose à cacher. D’autant que cela intervient après une séquence pas très heureuse. Le fait d’avoir asséné des choses approximatives, voire fausses ne fait que nourrir le sentiment qu’il y a un loup, voire qu’on nous ment, et même, pour certains, qu’il y a un complot derrière. L’humilité après les certitudes, c’est à double tranchant. L’important, en réalité, c’est l’histoire que l’on raconte dans la durée. L’opinion ne juge pas à l’instant T. Elle adhère, ou pas, à un récit qui doit être crédible et engageant.

Admettre son ignorance est-il un fait nouveau dans la communication politique ?

Non. Quand des politiques, par exemple, sont confrontés à des actes de terrorisme, ils sont bien obligés de reconnaître, parfois, qu’ils en ignorent les auteurs ou même les mobiles. Mais il est vrai que les politiques ont le plus souvent une conception directive de la communication. Celle-ci consiste à « expliquer », donc à asséner une vérité, de manière plus ou moins pédagogique. Elle ignore la plupart du temps le niveau et la capacité d’écoute des interlocuteurs, qui sont pourtant les leviers essentiels de la bonne transmission d’un message.

N’y avait-il pas jusqu’alors pour le politique un péché d’orgueil à refuser d’admettre son incapacité à répondre à la question posée ?

C’est toujours compliqué puisque le politique est mandaté pour apporter des réponses aux questions soulevées. Le vrai problème dans cette crise, c’est que le politique donne le sentiment de beaucoup s’abriter derrière l’avis des scientifiques, lesquels ne savent manifestement pas tout. Et parfois même les laisse empiéter sur son domaine, comme lorsque Jean-François Delfraissy [président du comité scientifique, N.D.L.R.] défend, devant la commission d’enquête parlementaire de l’Assemblée nationale, le maintien du confinement pour 18 millions de personnes. Le rôle du politique est d’arbitrer au mieux des injonctions parfois contradictoires.

«La CGT , en baisse depuis longtemps»

«La CGT , en baisse depuis longtemps»

 

 

Dominique Andolfatto, professeur de sciences politiques à l’université de Bourgogne, revient sur la relégation historique de la CGT à la seconde place des syndicats représentatifs, à la suite des élections professionnelles.

La consolidation des résultats des élections d’entreprises, qui servent à mesurer tous les quatre ans la représentativité nationale des confédérations syndicales, vient d’être publiée. Coup de tonnerre: la CGT (24,86%) perd sa première place au profit de la CFDT (26,38%). Lors de la dernière mesure en 2013, CGT et CFDT étaient au coude à coude: 26,77% des voix pour la CGT, 26% pour la CFDT, suivies de FO (15,94%), la CFE-CGC (9,43%) et la CFTC (9,3%).

Dominique Andolfatto, professeur de sciences politiques à l’université de Bourgogne, spécialiste du syndicalisme, revient sur ce qui constitue un événement sur la scène sociale. Il a notamment publié Syndicats et dialogue social, les modèles occidentaux à l’épreuve (2016, Ed. Peter Lang) avec Sylvie Contrepois.

 
Pour la première fois, la CGT n’est plus le premier syndicat de France. C’est une révolution ?

Le symbole est fort compte tenu de son histoire. Plus vieux syndicat de France, la CGT est aussi celui qui conserve la plus forte notoriété. Demandez aux jeunes salariés d’en citer un et c’est la CGT qu’ils nommeront, même s’ils connaissent mal le paysage syndical. Mais ce score n’est pas la conséquence d’événements récents. Il faut le replacer dans une tendance entamée il y a plusieurs décennies. Longtemps hégémonique dans les grandes entreprises comme dans la fonction publique, la CGT a vu ses positions s’éroder.

A la SNCF par exemple, elle remportait près de 60% des voix aux élections professionnelles jusqu’aux années 1960. Ce taux est passé sous le seuil de 50% à partir de 1981, de 40% dans les années 2000 et de 35% en 2015. Lors du dernier calcul de la représentativité, en 2013, la CGT avait d’ailleurs déjà perdu sa place de leader si l’on ne tenait compte que des suffrages exprimés dans les entreprises de plus de 50 salariés, avec 26,4% des voix contre 26,7% pour la CFDT.

La CGT a reculé dans plusieurs bastions en 2014 et 2015 : EDF, la SNCF, la RATP, La Poste, etc. Y a-t-il des facteurs communs à ces revers successifs ?

Des mécanismes de fond se dessinent, même si chaque entreprise a sa propre histoire. Les dirigeants de la CGT attribuent ces reculs à leur ligne inflexible. Dans des entreprises publiques converties à un mode de gestion copié sur le privé, les positions intransigeantes et la défense d’une vision «à l’ancienne» des services publics trouveraient moins d’écho. Les salariés y verraient un refus d’accepter ce que les directions présentent comme la réalité économique, en décalage avec l’air du temps.

Inversement, la CGT se voit reprocher ailleurs de s’être institutionnalisée, bureaucratisée. C’est le cas dans les groupes où elle a géré des gros comités d’entreprise. Ses dérives ont été pointées à la RATP, chez EDF ou chez Air France. A la SNCF, elle est aussi critiquée pour s’être éloignée des luttes et de la base. SUD, jugé plus sincère et cohérent, a pu la concurrencer sur le terrain de la radicalité. Si on lui reproche tout et son contraire, c’est parce que la CGT n’est pas un bloc monolithique. Sa propension à contester ou à négocier varie fortement d’une entreprise à l’autre.

Son secrétaire général, Philippe Martinez, pointe aussi comme explication une moindre implantation syndicale par rapport à la CFDT. Comment l’expliquer ?

Le déclin de l’industrie et des emplois d’ouvriers, au profit des postes intermédiaires ou d’encadrement, défavorise la CGT. Elle reste trop implantée dans le secondaire et ne se déploie pas assez vite dans le tissu des entreprises de services, du commerce. La sociologie de ces secteurs, avec des emplois plus féminisés et des salariés mieux formés, profite à la CFDT ou à des syndicats comme l’Unsa, sans doute mieux préparés aux évolutions du monde du travail.

La CGT a aussi plus de mal à s’adapter à la «PME-isation» de l’économie, qui oblige les organisations syndicales à faire un important travail de terrain pour animer des équipes dans des entreprises de petite taille. La CGT paye peut-être là sa vision très centralisée et jacobine du syndicalisme.

La crise interne consécutive à la démission de Thierry Lepaon en 2015 a-t-elle pesé sur les scrutins ?

On ne peut pas nier qu’elle ait terni l’image de la CGT. Des sondages l’ont montré. Mais il faut faire la part des choses entre les problèmes de gouvernance, les querelles de leaders, et l’évaluation du travail de la CGT là où elle est implantée. Les votants aux élections professionnelles tiennent compte de la cote nationale du syndicat, mais surtout de son bilan local.

Les résultats dépendent aussi du charisme personnel des candidats, de leur capacité à fédérer autour de listes susceptibles de convaincre. Les syndicats historiques doivent savoir moderniser leurs équipes pour s’adapter notamment aux attentes des plus jeunes salariés, beaucoup plus critiques à leur égard que leurs aînés. Peut-être la CGT réussit-elle moins bien que d’autres ce renouvellement de génération.

 

 

Marchés financiers : le yo-yo va continuer longtemps

Marchés financiers : le yo-yo va continuer longtemps

Du fait notamment du risque économique et financier que fait peser la Chine sur l’économie mondiale Il faut s’attendre à des mouvements de yo-yo dans une tendance baissière. Les bourses n’obéissent  cependant pas immédiatement au fondamentaux de l’économie compte  tenu des politiques monétaires qui déversent des masses de liquidités sur les marchés et compte tenu de la faiblesse de rémunération des obligations. Pour autant des ajustements auront lieu afin de s’ajuster sur les résultats des  fondamentaux économiques et notamment du tassement de la croissance mondiale.  Il faut s’attendre à des mouvements erratiques des cours boursiers. Des cours qui s’inscriront  dans une tendance baissière jusqu’à la fin de l’année avec une succession de petits rebonds qui ne changeront pas la tendance. On va donc assister dans les semaines et les mois à venir à des mouvements erratiques avec alternance de chutes et de rebonds. Encore une fois cela ne saurait  changer  l’évolution structurelle des cours qui vont nécessairement s’ajuster sur une économie mondiale dont  la croissance est en nette régression.

Au point maintenant qu’on craint la récession. Dans la zone euro, la croissance économique a ralenti au deuxième trimestre, avec une stagnation en France et une perte d’élan en Italie, freinée par des perspectives mondiales incertaines qui ont même pour effet d’entraver l’investissement en Allemagne (dont la croissance est dans le rouge).  Par ailleurs des les ajustements de parité monétaire sont prévisibles mais leur ampleur dépendra surtout de l’évolution des taux que pourrait décider en premier la FED. Pour se rassurer  Les investisseurs anticipent une nouvelle baisse des taux d’intérêt de la Réserve fédérale (Fed) le mois prochain ainsi qu’à un geste de la Banque centrale européenne (BCE) pour lutter contre le ralentissement de la croissance économique. Selon les  informations de l’hebdomadaire Der Spiegel selon lesquelles le gouvernement allemand serait prêt à abandonner sa politique d’équilibre budgétaire et à émettre de la dette pour faire face à une éventuelle récession.

Le dollar se stabilise face à un panier de devises internationales et conserve ses gains de la veille après les chiffres supérieurs aux attentes des ventes au détail en juillet aux Etats-Unis.

L’euro recule sous 1,11 dollar, à un plus bas de deux semaines, toujours affecté par les déclarations d’Olli Rehn au Wall Street Journal sur la le besoin pour la Banque centrale européenne (BCE) d’annoncer en septembre des mesures importantes de soutien à l’économie.

Les prix du pétrole remontent après deux séances dans le rouge, stimulés par la hausse des ventes au détail aux Etats-Unis, qui apaise quelque peu les craintes de récession de la première économie mondiale.

La progression est toutefois limitée par le rapport mensuel de l’Opep, guère optimiste pour le marché pétrolier sur le reste de l’année.

Le baril de Brent reprend 0,96% à 58,79 dollars et celui du brut léger américain gagne 0,86% à 54,94dollars.

Brexit : le feuilleton va durer encore longtemps

Brexit : le feuilleton va durer encore longtemps

Théoriquement la mise en œuvre du Brexit a été repoussée en octobre pour  laisser le temps à la Grande-Bretagne de déterminer sa position pour négocier la rupture. En l’état de la situation politique, il est probable que ce délai sera encore trop court pour permettre non seulement de mettre en œuvre la rupture mais surtout pour définir la nature des nouvelles relations commerciales. Certes pour des motifs politiques les ultras Brexiters menacent d’une rupture brutale sans paiement de la moindre indemnité à l’Europe. Mais cette position vise surtout à conforter leurs postures électorales. Une fois pouvoir ces Brexiters purs et durs seront confrontés aux dures réalités des énormes chamboulements qui résulteraient d’une absence de partenariat économique avec l’union européenne. Notons que la situation politique est tellement instable en Grande-Bretagne qu’elle nécessitera sans doute un retour aux urnes des parlementaires. Une hypothèse qui encouragera encore le report de la date du Brexit. Pour parler clair ce n’est pas demain que la Grande-Bretagne aura effectivement quitté l’union européenne. Dans un an, dans deux ans, dans cinq ans voir jamais ; au sein de l’union européenne on se prépare en attendant à accepter tous les délais qu’on voudra pour éviter une rupture certes fatale à la Grande-Bretagne mais aussi à l’union économique “En définitive, personne ne veut être vu comme celui qui débranchera la prise”, a déclaré cette source, selon des propos rapportés par le journal britannique. La plupart des Etats membres de l’UE, écrit The Times, sont disposés à repousser une nouvelle fois la date du divorce entre le Royaume-Uni et l’Union européenne, malgré que la majorité des candidats à la succession de Theresa May ont dit vouloir quitter le bloc au 31 octobre prochain, avec ou sans accord.

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