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COVID : Alerte de l’OMS pour l’Europe

COVID : Alerte de l’OMS pour l’Europe

 

 

 

Alerte de l’OMS pour l’Europe  après un triplement des cas quotidiens depuis un mois.La France est l’un des pays les plus touchés avec par exemple encore 134 000 contaminations en 24 heures jeudi 30 juin 2022. En cause, la suppression de toutes les mesures obligatoires de protection.

« Comme les pays à travers l’Europe ont levé les mesures sociales qui étaient en place, le virus va circuler à des niveaux élevés au cours de l’été », a affirmé le directeur pour l’Europe de l’organisation de l’ONU, Hans Kluge.

« Le virus ne va pas disparaître juste parce que des pays arrêtent de le surveiller. Il continue à contaminer, il continue à changer et il tue toujours », a-t-il souligné dans une déclaration écrite à l’AFP.

Tiré par le sous-variant Omicron BA.5, le nombre de cas dans la cinquantaine de pays de la zone de l’OMS Europe s’est rapproché cette semaine des 500.000 quotidiens, alors qu’il était autour de 150.000 par jour fin mai, selon les données publiques de l’organisation. Après avoir avoisiné les 4000 à 5000 décès par jour pendant une bonne partie de l’hiver, le nombre de morts reste lui actuellement à un niveau bas d’environ 500, soit son niveau de l’été 2020.

La quasi totalité des pays européens affichent des cas en hausse, avec le Portugal, le Luxembourg, la France, la Grèce, Chypre, l’Allemagne et l’Autriche actuellement dans le peloton de tête de la plus forte incidence.

« Nous espérons que les importants programmes de vaccination que la plupart des États membres ont mis en place, de même que les infections passées, signifieront que nous allons éviter les conséquences les plus graves que nous avons observées plus tôt dans la pandémie », a dit Hans Kluge. « Néanmoins, nos recommandations restent en place », a-t-il souligné.

 

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Reprise Covid: alerte de l’OMS

Reprise Covid: alerte  de l’OMS

 

 

L’organisation mondiale de la santé constate une nette reprise des contaminations Covid en raison de la levée trop prématurée des mesures d’hygiène et de protection et du fait  de la propagation du variant BA 2 d’OMICRON; sans parler de l’insuffisance de vaccination dans certains pays.(Notons qu’en France par exemple les contaminations ont dépassé les 100 000 ce mercredi 16 mars)

 

 «Au cours de la semaine dernière, nous avons constaté une augmentation de 8% des cas détectés, avec plus de 11 millions de cas signalés à l’OMS, et ce malgré une réduction significative des tests de dépistage dans le monde», a déclaré l’experte de l’OMS Maria Van Kerkhove, en conférence de presse. Celle qui est charge de la lutte contre le Covid-19 à l’OMS depuis son apparition fin 2019 estime que la recrudescence du nombre de cas est le résultat d’une «combinaison de facteurs». La vague d’infections est en grande partie alimentée par le sous-variant BA.2 d’Omicron, qui déjà supplante son frère BA.1 dans certains pays. Sans conteste, BA.2 «est le variant le plus contagieux du virus SARS-CoV-2 que nous ayons vu jusqu’à maintenant», a insisté Maria Van Kerkhove. À cela vient s’ajouter la levée des mesures sanitaires prises contre le Covid dans de nombreux pays, qui donne au virus «l’occasion de se propager», ainsi qu’une couverture vaccinale incomplète dans de nombreuses régions du monde.

 

 

Covid: La Chine refuse l’enquête de l’OMS sur son territoire

Lors de la première enquête, l’OMS avait été très critiquée pour sa complaisance vis-à-vis de la Chine. L »organisation internationale s’était en effet contenté des déplacements autorisés par la Chine et des informations très parcellaires fournies. Devant les protestations, une seconde enquête est donc envisagée.

De fait, le premier rapport de l’OMS (le « rapport conjoint Chine-OMS ») contentait les autorités chinoises. Car malgré les entraves qu’ils avaient subi, les enquêteurs de l’OMS avait accepté de rendre un rapport dans lequel ils ne formulaient certes pas de conclusions définitives mais avançaient néanmoins des hypothèses qu’ils estimaient pouvoir classer dans des catégories telles que « probable » et « improbable »:  dans ce rapport les experts de l’OMS estimaient« extrêmement improbable » que le virus provienne d’un laboratoire (notamment le fameux laboratoire P4 de Wuhan). Une version qui avait satisfait la Chine qui refuse maintenant une seconde enquête.

Deuxième vaccin homologué par l’OMS

  • Deuxième vaccin homologué par l’OMS
  • Deux raisons à cette deuxième homologation d’un vaccin par l’organisation mondiale de la santé. D’une part l’impérative nécessité de favoriser la production de doses notamment en direction de pays en voie de développement terrain privilégié d’évolution des variants.
  • La seconde raison est liée au lien particulier entre l’OMS et la Chine. L’OMS qui a toujours témoigné une grande bienveillance vis-à-vis de la Chine qui finance une partie de l’organisation mondiale. Une bienveillance coupable sur l’origine du virus. Une enquête bâclée où les enquêteurs n’ont pas été autorisés à aller au-delà des champs d’investigation définis par les nervis du parti communiste. Résultat, il faut recommencer l’enquête.

Les vaccins efficaces contre les variants ( l’OMS)

  • Les vaccins efficaces contre les variants ( l’OMS)

«Tous les variants du virus du Covid-19 qui sont apparus jusqu’à présent répondent aux vaccins disponibles et approuvés» par l’OMS, a assuré Hans Kluge, le directeur de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) Europe, lors d’une conférence de presse en ligne.

Interrogée sur l’efficacité du vaccin d’AstraZeneca sur le variant B.1.351, identifié pour la première fois en Afrique du Sud, l’OMS estime que la vaccination avec ce sérum réduit les formes graves de Covid-19.

Santé-Le rapport de l’OMS sur l’origine de la Covid-19 contesté par les scientifiques

Santé-Le rapport de l’OMS sur l’origine de la Covid-19 contesté par les scientifiques

Drew Hinshaw et Jeremy Page (Wall Street Journal)

 

 

Dans un contexte de tensions croissantes entre Pékin et Washington, la délégation de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) partie enquêter en Chine sur les origines de la Covid-19 envisage d’abandonner la publication de son rapport provisoire tandis qu’un groupe de scientifiques internationaux appelle à organiser une nouvelle investigation.

Dans une lettre ouverte publiée le jeudi 4 mars, un collectif composé d’un peu moins d’une trentaine de scientifiques exhorte à l’ouverture d’une nouvelle enquête internationale. Selon ses membres, la délégation de l’OMS revenue le mois dernier de sa mission à Wuhan (la ville chinoise où les premiers cas ont été signalés) n’a pas disposé des moyens nécessaires pour enquêter sur les sources possibles du coronavirus, notamment pour déterminer s’il s’était échappé d’un laboratoire.

Leur appel intervient alors que les Etats-Unis, récemment revenus sur leur décision de quitter l’OMS, appellent à plus de transparence dans le cadre de cette enquête et affirment avoir l’intention d’examiner de près le rapport sur la mission à Wuhan. Ils pressent la Chine de communiquer toutes les données utiles, notamment sur les premières infections confirmées en décembre 2019 et d’autres potentiellement survenues avant cette date.

Pendant ce temps, Pékin demande que soient organisées le même type de missions dirigées par l’OMS dans d’autres pays, y compris les Etats-Unis, afin de déterminer si le virus aurait pu naître ailleurs qu’en Chine et s’être propagé à Wuhan par le biais d’emballages d’aliments surgelés.

Cet ajournement de la publication des découvertes et des recommandations de la délégation envoyée à Wuhan, à laquelle ont participé des scientifiques et des responsables chinois qui devront approuver tout futur rapport, s’inscrit dans un contexte de controverse politique et scientifique incessante autour de la recherche de l’origine de la pandémie

Le 12 février, Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’OMS, a déclaré que la délégation publierait possiblement la semaine suivante un rapport intermédiaire résumant brièvement la mission à Wuhan, et que le rapport complet serait diffusé plusieurs semaines plus tard. Mais ce résumé n’a toujours pas été publié et l’équipe de l’OMS est en train d’en abandonner l’idée, explique Peter Ben Embarek, spécialiste de la sécurité alimentaire à la tête de la délégation. L’équipe de l’OMS envisage de publier un résumé en même temps que le rapport final complet, affirme-t-il. Ce rapport final « sera publié dans les prochaines semaines et comprendra des découvertes majeures », a annoncé un porte-parole de l’OMS.

« Par définition, un rapport résumé ne contient pas tous les détails, a justifié le Dr Ben Embarek. Donc étant donné l’immense intérêt que suscite ce rapport, un simple résumé ne satisferait pas la curiosité des lecteurs. »

Cet ajournement de la publication des découvertes et des recommandations de la délégation envoyée à Wuhan, à laquelle ont participé des scientifiques et des responsables chinois qui devront approuver tout futur rapport, s’inscrit dans un contexte de controverse politique et scientifique incessante autour de la recherche de l’origine de la pandémie.

Le ministère chinois des Affaires étrangères a accusé la lettre ouverte de vouloir faire « du neuf avec du vieux », de désigner des coupables et de manquer de crédibilité scientifique. Il a également déclaré que la délégation de Wuhan avait conclu qu’il était « extrêmement improbable » que le virus soit sorti d’un laboratoire, hypothèse qu’il ne valait donc plus la peine d’approfondir. Ni le ministère des Affaires étrangères, ni la Commission nationale de la santé chinoise n’ont répondu aux demandes de commentaires sur le rapport de la délégation à Wuhan.

Selon un exemplaire de prépublication de la lettre ouverte, le collectif de 26 scientifiques et autres experts dans des domaines comme la virologie, la zoologie et la microbiologie ont déclaré qu’il avait été « quasiment impossible » à l’équipe de l’OMS de conduire une investigation complète, et que tout rapport était probablement voué à des compromis politiques puisqu’il devait être approuvé par le volet chinois de la délégation.

Une enquête crédible nécessiterait, entre autres choses, des entretiens confidentiels et un accès plus complet aux dossiers médicaux des cas de coronavirus confirmés ou potentiels en Chine datant de fin 2019, lorsque l’épidémie a été identifiée pour la première fois à Wuhan, affirme la lettre signée par des experts de France, des Etats-Unis, d’Inde, d’Australie et d’autres pays.

Les enquêteurs devraient aussi se voir accorder l’accès à des registres concernant l’entretien, le personnel, les élevages d’animaux ainsi que les cahiers de laboratoire de tous les laboratoires travaillant sur le coronavirus, peut-on y lire.

« Nous ne pouvons nous permettre de conduire une enquête sur les origines de la pandémie qui ne soit pas absolument rigoureuse et crédible, poursuit la lettre. A ce jour, les démarches effectuées ne constituent pas une investigation rigoureuse, crédible et transparente. »

Cet appel a peu de chance d’être entendu, puisque toute future enquête nécessiterait la coopération de Pékin. En outre, de nombreux grands spécialistes des maladies infectieuses sont sceptiques face à l’hypothèse d’un accident de laboratoire à l’origine de la pandémie.

« Il est impératif que ce rapport soit indépendant, et que les découvertes des experts soient libres de toute intervention ou modification par les autorités gouvernementales chinoises afin de mieux comprendre cette pandémie et de se préparer pour la prochaine »

Quoi qu’il en soit, il exprime un mécontentement de plus en plus partagé, exprimé par les gouvernements britanniques et américains ainsi que par de nombreux scientifiques du monde entier, face à la pénurie d’informations et de données fournies par la Chine à l’OMS pour aider les chercheurs à déterminer l’origine du virus et la manière dont il a pu contaminer les humains.

« La manière dont les premières découvertes de l’enquête sur la Covid-19 ont été communiquées nous inquiète tout particulièrement et nous nous interrogeons sur les processus sous-jacents utilisés pour les obtenir », a déclaré le porte-parole du département d’Etat américain, Ned Price. « Il est impératif que ce rapport soit indépendant, et que les découvertes des experts soient libres de toute intervention ou modification par les autorités gouvernementales chinoises afin de mieux comprendre cette pandémie et de se préparer pour la prochaine. »

La Chine a assuré à plusieurs reprises de sa totale coopération avec l’OMS et nié les assertions, notamment des responsables de l’administration Trump, que le virus aurait pu provenir d’un centre de recherches de Wuhan, dont au moins un est spécialisé dans les coronavirus des chauves-souris.

Lors de sa mission le mois dernier, la délégation de l’OMS a déclaré que ses membres et leurs homologues chinois analysaient les principales hypothèses afin de déterminer l’orientation des futures recherches. A la fin de la mission, les chefs de la délégation ont annoncé qu’ils prôneraient la conduite d’études sur les manières dont le virus aurait pu se répandre à partir de différents petits mammifères, et ne recommanderaient pas de poursuivre les recherches sur un éventuel accident de laboratoire, théorie qu’ils estimaient « extrêmement improbable. »

Cette conclusion a été saluée par Pékin ainsi que par les scientifiques de plusieurs pays qui considèrent que le virus s’est répandu de façon naturelle — très probablement par le biais de chauves-souris, ensuite possiblement via d’autres animaux jusqu’aux humains — et écarte l’hypothèse du laboratoire, considérée comme une calomnie aux motivations politiques.

Pourtant, depuis leur retour de Chine, certains des enquêteurs de l’OMS ont nuancé leurs conclusions et expliqué ne pas avoir eu le mandat, l’expertise ou les données suffisantes pour avoir pu réaliser un audit de laboratoire exhaustif. Il manquait également à la délégation d’importantes données sur les premiers cas confirmés, ou sur les patients qui avaient été hospitalisés avec le même genre de symptômes auparavant.

La possibilité d’un l’accident de laboratoire « n’est définitivement pas écartée », a affirmé le docteur Ben Embarek au cours d’un séminaire la semaine dernière. Le docteur Tedros avait quant à lui affirmé en février, après le retour de la mission, que « toutes les hypothèses [demeuraient] ouvertes et [demandaient] des analyses plus poussées. »

Les signataires de la lettre ouverte sont principalement des membres d’un groupe plus large, conduit par des scientifiques français, qui partage des articles de recherche et d’autres informations sur la Covid-19 depuis décembre. Aucun n’est associé à l’enquête de l’OMS.

Parmi eux figurent Etienne Decroly et Bruno Canard, virologues moléculaires à l’AFMB, laboratoire sous tutelle d’Aix-Marseille Université (AMU) et du CNRS.

Le docteur Decroly explique s’être impliqué après avoir conclu qu’à partir des données disponibles, il n’était pas possible de déterminer si le SARS-CoV-2 « résultait d’une zoonose issue d’une souche virale sauvage ou une sortie accidentelle de souches expérimentales ».

La lettre a notamment été coordonnée par Gilles Demaneuf, data scientist français basé en Nouvelle-Zélande, et Jamie Metzl, membre du groupe de réflexion Atlantic Council et conseiller de l’OMS sur l’édition du génome humain.

D’éminents détracteurs de l’hypothèse de la fuite de laboratoire ont publié ces dernières semaines de nouvelles recherches sur des coronavirus de chauves-souris découverts en Asie du Sud-est et au Japon, qui selon eux montrent que le SARS-CoV-2 a très probablement évolué de façon naturelle pour infecter les humains.

Robert Garry, virologue à la Tulane University School of Medicine impliqué dans cette recherche, explique que lui et d’autres collègues avaient au départ envisagé la possibilité d’une fuite ou d’un accident de laboratoire, mais qu’ils avaient fini par conclure que c’était « pratiquement impossible. »

L’administration Biden n’a pas répété publiquement les assertions spécifiques de son prédécesseur au sujet des laboratoires de Wuhan.

Les signataires de la lettre ouverte disent ne soutenir aucune hypothèse en particulier mais affirment qu’il est prématuré d’exclure la possibilité d’une fuite ou d’un accident en relation avec un centre de recherches comme le Wuhan Institute of Virology, ou WIV, qui gère des laboratoires de haute sécurité et conduit des recherches approfondies sur les coronavirus des chauves-souris.

Les chercheurs du WIV nient que le virus vienne de chez eux et affirment n’avoir ni stocké de SARS-CoV-2, ni travaillé dessus avant la pandémie. Ils soulignent qu’aucun membre de leur personnel n’a été testé positif au virus.

Les signataires de la lettre ouverte indiquent que les enquêteurs devraient envisager plusieurs scénarios possibles, y compris l’éventuelle contamination d’un employé de laboratoire par un virus évoluant naturellement pendant des prélèvements de chauves-souris dans la nature, au cours du transport d’animaux infectés ou de l’élimination de déchets de laboratoire.

Ils signalent également que les enquêteurs devraient explorer la possibilité que le SARS-CoV-2 puisse être né d’expériences « à gain de fonction », lors desquelles des virus trouvés dans la nature sont manipulés génétiquement pour voir s’ils sont susceptibles de devenir plus contagieux ou mortels pour les humains.

(Traduit à partir de la version originale en anglais par Bérangère Viennot)

Le rapport de l’OMS sur l’origine de la Covid-19 contesté par les scientifiques

 

Le rapport de l’OMS sur l’origine de la Covid-19 contesté par les scientifiques

Drew Hinshaw et Jeremy Page (Wall Street Journal)

 

 

Dans un contexte de tensions croissantes entre Pékin et Washington, la délégation de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) partie enquêter en Chine sur les origines de la Covid-19 envisage d’abandonner la publication de son rapport provisoire tandis qu’un groupe de scientifiques internationaux appelle à organiser une nouvelle investigation.

Dans une lettre ouverte publiée le jeudi 4 mars, un collectif composé d’un peu moins d’une trentaine de scientifiques exhorte à l’ouverture d’une nouvelle enquête internationale. Selon ses membres, la délégation de l’OMS revenue le mois dernier de sa mission à Wuhan (la ville chinoise où les premiers cas ont été signalés) n’a pas disposé des moyens nécessaires pour enquêter sur les sources possibles du coronavirus, notamment pour déterminer s’il s’était échappé d’un laboratoire.

Leur appel intervient alors que les Etats-Unis, récemment revenus sur leur décision de quitter l’OMS, appellent à plus de transparence dans le cadre de cette enquête et affirment avoir l’intention d’examiner de près le rapport sur la mission à Wuhan. Ils pressent la Chine de communiquer toutes les données utiles, notamment sur les premières infections confirmées en décembre 2019 et d’autres potentiellement survenues avant cette date.

Pendant ce temps, Pékin demande que soient organisées le même type de missions dirigées par l’OMS dans d’autres pays, y compris les Etats-Unis, afin de déterminer si le virus aurait pu naître ailleurs qu’en Chine et s’être propagé à Wuhan par le biais d’emballages d’aliments surgelés.

Cet ajournement de la publication des découvertes et des recommandations de la délégation envoyée à Wuhan, à laquelle ont participé des scientifiques et des responsables chinois qui devront approuver tout futur rapport, s’inscrit dans un contexte de controverse politique et scientifique incessante autour de la recherche de l’origine de la pandémie

Le 12 février, Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’OMS, a déclaré que la délégation publierait possiblement la semaine suivante un rapport intermédiaire résumant brièvement la mission à Wuhan, et que le rapport complet serait diffusé plusieurs semaines plus tard. Mais ce résumé n’a toujours pas été publié et l’équipe de l’OMS est en train d’en abandonner l’idée, explique Peter Ben Embarek, spécialiste de la sécurité alimentaire à la tête de la délégation. L’équipe de l’OMS envisage de publier un résumé en même temps que le rapport final complet, affirme-t-il. Ce rapport final « sera publié dans les prochaines semaines et comprendra des découvertes majeures », a annoncé un porte-parole de l’OMS.

« Par définition, un rapport résumé ne contient pas tous les détails, a justifié le Dr Ben Embarek. Donc étant donné l’immense intérêt que suscite ce rapport, un simple résumé ne satisferait pas la curiosité des lecteurs. »

Cet ajournement de la publication des découvertes et des recommandations de la délégation envoyée à Wuhan, à laquelle ont participé des scientifiques et des responsables chinois qui devront approuver tout futur rapport, s’inscrit dans un contexte de controverse politique et scientifique incessante autour de la recherche de l’origine de la pandémie.

Le ministère chinois des Affaires étrangères a accusé la lettre ouverte de vouloir faire « du neuf avec du vieux », de désigner des coupables et de manquer de crédibilité scientifique. Il a également déclaré que la délégation de Wuhan avait conclu qu’il était « extrêmement improbable » que le virus soit sorti d’un laboratoire, hypothèse qu’il ne valait donc plus la peine d’approfondir. Ni le ministère des Affaires étrangères, ni la Commission nationale de la santé chinoise n’ont répondu aux demandes de commentaires sur le rapport de la délégation à Wuhan.

Selon un exemplaire de prépublication de la lettre ouverte, le collectif de 26 scientifiques et autres experts dans des domaines comme la virologie, la zoologie et la microbiologie ont déclaré qu’il avait été « quasiment impossible » à l’équipe de l’OMS de conduire une investigation complète, et que tout rapport était probablement voué à des compromis politiques puisqu’il devait être approuvé par le volet chinois de la délégation.

Une enquête crédible nécessiterait, entre autres choses, des entretiens confidentiels et un accès plus complet aux dossiers médicaux des cas de coronavirus confirmés ou potentiels en Chine datant de fin 2019, lorsque l’épidémie a été identifiée pour la première fois à Wuhan, affirme la lettre signée par des experts de France, des Etats-Unis, d’Inde, d’Australie et d’autres pays.

Les enquêteurs devraient aussi se voir accorder l’accès à des registres concernant l’entretien, le personnel, les élevages d’animaux ainsi que les cahiers de laboratoire de tous les laboratoires travaillant sur le coronavirus, peut-on y lire.

« Nous ne pouvons nous permettre de conduire une enquête sur les origines de la pandémie qui ne soit pas absolument rigoureuse et crédible, poursuit la lettre. A ce jour, les démarches effectuées ne constituent pas une investigation rigoureuse, crédible et transparente. »

Cet appel a peu de chance d’être entendu, puisque toute future enquête nécessiterait la coopération de Pékin. En outre, de nombreux grands spécialistes des maladies infectieuses sont sceptiques face à l’hypothèse d’un accident de laboratoire à l’origine de la pandémie.

« Il est impératif que ce rapport soit indépendant, et que les découvertes des experts soient libres de toute intervention ou modification par les autorités gouvernementales chinoises afin de mieux comprendre cette pandémie et de se préparer pour la prochaine »

Quoi qu’il en soit, il exprime un mécontentement de plus en plus partagé, exprimé par les gouvernements britanniques et américains ainsi que par de nombreux scientifiques du monde entier, face à la pénurie d’informations et de données fournies par la Chine à l’OMS pour aider les chercheurs à déterminer l’origine du virus et la manière dont il a pu contaminer les humains.

« La manière dont les premières découvertes de l’enquête sur la Covid-19 ont été communiquées nous inquiète tout particulièrement et nous nous interrogeons sur les processus sous-jacents utilisés pour les obtenir », a déclaré le porte-parole du département d’Etat américain, Ned Price. « Il est impératif que ce rapport soit indépendant, et que les découvertes des experts soient libres de toute intervention ou modification par les autorités gouvernementales chinoises afin de mieux comprendre cette pandémie et de se préparer pour la prochaine. »

La Chine a assuré à plusieurs reprises de sa totale coopération avec l’OMS et nié les assertions, notamment des responsables de l’administration Trump, que le virus aurait pu provenir d’un centre de recherches de Wuhan, dont au moins un est spécialisé dans les coronavirus des chauves-souris.

Lors de sa mission le mois dernier, la délégation de l’OMS a déclaré que ses membres et leurs homologues chinois analysaient les principales hypothèses afin de déterminer l’orientation des futures recherches. A la fin de la mission, les chefs de la délégation ont annoncé qu’ils prôneraient la conduite d’études sur les manières dont le virus aurait pu se répandre à partir de différents petits mammifères, et ne recommanderaient pas de poursuivre les recherches sur un éventuel accident de laboratoire, théorie qu’ils estimaient « extrêmement improbable. »

Cette conclusion a été saluée par Pékin ainsi que par les scientifiques de plusieurs pays qui considèrent que le virus s’est répandu de façon naturelle — très probablement par le biais de chauves-souris, ensuite possiblement via d’autres animaux jusqu’aux humains — et écarte l’hypothèse du laboratoire, considérée comme une calomnie aux motivations politiques.

Pourtant, depuis leur retour de Chine, certains des enquêteurs de l’OMS ont nuancé leurs conclusions et expliqué ne pas avoir eu le mandat, l’expertise ou les données suffisantes pour avoir pu réaliser un audit de laboratoire exhaustif. Il manquait également à la délégation d’importantes données sur les premiers cas confirmés, ou sur les patients qui avaient été hospitalisés avec le même genre de symptômes auparavant.

La possibilité d’un l’accident de laboratoire « n’est définitivement pas écartée », a affirmé le docteur Ben Embarek au cours d’un séminaire la semaine dernière. Le docteur Tedros avait quant à lui affirmé en février, après le retour de la mission, que « toutes les hypothèses [demeuraient] ouvertes et [demandaient] des analyses plus poussées. »

Les signataires de la lettre ouverte sont principalement des membres d’un groupe plus large, conduit par des scientifiques français, qui partage des articles de recherche et d’autres informations sur la Covid-19 depuis décembre. Aucun n’est associé à l’enquête de l’OMS.

Parmi eux figurent Etienne Decroly et Bruno Canard, virologues moléculaires à l’AFMB, laboratoire sous tutelle d’Aix-Marseille Université (AMU) et du CNRS.

Le docteur Decroly explique s’être impliqué après avoir conclu qu’à partir des données disponibles, il n’était pas possible de déterminer si le SARS-CoV-2 « résultait d’une zoonose issue d’une souche virale sauvage ou une sortie accidentelle de souches expérimentales ».

La lettre a notamment été coordonnée par Gilles Demaneuf, data scientist français basé en Nouvelle-Zélande, et Jamie Metzl, membre du groupe de réflexion Atlantic Council et conseiller de l’OMS sur l’édition du génome humain.

D’éminents détracteurs de l’hypothèse de la fuite de laboratoire ont publié ces dernières semaines de nouvelles recherches sur des coronavirus de chauves-souris découverts en Asie du Sud-est et au Japon, qui selon eux montrent que le SARS-CoV-2 a très probablement évolué de façon naturelle pour infecter les humains.

Robert Garry, virologue à la Tulane University School of Medicine impliqué dans cette recherche, explique que lui et d’autres collègues avaient au départ envisagé la possibilité d’une fuite ou d’un accident de laboratoire, mais qu’ils avaient fini par conclure que c’était « pratiquement impossible. »

L’administration Biden n’a pas répété publiquement les assertions spécifiques de son prédécesseur au sujet des laboratoires de Wuhan.

Les signataires de la lettre ouverte disent ne soutenir aucune hypothèse en particulier mais affirment qu’il est prématuré d’exclure la possibilité d’une fuite ou d’un accident en relation avec un centre de recherches comme le Wuhan Institute of Virology, ou WIV, qui gère des laboratoires de haute sécurité et conduit des recherches approfondies sur les coronavirus des chauves-souris.

Les chercheurs du WIV nient que le virus vienne de chez eux et affirment n’avoir ni stocké de SARS-CoV-2, ni travaillé dessus avant la pandémie. Ils soulignent qu’aucun membre de leur personnel n’a été testé positif au virus.

Les signataires de la lettre ouverte indiquent que les enquêteurs devraient envisager plusieurs scénarios possibles, y compris l’éventuelle contamination d’un employé de laboratoire par un virus évoluant naturellement pendant des prélèvements de chauves-souris dans la nature, au cours du transport d’animaux infectés ou de l’élimination de déchets de laboratoire.

Ils signalent également que les enquêteurs devraient explorer la possibilité que le SARS-CoV-2 puisse être né d’expériences « à gain de fonction », lors desquelles des virus trouvés dans la nature sont manipulés génétiquement pour voir s’ils sont susceptibles de devenir plus contagieux ou mortels pour les humains.

(Traduit à partir de la version originale en anglais par Bérangère Viennot)

Coronavirus–Contamination mondiale : toujours en baisse cette semaine moins 16% selon l’OMS

Coronavirus–Contamination mondiale : toujours en baisse cette semaine moins 16% selon l’OMS

Une nouvelle chute de 16% la semaine dernière, pour atteindre 2,7 millions, a annoncé mardi 16 février au soir l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Le nombre de nouveaux décès signalés a également diminué de 10% par rapport à la semaine précédente, atteignant 81.000, selon la mise à jour épidémiologique hebdomadaire de l’OMS,

Le nombre de nouveaux cas a chuté de 20% la semaine dernière en Afrique et dans le Pacifique occidental, de 18% en Europe, de 16% sur le continent Américain et de 13% en Asie du Sud-Est.

C’est la cinquième semaine de baisse. Le variant du coronavirus détectée pour la première fois au Royaume-Uni a été signalé dans 94 pays la semaine passée selon la mise à jour épidémiologique, soit huit pays de plus en une semaine. Une transmission locale du variant, par opposition aux cas importés, a été signalée dans au moins 47 pays. Le variant dit sud-africain a été enregistré dans 46 pays, soit deux de plus, avec une transmission locale dans au moins 12 de ces pays. Le variant dit brésilien a été détecté dans 21 pays, soit six de plus en une semaine, avec une transmission locale dans au moins deux pays.

Origine du Covid : une enquête douteuse de l’OMS ?

Origine du Covid : une enquête douteuse de l’OMS ?

 

Sur Europe 1 samedi, François Godement, historien spécialiste de l’Asie à l’Institut Montaigne, critique l’enquête de l’OMS en Chine

INTERVIEW

Saura- t-on un jour d’où vient (vraiment) le Covid-19 ? Plus d’un an après le signalement des premiers cas de coronavirus en Chine, épicentre de la crise, le patron de l’Organisation mondiale de la Santé a affirmé que « toutes les hypothèses restent sur la table » pour déterminer l’origine de la pandémie. Le directeur général Tedros Adhanom Ghebreyesus faisait cette déclaration lors d’une conférence de presse qui concluait une mission d’un mois sur place par des experts mandatés par l’OMS. Sauf que pour François Godement, spécialiste de l’Asie et invité de la matinale d’Europe 1 ce samedi, « la seule conclusion qu’on peut tirer de l’enquête de l’OMS, c’est qu’elle a été beaucoup trop courte. » 

Les experts de l’OMS ont semblé exclure l’hypothèse que le virus ait pu s’échapper de l’institut de virologie de la ville, comme l’administration Trump l’affirmait il y a quelques mois. Ils ont évoqué une hypothèse « hautement improbable ». « La réalité, c’est qu’on en sait rigoureusement rien », répond François Godement, spécialiste de de l’Asie à l’Institut Montaigne. « Ce n’est pas en trois heures qu’on débriefe tout le personnel d’un laboratoire ! », dénonce-t-il au micro d’Europe 1, indiquant qu’il faudrait savoir si l’OMS « a eu accès aux véritables archives » et si les témoins interrogés ont pu parler librement.

« Au fond, il faudrait recommencer », résume François Godement. Et vite, car, explique-t-il, « plus on s’éloigne du moment de la contamination, moins on est sûr de ce qu’on trouve. » « Toutes les analyses faites après coup risquent de donner ce qu’on appelle des faux-positifs », développe le spécialiste de l’Asie au micro d’Europe 1.

Surtout que la Chine joue la montre. « L’OMS a tenté d’envoyer une équipe d’enquête dès le mois de février 2020″, rappelle François Godement. Sauf que rien ne contraint la Chine de l’accueillir, souligne-t-il. « Il y a obligation pour les pays membres de l’Organisation mondiale de la Santé d’accepter une équipe d’enquête, mais il n’y aucune sanction s’ils disent non ! », continue François Godement. Pas plus tard qu’il y a un mois et demi, relève-t-il, « la Chine a retardé le processus parce qu’elle ne voulait pas de caméraman indépendant avec l’équipe ».

Mais obtiendra-t-on un jour des réponses ? « Selon moi, la seule chance qu’on ait aujourd’hui de connaître l’origine de la pandémie, c’est qu’apparaisse en Chine un lanceur d’alerte », répond François Godement. « En dehors de cette hypothèse, sans une très longue investigation locale pour comprendre quel animal a transmis la maladie, on ne saura jamais », conclut-il.

Les théories fumeuses de l’OMS sur les origines du virus

Les théories fumeuses de l’OMS sur les origines du virus

Il est clair que l’équipe d’experts de l’OMS qui s’est rendue en Chine est sous étroite surveillance de ce dernier pays. Alors qu’elle n’est pas en mesure d’indiquer avec certitude les origines du virus l’équipe d’experts a cependant déjà évacué certaines hypothèses qui vont dans le sens de ce que souhaite la Chine .( Qui finance une grande partie de l’OMS).

En excluant la fuite de laboratoire et en acceptant que le COVID-19 puisse provenir de l’extérieur de la Chine, l’équipe de l’OMS n’a franchi aucune des lignes de Pékin. La Chine serait également encouragée par le fait que l’équipe de l’OMS examine la théorie de la chaîne du froid. Mais il est peu probable que les conclusions satisfassent ceux qui pensent que la Chine est coupable et a dissimulé des preuves.

Pour l’instant les hypothèses évoquées par l’OMS paraissent assez fumeuses .  Peter Ben Embarek, le principal spécialiste des maladies animales de l’OMS, a déclaré que l’équipe avait mené des enquêtes scientifiques sur quatre scénarios principaux sur la façon dont le SRAS-CoV-2, le virus responsable du COVID-19, se propageait chez l’homme.

Dans la première, une seule personne a été exposée au SRAS-CoV-2 par contact direct avec l’espèce hôte, la chauve-souris fer à cheval. Le virus aurait pu circuler chez l’homme pendant un certain temps avant de faire sa percée à Wuhan, très peuplée.

Le deuxième scénario, considéré comme le plus probable, implique une transmission à l’homme via une espèce intermédiaire encore inconnue. Liang Wannian, un expert de la Commission nationale chinoise de la santé, a déclaré que les pangolins étaient des candidats potentiels, mais que d’autres animaux – y compris le vison et même les chats – pourraient également être des réservoirs.

Une troisième possibilité est que le COVID-19 est originaire du premier ou du deuxième scénario et a ensuite été transmis via des produits de la chaîne du froid. Les experts chinois ont attribué les grappes ultérieures de COVID-19 à des aliments surgelés importés et ont évoqué la possibilité que cela ait également provoqué l’épidémie de Wuhan.

Le scénario final est que le SRAS-CoV-2 a été divulgué par l’Institut de virologie de Wuhan, connu pour avoir étudié les coronavirus captifs. Ben Embarek a exclu cette possibilité et a déclaré qu’elle ne ferait pas l’objet de recherches supplémentaires. Des accidents se produisent, a-t-il dit, mais c’était «très improbable» dans ce cas.

Les experts ont déclaré que s’il était peu probable qu’il y ait eu des épidémies à grande échelle à Wuhan ou ailleurs en Chine avant décembre 2019, ils n’excluent pas qu’elle circulait dans d’autres régions.

Un croisement soit directement à partir de chauves-souris soit à partir d’une espèce intermédiaire suggérerait que la transmission à Wuhan aurait pu être facilitée par des réseaux de commerce d’espèces sauvages.

Marion Koopmans, un autre membre de l’équipe d’experts, a déclaré que la faune en vente sur le marché des fruits de mer de Huanan pourrait être attribuée à des régions contenant des habitats de chauves-souris connus pour abriter des virus étroitement liés au SRAS-CoV-2.

L’une de ces régions est la province du Yunnan, au sud-ouest de la Chine, mais l’équipe considère également que la première transmission humaine a eu lieu de l’autre côté de la frontière au Laos ou au Vietnam.

Bien que le marché des fruits de mer de Huanan à Wuhan ait été lié aux premiers groupes de cas, le croisement initial des animaux aux humains ne s’est pas produit là-bas.

Liang a déclaré qu’il n’y avait toujours pas de preuves suffisantes pour déterminer comment le virus est entré dans Huanan, mais qu’il était clair qu’il circulait ailleurs à Wuhan au même moment.

Le scénario le plus probable est que quelqu’un a transporté le SRAS-CoV-2 sur le marché, mais Ben Embarek a également suggéré qu’il aurait pu être introduit via un «produit», y compris des animaux sauvages congelés connus pour être sensibles au virus.

Pas de vaccin contre la pauvreté ! (directeur de l’OMS )

Pas de vaccin contre la pauvreté  ! (directeur de l’OMS )

 

Les vaccinations permettront d’endiguer la pandémie, mais il faut s’attaquer « aux faiblesses qui en sont à l’origine », estime dans une tribune au « Monde », le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

 

Tribune.

On se souviendra de 2020 pour une pandémie qui a donné une leçon d’humilité même aux systèmes de santé les plus modernes, et qui a montré ce qui nous aveugle collectivement. Au-delà de la maladie et des décès causés par le virus lui-même, des millions de personnes ont perdu leur emploi, l’économie mondiale est en récession et les clivages géopolitiques se sont aggravés. Si nous voulons riposter en 2021, nous ne pouvons pas reprendre le cours normal de nos activités.

Premièrement, nous devons mettre fin à la pandémie. De nombreux pays apportent la preuve que le virus peut être supprimé grâce à des interventions efficaces de santé publique, y compris le dépistage et la recherche des contacts. Du reste, les vaccins sont en bonne voie. La communauté scientifique a établi une nouvelle norme pour la mise au point de vaccins. Il appartient désormais à la communauté internationale de faire de même en matière d’accès.

« Le Covid-19 fait peser une menace planétaire, il importe de partager équitablement les outils pour la vaincre en les considérant comme des biens publics mondiaux »

Nous ne pouvons tout bonnement pas accepter un monde dans lequel les personnes démunies et marginalisées sont sacrifiées dans la ruée vers les vaccins. Le Covid-19 fait peser une menace planétaire, il importe de partager équitablement les outils pour vaincre cette menace en les considérant comme des biens publics mondiaux. Ce n’est pas de la charité. C’est le moyen le plus rapide et le plus judicieux de mettre fin à la pandémie et d’engager une reprise économique véritablement mondiale.

Deuxièmement, tous les pays doivent investir dans la santé. La pandémie nous a appris que la santé ne peut pas être considérée comme un simple sous-produit du développement ni comme un coût qu’il faudrait maîtriser – c’est un investissement essentiel dans des économies et des sociétés plus productives, plus résilientes et plus stables.

Chaque année, le monde dépense 7 500 milliards de dollars (6 130 milliards d’euros) pour la santé, soit près de 10 % du produit intérieur brut mondial. Cependant, il existe d’énormes différences entre les pays et un déséquilibre dans les sommes consacrées au traitement des maladies plutôt qu’à la protection et à la promotion de la santé, ainsi qu’à la préparation aux pandémies. Afin de renforcer l’argument économique en faveur de la santé, l’OMS a créé en novembre un nouveau Conseil sur l’économie de la santé pour tous, qui sera présidé par une économiste de premier rang, la professeure Mariana Mazzucato.

Coronavirus: la Chine bloque l’enquête de l’OMS

Coronavirus: la Chine bloque l’enquête de l’OMS

 

La Chine bloque encore l’enquête de l’OMS par crainte de l’existence d’éventuels indices prouvant que le virus est bien d’origine chinoise

 

Un an après l’éruption du Covid-19 à Wuhan, la mission de l’OMS arrivait déjà après la bataille, une fois la plupart des indices volatilisés. Mais les autorités chinoises ont jugé que le risque était suffisamment important pour bloquer la mission de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et empêcher ses dix enquêteurs de se rendre sur place pour mener des investigations sur l’origine du virus.

 

Même si, assure Pékin «les négociations se poursuivent», plusieurs membres de l’équipe n’ont pas reçu leurs visas. «La recherche de la source est très compliquée. Pour assurer le bon déroulement des travaux du groupe international d’experts en Chine, les procédures nécessaires doivent être respectées et des arrangements spécifiques doivent être pris», a affirmé le ministère des Affaires étrangères dans une justification très politique.

Avant de bloquer la mission de l’OMS, le régime chinois s’était déjà assuré d’en limiter la marge de manœuvre en exigeant de coopter les scientifiques et en leur imposant de se baser.

Remdesivir : condamné par l’OMS mais autorisé par l’Europe

Remdesivir : condamné par l’OMS mais autorisé par l’Europe

 

Développé par le laboratoire américain Gilead, au départ contre Ebola, le remdesivir était devenu le 3 juillet le premier médicament contre le Covid-19 à recevoir une autorisation de mise sur le marché européen conditionnelle. Pas étonnant nombre d’experts compris français entretienne des liens d’intérêt avec le laboratoire.

En France pourtant, la Haute Autorité de santé avait cependant jugé que son intérêt (son « service médical rendu ») était « faible ». Et l’Agence européenne du médicament a indiqué le 2 octobre qu’elle allait étudier des signalements selon lesquels des « problèmes rénaux aigus » pourraient être liés à la prise de remdesivir.

L’OMS se prononce après un avis de son panel d’experts, qui ont analysé quatre essais cliniques internationaux comparant l’efficacité de différents traitements, portant au total sur plus de 7 000 patients dans le monde.

Dans leurs conclusions, publiées dans la revue médicale British Medical Journal, ils soulignent « la possibilité d’importants effets secondaires » de ce médicament, de même que « son coût relativement important et ses implications logistiques », puisqu’« il doit être administré par intraveineuse ».

Coronavirus-Le Remdesivir considéré comme inutile par l’OMS

Coronavirus-Le Remdesivir considéré comme inutile par l’OMS

 

Le traitement miracle mais très coûteux par le Remdesivir  est considéré comme inutile par l’OMS. Notons que ce traitement avait été fortement soutenu par nombre d’experts français qui sont par ailleurs rémunérés par le laboratoire américain ;  souvent d’ailleurs pour contester l’inutilité du très peu coûteux traitement par l’Hydro chloroquine du professeur Raoult.

Via son étude baptisée “Solidarité”, l’OMS a évalué les effets de traitements potentiels dont le remdesivir, l’hydroxychloroquine, l’association lopinavir-ritonavir (un traitement homologué contre le VIH) et l’interferon, sur 11.266 patients adultes à travers plus de 30 pays.

Les résultats de l’étude, annoncés jeudi par l’OMS, doivent encore être analysés. Ils ont été téléchargés sur le serveur de pré-publication medRxiv.

Plus tôt ce mois-ci, des données d’une étude américaine sur le remdesivir de Gilead ont montré que le traitement permettait de raccourcir de cinq jours le délai de guérison des patients.

Répondant à une demande de commentaire de Reuters, Gilead a déclaré que les données de l’OMS “apparaissent inconsistantes” par rapport à celles obtenues à l’issue d’études validant les bienfaits cliniques du remdesivir.

On aura compris que la bataille n’est pas seulement scientifique mais largement économique surtout quand on compare les coûts de deux types  de traitement !

L’administration américaine du médicament (FDA) a autorisé le 1er mai le recours en urgence au remdesivir aux Etats-Unis. Depuis, l’usage de l’antiviral expérimental a été autorisé dans plusieurs autres pays y compris dans l’union européenne. Retenons quand même que la sécurité sociale ne rembourse plus le médicament très coûteux

Coronavirus Europe: alerte de l’OMS

Coronavirus Europe: alerte de l’OMS

 

 

 

Le directeur régional Europe de l’OMS (ce qui représente 53 pays) Hans Kluge a déclaré que « les chiffres de septembre devraient tous nous alarmer ». Il a souligné que le nombre de cas recensés chaque semaine excède désormais les chiffres hebdomadaires de mars, lorsque l’épidémie a touché de plein fouet le continent pour la première fois. « La semaine dernière, le décompte hebdomadaire dépassait 300 000 patients », a-t-il indiqué.

La moitié des pays européens ont noté une augmentation de plus de 10% des cas durant les deux dernières semaines, selon Hans Kluge, et parmi ceux-ci, sept pays ont vu le nombre de nouveaux cas recensés augmenter de plus du double durant la même période.

Le directeur régional Europe de l’OMS (ce qui représente 53 pays) Hans Kluge a déclaré que « les chiffres de septembre devraient tous nous alarmer ». Il a souligné que le nombre de cas recensés chaque semaine excède désormais les chiffres hebdomadaires de mars, lorsque l’épidémie a touché de plein fouet le continent pour la première fois. « La semaine dernière, le décompte hebdomadaire dépassait 300 000 patients », a-t-il indiqué.

La moitié des pays européens ont noté une augmentation de plus de 10% des cas durant les deux dernières semaines, selon Hans Kluge, et parmi ceux-ci, sept pays ont vu le nombre de nouveaux cas recensés augmenter de plus du double durant la même période.

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