Lombard une pour une économie de guerre, vraiment ?
« Le 20 mars, à Bercy, avec Sébastien Lecornu (ministre des Armées, NDLR), nous rendrons compte publiquement de notre action visant à mobiliser les banques, les investisseurs français afin de développer la base industrielle et technologique de défense. C’est par l’action que nous répondrons aux anxiétés et que nous nous protégerons », a-indiqué le ministre des finances.
Interrogé par l’AFP, le ministère de l’Economie et des Finances a précisé qu’il s’agissait d’un événement visant à permettre de faciliter l’investissement privé dans les structures industrielles et technologiques de défense. A la question de savoir si la situation était celle d’une « économie de guerre », il a répondu: « On n’y est pas mais il le faut ».
Lors d’échanges avec des internautes en février, le président Emmanuel Macron n’avait pas exclu de « lancer des produits d’épargne » pour soutenir le financement de programmes de défense, estimant que la France devrait « monter » la part de son PIB qu’elle y consacre, d’environ 2% aujourd’hui. Le Premier ministre François Bayrou avait dit jeudi souhaiter que les dépenses militaires soient exclues des règles européennes qui plafonnent le déficit public à 3% du PIB.
Selon le ministre de l’Economie, « c’est techniquement possible, mais il faut maîtriser notre dette. D’autres pays européens ont plus de marges de manoeuvre », alors que la France affiche l’un des déficit public les plus élevés de la zone euro.
La cheffe de la diplomatie allemande, Annalena Baerbocka, a quant à elle jugé urgent samedi que l’Allemagne et l’UE assouplissent leurs règles budgétaires afin de dégager des moyens supplémentaires pour renforcer leur défense et aider l’Ukraine.