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Une crise politique qui vient de loin

Une crise politique qui vient de loin

Comment comprendre l’accélération de la vie politique et le tourbillon qui bouscule la France depuis l’annonce de la dissolution de l’Assemblée nationale par Emmanuel Macron, le 9 juin ? La crise politique actuelle était-elle inéluctable ? L’historien Mathias Bernard, spécialiste de la Ve République, revient sur les principaux enjeux de cette séquence inédite. ( dans The Conversation)


Dans une analyse précédente, vous expliquiez que les crises politiques sont inhérentes, voire constitutives de la vie politique de la Ve République. Mais comment la séquence actuelle – dissolution puis législatives anticipées, fort vote RN, déperdition des voix de la majorité – met-elle en exergue un ensemble de mécanismes sociaux, économiques et publics qui, jusqu’alors, étaient restés a priori « contrôlés » ?

Les événements actuels sont en fait le résultat d’une crise profonde, qui se déploie sur une longue durée et dont différents événements, au cours des dernières décennies, ont été soit des accélérateurs – la crise économique de 2008, la vague de terrorisme islamiste au milieu des années 2010, la crise sanitaire de 2020-2021…- soit des révélateurs : qualification de Jean-Marie Le Pen au second tour de la présidentielle de 2002, « gilets jaunes », mouvements contre la réforme des retraites.

Cette crise de longue durée s’est enclenchée dans les années 1980, dans un contexte où une série de facteurs économiques (désindustrialisation, chômage de masse), socioculturels (avènement de l’individualisme hérité notamment de Mai 68, développement des nouveaux médias indépendants du pouvoir politique), politiques (banalisation des alternances) et géopolitiques (fin de la guerre froide et avènement d’un monde multipolaire) ont profondément déstabilisé des structures collectives et des repères qui avaient façonné nos sociétés industrielles au cours des XIXe et XXe siècle.

Dès les années 1980, se manifestent les symptômes d’un mal politique dont nous constatons encore aujourd’hui les effets, de façon exacerbée : progression de l’abstention et des forces politiques contestataires, crise de légitimité qui affecte la représentation politique et le modèle parlementaire, volatilité d’un électorat de plus en plus sensible aux thématiques sécuritaires et identitaires – et, bien sûr, émergence et progression de l’extrême droite autour du Front national.

La France a profondément muté elle aussi, avec, on le voit, un vote d’extrême droite considérable, mais aussi des changements sociétaux inédits (féminisme, droits des minorités sexuelles, prise de conscience des différents systèmes d’oppressions et de discriminations). Le système politique français actuel est-il encore adapté à ces mutations ?

Poser cette question est bien révélateur de la culture politique française : on a toujours tendance à vouloir apporter une réponse institutionnelle à des problématiques qui sont d’un autre ordre.

Il existe aujourd’hui, au sein de la société française, une véritable tension entre l’aspiration à une certaine forme de verticalité, dont se nourrit d’ailleurs aussi bien le RN autour des thématiques régaliennes que le macronisme dans sa manière de conduire les réformes, et la recherche de formes plus participatives de démocratie, davantage ouvertes à l’expression des minorités, des proximités. À mon sens, cette tension doit d’abord être résolue en termes politiques avant de rechercher des solutions institutionnelles.

Emmanuel Macron, a-t-il, par ses actes, par son hyperprésidentialisation du pouvoir, complètement transformé la fonction présidentielle (à défaut d’avoir réussi à mener de véritables réformes institutionnelles) ?

La présidentialisation du pouvoir est un processus bien antérieur à la présidence d’Emmanuel Macron. Elle est inscrite dans la logique de la Ve République et a été accentuée à la fois par le rôle croissant des médias audiovisuels (qui favorisent l’incarnation des discours par une personnalité) ainsi que par des évolutions institutionnelles, notamment, en 2000, la réduction à 5 ans du mandat présidentiel et l’inversion du calendrier électoral.

De 2002 à 2022, l’élection présidentielle a pris le dessus sur l’élection législative et a conduit à faire du président élu le véritable chef de la majorité, le premier ministre et son gouvernement étant ravalés au rang de « collaborateurs », comme l’indiquait Nicolas Sarkozy à propos de François Fillon.

C’est d’ailleurs Nicolas Sarkozy qui, dans sa communication comme dans sa pratique de la gouvernance, a accéléré cette hyperprésidentialisation. À ce titre, Emmanuel Macron est son héritier. Mais il a poussé cette logique à son comble, dans la mesure où, contrairement à Nicolas Sarkozy qui devait composer avec un parti (l’UMP) regroupant des sensibilités et des personnalités diverses, il disposait d’une majorité qu’il avait totalement façonnée et au sein de laquelle personne n’a pu réellement jouer le rôle de contre-pouvoir.

La crise médiatique qui accompagne, voire entretient cette situation, est-elle, elle aussi inédite ? Que dit-elle du changement de paradigme politique ?

Ce que vous appelez « crise médiatique » recouvre en fait deux évolutions qui n’ont ni la même signification ni le même effet politique : le développement des médias de l’immédiateté (chaînes d’information en continu, Internet, réseaux sociaux) d’une part, l’instrumentalisation massive de ces nouveaux médias par les droites radicales et identitaires d’autre part.

Depuis une quinzaine d’années, le développement de ces nouveaux médias a, bien sûr, accéléré l’évolution de la communication politique, enclenchée dès la massification de la télévision dans les années 60 : priorité à l’image, peopolisation de la vie politique, recours à l’émotion et au storytelling bien plus qu’au discours rationnel et qu’au débat argumenté. Mais il a aussi profondément modifié le rapport des Français à la politique, avec une offre médiatique qui est segmentée selon leurs appartenances culturelles, sociales, idéologiques.

Se constituent ainsi, au sein des réseaux sociaux mais aussi via certaines chaînes d’information en continu (notamment CNews), des « communautés » mus par des valeurs communes qui communiquent en vase clos et n’ont plus accès à une information pluraliste. Les médias ne jouent plus le rôle de cohésion nationale qu’ils remplissaient jusqu’aux années 1990, quand la plupart des Français suivaient le journal télévisé de 20h. Ils contribuent à la segmentation de l’offre politique.

La manière dont Trump a utilisé les réseaux sociaux, ainsi que la chaîne d’information Fox News, pour asseoir sa victoire aux présidentielles américaines de 2016 a exercé une influence importante en France, aussi bien sur le RN et les groupes d’extrême droite (que l’on a appelé la « fachosphère ») que sur des personnalités comme Vincent Bolloré ou Eric Zemmour.

Donald Trump n’a-t-il pas déclaré, dans une interview à Fox News le 15 mars 2017 :

« Sans Twitter, je ne serais probablement pas là. J’ai près de cent millions d’abonnés sur Twitter, Facebook et Instagram. J’ai mes propres médias. Je n’ai pas besoin de m’en remettre aux faux médias ».

Le recours à ces médias est une arme qui permet à la droite radicale de mener une véritable guerre radicale, d’imposer une certaine vision du monde et, au moment des élections, de marteler une ligne politique. Au cours de cette campagne, le positionnement de CNews en faveur de « l’union des droites », c’est-à-dire du RN et de LR, est affirmé sous différentes formes, à longueur d’antenne, par les présentateurs emblématiques et les principaux intervenants de la chaîne de Vincent Bolloré. Ces médias ne s’inscrivent plus dans une démarche de contre-pouvoir, ils participent d’une stratégie de prise de pouvoir.

Quels sont les contre-pouvoirs existant aujourd’hui et suffisamment solides et légitimes pouvant empêcher la France de basculer dans l’illibéralisme ?

Les contre-pouvoirs sont nombreux en France, et certains d’entre eux sont garantis par la Constitution. L’opposition a des droits à l’Assemblée nationale et le Sénat peut jouer un rôle modérateur, comme il l’avait fait dans les années 1980 au moment de l’alternance et de l’arrivée de la gauche parlementaire. Le Conseil constitutionnel, depuis 1974, peut être saisi par l’opposition et peut censurer tout ou partie des lois votées par le Parlement – on l’a vu récemment avec la loi immigration.

La société civile (syndicats, organisations professionnelles, associations…) peut aussi opposer une force de résistance à des mesures illibérales, tout comme d’ailleurs les collectivités territoriales, dont les compétences ont été fortement accrues par la décentralisation des années 1980, elle-même constitutionnalisée lors de la révision constitutionnelle de mars 2003.

Des corps sociaux comme les juges ou les universitaires ont, par leur statut, une certaine indépendance par rapport au pouvoir gouvernemental. Enfin, la presse écrite reste pluraliste et, en France, exerce une influence non négligeable.

On peut toutefois craindre que l’ensemble de ces contre-pouvoirs, dont les positionnements et les intérêts peuvent parfois être divergents, ne parviennent pas à jouer pleinement leur rôle. Et dans ce cas, c’est à la rue que certaines oppositions risquent d’avoir recours pour contester le pouvoir.

Economie- Inflation Europe : Encore loin de 2 %

Economie- Inflation Europe : Encore loin de 2 %

L’indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH) a grimpé à 8,4% en moyenne dans l’Union monétaire et pourrait descendre à 5,4% en 2023 selon les dernières projections de la Banque centrale européenne (BCE). L’inflation ne se rapprocherait de sa cible (2%) qu’à partir de 2025. En clair, cela devrait donner des raisons à la banque centrale européenne de poursuivre la hausse des taux.

En juin 2023, l’indice des prix à la consommation (IPC) augmente de 0,2 % sur un mois, après ‑0,1 % en mai. Les prix de l’énergie sont quasi stables (+0,1 % après ‑3,0 % en mai), avec un léger rebond des produits pétroliers (+0,3 % après ‑5,9 %). Les prix de l’alimentation augmentent au même rythme que le mois précédent (+0,3 %) et ceux des produits manufacturés restent quasi stables (+0,1 % après +0,0 %). Les prix des services ralentissent légèrement (+0,2 % après +0,3 %) du fait du repli des prix des services de communication (‑3,0 % après +0,2 %) et de la moindre hausse de ceux des « autres services » (+0,4 % après +0,6 %).
En France, l’inflation pourrait ralentir à 5,6% (IPCH) en 2023 après 5,9% en 2022. Les prix pourraient frôler la cible de la BCE de 2% à partir de 2024 (2,4%) et 2025 (1,9%) d’après la Banque de France. Sur le Vieux continent, le coup de frein brutal de l’inflation à 2% en Espagne a laissé espérer un retour durable de la baisse des prix. Mais il reste encore beaucoup d’incertitudes.

L’inflation sous-jacente qui correspond à l’indice des prix sans les produits les plus volatils, comme l’énergie ou l’alimentation, reste à des niveaux élevés. Dans l’Hexagone, elle pourrait atteindre 4,4% à la fin de l’année 2023. Dans ce contexte, les craintes d’un niveau des prix durablement plus élevé s’amplifient.

Le détail de l’indice général montre que les prix continuent de rester à des niveaux très élevés pour certaines catégories de biens ou services. Le coup de frein dans la surchauffe des prix en est grande partie liée à la baisse des tarifs dans l’énergie ( mais qui est en train de remonter). Au moment de l’éclatement de la guerre en Ukraine, les prix du gaz et du pétrole avaient considérablement flambé sur le Vieux continent compte tenu de la dépendance de certains pays comme l’Allemagne. Le problème est qu’ils repartent nettement la hausse.

Macron- Ce qu’il faut retenir de l’interview : trop tardif, trop loin

Macron- Ce qu’il faut retenir de l’interview : trop tardif, trop loin

Après l’assourdissant silence de Macron concernant les émeutes, l’attente de l’intervention du chef de l’État n’était pas très grande. On savait en effet par avance qu’il éviterait les sujets qui fâchent comme les violences, le pouvoir d’achat et la situation politique instable.

En réalité, une intervention bien trop tardive et également géographiquement trop éloignée. pourquoi en effet avoir choisi Nouméa. Sans doute pour parler de manière assez floue du futur statut évasif de l’archipel après trois référendums. Un statut dont les modalités d’élaboration et le contenu demeurent encore vagues.

Curieusement, Macron a affirmé qu’il y aurait un professeur dans chaque classe à la rentrée comme s’il s’attendait déjà à une situation scolaire agitée en septembre. Une seule vraie nouvelle la confirmation de
l’accueil dès deux ans des enfants dans les quartiers en difficulté, mais aussi de 8h à 18h pour un meilleur accompagnement ou encore une heure de soutien pour «tous les élèves décrocheurs» dès la classe de 6e ou encore l’accueil.

Comme déjà indiqué Macro a été très discret à propos des les émeutes se félicitant cependant de la faible durée des violences par rapport à 2005 comme si les situations étaient comparables. En effet en 2005, les violences ont été géographiquement très contenues et les dégâts beaucoup moins importants.

Le président a cependant convenu à propos des banlieues qu’il fallait «revoir notre politique de répartition des difficultés»: «sans doute l’une des limites de notre République, c’est que pendant des décennies on a concentré les difficultés dans les mêmes quartiers aux mêmes endroits». Un constat qui ne constitue pas vraiment une politique

Les propos du chef de l’État ont été très courts concernant les pertes de pouvoir d’achat provoqué par l’inflation. Il a même annoncé une augmentation des prix de l’électricité et visiblement a décidé de ralentir le rythme des baisses d’impôts.

Concernant la loi immigration reporter à plus tard, le chef de l’État a réaffirmé que «Le gouvernement a la volonté de bâtir avec toutes les oppositions constructives», a martelé Emmanuel Macron, appelant à la «bonne foi» des partis d’opposition.

Sans doute pour avoir pris connaissance des sondages, Marcon a répété à plusieurs reprise la nécessité de l’ordre mais en voyant la patate chaude aux familles à fin de dédouaner la perte d’autorité et d’efficacité de l’État aussi bien à l’école qu’à l’extérieur. Bref, comme d’habitude une intervention floue mais qu’on pourrait également qualifier de molle et de peu audible tellement elle se produit tardivement et loin de Paris.

Turquie : de plus en plus loin de l’OTAN

Turquie : de plus en plus loin de l’OTAN

Les relations compliquées avec Moscou, qui maintient une attitude provocatrice, et Ankara, qui reste dans une politique stratégique ambivalente, sont un sujet délicat, avant le sommet de l’OTAN le 14 juin, explique, dans une tribune au « Monde », Marc Pierini, ancien ambassadeur de l’Union européenne en Turquie.

Tribune. 

 

Le prochain sommet de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord [OTAN], le 14 juin à Bruxelles, est crucial pour l’Alliance atlantique : si Joe Biden apporte un ton plus constructif dans les discussions, il n’en reste pas moins que l’organisation est confrontée à une posture provocatrice de la Russie et à une politique plus qu’ambivalente de la Turquie qui, elle, souhaite se situer à égale distance de l’Alliance et de Moscou.

La cohésion de l’OTAN est mise à rude épreuve. Le sommet du 14 juin, doublé d’un sommet Union européenne – Etats-Unis le lendemain, sera, au moins sur la forme, un immense soulagement pour les dirigeants européens par rapport aux quatre années écoulées : les Etats-Unis, tout en restant fermes quant à leurs intérêts économiques et au partage du fardeau au sein de l’OTAN, ne vont plus agir sur le mode impulsif cher à Donald Trump.

Par-delà la réaffirmation de la force de la relation transatlantique, le plat de résistance du sommet de Bruxelles sera assurément la relation avec la Russie, dont la politique étrangère est articulée sur la perception aiguë d’un « encerclement » de la part de l’OTAN. Dans ce contexte délicat, l’Alliance devra aussi tenter de rationaliser le comportement de la Turquie au cours des deux dernières années. Dans un style agressif, la Turquie a agi en Syrie, en Libye et en Méditerranée orientale, de manière unilatérale, sans concertation avec ses partenaires transatlantiques. Bien plus fondamentalement, au prétexte du refus de Washington de partager la technologie de ses missiles Patriot, la Turquie a acquis et déployé des systèmes russes antimissiles S-400, créant ainsi une situation hors norme au sein de l’Alliance.

Certes, le discours politique turc autour de ce déploiement est bien rodé : le monde a changé avec la chute de l’Union soviétique, la Turquie est montée en puissance économiquement et militairement, elle ne peut donc plus se satisfaire d’être liée uniquement à la communauté transatlantique. En d’autres termes, l’objectif d’Ankara serait de parvenir à une position équidistante des Etats-Unis, de l’Union européenne, de la Russie et de la Chine, tout en exploitant au mieux les images attendues de la rencontre Erdogan-Biden, en marge du sommet de l’OTAN.

Vue depuis l’OTAN, la réalité est plus complexe. Tout d’abord, l’armée de l’air turque se trouvera scindée en deux. Ses forces conventionnelles (notamment ses 245 chasseurs-bombardiers F-16) sont reliées opérationnellement à l’OTAN, mais sa défense antimissile (les S-400, par définition déconnectés des mécanismes de l’OTAN) restera dépendante de Moscou pour son entretien, et posera donc un inextricable problème d’accès de la Russie à des données concernant les forces alliées.

Coronavirus : on est loin des 1 millions de vaccinations promises

Coronavirus : on est loin des 1 millions de vaccinations promises

On est très loin des promesses du Premier ministre qui avait annoncé environ 1 million de vaccinations en janvier. Pour l’instant, nous sommes parvenus à vacciner trois 400 personnes. La vérité c’est que la plupart des experts médicaux considèrent  que cette campagne de vaccination constitue un véritable fiasco.

Au Royaume-Uni, près de 950 000 personnes sont déjà vaccinées, plus de 130 000 en Allemagne, 6000 en Autriche, 33 000 en Italie. En Russie, plus d’un million de personnes ont été vaccinées et plusieurs millions au États-Unis.

 

Alors que la polémique sur le retard de la France prend de l’ampleur, l’exécutif se voit contraint de réagir. L’entourage du premier ministre minimise et évoque «une phase de démarrage lente» et un simple «décalage» par rapport aux autres pays. «Il n’y a pas de retard de livraison. Les laboratoires ont conçu des vaccins en neuf mois là où, d’habitude, ça prend trois ans. Si le rythme de production et de livraison se maintient, ce sera un exploit inédit», développe-t-on. Le gouvernement veut maintenir le cap fixé par la Haute Autorité.

 

Politique-Sondage Présidentielles 2022 : Macron 24 % et Marine Le Pen 26 %, les autres très loin sauf Bertrand

Politique-Sondage Présidentielles 2022 : Macron 24 % et Marine Le Pen 26 %, les autres très loin sauf Bertrand

 

On risque de refaire le match de 2017 lors des prochaines élections avec les qualifications de Macron et de Marine le Pen. Le seul trouble-fête serait en l’état Xavier Bertrand . La gauche elle serait automatiquement éliminée du premier tour en raison de ses divisions. Selon le sondage de l’IFOP Macron serait crédité de 23 à 26% des suffrages. Il conserve un socle solide chez les personnes âgées et les catégories supérieures. Selon l’identité du candidat de droite testé, Macron attire à lui un quart à un tiers de l’électorat de François Fillon de 2017, signe que « la martingale de son quinquennat, son déport à droite, fonctionne bien », souligne Frédéric Dabi, directeur général adjoint de l’IFOP.

 

Créditée de 24 à 27% des voix, la présidente du Rassemblement national ferait dans tous les cas un meilleur score qu’en 2017 (21,3%). Elle garde une assise solide chez les jeunes, les commerçants et dans les catégories populaires, et 80 à 90% de son électorat de 2017 lui reste fidèle. Au coude-à-coude avec ­Macron, « elle peut émerger en tête au premier tour de la présidentielle », souligne Dabi.

 

Derrière ce duel émerge un troisième homme : Xavier Bertrand. Le président de la Région ­Hauts-de-France, qui s’est récemment multiplié afin que nul n’ignore son ambition présidentielle, est crédité selon les hypothèses de 15,5% à 19% des suffrages. Pour la première fois, il creuse l’écart avec ses rivaux de droite. Alors qu’il faisait en juin jeu égal avec François Baroin dans une étude de l’IFOP, avec 12% des voix, il le devance désormais de deux points, à 16%. S’il n’a pas officiellement renoncé, le maire (LR) de Troyes pâtit peut-être des doutes sur sa volonté de se lancer dans la course.

Bertrand surclasse largement les autres champions potentiels de la droite : Valérie Pécresse (11%), Bruno Retailleau (8%) comme Rachida Dati (8%). S’il n’apparaît pas pour l’heure en mesure de décrocher un ticket pour le second tour, « il est susceptible d’être le chamboule-tout de ce jeu électoral », selon Dabi. Nul doute que l’Élysée va le surveiller de près, alors que Xavier Bertrand a justement rendez-vous jeudi à Calais avec l’ex-président Nicolas Sarkozy, pour une remise de décoration à la maire Natacha Bouchart.

La gauche quant à elle serait éliminée en discussion dès le premier tour. Si le leader de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon réalise les meilleurs scores, avec 10 à 15% des voix selon les cas, il est loin de son résultat de 2017 (19,58%).

L’eurodéputé EELV Yannick Jadot est crédité 6 à 8% des voix – 13% s’il est le candidat unique de la gauche, derrière Mélenchon..

Les socialistes ne détiennent pas non plus la solution. Il n’y a pas pour l’heure de miracle Anne Hidalgo : avec 9% des voix, la maire de Paris ferait mieux que François Hollande (7%) ou Ségolène Royal (5%), mais ne franchirait pas la barre des 10%. Encore loin, très loin d’un ticket d’une qualification pour la finale.

 

* Sondage Ifop-Fiducial pour le JDD et Sud Radio, réalisé du 28 septembre au 1er octobre 

Sondage Présidentielles 2022 : Macron 24 % et Marine Le Pen 26 %, les autres très loin sauf Bertrand

Sondage Présidentielles 2022 : Macron 24 % et Marine Le Pen 26 %, les autres très loin sauf Bertrand

 

On risque de refaire le match de 2017 lors des prochaines élections avec les qualifications de Macron et de Marine le Pen. Le seul trouble-fête serait en l’état Xavier Bertrand . La gauche elle serait automatiquement éliminée du premier tour en raison de ses divisions. Selon le sondage de l’IFOP Macron serait crédité de 23 à 26% des suffrages. Il conserve un socle solide chez les personnes âgées et les catégories supérieures. Selon l’identité du candidat de droite testé, Macron attire à lui un quart à un tiers de l’électorat de François Fillon de 2017, signe que « la martingale de son quinquennat, son déport à droite, fonctionne bien », souligne Frédéric Dabi, directeur général adjoint de l’IFOP.

 

Créditée de 24 à 27% des voix, la présidente du Rassemblement national ferait dans tous les cas un meilleur score qu’en 2017 (21,3%). Elle garde une assise solide chez les jeunes, les commerçants et dans les catégories populaires, et 80 à 90% de son électorat de 2017 lui reste fidèle. Au coude-à-coude avec ­Macron, « elle peut émerger en tête au premier tour de la présidentielle », souligne Dabi.

 

Derrière ce duel émerge un troisième homme : Xavier Bertrand. Le président de la Région ­Hauts-de-France, qui s’est récemment multiplié afin que nul n’ignore son ambition présidentielle, est crédité selon les hypothèses de 15,5% à 19% des suffrages. Pour la première fois, il creuse l’écart avec ses rivaux de droite. Alors qu’il faisait en juin jeu égal avec François Baroin dans une étude de l’IFOP, avec 12% des voix, il le devance désormais de deux points, à 16%. S’il n’a pas officiellement renoncé, le maire (LR) de Troyes pâtit peut-être des doutes sur sa volonté de se lancer dans la course.

Bertrand surclasse largement les autres champions potentiels de la droite : Valérie Pécresse (11%), Bruno Retailleau (8%) comme Rachida Dati (8%). S’il n’apparaît pas pour l’heure en mesure de décrocher un ticket pour le second tour, « il est susceptible d’être le chamboule-tout de ce jeu électoral », selon Dabi. Nul doute que l’Élysée va le surveiller de près, alors que Xavier Bertrand a justement rendez-vous jeudi à Calais avec l’ex-président Nicolas Sarkozy, pour une remise de décoration à la maire Natacha Bouchart.

La gauche quant à elle serait éliminée en discussion dès le premier tour. Si le leader de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon réalise les meilleurs scores, avec 10 à 15% des voix selon les cas, il est loin de son résultat de 2017 (19,58%).

L’eurodéputé EELV Yannick Jadot est crédité 6 à 8% des voix – 13% s’il est le candidat unique de la gauche, derrière Mélenchon..

Les socialistes ne détiennent pas non plus la solution. Il n’y a pas pour l’heure de miracle Anne Hidalgo : avec 9% des voix, la maire de Paris ferait mieux que François Hollande (7%) ou Ségolène Royal (5%), mais ne franchirait pas la barre des 10%. Encore loin, très loin d’un ticket d’une qualification pour la finale.

 

* Sondage Ifop-Fiducial pour le JDD et Sud Radio, réalisé du 28 septembre au 1er octobre 

Commissariat au Plan : pour voir plus loin

Commissariat au Plan : pour voir plus loin

 

Le nouveau haut-commissaire au plan a pour objet de lutter contre la dictature de l’immédiat et le laisser-faire. Il s’agit non seulement d’éclairer les scénarios d’avenir pour notamment l’économie mais tout autant d’associer les acteurs à la réflexion pour obtenir un meilleur consensus aux évolutions structurelles.

 

 Les médias ultra libéraux ont fortement critiqué cette résurgence du concept de plan en la caricaturant et en considérant qu’il s’agissait d’un projet visant à étatiser l’économie . La première observation qu’il convient de faire ce que le plan n’a jamais été en France un instrument orientant la totalité de l’économie. Le plan s’est toujours contenté de définir des hypothèses d’évolution et quelques priorités stratégiques sur un champ qui ne dépassait pas 10 % de l’ensemble de l’économie.

 

D’autres reproches sont adressés au plan du fait de son manque de moyens. Pourtant plan n’a pourtant jamais constitué une administration très lourde. On peut même dire que les effectifs étaient assez légers mais il y avait possibilité de recourir aux compétences d’experts, d’universitaires et autres responsables de l’administration.

Pour  François Bayrou il s’agit surtout de : « Réunir, fédérer sur des lignes directrices, faire apparaître, aux yeux de tous, des points de consensus sur l’intérêt général et accepter les points qui font débat, les options différentes, voire antagonistes ». Il s’agit, , « d’établir ensemble des faits incontournables et des nécessités incontournables », qui « échappent à l’idéologie […] à la subjectivité ».

 

Le chef de l’État a évoqué trois grands thèmes de travail: la « vitalité de la France » -écologie, démographie, identité, francophonie, recherche et innovation etc.), « l’indépendance » (relocalisations, productions vitales, souveraineté agricole, dette…) et la « justice » (inégalités, éducation, santé, aménagement du territoire, aide au développement…).

 

 

Commissariat au Plan : pou voir plus loin que le bout de son nez

Commissariat au Plan : pou voir plus loin que le bout de son nez

 

Le nouveau haut-commissaire au plan, François Bayrou, a rappelé qu’il convenait de lutter contre la dictature de l’immédiat et le laisser-faire. Il s’agit non seulement d’éclairer les scénarios d’avenir pour notamment l’économie mais tout autant d’associer les acteurs à la réflexion pour obtenir un meilleur consensus aux évolutions structurelles.

 Les médias ultra libéraux ont fortement critiqué cette résurgence du concept de plan en la caricaturant et en considérant qu’il s’agissait d’un projet visant à étatiser l’économie . La première observation qu’il convient de faire ce que le plan n’a jamais été en France un instrument orientant la totalité de l’économie. Le plan s’est toujours contenté de définir des hypothèses d’évolution et quelques priorités stratégiques sur un champ qui ne dépassait pas 10 % de l’ensemble de l’économie (4% du PIB pour le 11ème plan) .

D’autres reproches sont adressées au plan du fait de son manque de moyens. Pourtant plan n’a pourtant jamais constitué une administration très lourde. On peut même dire que les effectifs étaient assez légers mais il y avait possibilité de recourir aux compétences d’experts, d’universitaires et autres responsables de l’administration.

Pour  François Bayrou il s’agit surtout de : « Réunir, fédérer sur des lignes directrices, faire apparaître, aux yeux de tous, des points de consensus sur l’intérêt général et accepter les points qui font débat, les options différentes, voire antagonistes ». Il s’agit, , « d’établir ensemble des faits incontournables et des nécessités incontournables », qui « échappent à l’idéologie […] à la subjectivité ».

 

Le chef de l’État a évoqué trois grands thèmes de travail: la « vitalité de la France » -écologie, démographie, identité, francophonie, recherche et innovation etc.), « l’indépendance » (relocalisations, productions vitales, souveraineté agricole, dette…) et la « justice » (inégalités, éducation, santé, aménagement du territoire, aide au développement…).

 

 

Climat des affaires : du mieux mais encore loin de la moyenne habituelle

Climat des affaires : du mieux mais encore loin de la moyenne habituelle

 

On constate un certain mieux concernant le climat des affaires cependant il paraît vraiment prématuré de faire preuve d’un optimisme forcé car on est encore loin de la moyenne habituelle. Par ailleurs l’amélioration constatée ces derniers temps constituent aussi un phénomène de reconstitution des stocks. Un phénomène qu’on ne retrouvera pas les mois prochains.

 

L’indicateur synthétique global du climat des affaires, qui inclut l’industrie manufacturière, les services, le bâtiment, le commerce de gros et le commerce de détail, a progressé de sept points ce mois-ci pour s’établir à 91, toujours largement inférieur à sa moyenne de long terme, fixée à 100.

Même si ce chiffre marque une nette amélioration par rapport au creux historique (53,4) enregistré en avril au plus fort de la crise sanitaire et du confinement, il reste encore largement en deçà “de son niveau relativement élevé d’avant confinement”, qui s’établissait autour de 105.

La hausse globale du mois d’août s’explique avant tout par la forte hausse de l’opinion des entreprises sur l’évolution de l’activité au cours des trois derniers mois, commune à tous les grands secteurs d’activité qui reflète “assez mécaniquement, la sortie du confinement”, note l’Insee.

A l’inverse, leur opinion sur leurs perspectives d’activité au cours des trois prochains mois se tasse légèrement en août dans la plupart des secteurs d’activité.

Mais ce tassement ne doit pas être surinterprété, souligne l’Insee en expliquant qu’”il traduit sans doute le fait qu’une partie non négligeable du rattrapage d’activité a déjà été effectuée, et ce assez rapidement”.

“La vitesse de ce rattrapage pourrait par conséquent être moindre dans les prochains mois”.

Les indicateurs synthétiques sectoriels du climat des affaires ont également connu une amélioration au cours du mois écoulé, notamment celui de l’industrie manufacturière (qui a bondi de 11 points à 93, alors que les économistes interrogés par Reuters l’attendaient en moyenne à 85), ou de celui des services, qui a progressé de six points, à 94.

Selon une enquête distincte sur les investissements dans l’industrie également publiée jeudi, les chefs d’entreprises de ce secteur ont de nouveau révisé en baisse leurs perspectives d’investissement pour 2020. Ils anticipent désormais de réduire leurs dépenses d’investissement de 11% en valeur cette année par rapport à 2019, ce qui représente une baisse de quatre points par rapport à leur précédente prévision, qui date d’avril dernier.

“Au total, la contraction anticipée est significative, mais elle reste à ce stade d’ampleur moindre que ce qui était anticipé pour l’année 2009”, au moment de la crise financière, précise l’Insee dans une note.

Coronavirus : on est loin de la sortie de crise ( ONU)

Coronavirus :  on est loin de la sortie de crise ( ONU)

 

L’ONU tire la sonnette d’alarme pour attirer l’attention sur l’ampleur de la crise sanitaire qui concerne de plus en plus de personnes et menace par ailleurs l’économie. L’ONU incite les pays à être plus rigoureux concernant les mesures barrière , aussi à soutenir massivement l’économie pour éviter une crise sociale ingérable. Le bilan du Coronavirus est catastrophique et l’affaire est loin d’être terminée estime institution internationale.

 En effet la pandémie a fait au moins 585.750 morts depuis fin décembre, selon un bilan établi par l’AFP jeudi à 21 heures. Les États-Unis sont le pays le plus touché tant en nombre de morts que de contaminations confirmées (137.897 décès pour 3,5 millions de cas). Viennent ensuite le Brésil (75.366 morts), le Royaume-Uni (45.119), le Mexique (36.906) et l’Italie (35.017). Mais en proportion de la population, hors micro-Etats, c’est en Belgique que la mortalité est la plus élevée (845 morts par million d’habitants), devant le Royaume-Uni (665), l’Espagne (608) et l’Italie (579).

La crise économique provoquée par la pandémie est entrée dans une nouvelle phase, mais le monde «n’est pas tiré d’affaire», affirme la directrice du Fonds monétaire international (FMI), Kristalina Georgieva. Elle enjoint les gouvernements à poursuivre les mesures de protection sociale, dépenser l’argent public pour stimuler l’économie et profiter de cette «occasion qui ne se présente qu’une fois par siècle» de reconstruire un monde «plus équitable, plus vert (…) et surtout plus résilient». Pour l’instant dans nombre de pays, la tendance est au renforcement des mesures barrière allant y compris jusqu’à des dispositifs locaux de recompter en dans les zones à risques.

Edouard Philippe en tête pour « réinventer la France » loin devant Macron

Edouard Philippe en tête  pour « réinventer la France » loin devant Macron

Selon un  sondage IFOP pour La Tribune et Europe 1. Interrogés pour savoir en qui ils ont confiance pour « réinventer la France », les Français ont placé Édouard Philippe largement en tête avec 45% des répondants, sur une liste de 40 personnalités.

L’écart se creuse nettement avec Emmanuel Macron qui apparaît au neuvième rang à 32%, talonné par le Général de Villiers, l’ancien chef d’État-major des Armées qu’il avait viré manu militari en 2017. Édouard Philippe, choisi au début du quinquennat pour incarner le « en même temps » macronien par une belle « prise » à droite, est en train de réaliser un joli contrepied de boxeur en imposant sa carrure dans l’opinion face à un président dont il devient en quelque sorte le caillou dans la chaussure, celui qui fait mal quand on marche trop longtemps avec, mais que l’on ne peut que difficilement enlever.

Selon Frédéric Dabi, directeur général adjoint de l’IFOP, Édouard Philippe connaît « un véritable état de grâce » : 94% des sympathisants LREM ont confiance en lui pour réinventer la France et malgré la « trahison » de 2017, le Premier ministre qui n’a jamais rallié En Marche, le parti du président, il bénéficie de la confiance de 65% des sympathisants LR. Quels que soient les scénarios pour son avenir, maintien à Matignon ou retraite dans sa ville du Havre, il semble donc devenu incontournable. Il est en tout cas devenu plus difficile pour Emmanuel Macron de justifier son départ, sinon pour se débarrasser d’un rival. Le chef de l’Etat, sans que rien ne perce de ses intentions, a salué dimanche soir la « belle victoire » de son Premier ministre et le recevra ce lundi « en tête à tête » avant l’échange prévu avec les 150 Français membres de la convention citoyenne pour le climat.

Selon ce  sondage, les personnalités issues de la droite l’emportent nettement dans l’opinion pour réinventer la France. Le président de la région Hauts-de-France, Xavier Bertrand, devenu le premier opposant du président de la République, sort du lot en quatrième position avec 38% de confiance devant Nicolas Sarkozy (5e à 36%), François Baroin, Bruno Le Maire ou Valérie Pécresse. « Un nouvel espace politique semble en train de s’ouvrir pour la droite modérée », souligne Frédéric Dabi.

Quant à la gauche, « elle souffre toujours de son absence d’incarnation » souligne Frédéric Dabi: on ne trouve dans les quinze premiers de la liste que Jean-Yves Le Drian, possible successeur d’Édouard Philippe à Matignon (8e place avec 35% de confiance) et Arnaud Montebourg (12e avec 26%), qui fait son come-back sur la dé-mondialisation ambiante. De même, analyse Frédéric Dabi, « la crise sanitaire ne semble pas avoir profité aux partis tribuniciens » : Marine le Pen (RN) y apparaît à la quinzième place et Jean-Luc Mélenchon (LFI) à la 29e.

Le trio de tête qui ressort du sondage Ifop est aussi très signifiant puisque juste derrière Édouard Philippe vient en second Nicolas Hulot, l’ancien ministre de l’Écologie qui a quitté avec fracas le gouvernement pour dénoncer l’impuissance de l’État sur la transition énergétique. Avec 44% de confiance pour réinventer la France, c’est tout un symbole alors que les municipales de 2020 ont permis à EELV de conquérir plusieurs grandes villes. En troisième position, avec 42% de confiance, et ce n’est sans doute pas qu’anecdotique, on retrouve Didier Raoult, le vibrionnant médecin épidémiologiste marseillais, qui incarne désormais mieux que personne le camp des « anti-système » en brandissant son remède miracle contre la Covid-19 et son bon sens de praticien face aux lobbys du médicament.

Economie UE : Plan de relance à 27 : c’est loin d’être ficelé

Economie UE  : Plan de relance à 27 : c’est loin d’être ficelé

Si le principe semble maintenant acquis après l’accord entre Merkel et Macron restent à en finir définir les modalités ce qui est loin d’être le cas notamment concernant le montant des aides, des prêts et des conditions de gestion budgétaire que certains pays exigent. Les pays d’une nord  sont très réticents à accorder des sortes de subventions à des pays considérés comme irresponsables sur le plan budgétaire. Ces pays visés sont l’Italie mais aussi l’Espagne, la Grèce et la France qui voudrait bien s’inviter, elle aussi, à cette nouvelle modalité de financement des emprunts pour éviter d’avoir à subir une augmentation de taux d’intérêt de la part des agences de notation.

Dans sa «lettre d’invitation» au sommet, le président du Conseil européen, Charles Michel, estime qu’«un consensus se fait jour» sur la nécessité d’un tel plan et sur le fait qu’il devra «être financé par des emprunts» communs. Mais les divergences restent nombreuses, qu’il s’agisse de son montant, de sa durée, de l’équilibre entre prêts et subventions, des critères de répartition des aides, ainsi que de la délicate question d’une «conditionnalité», c’est-à-dire la contrepartie (par exemple des réformes) réclamée à un Etat en échange de ces fonds.

 

Partisans d’une plus grande rigueur financière, les quatre «frugaux» réclament un niveau de dépense «proportionné», beaucoup moins élevé que les 750 milliards annoncés. Et il optent pour des prêts, que chaque Etat devra donc rembourser, plutôt que des subventions, dont les modalités de remboursement ne sont pas définies dans la proposition de la Commission. Le Premier ministre suédois, Stefan Löfven, se dit «très critique sur le fait que l’UE devrait réunir 500 milliards d’euros (…) pour les distribuer ensuite sous forme de subventions, sans aucune obligation de remboursement, envoyant ainsi la facture aux futurs contribuables». Il faut noter que les divergences sont encore importantes sur la nature et les modalités de cette mutualisation des aides européennes. En outre sur ce terrain l’unanimité incontournable d’où une difficulté diplomatique qui pourra sans doute rallonger les délais au-delà de juillet.

 

Economie UE : Plan de relance à 27 : c’est loin d’être ficelé

Economie UE  : Plan de relance à 27 : c’est loin d’être ficelé

Si le principe semble maintenant acquis après l’accord entre Merkel et Macron restent à en finir définir les modalités ce qui est loin d’être le cas notamment concernant le montant des aides, des prêts et des conditions de gestion budgétaire que certains pays exigent. Les pays d’une nord  sont très réticents à accorder des sortes de subventions à des pays considérés comme irresponsables sur le plan budgétaire. Ces pays visés sont l’Italie mais aussi l’Espagne, la Grèce et la France qui voudrait bien s’inviter elle aussi à cette nouvelle modalité de financement des emprunts pour éviter d’avoir à subir une augmentation de taux d’intérêt de la part des agences de notation.

Dans sa «lettre d’invitation» au sommet, le président du Conseil européen, Charles Michel, estime qu’«un consensus se fait jour» sur la nécessité d’un tel plan et sur le fait qu’il devra «être financé par des emprunts» communs. Mais les divergences restent nombreuses, qu’il s’agisse de son montant, de sa durée, de l’équilibre entre prêts et subventions, des critères de répartition des aides, ainsi que de la délicate question d’une «conditionnalité», c’est-à-dire la contrepartie (par exemple des réformes) réclamée à un Etat en échange de ces fonds.

Partisans d’une plus grande rigueur financière, les quatre «frugaux» réclament un niveau de dépense «proportionné», beaucoup moins élevé que les 750 milliards annoncés. Et il optent pour des prêts, que chaque Etat devra donc rembourser, plutôt que des subventions, dont les modalités de remboursement ne sont pas définies dans la proposition de la Commission. Le Premier ministre suédois, Stefan Löfven, se dit «très critique sur le fait que l’UE devrait réunir 500 milliards d’euros (…) pour les distribuer ensuite sous forme de subventions, sans aucune obligation de remboursement, envoyant ainsi la facture aux futurs contribuables». Il faut noter que les divergences sont encore importantes sur la nature et les modalités de cette mutualisation des aides européennes. En outre sur ce terrain l’unanimité incontournable d’où une difficulté diplomatique qui pourra sans doute rallonger les délais au-delà de juillet.

Coronavirus : on est loin des conditions d’unité nationale 1944

Coronavirus : on est loin des conditions d’unité nationale 1944 

L’historien, Laurent Douzou rappelle, dans une tribune au « Monde », les circonstances de la naissance du programme du Conseil national de la Résistance après la seconde guerre mondiale, texte auquel Emmanuel Macron a fait référence dans son discours du 13 avril.

Tribune. En juin 1944, le programme du Conseil national de la Résistance (CNR) fut publié sous le titre « Les jours heureux » dans une brochure de huit pages éditée et diffusée par le mouvement Libération-Sud. 200 000 exemplaires sortirent de l’imprimerie Lions et Azzaro de Toulon. Une édition numérotée de 100 exemplaires avec couverture cartonnée fut même réalisée sur un papier de qualité chez l’imprimeur Gaulier, à Paris. Ce titre a aussi contribué à conférer à ce programme une étonnante longévité mémorielle. Ainsi s’explique qu’il ait suffi que le président de la République promette, le 13 avril, qu’on « retrouverait les jours heureux » pour que les commentateurs saisissent l’allusion et s’interrogent sur le point de savoir si cette référence historique traduisait un changement de paradigme.

Pourtant, Emmanuel Macron s’est évertué à démentir par avance ce pronostic puisque le 13 juin 2018 à Montpellier, devant le congrès de la Mutualité française, le chef de l’Etat avait salué « cette solidarité visionnaire des membres du Conseil national de la Résistance qui ont inventé le système convenant parfaitement à un peuple meurtri et à une nation en reconstruction », mais avait aussitôt ajouté « ne pas avoir peur du changement, car la société a changé ». Et de renchérir : « Nous pourrions, nous aussi, après tant d’autres, céder à l’adoration des totems, mais je préférerai toujours la justice sociale effective aux incantations, et l’efficacité au fétichisme. » Grâce à une impeccable rhétorique, le programme du CNR était célébré et en même temps relégué aux oubliettes d’un passé révolu.

Le cap aurait-il donc changé sous l’effet de la crise que nous affrontons ? L’avenir le dira, mais la politique conduite depuis 2017, dans la droite ligne des quinquennats précédents, invite à la plus grande circonspection.

Pour l’heure, ce qui intrigue, c’est qu’au cœur de cette grave crise au cours de laquelle il sait sa parole scrutée, le président de la République ait choisi cette référence alors que rien ne l’y obligeait. Ce choix tient probablement à l’écho que ce programme, adopté à l’unanimité le 15 mars 1944 par toutes les composantes de la Résistance unifiée, a suscité et suscite encore. Ses signataires posaient là les bases de l’organisation économique et sociale du pays à mettre en œuvre après la Libération. Ce n’était pas rien.

Que penser de l’assertion, formulée en 2018, selon laquelle les nobles mais poussiéreux principes du programme du CNR seraient inadaptés au nouveau monde et nécessiteraient d’être remplacés par des principes plus neufs ? Cette antienne n’est pas l’apanage de M. Macron ; elle revient de façon entêtante chez les partisans des comptes bien tenus et d’une économie libérée de la pesante tutelle d’un Etat dont on ne se méfierait jamais assez…

 

 

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