Archive pour le Tag 'L’OCDE'

Dette publique : Un risque d’éclatement d’après l’OCDE

Dette publique : Un risque d’éclatement d’après l’OCDE

Il est clair que la dette publique française constitue une sorte de bombe à retardement comme le souligne l’organisation de coopération et de développement économique. Une dette qui est en train de devenir la première dépense française. Elle dépasse les 3000 milliards et représente autour de 113 % du PIB. La charge financière atteint environ 57 milliards par an . D’ici 2040, la dette pourrait atteindre 5000 5000 milliards et la charge financière environ 100 milliards soit nettement la première dépense du budget. À ce niveau-là Les experts financiers et notamment les agences de notation pourraient envisager l’incapacité de la France à rembourser sa dette.

La dette publique des pays de l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques) a bondi de 44% depuis vingt ans. À ce rythme, si rien n’est fait pour inverser la trajectoire, elle augmenterait encore de 60% d’ici à 2040. Une tendance intenable, alors que la croissance ralentit et que le coût des intérêts de cette dette augmente dangereusement.

«Le financement de la dette devient de plus en plus coûteux et les conditions du crédit se sont durcies», soulignait mercredi Mathias Cormann, secrétaire général de l’OCDE, qui regroupe 38 pays, lors de la présentation de ses nouvelles prévisions économiques. Celles-ci tablent sur un «atterrissage en douceur» de l’économie mondiale, avec une croissance de 2,9% cette année et 2,7% l’an prochain, sauf nouveau choc imprévu. Un niveau «bien en deçà» de la moyenne historique.

Système éducatif en France : un des pires de l’OCDE

Système éducatif en France : un des pires de l’OCDE

Notre système éducatif est l’un des pires de l’OCDE en matière de discrimination, ce qui nous laisse une belle marge de progression. Lutter contre la ségrégation scolaire est devenu un enjeu pour les pays développés. Selon une étude récente, 40 % de la croissance américaine par habitant entre 1960 et 2010 s’explique par un meilleur accès aux métiers qualifiés : près de 94 % des juristes et doctorants étaient en début de période des hommes blancs, ils n’étaient plus que 62 % en 2010. Résultat d’une baisse de la discrimination à l’embauche, d’une réduction des inégalités d’accès à l’éducation, d’un moindre déterminisme social.

Par Frederic Cherbonnier (professeur à Sciences Po Toulouse et chercheur à Toulouse School of Economics)
dans Les Echos

Selon l’économiste R. J. Gordon, le système éducatif américain atteint ses limites et ne progresse plus en ce sens, ce qui va peser durablement sur la croissance.

En France, avec un peu de cynisme, cet argument peut être renversé : notre système éducatif est l’un des pires de l’OCDE en matière de discrimination, ce qui nous laisse une belle marge de progression.

Le problème ne réside pas dans des discriminations de genre, ou à l’encontre des personnes à ascendance migratoire, mais dans le retard des élèves issus d’un milieu défavorisé : la France est l’un des pays de l’OCDE où le lien entre statut socio-économique et performance est le plus fort.

La réponse à ce problème est loin d’être évidente. Parmi les questions qu’il soulève, comment répartir les élèves à travers les établissements scolaires et en leur sein ? Faut-il les rassembler par niveau pour mieux adapter la pédagogie ou au contraire les mélanger de façon à permettre une forme d’émulation.

Des approches opposées sont mises en place à travers le monde. En particulier, certains districts londoniens pratiquent le système du « banding » visant à obtenir dans chaque établissement la même proportion de bons et mauvais élèves.

En revanche, au sein des établissements, la plupart des pays anglo-saxons pratiquent le système du « tracking » consistant à répartir les élèves par classes de niveau.

Une crainte légitime est que cela ne pénalise les élèves issus de catégories modestes. Mais aucune étude n’apporte de réponse claire. Tout au plus sait-on que répartir tôt les élèves par filières de formation plus ou moins professionnelle aggrave les inégalités.

En revanche les répartir par niveau au sein d’un même établissement pourrait bénéficier à tous les élèves, y compris les plus faibles, d’après une étude reposant sur des données américaines.

En France, la carte scolaire a longtemps pénalisé les catégories modestes et induit une stratification sociale et spatiale, avec des prix du logement plus élevés pour les habitations proches de lycées et collèges réputés.

La procédure Affelnet mise en place à la fin des années 2000 utilisait principalement la proximité géographique et les résultats scolaires pour répartir les élèves.

Gabriel Attal met l’accent sur les savoirs fondamentaux et la laïcité

La réforme engagée depuis 2021 à Paris accorde aux élèves issus d’un collège défavorisé un bonus social pour leur permettre d’intégrer un meilleur lycée. Les évaluations de cette réforme montrent une baisse de la ségrégation sociale au sein des lycées publics .

Mais l’affectation tiendrait peu compte du niveau scolaire et pénaliserait les élèves situés dans les bons collèges (qui par définition ne bénéficient pas du bonus social), ce qui risque de pousser plus de familles aisées à se tourner vers le privé, induisant encore davantage de ségrégation scolaire.

Le gouvernement doit éviter que les effets de cette réforme soient aussi contreproductifs, et aller plus loin en renforçant les ressources sur les établissements défavorisés sans faire l’impasse sur la question de l’enseignement privé.

1.Hsieh, C. T., Hurst, E., Jones, C. I., & Klenow, P. J. (2019). The allocation of talent and us economic growth. Econometrica, 87 (5), 1439-1474.

2.The demise of US economic growth : restatement, rebuttal, and reflections. Gordon R.J. NBER 2014

3.Schleicher, A. (2019). PISA 2018: Insights and interpretations. oecd Publishing.

4.Figlio, D. N., & Page, M. E. (2002). School choice and the distributional effects of ability tracking : does separation increase inequality ?. Journal of Urban Economics, 51 (3), 497-514.

5.Charousset P., Fack G., Grenet J. (2022). « La réforme d’Affelnet-Seconde GT à Paris : premiers éléments de bilan et d’analyse », Comité de suivi d’Affelnet-Seconde, Académie de Paris.

Ecole France : une des pires de l’OCDE

Ecole France : une des pires de l’OCDE

Notre système éducatif est l’un des pires de l’OCDE en matière de discrimination, ce qui nous laisse une belle marge de progression. Lutter contre la ségrégation scolaire est devenu un enjeu pour les pays développés. Selon une étude récente, 40 % de la croissance américaine par habitant entre 1960 et 2010 s’explique par un meilleur accès aux métiers qualifiés : près de 94 % des juristes et doctorants étaient en début de période des hommes blancs, ils n’étaient plus que 62 % en 2010. Résultat d’une baisse de la discrimination à l’embauche, d’une réduction des inégalités d’accès à l’éducation, d’un moindre déterminisme social.

Par Frederic Cherbonnier (professeur à Sciences Po Toulouse et chercheur à Toulouse School of Economics)
dans Les Echos

Selon l’économiste R. J. Gordon, le système éducatif américain atteint ses limites et ne progresse plus en ce sens, ce qui va peser durablement sur la croissance.

En France, avec un peu de cynisme, cet argument peut être renversé : notre système éducatif est l’un des pires de l’OCDE en matière de discrimination, ce qui nous laisse une belle marge de progression.

Le problème ne réside pas dans des discriminations de genre, ou à l’encontre des personnes à ascendance migratoire, mais dans le retard des élèves issus d’un milieu défavorisé : la France est l’un des pays de l’OCDE où le lien entre statut socio-économique et performance est le plus fort.

La réponse à ce problème est loin d’être évidente. Parmi les questions qu’il soulève, comment répartir les élèves à travers les établissements scolaires et en leur sein ? Faut-il les rassembler par niveau pour mieux adapter la pédagogie ou au contraire les mélanger de façon à permettre une forme d’émulation.

Des approches opposées sont mises en place à travers le monde. En particulier, certains districts londoniens pratiquent le système du « banding » visant à obtenir dans chaque établissement la même proportion de bons et mauvais élèves.

En revanche, au sein des établissements, la plupart des pays anglo-saxons pratiquent le système du « tracking » consistant à répartir les élèves par classes de niveau.

Une crainte légitime est que cela ne pénalise les élèves issus de catégories modestes. Mais aucune étude n’apporte de réponse claire. Tout au plus sait-on que répartir tôt les élèves par filières de formation plus ou moins professionnelle aggrave les inégalités.

En revanche les répartir par niveau au sein d’un même établissement pourrait bénéficier à tous les élèves, y compris les plus faibles, d’après une étude reposant sur des données américaines.

En France, la carte scolaire a longtemps pénalisé les catégories modestes et induit une stratification sociale et spatiale, avec des prix du logement plus élevés pour les habitations proches de lycées et collèges réputés.

La procédure Affelnet mise en place à la fin des années 2000 utilisait principalement la proximité géographique et les résultats scolaires pour répartir les élèves.

Gabriel Attal met l’accent sur les savoirs fondamentaux et la laïcité

La réforme engagée depuis 2021 à Paris accorde aux élèves issus d’un collège défavorisé un bonus social pour leur permettre d’intégrer un meilleur lycée. Les évaluations de cette réforme montrent une baisse de la ségrégation sociale au sein des lycées publics .

Mais l’affectation tiendrait peu compte du niveau scolaire et pénaliserait les élèves situés dans les bons collèges (qui par définition ne bénéficient pas du bonus social), ce qui risque de pousser plus de familles aisées à se tourner vers le privé, induisant encore davantage de ségrégation scolaire.

Le gouvernement doit éviter que les effets de cette réforme soient aussi contreproductifs, et aller plus loin en renforçant les ressources sur les établissements défavorisés sans faire l’impasse sur la question de l’enseignement privé.

1.Hsieh, C. T., Hurst, E., Jones, C. I., & Klenow, P. J. (2019). The allocation of talent and us economic growth. Econometrica, 87 (5), 1439-1474.

2.The demise of US economic growth : restatement, rebuttal, and reflections. Gordon R.J. NBER 2014

3.Schleicher, A. (2019). PISA 2018: Insights and interpretations. oecd Publishing.

4.Figlio, D. N., & Page, M. E. (2002). School choice and the distributional effects of ability tracking : does separation increase inequality ?. Journal of Urban Economics, 51 (3), 497-514.

5.Charousset P., Fack G., Grenet J. (2022). « La réforme d’Affelnet-Seconde GT à Paris : premiers éléments de bilan et d’analyse », Comité de suivi d’Affelnet-Seconde, Académie de Paris.

Super profits mais baisse des salaires (l’OCDE)

Super profits mais baisse des salaires (l’OCDE)

Alors que les salaires ont continué de baisser de 4 % en euros constants, les marges parallèlement s’envolent d’après une étude de l’OCDE. Les entreprises de la plupart des pays affichent donc des profits suffisamment importants pour pouvoir absorber des hausses de salaires nécessaires à un environnement d’inflation élevé a déclaré l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) .

Les entreprises n’ont pas augmenté les salaires au même rythme que l’inflation dans 31 pays sur les 34 suivis dans le dernier rapport des perspectives de l’emploi, publié par l’organisme basé à Paris.

Une fois l’inflation prise en compte, les salaires ont chuté de 3,8% sur un an au premier trimestre 2023, celui des hongrois affichant la plus forte régression, en baisse de 15,6%, selon le rapport.

Si l’inflation a érodé le pouvoir d’achat des travailleurs, les profits des entreprises ont progressé plus rapidement que les salaires après la pandémie dans tous les pays suivis dans le rapport.

« Une crise du coût de la vie doit être partagée entre les gouvernements, les entreprises et les travailleurs », a déclaré Stefano Scarpetta, directeur de la direction de l’emploi, du travail et des affaires sociales (ELS) de l’OCDE.

« Il y a un peu de marge pour que les profits s’ajustent à des salaires plus élevés sans générer de spirale prix/salaires », a-t-il ajouté.

Ces augmentations de salaires varient en fonction des pays et des secteurs, a-t-il précisé.

Economie -hyper-profits mais baisse des salaires (l’OCDE)

Economie -hyper-profits mais baisse des salaires (l’OCDE)

Alors que les salaires ont continué de baisser de 4 % en euros constants, les marges parallèlement s’envolent d’après une étude de l’OCDE. Les entreprises de la plupart des pays affichent donc des profits suffisamment importants pour pouvoir absorber des hausses de salaires nécessaires à un environnement d’inflation élevé, a déclaré l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) .

Les entreprises n’ont pas augmenté les salaires au même rythme que l’inflation dans 31 pays sur les 34 suivis dans le dernier rapport des perspectives de l’emploi, publié par l’organisme basé à Paris.

Une fois l’inflation prise en compte, les salaires ont chuté de 3,8% sur un an au premier trimestre 2023, celui des hongrois affichant la plus forte régression, en baisse de 15,6%, selon le rapport.

Si l’inflation a érodé le pouvoir d’achat des travailleurs, les profits des entreprises ont progressé plus rapidement que les salaires après la pandémie dans tous les pays suivis dans le rapport.

« Une crise du coût de la vie doit être partagée entre les gouvernements, les entreprises et les travailleurs », a déclaré Stefano Scarpetta, directeur de la direction de l’emploi, du travail et des affaires sociales (ELS) de l’OCDE.

« Il y a un peu de marge pour que les profits s’ajustent à des salaires plus élevés sans générer de spirale prix/salaires », a-t-il ajouté.

Ces augmentations de salaires varient en fonction des pays et des secteurs, a-t-il précisé.

Economie -Les marges en hausse mais baisse des salaires (l’OCDE)

Economie -Les marges en hausse mais baisse des salaires (l’OCDE)

Alors que les salaires ont continué de baisser de 4 % en euros constants, les marges parallèlement s’envolent d’après une étude de l’OCDE. Les entreprises de la plupart des pays affichent donc des profits suffisamment importants pour pouvoir absorber des hausses de salaires nécessaires à un environnement d’inflation élevé, a déclaré l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) .

Entreprises n’ont pas augmenté les salaires au même rythme que l’inflation dans 31 pays sur les 34 suivis dans le dernier rapport des perspectives de l’emploi, publié par l’organisme basé à Paris.

Une fois l’inflation prise en compte, les salaires ont chuté de 3,8% sur un an au premier trimestre 2023, celui des hongrois affichant la plus forte régression, en baisse de 15,6%, selon le rapport.

Si l’inflation a érodé le pouvoir d’achat des travailleurs, les profits des entreprises ont progressé plus rapidement que les salaires après la pandémie dans tous les pays suivis dans le rapport.

« Une crise du coût de la vie doit être partagée entre les gouvernements, les entreprises et les travailleurs », a déclaré Stefano Scarpetta, directeur de la direction de l’emploi, du travail et des affaires sociales (ELS) de l’OCDE.

« Il y a un peu de marge pour que les profits s’ajustent à des salaires plus élevés sans générer de spirale prix/salaires », a-t-il ajouté.

Ces augmentations de salaires varient en fonction des pays et des secteurs, a-t-il précisé.

Inflation-Les marges en hausse mais baisse des salaires (l’OCDE)

Inflation-Les marges en hausse mais baisse des salaires (l’OCDE)

Alors que les salaires ont continué de baisser de 4 % en euros constants, les marges parallèlement s’envolent d’après une étude de l’OCDE. Les entreprises de la plupart des pays affichent donc des profits suffisamment importants pour pouvoir absorber des hausses de salaires nécessaires à un environnement d’inflation élevé, a déclaré l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) .

Entreprises n’ont pas augmenté les salaires au même rythme que l’inflation dans 31 pays sur les 34 suivis dans le dernier rapport des perspectives de l’emploi, publié par l’organisme basé à Paris.

Une fois l’inflation prise en compte, les salaires ont chuté de 3,8% sur un an au premier trimestre 2023, celui des hongrois affichant la plus forte régression, en baisse de 15,6%, selon le rapport.

Si l’inflation a érodé le pouvoir d’achat des travailleurs, les profits des entreprises ont progressé plus rapidement que les salaires après la pandémie dans tous les pays suivis dans le rapport.

« Une crise du coût de la vie doit être partagée entre les gouvernements, les entreprises et les travailleurs », a déclaré Stefano Scarpetta, directeur de la direction de l’emploi, du travail et des affaires sociales (ELS) de l’OCDE.

« Il y a un peu de marge pour que les profits s’ajustent à des salaires plus élevés sans générer de spirale prix/salaires », a-t-il ajouté.

Ces augmentations de salaires varient en fonction des pays et des secteurs, a-t-il précisé.

Les marges en hausse et baisse des salaires (l’OCDE)

Les marges en hausse et baisse des salaires (l’OCDE)

Alors que les salaires ont continué de baisser de 4 % en euros constants, les marges parallèlement s’envolent d’après une étude de l’OCDE. Les entreprises de la plupart des pays affichent donc des profits suffisamment importants pour pouvoir absorber des hausses de salaires nécessaires à un environnement d’inflation élevé, a déclaré l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) mardi.

Entreprises n’ont pas augmenté les salaires au même rythme que l’inflation dans 31 pays sur les 34 suivis dans le dernier rapport des perspectives de l’emploi, publié par l’organisme basé à Paris.

Une fois l’inflation prise en compte, les salaires ont chuté de 3,8% sur un an au premier trimestre 2023, celui des hongrois affichant la plus forte régression, en baisse de 15,6%, selon le rapport.

Si l’inflation a érodé le pouvoir d’achat des travailleurs, les profits des entreprises ont progressé plus rapidement que les salaires après la pandémie dans tous les pays suivis dans le rapport.

« Une crise du coût de la vie doit être partagée entre les gouvernements, les entreprises et les travailleurs », a déclaré Stefano Scarpetta, directeur de la direction de l’emploi, du travail et des affaires sociales (ELS) de l’OCDE.

« Il y a un peu de marge pour que les profits s’ajustent à des salaires plus élevés sans générer de spirale prix/salaires », a-t-il ajouté.

Ces augmentations de salaires varient en fonction des pays et des secteurs, a-t-il précisé.

Fraude fiscale des multinationales : alerte de l’OCDE

Fraude fiscale des multinationales : alerte de l’OCDE

l’OCDE a de nouveau alerté sur les risques d’évasion fiscale des multinationales qui logent leurs profits là où ils sont le moins taxés. Depuis 2018, en effet, les entreprises multinationales sont tenues de fournir à l’administration fiscale du pays où elles ont leur siège social la répartition, pays par pays, de leurs activités (chiffre d’affaires, bénéfices, impôts acquittés, personnel employé sur place, activité intragroupe…).

Le chiffre d’affaires moyen réalisé par salarié est anormalement plus élevé au sein des juridictions appliquant un taux d’imposition nul sur les sociétés en comparaison avec celles appliquant un taux positif.

Dans son rapport, l’OCDE divulgue les données agrégées de près de 7.000 entreprises multinationales couvrant 160 pays et juridictions. « Il ressort de notre étude que le chiffre d’affaires moyen réalisé par salarié est anormalement plus élevé au sein des juridictions appliquant un taux d’imposition nul sur les sociétés en comparaison avec celles appliquant un taux positif », alerte David Bradbury, le responsable du département de la politique fiscale et des statistiques de l’organisation internationale. « La valeur médiane du chiffre d’affaires par salarié est ainsi de 2 millions de dollars là où le taux d’imposition sur les bénéfices est nul, contre moins de 300.000 dollars dans les juridictions où ce taux d’imposition est supérieur à zéro », observe-t-il. « D’une manière générale, les profits sont liés aux activités enregistrées dans les pays. Mais, dans certains cas, le lien entre les deux est loin d’être évident », ajoute-t-il.

Mais globalement, selon le rapport de l’OCDE, en 2018, les pays riches et les pays à revenu moyen avaient une part plus élevée du total des employés (34 % et 38 %) et du total des immobilisations corporelles (37 % et 24 %) que des profits (27 % et 18 %) des multinationales. En revanche, dans les centres financiers d’investissement, en moyenne, ces grandes entreprises déclarent une part relativement plus élevée de leurs bénéfices (29 %) par rapport à leur part d’employés (4 %).

Durée de la Retraite : Une moyenne de 25 ans supérieure; à celle de l’OCDE

Durée de la Retraite : Une moyenne de 25 ans; supérieure à celle de l’OCDE

Les Français restent très majoritairement opposés au report de l’âge de la retraite à 65 ans. En cause peut-être une large sous-estimation du temps réel moyen de la retraite qui est
En France de 25 ans, soit 5 ans de plus que dans les autres pays de l’OCDE.

Les Français sous-estiment largement le nombre d’années qu’ils passeront à la retraite. Selon un sondage réalisé par Odoxa pour Abeille Assurances, ils considèrent que cette période va durer 18 ans en moyenne. Les actifs âgés de 40 à 54 ans considèrent même que cette parenthèse sera encore plus courte (17 ans).

Or, selon les chiffres de l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques), les Français passent en moyenne 25 ans à la retraite. C’est 5 ans de plus que les habitants des 37 autres pays de la zone. L’âge effectif moyen de sortie du marché du travail en France (environ 61 ans) est le plus faible après celui de la République slovaque, et près de 4 ans plus bas que la moyenne OCDE, d’après le panorama des pensions 2019 publié par l’institution. Les paramètres du système de retraite et les régimes spéciaux contribuent à limiter l’emploi après 60 ans, précise ce bilan comparatif.

Retraite : Une durée moyenne de 25 ans supérieure à celle de l’OCDE

Retraite : Une durée moyenne de 25 ans supérieure à celle de l’OCDE

Les Français restent très majoritairement opposés au report de l’âge de la retraite à 65 ans. En cause peut-être une large sous-estimation du temps réel moyen de la retraite qui est
En France de 25 ans, soit 5 ans de plus que dans les autres pays de l’OCDE.

Les Français sous-estiment largement le nombre d’années qu’ils passeront à la retraite. Selon un sondage réalisé par Odoxa pour Abeille Assurances, ils considèrent que cette période va durer 18 ans en moyenne. Les actifs âgés de 40 à 54 ans considèrent même que cette parenthèse sera encore plus courte (17 ans).

Or, selon les chiffres de l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques), les Français passent en moyenne 25 ans à la retraite. C’est 5 ans de plus que les habitants des 37 autres pays de la zone. L’âge effectif moyen de sortie du marché du travail en France (environ 61 ans) est le plus faible après celui de la République slovaque, et près de 4 ans plus bas que la moyenne OCDE, d’après le panorama des pensions 2019 publié par l’institution. Les paramètres du système de retraite et les régimes spéciaux contribuent à limiter l’emploi après 60 ans, précise ce bilan comparatif.

Evasion fiscale des multinationales : alerte de l’OCDE

Evasion fiscale des multinationales : alerte de l’OCDE

l’OCDE a de nouveau alerté sur les risques d’évasion fiscale des multinationales qui logent leurs profits là où ils sont le moins taxés. Depuis 2018, en effet, les entreprises multinationales sont tenues de fournir à l’administration fiscale du pays où elles ont leur siège social la répartition, pays par pays, de leurs activités (chiffre d’affaires, bénéfices, impôts acquittés, personnel employé sur place, activité intragroupe…).

Le chiffre d’affaires moyen réalisé par salarié est anormalement plus élevé au sein des juridictions appliquant un taux d’imposition nul sur les sociétés en comparaison avec celles appliquant un taux positif.

Dans son rapport, l’OCDE divulgue les données agrégées de près de 7.000 entreprises multinationales couvrant 160 pays et juridictions. « Il ressort de notre étude que le chiffre d’affaires moyen réalisé par salarié est anormalement plus élevé au sein des juridictions appliquant un taux d’imposition nul sur les sociétés en comparaison avec celles appliquant un taux positif », alerte David Bradbury, le responsable du département de la politique fiscale et des statistiques de l’organisation internationale. « La valeur médiane du chiffre d’affaires par salarié est ainsi de 2 millions de dollars là où le taux d’imposition sur les bénéfices est nul, contre moins de 300.000 dollars dans les juridictions où ce taux d’imposition est supérieur à zéro », observe-t-il. « D’une manière générale, les profits sont liés aux activités enregistrées dans les pays. Mais, dans certains cas, le lien entre les deux est loin d’être évident », ajoute-t-il.

Mais globalement, selon le rapport de l’OCDE, en 2018, les pays riches et les pays à revenu moyen avaient une part plus élevée du total des employés (34 % et 38 %) et du total des immobilisations corporelles (37 % et 24 %) que des profits (27 % et 18 %) des multinationales. En revanche, dans les centres financiers d’investissement, en moyenne, ces grandes entreprises déclarent une part relativement plus élevée de leurs bénéfices (29 %) par rapport à leur part d’employés (4 %).

Définis comme des pays où les flux entrants d’investissement direct étranger dépassent 150 % de leur PIB, ces centres d’investissement comprennent les Bahamas, les Bermudes, les îles Vierges britanniques, les îles Caïmans, Chypre, Hong Kong, mais aussi l’Irlande, le Luxembourg, les Pays-Bas, Singapour et la Suisse.

Retraites à 62 ans : trop tôt pour l’OCDE

Retraites  à 62 ans : trop tôt  pour l’OCDE

.Fixé à 62 ans en France, l’âge légal de départ en retraite « paraît très bas », selon l’OCDE, pour assurer le financement des pensions face au vieillissement attendu de la population.

« Repousser l’âge de sortie du marché du travail est un enjeu essentiel », selon l’OCDE, afin « d’améliorer les perspectives financières sans nuire au niveau des pensions ».

Macron a déjà plaidé pour un relèvement de l’âge de la retraite. De son côté, Valérie Pécresse entend relancer dès le printemps 20022 une réforme avec un départ à 65 ans. Si Eric Jadot entend maintenir le système actuel, Eric Zemmour prône un départ à 64 ans quand Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon défendent un retour de la retraite à 60 ans, c’est-à-dire avant la réforme de 2010. S’il n’est pas candidat Edouard Philippe a néanmoins apporté sa voix au débat en préconisant l’âge d’ouverture des droits à la retraite à 67 ans.

Récemment, le Sénat, dominé par l’opposition de droite, a voté en faveur d’un report progressif de l’âge légal de la retraite de 62 à 64 ans.

Temps de travail France : 1.522 heures, contre 1.583 heures dans la zone euro et 1.758 dans l’OCDE .

Temps de travail France : 1.522 heures, contre 1.583 heures dans la zone euro et 1.758 dans l’OCDE . 

 

L’OCDE calcule le nombre d’heures de travail du pays rapporté au nombre d’habitants tous âges confondus et pas seulement au nombre de ceux qui travaillent effectivement rappellent les Échos. Avec 628 heures par an et par Français, notre pays est tout en bas du tableau de l’OCDE. L’explication est évidente : les jeunes rentrent plus tard sur le marché du travail et les plus âgés en sortent plus tôt.

Les Français, quand ils sont au travail, sont globalement dans la moyenne, mais ils travaillent moins dans l’année et, surtout, moins au cours d’une vie (OCDE, juin 2019) . C’est un choix social et sociétal, qui a nécessairement des conséquences sur le niveau d’activité et de revenus. Pour le dire autrement, chaque actif ici fait vivre deux personnes, une qui ne travaille pas encore, et une qui ne travaille plus. Du coup, les actifs sont très productifs, mais ils en ont trop sur les épaules, du coup ils ne peuvent pas tout financer, donc on a des déficits.

Des évolutions à la baisse ou à la hausse de la durée du travail sont tout à fait normales : toute la question est de savoir si elles sont compensées au niveau salarial. 32 heures payées 35 heures auraient des effets sur la compétitivité horaire comme, il y a vingt ans, les 35 heures payées 39 heures n’ont pas été sans conséquences sur les comptes des entreprises et la modération salariale ensuite.

La concurrence mondiale est vecteur de progrès pour l’OCDE

 La concurrence mondiale est vecteur de progrès pour l’OCDE

Mathias Cormann, nouveau secrétaire général de l’OCDE, évoque les ambitions pour l’organisation internationale dont il a pris la tête le 1er juin dernier.

On connaît mal votre parcours en France, qui est pourtant franchement atypique. Vous êtes le seul Belge à avoir été (temporairement) Premier ministre de l’Australie !

J’ai effectivement grandi dans la partie germanophone de la Belgique. J’ai ensuite effectué mon lycée et mes deux premières années de droits en français puis j’ai passé mon diplôme en flamand, à la KU Leuven. Au cours de ma dernière année, j’ai participé à un programme d’échange Erasmus au Royaume-Uni pour apprendre l’anglais, ce qui m’a conduit en Australie. Mon diplôme n’y étant pas immédiatement transférable, j’ai d’abord été jardinier deux mois dans une école. Mon premier vrai job a été chargé de recherche auprès d’un membre du Parlement australien. C’est comme cela que j’ai commencé à m’intéresser à la politique australienne. L’Australie est une nation de migrants qui offre de nombreuses opportunités.

Pourquoi avoir brigué l’OCDE ?

Parce que l’OCDE est une organisation importante, à un moment important de l’histoire. Et parce qu’il y a beaucoup à faire. J’ai été ministre des Finances d’une économie du G20 pendant plus de sept ans, j’ai participé à de nombreux forums internationaux, j’ai acquis une grande expérience en matière de pilotage économique, fiscal et politique. Je pense que ma formation européenne combinée à mon expérience et à mes réseaux en Asie-Pacifique pourront être bénéfiques aux membres de l’OCDE. Je suis très heureux que la majorité des membres ait accepté ma nomination.

Au-delà de la crise de la Covid, quels sont les principaux challenges de l’organisation pour les années à venir ?

La coopération internationale et un multilatéralisme efficace seront plus importants que jamais à l’avenir. Pour soutenir la reprise économique, mais aussi pour mener une action ambitieuse et efficace contre le changement climatique et parvenir à une neutralité carbone qui soit économiquement responsable, qui soit soutenue par les pouvoirs publics et qui ne laisse personne sur le bord du chemin. Nous devons également finaliser la réforme de la fiscalité internationale pour s’assurer que les accords internationaux soient efficaces et équitables dans un monde globalisé et de plus en plus numérisé. Par ailleurs, il nous faut mieux gérer les risques et les défis liés à la transformation numérique de nos économies, mais aussi savoir en saisir les opportunités. Enfin, je souhaite renforcer l’engagement de l’OCDE en Asie et dans la région Indo-Pacifique, ainsi qu’en Afrique.

« On peut se protéger de la concurrence et de l’innovation, mais on n’empêchera jamais ces innovations de se produire ailleurs. Ceux qui se retranchent derrière le protectionnisme prendront de plus en plus de retard »

Vous êtes un libéral convaincu. Comment faire vivre le libéralisme face au grand retour des Etats depuis la crise de 2008 et encore plus aujourd’hui après la crise de la Covid ?

Je crois que les principes économiques basés sur le marché fonctionnent. Je crois au pouvoir positif des marchés ouverts et du libre-échange. Comme je l’ai dit dans mon premier discours à l’OCDE, l’optimisation de la concurrence mondiale est un puissant moteur de progrès, d’innovation et d’amélioration du niveau de vie. Mais en tant que décideurs politiques, nous devons également veiller à ce que les marchés et les échanges fonctionnent pour les gens partout dans le monde. Car la concurrence mondiale, en particulier maintenant combinée à la transformation numérique rapide de nos économies, provoque également des perturbations sociales que nous devons mieux gérer.

Comment ?

Nous avons besoin de règles efficaces pour protéger nos valeurs et de garantir les conditions d’une concurrence équitable. Nous devons par exemple garantir l’accès à une éducation de haute qualité, à la formation supérieure et à la requalification pour que chacun puisse participer et bénéficier des opportunités économiques créées par la mondialisation et la numérisation. Les aides sociales sont nécessaires pour ceux qui éprouvent des difficultés. Nous devons veiller à ce que les marchés fonctionnent durablement sur le plan environnemental. Mais en fin de compte, même si c’est parfois inconfortable, la concurrence mondiale est – et doit rester – incontournable. On peut se protéger de la concurrence et de l’innovation, mais on n’empêchera jamais ces innovations de se produire ailleurs. Au fil du temps, ceux qui se retranchent derrière le protectionnisme prendront de plus en plus de retard. C’est une leçon essentielle de l’histoire. Et ce n’est pas ce que nous souhaitons pour les populations de l’OCDE et d’ailleurs.

Le multilatéralisme se porte-t-il mieux depuis le départ de Donald Trump ?

Il ne fait aucun doute qu’avec l’administration Biden, les Etats-Unis se sont réengagés dans un multilatéralisme axé sur des solutions positives. Le fait d’être parvenu à un consensus sur la réforme fiscale internationale au G7 puis au G20 et avec 132 des 139 pays du Cadre inclusif de l’OCDE est une première démonstration de ce qui peut être réalisé lorsque les Etats-Unis s’engagent de manière positive. J’espère que nous pourrons conserver cette dynamique sur les questions de changement climatique ou de commerce par exemple.

Sur le changement climatique, justement. Plus d’une vingtaine d’ONG ont dénoncé votre candidature à la tête de l’OCDE après que vous avez fait part de votre scepticisme sur l’objectif de neutralité carbone en 2050. Que leur répondez-vous ?

Il est inexact de me qualifier de sceptique. Je n’ai jamais été un climatosceptique. Ce que j’ai dit il y a quelque temps, c’est que poursuivre des mesures au niveau national qui, au lieu de réduire les émissions mondiales, ne font que déplacer l’activité économique, les emplois et les émissions vers d’autres parties du monde où, pour le même niveau de production économique, les émissions seraient plus élevées, n’a aucun sens. Prendre des mesures au niveau national qui nuisent à la fois à l’économie locale et à l’environnement mondial n’a aucun sens. Je soutiens depuis longtemps que, pour être vraiment efficace, l’action contre le changement climatique doit être à la fois ambitieuse, mais aussi, et c’est important, correctement coordonnée au niveau mondial. Et qu’en fin de compte, ce sont les résultats vérifiables qui comptent, davantage que les promesses.

Vous soutenez donc l’objectif de neutralité carbone en 2050 ?

Bien sûr. De plus en plus de pays s’engagent dans cette mission et c’est formidable. Le défi consiste maintenant à transformer ces engagements en résultats et à gérer la transition vers la neutralité carbone d’une manière efficace sur le plan environnemental, responsable sur le plan économique, et que cette transition soit soutenue par les pouvoirs publics et soit inclusive. Nous devons tous poursuivre ce même objectif. Pour cela, nous avons besoin d’une véritable coopération mondiale, qui soit ouverte d’esprit. Nous devons intégrer le fait que différents pays, différentes régions du monde, peuvent avoir des positions de départ et des circonstances différentes. Des pays ou des régions qui ont aussi des opportunités différentes d’apporter leur meilleure contribution possible à notre mission de réduction des émissions mondiales. L’essentiel est que chacun apporte une contribution proportionnée, authentique et vérifiable à l’objectif global. Pour cela, il est essentiel de mieux suivre les résultats, et pas seulement les engagements. C’est pourquoi l’OCDE vient de créer le Programme international pour l’action sur le climat, un outil permettant de suivre les performances des politiques climatiques, avec des données objectives et comparables dans différentes juridictions, y compris sur la tarification implicite du carbone.

Une tarification qui ne fait pas consensus pour l’instant…

En l’absence d’un accord mondial complet et approprié sur le prix des émissions, les pays peuvent et doivent utiliser tous les autres outils politiques disponibles pour maximiser les résultats de la réduction des émissions : incitations à l’investissement, à la production et à la consommation. Qu’il s’agisse d’investissements publics directs par le biais de programmes de subventions concurrentiels, de subventions, de soutien direct à l’innovation technologique ou de normes réglementaires ; tous doivent continuer à jouer leur rôle pour accélérer la transition vers la neutralité carbone. L’OCDE peut également jouer un rôle dans l’établissement de normes et de standards internationaux pour ses membres et au-delà – comme nous l’avons fait pour BEPS [érosion de la base d’imposition et transfert de bénéfices, N.D.L.R.].

Que change l’accord signé en juillet par le G20 prévoyant la mise en place d’une taxation exceptionnelle des 100 plus grandes entreprises du monde ?

C’est une réalisation multilatérale majeure, la plus importante mise à jour des règles fiscales internationales depuis très longtemps. Cette réforme rendra nos accords fiscaux internationaux plus sûrs, plus stables, plus efficaces et plus équitables. Elle se traduira également par une augmentation des recettes pour les gouvernements en France et dans le monde entier, les multinationales payant leur juste part d’impôt dans les pays où elles génèrent des bénéfices pertinents. Cent trente-trois pays et juridictions représentant plus de 90 % du PIB mondial soutiennent cette réforme. Elle doit maintenant être traduite en législation nationale dans les pays du monde entier pour entrer en vigueur. Je suis raisonnablement optimiste. Nous finirons par y arriver.

« Toutes les juridictions des Caraïbes ont adhéré à notre accord. Cela montre qu’elles comprennent parfaitement que l’environnement international a changé et qu’elles doivent s’adapter »

Que va changer l’introduction d’un impôt minimum mondial sur les sociétés ? Est-ce la fin des paradis fiscaux ?

L’accord fiscal mondial garantira que les entreprises paient au moins 15 % d’impôt effectif sur les sociétés. En d’autres termes, toute entreprise cherchant à minimiser ou à réduire à zéro sa dette fiscale en dehors de sa juridiction d’origine sera tenue de payer au moins 15 % d’impôt effectif sur les sociétés dans sa juridiction d’origine. Il est donc clair que cette mesure aura un impact sur les entreprises qui utilisent les paradis fiscaux pour minimiser l’impôt. Par contre, elle n’aura pas d’impact sur les entreprises motivées par des raisons non fiscales pour se baser dans ces juridictions. Toutes les juridictions des Caraïbes ont adhéré à notre accord. Cela montre qu’elles comprennent parfaitement que l’environnement international a changé et qu’elles doivent s’adapter.

La fin de la concurrence fiscale entre les Etats est-elle une bonne nouvelle ?

Ce n’est pas la fin de la concurrence fiscale. Le but de l’accord n’est pas d’éliminer la concurrence mais de la limiter sur la base d’un accord multilatéral qui tient compte des divers intérêts en présence, y compris ceux des petites économies et des juridictions en développement. L’objectif, c’est de faire en sorte que les multinationales paient des impôts là où elles opèrent et réalisent des bénéfices, dans un cadre juridique stable et sécurisé, ce dont le système fiscal international a tant besoin. Les juridictions ont encore la possibilité de se concurrencer sur le plan fiscal en s’appuyant sur une meilleure discipline fiscale ou sur des choix différents en matière de combinaison d’impôts directs et indirects.

Après BEPS, quel sera le prochain sujet « chaud » pour l’OCDE ?

Le prochain domaine dans lequel l’OCDE pourrait jouer un rôle important sera le rapprochement des pays du monde entier en vue d’une approche plus cohérente de la tarification du carbone. Cela pourra commencer par mesurer et déclarer correctement la tarification explicite et implicite du carbone. C’est un domaine auquel nous réfléchissons beaucoup en ce moment.

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