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Alimentation: Les lobbys de la mal-bouffe

Alimentation:  Les lobbys de la mal-bouffe

Les interventions « systémiques » de l’industrie agroalimentaire en matière de santé publique sont dénoncées dans deux ouvrages, l’un du professeur en épidémiologie nutritionnelle Serge Hercberg, l’autre des sociologues Daniel Benamouzig et Joan Cortinas Muñoz. ( » dans le Monde » Par Mathilde Gérard)

 

 

Dire que l’étiquette nutritionnelle Nutri-Score a donné lieu à une bataille de lobbys relève de l’euphémisme. Avant que ce logo de cinq couleurs, renseignant la qualité nutritionnelle d’un aliment, ne soit adopté fin 2017 par la France comme logo officiel (bien que non obligatoire), de grands groupes agroalimentaires ont livré un âpre combat contre cette étiquette, déployant toute la palette des stratégies d’influence possibles : entretien du doute sur la validité scientifique du dispositif, proposition de contre-logo, multiplication des échanges avec la sphère politique – officiels et officieux –, dénigrement des équipes qui ont conçu et testé le logo, personnalisation des enjeux… Un véritable cas d’école du lobbying mené par une filière, décrypté dans deux récents ouvrages.

Le premier, Mange et tais-toi, de Serge Hercberg, est un récit personnel des nombreuses pressions reçues par ce professeur en épidémiologie nutritionnelle, qui a présidé le Programme national nutrition santé en France de 2001 à 2017 ; une plongée saisissante dans les coulisses de la prise de décision en santé publique. Le second, Des lobbys au menu, écrit par Daniel Benamouzig (Centre de sociologie des organisations, CNRS et Sciences Po) et Joan Cortinas Muñoz (chercheur associé à la chaire santé de Sciences Po), est une enquête sociologique sur les différents types d’intervention de l’industrie agroalimentaire dans la sphère publique. Une recherche menée sur deux ans, qui démontre, au-delà des conflits d’intérêts individuels, l’existence d’activités d’influence « systémiques ».

Ces deux livres regorgent d’exemples. Serge Hercberg se remémore ainsi un combat emblématique, celui de l’interdiction des distributeurs automatiques de snacks dans les écoles en 2004, qui avait valu au professeur de recevoir de nombreux courriers hostiles, jusqu’à un appel téléphonique anonyme de menace.

Daniel Benamouzig et Joan Cortinas Muñoz relatent un autre épisode : lors de l’examen du projet de loi santé de 2015, dans lequel était discutée la mise en place de l’étiquetage nutritionnel, un directeur d’affaires publiques de la filière se plaint auprès de l’Elysée de ne pas réussir à rencontrer la ministre de la santé. « On s’est un peu énervés auprès de l’Elysée et de Matignon, en disant : “Ecoutez, on ne comprend pas, on arrive à voir le président de la République, on arrive à voir le premier ministre, on arrive à voir à peu près tous les ministres du gouvernement (…). Ce n’est pas normal”, relate ce responsable. L’Elysée finit par obliger Marisol Touraine à nous rencontrer, et elle nous boude et nous envoie son directeur de cabinet. » Réputé plus hermétique au secteur privé, le ministère de la santé présente néanmoins une lacune principale, selon Serge Hercberg : son « faible poids (…) dans la hiérarchie gouvernementale face à des ministères pesant beaucoup plus lourd, comme celui de l’agriculture ou celui de l’économie ».

Les lobbys de la mal-bouffe

 

Les lobbys de la mal-bouffe

Les interventions « systémiques » de l’industrie agroalimentaire en matière de santé publique sont dénoncées dans deux ouvrages, l’un du professeur en épidémiologie nutritionnelle Serge Hercberg, l’autre des sociologues Daniel Benamouzig et Joan Cortinas Muñoz. ( » dans le Monde » Par Mathilde Gérard)

 

 

Dire que l’étiquette nutritionnelle Nutri-Score a donné lieu à une bataille de lobbys relève de l’euphémisme. Avant que ce logo de cinq couleurs, renseignant la qualité nutritionnelle d’un aliment, ne soit adopté fin 2017 par la France comme logo officiel (bien que non obligatoire), de grands groupes agroalimentaires ont livré un âpre combat contre cette étiquette, déployant toute la palette des stratégies d’influence possibles : entretien du doute sur la validité scientifique du dispositif, proposition de contre-logo, multiplication des échanges avec la sphère politique – officiels et officieux –, dénigrement des équipes qui ont conçu et testé le logo, personnalisation des enjeux… Un véritable cas d’école du lobbying mené par une filière, décrypté dans deux récents ouvrages.

Le premier, Mange et tais-toi, de Serge Hercberg, est un récit personnel des nombreuses pressions reçues par ce professeur en épidémiologie nutritionnelle, qui a présidé le Programme national nutrition santé en France de 2001 à 2017 ; une plongée saisissante dans les coulisses de la prise de décision en santé publique. Le second, Des lobbys au menu, écrit par Daniel Benamouzig (Centre de sociologie des organisations, CNRS et Sciences Po) et Joan Cortinas Muñoz (chercheur associé à la chaire santé de Sciences Po), est une enquête sociologique sur les différents types d’intervention de l’industrie agroalimentaire dans la sphère publique. Une recherche menée sur deux ans, qui démontre, au-delà des conflits d’intérêts individuels, l’existence d’activités d’influence « systémiques ».

Ces deux livres regorgent d’exemples. Serge Hercberg se remémore ainsi un combat emblématique, celui de l’interdiction des distributeurs automatiques de snacks dans les écoles en 2004, qui avait valu au professeur de recevoir de nombreux courriers hostiles, jusqu’à un appel téléphonique anonyme de menace.

Daniel Benamouzig et Joan Cortinas Muñoz relatent un autre épisode : lors de l’examen du projet de loi santé de 2015, dans lequel était discutée la mise en place de l’étiquetage nutritionnel, un directeur d’affaires publiques de la filière se plaint auprès de l’Elysée de ne pas réussir à rencontrer la ministre de la santé. « On s’est un peu énervés auprès de l’Elysée et de Matignon, en disant : “Ecoutez, on ne comprend pas, on arrive à voir le président de la République, on arrive à voir le premier ministre, on arrive à voir à peu près tous les ministres du gouvernement (…). Ce n’est pas normal”, relate ce responsable. L’Elysée finit par obliger Marisol Touraine à nous rencontrer, et elle nous boude et nous envoie son directeur de cabinet. » Réputé plus hermétique au secteur privé, le ministère de la santé présente néanmoins une lacune principale, selon Serge Hercberg : son « faible poids (…) dans la hiérarchie gouvernementale face à des ministères pesant beaucoup plus lourd, comme celui de l’agriculture ou celui de l’économie ».

Prévention santé : lutter contre les lobbys

Prévention santé : lutter contre les lobbys

 

Pour une « démocratie sanitaire dynamique », il faut une information accessible, transparente et objective des consommateurs, et une totale indépendance vis-à-vis du secteur économique, plaident, dans une tribune au « Monde », Bernard Basset, François Boudillon et Serge Hercberg, médecins et spécialistes en santé publique.

 

Tous les acteurs de la santé publique peuvent se réjouir que la prévention soit devenue officiellement une priorité jusqu’à être mise en valeur dans l’intitulé du ministère « de la santé et de la prévention », confié à Brigitte Bourguignon. Depuis des décennies, la prévention n’avance qu’en réaction aux crises sanitaires qui en démontrent à la fois la pertinence et l’efficacité.

Nous ne pouvons qu’espérer que cette nouvelle mandature soit l’occasion de bâtir une véritable politique publique de la prévention, et non pas un catalogue de mesures (et d’annonces gouvernementales), mais un programme d’ensemble cohérent et à la hauteur des enjeux. Car le constat et les obstacles sont connus de longue date.

Le choix des priorités s’impose en grande partie car nous connaissons sans conteste les plus grands déterminants de la santé : la consommation d’alcool et de tabac, la malbouffe et la sédentarité, les expositions environnementales nocives. Nous savons aussi qu’agir sur ces déterminants permet d’améliorer l’espérance de vie sans incapacité.

Mais le simple énoncé de ces priorités incontournables est aussi celui de ses plus grandes difficultés, car une prévention efficace va heurter les intérêts de secteurs économiques qui se sont toujours opposés à des mesures telles qu’une information accessible, transparente et objective des consommateurs. Ne serait-ce, par exemple, que pour informer les femmes du danger de l’alcool pendant la grossesse, responsable du syndrome d’alcoolisation fœtale dont l’incidence serait de 1,3 pour 1 000 naissances vivantes par an (selon la Haute Autorité de santé).

 

De la même manière, le lobby de l’agroalimentaire combat sans relâche la diffusion du Nutri-Score si facile à comprendre par le consommateur, qui permet d’améliorer les comportements d’achat et de faire évoluer la qualité nutritionnelle des produits en incitant les industriels à améliorer leur composition. C’est pourquoi il faut naturellement poser en principe que l’information en santé et les messages sanitaires doivent être totalement indépendants du secteur économique, et sous la seule responsabilité de la ministre de la santé et de la prévention.

 

Le choix de l’efficacité pour la prévention, c’est aussi utiliser des outils qui ont fait leurs preuves. L’arme du prix, via les taxes, est de ceux-là, qu’il s’agisse de la taxe sur les boissons sucrées, du prix des cigarettes ou du prix minimum par unité d’alcool. L’encadrement de la publicité pour les produits nocifs pour la santé (alcool y compris le vin, aliments gras, sucrés, salés…) devrait aller de soi, et de pair avec une information fiable. Or nous voyons, depuis trente ans, l’impossibilité de faire passer une loi réglementant le marketing et la publicité pour la junk food, ainsi que les attaques contre cette loi exemplaire qu’est la loi Evin [relative à la lutte contre le tabagisme et l’alcoolisme].

 

 

À Bruxelles 20 % des lobbys sont américains

À Bruxelles 20 % des lobbys sont américains

D’après une étude, à Bruxelles il y a environ 600 entreprises de lobbying et 20 % sont américaines. Au total elles auraient dépensé de l’ordre de 100 millions sur un an. L’objectif évidemment est de s’immiscer dans les procédures de décision et d’influencer les décideurs européens.

 

Google domine ainsi le classement des dépenses de lobbying avec 5,75 millions d’euros investis, suivi par Facebook (5,5 millions), Microsoft (5,25 millions), Apple (3,5 millions), selon l’étude menée par l’ONG Corporate Europe Observatory (CEO) publiée mardi 31 août. L’autre fait notable est cette année la cinquième place du Chinois Huawei, avec 3 millions d’euros dépensés.

En 6e position se trouve Amazon avec 2,75 millions d’euros, suivi par IBM, Intel, Qualcomm et Vodafone Belgium (ayant dépensé 1,8 million d’euros chacun). Au total, 20% des entreprises pratiquants le lobbying à Bruxelles sont basées aux Etats-Unis, selon cette étude qui précise que les firmes se regroupent parfois sous le statut d’autres entités, telles des associations, pour porter leurs intérêts auprès des décideurs.

Conversion du lobby pétrolier : du bidon ?

Conversion du  lobby pétrolier : du bidon ?

Un article du Wall Street Journal s’interroge sur la réalité de la conversion verte du lobby de l’industrie pétrolière.

 

Plus grand lobby de l’industrie pétrolière et gazière de Washington, l’American Petroleum Institute (API) a passé des décennies à mettre sa force de frappe financière au service du dézingage de la moindre initiative écologique se mettant en travers de sa route.

Puis, en mars dernier, tout a changé. L’API a publié son « Cadre pour l’action climatique », un ensemble de recommandations pour faire baisser les émissions et favoriser les énergies propres.

Au centre de la démarche, deux mesures auxquelles le groupe s’est opposé pendant des années : le durcissement de la réglementation du méthane (un gaz à effet de serre qui se dégage lors de l’exploitation et du transport du pétrole et du gaz) et la fixation d’un prix pour le carbone (une taxe sur les émissions de dioxyde de carbone).

Le défi du changement climatique, affirme le lobby, exige « de nouvelles approches, de nouveaux partenaires, de nouvelles politiques et une innovation constante ».

Les observateurs sont unanimes : le revirement est spectaculaire. Sauf qu’il ne fait plaisir à personne.

Les démocrates restent favorables aux énergies alternatives et sceptiques vis-à-vis de l’industrie pétrolière. Alliés historiques d’un secteur qu’ils ont toujours défendu, les républicains se sentent trahis. Le Congrès, lui, envisage de dépenser des centaines de milliards de dollars pour aider les sociétés de services aux collectivités et les spécialistes de l’éolien et du solaire, en partie en imposant de nouvelles taxes aux compagnies pétrolières et gazières.

Au sein même de l’API, la situation a accentué des dissensions presque aussi vieilles que le secteur : les géants, dont Royal Dutch Shell, BP et Exxon Mobil, ont demandé au lobby d’en faire davantage pour la transition vers des carburants moins polluants et le respect de la réglementation, alors que les autres (les indépendants et les raffineurs) considèrent la démarche comme une menace pour leur activité et estiment que les géants veulent, grâce à elle, consolider leur pouvoir.

Organisation centenaire, l’API essaie tant bien que mal de trouver un consensus acceptable par ses quelque 600 membres, ce qui semble de plus en plus délicat puisqu’aucun n’est d’accord sur la réponse à apporter aux inquiétudes climatiques et aux réactions politiques.

« L’API se trouve en position de faiblesse en ce moment, estime Trent Lott, ancien responsable de la majorité républicaine au Sénat désormais salarié du lobby Crossroads Strategies à Washington qui a travaillé sur les questions de politique énergétique et de taxe carbone. Ils sont tiraillés de tous les côtés. »

Avec un chiffre d’affaires annuel de 200 millions de dollars, essentiellement tiré des cotisations des membres et de son activité de normalisation et de certification, l’API est un géant du lobbying washingtonien. Grâce à ses bureaux en Chine, au Brésil, aux Emirats arabes unis et à Singapour, selon des documents fiscaux, il a une envergure mondiale, ce qui le rend intéressant aux yeux de multinationales très présentes aux Etats-Unis, comme BP ou Shell

De fait, l’API est bousculée par l’évolution des mentalités qui a suivi la conclusion, en 2016, de l’Accord de Paris sur le climat. Outre les majors pétrolières, d’anciens alliés historiques du secteur à Detroit et à Wall Street plaident désormais pour un avenir moins dépendant des énergies fossiles. Autre mauvaise nouvelle : le Parti démocrate a désormais les clés du Congrès et de la Maison Blanche.

L’évolution de la situation influencera la manière dont le secteur pétrolier répondra aux initiatives climatiques, mais aussi la capacité future de l’API à peser sur les lois et les réglementations. En désaccord sur la stratégie climatique, plusieurs membres ont menacé de claquer la porte et TotalEnergies a résilié son adhésion en janvier de cette année.

Pour l’heure, le lobby a réussi à endiguer l’hémorragie, et même accueilli de nouveaux membres.

Avec un chiffre d’affaires annuel de 200 millions de dollars, essentiellement tiré des cotisations des membres et de son activité de normalisation et de certification, l’API est un géant du lobbying washingtonien. Grâce à ses bureaux en Chine, au Brésil, aux Emirats arabes unis et à Singapour, selon des documents fiscaux, il a une envergure mondiale, ce qui le rend intéressant aux yeux de multinationales très présentes aux Etats-Unis, comme BP ou Shell.

Outre son activité de lobbying, l’API est aussi l’arbitre des normes techniques du secteur (exigences pour les équipements de pompage ou le forage en eaux profondes), des normes intégrées aux règles locales et fédérales qui servent de référence aux régulateurs du monde entier. De son côté, sa division services certifie le matériel de forage, les stations-service et les différents types de carburant.

Pendant des années, l’API a usé de son influence pour entraver la montée en puissance du lobby écologiste, minant les tentatives de durcissement des normes de pollution à l’ozone, contribuant à la levée de l’interdiction des exportations de pétrole et anticipant l’adoption de mesures de limitation des émissions de méthane.

Son coup de maître ? Participer, en 2009, au sabordage du projet de loi dit Waxman-Markey, dernière tentative législative ambitieuse pour limiter les émissions de gaz à effet de serre par des sanctions pécuniaires.

 

Environnement : attention aux lobbys

Environnement : attention aux lobbys

Un collectif de chercheurs et de scientifiques appelle les pouvoirs publics, dans une tribune au « Monde » , à être plus vigilants face aux lobbys, après la diffusion, à la télévision, de programmes proposant une vision « simpliste et trompeuse » d’enjeux environnementaux.

Tribune.

 

La science est fréquemment invoquée pour éclairer le débat public sur des enjeux de société, notamment ceux liés à l’agriculture, à l’alimentation et à l’environnement. Sur ces sujets, nombre des résultats académiques récents mettent en évidence la nécessité de transitions radicales pour répondre à des défis environnementaux, énergétiques, agronomiques, sanitaires, sociaux et de bien-être animal pressants et interreliés. Ils s’appuient sur des connaissances, des méthodes et des données soumises à un processus exigeant qui en détermine le champ de validité. Mais ces transitions se heurtent à de multiples résistances d’acteurs diversifiés, dont certains scientifiques.

 

Ainsi, la recherche est souvent soumise à des pressions qui en sapent les fondements. Des travaux en histoire, sociologie et philosophie des sciences ont montré comment les doutes intrinsèques à la science sont instrumentalisés par les grandes industries pour ralentir et biaiser la production et le partage des connaissances qui pourraient leur nuire. Ce phénomène a été clairement exposé dans le documentaire La Fabrique de l’ignorance, récemment diffusé sur Arte. Les méthodes employées pour entretenir le doute ou faire diversion sont variées. Parmi les exemples avérés de l’application de cette stratégie, figurent le tabac, les pesticides, les OGM, le dérèglement climatique, le déclin des abeilles ou certains cancers environnementaux ou professionnels. 

Les recherches touchant ces secteurs sont, de ce fait, la cible des marchands de doute. Or, les organismes de recherche en France restent mal armés pour prendre en compte cet enjeu. Il suffit de constater comment l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (Inrae) a mis en avant dans sa communication des émissions télévisées qui présentent toutes les caractéristiques des dispositifs de fabrique de l’ignorance.

L’émission récente « E = M6 » sur l’agriculture en fournit un bel exemple. Le présentateur, ingénieur agronome de formation, est président d’une société de production qui a pour clients de grands industriels de l’agroalimentaire. L’émission prétend comparer scientifiquement différentes formes d’agriculture pour informer sur leurs atouts et impacts et, ainsi, défendre la profession agricole, ce qui est louable. En réalité, il ne s’agit pas d’une démarche scientifique, malgré l’utilisation d’appareils dernier cri. De nombreuses omissions introduisent un biais sur les atouts et les limites des agricultures présentées. Ainsi, les pratiques agroécologiques (diversification des cultures et des paysages, rotations, intercultures, mélanges d’espèces, articulation culture-élevage, agroforesterie), dont la science a montré la pertinence pour répondre aux enjeux actuels, sont ignorées. La place excessive des productions animales n’est pas mentionnée. De telles approches, ne retenant que certaines dimensions, ne sont pas acceptables.

Jean-Paul Delevoye, discrédité par ses liens avec les lobbys

Jean-Paul Delevoye, discrédité par ses liens avec les  lobbys 

 

E. Philippe maintient toute sa confiance à Delevoye pourtant discrédité par ses liens avec les lobbys notamment d’assurances ( d’où la confirmation du soupçon de substitution de la capitalisation à une partie du régime de répartition;  pour parler simplement les Français devront s’assurer pour le complément de retraites auprès des banques et des assurances°). Décidément, il semble qu’il y ait une sorte de malédiction autour des proches de Macron puisque le Haut commissaire aux retraites, Jean-Paul Delevoye, aujourd’hui ministre, vient d’être à trois reprises pris la main dans le sac des conflits d’intérêts. D’une part avec un organisme sans but lucratif mais une sorte de lobby des assurances, d’autre part dans un organisme, également lobby des assurances, où  là il touchait  une rémunération de plus de 5368,38 par mois. Dernière affaire, vendredi, le site d’informations Capital a mis au jour un nouvel oubli de M. Delevoye, qui siège bénévolement depuis 2016 au conseil d’administration de la Fondation SNCF.  Une sorte de lobby  à vitrine humanitaire de la direction SNCF .

 

Ces affaires  viennent  compléter la longue liste de l’entourage de Macron impliqué dans des affaires douteuses ( le directeur de cabinet de Macron, le président de l’assemblée nationale, Benalla, Macron lui-même avec les conditions de financement de sa campagne, plusieurs autres ministres qui ont dû démissionner et notamment François de Rugy). En cause, évidemment la proximité du personnel politique de la majorité avec les intérêts financiers qui ont soutenu et porté Macron au pouvoir. On a évidemment un peu de mal à croire que Delevoye avait considéré certaines  activités comme accessoires. En général, le français moyen n’oublie pas un accessoire de rémunération de 5368,38 euros mensuels !  Fragilisé après les révélations de ses liens avec le monde de l’assurance, Jean-Paul Delevoye a décidé mardi de quitter ses fonctions au sein du groupe de formation IGS. Il s’est engagé à rembourser les «sommes perçues» si elles étaient jugées «incompatibles» avec sa fonction de haut-commissaire aux retraites, a-t-il indiqué à l’AFP.

 

«À ce jour, compte tenu des suspicions que certains n’ont cessé d’alimenter, j’ai mis un terme à toutes mes activités et je suis au clair par rapport à cela», a déclaré sans plus de détail Jean-Paul Delevoye devant l’Assemblée nationale, en réponse à une question du député LFI Adrien Quatennens. Et d’ajouter : «Tout mon parcours prouve mon souci de transparence et de respect des lois.» Jean-Paul Delevoye «a procédé ce matin à un réexamen de sa situation personnelle et a choisi de quitter ses fonctions au sein du groupe IGS (fédération d’associations indépendantes à but non-lucratif, ndlr)» avait annoncé son entourage mardi, peu avant son intervention.

Cela met fin à sa présidence du think thank  »Parallaxe » de HEP Éducation. Un poste qu’il occupait depuis 2017, et pour lequel il a perçu une gratification en 2018 et 2019 à hauteur de 5368,38 euros mensuels. Total par an : 64.420 euros net, selon sa déclaration d’intérêts mise en ligne sur le site de la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP). Si cette instance «estime que mes activités à l’IGS étaient incompatibles avec l’exercice de mes fonctions je procéderai au remboursement des sommes perçues», a assuré le haut-commissaire à l’AFP en fin d’après-midi.

 

Selon l’article 23 de la Constitution, «les fonctions de membre du gouvernement sont incompatibles avec l’exercice de tout mandat parlementaire, de toute fonction de représentation professionnelle à caractère national et de tout emploi public ou de toute activité professionnelle». Pour rappel, Jean-Paul Delevoye est entré au gouvernement en septembre.

 

Accusé de conflit d’intérêts avec le milieu des assurances, Jean-Paul Delevoye avait déjà quitté ses fonctions d’administrateur bénévole d’un institut de formation du secteur, l’Ifpass (Institut de formation de la profession de l’assurance), qu’il occupait depuis 2016. L’homme aux manettes de la réforme des retraites s’était défendu auprès du Parisien, qui avait révélé l’affaire lundi 9 décembre, en affirmant qu’il s’agissait d’une «omission par oubli». Dans un communiqué, le chiraquien avait précisé avoir été «nommé administrateur de l’Ifpass (…) par le conseil d’administration de l’IGS» et n’avoir assisté «qu’à trois conseils d’administration» depuis sa nomination comme haut-commissaire à la réforme des retraites en octobre 2017, la dernière fois «en décembre 2018».

Pas de quoi apaiser l’opposition. «M. Delevoye déclare jusqu’à la plus insignifiante de ses fonctions bénévoles» comme la présidence de la Chartreuse de Neuville, une association des orchestres nationaux, «mais oublie de déclarer ses liens avec le monde de l’assurance», s’est indigné Adrien Quatennens à l’Assemblée. «Vous voulez faire avaler au pays une réforme au service des assureurs des banques et des fonds de pension», a-t-il ajouté.

Dans sa déclaration d’intérêts, Jean-Paul Delevoye mentionne en revanche sa fonction de président de Parallaxe  (société d’assurances). Y figure aussi, concernant ses activités passées, entre 2016 et 2017, une fonction de conseiller du délégué général d’IGS (25.000 euros net en 2016 et 40.000 euros net en 2017).

Retraites-Jean-Paul Delevoye: encore pris la main dans le sac ….des lobbys

Retraites-Jean-Paul Delevoye: encore pris la main dans le sac ….des lobbys 

 

 

Décidément il semble qu’il y ait une sorte de malédiction autour des proches de Macron puisque le Haut commissaire aux retraites, Jean-Paul Delevoye, aujourd’hui ministre, vient d’être à trois. reprises pris la main dans le sac des conflits d’intérêts. D’une part avec un organisme sans but lucratif mais une sorte de lobby des assurances, d’autre part dans un organisme, également lobby des assurances, où  là il touchait  une rémunération de plus de 5368,38 par mois. Dernière affaire, vendredi, le site d’informations Capital a mis au jour un nouvel oubli de M. Delevoye, qui siège bénévolement depuis 2016 au conseil d’administration de la Fondation SNCF.  Une sorte de lobby  à vitrine humanitaire de la direction SNCF .

Ces affaires  viennent  compléter la longue liste de l’entourage de Macon impliqué dans des affaires douteuses ( le directeur de cabinet de Macron, le président de l’assemblée nationale, Benalla, Macron lui-même avec les conditions de financement de sa campagne, plusieurs autres ministres qui ont dû démissionner et notamment François de Rugy). En cause, évidemment la proximité du personnel politique de la majorité avec les intérêts financiers qui ont soutenu et porté Macron au pouvoir. On a évidemment un peu de mal à croire que Delevoye avait considéré certaines  activités comme accessoires. En général, le français moyen n’oublie pas un accessoire de rémunération de 5368,38 euros mensuels !  Fragilisé après les révélations de ses liens avec le monde de l’assurance, Jean-Paul Delevoye a décidé mardi de quitter ses fonctions au sein du groupe de formation IGS. Il s’est engagé à rembourser les «sommes perçues» si elles étaient jugées «incompatibles» avec sa fonction de haut-commissaire aux retraites, a-t-il indiqué à l’AFP.

«À ce jour, compte tenu des suspicions que certains n’ont cessé d’alimenter, j’ai mis un terme à toutes mes activités et je suis au clair par rapport à cela», a déclaré sans plus de détail Jean-Paul Delevoye devant l’Assemblée nationale, en réponse à une question du député LFI Adrien Quatennens. Et d’ajouter : «Tout mon parcours prouve mon souci de transparence et de respect des lois.» Jean-Paul Delevoye «a procédé ce matin à un réexamen de sa situation personnelle et a choisi de quitter ses fonctions au sein du groupe IGS (fédération d’associations indépendantes à but non-lucratif, ndlr)» avait annoncé son entourage mardi, peu avant son intervention.

Cela met fin à sa présidence du think thank  »Parallaxe » de HEP Éducation. Un poste qu’il occupait depuis 2017, et pour lequel il a perçu une gratification en 2018 et 2019 à hauteur de 5368,38 euros mensuels. Total par an : 64.420 euros net, selon sa déclaration d’intérêts mise en ligne sur le site de la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP). Si cette instance «estime que mes activités à l’IGS étaient incompatibles avec l’exercice de mes fonctions je procéderai au remboursement des sommes perçues», a assuré le haut-commissaire à l’AFP en fin d’après-midi.

 

Selon l’article 23 de la Constitution, «les fonctions de membre du gouvernement sont incompatibles avec l’exercice de tout mandat parlementaire, de toute fonction de représentation professionnelle à caractère national et de tout emploi public ou de toute activité professionnelle». Pour rappel, Jean-Paul Delevoye est entré au gouvernement en septembre.

 

Accusé de conflit d’intérêts avec le milieu des assurances, Jean-Paul Delevoye avait déjà quitté ses fonctions d’administrateur bénévole d’un institut de formation du secteur, l’Ifpass (Institut de formation de la profession de l’assurance), qu’il occupait depuis 2016. L’homme aux manettes de la réforme des retraites s’était défendu auprès du Parisien, qui avait révélé l’affaire lundi 9 décembre, en affirmant qu’il s’agissait d’une «omission par oubli». Dans un communiqué, le chiraquien avait précisé avoir été «nommé administrateur de l’Ifpass (…) par le conseil d’administration de l’IGS» et n’avoir assisté «qu’à trois conseils d’administration» depuis sa nomination comme haut-commissaire à la réforme des retraites en octobre 2017, la dernière fois «en décembre 2018».

Pas de quoi apaiser l’opposition. «M. Delevoye déclare jusqu’à la plus insignifiante de ses fonctions bénévoles» comme la présidence de la Chartreuse de Neuville, une association des orchestres nationaux, «mais oublie de déclarer ses liens avec le monde de l’assurance», s’est indigné Adrien Quatennens à l’Assemblée. «Vous voulez faire avaler au pays une réforme au service des assureurs des banques et des fonds de pension», a-t-il ajouté.

Dans sa déclaration d’intérêts, Jean-Paul Delevoye mentionne en revanche sa fonction de président de Parallaxe  (société d’assurances). Y figure aussi, concernant ses activités passées, entre 2016 et 2017, une fonction de conseiller du délégué général d’IGS (25.000 euros net en 2016 et 40.000 euros net en 2017).

Détecteur de fumée : l’intox des lobbys

Détecteur de fumée : l’intox  des lobbys

 

 

Beaucoup de détecteurs ne seront pas encore installés . Certes cette installation est utile pour lutter contre les dégâts des incendies mais là les lobbys en ont fait un peu trop ; Non seulement ils ont inspiré la loi mais ils ont mené une campagne marketing démentielle  pour inonder les médias d’infos. Du coup il y a une overdose mal supportée et qui finalement nuit au détecteur de fumée. A partir de ce 8 mars, tous les logements français devaient vent être équipés d’un détecteur de fumée, c’est pourtant loin d’être le cas. Même s’il y a eu une ruée dans les magasins de bricolage, ces derniers jours, il risque d’y avoir une forte minorité d’habitations qui ne sont pas équipées de cet appareil, le premier jour de l’application de cette mesure, destinée à prévenir les incendies.   »Indéniablement oui, il y a eu un gros rôle des lobbies », explique Cédric Musso, directeur de l’action politique à l’UFC-Que Choisir. D’autant que la bataille a fait rage entre les différents fabricants de détecteurs de fumée, de monoxyde, … pour que ce soit leur équipement qui soit pris en compte dans la loi.   D’autant que les associations de consommateurs ont accepté ce jeu des lobbies si cette obligation d’équipement était accompagnée d’une vaste campagne de sensibilisation. « A quoi ça sert de savoir que votre logement brûle si vous n’avez pas les bons réflexes pour sortir en vie? », s’interroge Cédric Musso. Pourtant, bien que prévue dans la loi, cette campagne de sensibilisation est pour l’instant inexistante.  Mais le directeur de l’action politique à l’UFC-Que Choisir rappelle que malgré tout, cette loi est partie d’un constat simple : la multiplication des incendies domestiques. « Un Français sur trois sera victime d’un incendie dans sa vie » et chaque année les incendies font 800 morts et 3.000 blessés, a rappelé Sylvia Pinel, ministre du Logement. 80% de ces décès sont dus à une intoxication par la fumée et la majorité a lieu la nuit quand les victimes dorment.  Donc finalement mettre une vingtaine d’euros pour un appareil assez peu contraignant au quotidien et qui peut, éventuellement, sauver une vie un jour, cela peut valoir le coup mais c’est pas une raison pour en faire des tonnes chaque jour depuis des mois dans tous les médias.

 

 

Professions réglementées : Taubira et Touraine au secours de lobbys des pharmaciens et des notaires

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Professions réglementées : Taubira et Touraine au secours de lobbys des pharmaciens et des notaires

Ce n’est pas demain matin qu’on pourra engager de vraies réformes structurelles puisque même les ministres défendent les lobbys. De ce point de vue le corporatisme ne touche pas seulement les salariés CGT du livre et des dockers mais beaucoup éd professions réglementées. On se demande pourquoi Touraine prend la défense des pharmaciens et encore moins Taubira celle des notaires avec des argumentations très floues, incohérentes  et rées spécieuses. La preuve sans doute que la politique française est surtout l’addition d’intérêts et  contradictions corpos très contradictoires avec la modernisation économique du pays. .la France est vraimenet un pays irréformable surtout quand les ministres s’en mêlent !  En faiat les deux ministres développent une approche très démago à l’égard des pharmaciens et des notaires sans doute pour Après que le ministre en charge du dossier, Arnaud Montebourg, a été débarqué du gouvernement au moment où il s’apprêtait à rentre public son projet de loi, c’est maintenant les ministres de la Justice et de la Santé qui mettent des bâtons dans les roues de son successeur, Emmanuel Macron. Marisol Touraine a déclaré ce mercredi matin qu’elle était défavorable à une autorisation de vente des médicaments à prescription médicale facultative hors pharmacies. L’une des recommandations faites par le rapport de l’Inspection générale des Finances, qui figure aussi dans une version non finalisée du projet de loi préparé par le nouveau ministre de l’Economie . «Ce qui est important, c’est de garantir la sécurité des médicaments et faire en sorte que les Français en consomment moins», a-t-elle défendu. Le but recherché de la réforme est de faire baisser le prix de ces médicaments. Si cet objectif était atteint, ce que contestent les professionnels du secteur, une augmentation de la consommation de médicaments est à craindre. Indolore pour l’assurance-maladie, puisque ces ventes se feraient hors prescription, donc non remboursées, une surconsommation reste problématique en termes de santé publique et d’interaction médicamenteuse. De son côté, Christiane Taubira a elle aussi dit ce mercredi matin tout le mal qu’elle pensait de la réforme, touchant cette fois les professions juridiques et notamment les notaires. «Moi en tant que garde des Sceaux, j’ai surtout le souci de l’accès au droit pour les justiciables, j’ai le souci de m’assurer que partout sur le territoire il y a à la portée des citoyens un notaire, un huissier, un avocat et bien entendu, de vérifier la sécurité juridique des actes qui sont élaborés», a-t-elle déclaré. «C’est cela mon approche, ce n’est pas celle du revenu». C’est presque mot pour mot l’argumentaire défendu par les notaires pour maintenir le statu quo sur leur profession et notamment sur la logique de tarification des actes. «Moi je ne suis pas une militante de la libéralisation, je ne suis pas une convaincue des vertus de la concurrence. Je le dis profondément et franchement, le droit n’est pas une marchandise», a-t-elle insisté. Plus démago, tu meurs !




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