Archive pour le Tag 'L’insuffisance'

Macron- Le Pen: La suffisance face à l’insuffisance

La suffisance scientiste de Macron face à l’insuffisance démagogique de Le Pen

De toute évidence le débat télévisé entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen n’a pas suscité un grand enthousiasme. L’audience comme le contenu ont été relativement faibles.

Pour schématiser à outrance, les candidats se sont trompés d’enjeux. Ils ont fait dans l’épicerie allant jusqu’à préciser à l’euro près l’augmentation de salaire des uns et des autres ou  la croissance des effectifs en oubliant d’abord d’évoquer les grands enjeux auxquels le pays est confronté. Cela aurait supposé que les intéressés acceptent d’abord de faire un bilan des forces et des faiblesses du pays en contrariant certains électeurs. Ensuite qu’ils prennent de la hauteur pour définir une vision d’avenir qui ne se limite pas à une approche statisticienne au demeurant discutable.

Sur le fond, le débat n’était donc pas du niveau attendu entre deux candidats à la présidence de la république. Les deux se sont d’ailleurs empêtrés dans leurs chiffres et arguments contradictoires.

Sur la forme, Emmanuel Macron comme d’habitude a fait montre d’une suffisance scientiste proche de le l’arrogance. La vérité c’est que lui non plus ne maîtrise guère l’environnement économique et social auquel il ne connaît rien d’une part du fait de sa formation, d’autre part en raison de son appartenance au parti des nantis. Macron a d’autant plus jonglé avec les chiffres et arguments discutables qu’une nouvelle fois son interlocutrice lui était inférieure sur le plan surtout de la rhétorique politicienne. Macron- au dire des journalistes complaisants de la presse des financiers–a dominé le débat sur le plan politique et socio-économique. En fait,  il a dit autant de contrevérités que Marine Le Pen  mais avec une autre intelligence manipulatrice et tout simplement aussi une autre culture. Bref tout l’exercice de Macron a consisté à afficher sa suffisance technique mais une suffisance plus scientiste que scientifique. Cela suffit cependant aux  journalistes complaisants pour la plupart d’une superficialité confondante.

Marine Le Pen de son côté a fait preuve d’une insuffisance crasse et démagogique. Il est clair que l’intéressée n’a pas le niveau de la fonction revendiquée. Elle ne connaît pas grand-chose même si pour ce scrutin elle a  choisi le thème social; elle ;la grande bourgeoise qui ignore tout des réalités concrètes et quotidiennes des moins favorisés. Enfin Marine Le pen  est loin d’avoir la culture de son père ou de sa nièce. ses connaissances générales politiques mais aussi plus globales paraissent assez limitées. Même sa qualité d’expression est très limite.

Macron-Le Pen : La suffisance face à l’insuffisance

Macron-Le Pen  : La suffisance  face à l’insuffisance  

 

La suffisance scientiste de Macron face à l’insuffisance démagogique de Le Pen

De toute évidence,  le débat télévisé entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen n’a pas suscité un grand enthousiasme. L’audience comme le contenu ont été relativement faibles.

Pour schématiser à outrance, les candidats se sont trompés d’enjeux. Ils ont fait dans l’épicerie allant jusqu’à préciser à l’euro près l’augmentation de salaire des uns et des autres ou  la croissance des effectifs en oubliant d’abord d’évoquer les grands enjeux auxquels le pays est confronté. Cela aurait supposé que les intéressés acceptent d’abord de faire un bilan des forces et des faiblesses du pays en contrariant certains électeurs. Ensuite qu’ils prennent de la hauteur pour définir une vision d’avenir qui ne se limite pas à une approche statisticienne au demeurant discutable.

Sur le fond, le débat n’était donc pas du niveau attendu entre deux candidats à la présidence de la république. Les deux se sont d’ailleurs empêtrés dans leurs chiffres et arguments contradictoires.

Sur la forme, Emmanuel Macron comme d’habitude a fait montre d’une suffisance scientiste proche de le l’arrogance. La vérité,  c’est que lui non plus ne maîtrise guère l’environnement économique et social auquel il ne connaît rien d’une part du fait de sa formation, d’autre part en raison de son appartenance au parti des nantis. Macron a d’autant plus jonglé avec les chiffres et arguments discutables qu’une nouvelle fois son interlocutrice lui était inférieure sur le plan surtout de la rhétorique politicienne. Macron- au dire des journalistes complaisants de la presse des financiers–a dominé le débat sur le plan politique et socio-économique. En fait,  il a dit autant de contrevérités que Marine Le Pen  mais avec une autre intelligence manipulatrice et tout simplement aussi une autre culture. Bref tout l’exercice de Macron a consisté à afficher sa suffisance technique mais une suffisance plus scientiste que scientifique. Cela suffit cependant aux  journalistes complaisants pour la plupart d’une superficialité confondante.

Marine Le Pen de son côté a fait preuve d’une insuffisance crasse et démagogique. Il est clair que l’intéressée n’a pas le niveau de la fonction revendiquée. Elle ne connaît pas grand-chose même si pour ce scrutin elle a  choisi le thème social; elle ;la grande bourgeoise qui ignore tout des réalités concrètes et quotidiennes des moins favorisés. Enfin Marine Le Pen  est loin d’avoir la culture de son père ou de sa nièce. ses connaissances générales politiques mais aussi plus globales paraissent assez limitées. Même sa qualité d’expression est très limite.

Débat télévisé Macron-Le Pen : La suffisance face à l’insuffisance

Débat télévisé Macron-Le Pen  : La suffisance  face à l’insuffisance  

 

La suffisance scientiste de Macron face à l’insuffisance démagogique de Le Pen

De toute évidence le débat télévisé entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen n’a pas suscité un grand enthousiasme. L’audience comme le contenu ont été relativement faibles.

Pour schématiser à outrance, les candidats se sont trompés d’enjeux. Ils ont fait dans l’épicerie allant jusqu’à préciser à l’euro près l’augmentation de salaire des uns et des autres ou  la croissance des effectifs en oubliant d’abord d’évoquer les grands enjeux auxquels le pays est confronté. Cela aurait supposé que les intéressés acceptent d’abord de faire un bilan des forces et des faiblesses du pays en contrariant certains électeurs. Ensuite qu’ils prennent de la hauteur pour définir une vision d’avenir qui ne se limite pas à une approche statisticienne au demeurant discutable.

Sur le fond, le débat n’était donc pas du niveau attendu entre deux candidats à la présidence de la république. Les deux se sont d’ailleurs empêtrés dans leurs chiffres et arguments contradictoires.

Sur la forme, Emmanuel Macron comme d’habitude a fait montre d’une suffisance scientiste proche de le l’arrogance. La vérité c’est que lui non plus ne maîtrise guère l’environnement économique et social auquel il ne connaît rien d’une part du fait de sa formation, d’autre part en raison de son appartenance au parti des nantis. Macron a d’autant plus jonglé avec les chiffres et arguments discutables qu’une nouvelle fois son interlocutrice lui était inférieure sur le plan surtout de la rhétorique politicienne. Macron- au dire des journalistes complaisants de la presse des financiers–a dominé le débat sur le plan politique et socio-économique. En fait,  il a dit autant de contrevérités que Marine Le Pen  mais avec une autre intelligence manipulatrice et tout simplement aussi une autre culture. Bref tout l’exercice de Macron a consisté à afficher sa suffisance technique mais une suffisance plus scientiste que scientifique. Cela suffit cependant aux  journalistes complaisants pour la plupart d’une superficialité confondante.

Marine Le Pen de son côté a fait preuve d’une insuffisance crasse et démagogique. Il est clair que l’intéressée n’a pas le niveau de la fonction revendiquée. Elle ne connaît pas grand-chose même si pour ce scrutin elle a  choisi le thème social; elle ;la grande bourgeoise qui ignore tout des réalités concrètes et quotidiennes des moins favorisés. Enfin Marine Le pen  est loin d’avoir la culture de son père ou de sa nièce. ses connaissances générales politiques mais aussi plus globales paraissent assez limitées. Même sa qualité d’expression est très limite.

Débat: La suffisance scientiste de Macron face à l’insuffisance démagogique de Le Pen

La suffisance scientiste de Macron face à l’insuffisance démagogique de Le Pen

 

De toute évidence le débat télévisé entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen n’a pas suscité un grand enthousiasme. L’audience comme le contenu ont été relativement faibles.

Pour schématiser à outrance, les candidats se sont trompés d’enjeux. Ils ont fait dans l’épicerie allant jusqu’à préciser à l’euro près l’augmentation de salaire des uns et des autres ou  la croissance des effectifs en oubliant d’abord d’évoquer les grands enjeux auxquels le pays est confronté. Cela aurait supposé que les intéressés acceptent d’abord de faire un bilan des forces et des faiblesses dupays en contrariant certains électeurs. Ensuite qu’ils prennent de la hauteur pour définir une vision d’avenir qui ne se limite pas à une approche statisticienne au demeurant discutable.

Sur le fond, le débat n’était donc pas du niveau attendu entre deux candidats à la présidence de la république. Les deux se sont d’ailleurs empêtrés dans leurs chiffres et arguments contradictoires.

Sur la forme, Emmanuel Macron comme d’habitude a fait montre d’une suffisance scientiste proche de le l’arrogance. La vérité c’est que lui non plus ne maîtrise guère l’environnement économique et social auquel il ne connaît rien d’une part du fait de sa formation, d’autre part en raison de son appartenance au parti des nantis. Macron a d’autant plus jonglé avec les chiffres et arguments discutables qu’une nouvelle fois son interlocutrice lui était inférieure sur le plan surtout de la rhétorique politicienne. Macron- au dire des journalistes complaisants de la presse des financiers–a dominé le débat sur le plan politique et socio-économique. En fait,  il a dit autant de contrevérités que Marine Le Pen  mais avec une autre intelligence manipulatrice et tout simplement aussi une autre culture. Bref tout l’exercice de Macron a consisté à afficher sa suffisance technique mais une suffisance plus scientiste que scientifique. Cela suffit cependant aux  journalistes complaisants pour la plupart d’une superficialité confondante.

Marine Le Pen de son côté a fait preuve d’une insuffisance crasse et démagogique. Il est clair que l’intéressée n’a pas le niveau de la fonction revendiquée. Elle ne connaît pas grand-chose même si pour ce scrutin elle a  choisi le thème social; elle ;la grande bourgeoise qui ignore tout des réalités concrètes et quotidiennes des moins favorisés. Enfin Marine Le pen  est loin d’avoir la culture de son père ou de sa nièce. ses connaissances générales politiques mais aussi plus globales paraissent assez limitées. Même sa qualité d’expression est très limite.

Le scandale de l’insuffisance de sécurité sanitaire

Le scandale de l’insuffisance de sécurité sanitaire

Les récents scandales sanitaires qui touchent le géant laitier ou les groupes Nestlé et Ferrero sont dus à des maux similaires. L’autocontrôle n’est pas suffisant pour les prévenir et des inspections non programmées doivent être réalisées par les pouvoirs publics estime  Mathilde Gérard du « Monde »

 

Analyse.

 

Il y a cinq ans, la contamination à la salmonelle de lait infantile produit dans une usine Lactalis à Craon (Mayenne) avait secoué l’opinion publique. Lacunes des autocontrôles de l’entreprise, informations non transmises aux autorités sanitaires, produits rappelés toujours présents dans certains rayons… L’affaire Lactalis avait mis en évidence une série de dysfonctionnements relevés dans un rapport d’enquête parlementaire rendu en juillet 2018, alors que des dizaines de bébés avaient été contaminés et 300 plaintes déposées. Les responsables politiques s’en étaient émus, condamnant l’attitude de l’entreprise, et assuraient que des moyens supplémentaires seraient alloués aux organes de contrôle.

En 2022, autres scandales, mêmes maux : les contaminations à l’Escherichia coli de pizzas de la marque Buitoni et à la salmonelle de chocolats Kinder comportent des éléments similaires à ceux qui ont conduit à la présence de bactéries dans des boîtes de lait infantile. Comme pour Lactalis, ces contaminations surviennent au sein d’usines de deux géants et multinationales de l’agroalimentaire, respectivement Nestlé et Ferrero, dont les produits sont vendus dans des dizaines de pays.

Comme pour Lactalis, les entreprises livrent leurs informations au compte-gouttes : des témoignages et images de l’usine Nestlé qui fabrique les pizzas Buitoni ont montré des conditions d’hygiène déplorables, tandis que Ferrero a admis, le 7 avril, que des salmonelles ont été détectées mi-décembre 2021 dans son usine belge d’Arlon. Comme pour Lactalis, se pose aussi la question de la bonne information des consommateurs, alors que les rappels concernent un nombre grandissant de pays.

Par leur gravité, les syndromes hémolytiques et urémiques survenus ces dernières semaines chez des enfants ayant consommé des pizzas Buitoni concentrent les principales préoccupations. Deux enfants sont décédés sur cinquante-trois cas confirmés. Plusieurs sont passés en service de réanimation pédiatrique, risquant de lourdes séquelles rénales, voire cérébrales. L’enquête ouverte par le pôle santé publique du parquet de Paris devra éclairer les responsabilités qui ont conduit à ces intoxications et les familles attendent l’ouverture d’une instruction.

Pour les chocolats Kinder, 150 cas d’intoxications aux salmonelles ont été recensés dans l’Union européenne et au Royaume-Uni. Si les symptômes se rapprochent dans la majorité des cas de ceux de la gastro-entérite, ils ont nécessité pour certains des hospitalisations, parfois longues. Le volume très important des rappels, qui inclut jusqu’aux chocolats de Noël, fait craindre une augmentation du nombre de contaminations. Les autorités sanitaires belges, elles, s’agacent du manque de transparence de Ferrero : « Les informations fournies par Ferrero sont incomplètes », ont-elles jugé dans un communiqué de presse le 8 avril, en ordonnant la fermeture de l’usine de production d’Arlon.

Environnement: L’insuffisance de débat politique

Environnement: L’insuffisance de débat politique 

 

 

Pourtant considérée comme une priorité par les Français, l’écologie a été presque absente des débats de la campagne présidentielle qui s’achève. La réticence médiatique à considérer l’urgence climatique comme un sujet politique majeur est l’une des explications à ce paradoxe, estime Stéphane Foucart, journaliste au « Monde », dans sa chronique.

 

Chronique.

 

 Il suffisait de consacrer quelques minutes quotidiennes à l’écoute de la radio ou de la télévision au cours de la campagne présidentielle pour entendre cette question : « Comment expliquez-vous que l’environnement et le climat n’aient pas percé dans le débat ? »

Dans la bouche des intervieweurs politiques, la question n’est pas sans évoquer une fausse candeur de pyromane s’étonnant de la recrudescence des incendies. Comme l’ont relevé à plusieurs reprises les organisations non gouvernementales (ONG) réunies dans « L’affaire du siècle », les questions posées aux différents candidats ou à leurs représentants n’ont que très peu abordé l’enjeu climatique. La question de l’effondrement de la biodiversité a, elle, été complètement ignorée.

Selon les estimations de « L’affaire du siècle », le climat n’aura occupé qu’environ 5 % du temps des débats animés par les grands médias audiovisuels, au cours de la campagne qui s’achève. Cette quasi-absence a des effets majeurs sur notre perception collective des risques réels du dérèglement climatique en cours.

L’interview politique est de fait performative : les questions qui ne sont pas posées disparaissent de la conversation publique, et perdent leur importance dans toutes les strates de la société. Ce dont on ne parle pas ne saurait être important.

L’habitabilité de la planète, à échéance de quelques décennies ? Une question de second ordre. Organiser l’adaptation et la résilience de la société et des économies face à ce qui est déjà inéluctable ? Un non-sujet. En termes de tactique politique, il y a peu d’intérêt pour les candidats à travailler une matière réduite à la portion congrue lors des débats. Peu suspect de menées écologistes, le think tank The Shift Project n’a ainsi classé que deux des douze projets initialement en lice comme « proches » des objectifs climatiques de la France, ceux de Jean-Luc Mélenchon et de Yannick Jadot.

D’où ce paradoxe : alors que les enquêtes d’opinion consacrent l’environnement comme une préoccupation majeure des Français – souvent en deuxième ou troisième position –, les trois quarts des suffrages sont allés, le 10 avril, à des programmes dépourvus de toute ambition en la matière.

Ce n’est pas si étonnant. La formation intellectuelle et la culture professionnelle du journalisme politique conduisent depuis des décennies à privilégier les questions économiques, l’immigration, l’insécurité, sans oublier les stratégies discursives des uns et des autres, les affrontements d’ego et les tactiques d’appareil. Les questions environnementales, techniques et rébarbatives, ne sont jamais qu’effleurées.

L’insuffisance d’un débat politique sur l’environnement

L’insuffisance d’un débat politique sur l’environnement 

 

 

Pourtant considérée comme une priorité par les Français, l’écologie a été presque absente des débats de la campagne présidentielle qui s’achève. La réticence médiatique à considérer l’urgence climatique comme un sujet politique majeur est l’une des explications à ce paradoxe, estime Stéphane Foucart, journaliste au « Monde », dans sa chronique.

 

Chronique.

 

 Il suffisait de consacrer quelques minutes quotidiennes à l’écoute de la radio ou de la télévision au cours de la campagne présidentielle pour entendre cette question : « Comment expliquez-vous que l’environnement et le climat n’aient pas percé dans le débat ? »

Dans la bouche des intervieweurs politiques, la question n’est pas sans évoquer une fausse candeur de pyromane s’étonnant de la recrudescence des incendies. Comme l’ont relevé à plusieurs reprises les organisations non gouvernementales (ONG) réunies dans « L’affaire du siècle », les questions posées aux différents candidats ou à leurs représentants n’ont que très peu abordé l’enjeu climatique. La question de l’effondrement de la biodiversité a, elle, été complètement ignorée.

Selon les estimations de « L’affaire du siècle », le climat n’aura occupé qu’environ 5 % du temps des débats animés par les grands médias audiovisuels, au cours de la campagne qui s’achève. Cette quasi-absence a des effets majeurs sur notre perception collective des risques réels du dérèglement climatique en cours.

L’interview politique est de fait performative : les questions qui ne sont pas posées disparaissent de la conversation publique, et perdent leur importance dans toutes les strates de la société. Ce dont on ne parle pas ne saurait être important.

L’habitabilité de la planète, à échéance de quelques décennies ? Une question de second ordre. Organiser l’adaptation et la résilience de la société et des économies face à ce qui est déjà inéluctable ? Un non-sujet. En termes de tactique politique, il y a peu d’intérêt pour les candidats à travailler une matière réduite à la portion congrue lors des débats. Peu suspect de menées écologistes, le think tank The Shift Project n’a ainsi classé que deux des douze projets initialement en lice comme « proches » des objectifs climatiques de la France, ceux de Jean-Luc Mélenchon et de Yannick Jadot.

D’où ce paradoxe : alors que les enquêtes d’opinion consacrent l’environnement comme une préoccupation majeure des Français – souvent en deuxième ou troisième position –, les trois quarts des suffrages sont allés, le 10 avril, à des programmes dépourvus de toute ambition en la matière.

Ce n’est pas si étonnant. La formation intellectuelle et la culture professionnelle du journalisme politique conduisent depuis des décennies à privilégier les questions économiques, l’immigration, l’insécurité, sans oublier les stratégies discursives des uns et des autres, les affrontements d’ego et les tactiques d’appareil. Les questions environnementales, techniques et rébarbatives, ne sont jamais qu’effleurées.

L’insuffisance numérique de Carrefour et de ses concurrents

Couche-Tard ne procédera donc pas à l’acquisition de Carrefour. Le gouvernement y a mis son veto. Cette décision a été abondamment commentée, généralement pour la condamner. Elle entrerait en porte-à-faux avec les efforts de promotion de l’attractivité du territoire national envers les investisseurs étrangers et fait craindre des difficultés lorsqu’il s’agira pour des entreprises françaises de procéder à des acquisitions à l’étranger. Mais cette décision provoque surtout de l’incompréhension.

Est-il raisonnable d’évoquer la sécurité alimentaire du pays dans le cas de la prise de contrôle d’une entreprise de la distribution, de surcroît par un distributeur canadien et au profil des plus rassurants ? Des entreprises étrangères œuvrent d’ores et déjà sur le marché français de la distribution alimentaire. Les hard-discounters allemands (Aldi et Lidl) ne se sont pas distingués durant la crise sanitaire par un comportement pouvant laisser craindre une menace pour la sécurité nationale.

Lire aussi  Carrefour : le prétexte de la souveraineté alimentaire

Comme les autres enseignes, ils ont fait de leur mieux pour continuer de nourrir les Français. Quant aux craintes relatives à l’impact sur l’amont de la filière alimentaire, il semble difficile de se montrer plus durs dans les négociations que le sont nos distributeurs nationaux. Enfin, face à la perspective de voir déferler des produits canadiens dans les rayons des magasins à la hallebarde, on voit mal comment un distributeur en France, même détenu par des capitaux étrangers, pourrait ne pas tenir compte de la demande insistante des consommateurs de consommer français et local.

Réserves à l’égard de la mondialisation

Alors comment justifier une telle posture ? Il y a bien entendu ici un calcul politique. Les Français, comme chacun sait, sont pour le moins réservés à l’égard de la mondialisation. Les enquêtes réalisées par L’Obsoco (L’Observatoire société et consommation) durant la crise sanitaire montrent que celle-ci a eu pour effet de renforcer cette posture. Que le virus nous soit venu de l’étranger (de Chine de surcroît), que la crise ait mis au grand jour les conséquences de la mondialisation des chaînes de valeur sur la fragilité de notre système économique, que nous ayons pu manquer de masques, de tests et, désormais, de vaccins, a révélé notre vulnérabilité à l’égard de l’étranger.

« La crise sanitaire a mis au centre du débat public les notions de souveraineté, de réindustrialisation, de relocalisation »

La crise a ainsi mis au centre du débat public les notions de souveraineté, de réindustrialisation, de relocalisation… En juin 2020, seuls 20 % des Français estimaient que « le bilan de la mondialisation est globalement positif » alors que 85 % pensaient que « la France gagnerait à relocaliser une partie de sa production industrielle et agroalimentaire ». 72 % se disaient d’accord avec la proposition selon laquelle « la France gagnerait à nationaliser [c’est-à-dire rendre publiques] une partie des entreprises dont la production est essentielle au bon fonctionnement du pays ». Oui, oui, il s’agit bien ici de nationalisations…




L'actu écologique |
bessay |
Mr. Sandro's Blog |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | astucesquotidiennes
| MIEUX-ETRE
| louis crusol