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Salaires: il faudrait une augmentation de 10% nécessaires pour compenser l’inflation

Salaires: il faudrait une augmentation de 10% nécessaires pour compenser l’inflation

Macron a soigneusement évité de parler de façon précise et concrète de la question centrale du pouvoir d’achat des ménages lors de son allocution télévisée. Contrairement aux affirmations du gouvernement et de certains experts, l’inflation ne ralentit pas et va même se maintenir à peu près autour de 6 % sur un an cours de l’année 2023. À peu près le même chiffre de progression des prix qu’en 2022.Les deux progressions des prix évidemment se cumulent. Sur deux ans, ce sera donc une augmentation supérieure à 13 %. À noter en plus l’augmentation particulière de l’alimentaire qui atteint officiellement 15 % et dont les professionnels pensent qu’elle ira jusqu’à 20 %.Officiellement , les augmentations moyennes des salaires auraient progressé de 4 % en 2022. Avec la nouvelle inflation de 2023, on est donc loin du compte. Pour ramener les salaires au même niveau qu’en 2021, il faudrait donc augmenter les salaires d’environ 10 %.

Bref, face à une augmentation officielle des prix de 6 % le SMIC sera augmenté d’environ 30 €, c’est trop !

La vérité c’est que face à l’emballement exceptionnel de l’inflation il aurait fallu augmenter les salaires de l’ordre de 10 % en 2023 le pouvoir d’achat. En attendant environ 40 % des plus défavorisés sont contraints de diminuer le nombre de repas ou leur importance.

Compte tenu du niveau de l’inflation qui a atteint 5,7% en mars sur un an, le salaire minimum va de nouveau augmenter d’environ 30 euros net au 1er mai.

Salaires: augmentation de 10% nécessaire pour compenser l’inflation

Salaires: augmentation de 10% nécessaire pour compenser l’inflation

Macron a soigneusement évité de parler de façon précise et concrète de la question centrale du pouvoir d’achat des ménages lors de son allocution télévisée. Contrairement aux affirmations du gouvernement et de certains experts, l’inflation ne ralentit pas et va même se maintenir à peu près autour de 6 % sur un an cours de l’année 2023. À peu près le même chiffre de progression des prix qu’en 2022.Les deux progressions des prix évidemment se cumulent. Sur deux ans, ce sera donc une augmentation supérieure à 13 %. À noter en plus l’augmentation particulière de l’alimentaire qui atteint officiellement 15 % et dont les professionnels pensent qu’elle ira jusqu’à 20 %.Officiellement , les augmentations moyennes des salaires auraient progressé de 4 % en 2022. Avec la nouvelle inflation de 2023, on est donc loin du compte. Pour ramener les salaires au même niveau qu’en 2021, il faudrait donc augmenter les salaires d’environ 10 %.

Bref, face à une augmentation officielle des prix de 6 % le SMIC sera augmenté d’environ 30 €, c’est trop !

La vérité c’est que face à l’emballement exceptionnel de l’inflation il aurait fallu augmenter les salaires de l’ordre de 10 % en 2023 le pouvoir d’achat. En attendant environ 40 % des plus défavorisés sont contraints de diminuer le nombre de repas ou leur importance.

Compte tenu du niveau de l’inflation qui a atteint 5,7% en mars sur un an, le salaire minimum va de nouveau augmenter d’environ 30 euros net au 1er mai.

L’inflation qui pèse sur l’avenir des Français

L’inflation qui pèse sur l’avenir des Français

Cette flambée d’insatisfaction s’appuie surtout sur l’inflation, qui a atteint +5,2 % en France au cours de l’année 2022. La hausse des prix pèse fortement sur le sentiment de bien-être pour des raisons multiples. D’abord, dans un contexte où les augmentations salariales restent inférieures au rythme de l’inflation, elle pèse mécaniquement sur le pouvoir d’achat. Ensuite, l’inflation crée de l’incertitude et brouille les anticipations que peuvent former les ménages concernant l’avenir. Enfin, les ménages sont très inégalement exposés à l’inflation, en particulier face aux prix de l’énergie et de l’alimentation, ce qui conduit à un impact disproportionné sur certains budgets. En d’autres termes, la perte de bien-être en 2022 paraît d’abord liée, pour la grande masse des ménages, à des inquiétudes quant à l’avenir.

Claudia Senik
Directrice de l’Observatoire du bien-être du CEPREMAP, Professeur à Sorbonne Université et à Paris School of Economics, Sorbonne Université dans the Conversation

Ainsi, l’indicateur de bien-être subjectif qui a le plus souffert dans l’année correspond à la question : « quand vous pensez à ce que vous allez vivre dans les années à venir, êtes-vous satisfait de cette perspective ? » Il a chuté de concert avec l’indice synthétique de confiance des ménages de l’Insee qui agrège différentes variables tel que l’opinion sur les niveaux de vie passés et anticipés, sur les perspectives de chômage ou sur l’opportunité d’épargner ou non.

Cette dégradation du bien-être se reflète notamment dans notre série d’indicateurs de « sentiments » et d’émotions exprimées sur le réseau social Twitter. Entre 2015 et 2018, on constate une montée de la négativité. L’expression de la joie (courbe verte) était plus fréquente que celle des trois émotions négatives. Or, elle connait un point d’inflexion dans la deuxième partie de l’année 2016 et chute encore plus fortement en 2019 après la période des « gilets jaunes ».

Les deux séries d’émotions empruntent des trajectoires opposées, avec la montée des expressions d’émotions négatives et la chute des émotions positives. Même les déconfinements, qui coïncident avec un rebond significatif de nos autres indicateurs de bien-être subjectif, n’ont qu’un effet limité sur les expressions de joie, et cette courbe atteint son nadir au premier trimestre 2021, entre le deuxième et le troisième confinement. Ce n’est qu’à partir de l’été 2021 que les fréquences des deux types d’émotions ont commencé à se rapprocher (avec une plus haute fréquence des expressions de joie, et une moindre prévalence des émotions négatives).

Notons qu’au cours des semaines récentes, nous avons assisté à une forte augmentation des expressions de colère, en parallèle avec la contestation de la réforme des retraites.

Au-delà de l’inflation et de la guerre en Ukraine, la menace climatique affecte également le bien-être de la population. Alors que moins de la moitié des Français plaçaient le réchauffement climatique parmi leurs deux premières préoccupations en 2016, c’est maintenant le cas de 60 % d’entre eux. Cette progression régulière illustre la prise de conscience grandissante par les Français de l’urgence de la crise climatique en cours.

Cette écoanxiété pousse aujourd’hui les Français à agir : 61 % de la population déclare ainsi participer activement à la lutte pour la protection de l’environnement. Plus d’un tiers des répondants estiment pouvoir faire davantage et seule une très faible fraction pense qu’il n’est pas vraiment utile d’agir individuellement. Notons d’ailleurs que les personnes qui indiquent la nécessité d’un investissement individuel maximal déclarent également un niveau de satisfaction dans la vie plus élevé que ceux qui évoquent un manque de moyens pour agir.

Les Français estiment très majoritairement (73,2 %) que chacun doit s’investir le plus possible. Une part encore importante (13,5 %) estime ne pas disposer des moyens nécessaires pour agir à son niveau. Ainsi, une grande majorité de la population est consciente et s’inquiète des problèmes environnementaux, désire fondamentalement agir mais trouve difficile d’en faire davantage.

Les motivations entraînant l’action pro-environnementale des individus sont plus diversement réparties. Si 40 % de la population pense avant tout à laisser aux générations futures un environnement de qualité, la protection de la santé (25 %) ainsi que de la nature et des espèces animales et végétales (22 %) constituent ainsi des motifs d’action également.

Comme nous l’avions relevé dans notre précédent baromètre qui portait sur l’année 2021, l’inquiétude face à l’avenir a pour contrepartie le repli vers le passé. Nous posons depuis le début de notre enquête la question suivante : « certaines personnes aimeraient bien vivre dans une autre époque en France. Si vous aviez le choix, laquelle choisiriez-vous ? ».

Nous laissons à cette question la possibilité de répondre « l’époque actuelle », et de fait 27 % des répondants la choisissent. Les deux tiers des répondants choisissent des périodes passées, tandis que l’avenir n’attire que moins de 3 % des répondants. Or, on note un net décrochage des réponses en faveur des époques passées depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine.

Lorsqu’on demande de quelle période les interrogés sont le plus nostalgiques, beaucoup sélectionnent la décennie de leurs vingt ans. Plus qu’à un état de la France, c’est probablement à leur jeunesse passée qu’ils se reportent. Cependant, les années 1980 jouissent d’une popularité certaine, même auprès de personnes trop jeunes pour les avoir connues.

Enfin, comme l’an dernier, nous relevons que la sphère proche (familles, amis, relations professionnelles) constitue un autre refuge face aux inquiétudes. Les relations avec les proches et le sentiment de pouvoir en attendre du soutien restent ainsi des points de satisfaction importants. Au sein de notre jeu de questions, celles-ci attirent régulièrement les scores moyens les plus favorables.

Mathieu Perona, directeur exécutif de l’Observatoire du bien-être du Cepremap, et Claudia Senik, directrice de l’Observatoire, ont rédigé les rapports 2020 et 2021 « Le Bien-être en France ». Le rapport 2022 sera présenté lors d’une conférence en ligne le 21 avril 2023.

Alimentaire : l’inflation est désormais structurelle

Alimentaire : l’inflation est désormais structurelle

Dominique Schelcher, le PDG de Système U, estime désormais que l’inflation dans l’alimentaire est structurelle . Il pointe les risques d’effondrement des ventes en magasin et lance un appel à l’ouverture sans tarder de nouvelles négociations commerciales pour faire baisser les prix.

On le constate dans les rayons, les prix n’en finissent pas de grimper. Est-ce que ça va continuer ?

DOMINIQUE SCHELCHER – Nous sommes déjà à 16,2% d’inflation sur les produits alimentaires sur un an. Vont s’ajouter les hausses de tarifs liées aux négociations commerciales qui viennent de se terminer et qui dépassent les 10%. Il faut donc s’attendre à une inflation de 25% fin juin. Car les résultats de ces négociations ne sont pas encore tous répercutés sur les étiquettes. Loin de là. Cette hausse va durer au moins jusqu’à l’été. A la rentrée, ça devrait se calmer. Mais, ne rêvons pas, la période a changé : même si la situation s’améliore, l’inflation que nous voyons est devenue structurelle.

Dans ce contexte, demandez-vous une ouverture de nouvelles négociations commerciales avec les industriels de l’agroalimentaire ?

Oui, et nous sommes suivis par le ministère de l’Economie. Bercy a écrit à tous les acteurs du secteur pour les inviter à renégocier dès le mois prochain. Cela pourrait permettre de faire baisser les prix à la rentrée. Les prix de certains produits comme les pâtes ou le café, ou même les céréales, pourraient déjà être revus à la baisse. Mais, le problème, c’est que les industriels ne veulent pas se mettre autour de la table. Je trouve cela étonnant, car l’an dernier, en mars 2022, tout le monde était d’accord pour le faire quand il s’agissait d’augmenter les prix en raison de l’explosion des coûts des matières premières et du fret. Curieusement aujourd’hui, lorsqu’il s’agit de baisser les prix parce que les tarifs du blé et de l’énergie chutent, ils freinent des deux pieds et personne ne veut s’engager. Je n’ai pas de problème à le dire, l’inflation est nourrie par l’attitude de certains acteurs qui veulent reconstituer leurs marges et qui ne se soucient pas des consommateurs. La situation actuelle n’a rien à voir avec celle de l’an dernier, quand l’inflation était subie par tous les intervenants. En ce moment, il y a des envies, pour certains, de rattrapage de leur rentabilité…

Vous remettez donc en cause tout le système ?

Oui, ce système des négociations annuelles n’est plus d’actualité. Il est dépassé. Il fonctionnait quand l’inflation était à zéro et stable, mais aujourd’hui, avec la forte variabilité des prix, il ne colle plus à la réalité. Les industriels reconstituent leurs marges depuis le second semestre 2022. Je me fie au rapport de l’inspection générale des Finances demandé par le ministre de l’Economie. Comme les coûts des matières premières et des intrants ont tendance à baisser, et que par ailleurs, les prix des produits qu’ils nous vendent continuent d’être conséquents, les industriels gagnent plus qu’auparavant. Ils n’ont aucun intérêt à ce que ça change, au moins à court terme.

Le gouvernement peut-il obliger l’ouverture de nouvelles négociations ?

Non, Bercy peut inciter mais le gouvernement n’a aucune marge juridique. Ces négociations annuelles sont inscrites dans le Code du commerce. C’est pour cela que j’en appelle aussi à l’opinion. Car les consommateurs sont les premiers perdants. Et cette perte se ressent déjà dans les rayons. Les Français réduisent leurs achats. Les volumes ont baissé de 9% les trois premiers mois de cette année. Les ménages les plus modestes n’achètent plus de poissons, de viande, de produits frais, de légumes, et de fruits… Près de 40 % des personnes les plus vulnérables sautent des repas, car ils n’ont plus les moyens de se nourrir. Avant, on parlait d’arbitrages, aujourd’hui de restrictions. Les consommateurs vont à l’essentiel. Attention, à la crise de pouvoir d’achat qui se profile. Elle promet d’être violente. Elle peut entraîner des tensions sociales importantes, dans un pays déjà à vif après le conflit sur les retraites.

Comme d’autres enseignes vous avez mis en place des produits à prix bloqués… cela ne suffit-il pas ?

Nous l’avons fait dès le mois de février : 150 produits à prix bloqués. Et nous voyons combien ces produits partent très vite. Leurs ventes connaissent une progression de 35%. A tel point que nous avons dû parfois changer de fournisseurs ou nous réorganiser, car nous ne parvenions pas à suivre et avions des ruptures de stocks. Mais la prise en charge de ces produits à prix coûtant représente pour nous des dizaines de milliers d’euros. C’est notre rôle. Mais cela a un coût. L’inflation est telle depuis plusieurs mois, que nous prenons sur nous. Si nous ne le faisions pas, les produits alimentaires seraient beaucoup plus chers dans nos magasins. Le paquet de pâtes coûterait bien plus si nous avions répercuté toutes les demandes de hausses de tarifs. Sans compter que nous poursuivons les promotions aussi souvent que nous le faisions auparavant, sur les fruits et légumes frais par exemple. Nous essayons d’accompagner au mieux les ménages. Mais nous n’avons pas tant de marge que cela.

Le risque c’est une baisse de l’activité, de la production, et même des emplois… il me semble que toute la filière risque de sortir perdante. Car cette moindre consommation peut durer. La baisse des volumes s’accélère. Les Français s’adaptent. Et on le voit de plus en plus, il y a un questionnement de plus en plus important autour du consentement à payer pour l’alimentation. En d’autres termes, « je vais acheter moins car c’est bon pour la planète ». Le changement est sociétal. Si les volumes continuent de s’effondrer, certains, qui ont des usines, vont avoir moins d’activité et auront du mal à les faire tourner autant. Et le danger concerne aussi les agriculteurs.

L’inflation à un haut niveau en France durant toute l’année 2023 selon l’OFCE

L’inflation à un haut niveau en France durant toute l’année 223 selon l’OFCE

Une nouvelle fois le gouvernement et certains experts sont démentis dans leur prévision de ralentissement de l’inflation à partir de l’été. En effet l’observatoire français de conjoncture économique (OFCVE) prévoit que la hausse des prix va rester forte et se situer jusqu’à la fin de l’année entre 5,5 % et 6,5 %. L’espérance est donc reportée en 2024. Mais il s’agit davantage d’une espérance que d’une projection.

Cette forte hausse générale des prix à la consommation devrait affecter aussi bien le pouvoir d’achat des ménages que la croissance du PIB français et le niveau de chômage du pays.

« La hausse des salaires nominaux n’est pas suffisante pour compenser la hausse de l’indice des prix à la consommation », entraînant de fait une baisse du pouvoir d’achat, a confirmé Mathieu Plane, directeur adjoint du département analyse et prévisions de l’OFCE.

Une majorité de Français (68%) a d’ailleurs déjà changé ses habitudes de consommation en raison de l’inflation galopante de ces derniers mois, selon l’Insee. Parmi eux, plus de 40% ont décidé de consommer moins de produits alimentaires. Une proportion importante (30%) a décidé de changer plus souvent de magasins pour faire des courses. Et d’autres ont changé de gammes de produits ou ont mangé plus souvent chez eux.

Etats-Unis : l’inflation en baisse

Etats-Unis : l’inflation en baisse

En mars, l’inflation a ralenti à 5% sur un an, selon les derniers chiffres CPI publiés ce mercredi. Une hausse légèrement moins forte que celle anticipée par les analystes (5,1%). Résultat : l’inflation glisse au plus bas depuis mai 2021, alors qu’ils avaient encore augmenté de 6% en février sur douze mois. Sur un mois, l’inflation ressort à 0,1%, contre 0,2% prévu, et après 0,4% en février.

C’est la baisse des prix de l’énergie (-3,5% sur le mois et -6,4% sur un an) qui a favorisé le tassement de l’inflation générale.

L’inflation dite sous-jacente, qui exclut les secteurs volatils comme l’alimentation ou l’énergie, a aussi ralenti légèrement sur un mois, à +0,4% contre +0,5% en février. Sur un an toutefois, elle reste élevée à 5,6%, contre 5,5% le mois d’avant. Ce niveau est encore loin de l’objectif de 2% d’inflation sous-jacente que veut atteindre la banque centrale américaine (Fed), qui a relevé ses taux d’intérêt neuf fois d’affilée depuis un an. En mars, les loyers et les prix des logements ont continué d’augmenter nettement (+0,6% sur un mois), de même que les transports (+1,4%).

La politique monétaire restrictive semble donc donner des résultats positifs sur l’inflation et il est assez possibleque la Fed poursuive ses tours de vis avec une autre dernière hausse de taux de 25 points de base lors de sa prochaine réunion monétaire », prévue les 2 et 3 mai.

La même politique restrictive devrait être poursuivie par d’autres banques centrales notamment la banque centrale européenne.

Chine : l’inflation se tasse nettement avec la faiblesse de la croissance

Chine : l’inflation se tasse nettement avec la faiblesse de la croissance

Sous l’effet du tassement de l’activité, l’inflation se montre particulièrement sage en Chine. La Chine vise à contenir l’inflation à +3% sur l’ensemble de 2023. Elle serait alors légèrement plus élevée que l’année dernière (+2% en 2022).

L’alimentaire a tiré les prix vers le haut en mars en Chine. En particulier les fruits frais (+11,5% sur un an) et la viande de porc, de loin la plus consommée dans le pays (+9,6%).

En revanche, le prix des carburants pour le transport a baissé de 6,4% sur cette période Notamment grâce au rachat au rabis du pétrole russe.

La Chine vise à contenir l’inflation à +3% sur l’ensemble de 2023, sur fond de flambée des cours mondiaux des matières premières et de l’alimentaire. Reste que, depuis l’invasion russe de l’Ukraine, le pays est relativement épargnée par ces hausses. L’inflation chinoise serait néanmoins légèrement plus élevée que l’année dernière (+2% en 2022).

À titre de comparaison, l’inflation s’est élevée à 5% en février aux États-Unis et à 6,9% sur un an dans la zone euro en mars. La France (+5,6%) fait toujours un peu mieux que l’Allemagne (+7,8%) et l’Italie (+8,2%).

La Chine vise en tout cas un objectif de 5% de croissance cette année. Ce serait mieux que 2022 où son PIB a augmenté de 3%, mais resterait l’un des plus faibles depuis des décennies. Le Premier ministre chinois Li Qiang a d’ailleurs averti le mois dernier qu’il pourrait être difficile à atteindre.

Economie-La croissance menacée par l’inflation

Economie-La croissance menacée par la baisse de consommation


L’inflation fait reculer la consommation qui elle-même va tasser une croissance déjà faible (0,6% prévu). Du coup, spectre de la récession pourrait réapparaître. Officiellement, l’inflation reculerait de 0,8 % par rapport au mois précédent mais demeurerait particulièrement forte en particulier dans l’alimentation où les prix dérapent de 20 à 25 % ( officilement plus de 14%). Mécaniquement, la consommation des ménages chute de façon significative de plus de 4 % sur un an et la croissance avec.( La consommation représente autour de 55 % du PIB)
.

La consommation des ménages. Cette dernière a reculé, en février, de 0,8% par rapport au mois précédent. Au total, sur un an, par rapport à février 2022, la consommation des ménages a chuté de 4,1%.

Dans le détail, les dépenses de consommation des ménages ont pâti d’un net repli de 1,2% des achats de biens alimentaires, tant des produits agricoles qu’agroalimentaires, après un rebond revu à la hausse de 1,7% en janvier.

En outre, les achats de biens fabriqués ont, eux, chuté de 0,9%, principalement sous l’effet du recul des dépenses en biens durables tels que les automobiles, les meubles, les appareils électriques ou ménagers.

La consommation en énergie est, elle, restée quasi stable (+0,1%), la hausse de la consommation de gaz et d’électricité étant contrebalancée par une nette diminution pour les carburants.

Evolution des Prix-Hausse durable de l’inflation

Evolution des Prix-Hausse durable de l’inflation


Les autorités publiques et même les experts ne cessent de reporter à plus loin la perspective de ralentissement de l’inflation. La Banque de France- voix de son maître du gouvernement- ne cesse d’annoncer que l’inflation est transitoire et que nous allons atteindre un pic. On attendait ce pic en 2022, il est maintenant reporté à la moitié de l’année 2023; mais en fait , il pourrait bien continuer jusqu’en 2024 cela d’autant plus qu’une vague d’augmentation est prévue au cours du premier semestre
.

Les pressions inflationnistes sont loin d’être retombées en France. Au mois de février, l’indice des prix à la consommation a grimpé autour de 6,2% selon les derniers chiffres de l’Insee . Les prix de l’alimentaire (+14%) accélèrent bien plus rapidement que l’inflation moyenne tandis que les prix dans l’énergie ont commencé à marqué le pas, voire à reculer. « Cette inflation pourrait atteindre son pic au cours du premier semestre. Elle pourrait ralentir mais les prix vont rester trop élevés. L’inflation sous-jacente reste à 4,5% », a indiqué le gouverneur devant les députés.

Pour rappel, l’inflation sous-jacente correspond à l’évolution des prix sans les composantes les plus volatiles (énergie, alimentaire). « Pendant des mois, le principal facteur était l’énergie. Aujourd’hui, c’est l’alimentation. Ces phénomènes sont très forts mais temporaires. Le choc des prix de l’alimentaire sur l’inflation devrait durer des mois mais devrait progressivement diminuer d’ici la fin de l’année, » a-t-il ajouté.

Face à l’envolée des prix, la poursuite d’une politique monétaire plus restrictive pourrait mener à un durcissement plus drastique de l’accès aux crédits, à une baisse de la demande plus marquée et une hausse du chômage.

L’inflation s’envole dans le commerce d’alimentation

L’inflation s’envole dans le commerce d’alimentation

Au rythme actuel l’inflation atteindra 20 % d’ici un mois ou deux pour les denrées alimentaires sur deux ans.
Selon Circana, qui épluche les tickets en sortie de caisse la progression des prix atteint 17,7 % sur deux ans et lephénomène va s’amplifier d’ici juin

L’inflation continue sa progression en France. En février, les prix à la consommation ont augmenté de 6,2 % sur un an, après 6 % en janvier, selon l’estimation provisoire publiée par l’Insee mardi matin. Sur un mois, la hausse est, elle aussi, plus robuste à +0,9 %, contre 0,4 % en dépit du reflux des prix de l’énergie.

L’alimentation est devenue le premier contributeur de l’inflation, loin devant l’énergie. En février, les prix des produits alimentaires ont bondi de 14,5 % sur un an. Et alors que les négociations commerciales entre les industriels et les enseignes de la grande distribution doivent s’achever ce mercredi, de nouvelles hausses sont attendues dans les rayons. Même si Bercy écarte l’idée d’un « mars rouge », la Fédération du commerce et de la distribution a fait état en début de semaine d’ une augmentation à venir de l’ordre de 10 % .

« La pression va rester forte sur les prix alimentaires en raison de la poursuite de la propagation des chocs passés. Pour autant, les hausses à venir devraient être lissées dans le temps car les distributeurs ont sans doute des stocks à écouler. De ce fait, cela ne devrait pas créer une grande marche d’escalier sur l’inflation au mois de mars », observe Julien Pouget.

Ces nouvelles hausses de prix ne sont pas une bonne nouvelle à l’heure où la croissance dans l’Hexagone freine : le PIB ne s’est amélioré que d’un modeste 0,1 % au quatrième trimestre 2022, a confirmé l’Insee ce mardi.

Si l’économie française a bien progressé de 2,6 % sur l’ensemble de l’année 2022, la consommation des ménages, le moteur traditionnel de la croissance, n’a, elle, cessé de ralentir au fil des mois, se repliant même au dernier trimestre (-1,2 %). En janvier, un rebond a néanmoins été enregistré, nourri par les dépenses d’énergie « par contrecoup du chèque énergie », selon l’Insee, mais aussi par la reprise des achats de biens fabriqués et de produits alimentaires (respectivement +1,3 % et +0,6 %).

De fait, l’inflation alimentaire a fortement accéléré en mars. Elle atteint désormais 16,2 % sur un an, contre 14,5 % fin février. Sur un mois, les prix ont encore augmenté de 1,8 %, selon Circana, qui épluche les tickets en sortie de caisse. «C’est la hausse mensuelle la plus marquée depuis le début de l’inflation il y a un an», décrypte Emily Meyer, directrice des études de Circana.

Pour une hausse générale des salaires face à l’inflation ?

Pour ou contre une hausse générale des salaires face à l’inflation ?


Un papier dans la tribune (journal « plutôt à gauche à l’origine » ) qui sous couvert de débat contradictoire milite contre la hausse significative des salaires. Bref la contamination des salons parisiens n’épargne pas la presse .

Un point de vue approximatif avec certaines vérités et autant de contrevérités significatives du flou des experts en matière d’analyse d’une crise particulièrement complexe. NDLR

Si le salaire mensuel brut a progressé de 3,8% en 2022, le rythme reste inférieur à celui de l’inflation annuelle , synonyme de baisse du pouvoir d’achat réel. Plus qu’une simple augmentation, 87% des Français souhaiteraient même réindexer les salaires sur l’inflation, comme c’était le cas jusqu’en 1982, au risque d’alimenter une boucle salaire-prix qui pourrait perpétuer l’inflation.

Alors, faut-il une augmentation générale des salaires face à l’inflation ?

Pour ou Contre

L’inflation demeure élevée et progresse même depuis janvier, atteignant 6,3% par an en février 2023 en France indique l’Insee. Depuis mars 2020, les prix à la consommation ont déjà augmenté de près de 11%. La progression nominale des salaires est plus faible : les salaires réels diminuent. La part des salaires dans le PIB se contracte, au profit de celle de la rémunération du capital. Depuis l’été 2022, la Banque Centrale Européenne a décidé de modifier sa politique monétaire, pour « éviter le déclenchement d’une boucle prix-salaires ». Selon le discours officiel, la hausse des taux d’intérêt vise, par l’augmentation du coût de l’endettement, à freiner la demande, tout en favorisant la reformulation des anticipations d’inflation sur un rythme d’inflation de 2%. Ainsi, salariés comme entrepreneurs s’abstiendraient de rechercher des hausses de salaires ou de prix supérieures à ce rythme. C’est cette logique qui a poussé la BCE à augmenter ses taux directeurs une nouvelle fois le 16 mars, portant le principal taux à 3,50% quand il était de 0% jusqu’au 27 juillet 2022.

Cette politique est inefficace. Elle ne s’attaque pas aux causes de l’inflation actuelle, initiée par des chocs externes et qui se propage par capillarité à l’ensemble de l’économie via la recherche du maintien des marges des entreprises. Dans certains secteurs, les taux de marge s’élèvent dans une boucle « prix-profits ». La désinflation est alors bien moins rapide qu’escomptée. Inefficace et déstabilisante, il faut changer de politique désinflationniste. Et ne pas perdre de vue d’autres objectifs : rechercher le plein-emploi et favoriser la transition écologique.

A court terme, il faut décourager la réalisation de surprofits ; des contrôles de prix peuvent ici être utiles, tout comme la fiscalité, pour décourager de nouvelles hausses de prix. A plus long terme, il faut réduire la dépendance aux importations et donc la possibilité de survenue de chocs externes, et articuler étroitement politiques industrielles et commerciales avec les objectifs de transition écologique. Cette dernière nécessite des investissements massifs : la politique monétaire ne doit pas être restrictive.

Enfin, pour éviter la récession qui menace mais aussi pour permettre de déclencher de nouveaux modes de consommation cohérents avec la transition, les salaires réels ne doivent plus continuer de se réduire. Il est indispensable que les salaires progressent, pour limiter les effets de répartition récessifs induits par l’inflation récente. L’indexation des salaires est un outil utile.

Face au choc inflationniste inédit depuis une quarantaine d’années, la tentation est grande de procéder à des hausses de salaires au moins égales à la progression des prix. Cependant, une envolée généralisée des salaires se traduirait par encore plus d’inflation, ce qui ne génèrerait pas nécessairement des gains de pouvoir d’achat. Le choc inflationniste et les pertes de pouvoir d’achat qu’il entraîne implique de procéder à certaines hausses de salaires.

Ainsi, le SMIC est indexé sur l’inflation (plus précisément sur l’inflation supportée par les 20 % des Français les plus modestes), une mesure judicieuse pour préserver le pouvoir d’achat des salariés les plus modestes. De plus, il est légitime pour les salariés de demander une hausse de rémunération dans un contexte où les entreprises sont globalement parvenues à maintenir leurs marges (avec de grandes disparités selon les entreprises et les secteurs), ce qui implique qu’elles aient répercuté leurs hausses de coûts dans leurs prix.

Cependant, passer à une indexation généralisée des salaires sur l’inflation (comme c’est le cas pour le SMIC) accroîtrait les coûts des entreprises, et attiserait encore plus l’inflation. Suite à un choc inflationniste, comme cela a été le cas depuis 2021 avec la flambée du prix des matières premières, la crainte est celle d’une « boucle prix-salaires », c’est-à-dire une situation dans laquelle la flambée des prix entraîne un bond des salaires qui, à son tour, conduit à une hausse des prix, créant un cycle auto-entretenu d’inflation.

Actuellement, la France n’est pas dans une telle situation : d’après la Dares, au quatrième trimestre 2022, le salaire mensuel de base était en progression de 3,8 % en glissement annuel, alors que les prix étaient en hausse de 6,0 %. Il n’y a donc pas de surréaction des salaires aux prix, rendant peu probable une spirale inflationniste durable (d’autant plus que le prix des matières premières est orienté à la baisse).

Cette situation conduit à une perte de pouvoir d’achat momentanée des salariés. Les chocs inflationnistes passés se déroulent généralement en deux phases : une première phase dans laquelle les prix augmentent plus vite que les salaires, impliquant une perte de pouvoir d’achat pour les salariés, puis une seconde phase au cours de laquelle l’inflation baisse mais la progression des salaires se maintient, générant un gain de pouvoir d’achat pour les salariés. Une hausse généralisée des salaires réduit la perte de pouvoir d’achat dans la première phase du choc inflationniste, mais réduit également les gains dans la deuxième phase du fait d’une inflation durablement plus élevée.

Economie: Pourquoi l’inflation se poursuit

Economie: Pourquoi l’inflation persiste

. Par Marc Guyot et Radu Vranceanu, professeurs à l’Essec.(dans la Tribune)


Le marché du travail américain est toujours aussi tonique et ceci en dépit d’une politique monétaire fortement restrictive. Selon les chiffres du Bureau of Labor Statistics publiés vendredi 10 mars, l’économie américaine a créé 311.000 emplois nets supplémentaires en février après les 507.000 de janvier. Cet excellent chiffre du point de vue de l’emploi est une mauvaise nouvelle pour la Fed. Anticipant des nouvelles hausses des taux, l’indice boursier SP 500 a déjà perdu 5% depuis le début de la semaine. Cette dynamique des marchés renforce l’impression que la lutte contre l’inflation piétine après les mauvais chiffres de janvier. En effet, l’inflation stagne à un niveau élevé de 6,4%, un an après le durcissement de la politique monétaire qui a vu passer le taux directeur de 0% à 4,75%. Pourquoi un tel durcissement n’a-t-il pas freiné l’économie réelle, augmenté le chômage et, in fine, ramené l’inflation vers 2%, la cible officielle de la Fed ?

Certaines choses se sont bien passées comme prévu. La fin des taux courts proches de zéro et du rachat massif d’actifs ont bien entraîné les conséquences financières attendues. Les valeurs spéculatives, les cryptomonnaies et les valeurs tech gourmandes en cash se sont bien effondrées, les indices boursiers ont bien ralenti et les rendements obligataires des bons du trésor ont bien fortement augmenté. Les taux du crédit ont bien augmenté entraînant bien un ralentissement de la consommation de biens financés par emprunts et un ralentissement du marché immobilier. L’investissement a bien ralenti et, in fine, la production industrielle également avec l’indice PMI manufacturier inférieur à 50 depuis 4 mois. Les licenciements ont bien commencé chez les géants de la tech comme Google, Amazone ou Microsoft et dans les entreprises de transports.

En revanche, les choses ne sont pas du tout allées comme prévu dans d’autres domaines. La baisse du salaire réel dans l’ensemble de l’économie américaine depuis un an (-1,8% selon le BLS ) alimente une forte demande d’emploi des entreprises. De leur côté, les consommateurs américains, encore largement pourvus de l’épargne accumulée grâce aux largesses de la politique de soutien de Joe Biden du temps du Covid-19, compensent toujours les anciennes privations en termes de voyages, vacances, parcs d’attraction et restaurants par des dépenses massives dans ces domaines. En conséquence, il y a un recrutement massif dans le secteur des services qui sur-compense les licenciements dans les secteurs touchés par le durcissement monétaire, ce qui continue de tirer vers le haut les salaires nominaux et les prix.

La Fed se trouve à présent dans l’obligation d’envisager un nouveau tour de vis monétaire. Jerome Powell a ouvert la porte à une hausse de 0,5% du taux directeur lors de la réunion du 20 mars du comité monétaire de la Fed alors qu’il s’était engagé sur des hausses limitées à 0,25% lors de la réunion de janvier.
Le risque de provoquer une crise financière

Une augmentation trop forte des taux directeurs comporte le risque de provoquer une crise financière sans précédent, transformant l’espoir de « soft landing » en crash généralisé.

Pour 2022, la plupart des banques centrales ont dû passer en perte la dépréciation des obligations qu’elles avaient stockées dans leur bilan du temps du « quoi qu’il en coûte ». La dépréciation les expose au risque d’affaiblissement de la politique de resserrement monétaire (quantitative tightening). La faillite le 9 mars de la Silicon Valley Bank laisse entrevoir ce qui se passe lorsque les banques commerciales doivent inscrire dans leur bilan les pertes liées aux dépréciations d’actifs provoquées par la hausse des taux d’intérêt. Une dépréciation de cette ampleur a provoqué un bank run aussi rapide que massif qui a conduit à l’effondrement d’une des plus importantes banques de la tech américaine, par ailleurs 16e plus grande banque du pays. Le choc a provoqué une perte de plus de 50 milliards de dollars pour l’ensemble des banques américaines illustrant les anticipations de nouvelles défaillances dans le système bancaire.

L’administration Biden semble enfin avoir compris que l’inflation ne peut pas être vaincue par la seule politique monétaire. En effet, Joe Biden vient de remercier Brian Deese, son principal conseiller économique, un juriste qui a œuvré pour la mise en place des nombreux plans de dépenses pharaoniques et la nouvelle politique industrielle. Il l’a remplacé par Lael Brainard, une économiste diplômée d’Harvard et experte en politique monétaire, et a annoncé le 9 mars un durcissement budgétaire. Son projet est d’augmenter les taxes à hauteur de 3.000 milliards de dollars sur 10 ans essentiellement sur les revenus financiers, les multinationales et les très haut revenus. Bien qu’idéologiquement ciblée, c’est le premier pas vers une politique fiscale restrictive qui devrait faire diminuer la demande globale et réduire l’inflation.

Le rééquilibrage du budget de l’État devrait réduire la pression sur les taux d’intérêt à long terme.

La leçon utile à tirer pour la zone euro est que la politique monétaire à elle seule, si dure qu’elle soit, n’est pas en mesure d’éliminer le « monstre de l’inflation » pour reprendre l’expression de Christine Lagarde, présidente de la BCE. Lutter efficacement contre l’inflation nécessite une bonne combinaison de politiques monétaires et budgétaires restrictives.

L’inflation en France encore plus forte

L’inflation en France encore plus forte

Officiellement d’après l’INSEE l’inflation serait de 6,2 % sur un an un chiffre supérieur aux attentes et surtout aux prévisions du ministre de l’économie qui prévoyait une diminution progressive. La réalité c’est que l’inflation s’installe y compris dans les secteurs dans les prix sont les moins volatils. Une inflation qui pèse beaucoup plus sur les moins favorisés dont la structure de consommation est davantage soumise à l’effet inflationniste.

L’indice des prix à la consommation en France a atteint 6,3% en février sur un an, montrent les données définitives publiées ce mercredi par l’Insee, un taux revu à la hausse après une première estimation à 6,2%

L’inflation en France a été un peu plus forte que prévue pour le mois de février. Selon les données définitives publiées ce mercredi 15 mars par l’Insee, l’indice des prix à la consommation (IPC) dans le pays s’établit à 6,3 % en février sur un an, alors qu’une première estimation le plaçait à 6,2 %. En janvier, l’Insee avait mesuré l’inflation à 6 % en rythme annuel.

Cette hausse est en majorité tirée par le bond des prix de l’alimentation de 14,8 % en février sur un an, contre 13,3 % en janvier, selon les chiffres communiqués par l’institut de statistiques. Les prix des services ont également augmenté de 3 % en février sur un an, contre 2,6 % en janvier, tout comme ceux des produits manufacturés, avec une hausse mesurée à 4,7 % en février sur un an contre 4,5 % en janvier.

Energie. A l’inverse, les prix de l’énergie ont ralenti en février avec une hausse de 14,1 % en rythme annuel après 16,3 % le mois précédent. « La hausse des prix de l’électricité sous l’effet de la revalorisation des tarifs réglementés est en partie contrebalancée par le repli des prix des produits pétroliers », écrit l’Insee dans un communiqué.

L’inflation sous-jacente, qui exclut les prix des produits alimentaires non transformés et de l’énergie, les plus volatils, a atteint 6,1 % en février sur un an, après 5,6 % en janvier. Par rapport à janvier, l’inflation a augmenté de 1 % sur un mois, contre 0,4 % en janvier. L’indice des prix à la consommation harmonisée aux normes européennes (IPCH) a aussi été revu en hausse, à 7,3 % sur un an et 1,1 % d’un mois sur l’autre, contre 7,2 % et 1 % en première estimation.

(Avec Reuters)

Des entreprises profitent de l’inflation

Des entreprises profitent de l’inflation

Selon la Banque centrale européenne (BCE), les marges bénéficiaires des entreprises européennes ne vont pas si mal et ont alimenté l’inflation. La situation est probablement très variable selon les secteurs, mais certaines entreprises ont augmenté leurs prix, parfois plus que leurs coûts. Au détriment des salariés et des consommateurs, dont l’épargne post-Covid a joué un rôle d’amortisseur.

La présentation a été faite aux gouverneurs de la Banque centrale européenne (BCE) réunis dans le petit village d’Inari en Finlande début février. Elle nuance l’analyse de l’inflation des économistes, et largement servie par les entreprises depuis un an. Ces dernières ont largement justifié leur hausse de prix par la hausse de leurs coûts. Flambée des prix de l’énergie, des matières premières, pénuries de composants et augmentation des salaires, les facteurs de bouleversements de leurs structures de coûts n’ont certes pas manqué. Mais au final, en zone euro, la situation ne serait pas si pénalisante sur leurs résultats. Les données présentées aux membres de la BCE à Inari, selon des indiscrétions des participants recueillis par Reuters, montrent que les marges bénéficiaires des entreprises, plutôt que de diminuer, comme on pourrait s’y attendre lorsque les entrants augmentent… se sont élevées.

Un papier du journal « Capital » qui n’est pas spécialement d’extrême-gauche !

Economie-Pourquoi l’inflation persiste

Economie-Pourquoi l’inflation persiste

. Par Marc Guyot et Radu Vranceanu, professeurs à l’Essec.(dans la Tribune)

Un article intéressant mais qui fait l’impasse sur le rôle de la machine à profit des entreprises qui tournent à plein régime. Une machine générant des profits d’autant plus grands qu’ils sont dissimulés par l’écran de fumée de l’inflation générale. Témoin les bénéfices extraordinaires non justifiés des très grandes entreprises économiquement .NDLR

Le marché du travail américain est toujours aussi tonique et ceci en dépit d’une politique monétaire fortement restrictive. Selon les chiffres du Bureau of Labor Statistics publiés vendredi 10 mars, l’économie américaine a créé 311.000 emplois nets supplémentaires en février après les 507.000 de janvier. Cet excellent chiffre du point de vue de l’emploi est une mauvaise nouvelle pour la Fed. Anticipant des nouvelles hausses des taux, l’indice boursier SP 500 a déjà perdu 5% depuis le début de la semaine. Cette dynamique des marchés renforce l’impression que la lutte contre l’inflation piétine après les mauvais chiffres de janvier. En effet, l’inflation stagne à un niveau élevé de 6,4%, un an après le durcissement de la politique monétaire qui a vu passer le taux directeur de 0% à 4,75%. Pourquoi un tel durcissement n’a-t-il pas freiné l’économie réelle, augmenté le chômage et, in fine, ramené l’inflation vers 2%, la cible officielle de la Fed ?

Certaines choses se sont bien passées comme prévu. La fin des taux courts proches de zéro et du rachat massif d’actifs ont bien entraîné les conséquences financières attendues. Les valeurs spéculatives, les cryptomonnaies et les valeurs tech gourmandes en cash se sont bien effondrées, les indices boursiers ont bien ralenti et les rendements obligataires des bons du trésor ont bien fortement augmenté. Les taux du crédit ont bien augmenté entraînant bien un ralentissement de la consommation de biens financés par emprunts et un ralentissement du marché immobilier. L’investissement a bien ralenti et, in fine, la production industrielle également avec l’indice PMI manufacturier inférieur à 50 depuis 4 mois. Les licenciements ont bien commencé chez les géants de la tech comme Google, Amazone ou Microsoft et dans les entreprises de transports.

En revanche, les choses ne sont pas du tout allées comme prévu dans d’autres domaines. La baisse du salaire réel dans l’ensemble de l’économie américaine depuis un an (-1,8% selon le BLS ) alimente une forte demande d’emploi des entreprises. De leur côté, les consommateurs américains, encore largement pourvus de l’épargne accumulée grâce aux largesses de la politique de soutien de Joe Biden du temps du Covid-19, compensent toujours les anciennes privations en termes de voyages, vacances, parcs d’attraction et restaurants par des dépenses massives dans ces domaines. En conséquence, il y a un recrutement massif dans le secteur des services qui sur-compense les licenciements dans les secteurs touchés par le durcissement monétaire, ce qui continue de tirer vers le haut les salaires nominaux et les prix.

La Fed se trouve à présent dans l’obligation d’envisager un nouveau tour de vis monétaire. Jerome Powell a ouvert la porte à une hausse de 0,5% du taux directeur lors de la réunion du 20 mars du comité monétaire de la Fed alors qu’il s’était engagé sur des hausses limitées à 0,25% lors de la réunion de janvier.

Le risque de provoquer une crise financière

Une augmentation trop forte des taux directeurs comporte le risque de provoquer une crise financière sans précédent, transformant l’espoir de « soft landing » en crash généralisé. Pour 2022, la plupart des banques centrales ont dû passer en perte la dépréciation des obligations qu’elles avaient stockées dans leur bilan du temps du « quoi qu’il en coûte ». La dépréciation les expose au risque d’affaiblissement de la politique de resserrement monétaire (quantitative tightening). La faillite le 9 mars de la Silicon Valley Bank laisse entrevoir ce qui se passe lorsque les banques commerciales doivent inscrire dans leur bilan les pertes liées aux dépréciations d’actifs provoquées par la hausse des taux d’intérêt. Une dépréciation de cette ampleur a provoqué un bank run aussi rapide que massif qui a conduit à l’effondrement d’une des plus importantes banques de la tech américaine, par ailleurs 16e plus grande banque du pays. Le choc a provoqué une perte de plus de 50 milliards de dollars pour l’ensemble des banques américaines illustrant les anticipations de nouvelles défaillances dans le système bancaire.

L’administration Biden semble enfin avoir compris que l’inflation ne peut pas être vaincue par la seule politique monétaire. En effet, Joe Biden vient de remercier Brian Deese, son principal conseiller économique, un juriste qui a œuvré pour la mise en place des nombreux plans de dépenses pharaoniques et la nouvelle politique industrielle. Il l’a remplacé par Lael Brainard, une économiste diplômée d’Harvard et experte en politique monétaire, et a annoncé le 9 mars un durcissement budgétaire. Son projet est d’augmenter les taxes à hauteur de 3.000 milliards de dollars sur 10 ans essentiellement sur les revenus financiers, les multinationales et les très haut revenus. Bien qu’idéologiquement ciblée, c’est le premier pas vers une politique fiscale restrictive qui devrait faire diminuer la demande globale et réduire l’inflation. Le rééquilibrage du budget de l’État devrait réduire la pression sur les taux d’intérêt à long terme.

La leçon utile à tirer pour la zone euro est que la politique monétaire à elle seule, si dure qu’elle soit, n’est pas en mesure d’éliminer le « monstre de l’inflation » pour reprendre l’expression de Christine Lagarde, présidente de la BCE. Lutter efficacement contre l’inflation nécessite une bonne combinaison de politiques monétaires et budgétaires restrictives.

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