Archive pour le Tag 'L’impôt'

Fiscalité–Révision en baisse de l’impôt sur le revenu, vraiment ?

Fiscalité–Révision en baisse de l’impôt sur le revenu, vraiment ?

Les impôts seront déflatés, c’est-à-dire qu’ils tiendront compte de l’inflation. Le problème est que cette inflation sera autour de 5 % en 2023 officiellement mais que l’inflation réelle, elle, sera plus proche de 10 %.De plus, il n’est même pas certain que le gouvernement retienne la hausse officielle de 5 %. Du coup mécaniquement, il y aura davantage de ménages imposables. Pourtant l’inflation pèse d’autant plus que les revenus sont moins élevés compte tenu de la structure de consommation des ménages. Conséquence, en réalité les impôts vont augmenter et surtout si l’on intègre la fiscalité autre que sur les revenus comme par exemple l’impôt foncier.

Finalement Bruno Lemaire emploie les grosses ficelles habituelles : augmentation discrète de l’impôt, mais pas d’incitation à la hausse des salaires ni au freinage des prix.

Selon les informations des Échos , confirmées au Figaro, Bercy, en pleine préparation du projet de loi de finances 2024, a décidé d’indexer le barème de l’impôt sur le revenu sur l’évolution de la hausse des prix. En d’autres termes, les tranches seront revalorisées pour prendre en compte l’inflation.

Le problème c’est qu’avec l’inflation nombre de ménages qui n’étaient pas imposables sur le revenu le seront désormais de façon mécanique.

Pour l’exécutif, l’indexation permettra en théorie à bon nombre de Français, non-contribuables, de ne pas devenir imposables. Et empêchera les actuels assujettis fiscaux de voir leurs impôts augmenter.

Barème de l’impôt revu en baisse, vraiment ?

Barème de l’impôt revu en baisse, vraiment ?

Les impôts seront déflatés, c’est-à-dire qu’ils tiendront compte de l’inflation. Le problème est que cette inflation sera autour de 5 % en 2023 officiellement mais que l’inflation réelle, elle, sera plus proche de 10 %.De plus, il n’est même pas certain que le gouvernement retienne la hausse officielle de 5 %. Du coup mécaniquement, il y aura davantage de ménages imposables. Pourtant l’inflation pèse d’autant plus que les revenus sont moins élevés compte tenu de la structure de consommation des ménages. Conséquence, en réalité les impôts vont c augmenter.

Finalement Bruno Lemaire emploie les grosses ficelles habituelles : augmentation discrète de l’impôt, mais pas d’incitation à la hausse des salaires ni au freinage des prix.

Selon les informations des Échos , confirmées au Figaro, Bercy, en pleine préparation du projet de loi de finances 2024, a décidé d’indexer le barème de l’impôt sur le revenu sur l’évolution de la hausse des prix. En d’autres termes, les tranches seront revalorisées pour prendre en compte l’inflation.

Le problème c’est qu’avec l’inflation nombre de ménages qui n’étaient pas imposables sur le revenu le seront désormais de façon mécanique.

Pour l’exécutif, l’indexation permettra en théorie à bon nombre de Français, non-contribuables, de ne pas devenir imposables. Et empêchera les actuels assujettis fiscaux de voir leurs impôts augmenter.

Inflation – Barème de l’impôt déflaté , vraiment ?

Inflation – Barème de l’impôt déflaté , vraiment ?

Les impôts seront déflatés, c’est-à-dire qu’ils tiendront compte de l’inflation. Le problème est que cette inflation sera autour de 5 % en 2023 officiellement mais que l’inflation réelle, elle, sera plus proche de 10 %.De plus Il n’est même pas certain que le gouvernement retienne la hausse officielle de 5 %. Du coup mécaniquement, il y aura davantage de ménages imposables. Pourtant l’inflation pèse d’autant plus que les revenus sont moins élevés compte tenu de la structure de consommation des ménages. Conséquence en réalité les impôts vont c augmenter.

Finalement Bruno Lemaire emploie les grosses ficelles habituelles : augmentation discrète de l’impôt, mais pas d’incitation à la hausse des salaires ni au freinage des prix.

Selon les informations des Échos , confirmées au Figaro, Bercy, en pleine préparation du projet de loi de finances 2024, a décidé d’indexer le barème de l’impôt sur le revenu sur l’évolution de la hausse des prix. En d’autres termes, les tranches seront revalorisées pour prendre en compte l’inflation.

Le problème c’est qu’avec l’inflation nombre de ménages qui n’étaient pas imposables sur le revenu le seront désormais de façon mécanique.

Pour l’exécutif, l’indexation permettra en théorie à bon nombre de Français, non-contribuables, de ne pas devenir imposables. Et empêchera les actuels assujettis fiscaux de voir leurs impôts augmenter.

Barème de l’impôt déflaté mais de combien ?

Barème de l’impôt déflaté mais de combien ?

Les impôts seront déflatés, c’est-à-dire qu’ils tiendront compte de l’inflation. Le problème est que cette inflation sera autour de 5 % en 2023 officiellement mais que l’inflation réelle, elle, sera plus proche de 10 %.De plus Il n’est même pas certain que le gouvernement retienne la hausse officielle de 5 %. Du coup mécaniquement, il y aura davantage de ménages imposables. Pourtant l’inflation pèse d’autant plus que les revenus sont moins élevés compte tenu de la structure de consommation des ménages. Conséquence en réalité les impôts vont c augmenter.

Finalement Bruno Lemaire emploie les grosses ficelles habituelles : augmentation discrète de l’impôt, mais pas d’incitation à la hausse des salaires ni au freinage des prix.

Selon les informations des Échos , confirmées au Figaro, Bercy, en pleine préparation du projet de loi de finances 2024, a décidé d’indexer le barème de l’impôt sur le revenu sur l’évolution de la hausse des prix. En d’autres termes, les tranches seront revalorisées pour prendre en compte l’inflation.

Le problème c’est qu’avec l’inflation nombre de ménages qui n’étaient pas imposables sur le revenu le seront désormais de façon mécanique.

Pour l’exécutif, l’indexation permettra en théorie à bon nombre de Français, non-contribuables, de ne pas devenir imposables. Et empêchera les actuels assujettis fiscaux de voir leurs impôts augmenter.

Barème de l’impôt déflaté

Barème de l’impôt déflaté

Les impôts seront déflatés c’est-à-dire qu’ils tiendront compte de l’inflation. Le problème est que cette inflation sera autour de 5 % en 2023 officiellement mais que l’inflation réelle, elle, sera plus proche de 10 %. L’inflation pèse d’autant plus que les revenus sont moins élevés compte tenu de la structure de consommation des ménages. Conséquence en réalité les impôts vont cependant augmenter.

Selon les informations des Échos , confirmées au Figaro, Bercy, en pleine préparation du projet de loi de finances 2024, a décidé d’indexer le barème de l’impôt sur le revenu sur l’évolution de la hausse des prix. En d’autres termes, les tranches seront revalorisées pour prendre en compte l’inflation.

Le problème c’est qu’avec l’inflation nombre de ménages qui n’étaient pas imposables sur le revenu le seront désormais de façon mécanique.

Pour l’exécutif, l’indexation permettra en théorie à bon nombre de Français, non-contribuables, de ne pas devenir imposables. Et empêchera les actuels assujettis fiscaux de voir leurs impôts augmenter.

L’inflation: l’impôt le plus injuste

L’inflation: l’impôt le plus injuste

 

Alors que les banquiers centraux se réunissent au Portugal du 27 au 29 juin, Luiz Pereira da Silva, numéro deux de la Banque des règlements internationaux, avertit du danger de basculer dans un régime de haute inflation.( intreview dans le Monde)

 

Avec le grand retour de l’inflation, les banques centrales sont au cœur des débats. La Banque centrale européenne (BCE) organise, à partir de lundi 27 juin, son grand forum annuel à Sintra, au Portugal, réunissant notamment les patrons de la Réserve fédérale américaine (Fed), de la BCE et de la Banque d’Angleterre. Au même moment, la Banque des règlements internationaux (BRI), organisme international surnommé « la banque centrale des banques centrales », a publié, dimanche 26 juin, son rapport annuel. Luiz Pereira da Silva, son vice-directeur général, avertit du danger de basculer dans un régime de haute inflation.

L’inflation atteint 8,1 % en zone euro, 9,1 % au Royaume-Uni, 8,6 % aux Etats-Unis. Comment y faire face ?

Je viens d’un pays en développement, je suis Brésilien. J’ai une mémoire particulièrement vive de ce qu’est l’inflation. C’est l’impôt le plus régressif possible : ça rogne les salaires, ça affecte la vie des plus pauvres, ça pèse sur le pouvoir d’achat des salariés, ça empêche de se projeter dans l’avenir.

Il faut donc tout faire pour empêcher l’inflation de changer de régime, c’est-à-dire de passer à une hausse des prix durable et élevée, qui se répande dans l’ensemble de l’économie. Cela nécessite d’ancrer dans les anticipations des agents économiques, dans la tête des gens, que cette situation ne pas va durer. Comment le faire ? C’est le travail des banques centrales de ramener l’inflation à un niveau bas et stable. Elles sont d’ailleurs toutes en train d’agir. Elles ont l’expérience et les instruments pour y parvenir.

L’inflation touche d’abord les plus pauvres, les salariés, les personnes qui n’ont pas la possibilité de protéger leurs revenus par des outils financiers indexés sur la hausse des prix. Cela signifie une instabilité beaucoup plus grande en matière de décision d’investissement, une croissance plus faible… On fait face à une incertitude quant à son revenu à la fin du mois, à son pouvoir d’achat, au bon investissement à faire dans l’économie. C’est pour cela que les banques centrales ont un rôle décisif à jouer.

Il faut les voir comme des pourvoyeuses d’un bien commun, à savoir la stabilité financière et des prix. C’est ce bien commun qui permet de réfléchir à la croissance de long terme. C’est un socle qui permet de s’engager dans des réformes structurelles avec beaucoup plus de consensus social. Là encore, croyez en l’expérience d’un pays émergent : réaliser des réformes pour la croissance en période d’instabilité financière et des prix est quelque chose de très difficile, voire impossible. Il faut d’abord mettre en place les fondations de la maison avant de pouvoir discuter du reste…

Le retour de l’impôt « inflation « ?

Le retour de l’impôt « inflation « ?

L’historienne Laure Quennouëlle-Corre rappelle, dans une tribune au « Monde », l’éventail de solutions qu’a utilisées l’Etat au XXe siècle pour faire face à des situations de crise.Parmi celles-ci, l’utilisation de l’inflation pour amortir les dettes.

 

Tribune. 

 

En période de guerre ou de crise internationale, l’Etat est souvent mis à contribution pour compenser la hausse de prix de produits de première nécessité, pour réorienter l’approvisionnement en matières premières et en financer le surcoût, ou encore pour soutenir les particuliers ou les entreprises en difficulté. En sus des dépenses militaires, les aides publiques aux entreprises et aux consommateurs ont un coût direct ou indirect, souvent financé par des procédés exceptionnels. Lors des conflits du siècle précédent, au sein de la classique alternative du recours à l’emprunt ou à l’impôt, expédients et innovations ont vu le jour. Rappelons-en quelques-uns, qui peuvent intéresser notre actualité.

Lire la tribune : Article réservé à nos abonnés « Un embargo sur le gaz russe coûterait 54 euros par an à chaque Français »

En 1915, pour couvrir en urgence les dépenses d’une guerre qui s’avère plus longue et plus coûteuse que prévu, de nouveaux types d’emprunt sont lancés, faisant appel au patriotisme des citoyens. C’est un succès populaire : les bons de la défense nationale à 3, 6 ou 12 mois, à 5 % d’intérêt payable d’avance et exemptés d’impôts, séduisent beaucoup de foyers.

Mais en s’ajoutant aux prêts de la Banque de France et au recours massif à la planche à billets, cette dette à court terme, en augmentation continue, entraîne un surplus de liquidités et une forte inflation, qui finit par peser sur le change et conduit à la dévaluation de 80 % du franc en 1928. Cette chute augmente la dette détenue en monnaie étrangère, qui représente alors environ 17 % du total des dettes de guerre.

Pour éviter l’inflation monétaire, un schéma plus dirigiste est mis en place entre 1939 et 1944 : la monnaie émise pour financer les dépenses publiques – dont les frais d’occupation de l’armée allemande – retourne dans les caisses de l’Etat grâce à des bons du Trésor à très court terme : c’est ce qu’on appelle la « politique du circuit », qui pompe les liquidités injectées dans l’économie, mais n’est envisageable que dans une économie dirigée et fermée aux mouvements internationaux de capitaux.

De fait, ces politiques, qui ont tenté de contenir la hausse des prix, n’ont pu éviter une inflation à deux chiffres au sortir des deux conflits. La remise en ordre des finances publiques s’est étalée sur dix à quinze ans, d’ailleurs sans véritable politique d’austérité : la dette est résorbée grâce à une forte inflation, à une croissance soutenue et à une dépréciation de la monnaie. L’inflation a donc été à la fois la cause et l’effet de cette politique de fuite en avant.

 

Outre la dette, l’impôt est l’autre façon de faire face à des dépenses exceptionnelles. Mais la France a peu utilisé cette ressource pendant la première guerre mondiale (15 % des ressources) et la seconde (29 %). L’impôt sur le revenu, créé en 1914, est faiblement progressif, les taxes indirectes sont privilégiées. L’instauration de la taxation des entreprises sur les bénéfices de guerre à partir de 1916 a une faible rentabilité en raison de difficultés de recouvrement, alors qu’elle rapporte six fois plus aux Etats-Unis ou en Grande-Bretagne. La forte taxation des contribuables les plus aisés en 1948 est compensée par la possibilité de souscrire un emprunt d’Etat libératoire de l’impôt.

«Comment rembourser la dette : par l’impôt ou l’inflation ? »

 «Comment rembourser la  dette : par l’impôt ou l’inflation ? »

 

 

« qui va rembourser les énormes dettes découlant de la crise ? Comme souvent face à cet enjeu central, le gouvernement vient de mettre en place une commission. C’est la question à laquelle s’efforce de répondre aussi -timidement par rapport à l’inflation- – l’ancienne Ancienne associée-gérante de la banque Rothschild, Anne-Laure Kiechel dans un interview de l’Opinion ; elle a conseillé le gouvernement grec dirigé par Alexis Tsipras dans le cadre du suivi du plan d’aide financière à la Grèce. Elle a lancé sa structure indépendante Global Sovereign Advisory, qui compte une vingtaine de mandats de différents gouvernements, et la première chaire en Europe consacrée à la dette souveraine, à Sciences Po.

Que pensez-vous du résultat du dernier Conseil européen?

 

Le Fonds de relance européen a fait l’objet d’un consensus dans son principe lors du dernier Conseil européen. Il n’exclut pas a priori les propositions italienne et espagnole portant respectivement sur l’émission de coronabonds ou d’une dette perpétuelle et s’ajoutera aux 540 millions d’euros déjà mobilisés via le Mécanisme européen de stabilité, la Banque européenne d’investissement et la Commission. Les chefs d’Etat et de gouvernement de l’UE ont ainsi chargé, jeudi dernier, la Commission européenne d’analyser avec précision les besoins afin de proposer dès que possible des modalités techniques pour ce fonds (montant, financement, répartition) permettant une relance commune à la hauteur des enjeux de la crise. Si le plan atteint les 1 000 à 1 500 milliards, la Commission ou un autre véhicule devront lever de la dette sans se limiter au seul budget européen et selon des modalités qui ne sont pas encore arrêtées.

La proposition de la France de mélanger aux prêts des subventions pour les régions les plus touchées, notamment dans les pays du sud, doit également encore faire son chemin. La proposition espagnole de dette perpétuelle pour financer un fonds de relance de 1 500 milliards a également été remarquée.

 

Voyez-vous l’Italie comme une bombe à retardement politique et économique pour l’UE?

L’Italie fait nation durant cette crise. La cote de confiance des Italiens en leur gouvernement a ainsi gagné plus de 15 points. En revanche, l’Italie a le sentiment d’être délaissée par ses partenaires européens, et les excuses de la présidente de la Commission européenne n’y ont rien changé. Dans un contexte de très faible croissance l’an dernier (0,2 %), la dette italienne, qui est déjà de plus de 134 % du PIB et qui atteindra très vite cette année 156 points de PIB, est un sujet croissant d’inquiétude. Certes, la BCE rachètera massivement cette dette, au moins jusqu’à la fin de l’année. Mais pour l’avenir, le Fonds de relance européen devra aider à assurer la soutenabilité de l’économie italienne et à répondre à cette attente forte de solidarité.

«Si chaque pays est confronté à des situations particulières car chaque économie est différente, on distingue une séquence commune de réponse à la crise»

Quels conseils donnez-vous actuellement aux pays qui sont vos clients?

Nous travaillons actuellement avec une vingtaine de pays sur tous les continents. Leur première priorité est évidemment sanitaire. Pour le reste, si chaque pays est confronté à des situations particulières car chaque économie est différente, on distingue une séquence commune de trois phases de réponse à la crise.

Tout d’abord, une phase de liquidité, c’est-à-dire de soutien direct aux acteurs économiques pour qu’ils ne disparaissent pas, ainsi qu’aux ménages pour préserver leurs revenus. Cette phase implique parfois des mesures de contrôles des prix, des soutiens massifs aux entreprises comme dans le secteur aérien en France, voire des plans de nationalisations. Le recours au chômage partiel et les prêts garantis par l’État sont évidemment emblématiques de cette phase, tout comme le revenu universel qui va être lancé en Espagne ou la « monnaie hélicoptère ​» utilisée aux États-Unis.

Ensuite, une phase de solvabilité qui s’attachera à assurer ou à rétablir la soutenabilité des dettes – donc une phase de transition. Les mesures d’urgence seront progressivement à adapter tandis que les entreprises reprendront leur activité. L’Etat devra les accompagner avec un filet de sécurité pour limiter, autant que faire se peut, les licenciements dont certains seront malheureusement inévitables. L’Etat devra accompagner les citoyens dans cette situation précaire en travaillant à amorcer le troisième temps, créateur d’emplois, le plus rapidement possible.

Enfin, le temps de la reprise viendra. Ce sera aussi celui des choix qui seront à arrêter en fonction de la société que nous voulons. Quelles activités relancer et quelles chaînes de valeur relocaliser pour assurer plus d’autonomie stratégique dans un monde toujours plus incertain ? Faudra-t-il développer de nouveaux métiers, par exemple dans le domaine du soutien aux personnes âgées à domicile ou du numérique ​?

Les instruments de dettes et les entités qui les émettront devront être adaptés aux différentes étapes, de même que les plans de relance qui devront être cohérents pour créer durablement plus d’emplois.

«Le temps de la reprise viendra. Ce sera celui des choix à arrêter en fonction de la société que nous voulons. Quelles activités relancer, quelles chaînes de valeur relocaliser?»

Qui va payer les dettes demain?

La question de la dette mondiale mérite une mise en perspective. La dette était déjà difficilement soutenable avant la crise. Début 2020, elle dépassait 320 % du PIB mondial, soit 257 000 milliards de dollars, ce qui représente 50 % de plus qu’en 2008 en raison de taux d’intérêt anormalement bas. Or, les premières mesures budgétaires adoptées par les Etats dans le monde viennent d’ajouter, en seulement quelques semaines, 8 000 milliards de dollars à ce niveau déjà élevé de dette mondiale.

 

(Après un record à 322% du produit intérieur brut (PIB) fin 2019, la dette mondiale devrait atteindre 277 000 milliards de dollars fin 2020, soit 365% du PIB, selon l’Institute of International Finance (IIF) NDLR)

 

Dans ce contexte, l’accord trouvé par le G20   ne peut être que salué car le remboursement de cette dette ne doit pas passer avant les mesures d’urgence dans les pays en développement. Il prévoit une suspension des échéances de dette pour les pays à bas revenus jusqu’à la fin de l’année et a marqué une avancée historique puisqu’il concerne le Club de Paris comme la Chine, les autorités gouvernementales comme les créanciers privés. Cependant, ses modalités pratiques demandent encore à être clarifiées et nous accompagnons en ce moment de nombreux Etats afin qu’ils puissent bénéficier de ces mesures pour consacrer plus de moyens à leur lutte contre la pandémie.

Il faudra aussi, le moment venu, d’une manière ou d’une autre, se poser la question de l’opportunité de l’effacement d’une partie de ces dettes qui seront devenues, après la crise, probablement dans au moins une quarantaine de pays émergents ou en développement, insoutenables.

Est-ce que dans les autres pays, on remboursera par l’inflation, par l’impôt ? Sur quels agents cela pèsera-t-il ? Il faudra décider du partage de ce fardeau et ne pas le faire derrière des portes closes.

 

«Remboursement de la dette : par l’impôt ou l’inflation ? »

 «Remboursement de la dette : par l’impôt ou l’inflation ? »

 

 

« qui va rembourser les énormes dettes découlant de la crise ? C’est la question à laquelle s’efforce de répondre -timidement par rapport à l’inflation- – l’ancienne Ancienne associée-gérante de la banque Rothschild, Anne-Laure Kiechel dans un interview de l’Opinion ; elle a conseillé le gouvernement grec dirigé par Alexis Tsipras dans le cadre du suivi du plan d’aide financière à la Grèce. Elle a lancé sa structure indépendante Global Sovereign Advisory, qui compte une vingtaine de mandats de différents gouvernements, et la première chaire en Europe consacrée à la dette souveraine, à Sciences Po.

Que pensez-vous du résultat du dernier Conseil européen ?

Le Fonds de relance européen a fait l’objet d’un consensus dans son principe lors du dernier Conseil européen. Il n’exclut pas a priori les propositions italienne et espagnole portant respectivement sur l’émission de coronabonds ou d’une dette perpétuelle et s’ajoutera aux 540 millions d’euros déjà mobilisés via le Mécanisme européen de stabilité, la Banque européenne d’investissement et la Commission. Les chefs d’Etat et de gouvernement de l’UE ont ainsi chargé, jeudi dernier, la Commission européenne d’analyser avec précision les besoins afin de proposer dès que possible des modalités techniques pour ce fonds (montant, financement, répartition) permettant une relance commune à la hauteur des enjeux de la crise. Si le plan atteint les 1 000 à 1 500 milliards, la Commission ou un autre véhicule devront lever de la dette sans se limiter au seul budget européen et selon des modalités qui ne sont pas encore arrêtées.

La proposition de la France de mélanger aux prêts des subventions pour les régions les plus touchées, notamment dans les pays du sud, doit également encore faire son chemin. La proposition espagnole de dette perpétuelle pour financer un fonds de relance de 1 500 milliards a également été remarquée.

Voyez-vous l’Italie comme une bombe à retardement politique et économique pour l’UE ?

L’Italie fait nation durant cette crise. La cote de confiance des Italiens en leur gouvernement a ainsi gagné plus de 15 points. En revanche, l’Italie a le sentiment d’être délaissée par ses partenaires européens, et les excuses de la présidente de la Commission européenne n’y ont rien changé. Dans un contexte de très faible croissance l’an dernier (0,2 %), la dette italienne, qui est déjà de plus de 134 % du PIB et qui atteindra très vite cette année 156 points de PIB, est un sujet croissant d’inquiétude. Certes, la BCE rachètera massivement cette dette, au moins jusqu’à la fin de l’année. Mais pour l’avenir, le Fonds de relance européen devra aider à assurer la soutenabilité de l’économie italienne et à répondre à cette attente forte de solidarité.

« Si chaque pays est confronté à des situations particulières car chaque économie est différente, on distingue une séquence commune de réponse à la crise »

Quels conseils donnez-vous actuellement aux pays qui sont vos clients ?

Nous travaillons actuellement avec une vingtaine de pays sur tous les continents. Leur première priorité est évidemment sanitaire. Pour le reste, si chaque pays est confronté à des situations particulières car chaque économie est différente, on distingue une séquence commune de trois phases de réponse à la crise.

Tout d’abord, une phase de liquidité, c’est-à-dire de soutien direct aux acteurs économiques pour qu’ils ne disparaissent pas, ainsi qu’aux ménages pour préserver leurs revenus. Cette phase implique parfois des mesures de contrôles des prix, des soutiens massifs aux entreprises comme dans le secteur aérien en France, voire des plans de nationalisations. Le recours au chômage partiel et les prêts garantis par l’État sont évidemment emblématiques de cette phase, tout comme le revenu universel qui va être lancé en Espagne ou la « monnaie hélicoptère ​» utilisée aux États-Unis.

Ensuite, une phase de solvabilité qui s’attachera à assurer ou à rétablir la soutenabilité des dettes – donc une phase de transition. Les mesures d’urgence seront progressivement à adapter tandis que les entreprises reprendront leur activité. L’Etat devra les accompagner avec un filet de sécurité pour limiter, autant que faire se peut, les licenciements dont certains seront malheureusement inévitables. L’Etat devra accompagner les citoyens dans cette situation précaire en travaillant à amorcer le troisième temps, créateur d’emplois, le plus rapidement possible.

Enfin, le temps de la reprise viendra. Ce sera aussi celui des choix qui seront à arrêter en fonction de la société que nous voulons. Quelles activités relancer et quelles chaînes de valeur relocaliser pour assurer plus d’autonomie stratégique dans un monde toujours plus incertain ? Faudra-t-il développer de nouveaux métiers, par exemple dans le domaine du soutien aux personnes âgées à domicile ou du numérique ​?

Les instruments de dettes et les entités qui les émettront devront être adaptés aux différentes étapes, de même que les plans de relance qui devront être cohérents pour créer durablement plus d’emplois.

« Le temps de la reprise viendra. Ce sera celui des choix à arrêter en fonction de la société que nous voulons. Quelles activités relancer, quelles chaînes de valeur relocaliser ? »

Qui va payer les dettes demain ?

La question de la dette mondiale mérite une mise en perspective. La dette était déjà difficilement soutenable avant la crise. Début 2020, elle dépassait 320 % du PIB mondial, soit 257 000 milliards de dollars, ce qui représente 50 % de plus qu’en 2008 en raison de taux d’intérêt anormalement bas. Or, les premières mesures budgétaires adoptées par les Etats dans le monde viennent d’ajouter, en seulement quelques semaines, 8 000 milliards de dollars à ce niveau déjà élevé de dette mondiale.

Dans ce contexte, l’accord trouvé par le G20 le 15 avril dernier ne peut être que salué car le remboursement de cette dette ne doit pas passer avant les mesures d’urgence dans les pays en développement. Il prévoit une suspension des échéances de dette pour les pays à bas revenus jusqu’à la fin de l’année et a marqué une avancée historique puisqu’il concerne le Club de Paris comme la Chine, les autorités gouvernementales comme les créanciers privés. Cependant, ses modalités pratiques demandent encore à être clarifiées et nous accompagnons en ce moment de nombreux Etats afin qu’ils puissent bénéficier de ces mesures pour consacrer plus de moyens à leur lutte contre la pandémie.

Il faudra aussi, le moment venu, d’une manière ou d’une autre, se poser la question de l’opportunité de l’effacement d’une partie de ces dettes qui seront devenues, après la crise, probablement dans au moins une quarantaine de pays émergents ou en développement, insoutenables.

Est-ce que dans les autres pays, on remboursera par l’inflation, par l’impôt ​? Sur quels agents cela pèsera-t-il ​​? Il faudra décider du partage de ce fardeau et ne pas le faire derrière des portes closes. »

Sondage fiscalité – l’impôt mal utilisé pour 80% des Français

Sondage fiscalité – l’impôt mal utilisé pour 80% des Français

 

Comme nous le suggérions hier dans un article hier, la recherche d’économies doit concerner tous les champs de l’action publique, aucun ne doit être exempté même les secteurs prioritaires. Cela pour ne pas confondre la priorité des champs d’intervention régaliens avec leurs conditions d’exécution. Selon un sondage  l’institut Elabe pour BFM , 85% des Français estiment que les recettes fiscales sont mal utilisées et confirment dons sans doute la nécessité d’un audit concernant toute les dépenses publiques ;   Car si une majorité de Français (59%) considère que le paiement des impôts et taxes est justifié pour financer les services publics, 83% affirment que la lutte contre la fraude fiscale est insuffisante et 85% estiment que les recettes fiscales sont mal utilisées, selon notre dernier sondage* « L’Opinion en direct » dévoilé ce mercredi par l’institut Elabe. 

Les Français sont également 78% à estimer que le système fiscal actuel ne permet pas une redistribution des richesses entre les différentes catégories de la population.

Pour rendre l’impôt plus juste et plus efficace, 57% des sondés préconisent de faire de la lutte contre la fraude fiscale une priorité, devant la suppression des niches fiscales (42%) et le rétablissement de l’ISF (37%). Viennent ensuite la création d’une tranche supplémentaire de l’impôt sur le revenu pour les hauts revenus (36%) et la baisse de la TVA (35%), rendre l’impôt plus progressif en ajoutant des tranches d’imposition (32%), faire payer l’impôt sur le revenu à tous les ménages (26%) et revenir sur l’augmentation de la CSG (18%).  »Nous devons baisser plus vite les impôts », a déclaré Edouard Philippe lors de la restitution du grand débat lundi. Pour répondre à « une immense exaspération fiscale », le Premier ministre s’est engagé à alléger la fiscalité pour les ménages, sans donner davantage de détails. Une sortie qui n’a visiblement pas convaincu les Français. En effet, 71% des personnes interrogées ne croient pas à l’annonce du chef du gouvernement. Dans le détail, ils sont 48% à penser qu’elle n’est « pas vraiment crédible » et 23% à juger cet engagement « pas crédible du tout ». Paradoxalement, ils sont 69% à assurer que la baisse des impôts doit s’accompagner d’une baisse de la dépense publique.

*Sondage réalisé auprès d’un échantillon de 1000 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. La représentativité de l’échantillon a été assurée selon la méthode des quotas appliquée aux variables suivantes: sexe, âge et profession de l’interviewé après stratification par région et catégorie d’agglomération. Interrogation par Internet les 9 et 10 avril 2019. 

Une députée LaREM propose l’impôt pour tous ! qui existe déjà !

Une députée LaREM propose l’impôt pour tous ! qui existe déjà !

 

On peut légitimement se demander ce que nombre de nouveaux députés la république en marche viennent  faire dans la galère du Parlement. Non seulement ils ne servent  à rien puisque leurs fonctions se limitent à lever la main quand on leur demande mais en plus quand ils tentent de faire preuve d’un peu d’originalité, on touche au ridicule. C’est ainsi que la jeune députée LaREM Bénédicte Peyrol propose la généralisation de l’impôt sur le revenu comme si ses revenus n’étaient déjà pas tous taxé. Certes pas forcément par l’impôt sur le revenu qui concerne 45 % des Français mais à travers la CSG qui elle concerne la totalité des ressources financières. La jeune députée oublie sans doute que cette de CSG rapporte maintenant encore plus que l’impôt sur le revenu, une ressource fiscale par ailleurs coup plus juste. On se demande quelle est vraiment la compétence de ces députés recrutés par petites annonces sur Internet, quel est leur rapport à l’intérêt général. Quel est leur expérience politique et sociale. Proposer en pleine colère du pays contre la pression fiscale un nouvel impôt pour tous relève évidemment de l’irresponsabilité. Ce que confirme le propos immature de l’intéressé pour justifier sa proposition : »de toute façon, quelqu’un nous expliquera toujours que c’est impossible, on nous le dit déjà souvent. Moi, je dis que quand le politique décide – et pense que c’est pour le bien de la France – il faut mettre à exécution », tranche-t-elle. Et de faire appel à son expérience personnelle de juriste « quand je travaillais en entreprise, lorsqu’on me demandait quelque chose, c’était : « Tu te débrouilles, tu trouves la solution juridique pour faire en sorte que ça fonctionne ». Un seul détail la députée n’intervient pas dans le champ d’une entreprise mais dans le champ de l’intérêt général ou la problématique est un peu plus complexe

IS : baisse de l’impôt pour les PME ?

IS : baisse de l’impôt pour les PME ?

 

 

Les Pme réclament un alignement effectif sur l’impôt réel concernant l’IS. Une étude du Trésor, présentée lors des Assises de la fiscalité des entreprises en 2014, a fait état d’un écart de 6 points entre le taux d’IS des petites et des grandes entreprises. D’après ces travaux, les PME bénéficiaires paient en moyenne un impôt sur les sociétés de 32 %, contre 26 % pour les grands groupes. Plusieurs facteurs expliquent cet écart. D’une part, les grandes entreprises ont davantage recours à l’emprunt ce qui leur permet de bénéficier de la déductibilité des charges d’intérêt. Elles utilisent aussi plus souvent le régime de l’intégration fiscale, plus favorable, ainsi que des dispositifs d’allégement comme le crédit impôt recherche ou la participation des salariés aux résultats, qui peut être déduite du bénéfice fiscal. La différence provient aussi d’effets démographiques : comme les grandes entreprises sont plus résilientes, elles jouent davantage sur la possibilité de stocker les déficits antérieurs pour les reporter sur les exercices suivants. Le  président de la CGPME, François Asselin, plaide pour que l’impôt sur les sociétés (IS) des PME soit abaissé « aux alentours de 25% », proche de la moyenne européenne, alors qu’il atteint actuellement 33,3%. Dans un entretien au quotidien Les Echos à paraître lundi, le représentant des petites entreprises regrette que la baisse de l’IS annoncée fin juin par François Hollande ne s’appliquera qu’ « aux bilans clôturés en 2017; la baisse concrète n’interviendra donc qu’en 2018″.  Par ailleurs, il souhaite que le taux d’impôt sur les sociétés appliqué aux résultats remontés en capitaux propres, c’est-à-dire la part des bénéfices non distribuée aux actionnaires, soit encore plus bas « aux alentours de 12,5% ». Cela permettrait de renforcer la capacité d’investissement des PME.

(AFP)

 

Réforme fiscale: La CSG bientôt plus déductible de l’impôt sur le revenu ? Une hausse de 10 milliards de l’impôt sur les revenus

Réforme fiscale: La CSG bientôt plus déductible de l’impôt sur le revenu ? Une hausse de 10 milliards de l’impôt sur les revenus

 

Nombre de députés seraient favorables à ne plus déduire la CSG de l’impôt sur le revenu, ce qui constituerait un matraquage supplémentaire de 10 milliards de l’impôt sur le revenu pour les couches moyennes et populaires soumise à l’IR.   Actuellement, la CSG payée par les salariés, les retraités ou les épargnants, est déductible en grande partie des revenus imposables qui servent de base à l’IR. Cette déductibilité s’explique car la CSG a remplacé depuis 1991 des cotisations sociales qui étaient déjà déductibles de l’IR. Ainsi, la CSG sur les salaires (dont le taux est de 7,5%) est aujourd’hui déductible à hauteur de 5,1% des revenus imposables, celle sur les retraites (6,6%) à hauteur de 4,2%, celle sur les indemnités chômage (6,2%) à 3,8% %, et celle sur les placements (8,2%) à 5,8%. Mais pour les parlementaires PS, la déductibilité profite par définition aux seuls contribuables payant l’IR, soit un peu plus d’un sur deux. Leur revenu imposable est donc diminué. De plus, la CSG étant proportionnelle aux revenus, l’avantage fiscal de la déductibilité est d’autant plus fort que les revenus sont élevés. « Il y a là une injustice à corriger », lançait vendredi 31 janvier dans Le Parisien, Christian Eckert, rapporteur général du budget à l’assemblée nationale.   Comment justement corriger cette injustice ? En supprimant totalement la déductibilité qui, par ailleurs, entraîne une perte de près de 10 milliards d’euros sur un total de revenus imposables de près de 600 milliards, estime-t-on au PS. Mais cela aboutirait à alourdir la facture des foyers imposables faute de réforme du barème de l’IR en parallèle. Or, l’objectif de l’exécutif est au contraire d’annoncer des baisses d’impôts, peut-être même dès 2015. L’autre option, moins radicale, serait de revoir à la baisse le pourcentage de non-déductibilité de la CSG, ce qui toucherait principalement les foyers aisés, l’un des souhaits du PS. Mais le gouvernement devra prendre alors le risque de transferts de charges. Or, aucun expert de Bercy ne peut dire avec certitude qui sera perdant avant la mise en œuvre d’une telle mesure.

 

Baisse de l’impôt sur les sociétés ? (Ayrault)

Baisse de l’impôt sur les sociétés ? (Ayrault)

 

Ayrault a du lui aussi refaire les additions du pacte de responsabilité prévoyant 30 milliards de cotisations familiales en moins mais intégrant 20 milliards de crédit impôt CICE. Du coup l’opération Hollande pourrait se rebeller blanche avec l’augmentation mécanique des impôts sur les sociétés. D’où sans doute cette annonce d’Ayrault qui envisage de diminuer l’impôt sur ces sociétés. Pour les ménages c’est nettement plus flou voire plus dangereux avec la possible fusion CSG-Impôt sur le revenu qui pourrait être ravageur notamment pour les couches moyennes. Reste à savoir si Ayrault sera encore en place pour mettre en œuvre sa « remise à plat fiscale » et si Bercy qui y est opposé n’aura pas gain de causes.  En plus de supprimer les cotisations familiales pour les entreprises, le gouvernent pourrait baisser l’impôt sur les sociétés. C’est ce qu’a indiqué, ce jeudi 16 janvier, le Premier ministre Jean-Marc Ayrault. « Je l’ai évoqué, il faut harmoniser avec l’Allemagne, il ne s’agit pas de baisser pour baisser » a-t-il répondu, interrogé sur ce sujet, sur France Inter, rappelant au passage que cet impôt est plus élevé en France qu’outre-Rhin.  Il a ensuite renvoyé au calendrier annoncé par François Hollande. Ce dernier fera ses vœux aux « forces vives » le 21 janvier, où il précisera encore un peu plus les détails du pacte de responsabilité. Le chef du gouvernement a indiqué qu’il recevra le 27 janvier les organisations patronales et les syndicats « pour décrire les revendications des uns et des autres pour avancer ». Ensuite débutera les assises de la fiscalité. « La même semaine, j’ouvrirai le chantier de la fiscalité des ménages ». Sur ce point, Jean-Marc Ayrault a indiqué que « tout sera sur la table ». Parmi les sujets à l’ordre du jour, il a cité « le prélèvement à la source, le rapprochement de l’impôt sur le revenu et de la CSG, comment rendre l’impôt plus juste, comment faire en sorte que la fiscalité locale soit plus juste ». Enfin, évoquant la baisse des charges annoncée par François Hollande, il a affirmé qu’ « aider le Medef n’est pas l’enjeu, l’enjeu c’est aider les entreprises pour leurs donner des marges de manœuvre pour investir et embaucher ».

 

L’impôt tue l’impôt

L’impôt tue l’impôt

 

 

 

 L’impôt tue l’impôt car il plombe compétitivité et consommation. Du coup il manque notamment 11 milliards sur les recettes de TVA. Le compte n’y est pas, loin de là: avec près de 300 milliards d’euros, les recettes devraient au total être inférieures de près de 11 milliards à la prévision initiale. Cette déviation du scénario tient d’abord à la TVA, qui devrait rapporter 135,6 milliards cette année, soit 5,6 milliards de moins qu’anticipé. Ce chiffre s’explique par «la dégradation du contexte macroéconomique», souligne le texte du projet de loi. Les dépenses des Français sont notamment restées atones, plombant au passage les rentrées des recettes fiscales sur la consommation. La mauvaise conjoncture a également eu un impact négatif sur le bénéfice des entreprises. Selon la nouvelle prévision du gouvernement, les recettes d‘impôt sur les sociétés (IS) devraient donc avoir un rendement inférieur de 3,8 milliards à ce qui a été voté en décembre 2012. L’impôt sur le revenu, enfin, devrait rapporter quant à lui 68,8 milliards, au lieu des 71,9 un temps espéré (soit une moins-value de 3,1 milliards). Là également, l’exécutif explique ce décalage par «le contexte économique» dégradé. Mais il pointe aussi du doigt «l’impact des mesures nouvelles». Pour certains, cela veut dire que les hausses d’impôts ont conduit à davantage de travail au noir ; d’autres le justifient par la dégradation du marché de l’emploi sur l’ensemble de l’année. La droite a fait de l’enveloppe manquante un argument politique, l’imputant aux «excès fiscaux du gouvernement». Ce que la majorité balaie d’un revers de main. D’autant qu’elle s’est désormais attelée à la suite des réjouissances: la remise à plat de la fiscalité, annoncée il y a quinze jours par le premier ministre. Une centaine de députés PS, six ministres et Jean-Marc Ayrault, se sont d’ailleurs retrouvés lundi à l’Assemblée nationale pour commencer à en débattre. Il en est d’ores et déjà ressorti une «volonté de stabiliser le niveau des prélèvements obligatoires, voire de l’infléchir sur la fin du quinquennat», a souligné hier le porte-parole des députés PS, Thierry Mandon. À également été réaffirmée à cette occasion la fin de transferts d’impôts des entreprises vers les ménages, la volonté de soutenir le pouvoir d’achat des Français, mais aussi la compétitivité, en faisant davantage reposer l’imposition des entreprises sur les résultats que sur la production. Selon le ministre délégué au Budget, Bernard Cazeneuve, le gouvernement veut «travailler au cours du premier semestre 2014», de manière à arrêter les premières mesures de cette «remise à plat» dans le projet de budget 2015. La suite figurera en loi de finances 2016, voire même dans celles au-delà.

12



L'actu écologique |
bessay |
Mr. Sandro's Blog |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | astucesquotidiennes
| MIEUX-ETRE
| louis crusol