Archive pour le Tag 'l’immobilisme'

Marge exceptionnelle des sociétés : le gouvernement choisit encore l’immobilisme

Marge exceptionnelle des sociétés : le gouvernement choisit encore l’immobilisme

Le gouvernement a une curieuse façon de mettre en œuvre la régulation concernant l’inflation. Son action se limite à des conseils de modération. C’est aussi la posture qu’avait prise le ministre de l’économie à propos des salaires, c’est-à-dire l’encouragement ; autant dire là aussi l’immobilisme. «Nous veillerons (…) à ce qu’il y ait un engagement de la part des industriels sur les niveaux de marge», a déclaré mollement Bruno Le Maire jeudi soir sur France 2.L’expression nous « veillerons » au niveau des marges est significatif de la pensée d’un ministre qui en faite » roupille ».

Le ministre de l’Economie a déclaré jeudi que le gouvernement veillera à ce que les marges des industriels demeurent «raisonnables» au moment . Et Macon qui en avait rajouté sur le sujet avait indiqué que des contrôleurs pourraient être en charge du respect de la négociation en cours entre les industriels et les distributeurs.

On voit mal comment l’État pourrait intervenir sur des clauses qui relèvent de contrats entre les partenaires commerciaux.

Contrairement à ce qu’affirme Bruno Lemaire il ne peut recourir à un instrument de contrôle comme la direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes.

La salle possibilité serait que l’État intervienne temporairement dans le mécanisme de fixation des prix avec éventuellement des limites réglementaires. Ce que le gouvernement refuse.

Le ministre de l’économie, comme le gouvernement, illustre l’immobilisme total en matière de lutte contre l’inflation. Non seulement il ne permet pas une hausse des salaires mais en outre il autorise en faite la spéculation et la hausse des produits notamment de base.et vient de présenter un projet de loi pour avancer les négociations commerciales avec les distributeurs. « Nous veillerons » (…) à ce qu’il y ait un engagement de la part des industriels sur les niveaux de marge», a averti Bruno Le Maire sur France 2.

Liban : le pays s’enfonce dans l’immobilisme politique

Liban : le pays s’enfonce dans l’immobilisme politique

 

Professeur de relations internationales, Fady Fadel remarque, dans une tribune au « Monde », que la crise dans laquelle s’enfonce le Liban a forcé les citoyens de ce pays à ne plus rien attendre des responsables politiques.(extrait)

 

Tribune.

 

 Au Liban, seuls les faits font l’unanimité : coupure du courant 20 heures sur 24 et panne des générateurs électriques en raison du manque du fuel (y compris dans les hôpitaux, les écoles, etc.), manque de médicaments dans les pharmacies, manque d’essence engendrant des embouteillages chaotiques devant les stations-service, dévaluation de la monnaie, chute du pouvoir d’achat et j’en passe.

S’agit-il d’une crise ? Quand la livre libanaise dispose de cinq taux de change par rapport au dollar américain, il est difficile de se repérer. La Banque du Liban fixe différents taux de change, l’un pour les grandes institutions financières (1 dollar pour 1 500 livres), un autre pour les particuliers (3 900 livres), enfin un troisième pour l’achat d’essence (8 000 livres). Les bureaux de change pratiquent quant à eux un taux de 12 000 livres tandis que sur le marché noir un dollar s’échange pour 15 000 livres. Il y a même une application Android et iPhone qui donne en temps réel la valeur des cinq taux de change !

Quand un professeur d’université voit son salaire chuter de 2 000 euros à 200 euros par mois et les produits alimentaires de base grimper jusqu’à 1 000 %, il est difficile de comprendre comment il est possible de tenir.

Plus d’un an après les explosions à Beyrouth, les autorités judiciaires et sécuritaires n’ont toujours pas conclu l’enquête pour identifier les responsables. Pire, le Parlement a voté le maintien de l’immunité parlementaire des députés, des ministres et du premier ministre. Seule la Cour de justice, formée de politiques, a la compétence de juger les politiques.

Plus récemment, un cadre supérieur du Hezbollah, Wafik Safa, aurait menacé le juge chargé de l’enquête en pénétrant dans son bureau au palais de justice. Une enquête est ouverte !

Après treize mois sans gouvernement suite à la démission du cabinet d’Hassan Diab, le Liban a eu finalement un nouveau gouvernement le 10 septembre présidé par Najib Mikati. Plus de 390 jours de tractations sur les répartitions confessionnelles et politico-politiques des ministères au sein du gouvernement. Après cette longue période et cette perte de temps, on ne voit en rien l’arrivée de technocrates prêts pour des réformes structurelles et profondes anticorruption, puisque le cabinet reste sous la domination et l’influence des mêmes partis politiques et des mêmes composantes confessionnelles à l’origine du mal libanais.

Ce qui est encore plus choquant est la déresponsabilisation de la classe politique : chaque clan et parti politique accuse l’autre d’être à l’origine du chaos. Bien plus, on se permet de jeter l’anathème sur la communauté internationale qui punit les Libanais à cause du Hezbollah. Comme si le Liban était toujours cette scène politique fertile où les puissances régionales, voir internationales, réglaient leurs différends.

BCE: La stratégie de l’immobilisme

BCE: La stratégie de l’immobilisme

Marc Guyot et Radu Vranceanu, Professeurs à l’ESSEC, contestent dans l’Opinion  la stratégie de la BCE

 

Tribune

 

La revue stratégique qui s’est achevée le 8 Juillet 2021 a été reçue avec une forme d’enthousiasme relatif entre les gouverneurs de banques centrales nationales filiales de la BCE selon leur positionnement « progressistes » ou « conservateurs ». En réalité, la réforme stratégique n’apporte pas de réponse à la question centrale et ne remet en cause aucun des deux camps même si elle penche plutôt vers le camp progressiste.

La principale mesure porte sur une redéfinition de la cible d’inflation de la BCE. Depuis 2005 elle avait défini sa cible comme « une inflation inférieure, mais proche de 2% à moyen terme ». La réforme modifie cet objectif en « une inflation de 2% à moyen terme ». Cette reformulation signifie qu’une inflation inférieure à 2% n’est pas plus désirable qu’une inflation supérieure à 2%, des écarts symétriques sont donc tolérables. Ce changement, qui va dans le sens des pays du Sud, était probablement nécessaire, car de toute évidence les marchés du travail, extrêmement rigides de ces pays, fonctionneraient mieux avec une inflation un peu plus élevée. Il confirme aussi une forme de victoire des progressistes du monde post-covid qui réclament un soutien plus fort à l’activité économique avec, de surcroit, un calcul cynique d’érosion des dettes publiques par l’inflation. Dans le contexte actuel, la politique monétaire ultra accommodante risque de durer plus longtemps puisque la cible d’inflation se trouve quelque peu augmentée.

Contrairement à de nombreux autres pays, l’indice des prix utilisé par la BCE pour le calcul de l’inflation ne tenait compte que des loyers, mais pas des services rendus par les maisons à leurs propriétaires. De ce fait, l’indice des prix donnait un poids faible aux prix des logements. La réforme de l’indice des prix proposée par la revue stratégique et prenant en compte les prix de l’immobilier est donc une bonne chose, car c’est une manière indirecte de surveiller la formation des bulles spéculatives dans ce secteur. Mais le poids de ce nouvel item sera très faible donc n’amènera pas de changement majeur.

La revue stratégique n’apporte aucune révolution sur les outils d’intervention dans un contexte de taux à zéro. Sans surprise, la BCE va continuer à utiliser les mesures non-conventionnelles qu’elle pratique depuis 7 ans – l’achat d’actifs, le Forward Guidance (engagement à long terme sur les taux) et les opérations de refinancement à long terme. En revanche, rien n’est dit sur la taxation des réserves. Ceci peut être un bon signe si la BCE envisage enfin de mettre un terme à cette mesure qui lamine la rentabilité des banques.

Enfin, les craintes selon lesquelles la posture pro-environnement affichée par Christine Lagarde allait pousser la BCE vers des absurdités mettant en péril la poursuite de la stabilité des prix se sont avérées infondées. La plupart des mesures nouvelles sont de l’ordre de la modélisation des risques et de l’obligation de communiquer la situation de l’entreprise selon les critères environnementaux en vigueur. Que la BCE dans sa mission de régulateur et garant de la stabilité financière aide les banques à mieux prendre en compte les risques climatiques est une bonne chose. Autoriser les obligations vertes privées comme collatéral pour le refinancement par la BCE dans le cadre des opérations normales, et des opérations de refinancement à plus long terme pose certains problèmes. L’ambition est de rendre plus liquide le marché des green bonds et de favoriser le financement par les banques de projets certifiés verts comme la génération d’énergie renouvelable. Le problème est, qu’en l’état, il y a un flou très important sur la certification verte et un très grand nombre d’obligations vertes ne financent pas le moindre projet de production d’énergie, mais reflètent un habile maquillage. Il serait plus logique de normaliser d’abord la certification et d’ensuite inclure ces titres comme collatéraux.

Il nous apparait que cette revue stratégique s’apparente plutôt à une note de service, en apportant des correctifs techniques plus ou moins utiles. Les solutions proposées ont omis les questions les plus importantes. La première est bien sûr la divergence notamment budgétaire entre les pays du Nord et du Sud alors que ceux-ci utilisent la même monnaie. La deuxième serait la façon avec laquelle la BCE peut aider l’UE à imposer des réformes structurelles aux pays qui n’en sont pas capables et posent systématiquement un risque sur l’euro. La troisième serait une évaluation du risque global d’un bilan de banque centrale dont la valeur a été multipliée par un facteur 7 en 15 ans. La quatrième nous semble être la question de l’inclusion du prix des actifs financiers dans la politique monétaire tout comme à ses débuts la BCE ciblait la croissance de l’agrégat monétaire M3. La cinquième est l’évolution de l’euro vers une vraie monnaie de réserve internationale, sachant que cet objectif imposerait de renforcer le fédéralisme fiscal et la discipline budgétaire au sein de la zone euro. Ce dernier point n’est pas que technique, mais relève du processus démocratique électoral.

Ainsi, si la revue stratégique a bien intégré la préoccupation environnementale de la société civile et a desserré subtilement la politique monétaire en élevant sa cible d’inflation, elle n’a rien apporté de nouveau concernant la politique monétaire à mener pour ramener l’inflation à 2%. Elle n’a pas non plus abordé la question majeure de l’interaction entre politique monétaire centralisée et politiques budgétaires décentralisées qui empoisonnent l’euro depuis sa création. Tout cela n’est pas très rassurant, et on peut se demander si la BCE a une stratégie prête pour faire face à la prochaine crise, qui ne devrait pas tarder.

L’immobilisme général de la France, Pourquoi ?

L’immobilisme général de la France, Pourquoi ?

 

 

Chronique d’Alain Lambert et Frédéric Descrozaille* dans l’OPINION 

 

 

La souveraineté nationale appartient au peuple qui l’exerce par ses représentants. Cette affirmation n’est pas un lointain souvenir d’idéaux révolutionnaires. C’est bel et bien ce qui est inscrit à l’article 3 du texte fondateur de notre droit, la Constitution de la Ve République. Pourtant, osons dresser un constat implacable : en France, le pouvoir législatif est à la fois hyperactif et impuissant. Plus il adopte de normes, moins il est capable d’en contrôler l’application, plus il continue d’adopter de nouvelles normes, comme pour justifier son existence. Et le serpent se mord la queue : la volonté du législateur, ficelle tirée par l’exécutif, ne parvient jamais à atteindre le citoyen.

A qui appartient alors la souveraineté dont dépend la garantie démocratique de notre pays ? Appartient-elle réellement au peuple par ses représentants, si ceux-ci ne sont pas en mesure d’assurer la mise en œuvre de ce qu’ils votent ?

La surpuissance de l’exécutif face au Parlement n’est pas nouvelle dans la Ve République. La perte de vitesse du Parlement non plus. Elles sont une conséquence de l’alignement des calendriers présidentiel et législatif. Les institutions de la Ve République n’ont jamais été aussi bien respectées qu’en période de cohabitation. La balance des pouvoirs existait alors. Le quinquennat et l’inversement du calendrier ont rompu cet équilibre.

Toute-puissance. On ne compte plus les articles de presse ou de droit qui dressent le constat du Parlement impuissant. En France, la pratique de la Constitution qui fonde notre régime politique a conduit le pouvoir exécutif, matérialisé par la toute-puissance du Président, de l’Elysée, des ministères et de l’administration, à disposer du dernier mot, à être le vrai pilote de l’action publique. Les parlementaires, élus au suffrage universel, ne sont pas ou plus en mesure de faire résonner suffisamment leur voix, celle du peuple, pour contrebalancer la puissance de l’exécutif.

Comment le pourraient-ils ? Par les bien nommées questions au gouvernement – qui ne sont pas, l’expérience le montre, les réponses aux parlementaires ? Par le contrôle dont les parlementaires ne se saisissent pas ? La démocratie repose sur la pointe d’une aiguille, qui est l’équilibre des pouvoirs. Mais le rééquilibrage ne se fera pas par l’adoption de nouveaux textes. L’idée n’est pas de réécrire la Ve République, en retirant à cet exécutif qu’on dit trop puissant un petit peu de son pouvoir, ni en offrant aux parlementaires, sur un plateau d’argent, les moyens de peser davantage dans cette balance des pouvoirs. Les outils existent déjà. Pourquoi ne pas avoir l’audace, ou tout simplement le courage, de les mettre en œuvre ?

La crise sanitaire due au Covid-19, à l’instar de toute crise, doit servir de catalyseur pour inverser la tendance. Depuis des décennies, la machine à produire de la norme tourne à plein régime. Parallèlement, la machine à appliquer ces normes est grippée, embolisée, focalisée sur elle-même au lieu de servir ceux qu’elle concerne. Il est temps de changer les choses.

«Osons une révolution copernicienne. Le travail conjoint entre les administrations, l’adaptation aux réalités locales – parce que la norme s’adresse au citoyen, pas aux pouvoirs publics – et un principe évident: la liberté de faire tout ce qui n’est pas explicitement interdit»

Au bavardage législatif, substituons le résultat attendu. Aux contrôles de conformité qui font perdre de vue le sens de l’action publique, substituons l’évaluation du résultat et la capacité d’adaptation. Les citoyens, priés de se soumettre à une complexité kafkaïenne, doivent revenir au centre de l’action publique, d’où ils n’auraient jamais dû être écartés.

Contre nous-mêmes. A partir de ce monde à l’envers qu’illustre le quotidien de l’action publique, osons une révolution copernicienne. Elle consiste en quelques principes simples, à ce que les textes ne devraient pas avoir à rappeler : le travail conjoint entre les administrations, l’adaptation aux réalités locales – parce que la norme s’adresse au citoyen, elle ne s’adresse pas aux pouvoirs publics – et un principe évident : la liberté de faire tout ce qui n’est pas explicitement interdit, plutôt que l’empêchement de tout ce qui n’est pas explicitement autorisé.

Évoquons sans détour ce qui ne fonctionne pas ou fonctionne mal dans notre belle démocratie en crise. Cela se résume souvent en des querelles de personnes ou de statuts qui sont mises en scène : politiques contre fonctionnaires, Etat contre collectivités, énarques contre « France d’en bas… ». Des luttes qui ne mènent à rien, sinon perpétuer l’immobilisme. C’est d’un autre combat que nous parlons : non pas entre nous, mais contre nous-mêmes. Responsables politiques, observateurs de la vie publique, serviteurs de l’Etat : nous devons nous interroger collectivement sur notre incurie collective. Et changer tous ensemble.

* Alain Lambert est ancien ministre et président du Conseil national d’évaluation des normes. Frédéric Descrozaille est député LREM du Val-de-Marne.

L’immobilisme de la France face aux fonds activistes

 L’immobilisme de la France face aux fonds activistes

 

On sait que la France est affectée par un phénomène de désertification économique notamment industrielle particulièrement dramatique. En cause évidemment, un phénomène de délocalisation forcenée mais aussi l’immobilisme des pouvoirs publics et l’aveuglement de nombre d’experts complètement accros à l’ultralibéralisme. Depuis déjà des mois les fonds activistes ont commencé leur lent travail de démolition de ce qui reste des entreprises françaises. Des fonds étrangers qui veulent tirer la plus grande profitabilité à court terme en imposant des critères de rentabilité qui massacre la gestion à long terme et les emplois. Maintenant ,ces fonds avec parfois seulement quelques pour cent du capital peuvent exiger le changement complet d’une direction ou de son président. En tout cas ils imposent des changements de stratégie contraires aux intérêts des entreprises à plus long terme.

C’est la victoire du capitalisme pur et dur inspiré du modèle anglo-saxon et qui pénètre en France comme dans du beurre dans la mesure où l’épargne est peu orientée en France dans le financement des entreprises. Face à ce phénomène, les pouvoirs publics et l’autorité des marchés  font semblant d’ignorer la situation en tout cas n’en sont même pas au stade de l’analyse du phénomène et encore moins à celui des propositions pour réguler ce travail de démolition des entreprises françaises. Très récemment c’est l’immense entreprise Danone qui en a été victime mais c’est aussi une entreprise aussi importante que Pernod Ricard qui est concerné et bien d’autres fleurons d’entreprises cotées .

Macron et l’environnement: le délire verbal, l’incohérence et l’immobilisme

 Macron et  l’environnement: le délire verbal, l’incohérence et l’immobilisme

 

C’est sans doute en matière d’environnement que Macron présentera le bilan le plus contrasté. En effet le président de la république n’a pas été avare de mots et de prestations médiatiques. Chaque fois qu’il le peut , il  glisse un couplet intégrant la problématique environnementale. Le problème c’est que l’action suit difficilement.

 

En outre, elle comporte de nombreuses contradictions avec des mesures gadgets le plus souvent mais aussi des mesures contre-productives non seulement sur le plan environnemental mais aussi sur le plan économique.

 

Ne parlons pas de ses relations tendues avec la commission dite citoyenne de 150 zozos choisis au hasard et qui ont débouché sur un magnifique programme qui aurait pu être élaboré dans un bistrot après quatre tournées l’apéritif. Une vraie auberge espagnole où les participants ont été savamment manipulés par les lobbies et les experts très orientés.

 

La pire hypocrisie consiste sans doute à continuer l’incontournable politique énergétique nucléaire mais  à la masquer avec d’inutiles éoliennes complètement improductives et qui engraissent  certains propriétaires de terrains souvent copains des responsables locaux qui aménagent en conséquence les plans locaux d’urbanisme et autre Scot.

 

Greenpeace juge «catastrophique» le bilan du chef de l’État, écrivant même : «Comment s’y prend-il pour toujours faire le contraire de ce qu’il dit ?» «Personne n’a fait autant que nous depuis trois ans ! Moi, je n’ai pas pris des lois pour dans dix ans», avait rétorqué le chef de l’État. Avant l’examen en mars du projet de loi climat, qu’a fait Emmanuel Macron pour l’environnement ?

 

 Il y a eu quand même quelques avancées avec la suppression des pailles en plastique, des cuillères en plastique et des coton-tige en plastique ! Mais rien évidemment sur le problème fondamental du scandaleux business de l’eau en bouteille plastique qui pollue toute la planète. «D’ici à 2022, nous avons pour objectif de doubler la capacité en éolien et en solaire photovoltaïque», avait annoncé Emmanuel Macron. Le parc solaire photovoltaïque affichait une capacité de 7660 MW en 2017, et de 10.072 MW en 2020. Pour tenir la promesse, elle devra s’élever à plus de 15.000 MW en 2022. Concernant le parc éolien, il affichait une puissance de 12.121 MW en mars 2017 et de 16.897 MW en mars 2020. Une capacité doublée signifierait plus de 24.000 MW en 2022. «Je m’engage à tenir l’objectif de 32% en termes d’énergies renouvelables» d’ici 2030, en faite on est tout juste à 17 18 %. Et la perspective c’est évidemment ce qui a toujours été prévu à savoir la construction de six réacteurs nucléaires EPR « la perspective d’une réduction de l’énergie nucléaire à 50 % en 2025 constitue une véritable escroquerie.

Bilan Macron sur l’environnement: le délire verbal, l’incohérence et l’immobilisme

Bilan Macron sur l’environnement: le délire verbal, l’incohérence et l’immobilisme

 

C’est sans doute en matière d’environnement que Macron présentera le bilan le plus contrasté. En effet le président de la république n’a pas été avare de mots et de prestations médiatiques. Chaque fois qu’il le peut , il  glisse un couplet intégrant la problématique environnementale. Le problème c’est que l’action suit difficilement.

 

En outre, elle comporte de nombreuses contradictions avec des mesures gadgets le plus souvent mais aussi des mesures contre-productives non seulement sur le plan environnemental mais aussi sur le plan économique.

 

Ne parlons pas de ses relations tendues avec la commission dite citoyenne de 150 zozos choisis au hasard et qui ont débouché sur un magnifique programme qui aurait pu être élaboré dans un bistrot après quatre tournées l’apéritif. Une vraie auberge espagnole où les participants ont été savamment manipulés par les lobbies et les experts très orientés.

 

La pire hypocrisie consiste sans doute à continuer l’incontournable politique énergétique nucléaire mais  à la masquer avec d’inutiles éoliennes complètement improductives et qui engraissent  certains propriétaires de terrains souvent copains des responsables locaux qui aménagent en conséquence les plans locaux d’urbanisme et autre Scot.

 

Greenpeace juge «catastrophique» le bilan du chef de l’État, écrivant même : «Comment s’y prend-il pour toujours faire le contraire de ce qu’il dit ?» «Personne n’a fait autant que nous depuis trois ans ! Moi, je n’ai pas pris des lois pour dans dix ans», avait rétorqué le chef de l’État. Avant l’examen en mars du projet de loi climat, qu’a fait Emmanuel Macron pour l’environnement ?

 

 Il y a eu quand même quelques avancées avec la suppression des pailles en plastique, des cuillères en plastique et des coton-tige en plastique ! Mais rien évidemment sur le problème fondamental du scandaleux business de l’eau en bouteille plastique qui pollue toute la planète. «D’ici à 2022, nous avons pour objectif de doubler la capacité en éolien et en solaire photovoltaïque», avait annoncé Emmanuel Macron. Le parc solaire photovoltaïque affichait une capacité de 7660 MW en 2017, et de 10.072 MW en 2020. Pour tenir la promesse, elle devra s’élever à plus de 15.000 MW en 2022. Concernant le parc éolien, il affichait une puissance de 12.121 MW en mars 2017 et de 16.897 MW en mars 2020. Une capacité doublée signifierait plus de 24.000 MW en 2022. «Je m’engage à tenir l’objectif de 32% en termes d’énergies renouvelables» d’ici 2030, en faite on est tout juste à 17 18 %. Et la perspective c’est évidemment ce qui a toujours été prévu à savoir la construction de six réacteurs nucléaires EPR « la perspective d’une réduction de l’énergie nucléaire à 50 % en 2025 constitue une véritable escroquerie.

Le retour des idéologies caricaturales ou le meilleur moyen de pérenniser l’immobilisme

Le retour des idéologies caricaturales ou le meilleur moyen de pérenniser l’immobilisme

 

 

La formidable déflagration sanitaire ouvre un vaste espace de débat sur les perspectives du jour d’après. Cette effervescence démocratique peut être bénéfique à condition de ne pas retomber dans l’affrontement des idéologies caricaturales. Beaucoup en effet profitent  de la période pour relooker de vieilles idées qui ne sont pas d’ailleurs forcément en lien avec la situation. Pour schématiser à outrance ,  s’affrontent à nouveau les partisans de l’ultra libéralisme d’un côté et les supporters d’une pensée marxiste molle plus ou moins consciente de l’autre. On entend déjà les cris d’Orphée : d’un côté surtout pas de nouvelle étatisation de l’économie, de l’autre au contraire la réaffirmation du rôle central de l’État, de la fiscalité et du secteur public.

 À juste titre les libéraux reprochent l’inefficacité de la puissance publique dans la gestion de la crise sanitaire et en profitent pour condamner toute immixtion collective dans la gestion des intérêts économiques. Les étatistes font le même constat de l’impuissance gouvernement et des administrations mais en tirent une conclusion inverse à savoir qu’il faut au contraire renforcer l’intervention publique dans le domaine économique, social voire sociétal. Ainsi par exemple renait  à gauche l’idée du revenu universel et ou de la nationalisation d’une grande partie de l’activité. Évidemment sans s’interroger sur les conditions de financement de ce revenu, sur ces aspects pervers( la suppression de la couverture sociale universelle) ou sur l’efficacité de la gestion sous tutelle de l’État. Ce n’est évidemment pas la seule problématique caricaturale qui est abordée dans ce débat de crise.

Il y a aussi l’opposition entre les écolos bobos et les productivistes . Pour ces écolos, la solution est simple il suffit de substituer au mode de développement actuel une économie verte. Comme si la transition pouvait être aussi simpliste et rapide. Notons que la plupart des partisans  d’une transition radicale n’ont  une idée approximative des réalités socioéconomiques appartenant le plus souvent soit au secteur public, soit à la sphère artistique , aux médias ou à l’intelligentsia patentée . Il faudra expliquer  aux plus défavorisés déjà condamnés à vivre avec un SMIC à 1200 € qu’on peut être épanouis avec seulement 800 € . Que le loyer mensuel moyen en France de l’ordre de 700 € et que nombre de famille doivent vivre avec autour de 500 € pour les dépenses courantes.  Et ce n’est pas une nouvelle répartition des richesses -par ailleurs nécessaire-  qui permettra de combler l’insuffisance de richesse produite et distribuée. Faut-il rappeler que la fiscalité représente près de 50 % de la richesse nationale (PIB)  et les dépenses encore plus, 55 %.

. La transition vers un autre type  de développement est nécessaire mais elle ne pourra qu’être progressive et  qu’en tenant compte des réalités. À l’opposé,  la persistance d’un modèle économique ultra libéral conduit aux pires gaspillages et à la destruction des équilibres environnementaux. Mais l’affrontement des idéologies caricaturales constituera la meilleure justification pour la pérennisation de l’immobilisme. Et le jour d’après risque de ressembler dramatiquement à aujourd’hui. On ne construit pas un nouvel édifice sociétal sur le sable des illusions pas plus qu’on peut durablement substituer à l’intérêt général la course aux gaspillages et au profit. la transition sera nécessaire longue et complexe: elle ne se fera pas sans la participation active et consciente du citoyen acteur économique et social et sans pise en compte des réalités et des possibilités.   

Banque centrale européenne: Christine Lagarde choisit l’immobilisme

Banque centrale européenne:  Christine Lagarde choisit l’immobilisme

 

 

Il ne fallait sans doute pas s’attendre à une révolution de la politique monétaire avec Christine Lagarde considérée pourtant comme une grande experte économique alors  qu’elle n’a jamais eu la moindre formation ni sur ce plan, ni dans le domaine financier. Même lorsqu’elle était à Bercy Christine Lagarde se contentait de lire prudemment les communiqués du trésor d’après Alain Minc  lui-même. Elle a fait de même au cours de son passage au fonds monétaire international. Par contre indiscutablement elle parle un anglais parfait et c’est  sans doute sa seule qualité première.

 

Notons au passage qu’elle a bien imprudemment accordé lorsqu’elle était ministre des finances 400 millions à Tapie ! Ce qui lui a valu un simple rappel à l’ordre de la part de la très complaisante cour de justice ( composé en grande partie d’élus). La prudence de Christine garde vaillamment la conduise à suivre en fait de près la philosophie allemande dans le domaine financier est particulièrement monétaire. Pour l’instant,  Christine Lagarde n’a pas réagi face à la crise comme d’autres banques centrales.

 

Certes les prises de position de banques centrales étrangères comme la Fed ne modifient  pas de manière très importante les conditions du marché mais cela caractérise la volonté de ses organismes de développer des politiques encore plus accommodantes en fonction de l’état de l’économie. Dans le domaine monétaire et financier, les aspects psychologiques content autant que les mesures elle-même. Pour l’instant,  la BCE s’en tient à de grandes banalités qui se ne sont pas susceptibles de rassurer les opérateurs économiques et financiers. Christine Lagarde estime que des mesures de politique monétaire ne peuvent être efficaces qu’avec la contribution des gouvernements. Quand on a dit ça on a pas dit grand-chose !

La pression ne pourrait être plus grande sur les épaules de Christine Lagarde. Arrivée il y a moins de six mois à la tête de la Banque centrale européenne (BCE), on lui donnait un an de relative tranquillité pour se glisser dans les pas de son emblématique prédécesseur, Mario Draghi. Patatras! La crise du coronavirus menace de mettre à terre les économies mondiales, en particulier celle de l’Europe, deuxième foyer de contamination après la Chine. Un baptême du feu pour la Française, dont les premières décisions sont très attendues ce jeudi.

Les mots de Draghi de faire «tout ce qu’il faudra» («whatever it takes») pour sauver l’euro en 2012 résonnent en écho dans la bouche de la plupart des dirigeants aujourd’hui. Même la très prudente Angela Merkel promettait mercredi de faire «ce qui est nécessaire» face à cette «situation extraordinaire». C’est aussi ce qu’ont asséné à l’unisson les Vingt-Sept, à l’issue d’une visioconférence exceptionnelle, mardi soir.

Emploi : Les syndicats pour l’immobilisme

Emploi : Les syndicats pour l’immobilisme

 

Il ne fallait sans doute pas attendre grand-chose de la rencontre de Valls avec les partenaires sociaux. Une rencontre visant à présenter les mesures d’urgence décidées par le gouvernement pour lutter contre le chômage, des mesures par ailleurs cosmétiques dont l’objectif est surtout de faire baisser artificiellement le nombre de chômeurs. Il est clair que ce ne sont pas trois ou quatre mesures qui peuvent à elles seules réunir les conditions nécessaires pour recréer des emplois en France. De ce point de vue, on voit mal comment le gouvernement pourrait créer un climat favorable à la dynamique de l’emploi en quelques jours alors  qu’il a été incapable d’engager des réformes structurelles sur le sujet. Du côté patronal d’une certaine manière, l’approche est également caricaturale. On voit mal par exemple ce que pourrait apporter de plus ce concept de « contrat agile » espèce de contrat hybride entre le CDI, le CDD et l’intérim. La question des nouvelles embauches est en effet réglée puisque 80 à 90 % de ces embauches s’effectuent sous le régime du CDD. Fort légitimement par ailleurs on peut douter des promesses du Medef quant au possible création d’emplois découlant des mesures qu’il propose. Faut-il rappeler que le Medef avait proposé la création d’un million d’emplois ! Une proposition en forme de slogan aussi illusoire que celui du gouvernement. Du coup on peut effectivement trouver une certaine légitimité à l’opposition qu’on manifesté les syndicats de salariés vis-à-vis des propositions patronales mais aussi vis-à-vis de celle du gouvernement. Mais l’unanimité contre ne saurait  cependant constituer une politique. Et de ce point de vue les syndicats n’ont fait qu’ajouter les contradictions de leur organisation à celle des autres organisations concurrentes. On sait sur quoi les syndicats sont contre mais on a du mal à percevoir ce sur quoi ils seraient prêts à négocier. Du coup,  le rôle des syndicats de salariés se résume à une posture d’opposants ; syndicats  qui se raccrochent faute de vision, aussi de représentativité, aux avantages considérés comme acquis, une curieuse conception du syndicalisme et typiquement française. E n Europe il y a d’un côté la conception libérale qui confie totalement au marché le soin de relancer la politique de l’emploi ( avec des dynamiques certaines mais aussi un renforcement des inégalités), d’un autre côté la position sociale démocrate pratiquée dans certains pays du Nord qui débouchent sur des accords mais des accords qui sont effectivement tenus par tous les partenaires., Entre France  finalement, les syndicats se rassurent en optant le plus souvent pour la posture confortable mais inefficace de contestation systématique. De ce point de vue là modernisation sociale passe aussi par la modernisation des organisations syndicales patronales comme de salariés. Tout cela sans un peu trop la naphtaline des années 60. Les syndicats  ont dénoncé la précarisation de l’emploi demandée selon eux par le patronat et insisté sur la qualité et le ciblage des 500.000 formations de chômeurs supplémentaires annoncées par François Hollande. « Il faut aller plus loin, plus fort, plus vite pour lutter contre le chômage et notamment le chômage de longue durée et notamment le chômage qui est lié à l’absence ou à la faible qualification des demandeurs d’emploi », a dit le Premier ministre à l’issue des rencontres. Le secrétaire général de Force ouvrière a dénoncé comme tous ses homologues l’appel de six organisations patronales ou associations d’entrepreneurs dimanche en faveur d’un contrat de travail




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