Foot : la guerre entre la fédération et la ligue
En fait c’est une guerre de gros sous car ce que souhaitent les clubs de ligue 1 c’est obtenir davantage de rentrées financières notamment de droits télé. Il s’agit donc de réduire le nombre de bénéficiaires d’où notamment la proposition de réduire à 18 le nombre de clubs de ligue 1. On souhaite surtout davantage de pérennité dans les rentrées financières afin de sécuriser les investissements. Force est de constater que le foot français se dépouille chaque année de ses meilleurs jours et que le foot franaçis est un foot de seconde zone en Europe, le PSG excepté. La meilleure preuve c’est l’insignifiance de la présence des clubs français lors des compétitions européennes. C’est le cercle vicieux, le foot français est de mauvaise qualité, il est moins regardé, les recettes sont moins importantes et les meilleurs joueurs partent pour des raisons sportives et financières. Parmi les 43 clubs professionnels, 18 ont démissionné mardi soir de l’UCPF, l’Union des Clubs Professionnels de Football, leur propre syndicat, celui qui les représente et les défend à la fédération, à la ligue ou bien au ministère. Dix-huit sur 43, c’est la minorité, c’est vrai mais ce sont les clubs les plus influents et les plus puissants qui ont démissionné comme Lyon, le PSG, Bordeaux, Marseille ou Nice. Une démission collective qui n’est pas arrivée par hasard mardi soir puisque demain, le Conseil d’Etat donnera son jugement en référé dans le dossier qui oppose la Ligue à la Fédération. Le conflit entre les deux instances dirigeantes tourne autour du nombre de clubs qui montent et qui descendent en fin de saison de la ligue 1 à la ligue 2. Aujourd’hui, cela concerne trois clubs de Ligue 1 et trois clubs de ligue 2. La Fédération ne veut rien changer au nom de « l’intérêt supérieur du football français ». Et la Ligue de football professionnelle veut passer à 2 clubs qui montent et 2 clubs qui descendent. Avec 2 clubs qui descendent, la Ligue veut privilégier la ligue 1, diminuer le risque de relégation et assurer la santé financière de l’élite. Tout ça dans un contexte où le Paris Saint-Germain dépense des fortunes au mercato, rafle tous les trophées pendant que les autres clubs ont bien du mal à exister dans les compétitions européennes. Ces 18 présidents de clubs démissionnaires devraient donc rapidement créer un autre syndicat. Et ils entendent bien prendre le pouvoir et passer au-dessus des conflits qui opposent depuis trop longtemps la FFF à la LFP.