Archive pour le Tag 'ligne'

Trump sur la ligne de Poutine, l’union européenne écartée

Trump sur la ligne de Poutine, l’union européenne écartée

 

Trump a effet annoncé des négociations immédiates avec le président russe Vladimir Poutine et indiqué au dirigeant ukrainien Volodymyr Zelensky d’abandonner l’espoir de reprendre toutes les terres dont la Russie s’est emparée.

Hegseth a considéré devant ses homologues que Zelensky n’avait aucune chance d’atteindre son objectif de chasser les forces russes de Crimée et de l’est du pays et que l’Ukraine retrouve ses frontières d’avant 2014.

“Poursuivre cet objectif illusoire ne fera que prolonger la guerre et causer davantage de souffrances”, a déclaré Hegseth.

Il a ensuite prévenu que les Etats-Unis allaient se retirer de leurs engagements en matière de sécurité européenne, renonçant au rôle historique qu’ils ont joué depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, et il a exposé une vision sombre dans laquelle les gouvernements européens seront les premiers responsables de leur propre défense. Et de celle de l’Ukraine.

Pour résumer Trump lasse complètement l’Ukraine est encore l’avantage le président ukrainien. Il passe par-dessus la tête de tous les autres interlocuteurs néglige au passage l’union européenne dont il pense qu’elle doit maintenant assurer sa propre sécurité.

Un vrai coup de massue pour l’union européenne et pour l’Ukraine qui passe par ailleurs par-dessus tous les usages diplomatiques. Et qui par parenthèse confirme les liens sulfureux entre Poutine et Trump, deux gangsters du même profil intéressé surtout par le pouvoir et l’argent.

Reste à savoir comment maintenant l’union économique et même toute l’Europe va réagir après les oukazes du président américain qui signifie clairement son indifférence totale à l’égard de l’Ukraine et plus généralement de l’Europe. On observera que pour l’instant les principaux leaders européens semblent assez sidérés et très discrets sur ce problème central

Politique: La haine en ligne des élus devient insupportable

Politique: La haine en ligne des élus devient insupportable

Nombre d’élus qui visiblement ont du mal à incarner l’intérêt général s’donne au sport favori qui consiste à faire exploser leur haine de leur adversaire sur les réseaux sociaux. Bien entendu à démocratie on peut comprendre que les avis divergent et parfois s’opposent  assez fortement par contre utiliser l’invective et l’injure constitue un acte de faiblesse démocratique et même psychologique. Ce qui peut parfois comprendre–sinon s’admettre– chez le citoyen ordinaire devient intolérable chez  des élus de la nation

Les maîtres en la matière chez les « insoumis » mais aussi chez les écolos et maintenant dans beaucoup de familles politiques y compris au parti socialiste qui pourtant n’a pas besoin d’exposer au grand jour des contradictions idéologiques historiques.

En réalité, faute d’analyses pertinentes et de vision claire, certains élus nationaux s’attaquent aux personnes elles-mêmes. Bref dans une crise politique déjà grave, on atteint les bas-fonds qui révèlent la la bassesse et le manque d’envergure de nombre d’élus notamment parlementaire. De ce point de vue la crise politique finira le moment venu par une crise de régime mais pourrait prendre encore davantage un aspect de crise sociétale avec des élus devenus fous, inconsistants et haineux.

Politique: La haine en ligne des élus devient insupportable chez des élus

Politique: La haine en ligne des élus devient insupportable chez des élus

Nombre d’élus qui visiblement ont du mal à incarner l’intérêt général s’donne au sport favori qui consiste à faire exploser leur haine de leur adversaire sur les réseaux sociaux. Bien entendu à démocratie on peut comprendre que les avis divergent et parfois s’opposent  assez fortement par contre utiliser l’invective et l’injure constitue un acte de faiblesse démocratique et même psychologique. Ce qui peut parfois comprendre–sinon s’admettre– chez le citoyen ordinaire devient intolérable chez  des élus de la nation

Les maîtres en la matière chez les « insoumis » mais aussi chez les écolos et maintenant dans beaucoup de familles politiques y compris au parti socialiste qui pourtant n’a pas besoin d’exposer au grand jour des contradictions idéologiques historiques.

En réalité, faute d’analyses pertinentes et de vision claire, certains élus nationaux s’attaquent aux personnes elles-mêmes. Bref dans une crise politique déjà grave, on atteint les bas-fonds qui révèlent la la bassesse et le manque d’envergure de nombre d’élus notamment parlementaire. De ce point de vue la crise politique finira le moment venu par une crise de régime mais pourrait prendre encore davantage un aspect de crise sociétale avec des élus devenus fous, inconsistants et haineux.

 

La haine en ligne des élus devient insupportable chez des élus

La haine en ligne des élus devient insupportable chez des élus

Nombre d’élus qui visiblement ont du mal à incarner l’intérêt général s’donne au sport favori qui consiste à faire exploser leur haine de leur adversaire sur les réseaux sociaux. Bien entendu à démocratie on peut comprendre que les avis divergent et parfois s’opposent  assez fortement par contre utiliser l’invective et l’injure constitue un acte de faiblesse démocratique et même psychologique. Ce qui peut parfois comprendre–sinon s’admettre– chez le citoyen ordinaire devient intolérable chez  des élus de la nation

Les maîtres en la matière chez les « insoumis » mais aussi chez les écolos et maintenant dans beaucoup de familles politiques y compris au parti socialiste qui pourtant n’a pas besoin d’exposer au grand jour des contradictions idéologiques historiques.

En réalité, faute d’analyses pertinentes et de vision claire, certains élus nationaux s’attaquent aux personnes elles-mêmes. Bref dans une crise politique déjà grave, on atteint les bas-fonds qui révèlent la la bassesse et le manque d’envergure de nombre d’élus notamment parlementaire. De ce point de vue la crise politique finira le moment venu par une crise de régime mais pourrait prendre encore davantage un aspect de crise sociétale avec des élus devenus fous, inconsistants et haineux.

 

Haine en ligne : quelle régulation ?

Haine en ligne : quelle régulation ? 

 

Le procès de l’assassinat de Samuel Paty se poursuit devant la cours d’assise spéciale de Paris. Un certain nombre d’accusés comparaissent pour avoir mené une campagne de haine sur les réseaux sociaux avant le meurtre. Depuis 2020, de nouvelles lois – européennes et françaises – sont entrées en vigueur pour lutter contre les violences en ligne. Que retenir de ces législations ? Sont-elles efficaces ? Le procès de l’assassinat de Samuel Paty a débuté lundi 4 novembre. Sur le banc des accusés se trouvent notamment ceux qui ont créé la polémique et intentionnellement faussé la réalité d’un des cours de l’enseignant portant sur la liberté d’expression. Dans une vidéo, le père d’une élève qui sera jugé durant le procès avait appelé à écrire à la direction de l’établissement « pour virer ce malade » et livrait publiquement le nom du professeur, son numéro de téléphone portable et l’adresse du collège. Les insultes, menaces et commentaires haineux contre l’enseignant et la directrice du collège inondèrent les réseaux sociaux Facebook, WhatsApp, Instagram, Twitter, Snapchat, YouTube, TikTok, Google… devenus de véritables tribunaux virtuels. Suite à l’émoi suscité par ces événements, la France a adopté en 2021 plusieurs lois pour contrer la haine en ligne, notamment l’article surnommé « Samuel Paty » de la loi sur le respect des principes de la République qui criminalise les actes d’intimidation et d’entrave au travail des enseignants par la diffusion de messages haineux.

par  Docteur en droit international, Auteurs historiques The Conversation France

Plus largement, ces dernières années, de multiples initiatives législatives, à l’échelle française et européenne ont cherché à responsabiliser les plates-formes de contenus, les réseaux sociaux mais aussi les utilisateurs pour limiter les impacts de la violence en ligne.

Entré en vigueur en 2023, le Règlement européen sur les services numériques (Digital Services Act, DSA) a notamment pour objectif d’endiguer la viralité de contenus violents pour éviter d’y exposer les utilisateurs. Il exige aussi la publication de rapports de transparence par les réseaux sociaux et plates-formes de partage tels que Facebook, Google Search, Instagram, LinkedIn, Pinterest, Snapchat, TikTok, X (anciennement Twitter) et YouTube.

En vertu de ce texte, les réseaux sociaux doivent aussi donner des informations sur leurs équipes de modération de contenu, mettre en place des mécanismes de signalement des contenus illicites et fournir des informations sur le fonctionnement de leurs algorithmes de recommandation.

Ce partage d’informations sur le fonctionnement des algorithmes devrait permettre aux utilisateurs de mieux comprendre et contrôler ce qu’ils voient en ligne. Il est surtout utile pour le Centre européen pour la transparence algorithmique qui contrôle l’application du règlement.

Les plates-formes doivent également évaluer et réduire les risques systémiques pour la sécurité publique et les droits fondamentaux liés à leurs algorithmes comme la propagation de la haine en ligne. Ces éléments doivent figurer dans les rapports émis à la disposition de la Commission européenne. Dans le cas contraire, ou si les actions des plates-formes ne reflètent pas suffisamment les attentes du DSA, c’est la Commission européenne qui prendra l’attache de l’entreprise et procédera en cas d’inertie de celle-ci à un rappel à la loi public. C’est précisément ce qu’a fait Thierry Breton en août dernier en s’adressant à Elon Musk.

Un outil de dénonciation permettant aux employés ou autres lanceurs d’alerte de signaler les pratiques nuisibles des très grandes plates-formes en ligne et des moteurs de recherche a été mis en place.

Avant ces nouvelles mesures, ces entreprises n’étaient soumises qu’à un code de conduite non juridiquement contraignant et dont les résultats avaient atteints leurs limites.

Comment évaluer l’efficacité de ces mesures ? Nous le saurons bientôt, la Commission européenne a ouvert, le 18 décembre 2023 une procédure contre X (ex-Twitter) après avoir mené une enquête préliminaire pour non respect de l’obligation de transparence et des défaillances dans la modération de contenus. X interdit aussi aux chercheurs éligibles d’accéder de manière indépendante à ses données conformément au règlement. La société encourt une amende pouvant aller jusqu’à 6 % de son chiffre d’affaires mondial et, en cas de manquements répétés, elle peut voire l’accès à son service restreint dans l’Union européenne.

Aujourd’hui, l’épée de Damoclès des sanctions financières et surtout le blocage du service sur le territoire européen font peser un risque économique et réputationnel que les plates-formes souhaitent éviter. Plusieurs procédures formelles ont été lancées par la Commission européenne contre le réseau social X en 2023, TikTok, AliExpress et Meta cette année.

En France, la loi « Sécuriser et Réguler l’Espace Numérique » (SREN) promulguée en mai 2024 sanctionne les plates-formes qui échouent à retirer les contenus illicites dans un délai rapide (75 000 euros d’amende) et met aussi en place des mécanismes pour mieux sensibiliser et protéger les utilisateurs contre les dangers en ligne.

Cela se traduit par l’information des collégiens en milieu scolaire et des parents en début d’année. Une réserve citoyenne du numérique (rattachée à la réserve civique) est également instaurée avec pour but lutter contre la haine dans l’espace numérique et à des missions d’éducation, d’inclusion et d’amélioration de l’information en ligne. Ce dispositif qui constitue un moyen officiel d’alerte auprès du procureur de la République aurait été le bienvenu il y a 4 ans, au moment de l’affaire Paty. À l’époque, seuls la médiation scolaire et le référent laïcité du rectorat avaient été actionnés, sans effet.

Les plates-formes en ligne ont des obligations légales croissantes issues du règlement européen et de la loi SREN pour prévenir et réagir au cyberharcèlement et aux contenus illicites, avec une responsabilité à plusieurs niveaux.

L’obligation de modération proactive signifie que les plates-formes doivent mettre en place des systèmes pour détecter, signaler et retirer rapidement les contenus haineux, violents, ou incitant au cyberharcèlement. C’est l’ARCOM (Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique) qui veille à ce que les éditeurs et fournisseurs de services d’hébergement de sites retirent effectivement ces contenus et conduit des audits pour vérifier la conformité aux règles. Cette obligation, issue du règlement européen sur les services numériques et de la loi SREN, sera mise en œuvre grâce à la publication d’un rapport annuel le nombre de signalements effectués. À ce jour, le premier rapport n’a pas été publié.

Les hébergeurs qui ont connaissance du caractère illicite du contenu et qui n’informent pas les autorités compétentes, par exemple, le procureur de la République, ni bloqué l’accès à cette publication, encourent des sanctions allant jusqu’à 250 000 euros d’amende et un an d’emprisonnement pour le dirigeant.

Les plates-formes doivent également sensibiliser leurs utilisateurs aux risques de cyberharcèlement et fournir des outils pour signaler facilement les contenus et comportements nuisibles. C’est le cas par exemple sur XFacebookInstagram.

En France, le cyberharcèlement est un délit sévèrement puni par des lois visant à lutter contre le harcèlement moral et les actes répétés de violence en ligne, notamment sur les réseaux sociaux. Une personne coupable de harcèlement moral encourt jusqu’à deux ans d’emprisonnement et 30 000 € d’amende. Si la victime est mineure, ces peines sont alourdies à trois ans de prison et 45 000 € d’amende. Des peines plus graves peuvent s’appliquer en cas d’incapacité de travail de la victime ou si les actes conduisent au suicide ou à la tentative de suicide, avec une sanction maximale de dix ans d’emprisonnement et 150 000 € d’amende.

Pour protéger les victimes de harcèlement groupé, en 2018 la loi Schiappa avait introduit un délit de « harcèlement en meute » ou raid numérique, visant à pénaliser les attaques concertées de multiples internautes contre une victime, même si chaque participant n’a pas agi de façon répétée.

La loi SREN prévoit également que les personnes reconnues coupables de cyberharcèlement peuvent se voir interdites de réseaux sociaux pendant six mois ou un an en cas de récidive. Ce bannissement inclut la création de nouveaux comptes durant la période d’interdiction. Les plates-formes risquent des amendes allant jusqu’à 75 000 € si elles ne bannissent pas les utilisateurs condamnés pour cyberharcèlement ou ne bloquent pas la création de nouveaux comptes pour les récidivistes.

Projet de casinos en ligne : nouveau piège à cons pour les pauvres

Projet de casinos en ligne : nouveau piège à cons pour les pauvres

 

Au motif qu’il existe déjà sur le Web des formes de casinos plus ou moins illicites, le ministre du budget envisage une concertation sur la légalisation des casinos en ligne.

Comme d’habitude, la question devrait d’abord être de savoir quel est l’objectif poursuivi. En effet dans la plupart des villes des casinos officiels sont déjà opérationnels. En outre, leur activité est relativement bien observé et suivi. La légalisation en ligne risque d’attirer des milliers et des milliers voire des millions de gogos qui comme pour les autres paris investissent parfois des sommes qui viennent amputer un budget des ménages déjà très réduits.
Certes il y a les parieurs du dimanche qui mettent régulièrement une petite somme sans remettre en cause l’équilibre de leur budget mais il y a aussi les accros, de plus en plus nombreux en période de crise, qui détournent en quelque sorte les ressources du ménage pour de vaines espérances. Et souvent en investissant de plus en plus.

«Le ministre lance une concertation qui doit pouvoir se tenir dès la semaine prochaine et devra aboutir sur un schéma permettant de répondre aux préoccupations du secteur» quant à la légalisation des casinos en ligne, a indiqué lundi le Ministère chargé du budget et des comptes publics dans un communiqué.

Addiction avait aussi tiré la sonnette d’alarme, les casinos en ligne étant considérés comme l’un des jeux les plus addictifs.

Une « task force » européenne pour lutter contre les ingérences étrangères en ligne

Une « task force » européenne pour lutter contre les ingérences étrangères en ligne

Une  « task force » d’une quarantaine de personnes qui s’appelle Stratcom et opère au sein du service européen pour l’action extérieure, sorte de ministère des Affaires étrangères européen. Cette cellule a été créée en 2015, juste après l’annexion de la Crimée par la Russie car dès le départ, c’est de là que viennent la plupart des actions de désinformation malveillante.

Il s’agit par exemple de vidéos qui affirment que les citoyens fuient la « dictature » en Pologne et cherchent refuge en Biélorussie, que l’armée française recrute 200 000 volontaires pour aller combattre en Ukraine, qu’en Slovaquie, l’homme qui a tiré mi-mai sur le premier ministre Robert Fico est marié à une réfugiée ukrainienne ou encore, dans un autre registre, que l’Allemagne a décriminalisé l’exploitation sexuelle en ligne des enfants. L’objectif : semer la méfiance et conflictualiser le débat en inondant les réseaux de mensonges ainsi qu’en diffamant les dirigeants européens.

 

Justice: Le Conseil constitutionnel contre le délit d’ »outrage en ligne » !

Justice: Le Conseil constitutionnel contre  le délit d’ »outrage en ligne » !

Le Conseil constitutionnel a censuré sur le fond, vendredi 17 mai, une des mesures les plus controversées du projet de loi pour sécuriser internet (SREN), celle créant un délit d’outrage en ligne pouvant être sanctionné d’une amende forfaitaire. Notons par ailleurs que le même délit par écrit est, lui, susceptible d’être sanctionné !

Le texte adopté définitivement le 10 avril prévoyait la création d’un délit d’outrage en ligne, afin de sanctionner tout contenu qui « porte atteinte à la dignité d’une personne ou présente à son égard un caractère injurieux, dégradant ou humiliant » ou « crée à son encontre une situation intimidante, hostile ou offensante » dans l’espace numérique. Mais le Conseil constitutionnel a considéré que ce délit portait une « atteinte à l’exercice de la liberté d’expression et de communication qui n’est pas nécessaire, adaptée et proportionnée ».!!!

Le délire sur les réseaux sociaux va donc pouvoir continuer !

Société: Le Conseil constitutionnel contre le délit d’ « outrage en ligne » !

Société: Le Conseil constitutionnel contre  le délit d’ »outrage en ligne » !

Le Conseil constitutionnel a censuré sur le fond, vendredi 17 mai, une des mesures les plus controversées du projet de loi pour sécuriser internet (SREN), celle créant un délit d’outrage en ligne pouvant être sanctionné d’une amende forfaitaire. Notons par ailleurs que le même délit par écrit est, lui, susceptible d’être sanctionné !

Le texte adopté définitivement le 10 avril prévoyait la création d’un délit d’outrage en ligne, afin de sanctionner tout contenu qui « porte atteinte à la dignité d’une personne ou présente à son égard un caractère injurieux, dégradant ou humiliant » ou « crée à son encontre une situation intimidante, hostile ou offensante » dans l’espace numérique. Mais le Conseil constitutionnel a considéré que ce délit portait une « atteinte à l’exercice de la liberté d’expression et de communication qui n’est pas nécessaire, adaptée et proportionnée ».!!!

Le délire sur les réseaux sociaux va donc pouvoir continuer !

Le Conseil constitutionnel contre le délit d’ « outrage en ligne » !

Le Conseil constitutionnel contre  le délit d’ »outrage en ligne » !

Le Conseil constitutionnel a censuré sur le fond, vendredi 17 mai, une des mesures les plus controversées du projet de loi pour sécuriser internet (SREN), celle créant un délit d’outrage en ligne pouvant être sanctionné d’une amende forfaitaire. Notons par ailleurs que le même délit par écrit est, lui, susceptible d’être sanctionné !

Le texte adopté définitivement le 10 avril prévoyait la création d’un délit d’outrage en ligne, afin de sanctionner tout contenu qui « porte atteinte à la dignité d’une personne ou présente à son égard un caractère injurieux, dégradant ou humiliant » ou « crée à son encontre une situation intimidante, hostile ou offensante » dans l’espace numérique. Mais le Conseil constitutionnel a considéré que ce délit portait une « atteinte à l’exercice de la liberté d’expression et de communication qui n’est pas nécessaire, adaptée et proportionnée ».!!!

Le délire sur les réseaux sociaux va donc pouvoir continuer !

Le Conseil constitutionnel contre le délit d’ »outrage en ligne » !

Le Conseil constitutionnel contre  le délit d’ »outrage en ligne » !

Le Conseil constitutionnel a censuré sur le fond, vendredi 17 mai, une des mesures les plus controversées du projet de loi pour sécuriser internet (SREN), celle créant un délit d’outrage en ligne pouvant être sanctionné d’une amende forfaitaire. Notons par ailleurs que le même délit par écrit est, lui, susceptible d’être sanctionné !

Le texte adopté définitivement le 10 avril prévoyait la création d’un délit d’outrage en ligne, afin de sanctionner tout contenu qui « porte atteinte à la dignité d’une personne ou présente à son égard un caractère injurieux, dégradant ou humiliant » ou « crée à son encontre une situation intimidante, hostile ou offensante » dans l’espace numérique. Mais le Conseil constitutionnel a considéré que ce délit portait une « atteinte à l’exercice de la liberté d’expression et de communication qui n’est pas nécessaire, adaptée et proportionnée ».!!!

Le délire sur les réseaux sociaux va donc pouvoir continuer !

Nouvelles techs en ligne :Les risques de l’auto diagnostic

Nouvelles techs en ligne :Les risques de l’auto diagnostic
par
Thomas Lefèvre
Maître de conférences – praticien hospitalier, Université Sorbonne Paris Nord dans The Conversation


C’est une scène que tout le monde peut vivre. C’est le matin, vous êtes encore au lit et vous ne vous sentez pas bien. Vous êtes fiévreux et la seule lumière du jour suffit à vous donner mal à la tête. Vous mettre assis déclenche une telle douleur dans votre nuque que vous en vomissez. Aller chez le médecin, ou pire : aux urgences, vous semble insurmontable… Mais en même temps, forcément, vous êtes inquiet. Heureusement, votre téléphone est à portée de main et avec lui Internet, royaume de l’auto-diagnostic médical. Premier réflexe : Google. Vous tapez « mal à la tête, vomissement, fièvre, douleurs ». Une liste de liens apparaît, lequel choisir ? Des forums, Doctissimo, Ameli… Il faut cliquer, lire, comparer… Trop d’efforts. Dans votre état, vous voudriez quelqu’un pour vous guider, vous rassurer.
Alors pourquoi pas la nouvelle coqueluche des médias, ChatGPT ? Le chatbot, ou agent conversationnel, d’OpenAI qui a réponse à tout ? Il est possible d’écrire ou de simplement dicter ses questions : « J’ai mal à la tête, je vomis, j’ai un peu de fièvre et la lumière me dérange. Qu’est-ce que j’ai ? »

Réponse de ChatGPT à la question « J’ai mal à la tête, je vomis, j’ai un peu de fièvre et la lumière me dérange. Qu’est-ce que j’ai ? » DR, Fourni par l’auteur
Plutôt que des listes sans fin de sites plus ou moins fiables et d’avis peu vérifiables, plutôt que d’attendre interminablement une interaction humaine (à distance) dans le monde réel, l’assistant virtuel est disponible à tout instant et sa réponse tient en quelques lignes. Rassuré, vous vous dites que, oui, c’est sans doute la grippe et restez donc au chaud.

Avez-vous eu raison ?

Après « Dr Google », peut-on faire confiance à « Dr ChatGPT » ? L’auto-diagnostic en ligne a ses défauts qu’il est important de connaître afin d’éviter les erreurs potentiellement tragiques – comme ici. Car cette question était un test pour vérifier s’il allait reconnaître les signes d’une méningite…

D’où vient ChatGPT ?
Pour comprendre les biais et erreurs de ChatGPT, un petit retour en arrière est utile.

L’arrivée d’Internet pour tout le monde, à la fin des années 1990-début des années 2000, et surtout l’accès aux moteurs de recherche gratuit comme Google, Bing, Yahoo !… ont rendu accessibles des quantités d’informations formidables, quelles qu’en soient la qualité, la fiabilité.

La santé étant un sujet de préoccupation fréquent, les recherches concernant une maladie, des symptômes, un traitement sont monnaie courante. Forums de patients, sites plus ou moins spécialisés… Les sources d’information sont variées, de tout niveau, et ne mettent pas en relation avec un professionnel de santé : ce ne sont pas des téléconsultations.

Un minimum de culture du numérique et en santé est donc nécessaire pour s’y retrouver – voire pour s’autodiagnostiquer sans risque.

Plus tôt encore, dès les années 1960-1970, les chercheurs avaient mis au point des « systèmes experts » : des programmes, des algorithmes décisionnels basés sur le savoir d’experts médicaux et leur démarche diagnostique. Ces systèmes montraient dans certains cas des performances comparables à celles d’un médecin. Coûteux à développer et très spécialisés, ils n’étaient pas accessibles au public.

Puis s’est développée l’idée de « laisser apprendre » les algorithmes, à partir de données fournies – on leur dit simplement quand ils se trompent ou réussissent à reconnaître un chat ou un chien, une grippe ou une méningite : on parle d’apprentissage automatique.

Depuis que l’on parle « d’intelligence artificielle », se pose la question de savoir quand de tels programmes parviendront à notre niveau. Un test célèbre, que l’on doit au mathématicien anglais Alan M. Turing (le « jeu de l’imitation », 1950), propose qu’un humain interroge à l’aveugle via du texte soit un autre humain, soit une machine. La machine « gagne » si l’humain ne parvient pas à dire avec qui il « parle ».

En soi, il ne s’agit pas d’intelligence, mais d’une capacité à imiter un comportement considéré comme notre apanage. ChatGPT se présente comme un excellent candidat à ce test.

ChatGPT n’est pas intelligent, il ne « sait » rien, il ne « raisonne pas » : il est conçu pour donner l’illusion d’une personne capable de comprendre votre question, son contexte, et d’apporter des réponses qui paraissent naturelles et pertinentes. Des réponses vraisemblables. Mais vraisemblable n’est pas véritable : peu importe à ChatGPT que ce qu’il dit soit vrai ou inventé, le principal est que ç’ait l’air vrai.

ChatGPT s’appuie sur ce qu’on appelle un LLM – Large Language Model (grand modèle de langage), ici GPT3.5 ou 4 selon la version en cours. Il est capable de proposer, quand on lui donne un mot, le mot suivant le plus probable selon les milliards de données textuelles qui lui ont été fournies. Il est également capable de « contexte », c’est-à-dire de se baser sur ce qui a été produit avant – jusqu’à un certain point. Et des humains sont intervenus dans son élaboration, afin de classer les propositions les plus vraisemblables générées par l’IA.

Nous sommes donc face à un programme dont le but est de paraître crédible… Or, nous savons que nous avons tendance à davantage croire une information présentée de façon éloquente et avec aplomb, ou quand elle confirme ce que l’on souhaite entendre – nous sommes facilement victimes de nos biais cognitifs. En santé, les conséquences peuvent être dramatiques.

OpenAI, société qui commercialise ChatGPT, ne veut pas risquer de mettre en danger son image de marque : donc oui à ce que l’on parle de ChatGPT dans tous les médias (+1 ici !), non à une plainte, un décès.

Des humains ont ainsi été massivement impliqués pour limiter artificiellement certaines propensions que pourraient avoir tant le programme que ses utilisateurs à produire des contenus dits « sensibles », ou susceptibles d’inciter à des comportements à risque. Interrogez-le sur des symptômes et vous aurez systématiquement, en encadrement de la réponse générée, des précautions comme quoi « il n’est pas médecin », que « sa responsabilité ne saurait être engagée », etc.

Réponse de ChatGPT : « Il est important de noter que je ne suis pas un professionnel de santé »
Réponse de ChatGPT à la question « Je m’interroge sur ta place et ta fiabilité quant aux personnes qui voudraient s’autodiagnostiquer… ». DR, Fourni par l’auteur
ChatGPT vous expliquera aussi qu’il ne saurait être totalement fiable parce qu’il n’a pas accès à toutes les informations nécessaires à l’établissement d’un diagnostic… mais il le fera quand même, de façon générale, car il veut vous plaire. En l’occurrence, il ne peut pas procéder à un examen physique ni à des analyses de laboratoire, il n’a pas vos antécédents personnels (médicaux et familiaux) comme il l’indique lui-même quand on lui demande ses limites.

Or, en l’état actuel de la médecine, une démarche diagnostique humaine va toujours mobiliser ces différents éléments jusqu’à aboutir à un diagnostic… vraisemblable !

Car il y a tout de même trois aspects par lesquels médecin et l’agent conversationnel se rapprochent et où l’humain peut être dépassé par la machine :

La mémoire, puisque la sélection d’entrée en médecine se fait sur elle plutôt que sur les capacités de raisonnement ;
La protocolisation des démarches diagnostiques, leur caractère opposable en termes juridiques dans le cas où une plainte serait déposée ; l’homogénéisation des prises en charge, qui rendent une partie croissante de la pratique médicale algorithmique ;
Le raisonnement médical, dans sa partie diagnostique, est une démarche associative et probabiliste : on cherche et recueille les signes qui, pris ensemble, se rattachent à une ou plusieurs maladies possibles. Autrement dit, on procède par vraisemblance, sur la base de ce qu’on a appris, et de façon adaptée à un contexte donné. « Vraisemblance ».
Dans une certaine mesure, l’IA progresse et la médecine s’avance vers elle. Les verra-t-on se rejoindre ? Nous n’y sommes en tout cas pas encore. Pour reprendre le cas fictif évoqué en ouverture de cet article, Dr ChatGPT aurait pu vous tuer.

Cas concret : les erreurs de ChatGPT

Revenons à notre exemple initial. Nos biais cognitifs nous poussent souvent à privilégier la réponse que nous préférons parmi celles proposées – ici, la grippe.

Or, ChatGPT pouvait vous en donner d’autres… Si on lui pose plusieurs fois la même question, d’autres options peuvent d’ailleurs sortir ! Il peut ainsi finir par évoquer la méningite (la bonne réponse ici), ou en tout cas, un diagnostic qu’il est important d’envisager.

La réponse de ChatGPT est différente de la première et mentionne cette fois la méningite
Autre réponse à la question initiale : « J’ai mal à la tête, je vomis, j’ai un peu de fièvre et la lumière me dérange. Qu’est-ce que j’ai ? ». DR, Author provided (no reuse)
Toutefois, le programme ne l’évoque qu’au milieu de quatre possibilités principales, au même niveau qu’une migraine. Médicalement parlant, toutes ne sont pas équivalentes en termes de gravité.

Pire : même en précisant d’autres symptômes, par exemple le fait d’avoir mal au cou, ChatGPT n’est pas meilleur. En l’occurrence, il peut repartir sur des infections ou inflammations des voies respiratoires supérieures (rhume, grippe, sinus…).

L’agent conversationnel ne revient vers la méningite qu’avec l’ajout d’un dernier symptôme, qui peut apparaître lorsque la bactérie responsable de cette pathologie est passée dans le sang (ce qui signifie un danger de mort dans les heures qui viennent en l’absence de traitement antibiotique) : la présence de « taches » sur les jambes. Même alors, il reste très élusif : « Les taches peuvent avoir différentes causes, allant des affections cutanées bénignes aux problèmes de circulation sanguine ou aux infections », « Certaines infections, telles que les infections bactériennes ou virales, peuvent provoquer des éruptions cutanées ou des taches sur les jambes. Par exemple, la méningococcie peut provoquer des taches rouges violacées sur la peau, qui ne s’effacent pas sous la pression », etc.

Et si l’on opte pour une approche directe en indiquant qu’on pense être atteint de méningite, ChatGPT reste prudent pour les raisons évoquées plus tôt.

ChatGPT reste très prudent, la méningite « potentiellement grave », etc
Réponse de ChatGPT lorsque le diagnostic de méningite est avancé par l’auteur. DR, Fourni par l’auteur
Pour arriver à la méningite, le chemin a donc été laborieux et fuyant. Il a fallu que le demandeur fasse lui-même l’examen objectif de ses symptômes et oriente le logiciel. Or, nous ne sommes pas formés à cela : observer et chercher les signes pertinents fait partie de la formation du médecin. Et l’exercice est d’autant plus compliqué lorsque l’on est malade.

Le but du programme n’est pas de nous aider, il veut juste ne pas nous contrarier ni prendre de risque… Un (non) choix doublement dangereux en santé.

Même si la démarche diagnostique du médecin peut présenter des similarités avec le mode de fonctionnement de ce type de logiciel, il reste des différences fondamentales. Le programme ne fonctionnera que par vraisemblance maximale, et pourra inventer n’importe quoi si « le plus vraisemblable » retenu n’existe pas. Il peut arriver au bon résultat, une méningite, mais ce n’est pas dû à une enquête, une démarche médicale.

Si le médecin se réfère aussi, bien sûr, à la vraisemblance de ses hypothèses… il ne raisonnera pas uniquement en ces termes. Il évalue la gravité potentielle des alternatives moins probables, mais qui ne sont ni improbables ni impossibles. Lui vérifiera donc avant tout que vous n’avez pas une méningite, et pratiquera notamment une ponction lombaire, ce que ChatGPT aura du mal à réaliser.

Si on se résume, ChatGPT est à ce jour avant tout :

Un séducteur : il veut vous donner une « bonne réponse » et est influencé par la façon dont vous posez la question ;

Une girouette : il est capable de dire une chose et son contraire, voire d’inventer selon la façon dont vous l’orientez même involontairement. Vous pouvez donc « choisir » votre diagnostic ;

Un hypocrite : il dit ne pas pouvoir produire de diagnostic pour votre sécurité, mais si vous lui proposez une liste de symptômes, il en fournira un ou plusieurs ;

Subjectif : il est aveugle au conditionnement par l’intervention humaine qui se fait au cours de son apprentissage. Ses précautions systématiques et très formatées quant à son utilisation comme assistant à l’auto-diagnostic sont probablement des garde-fous introduits par l’humain, plutôt qu’une production totalement libre de sa part. Pourtant, si vous lui demandez, il niera en bloc.

Bref, au risque lié à l’auto-diagnostic en ligne, préférez l’avis du médecin humain – même si vous trouvez ChatGPT plus sympathique et plus empathique qu’un médecin !

La plateforme en ligne des pièces d’identité en panne !

La plateforme en ligne des pièces d’identité en panne !


Une panne de la plate-forme en ligne qui permet d’établir des demandes de pièces d’identité est en panne depuis plusieurs jours. Une panne qui tombe vraiment mal au moment où le gouvernement annonce la possible fusion de la carte d’identité avec la carte verte de la sécurité sociale voire même avec d’autres documents. Comme d’habitude sans doute, l’État va-t-il mettre en place une sorte de cathédrale administrative qui mettra des mois et des années pour atteindre son objectif de simplification.

L’État pourrait prendre exemple sur la délégation de pouvoir qu’il a accordée aux établissements privés agréés pour désormais établir les cartes grises. On est passé ainsi d’un mois de délai minimum à quelques jours. En même temps on a débarrassé les préfectures des très longues listes d’attente de demandeurs de carte grise.

La plateforme sert à effectuer sa pré-demande de carte d’identité ou de passeport, mais aussi à réaliser ses démarches liées au permis de conduire à demander une carte grise.

La plateforme sert à effectuer sa pré-demande de carte d’identité ou de passeport, mais aussi à réaliser ses démarches liées au permis de conduire à demander une carte grise. Richard Villalon / stock.adobe.com
L’Agence nationale des titres sécurisés (ANTS) a précisé que les démarches en ligne pouvaient toujours être réalisées, via une méthode détournée.

On le sait, les délais pour obtenir un rendez-vous pour (re)faire son passeport ou sa carte d’identité sont extrêmement longs. À ce frein s’ajoute un obstacle technique, puisque le site de l’Agence nationale des titres sécurisés (ANTS), sur lequel il faut passer pour réaliser sa pré-demande, est temporairement inaccessible. Lorsque l’on veut accéder au service en ligne, une page vierge avec le message «502 Bad Gateway» s’affiche.

À en croire les témoignages d’internautes sur les réseaux sociaux, ce dysfonctionnement dure depuis au moins mercredi. Les démarches pour réaliser ses documents d’identité ne sont pas les seuls touchés. Le site de l’ANTS sert également à effectuer toutes les démarches liées au permis de conduire (s’inscrire à l’examen, demander la fabrication d’un permis…), ou encore à demander une carte grise pour immatriculer son véhicule.

Achat d’avis en ligne : Stopper l’intoxication et les manipulations

Achat d’avis en ligne : Stopper l’intoxication et les manipulations

Les décisions des consommateurs sont aujourd’hui largement influencées par les notes et commentaires sur les produits et les services consultés en ligne. Mais cette tendance s’est accompagnée par la prolifération de faux avis. Un fléau qui ne doit pas conduire à la suppression des avis. Par Clément Poupeau, directeur Ventes et Marketing chez Guest

 

 

Les avis clients se multiplient à travers le web. Sous forme d’étoiles, de notes, de commentaires et même de vidéos, ils influencent fortement les décisions des consommateurs. Et pour cause, ces derniers ne prennent plus une décision sans avoir le réflexe de la recherche en ligne. Rien qu’en France, plus de 75 % affirment notamment qu’ils consultent activement les avis clients pour obtenir des informations sur une entreprise qui les intéresse (1).

Malheureusement, certains professionnels décident d’avoir recours à des pratiques trompeuses pour attirer le consommateur. Pire, des entreprises vont même jusqu’à ternir l’image de leurs concurrents pour se démarquer. Comment ? En achetant de faux avis. Rien que sur l’année 2020, Amazon en a supprimé plus de 200 millions sur sa marketplace (2). Alors, bonne ou mauvaise idée ? Après tout, les avis clients en ligne représentent le premier critère de choix d’une entreprise pour la majorité des Français, selon un rapport IFOP dédié à leurs décisions d’achat (1). Est-il nécessaire de les tromper pour mieux les convaincre ?

L’achat de faux avis en ligne est considéré comme une pratique commerciale trompeuse aux yeux de la loi française. Après tout, l’idée est bien de mettre en valeur une entreprise ou d’écorner l’image d’un concurrent par le biais d’une communication trompeuse. Alors même que la publication d’avis en ligne, contrairement à la pratique publicitaire, se veut authentique et libre. Acheter un faux avis participe donc à la présentation inexacte d’une société. C’est une pratique qui induit les consommateurs en erreur.

Si une entreprise est prise en flagrant délit d’achat et de publication de faux avis, elle encourt une amende de 300.000 euros et une peine allant jusqu’à 2 ans d’emprisonnement pour son dirigeant ou sa dirigeante.

Créé en 2016 et appliqué en 2018, c’est l’article L. 111-7-2 du Code de la Consommation qui pose un cadre légal autour de la publication d’avis en ligne. En effet, il oblige tous les gestionnaires d’avis à communiquer les procédures de contrôle de la fiabilité des retours publiés ainsi que les raisons pouvant motiver le refus d’une publication aux consommateurs. En d’autres termes, toute entreprise se doit d’informer son audience quant aux mesures prises contre la publicité mensongère.

De plus, la norme AFNOR NF Service Avis en ligne vient compléter ce cadre légal français. De la collecte à la restitution en passant par la modération, cette norme régit le traitement des retours clients affichés sur les pages des marques depuis 2014. Elle a donc été appliquée avant l’article du Code de la Consommation. Depuis 2018, une norme internationale, intitulée NF ISO 20488, est également en vigueur. Elle vise expressément à fiabiliser les avis en ligne.

La guerre à l’usage de faux est engagée par la loi française. Un avis doit être une représentation sincère de l’expérience client vécue, sans quoi il fera l’objet de sanctions légales. Et ce ne sont pas les seules sanctions auxquelles s’exposent les entreprises malintentionnées.

Plutôt passifs face aux premières vagues massives de faux avis, les géants du web entendent désormais faire front pour démontrer qu’ils n’ont qu’un objectif : proposer des résultats pertinents à leurs utilisateurs ainsi qu’une expérience utile.

Amazon affiche de nombreux avis mais les internautes se méfient. De nombreux professionnels achètent de faux avis et, pire, incitent également leurs vrais clients à ne publier que des avis positifs contre rémunération. Pour redorer son image et afficher des avis plus fiables, Amazon se lance désormais sur le terrain judiciaire. En février 2022, la plateforme a annoncé porter plainte contre les entreprises AppSally et Rebatest. Le géant américain leur reproche d’encourager la publication de faux avis en jouant un rôle d’intermédiaire entre les vendeurs de sa marketplace et des utilisateurs complices. Et Amazon va plus loin pour inspirer plus confiance aux consommateurs. L’entreprise dépense désormais 700 millions de dollars par an dans le monde en ressources humaines et technologiques pour prévenir et détecter toute tentative de fraudes ou de manipulations commerciales.

Google n’est pas en reste. Dans son règlement relatif aux contenus ajoutés par les utilisateurs dans Maps, Google communique très clairement sur la publication de faux avis. Le groupe insiste sur le fait que cette pratique est interdite et précise qu’un commentaire ne « doit pas servir à manipuler les notes d’un lieu ». Plus concrètement, toute contribution ne respectant pas les règles établies pour Google Maps et Google Business, et étant « susceptible d’induire en erreur les autres utilisateurs » est supprimée sans notification préalable à l’établissement concerné. De même, Google se réserve le droit de supprimer tout profil identifié par ses algorithmes comme diffuseur massif d’avis suspects. La sanction est lourde lorsque l’on sait que les Google Business Profiles représentent le moyen le plus efficace de faire apparaître une enseigne parmi les premiers résultats sur le moteur de recherche le plus plébiscité au monde et l’application Maps.

Autre figure de l’avis en ligne, plus spécifique au secteur touristique, Tripadvisor s’engage également contre les témoignages trompeurs. La plateforme a même publié un rapport (3) où elle dévoile ses actions chiffrées face aux faux avis :
● Suppression de 2 millions d’avis suspects sur les 26 millions publiés en 2020 ;
● 20.299 membres ont été bannis et 34.605 établissements pénalisés pour avoir été à l’encontre de ses règles contre l’achat de faux avis ;
● Extension de sa charte d’utilisation pour détailler le cadre de publication de contenus et préciser clairement les pratiques qui vont à l’encontre des principes mis en place pour offrir la meilleure expérience à ses utilisateurs.

Les professionnels ayant recours à l’achat de faux avis positifs se trompent de combat. Qu’ils ternissent l’image de leurs concurrents ou qu’ils s’adjugent une image positive fictive, ils oublient le caractère éphémère de leur démarche trompeuse. Leur mauvais service comme l’expérience supérieure de leurs concurrents finiront par rejaillir. Plutôt que de payer des faux avis à tout bout de champ et de risquer de lourdes sanctions, ces professionnels peuvent puiser l’inspiration chez leurs clients insatisfaits.

Les retours d’expérience de clients mécontents représentent une source d’inspiration intarissable. Mieux, ils permettent de s’améliorer à travers le temps. Car si une entreprise s’intéresse au ressenti de ses clients insatisfaits, elle peut identifier les causes de leur mécontentement. Elle peut déceler des tendances d’insatisfaction et aller jusqu’à prioriser la mise en place d’actions correctives. En d’autres termes, tout professionnel écoutant ses clients peut améliorer l’expérience proposée et sa réputation en agissant selon les tendances identifiées.

Bien sûr, à force d’efforts, les avis négatifs vont se tarir. Reste qu’il est essentiel de continuer de les chercher et de les consulter pour éviter toute vague de mécontentement. Le moindre consommateur déçu peut générer un effet boule de neige et transformer son insatisfaction en bad buzz pour une marque. Aussi, tout l’enjeu réside dans la capacité des entreprises à savoir écouter, agir puis piloter leur satisfaction client à long terme.

Comme les avis négatifs, les vrais avis positifs jouent un rôle décisif dans les décisions d’achat des Français. Aujourd’hui, les enseignes doivent afficher une note d’avis clients supérieure à 4/5 pour inspirer confiance à leurs prospects. Une note moyenne authentique bien sûr, qui doit être composée d’avis aussi positifs que négatifs mais, surtout, être associée à des avis datés de moins de trois mois pour être considérée comme fiable (1). C’est de cette manière que les entreprises peuvent développer une réputation positive et convaincante.

La collecte et la diffusion d’avis clients authentiques en ligne permettent donc de rassurer des prospects qualifiés, à proximité ou en quête d’une activité dans une zone géographique ciblée. L’autre avantage de ces deux actions est d’influencer la visibilité locale des enseignes à travers les services Google. En effet, une étude a prouvé que les avis clients représentent le deuxième facteur de référencement des établissements sur le Google Local Pack (4). Pour rappel, le Local Pack est l’encadré présentant trois fiches établissement tout en haut des résultats de recherches locales.

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Ainsi, travailler sa réputation en ligne permet à tout professionnel d’attirer plus facilement des consommateurs susceptibles d’acheter ses produits et services en établissement. C’est une formidable opportunité de prouver son sens de la relation client tout en inspirant confiance et en convainquant plus facilement. Toute entreprise peut demander spontanément des avis à ses clients via différents moyens de communication et à différents moments de l’expérience d’achat. En utilisant des solutions de visibilité locale, les professionnels peuvent même centraliser leurs actions et rentabiliser leur stratégie. D’autant plus qu’en gagnant du temps pour analyser les retours obtenus, il est possible de fidéliser sa clientèle.

En conclusion, l’achat d’avis en ligne constitue une infraction à la loi. C’est une pratique trompeuse qui peut servir une entreprise à court terme mais la desservir à long terme. Reste que les avis clients des enseignes doivent être envisagés comme un sujet prioritaire pour les entreprises. Mais ils doivent incarner une réelle pratique centrée autour du client, et non pas une campagne publicitaire.

(1) Rapport IFOP, L’influence des avis clients sur les décisions d’achat des Français, 2021
(2) Amazon, Amazon Sues ‘Fake Review Brokers’ Who Attempt to Profit From Generating Misleading and Fraudulent Reviews, 2022
(3) Tripadvisor, Review Transparency Report, 2021
(4) Whitespark, The 2021 Local Search Ranking Factors, 2021

Défense nucléaire : une ligne Maginot ?

Défense nucléaire : une ligne Maginot ?

Poule  le général Bernard Norlain : « Parler de la dissuasion comme la garantie ultime, c’est promettre une ligne Maginot nucléaire » ( dans le Monde)Théoriquement le le nucléaire constitue l’axe central de la politique de défense dans plusieurs pays notamment la France. Une erreur pour le simple fait que cet arme   ne peut pas être utilisée à moins de détruire le monde entier. D’où la nécessité d’entretenir et de développer les armes conventionnelles. NDLR

 

Tribune. La dissuasion nucléaire s’est invitée récemment dans la campagne présidentielle. Alors que le candidat de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, s’interrogeait sur son utilité, le député La République en marche de l’Eure Fabien Gouttefarde en a justifié le maintien dans une tribune publiée par Le Monde le 31 décembre 2021, reprenant les arguments du complexe militaro-industriel et politique. Il suffit pourtant de les passer en revue pour se rendre compte que ces arguments sont pour le moins éculé

Il en va ainsi du coût prétendument faible de la dissuasion nucléaire. Tout est évidemment relatif. Ramener le coût annuel de l’arme nucléaire à un calcul par habitant n’a pas de signification s’il n’est pas comparé. En revanche, il est choquant de savoir que les crédits affectés à la dissuasion nucléaire ont été doublés dans la loi de programmation militaire 2019-2025, passant de 3 à 6 milliards d’euros par an. Cela ne pourra se faire, malgré l’augmentation du budget des armées, qu’au détriment des forces conventionnelles pourtant sur le terrain en permanence, au détriment des investissements dans les nouvelles technologies et les nouveaux espaces conflictuels, comme le cyberespace ou l’espace extra-atmosphérique, ou encore au détriment de la lutte contre les nouvelles menaces globales, climatiques et sanitaires notamment.

Un autre argument invoqué est l’implication très forte des armées et de l’industrie de défense en faveur de la dissuasion nucléaire. En tant que militaire, je ne puis que confirmer la compétence et le dévouement des personnels civils et militaires engagés dans la défense de notre pays. Toutefois, suggérer que leurs qualités morales et professionnelles sont liées à la mise en œuvre de l’arme nucléaire, c’est nier leur valeur intrinsèque. Ces qualités leur appartiennent en propre. Elles sont au service de la France et ne dépendent pas d’une arme, quelle qu’elle soit.

Par ailleurs, prétendre être leur interprète relève de l’imposture. C’est oublier que, étant en situation d’activité, ils sont astreints au devoir de réserve. En revanche, nombreux sont les militaires en France et à l’étranger qui, n’étant plus en activité, ont exprimé leur conviction selon laquelle la dissuasion nucléaire est désormais inutile et dangereuse.

Quant à l’argument des bienfaits technologiques et économiques qu’apporterait la dissuasion nucléaire, il ignore que la plupart des chercheurs et des entreprises qui y contribuent pourraient très bien se reconvertir dans d’autres domaines plus porteurs d’avenir.

 

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