Liévin : Valls célèbre les ouvriers quand ils sont morts
Valls a reconnu que la gauche est construite sur les combats des ouvriers lors de la commémoration de l’accident de la mine de Liévin de 1974. Un hommage en quelque sorte aux ouvriers morts. Hommage mérité mais il aurait du préciser que si les fondations de la gauche ont été établis sur ces combats ouvriers, il y a longtemps que le parti socialiste, lui, a détourné de son objet le parti qui devait représenter les couches populaires. Pas un ouvrier, un employé du privé, pas plus qu’un commerçant, qu’un paysan ou qu’un syndicaliste dans la direction du PS ; une direction composée essentiellement d’oligarques, de politiciens professionnels bien loin des préoccupations du monde ouvrier. En réalité ce gouvernement qui a tout échoué tant sur le plan économique que sur le plan social se recentre maintenant sur le terraina des valeurs. Un recentrage qui ne mange pas de pain mais sans conséquence concrète et impossible à évaluer. Bref, le bla-bla politicien qui avait déjà tué la SFIO et qui tuera ce PS d’oligarques. Le Premier ministre était donc présent samedi aux commémorations de l’accident de mine du 27 décembre 1974 dans le Pas-de-Calais. Manuel Valls a profité de ce moment de recueillement pour saluer et renouer avec le monde ouvrier « qui a bâti la France ». A l’occasion du 40e anniversaire de la catastrophe minière de Liévin (Pas-de-Calais), le Premier ministre a, derrière l’hommage aux victimes et à leurs familles, salué l’ensemble du monde ouvrier. « Honorer la mémoire des victimes, c’est aussi accomplir un devoir envers tous les ouvriers des mines qui, durant près de trois siècles, ont fait de la France une grande nation, une grande nation industrielle », a déclaré Manuel Valls avant de lancer : « Les ouvriers ont tenu une place centrale dans le destin de notre Nation ». Avec ce discours, le Premier ministre a voulu « en finir avec le malaise ouvrier » et rappeler l’importance des ouvriers dans la constitution du Parti socialiste au cours du XXe siècle. « La gauche française, le socialisme, le syndicalisme se sont construits avec ces combats », a-t-il souligné. Des propos loin d’être anodins dans une région touchée par le chômage et où le Front national recueille parmi ses meilleurs scores électoraux.