Archive pour le Tag 'liés'

Les profits liés à l’inflation peuvent se retourner contre les bénéficiaires


Les profits liés à l’inflation peuvent se retourner contre les bénéficiaires

Grâce à l’inflation, certaines entreprises en profitent pour consolider leurs marges, au point d’être l’un des principaux moteurs de l’envolée des indices de prix. Un phénomène dangereux pour l’ensemble de l’économie, constate Stéphane Lauer, éditorialiste au « Monde ».

Le lexique de l’évolution des prix ne cesse de s’enrichir. Après l’inflation, la déflation, la stagflation, voici venu le temps de la « greedflation », ou « profitflation », la hausse des prix tirée par la cupidité des entreprises qui sont tentées d’améliorer leur rentabilité. Il s’agit du énième dérèglement de l’économie mondiale provoqué par la succession de chocs que celle-ci subit depuis trois ans, entre vagues de pandémie, pénuries de composants, tensions géopolitiques et fragmentation du commerce mondial.

Alors même que l’économie ralentit, après avoir vivement rebondi dans la foulée des déconfinements, certaines entreprises en profitent pour consolider leurs marges, au point d’être l’un des principaux moteurs de l’envolée des indices de prix. Le secteur de l’agroalimentaire est un cas d’école pour observer un mouvement qui inquiète économistes et dirigeants politiques. Après avoir touché les biens intermédiaires, puis les biens durables comme l’automobile, la « greedflation » devient plus visible pour les consommateurs, dès lors qu’elle touche à leurs achats du quotidien les plus basiques, à savoir l’alimentation.

Lorsque les cours du gaz, du pétrole, des céréales explosaient dans les premiers mois de la guerre russo-ukrainienne, les consommateurs avaient accueilli la pression inflationniste avec un certain déterminisme. Ils découvraient que l’Ukraine est un important producteur de tournesol, que le coût du transport maritime fluctue fortement selon la demande, et que les énergies fossiles aident encore massivement les agriculteurs à faire pousser les produits nécessaires à remplir nos assiettes.

La hausse était d’autant plus compréhensible qu’elle se propageait de façon impressionniste grâce aux boucliers tarifaires déployés par le gouvernement. Surtout, le consommateur n’avait pas encore réalisé les charmes de notre très réglementé système de négociations des tarifs entre producteurs et distributeurs. La France est en effet le seul pays où celles-ci ont lieu une fois par an et se terminent le 1er mars. Cette année, le réveil est douloureux.

Les prix alimentaires ont augmenté de 15,9 % en mars, pile au moment où l’on constate les premières accalmies sur les cours des matières premières. Le pétrole a reculé de moitié, le riz de 19 %, le blé de 30 %, le verre de 18 % et le coût des containers de plus de 80 %. Certains en profitent pour se mettre la différence dans la poche et gonfler leurs marges.

Inondations et changements climatique sont liés (-Yann Wehrling,)

Inondations et changements climatique sont liés (-Yann Wehrling,)

Ce que déclare -Yann Wehrling,  porte-parole du MoDem, conseiller de Paris et d’Ile-de-France  dans une interview au JDD. «

« Les décisions et les changements de comportements tardent. Le fait est que la réalité « palpable » du changement climatique ne se manifeste pas clairement. Tout cela reste encore assez théorique et lointain. Le changement climatique n’a pas la même visibilité qu’une étendue de déchets, qu’une marée noire ou qu’une pollution chimique d’un cours d’eau. D’ailleurs, quand de tels événements se produisent, causant des drames humains, choquant les opinions publiques, détruisant des milieux naturels, les décisions sont prises plus rapidement et plus fortement. Bien entendu, au sujet des inondations, il faut dénoncer les erreurs faites par le passé en matière d’urbanisme et d’imperméabilisation des terres qui font que les pluies sont moins absorbées par les sols et ruissellent plus rapidement dans des cours d’eau qui, par voie de conséquence, sortent de leurs lits. A ce sujet d’ailleurs, tirons-nous bien les bonnes leçons? Quand on voit ces artificialisations se poursuivre inlassablement, on peut malheureusement en douter. Mais une autre question se pose : assumons-nous réellement le lien entre le changement climatique et des événements tels que, par exemple, les actuelles inondations? Lien qui pourrait pourtant accélérer les prises de décisions. Il est en effet frappant d’entendre les scientifiques interrogés par les médias quand de tels événements surviennent. Une canicule, une tempête, les actuelles inondations… Tous ces événements font défiler les spécialistes dans les colonnes des journaux, sur les antennes de radios et de télévision. Mais à la question de savoir si ces phénomènes ont un lien avec le changement climatique, invariablement leur réponse est la même : « On ne peut pas le dire avec certitude. » Par pitié, amis scientifiques, prenez vos responsabilités! Vous ne pouvez pas d’une part, chaque année, lors des conférences climatiques internationales (les COP) rendre des rapports alarmistes, et d’autre part, quand des accidents climatiques surviennent, continuer de tenir des propos d’une prudence telle qu’ils distillent une petite musique qui crée, de fait, un doute, doute qui n’a en réalité pas d’autre conséquence que de repousser à plus tard les véritables décisions. Bien sûr, personne ne vous demandera jamais de tordre votre rigueur scientifique, mais que vous en coûterait-il de dire, après le très convenu et très rigoureux « on ne pas le dire avec certitude » un propos supplémentaire qui serait : « … Mais c’est très très probable, les changements climatiques en cours ne feront que multiplier les inondations »

 

JDD

 




L'actu écologique |
bessay |
Mr. Sandro's Blog |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | astucesquotidiennes
| MIEUX-ETRE
| louis crusol