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Alerte sur le lien biodiversité et santé

Alerte sur le lien biodiversité et santé

Des responsables d’institutions et d’ONG imaginent  ce que pourrait  apporter le Congrès Mondial de la nature de l’UICN, qui a lieu du 3 au 11 septembre à Marseille .

Tribune

 

« Projetons-nous en 2030 : alors que depuis des décennies l’état de la biodiversité ne cessait de se dégrader dans le monde, les décisions fortes et historiques prises lors du Congrès mondial de la nature de l’UICN, du 3 au 11 septembre 2021 à Marseille, ont permis de stopper l’érosion de la biodiversité et même commencer à rétablir son état. Nous n’avons plus déploré d’extinction d’espèces et les effectifs de celles qui étaient menacées se reconstituent progressivement. C’est le cas des mammifères marins, dont 1 espèce sur 4 était menacée en 2021, selon la liste rouge de l’UICN et alors que plus de 2 300 dauphins et phoques s’échouaient chaque année sur les côtes françaises.

Nous avons investi dans la protection et la restauration des écosystèmes en reconnaissant le rôle indispensable qu’ils jouent pour le maintien de la vie sur Terre et tous les services qu’ils apportent à nos sociétés. Nos vieilles forêts d’Europe, qui ne représentaient que 1% de la superficie forestière européenne, ont été strictement protégées. Et alors que plus de la moitié des mangroves avaient disparu dans le monde, de nombreuses initiatives ont commencé à les restaurer. La planète est maintenant couverte par plus de 30% d’aires protégées sur terre et en mer contre respectivement 15,7% et 7,7% en 2021. Nous en avons créé de nouvelles sur des sites importants pour la biodiversité et pour le patrimoine géologique, et nous avons renforcé le niveau de protection pour s’assurer que nos activités n’y dégradent pas la nature. Nous les gérons quasiment toutes maintenant de façon efficace selon le standard mondial de la Liste verte de l’UICN.

En déployant les solutions fondées sur la nature proposées par l’UICN, nous avons efficacement contribué à limiter les effets du changement climatique. Grâce à la nature, notre alliée pour le climat, nous progressons bien vers la neutralité carbone et nous avons réduit les risques naturels comme les inondations, les sécheresses, l’érosion côtière en protégeant et restaurant nos zones humides, nos prairies et forêts, ainsi que nos littoraux. Le nombre d’incendies que nous constations en 2021, dans le sud de la France, tout comme en Grèce ou en Californie, a largement diminué.

Tant pour le climat que pour la biodiversité, nous avons lutté contre la déforestation importée et nous n’importons plus que du soja, de l’huile de palme, du cacao, de l’hévéa et du bois dont la production n’a pas entraîné de déforestation. Cela a permis aussi de protéger les grands singes qui étaient tous menacés.

Nous avons aussi maîtrisé l’artificialisation des sols, qui détruisait en France plus de 20.000 hectares chaque année notamment à cause de l’urbanisation, et, en mer, nous avons adopté une planification rigoureuse de nos activités et de leurs impacts cumulés. Nous avons aussi considérablement réduit les impacts de l’industrie extractive comme l’exploitation des minéraux et du sable.

Nous sommes en passe de mettre fin à la surpêche, notamment en encadrant rigoureusement des dispositifs de concentration des poissons, et à la pollution plastique dans l’océan grâce à des mesures urgentes prises en 2021 et à un nouvel accord international contraignant qui a été adopté. La criminalité organisée sur l’environnement, comme le trafic illégal d’espèces menacées, a été considérée comme un crime grave. Nous avons réussi à généraliser les techniques alternatives aux pesticides de synthèse dans les espaces urbains et agricoles, notamment grâce à l’agroécologie. Et nous en voyons le résultat sur les pollinisateurs, les sols, et notre propre santé.

À la suite de la pandémie de Covid-19, nous avons aussi décidé d’investir dans la protection de la biodiversité comme dans une assurance santé, car nous avons compris que nos atteintes multiples à la nature favorisaient l’émergence de nouvelles maladies infectieuses. Pour obtenir ces résultats, nous avons augmenté les financements disponibles. Nous ne consacrons ainsi plus 0,2% du PIB mondial à la biodiversité, comme en 2021, mais 1%, soit 800 milliards de dollars par an. C’est une juste reconnaissance car plus de la moitié de nos activités économiques dépendent d’une nature en bonne santé.

Mais pour que tout cela devienne bien la réalité de demain, il faut agir et promouvoir une vision éthique résolument nouvelle de nos relations à la nature. Donnons une impulsion forte et décisive à la protection de la biodiversité à l’occasion du Congrès mondial de la nature de l’UICN! »

Les signataires

  1. Maud Lelièvre, Présidente du Comité français de l’UICN et déléguée générale des Ecomaires
  2. Sébastien Moncorps, Directeur du Comité français de l’UICN
  3. Allain Bougrain-Dubourg, Président de la Ligue pour la protection des oiseaux
  4. Arnaud Schwartz, Président de France Nature Environnement
  5. Bruno David, Président du Muséum National d’Histoire Naturelle
  6. Véronique Andrieu, Directrice Générale du WWF France
  7. Pierre Dubreuil, Directeur Général de l’Office Français de la Biodiversité
  8. Stéphanie Clément-Grandcourt, Directrice Générale de la Fondation Nicolas Hulot pour la Nature et l’Homme
  9. Philippe Mauguin, Président Directeur Général d’INRAE (Institut National de Recherche pour l’Agriculture, l’Alimentation et l’Environnement)

10. Valérie Verdier, Présidente Directrice Générale de l’IRD (Institut de Recherche pour le Développement)

11. Élisabeth Claverie de Saint Martin, Présidente Directrice Générale du CIRAD (Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement)

12. Michaël Weber, Président de la Fédération des Parcs Naturels Régionaux

13. Christophe Lépine, Président de la Fédération des Conservatoires d’Espaces Naturels

14. Charlotte Meunier, Présidente de Réserves Naturelles de France

15. Louis Villaret, Président du Réseau des Grands Sites de France

16. Agnès Vince, Directrice du Conservatoire du Littoral

17. Gilles Kleitz, Directeur du Département des transitions écologiques de l’Agence Française de Développement et Président de la commission des aires protégées du Comité français de l’UICN

18. Jean Jalbert, Directeur Général de la Tour du Valat

19. Arnaud Greth, Président de Noé

20. Emmanuel Delannoy, Secrétaire Général d’Humanité & Biodiversité

21. David Sève, Directeur des engagements et de la Fondation de Nature & Découvertes

22. Claude Fromageot, Secrétaire Général de la Fondation Yves Rocher

23. Rodolphe Delord, Président de Beauval nature

24. Cécile Erny, Directrice de l’Association française des parcs zoologiques

25. Jérôme Fromageau, Président de la Société Française pour le Droit de l’Environnement

26. François Letourneux, Vice-Président de l’Office pour les Insectes et leur Environnement et Président d’honneur du Comité français de l’UICN

27. Sébastien Mabile, Avocat et Vice-Président du Comité français de l’UICN

28. Jean Launay, Président du Partenariat français pour l’Eau

29. Jean-Philippe Siblet, Président de l’Association des Naturalistes de la Vallée du Loing et du Massif de Fontainebleau

30. Michel Prieur, Président du Centre International du Droit Comparé de l’Environnement

31. Martine Bigan, Présidente de la Commission de sauvegarde des espèces du Comité français de l’UICN

32. Frédéric Di Meglio, Président de la Fédération Française d’Etudes et de Sports Sous-Marins

33. Carole Fonta, Présidente de FSC France

34. Renaud Fulconis, Président d’Awely

35. Guillaume Réveilhac, Président de l’Alliance pour la Préservation des Forêts

36. Cécile Gaspar, Présidente de Te Mana O Te Moana

37. Marie-Clélia Lankester, Administratrice de la Fédération Française de Spéléologie

38. Patrice Valantin, Président de l’Union Professionnelle du Génie Ecologique

39. Christine Virbel Alonso, auteure et présidente de la Commission Education et Communication du Comité français de l’UICN

40. Paul Jeanson, Président d’A Rocha France

41. Hélène Denis, Fédération Française des Clubs Alpins et de Montagne

42. Bernard Cressens, Président d’honneur du Comité français de l’UICN

43. Jean-François Holthof, Secrétaire Général de Païolive

44. Benoît de Thoisy, Directeur de Kwata

45. Guy Reinaud, Président de Pro-Natura International

46. Patrick Blandin, Professeur Emérite du Muséum National d’Histoire Naturelle et Président d’honneur du Comité français de l’UICN

Réforme de l’État : rétablir un lien entre acteurs publics et société

Réforme de l’État : rétablir un lien entre acteurs publics et société

 

Supprimer l’ENA et la remplacer par une institution plus adaptée ne peut prendre son sens que dans une transformation globale des relations entre les acteurs publics et la société, estime, dans une tribune au « Monde », Lucile Schmid, énarque et vice-présidente du think tank La Fabrique écologique.

 

Tribune. 

 

Le 8 avril, le président de la République annonçait la suppression de l’Ecole nationale d’administration (ENA) et son remplacement par l’Institut du service public, structure dont le nom sonne plus modestement. Depuis des années, la réforme de l’ENA ou sa suppression ont été invoquées pour conjurer l’entre-soi, la défiance à l’égard des élites publiques, et l’éloignement des citoyens vis-à-vis des institutions.

Fallait-il supprimer le symbole pour faire changer les choses ? Assez paradoxalement, cette disparition n’a guère suscité de débat passionné, que ce soit en pour ou en contre. Car l’essentiel est aujourd’hui ailleurs. Après dix-hui mois de pandémie, l’enjeu est d’abord de donner une perspective forte à l’action publique. Les enjeux de bien commun, d’exemplarité, de vision d’avenir résonnent dans la société. Ces attentes à l’égard de l’action publique sont très sensibles dans les jeunes générations. Mais elles se mêlent à une réelle insatisfaction par rapport aux fonctionnements actuels.

Donner un horizon au « modèle français »

Cette insatisfaction tient au désir d’un Etat qui transforme réellement les choses, d’un Etat actif qui se placerait à l’avant-garde. En 2018, la pétition « L’affaire du siècle », qui enjoignait à l’Etat de changer pour mener la transformation écologique, avait recueilli en quelques semaines plus de deux millions de signatures. Depuis, le mouvement Pour un réveil écologique, porté par des milliers d’étudiants, n’a eu de cesse de questionner la responsabilité de l’Etat et des politiques dans le déficit d’action publique sur ces sujets.

Supprimer l’ENA et la remplacer par une institution plus adaptée ne peut prendre son sens que dans une transformation globale des relations entre les acteurs publics et la société. Il ne s’agit pas seulement d’organiser des programmes d’enseignement, ou une insertion internationale et professionnelle, mais de donner un horizon à ce qu’on a coutume d’appeler « le modèle français ». La création de l’Institut du service public devrait être un big bang. Dans cette perspective, plusieurs éléments sont essentiels. D’abord, une pensée pratique des liens entre Etat et société. L’obsession de rapprocher le fonctionnement de l’Etat de celui des entreprises a aveuglé, laissant en friche le chantier d’un rapprochement entre la société et l’Etat. Le mouvement des « gilets jaunes » en est aussi la conséquence.

Un lien entre le vaccin et les thromboses ?

Un lien entre le vaccin et les thromboses ?

 

AstraZeneca,  des chercheurs norvégiens établissent un lien entre le vaccin et les thromboses

Selon cette étude, il a provoqué une réaction immunitaire démesurée chez trois personnes.

Depuis plusieurs jours, une équipe de chercheurs de l’hôpital universitaire d’Oslo tentait d’établir s’il existait un lien entre le vaccin AstraZeneca et la formation de caillots sanguins chez trois patients norvégiens. A la tête de cette équipe, le professeur Pal Andre Holme, chef du service hématologie de l’hôpital, a révélé, jeudi 18 mars, trois heures seulement avant que l’Agence européenne des médicaments ne livre ses conclusions, qu’il était désormais convaincu que le vaccin était responsable.

 « Nous avons obtenu des résultats susceptibles d’expliquer l’évolution clinique de nos patients hospitalisés, a déclaré jeudi le professeur Pal Andre Holme. Ces résultats soutiennent l’hypothèse, que nous avions avancée plus tôt, selon laquelle ces patients ont développé une forte réponse immunitaire, ce qui a conduit à la formation d’anticorps, qui peuvent affecter les plaquettes et ainsi provoquer un thrombus [caillot sanguin]. »

Lundi, les autorités sanitaires du royaume avaient annoncé le décès d’une des trois personnes, hospitalisées quelques jours plus tôt, après avoir reçu le vaccin AstraZeneca. Il s’agit d’une soignante, de moins de 50 ans, en bonne santé jusque-là. Les médecins norvégiens enquêtent, par ailleurs, sur un second décès, chez un quatrième patient, un soignant d’une trentaine d’années, qui a succombé à une hémorragie cérébrale vendredi, quelques jours, lui aussi après avoir été vacciné.

Le 11 mars, Olso avait décidé de suspendre l’utilisation du vaccin du laboratoire anglo-suédois, par mesure de précaution, quelques heures seulement après le Danemark, où une femme de 60 ans a, elle, été victime d’une embolie.

L’agence norvégienne du médicament avait pris soin alors de préciser que le lien avec le vaccin n’était « pas avéré ». Mais elle avait alerté sur « une combinaison très inhabituelle de faible numération plaquettaire, de caillots sanguins dans les petits et grands vaisseaux et de saignements »« Nous n’avons rien vu d’équivalent auparavant avec d’autres vaccins », soulignait lundi Steinar Madsen, son directeur médical.

Interrogé sur son niveau de certitude, il a parlé d’« indices », mais précisé qu’il « ne voyait aucune autre possibilité aujourd’hui », sachant qu’« il s’agit de patients vaccinés entre trois et dix jours avant qu’ils ne développent des complications graves »« Nous estimons que cela est directement causé par le vaccin », a assuré Pal Andre Holme.

Science : le lien entre pesticides et leucémie

Science : le lien entre pesticides et leucémie

Selon une étude dont il est rendu compte France Info, une forte exposition aux pesticides, principalement aux insecticides, augmente de 50% le risque de développer une leucémie aiguë myéloïde, un cancer des cellules de la moelle osseuse.

 

Des chercheurs du CHU de Tours ont prouvé, pour la première fois, le lien entre exposition professionnelle aux pesticides et leucémie aiguë myéloïde, rapporte mercredi 17 février France Bleu Touraine. L’étude de ces chercheurs tourangeaux, publiée dans la revue Scientific Reports, l’a démontré, en analysant les données scientifiques publiées ces 75 dernières années.

La validité de cette démonstration concerne uniquement les leucémies aiguës myéloïdes, un cancer des cellules de la moelle osseuse, qui apparaît soudainement chez les adultes exposés à des facteurs à risque. Selon l’étude, une forte exposition aux pesticides, principalement aux insecticides, augmente de 50% le risque de développer cette maladie.

Pour parvenir à cette démonstration scientifique, les chercheurs ont analysé les données de 14 publications médicales, parues dans le monde entre 1946 et 2020 et réunissant près de 4 000 patients atteints de leucémie ainsi que près de 10 000 patients témoins.

« Cette démonstration est inédite, car c’est la première fois que l’on établit clairement le lien entre une exposition forte aux pesticides et l’apparition de leucémies aiguës myéloïdes », explique à France Bleu Touraine le professeur Olivier Hérault, chef du service d’hématologie biologique au CHRU de Tours, en charge de l’étude. La majorité des patients sont des agriculteurs, mais la leucémie aiguë myéloïde n’est pas encore reconnue comme une maladie professionnelle. « La pub

lication de cette étude va peut-être changer les choses », espère le professeur Olivier Hérault.

Réactiver le lien entre banque centrale et Trésor public

Réactiver le lien entre banque centrale et Trésor public 

Les économistes Jean-Michel Servet et André Tiran plaident, dans une tribune au « Monde », en faveur de l’application de la « théorie monétaire moderne » pour sortir du dilemme de la dette, et dont les propositions apparaissent comme les seules qui offrent une véritable issue à la crise.

Tribune. La plupart des contributions sur la crise économique actuelle et ses issues portent sur l’affectation des moyens à tel type de dépenses et d’investissements, en particulier pour répondre à la double contrainte de permettre la transition écologique et d’assurer la survie des activités, des entreprises et de la population qui subissent de fortes pertes de revenu.

Le financement par endettement à moyen et long termes implique un pari : celui que l’injection monétaire impulsera un rebond économique qui dégagera des ressources nouvelles et, par conséquent, des capacités de prélèvements fiscaux additionnels permettant de rembourser les échéances de la dette.

Mais on peut en douter : une large partie des dépenses financées a pour but, a priori louable, de couvrir des déficits publics et privés et de réparer des dégâts environnementaux, en résumé de maintenir les capacités de croissance potentielle, mais pas de les augmenter. Pas de surcroît de recettes fiscales en vue, donc.

Par ailleurs, ce déficit financier accru n’est supportable que si les taux d’intérêt demeurent faibles, voire négatifs, et parce que de nouvelles dettes semblent pouvoir remplacer indéfiniment les anciennes. Les plus lucides des observateurs, comprenant les risques de cette situation et l’impossibilité de s’en extraire, proposent alors que les banques centrales annulent les dettes qu’elles détiennent par les avances qu’elles ont faites aux Etats ; des dettes qui ne rapportent rien pour la plupart.

 

Cette annulation affecterait le bilan des banques centrales, mais pas leurs revenus. Toute annulation de dettes détenues par un acteur public augmente la capacité du débiteur à rembourser ses dettes, et agit donc de fait dans l’intérêt d’acteurs privés. 

Les partisans de cette annulation l’assimilent à la supposée générosité d’un « don ». Ils se réfèrent même à l’anthropologue Marcel Mauss (1872-1950), mais oublient une leçon essentielle de son Essai sur le don (1923-1924). Tout don appelle sous une forme ou une autre un contre-don et, pour l’illustrer, Mauss cite un proverbe inuit selon lequel « les dons font les esclaves comme les fouets font les chiens ».

On peut imaginer les négociations qui entoureraient ces annulations, et les contreparties en termes de politique sociale, économique, commerciale, monétaire et financière qui pourraient alors être exigées dans la gestion publique : le prix risquerait d’en être une régression sociale durable suivie de troubles politiques internes et extérieurs profonds.

« Le commerce de proximité lien essentiel à la vie sociale »

« Le commerce de proximité lien essentiel à la vie sociale »

Le philosophe Benoît Heilbrunn rappelle, dans une tribune au « Monde », que l’échange marchand n’est pas que pécuniaire et destructeur.

Tribune

 

. Du confinement qui nous a été imposé, nous pouvons d’ores et déjà apprendre que la société de la frugalité et celle d’un commerce numérisé et tout écran ne sont pas pour demain. Les discours utopiques annonçant l’avènement d’une société post-consumériste prônant la décroissance se fracassent contre l’immense frustration sociale qu’engendre l’impossibilité de pouvoir acheter physiquement et librement du fait de la fermeture de quasi tous les commerces.

Tout indique que nous ne sommes pas prêts à modifier radicalement nos habitudes de consommation pour sortir de ce cyclone mortifère qu’est la société d’hyperconsommation. Pas plus que nous ne sommes prêts à tout acheter en ligne. La souffrance psychologique engendrée par la fermeture des points de vente considérés comme « non essentiels » doit nous interroger sur le rôle du commerce physique dans la vie sociale et personnelle.

Une figure péjorative

Le caractère « essentiel » semble n’avoir été posé qu’en termes de secteur d’activités ou de catégories de produits. La fameuse « pyramide des besoins » proposée par le psychologue américain Abraham Maslow (1908-1970) dès 1943, qui s’étage des besoins de survie aux besoins d’accomplissement, explique en grande partie la hiérarchie sous-jacente à la liste des biens de consommation disponibles en période de confinement. Il faudrait d’abord satisfaire les besoins physiologiques avant de pourvoir aux besoins liés à la curiosité et à l’intellect. Cette « maslowisation » des esprits est une attitude politique extrêmement pernicieuse qui ravale l’être humain à une dimension strictement animale.

Les sciences sociales ont depuis longtemps montré que les besoins s’articulent davantage qu’ils ne s’étagent. La question de l’essentialité ne se pose donc pas en termes de catégories ou de produits, mais de relations. Le commerce de proximité joue à ce titre un rôle fondamental dans nos existences.

Pourtant, quand Félix Potin (1820-1871) révolutionne le commerce moderne au milieu du XIXe siècle, l’épicier est une figure péjorative. Héritier de Marco Polo et de Christophe Colomb – dont l’objectif premier était de trouver la meilleure route pour le trafic des épices –, il est souvent considéré comme un trafiquant qui n’est fiable ni sur la quantité, ni sur le prix de la marchandise.

Avant qu’une enseigne puisse affirmer dans sa signature de marque « Mon épicier est un type formidable », il a fallu que la relation marchande gagne en transparence et que l’épicerie élargisse les frontières de son assortiment. C’est pourquoi on s’étonnerait aujourd’hui de ne pas trouver dans un magasin de proximité des produits comme un chargeur de téléphone ou des chewing-gums.

CGT-RATP : grève illimitée à partir du 2 juin : quel lien avec la loi travail ?

CGT-RATP : grève illimitée à partir du 2 juin : quel lien avec la loi travail ?

 

La grève envisagée de manière illimitée par la CGT à la RATP démontre à l’évidence la volonté du syndicat  d’engager un bras de fer avec le gouvernement. D’autant que la CGT-RATP demande le retrait de la loi travail (avec l’augmentation des salaires) ; On voit mal le lien immédiat de la loi travail  avec la RATP puisque les salariés bénéficie d’un statut particulier qui échappe pour la plus grande part au code du travail.  C’est bien sûr pour menacer l’Euro de foot 2016 organisé en France et notamment à Paris. (Début le 10 juin). Une fuite en avant qui traduit bien la volonté de la CGT de radicaliser un mouvement qui n’a pas connu jusqu’alors une très forte participation active des salariés. Dans un tract plus explicite signé de sa section Bus, le syndicat réclame «300 euros d’augmentation» et «le rejet de la loi travail». «Le dialogue du gouvernement, c’est le 49-3. Le dialogue de la direction, c’est le relevé de décision. La riposte des agents, c’est la grève. On bloque tout!», écrit-il. Lors des négociations salariales annuelles, qui ont eu lieu le 11 mars, la RATP a refusé une augmentation générale des salaires. Elle a cependant signé avec l’Unsa et la CFE-CGC un accord sur diverses mesures de revalorisation (de l’intéressement, des bas salaires et d’une prime).

 

(Avec Reuters)

 

 

Nantes et Dijon « Pas de lien » ? (Valls)

Nantes et Dijon « Pas de lien » ?  (Valls)

 

Valls le champion des coups de mentons, cette fois  ne sait pas quoi dire alors il affirme qu’il n’y  pas de lien entre les affaires de Dijon et de Nantes. Un avis pour le moins précipité puisque les enquêtes judicaires commencent à peine. On pourrait au moins attendre plusieurs jours avant des conclusions auusi hâtives qui mettent en jeu la vie des victimes (notons qu’il faut des mois voire des années pour que la justice se prononce dans les affaires politico-financières ! ).  Des conclusions bien relayées par les procureurs – aux ordres- eux auusi très pressés de déclarer que ces agressions étaient dus à des actes isolés de déséquilibrés. Et que penser du nouveau concept  d’  »individus hybrides » de Valls Manuel qui se transforme en psychologue du café du commerce ! Valls a estimé mardi 23 décembre sur Europe 1 qu’il n’y avait « aucun lien » entre les drames de Nantes, Dijon ou Joué-lès-Tours mais a dit « comprendre les inquiétudes vives et légitimes » après cette succession d’évènements. Le Premier ministre français a également appelé « à la vigilance, à l’unité et au rassemblement » après les trois attaques sanglantes survenues en France au cours des trois derniers jours, qu’il a démenti vouloir minimiser. Les forces de l’ordre font face à des « individus hybrides qui peuvent agir seuls », compliquant le travail des services de renseignement. « Nous ne voulons pas uniquement commenter, nous agiter sur les ondes (…) mais rassurer, comprendre ce qui s’est passé, apporter la bonne réponse, la réponse la plus efficace possible, chaque fois qu’il y a eu cet événement », a-t-il détaillé.  Un automobiliste a foncé lundi sur un marché de Noël bondé dans le centre de Nantes, blessant 10 personnes, avant de se porter plusieurs coups de couteau, au lendemain d’un incident similaire survenu à Dijon. Les autorités évoquent dans les deux cas des agissements de déséquilibrés. « La meilleure réponse face aux menaces, aux peurs, aux événements que nous venons de connaître, c’est le sang-froid’ ( sous entendu » moi » j’ai le sang froid nécessaire !). « Dans une grande démocratie comme la nôtre, avec un peuple qui est mûr, la meilleure réponse est de continuer à vivre tranquillement avec bien sûr la nécessaire vigilance », a-t-il expliqué.

 




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