Archive pour le Tag 'licenciements'

BNP: 10 milliards, nouveau résultat record ……mais 1000 licenciements

BNP: 10 milliards, nouveau résultat record ……mais 1000 licenciements !

Un résultat net record de 10,2 milliards d’euros pour un chiffre d’affaires de plus de 50 milliards.. Ce qui n’empêchera pas la banque de continuer sa politique de nettoyage des effectifs avec environ 1000 licenciements et la désertification dans les petites villes et autres villages.

La performance mérite d’être signalée après une année 2021 déjà record et un exercice 2022, tout ea banque BNP Paribas prévoit quand même de supprimer 921 postes en France au sein de sa filiale dédiée au crédit à la consommation, BNP Paribas Personal Finance, a-t-on appris mardi de source syndicale.
Sur ces 921 suppressions de postes, 690 au «maximum» pourront bénéficier d’un plan de départs volontaires, a-t-on précisé de même source. L’annonce de ces suppressions de postes intervient alors que la banque a annoncé quelques heures plus tôt avoir enregistré un bénéfice net record d’un peu plus de 10 milliards d’euros en 2022.

Notons aussi que Paribas continue de supprimer les succursales dans les petites villes et autres villages. Par exemple dans le Maine-et-Loire à Baugé où les clients ont été expédiés à 30 ou 40kms de là dans la la Sarthe.

Microsoft : 10.000 Licenciements

Microsoft : 10.000 Licenciements

 

Les grands de la Tech ne cessent de licencier massivement. En cause, la crise économique qui s’annonce mais aussi le recours de plus en plus intensif à des formes d’intelligence artificielle. Plus de 150 000 emplois ont été supprimés l’an passé dans les entreprises américaines de la Tech.

 

Après Meta et Amazon, c’est au tour de Microsoft d’annoncer une coupe conséquente dans ses effectifs. Le groupe informatique entend licencier d’ici à fin mars, 10 000 salariés, soit environ 5 % de ses effectifs mondiaux. Il va également réduire sa surface de bureaux et faire des ajustements dans sa gamme d’appareils électroniques, sans préciser lesquels seront touchés. « Ce sont des choix difficiles que nous avons faits tout au long de nos quarante-sept ans d’existence pour rester une entreprise de poids dans un secteur qui ne pardonne pas à ceux qui ne s’adaptent pas aux changements », plaide son PDG ­Satya Nadella.

Microsoft justifie ces licenciements par le contexte macroéconomique qui pousse ses clients professionnels à être plus regardants sur leurs dépenses, notamment en cloud. « Ils veulent faire plus avec moins », résume le PDG. Dans le même temps, « la prochaine grande vague de l’informatique est en train de naître avec les progrès de l’IA », et Microsoft ne doit pas passer à côté, plaide Satya Nadella. Selon la presse américaine, le groupe s’apprête à investir 10 milliards de dollars dans OpenAI, l’entreprise à l’origine des intelligences artificielles génératives Dall-E et ChatGPT.

Ces dernières viennent d’intégrer les outils du groupe informatique. Il attend aussi un feu vert des autorités antitrust pour acquérir l’éditeur de jeux vidéo Activision Blizzard pour 69 milliards de dollars. « Nous allouons nos capitaux aux relais de compétitivité de long terme, tout en désinvestissant dans d’autres domaines », poursuit le dirigeant.

Plus de 150 000 emplois ont été supprimés l’an passé dans les entreprises américaines de la tech.

Meta (facebook): Licenciements massifs

Meta (facebook): Licenciements massifs

Des licenciements en cours dans la plupart des grands groupes numériques. Dans le réseau Tweet, s tôt son rachat par le fantasque milliardaire Elon Musk. Aussi dans d’autres groupes comme Meta (Facebook). En cause une baisse de fréquentation le plus souvent et surtout une diminution des recettes publicitaires. Enfin une concurrence de plus en plus rude entre les différents réseaux. Par ailleurs concernant Méea un projet métavers qui ne décolle pas vraiment et dont on doute même au sein de la société.

Le groupe américain qui possède Facebook, Instagram, et WhatsApp a donc annoncé mercredi son intention de réduire ses effectifs de 13%, ce qui reviendra à supprimer plus de 11.000 emplois.
Le géant numérique qui possède Facebook, Instagram, le service de messagerie WhatsApp, comptait quelque 87.000 employés dans le monde fin septembre, a fait état de performances financières décevantes au troisième trimestre avec un net recul de son chiffre d’affaires et de ses profits et une stagnation de son nombre d’utilisateurs.

Les licenciements chez Meta s’inscrivent dans le contexte plus large de départs massifs dans le secteur de la tech. Alors que la pandémie avait dopé l’activité des sociétés du secteur et fait s’envoler leur valorisation boursière, le retour de l’inflation et la remontée des taux d’intérêt se traduisent cette année par des difficultés qui ont déjà conduit plusieurs autres grands noms comme Tesla ou Microsoft à tailler dans leurs effectifs.

Ainsi, la semaine dernière, deux sociétés de la Silicon Valley, Stripe et Lyft, ont ainsi fait part de licenciements de grande ampleur, tandis que, de son côté, Amazon gelait les embauches dans ses bureaux. Et Elon Musk vient de congédier environ la moitié des 7.500 salariés de Twitter quelques jours après avoir racheté le réseau social.

Licenciements partout dans Le secteur numérique

Licenciements partout dans le secteur numérique

Le milliardaire Elon Musk a certainement fait une erreur dramatique voire mortelle avec ce rachat à 44 milliards de Twitter. Du coup immédiatement, il a décidé de licencier la moitié du personnel sur 7500 postes. Mais cela ne sera pas suffisant pour rétablir les comptes de l’entreprise. En cause des baisses de fréquentation et des ressources publicitaires en assez net déclin.

Par ailleurs, l’ensemble du secteur numérique enregistre des baisses de profits très significatives.

Meta (Facebook, Instagram) prévoit aussi de licencier des milliers de personnes à partir de cette semaine, d’après le Wall Street Journal (WSJ), alors que plusieurs sociétés technologiques viennent de congédier une partie de leurs effectifs en réponse à la crise économique.Ce pourrait être le plan social le pus conséquent dans le secteur, selon le quotidien américain, après la pandémie qui a largement bénéficié à la croissance des revenus, mais aussi du personnel de ces entreprises.

Meta comptait quelque 87.000 employés dans le monde au 30 septembre. Lors de la publication récente des derniers résultats trimestriels décevants, le patron Mark Zuckerberg a mentionné que le personnel du groupe ne devrait pas augmenter d’ici la fin 2023, voire même diminuer légèrement.

Jeudi dernier, deux sociétés de la Silicon Valley, Stripe et Lyft, ont fait part de licenciements de grande ampleur tandis qu’Amazon a gelé les embauches dans ses bureaux. Twitter, fraîchement racheté par Elon Musk, vient de congédier environ la moitié de ses 7500 salariés.

En un an, Meta a perdu près de 600 milliards de dollars de capitalisation boursière. La société inquiète les marchés depuis le début de l’année, quand elle avait annoncé pour la première fois avoir perdu des utilisateurs sur son réseau social d’origine, Facebook.Par ailleurs, les plus grands doutes demeurent quant au perspectives réelles de développement de Métavers.

Licenciements : différés pour l’instant

Licenciements : différés pour l’instant

Un article du Wall Street Journal dePatrick Thomas et Kathryn Dill

Des millions de salariés ont perdu leur emploi pendant la pandémie, mais se séparer d’un collaborateur en raison d’une performance laissant à désirer est devenu beaucoup plus compliqué, selon certains employeurs.

Les entreprises comptaient des salariés sous-performants dans leurs rangs au début des confinements liés au virus et c’est encore le cas aujourd’hui. Cependant, alors que leurs collaborateurs accusent le coup d’un an de stress en tout genre - fermeture des écoles, crises de garde d’enfant, burnout de longues journées enfermés à la maison -, de nombreuses entreprises hésitent à procéder à des licenciements ou même à évoquer des problèmes de sous-performance pour le moment, signalent des dirigeants et conseillers d’entreprise.

Depuis l’annonce de la pandémie il y a près d’un an, les Etats-Unis ont perdu 9,5 millions d’emplois, selon le département du Travail, mais le gouvernement n’assure pas de suivi des licenciements liés à la performance. Toutefois, certaines entreprises et conseillers en ressources humaines disent que de nombreux employeurs appellent officieusement à l’indulgence.

Perdre son emploi implique de se retrouver dans un marché du travail fragile et souvent perdre son assurance santé dans un contexte de crise sanitaire mondiale. Sans vision claire des difficultés des équipes distantes, certains dirigeants d’entreprise déclarent qu’ils ne sont pas certains de l’origine des problèmes de performance, particulièrement si le salarié donnait satisfaction dans le passé.

« Nous prenons davantage de temps pour comprendre la situation personnelle », explique Chirantan CJ Desai, directeur produits chez ServiceNow, à Santa Clara, en Californie. Il ajoute que l’entreprise réfléchit à deux fois avant de placer les salariés dans des programmes d’amélioration de la performance, ce qui constitue souvent un prélude à leur licenciement.

« On se demande sérieusement s’il existe d’autres aspects à prendre en compte : la santé, la garde des enfants, l’isolement, la santé mentale », explique-t-il.

Les managers qui pensent devoir licencier un salarié doivent souvent documenter les problèmes de performance à l’aide de technologie comme le suivi du nombre d’heures de connexion d’un salarié en télétravail

Les personnes qui ont été embauchées ou intégrées de manière virtuelle au cours de l’année dernière, ainsi que les collaborateurs avec un historique de bonne performance dans le passé se voient attribuer le bénéfice du doute, indique Chirantan CJ Desai, au sujet de son groupe, qui compte 6 000 collaborateurs dans le monde. Avant qu’un salarié ne soit placé dans un programme d’amélioration de la performance, il passe un entretien en vidéo avec son responsable lors duquel ils évoquent la possibilité que l’entreprise n’ait pas couvert un élément lors de la formation et abordent d’éventuels problèmes personnels affectant le travail. De ce fait, le nombre de salariés placés en programme d’amélioration de la performance a chuté l’an dernier, rapporte Chirantan CJ Desai.

LaCinda Glover, conseillère en ressources humaines pour la société de conseil Mercer LLC, observe que certains employeurs hésitent à licencier et que certains managers sont plus réticents à placer les salariés en programme d’amélioration de la performance, pendant la pandémie. Les patrons cherchent un équilibre entre les exigences économiques et la compassion, ajoute-t-elle.

« La fenêtre dans laquelle on considère qu’une personne a rempli ses objectifs était beaucoup plus grande l’an dernier que dans le passé », commente LaCinda Glover, ajoutant que de nombreux employeurs ne veulent pas que « l’impact de la pandémie laisse une marque négative dans le dossier de quelqu’un. »

Rebecca Weaver, ancienne responsable RH et fondatrice du cabinet de coaching HRuprise, estime que licencier un salarié en pleine crise sanitaire pèse davantage sur un manager qu’en période normale.

« Les temps sont durs pour beaucoup de gens sur le plan économique. Tout le monde a de plus en plus conscience de ce problème et de la question de l’assurance maladie », explique-t-elle. Les entreprises se demandent aussi si cela vaut la peine de faire des évaluations de performance pour l’année 2020, ajoute-t-elle.

Brian Kropp, directeur de la recherche en ressources humaines chez Gartner, note que certains salariés qui auraient pu être considérés comme sous-performants ont été renvoyés lors de licenciements de masse aux premier et deuxième trimestres 2020, au début de la pandémie.

« Quand on réduit les effectifs, on étudie les personnes qui sont dans la zone basse, mais pas suffisamment mauvais pour être renvoyés et on saisit l’occasion de les manager », indique-t-il.

Dans certains cas, les entreprises revoient leur méthode pour évaluer la performance.

Avec la pandémie, la société de technologie en ressources humaines Zenefits a abandonné son processus d’évaluation annuelle de performance au profit de conversations mensuelles entre les salariés et leur responsable. Ce processus a commencé par la fixation d’objectifs et, par la suite, chaque mois se concentre sur l’évaluation des progrès. Les salariés peuvent également donner à leurs chefs leurs avis sur leurs performances.

« Nous ne savons pas ce que les gens font toute la journée. Nous devons donc les responsabiliser et fixer des objectifs », estime Tracy Cote, responsable ressources humaines chez Zenefits.

L’année dernière, les managers ont pris conscience des difficultés rencontrées par les salariés en télétravail, ce qui rend les employeurs plus enclins à « leur donner une deuxième voire une troisième chance qu’ils n’auraient pas eue dans le passé, sachant qu’ils ont des circonstances atténuantes, certaines dont nous sommes informés et d’autres non », commente Tracy Cote.

Les managers qui pensent devoir licencier un salarié doivent souvent documenter les problèmes de performance à l’aide de technologie comme le suivi du nombre d’heures de connexion d’un salarié en télétravail, explique Eve Klein, avocate chez Duane Morris, un cabinet juridique spécialisé dans les questions d’emploi et d’immigration.

David Pogrund, avocat chez Stone Pogrund & Korey, note que les salariés licenciés qui avaient de mauvaises conditions de télétravail ou qui souhaitaient prendre des congés pour s’occuper d’un proche malade pourraient déclarer avoir fait l’objet de représailles.

David Pogrund, qui enseigne le droit du travail pour les managers à la Booth School of Business de l’Université de Chicago, estime que les employeurs devraient donner à leurs salariés de nombreuses occasions de s’expliquer et de remédier aux problèmes.

« On peut établir de nouveaux ou de plus réalistes objectifs, suggère-t-il. Personne ne souhaite licencier quelqu’un dans ce contexte si ça peut être évité. »

Anthony Shaw, président de l’entreprise de bâtiment écoresponsable Progeneration Energy, à The Woodlands, au Texas, explique que les managers donnaient aux salariés plusieurs chances de rectifier les problèmes de performance, mais que le télétravail rendait les choses plus difficiles.

Un salarié de Progeneration avait des difficultés à finir son travail. Ses responsables lui ont donné l’occasion de s’améliorer, ont réparti ses tâches entre ses collègues et l’ont contacté à plusieurs reprises pour comprendre si des problèmes personnels affectaient son travail, le tout sans résultat. Anthony Shaw a dû finir par licencier cette personne, même s’il l’a maintenue à son poste plus longtemps qu’il ne l’aurait fait normalement.

(Traduit à partir de la version originale en anglais par Astrid Mélite)

Traduit à partir de la version originale en anglais dans l’Opinion)

Très petite manif contre les licenciements

Très petite manif contre les licenciements

Une très petite manifestation contre les licenciements. Entre 1.000 et 2.000 personnes, selon un journaliste de l’AFP, ont défilé samedi à Paris pour réclamer «l’interdiction des licenciements», une initiative de la CGT du voyagiste TUI rejointe par d’autres syndicats et soutenue par des politiques de gauche, dont des députés LFI.

 

Des dizaines de sections CGT mais aussi SUD/Solidaires de branches ou d’entreprises touchées par des plans sociaux comme Sanofi, Cargill, SKF ou General Electric se sont joints à l’initiative. Quelques dizaines de «gilets jaunes» et plusieurs élus de gauche participaient à la manifestation, dont les députés de la France insoumise Jean-Luc Mélenchon, Clémentine Autain et Adrien Quatennens.

Cette faiblesse de participation tient sans doute aux fêtes que la manifestation était ce tenu par des organisations d’extrême-gauche de moins en moins audibles dans sur le plan social que politique.

Des licenciements peuvent en cacher d’autres

Des  licenciements peuvent en cacher d’autres

« Il y a belle lurette que les licenciements pour motif économique ne témoignent plus que de façon très lointaine des suppressions d’emplois en France et que les ajustements d’emplois se font par d’autres canaux », réagissent Frédéric Bruggeman, ex-expert auprès de comités d’entreprise, et Bernard Gazier, professeur émérite à l’université Paris 1, après le titre de Une du « Monde » daté du 3 décembre.

Le gros titre du Monde en date du jeudi 3 décembre 2020 (« La France des licenciements ») et son sous-titre dénonçant la destruction de 35 000 emplois en trois mois dénotent un manque de sérieux surprenant de la part d’un journal comme Le Monde. Il y a belle lurette que les licenciements pour motif économique ne témoignent plus que de façon très lointaine des suppressions d’emplois en France et que les ajustements d’emplois se font par d’autres canaux.

La crise économique déclenchée par les décisions prises en réaction à la crise sanitaire ne fait pas exception. Ce sont d’abord les salariés précaires – travailleurs temporaires et en contrat à durée déterminée (CDD) – qui servent de variable d’ajustement et les suppressions d’emploi se comptent alors en centaines de milliers : de près de 800 000 début février, le nombre d’intérimaires est passé à 470 000 début mars puis à 360 000 début avril. Il était remonté à 710 000 début septembre, mais l’écart avec l’avant-crise est encore de 90 000, soit 2,5 fois le nombre des licenciements annoncés en Une. Et bien sûr le second confinement aura fait croître ce chiffre.

Du côté des contrats courts, la DARES (direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques du ministère du travail) indique que leur nombre a été divisé par deux au second trimestre 2020, passant d’un peu plus de 6 millions à 3 millions en rythme trimestriel. Enfin, si l’on tient à ne s’intéresser qu’à l’emploi sous contrat à durée indéterminée (CDI), rappelons que les ruptures conventionnelles s’établissaient à 37 000 par mois environ avant la crise sanitaire. Elles sont tombées à 15 000 au cours du second semestre, mais elles sont remontées à environ 45 000 par mois au troisième trimestre.

Les licenciements pour motif économique témoignent bien, comme l’illustrent les deux articles de ce numéro, des problèmes économiques et sociaux d’une France engoncée dans une mauvaise spécialisation internationale et handicapée par une absence désastreuse de politique industrielle depuis plusieurs décennies. Ils sont dramatiques pour ceux qui les subissent mais ne constituent que la part émergée et médiatisée de l’iceberg. Ils ne disent vraiment pas grand-chose de l’emploi et occupent une place marginale dans les ajustements sur le marché du travail.

Coronavirus : interrogations sur l’ampleur des licenciements

Coronavirus : interrogations sur l’ampleur des licenciements

La Dares évoque le triplement des plans de sauvegarde et considère qu’environ 70 000 emplois sont menacés. Quand on additionne les plans sociaux des grandes entreprises 50 à 70 000 emplois auraient été supprimés ou sont sur le point de l’être. On est loin des 700 000 emplois qui ont disparu depuis le début de l’année. La crise sanitaire est évidemment la cause principale de l’explosion du chômage mais visiblement nombreux d’entreprises structurellement en difficulté déjà avant le Coronavirus en ont profité pour ajuster les effectifs.

Cela signifie aussi que la crise a peut-être encore davantage touché les entreprises moyennes et les très petites. En outre elle a changé le statut de nombre de salariés. En effet beaucoup de postes à durée indéterminée ont été transformés- pour ceux qui restaient -en emplois précaires. Le paradoxe,  c’est que les chiffres officiels font apparaître une baisse du chômage mais  si le nombre de chômeurs inscrits en catégorie A demeure à un niveau élevé, 3,872 millions;  il explose à six millions d’inscrits lorsque l’on comptabilise les catégories B et C, ceux ayant exercé une activité réduite. Au creux de la vague (avril-mai) les Français sans emploi étaient confinés et n’ont pas pu procéder à la recherche active d’un nouveau poste, ni se déclarer disponibles pour reprendre une activité.

 

American Airlines: 19 000 licenciements de plus

American Airlines:  19 000 licenciements de plus

 

En dépit d’une aide de plus de 20 milliards d’euros American Airlines envisage de licencier 19 000 salariés de plus soit au total 40 000 en moins. American Airlines a annoncé mardi qu’elle pourrait licencier 19.000 personnes en octobre si les pouvoirs publics ne prolongent pas le mécanisme d’aide au financement des salaires dont bénéficie le secteur du transport aérien.

Les compagnies aériennes américaines ont reçu en mars 25 milliards de dollars (21,17 milliards d’euros) de l’Etat fédéral, afin d’assurer le paiement des salaires et de préserver l’emploi jusqu’à fin septembre.

Alors que ces aides s’épuisent et que le marché reste sinistré, les compagnies et les syndicats du secteur tentent d’obtenir de Washington 25 milliards de dollars supplémentaires mais les discussions sont au point mort.

En prenant en compte les départs volontaires et les congés sans solde, les effectifs d’American Airlines pourraient tomber à 100.000 personnes en octobre contre 140.000 avant la crise.

“En bref, l’équipage d’American comptera au moins 40.000 employés de moins le 1er octobre que lorsque l’épidémie a commencé,” ont déclaré le directeur général Doug Parker et le président Robert Isom dans un mémo adressé aux employés que Reuters a pu lire.

D’après eux, le seul moyen d’éviter les départs contraints est le prolongement du plan de soutien au financement des salaires.

Les suppressions de postes supplémentaires envisagées concernent 17.500 salariés syndiqués, parmi lesquels 1.600 pilotes et 8.100 membres du personnel navigant commercial, ainsi que 1.500 postes d’encadrement.

En se basant sur la demande actuelle, le groupe envisage pour le quatrième trimestre moins de 50% de son offre de vols habituelle, et un quart seulement pour les vols internationaux, ont précisé les deux dirigeants.

A Wall Street, l’action American Airlines perdait plus de 3% à la mi-journée, entraînant dans sa chute d’autres compagnies aériennes.

Croissance : en attendant la reprise , les licenciements bondissent

Croissance : en attendant la reprise  , les licenciements bondissent

Faute de reprise à la hauteur des espérances,  les institutions ont toujours tendance à gonfler les futurs indicateurs. C’est ainsi que la plupart des institutions internationales  prévoient pour la France une baisse du PIB supérieure  à 10 % tandis que le gouvernement français tablait il y a encore peu sur une baisse limitée à 10%.  Profitant du petit rebond en mai et en juin, l’INSEE insuffle un petit vent d’optimisme en considérant que la chute pourrait n’être  que de 9 % en 2020.

 

De toute manière ces différences ont essentiellement encore une portée pédagogique qui vise  surtout à rassurer les acteurs économiques et notamment les ménages qui constituent le moteur de la croissance du fait du ralentissement des échanges internationaux mais aussi des investissements.

 

L’enjeu du débat économique ne se situe pas autour de cette différence de chute de PIB. la crainte, c’est  la montée en régime d’une énorme vague de licenciements partout qui pourrait connaître son apogée vers la fin d’année. En clair un million et demi de chômeurs à prévoir vers cette échéance. Une vague de chômage mécaniquement va en moyenne faire baisser le pouvoir d’achat mais aussi la confiance. Des inquiétudes légitimes sur la solidité de la reprise. Il paraît peu vraisemblable dans le meilleur des cas qu’une reprise en 2021 compense la chute de 2020.

La situation pourrait devenir encore plus grave et même dramatique si on devait affronter une deuxième vague Coronavirus. Et la les statisticiens ne se risquent à aucune prévision.

Daher: moins de 1000 licenciements ?

Daher: moins de 1000 licenciements ?

Le directeur général de Daher Didier Kayat explique dans une interview accordée à La Tribune qu’il compte bien sauver le maximum d’emplois et passer sous la barre des 1.000 licenciements en France. Cette crise violente va faire perdre à Daher entre 300 et 400 millions d’euros de chiffre d’affaires et entre 80 à 100 millions d’EBITDA et d’EBIT en 2020.

 

Cette journée était à la fois importante et douloureuse pour le groupe Daher avec le coup d’envoi du plan de sauvegarde de l’emploi (PSE). Quel est l’impact de la crise sur Daher ?


DIDIER KAYAT : 
Face à une crise violente et inédite, Daher doit faire face à une baisse brutale d’activité que nous estimons à 40% sur l’année 2020. Nous allons donc perdre de 300 à 400 millions de chiffre d’affaires et de 80 à 100 millions d’EBITDA et d’EBIT cette année. Le groupe perd de l’argent tous les jours, je suis donc obligé de réagir en traitant deux sujets : la capacité industrielle et le dimensionnement des effectifs par rapport à la charge prévisionnelle de l’entreprise. Pendant la crise, nous avons constaté une surcapacité industrielle de 45%. Cela veut dire que nos usines ne tournent aujourd’hui en moyenne qu’à 55% de leurs capacités. Notre usine de Nantes (thermoplastique pour l’A350) n’est encore aujourd’hui qu’à 25%. Dans deux à trois ans, en sortie de crise, Daher aura encore un tiers de surcapacités industrielles si on ne fait rien. Nous avons clairement un problème de surcapacités industrielles en France et nous devons adapter le groupe à sa charge prévisionnelle.

Qu’allez-vous faire pour absorber cette surcapacité industrielle ?
Après avoir étudié tous les scénarios possibles, nous avons proposé aujourd’hui aux partenaires sociaux de nous désengager de l’usine d’aérostructures de Saint-Julien-de-Chédon (région Centre, ndlr) tout en recherchant activement un repreneur pour ce site. A sa fermeture, nous privilégions le scénario d’une cession. Nous avons déjà des marques d’intérêt pour cette usine. Sur une période de deux ans, nous allons progressivement transférer un certain nombre d’activités de ce site vers nos usines de Tarbes et de Nantes. Nous avons besoin de deux ans pour effectuer ce transfert. Cette usine sera disponible fin 2022 pour un repreneur au moment du redémarrage des cadences dans l’aéronautique. Cela peut également permettre de limiter l’impact sur l’emploi de ce site, qui emploie 300 personnes environ, dont 200 compagnons et 100 cols blancs.

Confirmez-vous les chiffres de 1.300 CDI supprimés, qui ont circulé ces dernières semaines ?
Sur le volet emploi, nous avons déjà traité 400 départs au sein de nos sites à l’étranger (États-Unis, Mexique, Maroc). Nous avons également dû nous séparer des intérimaires : de 1.700  environ, il n’y en aura plus que 300 en juillet. Enfin, nous avons lancé aujourd’hui avec les organisations syndicales des négociations sur un Plan de sauvegarde l’emploi (PSE), qui vont durer six mois.

Un nouveau dispositif d’activité partielle: arme contre les licenciements massifs

Un nouveau dispositif d’activité partielle: arme contre les licenciements massifs

ce nouveau dispositif vise surtout à éviter les plans massifs de licenciements grâce à la prise en charge partielle par l’État de charges  salariales..Inspiré par le Kurzarbeit allemand, cet outil permet de diminuer le temps de travail des salariés – dans une limite de 40% du temps de travail global – pour baisser les charges salariales. L’Etat vient compenser le manque à gagner. Les salariés toucheront donc 70% de leur rémunération brute, dans la limite de 4,5 smic, sur les heures qui seront chômées. Cette indemnisation sera versée à hauteur de 85% par l’Etat si le dispositif est sollicité par une entreprise avant le 1er octobre, et 80% s’il l’est après cette date. Le reste à charge des entreprises variera ainsi entre 20 et 15%.

“La CFDT se réjouit de ce dispositif, nous l’avions poussé”, a déclaré son secrétaire général, Laurent Berger à l’issue d’une réunion à l’Elysée, un avis partagé par FO, la CFTC, l’UNSA, même si certains ont émis des inquiétudes.“C’est important que dans les entreprises, il y ait un outil qui existe qui soit autre chose que le plan social et les suppressions d’emploi massives”, a-t-il ajouté.

Ce dispositif, qui sera disponible au 1er juillet, ne pourra toutefois être instauré qu’avec la signature d’un accord collectif d’entreprise ou de branche et devra s’accompagner de garanties sur le maintien de l’emploi ainsi que d’obligations de formation pour les salariés sur le temps non travaillé.

“Ça réclame du dialogue social, donc on va pousser les entreprises, notamment les plus petites”, a dit le président du Médef, Geoffroy Roux de Bézieux.

Force ouvrière et la CGT ont néanmoins regretté que les garanties de maintien d’emploi ne soient pas contraignantes pour les entreprises: il sera toujours possible supprimer des emplois si l’accord l’autorise.

La CFTC a quant à elle mis en garde contre les effets d’aubaine et aurait souhaité que le dispositif soit limité aux entreprises qui connaissent des difficultés liées à la crise du coronavirus et non des difficultés structurelles.

Le dispositif d’activité partielle actuel qui ne nécessite pas d’accord, sera moins favorables aux salariés et aux employeurs d’ici le 1er octobre prochain.

Dans sa nouvelle formule, les salariés verront leur rémunération passer de 70% à 60% de leur salaire brut sur les heures chômées. Le gouvernement ne financera que 60% de cette indemnisation, contre 85% aujourd’hui, ce qui amènera le reste à charge pour les entreprises à 40% et non plus 15%.

Ce dispositif, qui concernait 7,8 millions de salariés à la fin du mois de mai, selon la ministre du Travail Muriel Pénicaud, ne pourra à l’avenir être utilisé que sur une période de trois mois, renouvelable une seule fois.

Licenciements et de faillites : le nouveau défi économique, social et politique

Licenciements et de faillites : le nouveau défi économique, social et politique

Macron avait bien annoncé qu’aucune entreprise ne serait soumis aux risques de faillite au début de la crise sanitaire mais les réalités sont là. En dépit des dizaines et des dizaines de milliards injectés dans l’économie, toutes les entreprises ne pourront être sauvées en particulier les PME. Du coup ,le pouvoir admet maintenant que le pays pourrait être largement exposé au risque de défaillance et de licenciements massifs . Jusque-là la question du chômage a été masquée par le soutien massif du financement du chômage partiel qui a profité à plus de la moitié des salariés du privé. À partir du 1er juin, les modalités de financement de ce chômage partiel vont commencer à changer puisque sauf exception les entreprises devront participer à hauteur de 15 % au financement de ce dispositif.

«Tous les indicateurs montrent une chute de la production très forte, des trésoreries très atteintes et des répercussions sur l’emploi. Je crains que les licenciements en nombre soient inévitables», juge Raymond Soubie, président du cabinet de conseil en ressources humaines Alixio et ancien conseiller social de Nicolas Sarkozy à l’Élysée. «II y aura des licenciements, c’est certain. Mais aujourd’hui, on ne peut pas en connaître l’ampleur», confirme François Asselin, président de la CPME. Il n’empêche, les employeurs n’ont pas attendu longtemps pour se tourner vers les avocats. «Dès le début du confinement, des entreprises m’ont sollicitée pour préparer des plans sociaux dans les secteurs les plus touchés, comme la restauration et l’hôtellerie», confie Isabelle Mathieu, avocate associée chez Daem Partners.

 «La phase la plus difficile est devant nous car il va falloir sortir du chômage partiel. L’État va continuer de faire fonctionner le dispositif mais sans maintenir le niveau d’aides actuel. Le choc va donc être très fort sur les entreprises et sur les salariés», juge Raymond Soubie. Petit à petit, les employeurs touchés par la crise vont devoir assurer financièrement les salaires et les charges de l’entreprise sans pour autant retrouver un niveau normal d’activité.

 «Dans cette phase de redémarrage, les entreprises pourraient être confrontées à de véritables crises de liquidité», prévient Hector Arroyo, partner en restructuration au sein du cabinet Baker McKenzie.

Pour l’heure, certaines entreprises essaient surtout préventivement de se réorganiser pour justement éviter des procédures de licenciement lourdes et coûteuses. Et, «l’accord de performance collective (APC) est le meilleur outil qui permet de s’adapter face à une crise conjoncturelle», estime Deborah David. Prévus dans les ordonnances Pénicaud, les APC signés à la majorité des syndicats offrent la possibilité aux entreprises de revoir temporairement les conditions de travail des salariés. «Avec les APC, on peut descendre jusqu’au smic mais ça ne se passe jamais comme ça. On vient plutôt raboter des RTT, augmenter la durée du travail, ou faire travailler quelques jours fériés», précise Olivier Angotti, avocat associé chez FTMS. Reste le risque politique : jusqu’à quel niveau de chômage l’opinion. Acceptera sans broncher les conséquences économiques de la crise sanitaire. Les sondages de septembre seront sans doute de ce point de vue significatif pour éclairer la situation

Une vague de licenciements qui va faire oublier les promesses du jour d’après

Une vague de licenciements qui va faire oublier les promesses du jour d’après

 

En ce moment se déroule un débat assez surréaliste entre les écolos bobos qui souhaiteraient un changement très rapide du mode de production et de consommation et ultralibéraux fous qui défendent le monde d’avant et sa pérennisation. Malheureusement,  le scénario probable c’est que l’après Coron virus sera surtout caractérisé par un tsunami  de défaillances d’entreprise avec son cortège de chômage et de misère. En effet, d’ores et déjà on peut prévoir une chute de la croissance de près de 15 % entraînant mécaniquement une hausse du chômage de près de 12 %, soit 2,5 chômeurs en plus. On passerait d’un taux de 8 % fins 2019 un taux de chômage de 20 %. Globalement le pouvoir d’achat moyen des ménages va s’écrouler. La priorité sera alors de conserver son travail coûte que coûte sans  vraiment être regardant sur les conditions de production et le respect de l’environnement. Ou alors il faudrait accepter une chute encore plus considérable de la croissance et donc du nom de chômeurs. Même sans crise sanitaire, une transition vers un autre modèle de production et de consommation davantage respectueux de l’environnement ne pourrait s’inscrire que dans une stratégie progressive. Cette stratégie est incontournable si  on ne veut pas gaspiller davantage les ressources de la planète et mettre en danger en particulier la biodiversité et le climat. Mais en période de crise sociale, il y a d’autres préoccupations .». Le premier ministre n’a d’ailleurs pas manqué de rappeler que son objectif, via l’ensemble des mesures de soutien déployées, «est de sauvegarder ce qui peut l’être aujourd’hui pour permettre de relancer demain ce qui doit l’être». Le chef du gouvernement a en effet conscience de l’ampleur du choc, notamment en matière de suppression d’emplois, qui s’annonce. Et il sait, comme l’avait dit l’un de ses prédécesseurs en 1999, Lionel Jospin, lors de la fermeture de l’usine Renault Vilvorde, que «l’État ne peut pas tout». Pour l’instant on a trouvé la martingale à savoir faire tourner la planche à billets. La banque centrale européenne tourne à hisser ouvert et s’apprête à offrir une enveloppe de près de leurs dos -1000 milliards y compris contre des actifs pourris. Mais le problème se posera à moyen terme quant à l’enflure exceptionnelle du bilan de la Banque centrale est donc de la valeur de la monnaie. En clair les Européens au lieu de se retrouver avec un euro dans leur poche pourraient n’avoir que 80 ou  0,90 € n raison  de la dévaluation de fait.

Une vague sans précédent de licenciements 2,5 millions de licenciements est inévitable

Une vague sans précédent de licenciements 2,5 millions de licenciements est inévitable

le jour d’après ne sera peut-être pas conforme aux espérances de ceux qui espèrent un changement de mode de production et de consommation voire de société. En effet la crise sanitaire pourrait bien laisser place à une immense crise économique et sociale. Jusqu’à la fin de l’année 2019 le taux de chômage était de 8 %. Il pourrait monter du fait des difficultés de nombre d’entreprises notamment des PME à près de 20 % soit 2,5 millions de chômeurs supplémentaires. Une véritable catastrophe où la préoccupation sociale va dominer sans doute pour étouffer des réorientations du système productif plus qualitative. Le  souci premier sera de conserver son emploi ou d’en  retrouver un.  globalement on connaîtra  de toute manière une baisse générale du pouvoir d’achat.

Certains secteurs seront forcément touchés de manière prioritaire, tout ce qui touche au tourisme, à la restauration, à l’hôtellerie et à l’événementiel. Là la cascade de faillites sera immense. Cela d’autant plus qu’on est complètement incapable de savoir si cela peut repartir d’ici  la fin de l’année. Mais beaucoup d’autres secteurs vont également être impactés. En premier sans doute, l’industrie automobile déjà affectée par une crise structurelle, d’autres industries qui sont liées aussi subir de graves dégâts. Globalement du fait de la baisse moyenne du pouvoir d’achat la demande va très nettement se tasser.

Beaucoup  les investissements seront décalés ou retardés. Le secteur de la construction va souffrir car tendanciellement les prix vont s’inscrire à la baisse du fait du net ralentissement de la demande notamment de primo accédants. La crise va en effet rendre insolvables nombre de candidats. Malheureusement la problématique de relocalisation et de meilleure prise en compte de l’environnement risque de passer derrière le problème social. La tendance baissière de l’économie sera largement alimentée par la perte des confiance des acteurs économiques et les éventuelles incitations gouvernementales pour encourager la consommation ne suffiront pas à relancer la mécanique économique.  Cette crise là pour l’instant est notoirement sous-estimé en raison sans doute de l’actualité  encore très forte d’une crise sanitaire qui par ailleurs est encore loin d’être terminée.

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