Archive pour le Tag 'libre échange'

Libre-échange et climat : l’exemple de la Nouvelle-Zélande ?

Libre-échange et climat : l’exemple de la Nouvelle-Zélande ?

L’économiste Marc Baudry expose, à travers l’accord de libre-échange entre l’Europe et la Nouvelle-Zélande, les conditions d’un commerce international qui ne soit pas nuisible au climat.

L’accord de libre-échange finalisé en novembre entre l’Union européenne (UE) et la Nouvelle-Zélande doit entrer en vigueur en 2024. C’est le premier à intégrer la nouvelle doctrine de l’UE pour des accords commerciaux « verts et justes ». Cet accord avec le pays le plus éloigné qui soit de l’Europe est certes pointé pour les émissions de gaz à effet de serre induites par le transport accru de marchandises. Comment rendre cohérent le libre-échange avec les impératifs de la lutte contre le réchauffement, censés précisément restreindre ces échanges ?

En Nouvelle-Zélande, un pays au climat tempéré et peu densément peuplé − la population de l’Irlande pour près de quatre fois sa superficie −, la nature est le facteur de production le plus abondant, ce qui explique la forte spécialisation agricole du pays. A contrario, l’Europe est mieux dotée en travailleurs et en capital. Sans surprise, la viande est donc la principale exportation de la Nouvelle-Zélande vers la France (121,89 millions d’euros en 2022), et inversement pour les automobiles ou l’aéronautique (64,26 millions et 54,69 millions d’euros d’exportations françaises respectivement en 2022), selon les douanes françaises. Se spécialiser sur ce pour quoi chaque pays est relativement le mieux doté en facteurs de production permet une utilisation plus efficace des ressources, dès lors que leur rareté est signalée par un prix.

L’effet est en revanche ambivalent, en l’absence de signal prix, sur les atteintes à l’environnement : plus de richesse signifie plus de consommation et donc de pollution ; mais des citoyens plus riches accordent souvent plus de poids à la qualité de l’environnement, poussant les pouvoirs politiques à agir pour sa préservation. On notera à cet égard que la Nouvelle-Zélande est l’un des pays les plus vertueux en matière énergétique, avec plus de 80 % de son électricité d’origine renouvelable.

Les échanges internationaux favorisent aussi, par l’accroissement du marché, la diversité des biens et un commerce intrabranche qui préserve les emplois. Ainsi, bien qu’ayant importé de Nouvelle-Zélande pour 44,5 millions d’euros de produits laitiers et de fromages en 2022, la France y en a exporté pour près de 12 millions la même année. L’accord devrait favoriser la diversité de productions et les pratiques respectueuses des territoires par une protection accrue des indications géographiques protégées. Il exclut par ailleurs des pans importants du secteur agricole pour préserver les agriculteurs européens.

Accord de libre-échange en vue entre l’Europe et les pays du Mercosur

Accord de libre-échange en vue entre l’Europe et les pays du Mercosur

Alors que l’actualité est largement occupée depuis des semaines et des mois par des grandes questions géopolitiques portant par exemple sur la guerre en Ukraine ou la situation en Palestine, discrètement la commission européenne avance concernant les relations avec les pays du Mercosur. En fait, on est tout près d’un accord de libre-échange entre l’Europe et les pays du Mercosur (Brésil, Argentine, Paraguay, Uruguay). Des pays dont les productions vont sans doute perturber gravement l’agriculture européenne content tenu notamment de sa productivité mais aussi de normes environnementales et de santé très différentes.

La présidence espagnole de l’UE espère conclure «dans les deux semaines», mais la France estime qu’on est «encore loin» d’avoir obtenu les garanties nécessaires.

Le sujet controversé a fait l’objet de discussions entre les Vingt-Sept, lundi, à Bruxelles. «Les discussions techniques sont mûres pour un soutien politique», a estimé Valdis Dombrovskis, vice-président de la Commission, en charge du commerce. Pourtant, un consensus semble encore très incertain à ce stade.

Dans le camp des réfractaires, la France traîne toujours les pieds et cherche à gagner du temps en réclamant des garanties sur les mesures accompagnant la mise en œuvre d’un tel accord, en particulier sur le respect de l’environnement.

Libre-échange: accord entre l’Union européenne et la Nouvelle-Zélande

Libre-échange: accord entre l’Union européenne et la Nouvelle-Zélande

Bruxelles et Wellington ont signé dimanche un traité de libre-échange, assorti de clauses environnementales et sociales strictes. Selon l’Union européenne, cet accord devrait entraîner une hausse des échanges bilatéraux d’environ 30 % sur la prochaine décennie. L’accord-cadre avait été conclu au mois de juin 2022 après quatre années d’intenses négociations.

Il s’agit du premier accord commercial dit de «nouvelle génération» signé par Bruxelles et assorti d’un volet «développement durable». Cet accord «avec des engagements sociaux et climatiques sans précédent favorise une croissance juste et verte tout en renforçant la sécurité économique de l’Europe», s’est félicitée la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen. «La Nouvelle-Zélande est un partenaire clé pour nous dans la région Indo-Pacifique et cetaccord de libre-échange nous rapprochera encore un peu plus» a-t-elle ajouté.

De son côté, le Premier ministre néo-zélandais, Chris Hipkins, a loué un texte qui représente «d’énormes avantages» pour les deux partenaires. L’Union européenne est le troisième partenaire commercial de la Nouvelle-Zélande, qui y exporte notamment du vin, des fruits et de la viande.

Accord de libre-échange panasiatique avec la Chine

Accord de libre-échange panasiatique avec la Chine

C et accord a pour objet de  créer une gigantesque zone de libre-échange entre les 10 États de l’Asean :Indonésie, Thaïlande, Singapour, Malaisie, Philippines, Vietnam, Birmanie, Cambodge, Laos et Brunei – et la Chine, le Japon, la Corée du Sud, l’Australie et la Nouvelle-Zélande. Il vise évidemment à favoriser les développements économiques réciproques mais ne prend pas en compte les questions environnementales et la protection des travailleurs. Du coup, la Chine pourrait bien être à cet accord un panasiatique ce que l’Allemagne est à l’union européenne : une organisation pour favoriser ses propres exportations.

Les membres du RCEP représentent 30% du PIB mondial. La signature de cet accord intervient dans un contexte de forte crise économique en raison de l’épidémie de Covid-19 pour les dix membres de l’Association des nations du sud-est asiatique (ASEAN).

Ce pacte commercial est également largement considéré comme le moyen pour la Chine d’étendre son influence dans la région et d’en déterminer les règles, après des années de passivité de la part des États-Unis pendant la présidence de Donald Trump.

 

« Contre l’idéologie du libre-échange absolu » (Thomas Piketty )

« Contre  l’idéologie du libre-échange absolu » (Thomas Piketty )

Dans sa chronique au « Monde », l’économiste propose un modèle de développement coopératif fondé sur la justice économique et climatique

 

 

Chronique. 

 

Peut-on redonner un sens positif à l’internationalisme ? Oui, mais à condition de tourner le dos à l’idéologie du libre-échange absolu qui a jusqu’ici guidé la mondialisation, et d’adopter un nouveau modèle de développement fondé sur des principes explicites de justice économique et climatique. Ce modèle doit être internationaliste dans ses objectifs ultimes mais souverainiste dans ses modalités pratiques, au sens où chaque pays, chaque communauté politique doit pouvoir fixer des conditions à la poursuite des échanges avec le reste du monde, sans attendre l’accord unanime de ses partenaires. La tâche ne sera pas simple, et ce souverainisme à vocation universaliste ne sera pas toujours facile à distinguer du souverainisme de type nationaliste. Il est d’autant plus urgent de préciser les différences.

Supposons qu’un pays, ou une majorité politique en son sein, juge souhaitable de mettre en place un impôt fortement progressif sur les hauts revenus et patrimoines afin d’opérer une redistribution importante en faveur des plus modestes, tout en finançant un programme d’investissement social, éducatif et écologique. Pour aller dans cette direction, ce pays envisage un prélèvement à la source sur les profits des entreprises, et surtout un système de cadastre financier permettant de connaître les détenteurs ultimes des actions et des dividendes et d’appliquer ainsi les taux souhaités au niveau individuel. Le tout pourrait être complété par une carte carbone individuelle permettant d’encourager les comportements responsables, tout en imposant lourdement les plus fortes émissions, ainsi que ceux qui bénéficient des profits des entreprises les plus polluantes, ce qui exige, là encore, de connaître leurs détenteurs.

Un tel cadastre financier n’a malheureusement pas été prévu par les traités de libre circulation des capitaux mis en place dans les années 1980-1990, en particulier en Europe dans le cadre de l’Acte unique (1986) et du traité de Maastricht (1992), textes qui ont fortement influencé ceux adoptés ensuite dans le reste du monde. Cette architecture légale ultrasophistiquée, toujours en vigueur aujourd’hui, a de facto créé un droit quasi sacré à s’enrichir en utilisant les infrastructures d’un pays, puis à cliquer sur un bouton afin de transférer ses actifs dans une autre juridiction, sans possibilité prévue pour la collectivité de retrouver leur trace. A la suite de la crise de 2008, à mesure que l’on constatait les excès de la dérégulation financière, des accords sur les échanges automatiques d’informations bancaires ont certes été développés au sein de l’OCDE. Mais ces mesures, établies sur une base purement volontaire, ne comportent aucune sanction pour les récalcitrants.

Trump annule le traité de libre-échange transpacifique

Trump annule le traité de libre-échange transpacifique

 

Officiellement les  États-Unis se retirent  du traité transpacifique, traité concernant les échanges entre 12 pays: Australie, Brunei, Canada, Chili, Japon, Malaisie, Mexique, Nouvelle-Zélande, Pérou, Singapour, États-Unis et Vietnam. Reste à savoir ce qui le remplacera. En effet le nouveau président des États-Unis se caractérise surtout par des annonces médiatiques destinées aux populistes qui l’ont soutenu. Comme pour Obamacare il se pourrait que cet accord soit en faite renégocié presque dans les mêmes termes mais symboliquement Trump pourra afficher qu’il a bien supprimé le traité voulu par Obama. Donald Trump a donc  signé lundi une ordonnance retirant les Etats-Unis du Partenariat transpacifique (TPP). Le traité avait été signé par 12 pays dont le Mexique et le Japon. Durant sa campagne, Donald Trump avait dénoncé un accord «terrible» et promis de s’en retirer au plus vite. L’administration Obama le présentait au contraire comme le nec plus ultra de tous les traités de libre-échange, car cet accord va bien au-delà de la simple levée des barrières douanières. Il prévoit également la levée de barrières non tarifaires, comme l’ouverture des appels d’offres nationaux par les pays membres aux entreprises étrangères sans avantages indus pour leurs propres entreprises publiques, ou encore le respect du droit du travail selon les normes de l’Organisation internationale du travail (OIT). De nombreuses ONG dénonçaient cependant les effets pervers d’un texte jugé opaque sur les droits des travailleurs, l’environnement, la perte de souveraineté ou encore l’accès aux médicaments.

Ceta : un référendum aux Pays-Bas va-t-il annuler l’accord de libre-échange

Ceta : un référendum aux Pays-Bas va-t-il annuler l’accord de libre-échange

 

Nouvel accroc possible à propos decet  accord de libre-échange entre l’union économique européenne et le Canada avec la possibilité d’un référendum aux Pays-Bas qui remettrait en cause un texte déjà contesté par la Belgique. Notons que la signature par l’union économique et de Canada ne vaut pas encore approbation. En effet chaque État de l’union économique doit homologuer cet accord par un vote national. Ce qui risque de demander un délai de l’ordre de deux ans. En attendant l’accord s’appliquera de manière partielle. Une situation juridique particulièrement complexe et fragile. Samedi, des «groupes citoyens» néerlandais ont affirmé avoir recueilli près de 200.000 signatures sur les 300.000 nécessaires pour forcer le gouvernement à organiser un référendum sur le traité. Un nouveau revers qui laisse présager d’autres difficultés lors du processus de ratification auprès des parlements nationaux. L’accord, conclu après sept ans de négociation, doit supprimer 99 % des droits de douane entre l’Union européenne et le Canada. Son entrée en application provisoire doit avoir lieu au début de l’année prochaine en attendant l’approbation de 38 assemblées, nationales ou régionales. Cette procédure pourrait prendre des années. «On veut dire clairement aux politiques que ces accords devraient être discutés plus ouvertement et radicalement modifiés», a expliqué Niesco Dubbelboer, du mouvement néerlandais Meer Democratie-Plus de démocratie. Ce mouvement est allié au groupe néerlandais de défense de l’environnement Milieudefensie, et à d’autres ONG. Les signataires de cette pétition anti-Ceta affirment ne pas être eurosceptiques: «Je suis pro-UE, affirme Niesco Dubbelboer, mais je crois que l’Europe devrait être plus démocratique.» En avril, un référendum consultatif de ce type avait rejeté un accord entre l’Europe et l’Ukraine alors que les 27  l’avaient ratifié.

 

Brexit: gonflés les britanniques qui veulent le libre-échange pour l’automobile

Brexit: gonflés les britanniques qui veulent le libre-échange pour l’automobile

Visiblement le gouvernement britannique patauge dans les contradictions. D’un côté ce gouvernement a plaidé pour la rupture avec l’union économique et veut adopter une position radicale pour négocier,  d’un autre côté bousculé par les intérêts économiques et financiers le gouvernement affirme en même temps qu’il souhaite que rien ne change concernant les échanges du secteur automobile et d’autres industries. Le Royaume-Uni cherchera a garantir des échanges commerciaux sans droits de douanes avec l’Europe pour le secteur automobile et d’autres industries après sa sortie de l’Union européenne, a déclaré le ministre britannique des Entreprises Greg Clark, dimanche. En clair le gouvernement politique approuve britannique approuve le brexit mais veut continuer de bénéficier de son statut actuel au sein de l’union économique. Une position difficilement compréhensible mais qui tente vainement de rassurer des acteurs économiques de plus en plus inquiets. Du coup avec le temps qui passe et le délai très long pour négocier l’après brexit, le  Royaume-Uni pourrait peut-être se rabattre sur la proposition de Tony Blair qui suggère de faire un nouveau référendum pour annuler celui qui a décidé le brexit. Une position qui arrangerait sans doute aussi l’Allemagne qui contrairement à la France ne veut pas de rupture brutale avec la Grande-Bretagne notamment pour exporter ses automobiles et ses machines-outils. Le ministre britannique  a indiqué avoir informé Nissan des grandes lignes de la position du gouvernement britannique sur le sujet afin de convaincre la société japonaise de réaliser un investissement important dans la plus grande usine automobile. Nissan a finalement annoncé jeudi dernier qu’il construirait la nouvelle version de son modèle Qashqai sur son site de Sunderland, alors que son PDG Carlos Ghosn avait évoqué le mois dernier la possibilité de renoncer au projet. « Notre intention, notre mandat de négociation, lorsqu’on en viendra aux discussions avec nos partenaires européens, est d’avoir un dialogue constructif et de chercher notre intérêt commun dans cette affaire », a fait déclarer Greg Clark à la BBC. « Notre objectif serait de faire en sorte que nous conservions l’accès aux marchés en Europe et vice versa, sans droits de douanes et sans entraves bureaucratiques, et c’est ainsi que nous aborderons ces négociations », a fait savoir le ministre.

Manif contre le Traité de libre-échange UE-Canada

Manif contre le Traité de libre-échange UE-Canada

Alors que le projet de traité entre l’Europe et les États-Unis (TAFTA) est pour l’instant mis entre parenthèses du fait de la pression de certains états notamment de la France par compte le projet entre l’Europe et le Canada (CETA), lui, s’est fait beaucoup plus discret et s’apprête à être signé. Du coup les opposants se réveillent pour dénoncer le caractère peu démocratique de cet accord et surtout ses conséquences sur l’énorme notamment l’environnement. Ils contestaient déjà le Tafta. Les opposants au traité de libre-échange entre l’Union européenne et le Canada manifestent, samedi 15 octobre, dans une trentaine de villes en France. Nicolas Hulot, ex-envoyé spécial de François Hollande pour la COP21, a expliqué à franceinfo qu’il craignait « que cet accord ne soit pas climato-compatible. » En outre,  »Le CETA, est fait dans une grande opacité », dénonce Nicolas Hulot.  »Si l’on veut tenir nos objectifs, il faut y mettre fin. » « Ce traité a été élaboré avant l’accord de Paris. Il comporte 1 500 pages, et seulement 13 pages sur le développement durable qui ne sont pas contraignantes », poursuit-il. Selon lui, « l’harmonisation d’un certain nombre de normes va se faire vers le bas. Cela va ouvrir la possibilité d’importer massivement un certain nombre de produits qui, chez nous, n’ont pas le droit d’être dans le circuit de consommation. »

Concernant le moratoire imposé par l’Union européenne sur les OGM, Nicolas Hulot estime que le Ceta « va ouvrir des contentieux à travers des tribunaux d’arbitrage privé« , en prenant l’exemple du traité commercial qui existe déjà entre les Etats-Unis et le Canada. « Il y a deux ans, le président Obama a renoncé à la construction d’un oléoduc qui devait importer des sables bitumineux du Canada. A cause de ce traité, l’entreprise TransCanada (qui devait construire l’oléoduc) réclame 15 milliards de dollars à l’administration américaine. »

(AVEC France info)

Traité transatlantique : manif en Allemagne contre le libre-échange

Traité transatlantique : manif en Allemagne contre le libre-échange

 

Ça commence à secouer sérieusement pour Merkel en Allemagne. Une chancelière coincée entre la montée de l’extrême droite et la progression de la protestation anti libérale. Une protestation qui a donné lieu à des manifestations contre le futur traité de libre-échange avec les États-Unis. Un traité qui risque de bouleverser sérieusement les critères européens en matière de qualité et d’environnement. Or Merkel soutient ce traité en l’état contre l’avis de la France mais aussi de l’union européenne. Les défilés des opposants au projet de traité de libre-échange entre l’Union européenne et les Etats-Unis (TTIP, Transatlantic Trade Investment Partnership, également connu sous un autre acronyme anglais, Tafta) ont démarré samedi dans sept villes d’Allemagne, des manifestations qui selon les organisateurs devraient rassembler 250.000 personnes contre un texte controversé mais soutenu par la chancelière Angela Merkel. A Berlin tout comme à Munich, c’est sous la pluie que les manifestants ont commencé à se rassembler à la mi-journée sous les bannières d’ONG altermondialistes, de partis politiques et de syndicats. « Les gens ne se laissent pas gâcher l’humeur » par la météo, a assuré à l’AFP un porte-parole des organisateurs, Kathrin Ottovay. Les autres villes accueillant des rassemblements contre ce projet destiné à doper les échanges commerciaux américano-européens sont Hambourg, Francfort, Cologne, Stuttgart et Leipzig. Au total 250.000 personnes sont attendues, dont 80.000 dans la capitale allemande. Négocié depuis mi-2013 par le gouvernement américain et la Commission européenne, l’accord TTIP, vise à supprimer les barrières commerciales et réglementaires de part et d’autre de l’Atlantique. Ses détracteurs craignent, outre un nivellement vers le bas des normes sociales, sanitaires et environnementales européennes (des craintes d’importation de « boeuf aux hormones » ou de « poulet chloré »), la création d’un mécanisme d’arbitrage parallèle pour les investisseurs étrangers qui viendrait affaiblir le pouvoir des autorités publiques face aux grandes entreprises. Par ailleurs, les manifestants entendent également exprimer leur opposition au Ceta, le traité de libre-échange avec le Canada dont la signature finale est attendue à la fin du mois prochain. « Ceta et TTIP menacent pour des millions de gens en Europe et aux Etats-Unis la protection de l’environnement et des consommateurs« , a dénoncé Jennifer Morgan de Greenpeace International. Bien que soutenues par Angela Merkel, les négociations TTIP divisent son gouvernement, le vice-chancelier social-démocrate Sigmar Gabriel ayant vertement critiqué le traité. D’autres pays européens, comme l’Autriche mais surtout la France, y sont aussi opposés. Washington, tout comme Mme Merkel, veulent achever les négociations avant la fin de l’année, tant que Barack Obama se trouve à la Maison-Blanche. Le prochain round de pourparlers est prévu début octobre.

(Avec AFP)

Manifs contre le traité de libre-échange Etats-Unis Europe


Un traite dont finalement on parle peu puisque la commission négocie assez secrètement cet accord avec les Etats-Unis.  Mais malgré l’appel, en décembre, des chefs d’État et de gouvernement européens à conclure la négociation sur le traité transatlantique (TTIP aussi appelé Tafta) d’ici à la fin de l’année, il paraît de plus en plus improbable que ce délai soit tenu. Le TTIP, dont les discussions ont démarré en 2013, vise à libéraliser le commerce entre l’Union européenne (UE) et les États-Unis.  Plusieurs milliers de personnes ont manifesté aujourd’hui en Allemagne contre l’accord TTIP négocié entre les États-Unis et l’Union européenne, à l’occasion d’une journée d’action mondiale contre les traités de libre-échange qui devait être marquée par des centaines de manifestations dans le monde.
En Allemagne, où le TTIP (Transatlantic Trade and Investment Partnership – en français TAFTA), déchaîne les passions, l’appel lancé par un collectif international d’associations, d’ONG, de syndicats, de partis politiques, et relayé dans 45 pays- a connu un écho particulier. Selon une porte-parole d’Attac Allemagne, « plusieurs dizaines » de milliers de personnes manifestaient samedi après-midi dans ce pays, avec 230 actions organisées dans 170 « villes et villages ». Parmi les nombreux chapitres de cette négociation très contestée sur le Vieux Continent en particulier les question d’hygiène, de santé , de sécurité, d’environnement  la procédure d’arbitrage prévue pour régler un différend entre une entreprise et un État suscite toujours la méfiance car cette procédure se substituerait aux décisions de justice.   Pour répondre aux critiques de la société civile et de plusieurs partis politiques sur le manque de transparence de cette négociation, la Commission a lancé en mars dernier une consultation, uniquement centrée sur cette question du règlement des différends entre investisseurs et États. Cette consultation sur Internet a recueilli 150.000 réponses, a annoncé mardi la Commission. Parmi elles, 145.000 contenaient des réponses envoyées automatiquement depuis des sites de différents lobbies. Au total, 450 organisations non gouvernementales (ONG), professionnelles ou syndicales ainsi que 3000 particuliers ont donné leur avis. Souvent plus général que la question pointue à l’ordre du jour, mais parfois aussi des avis très précis.

Libre échange Europe Etats-Unis : la France veut une suspension

Libre échange Europe Etats-Unis : la France veut une suspension

 

Sans doute encore une manœuvre qui ne ne teindra pas longtemps de la part de la France qui veut suspendre les discussions avec les Etats –Unis. Paris et Berlin ont émis mercredi des avis divergents sur l’opportunité d’entamer des négociations pour la conclusion d’un accord de libre échange entre l’Union européenne et les Etats-Unis sans qu’ait été dissipé le climat de méfiance créé par les accusations d’espionnage formulées contre Washington. Paris souhaite reporter les discussions alors que Berlin penche pour un maintien du calendrier initial prévoyant une ouverture des débats dès lundi prochain. De source diplomatique française, on précise que la question devait être abordée ce mercredi à Berlin, en marge de la conférence sur l’emploi des jeunes qui réunit une vingtaine de chef d’Etat et de gouvernement de l’UE, dont François Hollande et Angela Merkel. « Les discussions sont entre les mains de la Commission européenne, qui souhaite qu’elles débutent le 8 juillet. L’Allemagne la soutient sur ce point », a déclaré Steffen Seibert, porte-parole du gouvernement allemand. « Nous voulons un accord de libre échange et nous allons entamer les négociations. L’Europe trouvera un moyen de débattre des sujets qui sont importants pour nous », a-t-il ajouté. Quelques minutes auparavant, son homologue française, Najat Vallaud-Belkacem, avait jugé qu’il serait « sage » de reporter de 15 jours l’ouverture des discussions. « Il ne s’agit pas d’arrêter les négociations sur l’accord de libre échange avec les Etats-Unis », a-t-elle déclaré lors du compte rendu du conseil des ministres. « En revanche, il nous paraît sage de les suspendre temporairement, de les suspendre pour une durée de 15 jours sans doute, pour éviter toute polémique et le temps d’obtenir les informations que nous avons demandées. Et nous allons sans plus attendre, dès cette semaine, nous concerter avec nos partenaires européens sur ce sujet », a-t-elle ajouté. Le ministre français des Affaires étrangères a abondé dans le même sens lors des questions au gouvernement à l’Assemblée.

 

Libre-échange UE-Etats-Unis : pas d’accord de la France

Libre-échange UE-Etats-Unis : pas d’accord de la France

 

A la veille d’une réunion des ministres du Commerce extérieur de l’UE où les Etats membres doivent décider s’ils accordent ou non un mandat à la Commission pour négocier un accord de libre-échange avec les Etats-Unis, la ministre du Commerce extérieur, Nicole Bricq, a annoncé que la France devrait s’y opposer dans une interview à Libération daté de jeudi. « La France ne donnera pas mandat à la Commission si celle-ci persiste à mettre la culture dans le champ de la négociation », a prévenu la ministre qui « considère que, sur ce point, la Commission fait une erreur tactique. Elle prétend en effet que si l’on arrive avec cette exception, les Américains viendront avec les leurs ».   »Si on n’exclut pas, d’entrée de jeu, la culture, il y a un risque que les services culturels deviennent l’otage de la Commission, une monnaie d’échange. Or l’exception culturelle ne se négocie pas », a-t-elle poursuivi. Mme Bricq a reconnu que la Commission pourrait passer en force malgré le refus de la France. Elle « est bien passée outre le refus allemand pour imposer temporairement des mesures antidumping sur les panneaux solaires chinois », a-t-elle précisé.

Hollande : « Pour un accord de libre échange Japon-Europe

 

Hollande : « Pour un accord de libre échange   Japon-Europe

Protectionnisme quand il est en France et libre échangiste quand il se trouve à l’étranger, Hollande déclare au Japon « Je serai un acteur majeur pour qu’il puisse y avoir un accord de partenariat économique entre l’Europe et le Japon ». Selon le chef d’Etat, la conclusion d’un partenariat Japon-Europe « sera bon économiquement pour l’Europe et excellent pour le Japon ». Le président français a insisté sur la nécessité pour l’Europe de prendre des dispositions fortes tournées vers la croissance, tout comme le fait le gouvernement japonais de Shinzo Abe en place depuis six mois et dont les mesures économiques sont à rebours de l’austérité. François Hollande a dit regarder de façon « favorable » cette politique économique dite des « trois flèches » (largesses budgétaire, souplesse monétaire et stratégie de croissance) et surnommée « abenomics », car elle est tournée vers la croissance.




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