Archive pour le Tag 'libéraux'

Société-Les médecins libéraux bientôt fonctionnaires ?

Société-Les médecins libéraux bientôt fonctionnaires ?

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Lors de son dernier passage sur France 5, le président a indiqué qu’il souhaitait mettre fin au paiement à l’acte et favoriser la rémunération forfaitaire. Ce qui constituerait en fait une forme d’étatisation. Les médecins libéraux qui déjà dépendent des conditions largement définies par la sécurité sociale quant à la tarification et qui cette fois serait directement rémunérée par l’État.

Un changement évidemment radical d’abord quant à la liberté d’exercice de la profession aussi quant au rapport entre le médecin et son patient désormais soigné par un fonctionnaire. Il n’est pas du tout certain que la médecine y gagnerait en qualité et en productivité.

« Il faut sans doute aller davantage à une rémunération , ce qu’on appelle à la capitation (…) plutôt qu’à l’acte isolé, c’est ça, la bonne méthode » a déclaré Emmanuel Macron, lors de son émission mercredi soir sur France 5.

Du côté des syndicats médicaux, l’opposition est totale et on dénonce l’étatisation

Les médecins libéraux bientôt fonctionnaires ?

Les médecins libéraux bientôt fonctionnaires ?

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Lors de son dernier passage sur France 5, le président a indiqué qu’il souhaitait mettre fin au paiement à l’acte et favoriser la rémunération forfaitaire. Ce qui constituerait en fait une forme d’étatisation. Les médecins libéraux qui déjà dépendent des conditions largement définies par la sécurité sociale quant à la tarification et qui cette fois serait directement rémunérée par l’État.

Un changement évidemment radical d’abord quant à la liberté d’exercice de la profession aussi quant au rapport entre le médecin et son patient désormais soigné par un fonctionnaire. Il n’est pas du tout certain que la médecine y gagnerait en qualité et en productivité.

« Il faut sans doute aller davantage à une rémunération , ce qu’on appelle à la capitation (…) plutôt qu’à l’acte isolé, c’est ça, la bonne méthode » a déclaré Emmanuel Macron, lors de son émission mercredi soir sur France 5.

Du côté des syndicats médicaux, l’opposition est totale et on dénonce l’étatisation

MÉDECINS LIBÉRAUX: GRÈVE LE 14 FÉVRIER

MÉDECINS LIBÉRAUX: GRÈVE LE 14 FÉVRIER

Les principaux syndicats de médecins libéraux, déjà mobilisés fin décembre, appellent à une « fermeture des cabinets » et un rassemblement devant le Sénat le 14 février prochain.

Les médecins libéraux demandent une meilleure rémunération de leurs prestations et redoutent en plus que les gardes le soir, le week-end et les jours fériés, qui relèvent actuellement du volontariat, redeviennent obligatoires pour les médecins et soignants libéraux.

Ils estiment que les gardes obligatoires risquent d’aggraver les problèmes d’attractivité et de creuser, contre le but recherché, les difficultés d’accès aux soins. Cette obligation a été supprimée, à l’orée des années 2000, après une mobilisation des médecins libéraux mais est réclamée depuis plusieurs mois par des représentants de la Fédération hospitalière pour éviter un engorgement des
Les syndicats réclament à Matignon « une enveloppe financière supplémentaire » pour éviter « un échec des négociations » en cours avec l’Assurance maladie.

Les médecins libéraux demandent que le samedi matin soit comptabilisé comme permanence de soins. Objectif: obtenir une meilleure rémunération et bénéficier de « deux jours de repos, comme tout le monde », souligne MG France, premier syndicat de généralistes.

Une perspective que le ministre de la Santé, François Braun, a semblé écarter, « pas certain que ce soit la meilleure solution » aux difficultés d’accès aux soins.

La proposition de loi du député Renaissance Stéphanie Rist est censée lutter contre les « déserts médicaux » est donc contestée par la profession.

Santé- Les justes revendications des médecins généralistes libéraux

Santé- Les justes revendications des médecins généralistes libéraux

Il est clair que les conditions de travail et de rémunération des médecins libéraux généralistes surtout méritent une autre reconnaissance. D’autant plus si on compare par exemple avec les médecins spécialisés. 25 € la consultation pour les généralistes et le double au moins pour les spécialistes qui ne passent pas en moyenne davantage de temps avec les patients. Et qui compte tenu des conditions de rémunération peuvent en outre s’offrir de larges plages de congés.

En outre, ces médecins libéraux assurent une sorte de service public avec souvent une amplitude de travail démentielle . Et maintenant on leur demande de suppléer les carences de l’hôpital dont les urgences refusent désormais des patients. Toutefois le risque est grand de créer une sorte d’amalgame des revendications de médecins libéraux dans les conditions de travail sont très différentes ou encore avec les médecins salariés dont les situations sont différentes.

Plusieurs collectifs dont « Médecins pour demain » appellent les médecins libéraux à faire grève et ne pas recevoir de patients entre ce lundi 26 décembre et le lundi 2 janvier, dans le but d’obtenir une revalorisation des tarifs de leurs consultations de 25 à 50 euros.

Les collectifs de médecins réclament un doublement du tarif de consultation de base qui passerait alors de 25 à 50 euros. Une revalorisation des revenus des professionnels libéraux qui devrait, d’après les collectifs interrogés, créer un « choc d’attractivité » vers une médecine de ville en manque criant d’effectifs. D’après les organisations de médecins, les jeunes soignants ne seraient plus attirés par la médecine généraliste faute de revenus suffisants et d’une trop forte quantité de tâches administratives.

François Braun a redit jeudi soir qu’il reverrait « dès janvier (l’offre de soins), territoire par territoire », sur la base des travaux du Conseil national de la refondation (CNR).On se demande bien quelle est la compétence de ce conseil national de la Refondation, gadget de MacroN qui tourne en . Il a promis de « prendre à bras le corps le système de santé pour le réformer ».

Les justes revendications des médecins généralistes libéraux

Les justes revendications des médecins généralistes libéraux

Il est clair que les conditions de travail et de rémunération des médecins libéraux généralistes surtout méritent une autre reconnaissance. Surtout si on compare par exemple avec les médecins spécialisés. 25 € la consultation pour les généralistes et le double au moins pour les spécialistes qui ne passent pas en moyenne davantage de temps avec les patients. Et qui compte tenu des conditions de rémunération peuvent en outre s’offrir de larges plages de congés.

En outre, ces médecins libéraux assurent une sorte de service public avec souvent une amplitude de travail démentielle . Et maintenant on leur demande de suppléer les carences de l’hôpital dont les urgences refuse désormais des patients. Toutefois le risque est grand de créer une sorte d’amalgame des revendications de médecins libéraux dans les conditions de travail sont très différentes

Plusieurs collectifs dont « Médecins pour demain » appellent les médecins libéraux à faire grève et ne pas recevoir de patients entre ce lundi 26 décembre et le lundi 2 janvier, dans le but d’obtenir une revalorisation des tarifs de leurs consultations de 25 à 50 euros.

Les collectifs de médecins réclament un doublement du tarif de consultation de base qui passerait alors de 25 à 50 euros. Une revalorisation des revenus des professionnels libéraux qui devrait, d’après les collectifs interrogés, créer un « choc d’attractivité » vers une médecine de ville en manque criant d’effectifs. D’après les organisations de médecins, les jeunes soignants ne seraient plus attirés par la médecine généraliste faute de revenus suffisants et d’une trop forte quantité de tâches administratives.

François Braun a redit jeudi soir qu’il reverrait « dès janvier (l’offre de soins), territoire par territoire », sur la base des travaux du Conseil national de la refondation (CNR).On se demande bien quelle est la compétence de ce conseil national de la Refondation, gadget de MacroN qui tourne en . Il a promis de « prendre à bras le corps le système de santé pour le réformer ».

Russie : Chasse aux sorcières contre les libéraux et les opposants

Russie : Chasse aux sorcières contre les libéraux et les opposants

 

Victor Violier, docteur en science politique de l’Université Paris Nanterre, chercheur associé à l’Institut des Sciences sociales du Politique (ISP/CNRS) à l’Université Paris Nanterre – Université Paris Lumières, explique comment, en Russie, sur fond de guerre en Ukraine, l’élite se débarrasse de ses derniers « libéraux ».

 

 

Le 30 juin 2022 dernier, provoquant l’étonnement des observateurs de la vie politique russe jusqu’aux plus avertis, le ministère russe de l’Intérieur a annoncé l’arrestation pour « détournement de fonds par le biais d’emplois fictifs » de Vladimir Maou, économiste reconnu et réputé proche du pouvoir. Assigné à résidence jusqu’au 7 août, il encourt jusqu’à dix ans de colonie pénitentiaire. Vladimir Maou, 62 ans, est alors le recteur de la puissante Académie russe de l’économie nationale et de l’administration publique (RANKhiGS). Celle-ci, également connue sous le sigle anglais de RANEPA, accueille, chaque année, jusqu’à 200 000 auditeurs – qu’ils soient étudiants ou cadres des secteurs privé et public – dont les plus prometteurs sont admis au sein de sa Haute école d’administration publique (VSGU), surnommée « l’école des gouverneurs » car bon nombre de personnalités ayant par la suite été nommées à la tête de sujets de la Fédération de Russie y ont fait un passage.

 

Comment ce personnage de premier plan, que Vladimir Poutine avait encore largement congratulé lors de leur dernière rencontre publique, en octobre 2020, et qui venait d’être réélu au Conseil d’administration de Gazprom, peut-il se retrouver ainsi dans la tourmente judiciaire ?

Détenteur de la prestigieuse distinction d’« économiste émérite de la Fédération de Russie », régulièrement honoré par le pouvoir, recteur d’une institution de premier plan fondamentale pour l’avenir du régime, Vladimir Maou semblait intouchable. Son cas interpelle d’autant plus qu’il s’était toujours montré parfaitement accommodant avec le Kremlin – et cela, depuis une bonne trentaine d’années.

Un économiste du régime réputé intouchable

Ce qui frappe dans la trajectoire de Vladimir Maou depuis les années 1980, c’est le caractère irrésistible de l’ascension d’un économiste non seulement reconnu comme brillant – outre ses deux thèses russes, il a également soutenu une thèse de doctorat en économie appliquée en France, et est un auteur particulièrement prolifique à l’international – mais aussi dépeint comme un fin tacticien, capable de résister à d’importants changements politiques, voire d’en tirer habilement parti.

Après un cursus au sein du prestigieux Institut Plekhanov, et alors qu’il est chercheur à l’Académie des sciences, sa carrière prend un premier tournant décisif sous la première présidence de Boris Eltsine (1991-1996). Il intègre alors le « Centre des réformes économiques » dirigé par Egor Gaïdar, l’architecte de la thérapie de choc mise en œuvre dès 1991 en Russie et censée permettre un « passage à l’économie de marché sans délai ». Quand Gaïdar est nommé à la tête du gouvernement, le 15 juin 1992, Maou est nommé conseiller du premier ministre, à tout juste 32 ans.

Il accompagne son mentor au sein de l’exécutif pendant deux ans (Gaïdar est premier ministre jusqu’en décembre 1992, puis vice-premier ministre de septembre 1993 à janvier 1994), avant de réintégrer l’Institut Gaïdar et de renouer avec la recherche en science économique. Il en devient le directeur adjoint avant d’être choisi, en 1997, pour diriger le nouveau Centre d’analyse de la politique économique auprès du gouvernement.

En 2002, et alors que Vladimir Poutine a succédé à Boris Eltsine depuis le 31 décembre 1999, Vladimir Maou devient recteur de l’Académie de l’économie nationale (ANKh), poste auquel il sera reconduit en 2007. Et en septembre 2010, quand Dmitri Medvedev crée, par oukase présidentiel, l’Académie russe de l’économie nationale et de l’administration publique, c’est Maou qui est nommé à sa tête. Il devient également directeur exécutif du comité d’organisation du Forum Gaïdar.

Un architecte de la formation des élites et de « l’avenir de la Russie »

En tant que recteur de la RANKhiGS, Maou occupait une position de pouvoir au croisement des champs de l’enseignement supérieur et de la recherche, de la fonction publique, et de l’expertise sur les réformes et la modernisation de l’État.

Si elle n’existe formellement que depuis 2010, la RANKhiGS est en réalité le produit de l’assemblage de quinze établissements d’enseignement supérieur et de formation continue, préparée et mise en œuvre à l’initiative de l’ancienne équipe de l’Académie de l’économie nationale, dont Maou était, nous l’avons dit, le recteur depuis 2002. Aujourd’hui, cette académie qui se présente comme l’un des « établissements leaders du pays » sur le marché international de l’enseignement supérieur et s’autoproclame « l’avenir de la Russie » est un immense complexe protéiforme comptant plus de cinquante filiales régionales et infrarégionales issues des anciennes écoles du Parti du PCUS. Un réseau que l’équipe de Maou avait pour tâche de réorganiser en en rationalisant le fonctionnement, y compris en fermant les filiales les moins performantes.

Université au sens traditionnel d’accueil d’étudiants issus du secondaire, la RANKhIGS se veut aussi une business school de haut niveau incarnant la modernité de la formation en management et distribuant des MBA aux cadres du secteur privé ; un conglomérat de centres de recherche en sciences sociales, économiques et juridiques ; un incubateur de start-up ; une école d’administration à destination des hauts fonctionnaires du régime ; ou encore un think tank au service du gouvernement russe. Largement favorisée par le pouvoir depuis sa création en 2010, l’Académie s’est progressivement installée dans le paysage russe de l’enseignement supérieur et la recherche et a développé une intense activité internationale de partenariats et de coopérations afin d’accroître sa légitimité en dépit de son jeune âge.

Un silence coupable pour tout crime de lèse-majesté

L’arrestation récente de Vladimir Maou s’inscrit dans une affaire de plus grande ampleur dont les premiers développements judiciaires datent de l’automne 2021 et impliquent, au premier chef, l’ancienne vice-ministre de l’Éducation Marina Rakova, accusée d’avoir fourni des emplois fictifs au sein de la RANKhIGS à douze employés du ministère de l’Éducation, et emprisonnée depuis octobre 2021. Dans le cadre de l’instruction, Marina Rakova aurait, au côté d’autres complices présumés, mis en cause Vladimir Maou.

Mais l’événement déclencheur de l’affaire Maou se cache peut-être dans une liste de noms… où n’apparaît justement pas le sien. En effet, le 4 mars 2022, soit huit jours après le début de l’invasion de l’Ukraine, l’Union russe des Recteurs (RSR) publiait un texte soutenant l’« opération militaire spéciale » et affirmant que « les universités ont toujours été un pilier de l’État » et que leur objectif prioritaire doit être de « servir la Russie et de développer son potentiel intellectuel ». L’absence de la signature du recteur Maou interroge et certains médias russes s’en font rapidement l’écho : pourquoi Maou ne soutient-il pas publiquement Vladimir Poutine – se marginalisant de facto ?

On évoque alors ses liens avec la France, où il dispose d’un permis de séjour – circonstance aggravante s’il en est dans le contexte actuel. On ajoute  qu’un petit groupe de personnes à la tête de l’Académie aurait acquis des biens immobiliers dans le sud de la France où certaines d’entre elles auraient leurs habitudes. De plus, certaines sources rapportent à ce moment-là que le recteur Maou a ni plus ni moins disparu depuis le 24 février, premier jour de la guerre.

Guerre de palais ou coup de force ?

Les affaires judiciaires qui secouent actuellement l’Académie présidentielle offrent une visibilité particulière à une guerre intérieure qui ne dit pas son nom mais rejoue un air bien connu des observateurs de la vie politique russe que Marie Jégo, alors correspondante du Monde résumait ainsi : « Siloviki contre siviliki ». Le premier terme qualifiant les hommes des structures de force (ministères de la Défense et de l’Intérieur, armée, services de sécurité, prokuratura), le second englobant la frange de l’élite au pouvoir traditionnellement plus tournée vers l’occident et gagnée à l’économie de marché qu’on désigne parfois comme les « libéraux systémiques ».

Au-delà du seul cas de Maou et de la question de l’avenir de la RANKHiGS, l’arrestation du recteur corrobore en effet l’hypothèse d’une tentative du régime de se débarrasser des derniers représentants de la frange libérale de l’élite au pouvoir. Dès le jour de l’arrestation de Maou, un recteur par intérim, Maxim Nazarov, était nommé « en lien avec le congé prévu du recteur » (sic). Nazarov faisait déjà partie, depuis 2013, de l’équipe de direction de l’Académie. Seulement, parmi les treize membres composant cette équipe, il était le seul à ne jamais avoir travaillé au sein de l’ANKh sous la direction de Maou. Loin d’être anodine, cette particularité est sans doute l’un des facteurs ayant présidé à sa désignation. Nazarov apparaît désormais en pole position pour succéder à Maou à la tête du paquebot de la formation des cadres de la Russie de demain.

« Première arrestation d’une figure majeure depuis plusieurs années », selon la politologue Ekaterina Schulmann, l’attaque contre Vladimir Maou sonne l’heure des siloviki tandis que leurs traditionnels opposants au sein de l’élite au pouvoir, les « libéraux systémiques », sont aux abonnés absents. En effet, on n’entend guère les principaux représentants de ce camp tels que Guerman Gref, PDG de la Sberbank ou Alexeï Koudrine, ancien ministre des Finances et actuellement à la tête de la Cour des comptes, qui a pourtant osé, par le passé, faire entendre sa voix. Ce dernier serait lui aussi, selon certaines sources journalistiques russes qui se font les relais des enquêteurs, susceptible d’être rattrapé par l’affaire Maou…

De ce point de vue, l’affaire en cours à l’Académie présidentielle résonne avec des condamnations plus anciennes comme celle, en 2016, de l’ancien ministre de l’Économie, Alexeï Oulioukaev, pour corruption, et relance une lutte interne à l’élite que les nécessités de la guerre semblaient avoir un temps apaisée.

Parallèlement à la marginalisation des libéraux qui ne sont pas partis d’eux-mêmes, comme l’a fait l’ancien ministre Anatoli Tchoubaïs, lequel a quitté le pays dès le début de la guerre, la montée en puissance des siloviki montre que la guerre en cours a déjà des conséquences sur la composition et les équilibres de l’élite au pouvoir en Russie. Ce nouveau basculement du régime au profit des partisans d’une ligne dure qui se manifeste par une tolérance zéro à la moindre forme de déloyauté annonce très probablement un durcissement encore plus notable du régime.

Cet article est republié à partir de The Conversation sous licence Creative Commons. Lire l’article original.

Les médecins libéraux privés de vaccins

Les médecins libéraux privés de vaccins

 

À juste titre ,les médecins libéraux dénoncent les cathédrales administratives mises en place aussi bien par les pouvoirs publics centraux que par les autorités locales qui notamment multipliaient des centres de vaccination et contraints aujourd’hui d’arrêter leur activité fautent de vaccins.

 

Il est clair que le système de vaccination aurait été beaucoup plus efficace s’il s’était appuyé sur les thérapeutes habituels que sont par exemple les pharmaciens et les médecins généralistes. Au lieu de cela pouvoirs publics centraux et pouvoirs le locaux un peu démagogues au monté à la des centres de vaccination bidons qui n’ont fait qu’ajouter de la confusion au flou de la politique de vaccination.

 

Dans les hôpitaux chargés de la vaccination des soignants, «ordre a été donné (…) d’annuler purement et simplement des centaines de rendez-vous» pour la première dose et de reporter la seconde de 21 à 28 jours, affirme dans un communiqué l’Union régionale des professionnels de santé (URPS) représentant les 21.000 médecins libéraux franciliens.

L’instance dénonce une «décision opportuniste» prise «pour alimenter les trop nombreux petits centres ouverts précipitamment» afin de «satisfaire la demande pressante des collectivités» et prévient qu’elle «n’accompagnera pas (cette) stratégie déséquilibrée»«Nous demandons de continuer l’effort de vaccination de tous les soignants à risque», déclare à l’AFP son président, le radiologue Daniel Silberman, qui estime que l’agence régionale de santé (ARS) et le ministère doivent «assumer la difficulté d’avoir des vaccins» car «il n’y en a pas pour tout le monde».

Un rejet du rachat de Carrefour: qui prend à revers les libéraux…. y compris Lemaire ?

Un rejet du rachat de Carrefour: qui prend à revers les libéraux…. y compris Lemaire ?

 

 

Laurent Izard évoque longuement dans le Figaro la problématique du rachat de Carrefour par une société canadienne. Un rachat refusé par le gouvernement qui surprend sans doute les plus libéraux y compris peut-être Lemaire  lui-même qui a milité pour ce refus!

 

 

Laurent Izard  sst normalien et agrégé de l’Université en économie et gestion. Diplômé en droit de l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, professeur de chaire supérieure, il est l’auteur de nombreux manuels d’enseignement supérieur en économie et gestion. Il est l’auteur deLa France vendue à la découpe (L’Artilleur, janvier 2019). Au mois de mars il publiera l’ouvrage À la sueur de ton front (Éditions de l’Artilleur), qui analyse les conséquences de la mondialisation sur l’emploi et la souffrance au travail.


Le géant français de la distribution Carrefour a été sollicité par le groupe d’alimentation canadien Couche-Tard pour un «rapprochement », ont indiqué mardi dernier les deux sociétés dans des communiqués distincts. Qu’en est-il plus précisément?

 

 

Laurent IZARD. - Pour le moment, on ignore les modalités exactes de l’offre proposée par le groupe canadien qui évoque une «lettre d’intention non-engageante en vue d’un rapprochement amical». En réalité, tout porte à croire qu’il s’agit purement et simplement d’une offre publique d’achat, pas nécessairement amicale. Celle-ci, sur la base d’un prix départ de 20 euros par action, valoriserait le groupe Carrefour à environ 16 milliards d’euros hors dettes.

Ce projet de grande ampleur comporte des enjeux de pouvoir et de souveraineté évidents. Précisons tout d’abord que cette offre s’inscrit dans un contexte géopolitique et économique particulier: la douloureuse ratification du CETA tout d’abord, un accord de libre-échange avec le Canada, contesté aussi bien pour des raisons écologiques qu’économiques et même de santé publique.

L’incertitude économique qui pèse sur la grande distribution ensuite: la montée en puissance des géants de l’e-commerce et la crise sanitaire ont déstabilisé de nombreux groupes et Carrefour est de surcroit financièrement fragilisé par les conséquences d’une stratégie d’expansion internationale aventureuse qui a contraint la nouvelle équipe dirigeante à se désengager de plusieurs pays dont la Chine en 2019.

On ne peut s’empêcher de voir dans l’offre de Couche-Tard une stratégie opportuniste

Sous la présidence d’Alexandre Bompard, le groupe Carrefour est parvenu à réduire son endettement mais sa valorisation boursière reste faible et l’un de ses principaux actionnaires, le Groupe Arnault, a clairement annoncé en septembre 2020, son intention de céder la majorité des actions Carrefour qu’il détient, ouvrant ainsi la voie à l’arrivée de nouveaux investisseurs.

Dans ce contexte, on ne peut s’empêcher de voir dans l’offre de Couche-Tard une stratégie opportuniste, d’où une première réaction prudente de la direction de Carrefour qui précise dans une note interne qu’elle va «examiner le projet qui lui est soumis par Alimentation Couche-Tard», afin de «déterminer si un projet peut être conçu dans l’intérêt» du groupe…

 

«Carrefour est un chaînon essentiel de la souveraineté et la sécurité alimentaire des Français, qui est en jeu dans cette opération» a souligné Bruno Le Maire sur France 5. Le ministre de l’Économie n’est «a priori pas favorable à l’idée que carrefour se fasse racheter par un groupe étranger.» Doit-on s’attendre à ce que Carrefour reste français ou est-ce simplement une opération de communication?

Le ministre de l’Économie et des Finances a effectivement immédiatement réagi après l’annonce de l’offre de Couche-Tard et a adopté un ton particulièrement offensif: il s’oppose à titre personnel à ce rapprochement, en évoquant les risques que cette opération représente pour la sécurité et la souveraineté alimentaires des Français. Une attitude qui contraste avec l’enthousiasme de ce même ministre à l’égard du traité CETA et interroge sur la cohérence de la politique du gouvernement…

D’autre part, Bruno Le Maire affirme que Bercy dispose des outils juridiques pour bloquer ce projet dans le cadre des dispositifs de contrôle des investissements étrangers visant nos entreprises stratégiques. C’est tout à fait exact: depuis un décret du 31 décembre 2019, la liste des secteurs soumis à la procédure d’autorisation préalable inclut la «sécurité alimentaire», un terme certes imprécis, mais qui ne saurait exclure la question de la logistique et de la distribution.

Il est toutefois difficile de savoir si la déclaration spontanée de Bruno Le Maire traduit réellement sa pensée ou s’il s’agit d’une simple posture destinée à se positionner favorablement en vue de futures négociations sur les modalités du rapprochement. Car les enjeux sont multiples: Carrefour, ce sont plus de 1200 magasins et 320 000 salariés à travers le monde, dont 100 000 en France.

Par le passé, la plupart des fusions ont donné lieu à d’importantes compressions d’effectifs. C’est d’ailleurs l’une de leurs finalités: les fusions ne visent pas qu’à atteindre des objectifs de dimension ou de complémentarité industrielle ou commerciale: il s’agit aussi, dans le cadre d’une démarche stratégique, de rationnaliser l’activité, ce qui se traduit notamment par la fermeture ou le repositionnement des sites non rentables et une inévitable chasse aux «doublons» même si, dans le cas présent, l’absence de recoupement territorial limite les risques. On comprend dès lors l’inquiétude d’Élisabeth Borne, la ministre du Travail, qui a elle aussi immédiatement exprimé son opposition à ce projet en mentionnant les risques d’une évolution de l’actionnariat de Carrefour, notamment pour l’emploi des jeunes…

Notre pays (…) risque très prochainement de ne plus être, pour la première fois de son Histoire, en situation d’autosuffisance alimentaire

Et on peut d’autre part légitimement s’interroger sur la capacité financière de Couche-Tard à accompagner le développement du groupe Carrefour en tenant compte des intérêts des différentes parties-prenantes. Quant à la question de la souveraineté alimentaire, elle reste au cœur du débat: notre pays, souvent qualifié de «grenier de l’Europe» risque très prochainement de ne plus être, pour la première fois de son Histoire, en situation d’autosuffisance alimentaire, les spécialistes affirmant qu’à partir de 2023, nos importations alimentaires dépasseront nos exportations.

Enfin, faut-il rappeler que notre indépendance politique repose sur notre indépendance économique? Plus les centres de décisions économiques s’éloignent de notre pays, plus les marges de manœuvre de nos dirigeants se réduisent.

Carrefour est le premier employeur privé du pays. Si même un gros poisson comme Carrefour est susceptible de se faire racheter, qu’est-ce que cela veut dire pour nos autres fleurons? Sommes-nous capables de freiner ce mouvement?

Il convient d’abord de rappeler qu’en quelques décennies, nous avons perdu le contrôle de nos principaux fleurons industriels: Péchiney, Arcelor, Rhône-Poulenc, Alstom Power, Lafarge, Alcatel, Technip… et que, ces opérations ont parfois conduit au démantèlement ou à la disparition pure et simple du groupe racheté. L’appétit des investisseurs internationaux est sans limite et concerne tous les secteurs de notre économie. Le capital des entreprises du CAC 40 est d’autre part contrôlé à 50 % par des investisseurs étrangers.

Et ceux-ci s’intéressent également à nos ETI et PME/PMI, particulièrement lorsqu’il s’agit de s’approprier nos innovations dans le domaine de la haute technologie ce qui explique, entre autres, les acquisitions d’Altis (semi-conducteurs), d’Aldebaran Robotics (robots pédagogiques), de Savoye (solutions logicielles, conception de systèmes automatisés), de Latécoère (pionnière de la technologie Lifi), de Souriau (spécialiste de l’interconnexion pour la défense), de HGH (expert des technologies infrarouges civiles et militaires), de Tronics (microsystèmes électromécaniques utilisés dans l’aéronautique, la défense ou le médical), de SCPS (spécialiste des batteries électriques) ou encore de Linxens (leader mondial de la fabrication de circuits gravés flexibles et spécialiste des paiements sans contact), absorbée par l’entreprise d’État chinoise Tsinghua Unigroup avec l’approbation de Bercy…

Pour freiner ce mouvement, il faut en premier lieu une volonté politique. Car au niveau micro-économique, chaque opération d’absorption peut se justifier, par une stratégie de croissance commune, une logique de filière ou encore la préservation de l’emploi voire le sauvetage d’une entreprise menacée.

Or, jusqu’à présent, ce processus s’inscrit dans un contexte mondial de libre circulation des capitaux, avec une volonté politique assumée d’intégrer davantage la France dans le processus de mondialisation, ce qui nous interdit par principe de contrôler les prises de participation étrangères ou les fusions-acquisitions.

Pour freiner la perte de contrôle de notre patrimoine économique, il faut trouver de nouvelles sources de financement pour nos entreprises

Au contraire, nous déployons des efforts considérables pour attirer les investisseurs étrangers sans opérer de distinction entre ceux qui contribuent réellement à la croissance de notre pays et ceux qui adoptent des comportements de prédateurs. C’est pourquoi le dispositif juridique de contrôle des investissements internationaux en France s’est jusqu’à présent révélé peu efficace: il n’a pas abouti au blocage d’appropriations de nos entreprises, même stratégiques, par des investisseurs étrangers, et a davantage servi à imposer aux repreneurs des engagements qu’ils n’ont, en pratique, que rarement respectés.

Mais le vrai problème n’est pas là: pour freiner la perte de contrôle de notre patrimoine économique, il faut trouver de nouvelles sources de financement pour nos entreprises et proposer des garanties permettant de surmonter la frilosité des investisseurs français. Car sinon, il sera difficile de résister à la pression des investisseurs internationaux.

Lors de ses allocutions présidentielles pendant les divers confinements, le Président de la République s’est soudainement mis à insister sur la notion de «souveraineté», thème que reprend depuis son ministre de l’Économie. Pensez-vous que nous assistons à un changement d’ère sur cette question ou alors à une simple mode éphémère?

Il me semble que les Français sont de plus en plus sensibles à la question de notre souveraineté économique et politique. Il est vrai que la crise sanitaire, qui était tout a fait prévisible, a révélé notre incapacité à disposer des équipements de base indispensables comme les respirateurs, les blouses, les gants, le gel hydro-alcoolique ou même les masques, sans parler des vaccins. Cette crise a mis en lumière notre déclassement économique et génère une prise de conscience de notre dépendance à l’égard de puissances étrangères potentiellement hostiles.

Dans un tel contexte, on voit bien qu’il est particulièrement hasardeux de dépendre d’importations étrangères: les contraintes logistiques sont fortes, les règles du jeu économiques bouleversées, et la logique du chacun pour soi peut primer sur les intérêts commerciaux ou diplomatiques. Le principe de précaution implique donc de pouvoir fabriquer en France les produits vitaux pour notre économie et en particulier ceux nécessaires à la lutte contre les risques épidémiques. Il est même de notre devoir de pouvoir aider les pays dont l’économie ne permet pas de réaliser de tels investissements.

Mais plus généralement, il s’agit de tirer les conséquences de la fragilité des chaînes de valeur mondiales et de notre dépendance à l’égard de la Chine et des USA. Le Président de la République et les membres du gouvernement, tout en s’inscrivant dans une logique mondialiste libérale, évoquent de plus en plus l’impératif de souveraineté économique et ont envoyé certains signaux forts en ce sens: on peut par exemple citer le renforcement de notre arsenal juridique sur le contrôle des investissements étrangers en France, les nouvelles ambitions de Bpifrance, la nationalisation provisoire des Chantiers de l’Atlantique, ou le blocage, après de multiples rebondissements, du rachat de Photonis, notre spécialiste des systèmes de vision nocturne, par l’américain Teledyne.

S’agit-il d’un virage politique? Il faudrait davantage de cohérence stratégique et de décisions courageuses de cet ordre pour en être vraiment convaincus.

France: « effort » post-confinement et retour des vieux clivages: libéraux- marxistes

France: « effort » post-confinement et retour des vieux clivages: libéraux- marxistes

 

La France n’est pas sortie de l’auberge, ni de la crise sanitaire ni de la crise démocratique où la caricature de l’opposition libéral-  marxiste fait office de débat démocratique. Bien entendu, l’après Coronavirus sera surtout marqué non pas tellement par un changement de société mais par une énorme crise du chômage. À moins évidemment d’ores et déjà d’essayer de compenser en partie les dégâts du Coronavirus sur l’économie. Des dégâts qui vont se traduire par une perte d’activité de l’arbre de 15 % sur le PIB annuel et qui vont faire monter le chômage à 20 % au lieu de 8 % fin 2019. Tout cela entraînant un cortège de misère sociale. Fort légitimement, il  sera nécessaire pour limiter ce chômage de rattraper en partie la production perdue.

À gauche évidemment , on n’est toujours sur une philosophie marxiste classique. Pas question d’accepter le moindre effort économique. Le pire c’est que cette rhétorique néandertalienne  est aussi reprise par des représentants de droite du parti républicain comme Xavier Bertrand qui lui a en point de ligne n’ont pas tellement l’avenir du pays mais sa candidature à la présidentielle de 2022.  Du côté des gauchistes classiques il faut entendre le lamentable discours par exemple de la députée de la France insoumise (LFI) Clémentine Autain qui  a mis en garde contre “des vieilles recettes”.

“Sur le plan de la récession économique qui s’annonce je ne vois strictement rien venir, que les vieilles recettes”, a-t-elle dit sur France inter. “On a entendu le ministre Bruno Le Maire nous expliquer qu’il allait falloir relancer la machine avec cet objectif de croissance, travailler plus, mettre en pièces le code du Travail.”“Ce sont ces recettes néolibérales qui nous mettent dans le mur pour affronter aujourd’hui le virus et qui risquent de se démultiplier dans les semaines qui viennent”, a-t-elle ajouté. De son côté, le premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure a fustigé sur franceinfo le “cynisme” du Medef, qu’il a accusé “d’utiliser une crise sanitaire mondiale pour expliquer que ça va être l’occasion de rogner sur les droits des salariés”.

On voit que la culture économique n’a guère progressé à gauche et à l’extrême gauche qui ne se demandent  pas comment sera financée le déficit nécessaire pour aider  les entreprises, les ménages, pour le financement de la crise sanitaire. Mais de ce côté-là,  on estime encore que la dette n’existe pas !

Les économistes ultra libéraux deviennent fous

Les économistes ultra libéraux deviennent fous  

 

Hier nous rendions compte d’une interview du très libéral économiste Jean-Marc Daniel qui prévoyait la suppression progressive du salariat et sa substitution par des autos entrepreneurs avec comme conséquence la suppression d’une grande partie de la protection sociale. Extrait de l’interview «  Il est vrai que pour l’instant, plus de 90% des travailleurs français sont des salariés. Mais d’ici à 50 ans, nous allons nous retrouver avec 50% de travailleurs indépendants. Le temps où des armées d’ouvriers se lèvent tôt pour aller pointer dans une usine est révolu. Aujourd’hui, le capitalisme 2, 3 puis  point zéro se caractérise par la multi-activité où la figure de l’autoentrepreneur est centrale. Il faut réfléchir à ce qu’est la relation salariale à l’aune de cette société. Il est devenu nécessaire d’assouplir le contrat de travail né pendant l’ère industrielle » et d’ajouter que ce serait en même temps la fin de la sécurité sociale : « La fin programmée d’une société régie uniquement par le salariat et le contrat de travail va engendrer la mort de la sécurité sociale telle qu’elle est aujourd’hui. En effet, comment financer une protection sociale basée sur les cotisations sociales des salariés ». En fait une sorte d’Uberisation  économique et social généralisée. Ce matin sur France Info, Jean-Marc Daniel rajoute une couche en souhaitant que les licenciements se libèrent de toutes contraintes et puissent être réalisé par une « simple notification » de l’employeur. D’une certaine manière on peut se demander si certains économistes très libéraux ne sont pas devenus fous. Certes l’échec total de la politique économique et sociale de François Hollande et plus généralement des socialistes depuis Mitterrand semblent libérer la parole de ces experts en même temps que les pulsions visant à régler leurs comptes aux salariés. On objectera cependant que la droite n’a pas fait mieux lorsqu’elle était au pouvoir ou si peu. Les experts ultra libéraux se déchaînent d’autant plus facilement que la défaite des socialistes en 2017 est déjà inscrite dans l’histoire. Il faut aussi convenir que dans le camp d’en face les experts de l’ultra gauche en sont encore à défendre les conceptions marxistes d’il y a un siècle. Finalement les propositions de ces derniers influencés par les dogmes de l’anticapitalisme et de l’anti-impérialisme les conduisent à proposer des orientations très proches de celles du Front National. Du coup les économistes ultra libéraux se régalent de cette obsolescence de la pensée. D’une manière générale il faut sans doute se méfier des analyses des économistes de droite comme de gauche car la plupart sont des fonctionnaires qui n’ont qu’une idée assez approximative des réalités économiques et sociales. Théoriser sur l’économie c’est bien mais c’est mieux quand on condition quand on connaît un peu les conditions de la production. Une voix moyenne existe entre ces visions d’ultras, celle qui consiste à articuler le marché st une régulation prenant en compte les dimensions économiques bien sûres mais aussi sociales, environnementales et sociétales à la fois pour rendre les conditions de concurrence plus équitable mais aussi pour préserver l’environnement et la paix. La misère sociale ne pouvant conduire qu’à des situations conflictuelles voire à la guerre. Mais cette approche plus équilibrée que celle des des ultras apparaît moins sexy ;  surtout son absence de radicalité la rende moins « vendeur » dans les grands médias et dans les partis politiques.

De la poudre aux yeux pour les médecins libéraux

De la poudre aux yeux pour les médecins libéraux

 

La grande conférence santé organisée par le premier ministre, Manuel Valls, et la ministre de la Santé, Marisol Touraine, ne devrait pas déboucher sur grand-chose, quelques mesures dont certaines utiles, destinées notamment à aplanir l’opposition des médecins libéraux à la politique conduite par Marisol Touraine concernant en particulier l’étatisation de la médecine. Une orientation risque de faire discussion celle concernant la recertification des médecins tous les six ans. Or  les études de médecine sont déjà les plus longues par rapport à toutes les formations de très haut niveau et la rémunération des intéressés n’est pas à la hauteur loin s’en faut de cette formation en ce qui concerne en particulier les généralistes. On peut se demander pourquoi une recertification n’est pas demandée aussi pour les diplômés d’autres secteurs d’activité. Marisol Touraine ignore peut-être que la formation est permanente chez les médecins. Pas sûr que les mesures destinées à attirer les généralistes dans les des déserts médicaux soient très efficaces. Il y aura en premier lieu, la protection sociale des médecins libéraux dits «de secteur 1» pratiquant exclusivement les tarifs de la Sécurité sociale, et de ceux qui ont accepté de modérer leurs dépassements d’honoraires dans le cadre du contrat d’accès aux soins, sera grandement améliorée à partir du 1er janvier 2017. Les congés maternité devraient aussi être rémunérés. Des moyens supplémentaires seront aussi déployés pour la formation de généralistes (80 postes d’encadrement des internes créés sur deux ans). Il s’agit de renforcer l’attractivité de la médecine libérale, et en particulier la filière généraliste, qui peine à recruter assez de jeunes pour remplacer les départs à la retraite.  Autre mesure qui devrait être présentée jeudi par Manuel Valls en clôture de la grande conférence, l’adaptation systématique aux besoins régionaux du nombre de postes ouverts à l’issue de la première année de médecine. Cette régionalisation du «numerus clausus» était demandée par l’ordre des médecins. Il s’agit de s’assurer que les praticiens formés dans une région s’y installent vraiment. D’autre part, des cursus publics pour les professions paramédicales où il n’existe que des formations privées seront mis en place, comme pour les kinés. Enfin, une «recertification» des médecins tous les six ans pour faire le point sur leur formation continue devrait être mise en place.

Urgences : les médecins libéraux en gréve

Urgences : les médecins libéraux en gréve

 

L’entourloupe de la ministre Touraine consistant à reporter en  2017 l’application du tiers payants pour les généralistes n’aura pas fonctionné  ( en fait un report sur le quinquennat suivant) ; Les médecins ne veulent surtout pas d’une  forme d’étatisation qui viendrait par exemple contingenter les actes. Les médecins et les autres professions libérales ont donc  décidé de durcir le ton. A compter de demain vendredi, 8h du matin, ils n’assureront plus la permanence des soins. Ils n’assureront plus les urgences. La grève se poursuivra jusqu’à lundi matin, 8h. Pour donner des exemples, les chirurgiens libéraux n’iront plus au bloc, les dentistes, les infirmières ne répondront plus. SOS médecins, SOS Mains seront aux abonnés absents. L’idée de ce mouvement est de reporter toutes les urgences vers les hôpitaux publics. Et le système risque d’être vite bloqué, car les internes et les chefs de cliniques des hôpitaux publics ont eux aussi annoncé qu’ils arrêteraient de gérer les urgences. Les médecins libéraux rejettent la loi santé, qui sera en discussion la semaine prochaine. Ils estiment qu’elle va les entraîner vers une certaine « étatisation » de leur métier – ce qu’ils refusent. La concertation entamée par la Ministre depuis quelques jours est donc un échec… Ils ne veulent pas d’un aménagement de la loi mais son retrait pur et simple.

 

Médecins libéraux : grève des cartes vitales

Médecins libéraux : grève des cartes vitales

Radicalisation du mouvement avec notamment La grève des cartes vitales qui  va commencer même s’il  y a des divergences sur ce point entre syndicats de médecins. L’enjeu va au-delà de la grève des cartes vitale, c’est la crainte d’un contrôle accru de l’Etat sur la médecine libérale et une forme d’Etatisation. Sans parler quand même de la complexité du tiers payant (  environ 50 caisses primaires et 500 complémentaires).A la différence des pharmaciens, 90% de généraliste ne disposent pas de secrétariat.. Pour Jean-Paul Ortiz, Président de la confédération des syndicats médicaux français, le tiers payant généralisé reviendrait à « mettre les médecins sous la coupe financière et le paiement direct des assureurs complémentaires outre l’assurance maladie« .  La grève administrative durera jusqu’à ce que le gouvernement bouge, a-t-il déclaré sur France Info, appelant le gouvernement à examiner la solution proposée par les médecins : le paiement monétique à débit différé santé.   »Le patient paie directement son médecin avec une carte bleue. Le médecin est payé par la banque qui a délivré la carte bleue, mais le patient n’est débité que lorsqu’il est remboursé par la caisse de sécurité sociale et par la mutuelle. Ceci maintient le lien direct entre le médecin et son patient, mais aussi entre le patient et sa mutuelle, car lui il peut en changer. Nous, si nous dépendons directement de l’assureur complémentaire et s’il ne nous paie pas, nous sommes désarmés. »  Ce mouvement n’est pas compris par tous les syndicats, notamment FO et CFDT qui s’étonnent de cette attaque du système de sécurité sociale. Sur France Info, Eric Henry le président du syndicat des médecins libéraux de France leur répond que c’est l’inverse : « Le système de sécurité sociale est un système basé sur la solidarité et le partage« , rappelle-t-il, « actuellement on est en train de débarasser la Sécurité sociale de tout le petit soin pour le vendre aux mutuelles et je suis étonné que ces deux syndicalistes [Jean-Claude Mailly et Laurent Berger NDLR] acceptent qu’on vende le soin français aux mutuelles« . Il ajoute, un peu agacé : « Je suis aussi étonné de leur capacité à accepter que tous leurs secrets médicaux soient vendus à des structures industrieuses qui vont fabriquer de l’argent avec« .

Dépendance : taxes pour les libéraux et les artisans

Dépendance : taxes  pour les  libéraux et les artisans

La contribution de solidarité pour l’autonomie (CSA) de 0,3 % qui s’applique sur la masse salariale du privé a rapporté 18,6 milliards d’euros depuis sa création en 2004, dont 2,39 milliards d’euros en 2012, qui sont destinés à la prise en charge des personnes âgées et handicapées. Depuis le 1er avril, cette contribution a été étendue aux retraités imposables (ceux qui paient un taux de CSG de 6,6 %). Ils sont soumis à un prélèvement de 0,3 % sur leurs pensions (contribution additionnelle de solidarité pour l’autonomie) qui «contribuera au financement dès 2014 du projet de loi sur l’adaptation de la société au vieillissement et l’autonomie des personnes âgées devant être prêt avant la fin de l’année», a souligné hier la ministre déléguée aux Personnes âgées, Michèle Delaunay. Cette année, son produit est estimé à 450 millions d’euros (600 millions en 2014). Il ira de manière transitoire renflouer le Fonds de solidarité vieillesse (FSV). Interrogée sur une éventuelle extension de la CSA aux artisans et professions libérales (seuls les salariés sont concernés aujourd’hui), Michèle Delaunay a répondu hier que cela était «effectivement envisagé». « Le vieillissement et le risque d’autonomie me paraît universel, la contribution me paraît devoir l’être », a-t-elle défendu, tout en précisant que ce n’était «aucunement décidé ni arbitré». Les syndicats de salariés défendent de longue date l’extension de la CSA aux artisans, aux professions libérales et indépendantes et aux agriculteurs. A l’inverse, les représentants de ces professions (en particulier les artisans de l’UPA) y sont très hostiles. La ministre déléguée aux Personnes âgés a par ailleurs souligné que la sous-consommation des crédits de la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie, chaque année, avait été réduite. Cette sous utilisation est liée au décalage entre les décisions d’investissement dans les maisons de retraite et leur exécution. «Nous avons réduit cette sous-consommation de 100 millions en 2012, avec l’espoir de faire mieux en 2013», a-t-elle souligné.

 




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