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Retraites : grosse manif des professions libérales

Retraites : grosse manif des professions libérales

 

 

On peut évidemment soutenir l’idée d’une réforme des retraites en raison notamment de l’évolution démographique. Reste que cette réforme ne peut être conduite que dans le cadre d’une négociation approfondie avec toutes les parties et en tenant compte des particularités des secteurs et des métiers. Si la concertation avait été un peu mieux organisée, on aurait dû commencer par là afin de mieux déterminer le champ du futur régime universel. En fait, le gouvernement a fait exactement l’inverse rendant ainsi très anxiogène toute perspective d’évolution. Certains secteurs et certains métiers justifient pourtant d’une prise en compte spécifique. En outre,  la situation des différents régimes de retraite doit être prise en compte. Certains régimes particuliers de retraite bénéficient d’une situation financière particulièrement satisfaisante et ne veulent pas d’un coup être jeté dans un régime global déficitaire. On craint aussi dans certains cas une augmentation considérable des montants de cotisations.

A Paris, plusieurs milliers de personnes ont défilé dans l’après-midi entre la place de l’Opéra et la place de Nation à l’appel du collectif “SOS Retraites”, qui réunit, à l’initiative des avocats, 14 professions libérales auxquelles se sont joints notamment les pilotes de ligne, stewards et hôtesses de l’air.

Il estime que les propositions du Haut commissaire aux retraites Jean-Paul Delevoye aboutiraient à “supprimer ces régimes, à faire un hold-up d’Etat sur leurs réserves cotisées et à majorer le coût du maintien des retraites à leur niveau actuel, voire doubler les cotisations retraites versées par certaines de ces professions”.

Pour le Conseil national des barreaux (CNB), toutes ces professions aux régimes autonomes seront confrontées à “une équation infernale” à partir de 2025, lors de la fusion des 42 régimes existants : hausse des cotisations, baisse des pensions et “confiscation des réserves qu’elles ont constituées pour disposer d’un fonds de garantie”.

Pour le cas spécifique des avocats, Jean-Paul Delevoye propose de porter le taux de cotisation – autour de 14% actuellement – à 28,12% pour la première tranche de revenus allant jusqu’à 40.000 euros, puis de redescendre à 12,94% pour une deuxième tranche jusqu’à 120.000 euros. “C’est la mort économique programmée pour les petits cabinets”, craint le CNB. Les médecins s’inquiètent quant à eux d’une mainmise du gouvernement sur leur manne de sept milliards d’euros. “Nous, on doit tout payer de notre poche, les Urssaf, notre caisse de retraite. Nous ne sommes pas des salariés, nous n’avons pas de congés payés, nous devons payer toutes nos assurances, donc la justice n’est pas très juste dans l’histoire”, témoignait Astrid Perrin, kinésithérapeute libérale, au sein du cortège parisien.

Le SNPL, principal syndicat chez les pilotes, a accepté le principe du régime universel par points, en dépit d’une baisse probable du taux de rendement de leur régime. Il réclame en contrepartie un régime complémentaire par répartition pour les personnes percevant un salaire supérieur à 120.000 euros.

“On veut continuer à payer nos anciens, on veut rester solidaires les uns des autres”, souligne Olivier Rigazio, membre du bureau exécutif du SNPL. La fronde sociale grandit donc contre la réforme phare du second acte du quinquennat d’Emmanuel Macron.

Les professions libérales réglementées en colère

Les professions libérales réglementées en colère

 

Finalement cette grande reforme de l’économie promise d’abord par Montebourg puis reprise par son successeur Macron risque de finir en eau de boudin. D’abord parce que elle ne concerne que quelques professions, donc un champ très restreint de l’économie, ensuite parce que le corporatisme des dites professions risque de faire reculer un pourvoir très affaibli enfin parce que les économies à en attendre sont marginales même si les des évolutions s’ imposent quand même. Donc beaucoup de bruit pour rien.  Les praticiens libéraux ont mis le gouvernement en garde vendredi contre le coût potentiel de la réforme des professions réglementées, dont les contours et les gains envisagés en termes de pouvoir d’achat et d’activité sont encore incertains. L’Union nationale des professions libérales (UNAPL), qui avait rencontré un franc succès avec son appel à mobilisation le 30 septembre, a dévoilé une étude qui se veut un « contre-rapport » face à celui de l’Inspection générale des finances. Confiée à l’économiste Nicolas Bouzou, l’étude démontre que « la modernisation est utile mais que, compte tenu de la grande spécificité des services auxquels nous sommes confrontés, il reste indispensable de maintenir une réglementation », a dit à la presse le président de l’UNAPL, Michel Chassang. « Tout cela aura des conséquences financières, qui engendreront des coûts induits pour la collectivité et pour le consommateur », a-t-il encore affirmé. « La déstabilisation de l’économie est immédiate, les gains sont incertains. » Selon l’UNAPL, l’Etat devrait compenser la levée de certaines réglementations. L’étude rappelle que la suppression de la profession d’avoué a coûté près de 400 millions d’euros et l’UNAPL rappelle que les notaires ont estimé le préjudice auquel ils pourraient prétendre à huit milliards d’euros. La déréglementation aurait en outre un impact indirect sur la collectivité, souligne le texte : par une hausse du nombre de litiges dus sur les transactions faisant l’objet d’actes notariés, par exemple, ou une augmentation de la consommation de médicaments et par extension des interractions médicamenteuses dangereuses pour la santé.  Le rapport commandé par l’UNAPL fait encore une lecture critique de celui de l’Inspection des finances qui oublierait d’inclure les potentielles destructions d’emplois et qui table sur une baisse des prix toute théorique. Enfin, le texte promu par les professions libérales estime qu’il est trompeur d’évaluer l’effet d’une réforme seulement à l’aune de la rentabilité. « Les prestations reposent sur la qualité, la personnalisation », a dit Michel Chassang. Si le document est très sévère, il ne contient que peu de chiffres sur le coût réel de la réforme envisagée dans le cadre de la loi « activité » portée par le ministre de l’Economie Emmanuel Macron. Celui-ci devrait s’appuyer sur les propositions du député Richard Ferrand qui a prôné dans un rapport de prudentes réformes pour les notaires, huissiers ou pharmaciens. Il est notamment revenu sur la vente de médicaments en grande surface, un temps envisagée, et propose de libérer un peu l’accès à certaines professions mais en conservant des limites que serait chargée de définir une autorité indépendante. Le rapport de Richard Ferrand constitue une avancée, selon Michel Chassang, mais il franchit à ses yeux encore beaucoup de lignes rouges, notamment sur la vaccination en pharmacie, ou la consultation d’optométrie chez les opticiens. « Pour ce qui nous concerne, il reste trop de zones d’ombre, de non-dits. Il y a une désinformation, une manipulation », a lancé celui qui est aussi médecin, dont l’organisation envisage de nouvelles mobilisations d’ici la fin de l’année et pourrait se joindre à la semaine d’actions du patronat.

 




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