Archive pour le Tag 'l’hyper'

Panne informatique mondiale : Les dangers de l’hyper concentration

Panne informatique mondiale : Les dangers de l’hyper concentration

Cette panne informatique mondiale montre que  »les positions dominantes rajoutent toujours une couche de danger », assure le président de l’ONG Internet Society France. « Elle crée une dépendance. » Il pointe « une tendance un peu masochiste en France » en choisissant « un logiciel américain » en se disant que « l’on va être un peu plus protégés, cela pose vraiment la question de notre souveraineté numérique. »« Cela révèle une âme un peu moutonnière de beaucoup d’entreprises », a expliqué vendredi 19 juillet sur franceinfo Nicolas Chagny, président de l’ONG Internet Society France, alors qu’une panne informatique géante a touché de nombreux secteurs à travers le monde, du Japon aux Etats-Unis.

Cette panne, qui a débuté jeudi soir, a été provoquée par une mise à jour défectueuse sur les systèmes Windows (Microsoft) d’une solution informatique du groupe américain de cybersécurité CrowdStrike. Son PDG assure sur X qu’« il ne s’agissait pas d’un incident de sécurité ou de cyberattaque ». George Kurtz réitère ses excuses qu’il a présentées à la télé américaine, ajoutant que les clients de son entreprise « restent entièrement protégés ».

Pour Nicolas Chagny, CrowdStrike est « une entreprise qui a fait beaucoup de bruit il y a quelques années, en étant sur des sujets de cybersécurité ». Cela a conduit « des milliers d’entreprises » à choisir « ce même logiciel et à faire confiance à cette société »« On a confié une mise à jour à cette société sans la valider avant. On a une entreprise tierce qui peut faire une mise à jour de son propre chef, qui est déployée dans le monde entier sur des postes utilisateurs et qui rendent ces postes totalement inutilisables. » Cette situation révèle  »que les entreprises qui ont fait le choix de ce logiciel ont fait le choix de ne pas mettre de garde-fous et d’autoriser sa mise à jour ».

Nicolas Chagny rappelle la crise du Covid a mis en lumière  »des problématiques de souveraineté sur l’approvisionnement, notamment dans la santé ». Il pointe également « la crise ukrainienne » qui a « révélé des problèmes de souveraineté sur l’énergie, l’alimentation »« Dans le numérique, on doit choisir des logiciels européens, des logiciels français pour nous sécuriser. » L’ONG Internet Society France appelle à « faire confiance à des entreprises françaises. Il y en a plein qui existent et qui parfois ne sont pas choisies »« Sur les données de santé, au lieu d’aller chercher un hébergeur qui aurait pu tout à fait faire l’affaire en France ou en Europe, on est allé chercher un acteur américain pour héberger ces données de santé », regrette Nicolas Chagny. Il faut donc  »aller chercher ces pépites parce qu’elles existent ».

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Société–l’hyper consommation toujours à la mode

Société–l’hyper consommation toujours à la mode

L’anthropologue Fanny Parise décrypte, dans son dernier ouvrage, comment, à l’heure de l’urgence écologique, l’hyperconsommation en toute bonne conscience gagne la société. ( dans le Monde )

 

Livre.

 

Fanny Parise est une anthropologue française, spécialiste des mondes contemporains et de l’évolution des modes de vie. Elle aime passer ses soirées au bar du Mama Shelter, dans le 20e arrondissement de Paris. Un établissement que la presse a allègrement qualifié d’« hôtel-resto bobo ». Un symbole du cosmopolitisme, mais aussi d’un entre-soi social où les signes du pouvoir et de la violence socioculturelle abondent.

L’anthropologue tend l’oreille. Voilà que la jeune femme de la table d’à côté affirme fièrement avoir plaqué son job de « planeur strat’ » dans une grande agence de conseil pour faire le tour du monde en voilier – « le voilier de papa », sans grande surprise. Faisant profiter tout le restaurant de ses dires, elle clame bien fort qu’elle souhaite ainsi sensibiliser son entourage à la pollution des océans.

Une autre fois, la chercheuse entend un homme faire part de son plan de vie : partir à la retraite à 35 ans grâce à ses placements financiers et immobiliers. Il sera ainsi libre de se consacrer à des projets qui font « vraiment sens ». Il souhaite vivre sobrement, et même devenir frugaliste, se contentant du minimum.

Finalement, le Mama Shelter est un parfait terrain d’observation pour l’anthropologue, ce qui ne va pas de soi. Après tout, l’anthropologie a longtemps étudié des populations lointaines. Le sauvage, c’était l’autre. Mais « nous sommes également des sauvages », affirme Fanny Parise. Forte de cette idée, elle fait paraître un livre, Les Enfants gâtés. Anthropologie du mythe du capitalisme responsable, en grande partie centré sur le genre de spécimens croisés dans son bar fétiche. Un mythe omniprésent de nos jours, réponse factice à l’urgence écologique.


Pour détricoter ce mythe, l’anthropologue propose un voyage en « créatocratie » (« créato » pour création, « cratie » pour pouvoir). Un système – notre système – dans lequel ceux qui dirigent, soit ceux qui ont le pouvoir économique et politique, sont également ceux qui créent et contrôlent la culture.

Or, le système vacille. L’âge d’or de la consommation insouciante des pays occidentaux a fait son temps. Les élites sont en quête de légitimité culturelle. Il faut que la population continue de croire en elles pour justifier et sauver leurs positions sociales et le système capitaliste.

Pour ce faire, la culture créatocratique s’est métamorphosée : elle est désormais celle de la socio-éco-responsabilité, alibi du capitalisme, où règnent les valeurs sociétales et écologiques… en apparence en tout cas. Certes, les pratiques valorisées changent. Mais sous couvert de bonnes intentions, on passe sournoisement d’un « consommer mieux et moins » à un « consommer mieux et plus »… Bref, une hyperconsommation en toute bonne conscience.

L’idole de l’hyper consommation toujours debout

L’idole de l’hyper consommation toujours debout

L’anthropologue Fanny Parise décrypte, dans son dernier ouvrage, comment, à l’heure de l’urgence écologique, l’hyperconsommation en toute bonne conscience gagne la société. ( dans le Monde )

 

Livre.

 

Fanny Parise est une anthropologue française, spécialiste des mondes contemporains et de l’évolution des modes de vie. Elle aime passer ses soirées au bar du Mama Shelter, dans le 20e arrondissement de Paris. Un établissement que la presse a allègrement qualifié d’« hôtel-resto bobo ». Un symbole du cosmopolitisme, mais aussi d’un entre-soi social où les signes du pouvoir et de la violence socioculturelle abondent.

L’anthropologue tend l’oreille. Voilà que la jeune femme de la table d’à côté affirme fièrement avoir plaqué son job de « planeur strat’ » dans une grande agence de conseil pour faire le tour du monde en voilier – « le voilier de papa », sans grande surprise. Faisant profiter tout le restaurant de ses dires, elle clame bien fort qu’elle souhaite ainsi sensibiliser son entourage à la pollution des océans.

Une autre fois, la chercheuse entend un homme faire part de son plan de vie : partir à la retraite à 35 ans grâce à ses placements financiers et immobiliers. Il sera ainsi libre de se consacrer à des projets qui font « vraiment sens ». Il souhaite vivre sobrement, et même devenir frugaliste, se contentant du minimum.

Finalement, le Mama Shelter est un parfait terrain d’observation pour l’anthropologue, ce qui ne va pas de soi. Après tout, l’anthropologie a longtemps étudié des populations lointaines. Le sauvage, c’était l’autre. Mais « nous sommes également des sauvages », affirme Fanny Parise. Forte de cette idée, elle fait paraître un livre, Les Enfants gâtés. Anthropologie du mythe du capitalisme responsable, en grande partie centré sur le genre de spécimens croisés dans son bar fétiche. Un mythe omniprésent de nos jours, réponse factice à l’urgence écologique.


Pour détricoter ce mythe, l’anthropologue propose un voyage en « créatocratie » (« créato » pour création, « cratie » pour pouvoir). Un système – notre système – dans lequel ceux qui dirigent, soit ceux qui ont le pouvoir économique et politique, sont également ceux qui créent et contrôlent la culture.

Or, le système vacille. L’âge d’or de la consommation insouciante des pays occidentaux a fait son temps. Les élites sont en quête de légitimité culturelle. Il faut que la population continue de croire en elles pour justifier et sauver leurs positions sociales et le système capitaliste.

Pour ce faire, la culture créatocratique s’est métamorphosée : elle est désormais celle de la socio-éco-responsabilité, alibi du capitalisme, où règnent les valeurs sociétales et écologiques… en apparence en tout cas. Certes, les pratiques valorisées changent. Mais sous couvert de bonnes intentions, on passe sournoisement d’un « consommer mieux et moins » à un « consommer mieux et plus »… Bref, une hyperconsommation en toute bonne conscience.




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