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Comment vivre l’horreur de ce temps

Comment vivre l’horreur de ce temps ?

L’attentat de Bruxelles lundi 16 octobre, l’assassinat de Dominique Bernard à Arras vendredi 13 octobre, les conflits armés en Europe et au Moyen-Orient, la flambée d’actes antisémites, le harcèlement scolaire… Ces faits nous rappellent que la tragédie, l’oppression et la violence sont des réalités qui peuvent nous toucher à tout moment. Comment alors faire face à l’ambiguïté, aux incertitudes et aux injustices de la vie ? Cette question est au cœur de la philosophie existentielle, qui nous invite à penser la vie concrète et située, à l’affronter avec « crainte et tremblement » selon la célèbre formule de Søren Kierkegaard.

par
Mélissa Fox-Muraton
Enseignante-chercheur en Philosophie, ESC Clermont Business School

L’existentialisme paraît parfois mettre l’accent sur la négativité : l’angoisse, la mort, le néant, le désespoir, l’absurde et la misère humaine. Cependant, elle pose aussi et surtout la question de savoir comment mieux exister, dans un monde où la détresse, les conflits, l’exploitation de l’homme par l’homme, la précarité et la discrimination sont des faits réels.

Cette question clef, comment « mieux exister » est l’un des autres versants de l’existentialisme ; Kierkegaard disait d’ailleurs que sa tâche était d’aider ses lecteurs à « exister avec plus de compétence ». Mais comment faire, concrètement ? Est-ce possible de trouver l’équilibre dans un monde incertain ? C’est ce que nous étudierons avec Simone de Beauvoir et Søren Kierkegaard.

Avant de devenir la célèbre militante féministe et figure majeure du mouvement existentialiste que nous connaissons, la jeune étudiante en philosophie âgée de 18 ans qu’était alors Beauvoir développait déjà en 1926 des réflexions philosophiques originales dans ses Cahiers de jeunesse.

S’interrogeant sur elle-même et sa place dans le monde, elle pose dès le départ au centre de sa pensée la notion d’équilibre. Le monde qu’elle observe est rempli d’inégalités, de détresse physique et morale ; face à cela, elle se demande, comment vivre « le mieux possible » ?

En tant qu’individus singuliers, nous éprouvons souvent un sentiment d’impuissance face au monde avec ses multiples sources d’oppression et problèmes à résoudre. Faut-il alors se résigner à cette impuissance ? Faut-il privilégier la vie intérieure (la seule que nous puissions contrôler) et se retirer du monde, ou alors s’engager par ses actes pour créer des nouvelles valeurs et possibilités existentielles ? Un équilibre entre les deux est-il possible ?

La question centrale pour Beauvoir est de savoir comment agir et exister dans le monde d’une manière qui crée de la valeur et du sens, en dépit du fait que nous nous trouvons toujours dans un monde qui nous résiste, et projette sur nous des manières d’être et de nous construire que nous ne déterminons pas et qui nous aliènent de nous-mêmes.

Une vie accomplie, authentique, exige à la fois une présence à nous-mêmes et une présence à autrui. Plutôt qu’un état, cependant, la recherche d’équilibre demeure toujours une tâche, une quête, le travail d’une vie. Elle écrit :

« [L]’équilibre possible [c’est l’]équilibre d’une passion qui n’ignore jamais sa propre grandeur mais qui sait la porter. Équilibre d’une pensée qui gardant dans cette passion un point d’appui solide la dépasse pourtant. Équilibre de la vie qui précise, monotone peut-être, ne laisse point, parce que sa forme extérieure est fixée, dormir ni la passion ni la pensée. »

La recherche d’équilibre, c’est surtout, selon la jeune Beauvoir, la possibilité « d’être un être indépendant… quelles que soient les contingences » et de parvenir à la pleine conscience et pleine possession de soi. D’où une affirmation de l’irréductible singularité de chaque individu, mais une affirmation indissociable d’un engagement éthique dans le monde et « pour autrui ». On ne peut, Beauvoir conclut, être pour autrui sans être pour soi, mais de la même manière on ne peut être pour soi sans être pour autrui.

Pour le formuler en d’autres termes, nous pourrions dire que les possibilités pour chaque individu d’être authentiquement soi-même dépendent des structures de soutien et des liens qui nous relient et rendent notre existence possible.

Les réflexions de jeunesse de la philosophe font écho, avant qu’elle ne l’ait lu, aux passages des journaux rédigés par Kierkegaard en 1835, lorsque âgé de 22 ans il cherchait sa propre voie, expliquant que ce qui lui manquait était « d’être au clair sur ce que je dois faire… de trouver l’idée pour laquelle je veux vivre et mourir. »

S’interrogeant sur les « malentendus » et les « petitesses » qui nous empêchent de nous comprendre mutuellement dans la société et qui causent tant de souffrance et de discrimination dans le monde, nous empêchant de voir les véritables liens qui nous unissent, le jeune danois évoque tout comme Beauvoir la nécessaire recherche d’équilibre et de subjectivité.

Se découvrir dans l’intériorité – ou « devenir subjectif », ainsi que Kierkegaard le formulerait plus tard dans le fameux Post-scriptum définitif et non scientifique (1846) – exige d’apprendre à se regarder véritablement. Cependant, même chez le jeune Kierkegaard, il ne s’agit pas de se détourner ou de s’exempter du monde.

Découvrir « l’équilibre véritable (den sande Ligevægt) » implique un apprentissage de l’humilité, un difficile travail pour se découvrir avec sincérité. Il implique que nous puissions trouver assez de stabilité en nous-mêmes pour résister aux épreuves du monde, sans pour autant oublier que notre tâche est de vivre dans le monde parmi d’autres.

La notion d’équilibre joue également un rôle important dans le développement chez Kierkegaard du stade éthique, dans la seconde partie de L’alternative (1843). Il parle ici du nécessaire « équilibre… dans la formation de la personnalité », et de la difficulté pour l’individu de réconcilier l’interne avec l’externe, la quête d’unité avec la pluralité et variabilité de la vie, et le fait que nous sommes à la fois des individus singuliers et des êtres civiques et sociaux.

Une vie pleine et dotée de sens, Kierkegaard suggère ici, ne peut chercher ses raisons d’être entièrement dans l’intériorité ni entièrement dans l’extériorité (c’est-à-dire les actions, engagements ou rôles que nous jouons dans la société).

Sans avoir connaissance du travail de son prédécesseur danois, Beauvoir parvient dès ses réflexions de jeunesse au développement d’une approche existentielle de la philosophie qui en fait écho.

Ces deux philosophes plaçaient au centre de leur démarche philosophique le rôle du choix de soi-même, mais insistaient également sur un nécessaire équilibre entre l’intérieur et l’extérieur, entre la quête de soi et les engagements et les actions dans le monde.

Beauvoir écrit dans ses Cahiers en 1927 que « c’est par la décision libre seulement, et grâce au jeu de circonstances que le moi vrai se découvre ».

Kierkegaard, pour sa part, avait écrit :

« Lorsqu’on a pris possession de soi-même dans le choix, lorsqu’on a revêtu sa personne, lorsqu’on s’est pénétré soi-même entièrement, tout mouvement étant accompagné de la conscience d’une responsabilité personnelle, alors, et alors seulement on s’est choisi soi-même selon l’éthique… on est devenu concret, et l’on se trouve en son isolement total en absolue continuité avec la réalité à laquelle on appartient. »

Constats trop optimistes, trop individualistes ? Une telle conclusion serait trop hâtive. Si Beauvoir et Kierkegaard insistent tous deux sur l’équilibre, c’est parce qu’ils n’oublient jamais que le monde dans lequel nous vivons est déséquilibré et nous déséquilibre.

Que le monde dans lequel nous vivons est marqué par les inégalités et les injustices ; que certains naissent dans la précarité alors que d’autres dans le privilège, que quel que soit notre statut ou place dans la société, celle-ci nous enjoint à nous adapter à ses systèmes et fonctionnements qui peuvent nous aliéner de nous-mêmes. Que l’angoisse, l’absurdité, les menaces et le désespoir marquent nos vies ; que l’oppression et la mort sont des réalités quotidiennes.

Rechercher l’équilibre n’est pas un oubli de ces réalités concrètes, mais l’appel à trouver l’attitude appropriée par laquelle nous pourrions regarder ces réalités avec lucidité, et nous préparer pour agir activement dans le monde. Et l’équilibre n’est pas un état à atteindre ; c’est un mouvement constant de devenir, un effort actif d’appropriation.

En 1947, avec l’essor de l’existentialisme, Beauvoir dira dans Pour une morale de l’ambiguïté que si les concepts tels que liberté et responsabilité ont tellement d’importance, c’est précisément parce que nous vivons dans un monde où beaucoup d’individus ne sont pas libres, ne bénéficient pas des mêmes avantages et privilèges.

Revendiquer le respect des droits de l’homme, pour tous, demeure toujours une lutte. Elle affirme cependant qu’une telle quête n’exige aucune capacité spécifique de la part de l’individu, à part une « présence attentive au monde et à soi-même ». Présence attentive difficile, certes, mais non impossible à atteindre.

Le Hamas a rejoint Al Qaïda dans l’horreur

Le Hamas a rejoint Al Qaïda dans l’horreur

En mettant en scène l’horreur de ses actes, l’organisation palestinienne utilise désormais la même grammaire visuelle que celle issue du 11-Septembre, explique l’écrivain et universitaire Eric Marty dans une tribune au « Monde », qui estime que les termes de « crimes de guerre » sont « insuffisants » pour caractériser l’attaque contre Israël.

Depuis le 11 septembre 2001, quelque chose retient l’attention dans ce qu’on pourrait appeler la praxis jihadiste, et qui, de ce fait, est devenu une constante : il s’agit du souci d’exhiber par des images les actes de destruction, mortification, humiliation, torture de manière à en faire un spectacle. Cela fut mis en évidence avec l’effondrement des Twin Towers en mondiovision sur fond de ciel hollywoodien, c’est-à-dire l’effondrement de ce qui pouvait, à juste titre, symboliser la puissance du mécréant et sa soudaine impuissance.
C’était, si l’on peut dire, le paradigme inaugural, signé Al-Qaida, de ce qui allait devenir une pratique politique extrêmement singulière : la réponse dialectique de l’islam politique à la société du spectacle occidentale. Nous n’avons pas fini d’en mesurer la puissance d’ironie, encore accentuée par le fait que ce spectacle était une pure image, très peu verbalisée, se passant aisément des discours traditionnels de justification ou d’explicitation.

Depuis le 11-Septembre, ce paradigme a été décliné avec un esprit de système tout à fait flagrant. Il y a bien sûr eu l’organisation Etat islamique [EI] et son sens particulièrement pervers de la mise en images de ses exactions : vidéos de décapitations, de l’assassinat par le feu d’ennemis vivants dans une cage de fer ou du lynchage sanglant de prisonniers. Peu à peu, une grammaire visuelle de la mise à mort s’est ainsi construite.

Le Hamas, jusque-là, en était resté à une action politique encore en partie modelée sur celle des mouvements de libération nationaux : une pratique dans laquelle le discours, l’argumentation, la rationalisation doctrinale des actes dominent pleinement la politique du mouvement, manifestant le souci ordinaire d’obtenir l’adhésion du plus grand nombre. Mais avec l’agression barbare du 7 octobre, le Hamas a rejoint le paradigme inauguré par Al-Qaida, affermi et consolidé par l’EI. Nous avons tous été submergés par des vidéos postées soit directement par des miliciens du Hamas, soit par des témoins de leurs exactions parmi la population de Gaza : femmes brutalisées, femmes dénudées et mortes, otages apeurés, rapts d’enfants, vidéos d’attaques…

Le message du Hamas est aussi clair que l’étaient ceux d’Al-Qaida et de l’EI : ces images actent une rupture sans retour de toute communication humaine. Ce sont des messages sans discours, ou qui donnent une place infime aux mots : ils rendent forclose et caduque toute éventuelle réponse, qui d’ailleurs ne saurait être qu’une sidération hébétée.

Désinhibition de l’horreur

Désinhibition de l’horreur (Gilles Kepel)

« L’assassin de Dominique Bernard n’a pu être que conforté par les images de ces spectacles barbares qui ressemblent à celles de Daech », estime le spécialiste de l’islam et du monde arabe contemporain.
intreview dans la Tribune

D’après nos renseignements, il y a un lien entre ce qui s’est passé au Proche-Orient et le passage à l’acte » de l’assassin d’Arras, a affirmé Gérald Darmanin. Peut-on parler d’un lien organique ?

Gilles Kepel – Il y a évidemment une congruence. Quand on montre des photos d’un enfant israélien otage livré à la vindicte de petits Palestiniens, de femmes éventrées, etc., on est dans une désinhibition de l’horreur du même ordre que celle qui consiste à décapiter notre collègue Samuel Paty il y a trois ans ou à poignarder notre collègue Dominique Bernard aujourd’hui. Tout cela participe d’une même logique : le credo du salafisme politique islamiste qu’on appelle en arabe al-wala’a wal-bara’a, c’est-à-dire « l’allégeance et la rupture ». Dans son interprétation la plus radicale et la plus rigoriste, l’allégeance exclusive à la charia revient à désavouer la loi des mécréants. Le sang des mécréants est licite, c’est-à-dire qu’on a le droit de les tuer au nom d’une loi divine supérieure. Il y a un hadith attribué au Prophète qui est en permanence cité par les djihadistes islamistes : à la fin des temps, il ne restera plus sur terre qu’un juif et un arabe, le juif se cachera derrière un arbre et l’arbre dira au musulman : « Ô musulman, le juif est caché derrière moi, tue-le ! » Tout cela fait partie de cette espèce de bouillie que j’ai appelée le djihadisme d’atmosphère et qui gagne les esprits. L’assassin de Dominique Bernard n’a pu être que conforté par les images de ces spectacles barbares qui ressemblent à celles de Daech.

Les images du Hamas ne sont-elles pas plus désinhibées ?

Daech donnait, il est vrai, le sentiment de quelque chose de complètement maîtrisé et scénarisé. Ici, le processus est du même ordre, mais la désinhibition est d’autant plus grande que l’opération a dépassé toutes les espérances de ceux qui la perpétraient et n’ont rencontré aucune résistance. Les soldats de Tsahal étaient en train de faire la police en Cisjordanie pour favoriser l’implantation des nouvelles colonies voulues par les ministres Itamar Ben-Gvir et Bezalel Smotrich. Tel est le pacte faustien que Benyamin Netanyahou a passé avec l’extrême droite israélienne pour échapper à la prison.

Le même promet désormais le pire au Hamas : « Nous allons changer le Moyen-Orient », a-t-il déclaré. Le prix de cette surenchère verbale n’est-il pas plus élevé que son utilité ?

La supériorité militaire absolue d’Israël, qui n’a pas tenu compte de la mise en garde des services égyptiens, a été écornée. C’est ce qu’il y a de comparable avec le 11-Septembre : dans les deux cas, cela a montré que l’ennemi surpuissant et orgueilleux était un colosse aux pieds d’argile. Les conséquences seront dramatiques pour Israël, puisque l’une des raisons pour lesquelles un certain nombre de dirigeants arabes ont, contre leur opinion publique, pactisé avec l’État hébreu, c’est aussi pour bénéficier d’armements extrêmement performants. Le Maroc dispose aujourd’hui d’armements qui maintiennent à distance les vieux chars soviétiques algériens dans le Sahara ; les Émirats, d’exceptionnels systèmes de détection des menaces iraniennes. Aujourd’hui, pour prouver qu’il est encore une superpuissance, Israël doit faire montre d’une capacité de rétorsion gigantesque.

L’Iran est-il le grand marionnettiste ?

L’autonomie politique et militaire du Hamas est limitée. Il est impossible de penser que ce mouvement soit capable de planifier seul une opération militaire d’une telle ampleur. Celle-ci convoque en outre l’imaginaire de la razzia. Car, comme le 11-Septembre – qu’on nomme en arabe la « double razzia bénie » -, l’attaque du 7 octobre en était une au sens propre. Razzia, en français, vient du mot arabe ghazou, c’est-à-dire les raids des tribus bédouines qui dévastaient le territoire ennemi, coupaient les arbres, tuaient les hommes et prenaient en otage les femmes et les enfants. Aujourd’hui le Hamas est un instrument dans les mains de l’Iran : il est le point le plus sophistiqué de ce que la République islamique appelle l’axe de la résistance, qui va de Téhéran au Hezbollah en passant par Bagdad et les Alaouites de Syrie. Le Hamas, qui est un parti sunnite d’obédience Frères musulmans, permet à l’Iran d’apparaître non plus comme une faction chiite minoritaire mais comme le défenseur par excellence de l’oumma [la communauté musulmane] au sens large contre ses ennemis.

Pourquoi les Iraniens ont-ils choisi ce moment ?

Primo, c’est le 50e anniversaire du déclenchement de la guerre du Kippour/Ramadan. La deuxième occasion, c’est le contexte intérieur israélien : j’ai remarqué sur les sites du Hezbollah comme du Hamas qu’on se délectait car Netanyahou avait introduit en Israël une espèce de fitna [révolte] interne qui l’affaiblissait considérablement.

Le contexte, n’est-ce pas surtout le début de normalisation des relations entre Israël et l’Arabie saoudite ?

Pour la première fois dans l’Histoire, après l’Égypte puis la Jordanie puis les quatre États signataires des accords d’Abraham, l’Arabie saoudite avait reçu officiellement deux ministres israéliens. En rétorsion, les Iraniens ont déclenché une opération préparée de très longue date. Ne reste plus à Téhéran qu’à attendre que le nombre de victimes civiles palestiniennes dépasse largement celui des Israéliens. L’Iran verra alors s’accomplir son objectif : apparaître comme le défenseur des Palestiniens écrasés par les sionistes. Il n’est pas anodin que les Iraniens aient pris l’initiative de contacter les Saoudiens. Pas anodin non plus que les États arabes, y compris ceux ayant pactisé avec Israël, soient obligés de faire des proclamations en soutien à la Palestine et aux lieux saints de l’islam.

Revenons à Arras. Les Tchétchènes ont-ils une façon particulière de concevoir le djihad ?

Oui, l’immense violence. On le voit avec les brigades tchétchènes en Syrie : les combattants tchétchènes étaient les plus fanatiques, c’étaient eux qu’on prenait systématiquement pour les attentats-suicides. Le Tchétchène fourbe qui aiguise son couteau est un topos de la littérature russe romantique. En France, les Tchétchènes ont été accueillis par les bonnes âmes au nom de la lutte contre Poutine. Rappelons aussi que chaque fois que Poutine veut narguer Macron, c’est Ramzan Kadyrov, président de la République de Tchétchénie désormais poutinisée, qui organise au nom de la défense de l’islam offensé des manifestations antifrançaises à Grozny…

Diriez-vous que le positionnement de LFI participe à ce djihadisme d’atmosphère ?

Bien sûr. Jean-Luc Mélenchon favorise l’assignation à résidence identitaire religieuse de nos compatriotes d’origine musulmane dans l’espoir d’obtenir leurs suffrages. En 2015, il expliquait pourtant à la télévision que le voile était le symbole de l’oppression des femmes, et maintenant il défend le port de l’abaya à l’école publique et organise des manifestations « contre les violences policières et l’islamophobie ». Le credo « l’allégeance et la rupture » instaure un continuum entre le port de l’abaya, qui rompt avec la laïcité de la République, et le meurtre mécréant. Même si évidemment tous les défenseurs de l’abaya ne tuent pas les enseignants. Mais on est à la racine d’un fléau qui s’appelle le séparatisme. Les dirigeants de LFI sont-ils capables de s’interroger sur les conséquences de leur soutien ?

L’islamisme radical définitivement discrédité par l’horreur des massacres

L’islamisme radical définitivement discrédité par l’horreur des massacres

L’horreur des massacres notamment dans les kibboutz de Kfar Aza et Be’eri discrédite définitivement l’islamisme radical et finalement bestial comme le rapporte Franceinfo. Le résultat de l’endoctrinement des palestiniens par l’idéologie folle des Frères musulmans. Ou quand la vie y compris pour eux-mêmes ne compte plus. Et quand l’humain redevient une bête sauvage.

Samedi, dès l’aube, plusieurs dizaines de terroristes du Hamas – 70 selon l’armée israélienne –, ont pris d’assaut le kibboutz de Be’eri, à quatre kilomètres de la bande de Gaza. Selon un bilan de plusieurs ONG israéliennes, confirmé par la rédaction internationale de Radio France, l’attaque terroriste du Hamas a fait plus de 100 morts dans ce seul village, le plus grand kibboutz proche de Gaza qui comptait 1 200 habitants avant l’attaque.

Les habitants ont été réveillés par des coups de feu et des bruits d’explosion. Les assaillants sont passés de maison en maison : ils y ont exécuté les civils, parfois encore dans leurs lits, à l’arme automatique et ont déclenché des incendies. Les premiers secours décrivent de très nombreux corps, de très nombreux blessés graves ainsi que beaucoup de disparus, dont une jeune femme de 18 ans, probablement emmenée en otage.
Kfar Aza : le nom de cet autre kibboutz , C’est un massacre », expliquait ainsi le major général Itai Veruv, avant que des journalistes n’entrent à Kfar Aza, attaqué, samedi, par des commandos du Hamas.

Comme à Be’eri, des familles entières, enfants compris, passés par les armes, d’autres brûlés à l’intérieur de leurs petites maisons. Au moins 100 civils ont été tués dans ce village d’environ 800 personnes, annoncent certains. Plusieurs dizaines de corps de combattants du Hamas ont été également retrouvés. Et certains médias évoquent des scènes d’horreur : des couples tués dans leur sommeil, des traces de sang massives dans les salons ou les chambres, des lits d’enfants tâchés de sang et des bébés tués, dont certains décapités.

Selon une dépêche de l’AFP, « plusieurs militaires israéliens interrogés font état de plus de 100 morts civils, parfois 150″.

Rambouillet: l’horreur et la lâcheté islamiste

Rambouillet: l’horreur et la lâcheté islamiste

 

Ce nouvel attentat contre la police témoigne de l’horreur des actes islamistes autant que de leur lâcheté. Un nouvel événement qui interroge aussi sur la politique des pouvoirs publics prolixes en déclaration et promesse et bien économes en actions. Des pouvoirs publics qui peuvent même être en situation de totale contradiction voire à cet égard les jugements concernant l’affaire Halimi ou encore celle de Viry Châtillon.  

On peut se demander quel est le courage dans cet attentat contre une femme désarmée ? En même temps sans doute un règlement de comptes sociétal des extrémistes vis-à-vis des femmes. Ce tragique événement mais évidemment aussi encore en cause la politique contre le terrorisme et l’islamisme radical.  Face à la puissance voir la démission des pouvoirs publics, il paraît évident qu’on va encore ajouter une loi à d’autres lois déjà non ou mal appliquées.

 Certes le dispositif législatif peut être modifié et par exemple prévoir des peines automatiques contre tout agent représentant le service public et en particulier les policiers ; le problème est évidemment de mettre en œuvre sur le terrain cette politique. On peut se demander ce que faisait sur le territoire ce Tunisien de 36 ans régularisé récemment ?

La question se pose évidemment pour des milliers et des milliers d’individus plus ou moins marginaux, plus ou moins dangereux, qui arrivent à passer à travers les mailles complexes d’une législation qui contredit les orientations affichées des pouvoirs publics. Des orientation en outre avec Macron qui sont d’autant plus floues qu’on  veut remettre en cause les valeurs du pays avec une relecture de l’histoire pour satisfaire les gauchistes et autres minorités agissantes. La contradiction centrale c’est que le pouvoir a besoin des voix des quartiers sensibles et qu’il ne peut donc engager une politique volontariste contre l’islamisme, le terrorisme, et plus généralement la délinquance.




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