Archive pour le Tag 'l’explosion'

Liban : des morts et de nombreux blessés après l’explosion de bipeurs et autres talkies-walkies

Liban : des morts et de nombreux blessés après l’explosion de bipeurs et autres talkies-walkies

 

Une action inédite sans doute d’Israël au Liban  visant essentiellement des membres du Hezbollah. Au moins 12 personnes sont mortes et près de 2.800 ont été blessées ce mardi 17 septembre dans l’explosion simultanée de bipeurs au Liban et en Syrie. Les victimes: surtout des membres du Hezbollah. Israël et ses services de renseignement sont suspectés d’être à l’origine de cette guerre inédite. Des services de renseignement qui seraient intervenus pour placer des explosifs dans les appareils en cause après leur fabrication.

Les bipeurs de membres du Hezbollah qui ont explosé par centaines mardi au Liban étaient piégés et préprogrammés pour exploser, a indiqué mercredi à l’AFP un responsable libanais de la sécurité.

Les résultats préliminaires d’une enquête menée par les autorités libanaises ont montré que «les appareils étaient préprogrammés pour exploser et contenaient des matériaux explosifs placés à côté de la batterie», a précisé ce responsable qui a requis l’anonymat en raison du caractère sensible de l’affaire.

Prix de l’alimentaire: L’explosion

Prix de l’alimentaire: L’explosion

Au rythme actuel l’inflation atteindra 20 % d’ici un mois ou deux pour les denrées alimentaires sur deux ans.
Selon Circana, qui épluche les tickets en sortie de caisse la progression des prix atteint 17,7 % sur deux ans et le phénomène va s’amplifier d’ici juin. La progression pourrait aller qu’à 25 %

L’inflation continue sa progression en France. En février, les prix à la consommation ont augmenté de 6,2 % sur un an, après 6 % en janvier, selon l’estimation provisoire publiée par l’Insee mardi matin. Sur un mois, la hausse est, elle aussi, plus robuste à +0,9 %, contre 0,4 % en dépit du reflux des prix de l’énergie.

L’alimentation est devenue le premier contributeur de l’inflation, loin devant l’énergie. En février, les prix des produits alimentaires ont bondi de 14,5 % sur un an. Et alors que les négociations commerciales entre les industriels et les enseignes de la grande distribution doivent s’achever ce mercredi, de nouvelles hausses sont attendues dans les rayons. la Fédération du commerce et de la distribution a fait état d’ une augmentation à venir de l’ordre de 10 % .

« La pression va rester forte sur les prix alimentaires en raison de la poursuite de la propagation des chocs passés. Pour autant, les hausses à venir devraient être lissées dans le temps car les distributeurs ont sans doute des stocks à écouler. De ce fait, cela ne devrait pas créer une grande marche d’escalier sur l’inflation au mois de mars », observe Julien Pouget.

Ces nouvelles hausses de prix ne sont pas une bonne nouvelle à l’heure où la croissance dans l’Hexagone freine : le PIB ne s’est amélioré que d’un modeste 0,1 % au quatrième trimestre 2022, a confirmé l’Insee ce mardi.

Si l’économie française a bien progressé de 2,6 % sur l’ensemble de l’année 2022, la consommation des ménages, le moteur traditionnel de la croissance, n’a, elle, cessé de ralentir au fil des mois, se repliant même au dernier trimestre (-1,2 %). En janvier, un rebond a néanmoins été enregistré, nourri par les dépenses d’énergie « par contrecoup du chèque énergie », selon l’Insee, mais aussi par la reprise des achats de biens fabriqués et de produits alimentaires (respectivement +1,3 % et +0,6 %).

De fait, l’inflation alimentaire a fortement accéléré en mars. Elle atteint désormais 16,2 % sur un an, contre 14,5 % fin février. Sur un mois, les prix ont encore augmenté de 1,8 %, selon Circana, qui épluche les tickets en sortie de caisse. «C’est la hausse mensuelle la plus marquée depuis le début de l’inflation il y a un an», décrypte Emily Meyer, directrice des études de Circana.

Rémunération des grands patrons : comment expliquer l’explosion ?

Rémunération des grands patrons : comment expliquer l’explosion ?

 

La réglementation imposant la publication des rémunérations des dirigeants a notamment entraîné leur inflation car ces chiffres sont devenus une mesure de leur valeur. Par Frédéric Fréry, CentraleSupélec – Université Paris-Saclay

 

Comme chaque printemps, avec la publication des documents de référence des entreprises cotées, la rémunération des grands patrons suscite des réactions indignées. Cette année, une étude de Fintech Scalens, une plate-forme spécialisée dans les services aux sociétés cotées, a notamment montré que les dirigeants du CAC 40, les quarante entreprises les mieux valorisées à la bourse de Paris, ont vu leur rémunération doubler en un an, atteignant une moyenne de 8,7 millions d’euros. Même tendance haussière aux États-Unis : les 100 principaux dirigeants américains ont vu leur rémunération progresser de 31 % en 2021 pour s’établir à environ 20 millions d’euros par personne en moyenne (dont +569 % pour le patron d’Apple, Tim Cook, ou encore +65 % pour celui de Goldman Sachs).

Un nom a retenu en particulier l’attention de la presse française : celui de Carlos Tavares, le directeur général du groupe automobile Stellantis (né de la fusion entre Fiat Chrystler et PSA Peugeot Citroën), censé toucher 66 millions d’euros de rémunération totale en 2021, dont une part fixe de 19 millions d’euros. Ce chiffre, rendu public pendant l’entre-deux-tours de la campagne présidentielle, a été jugé « choquant » aussi bien par la candidate du Rassemblement national, Marine Le Pen, que par le président candidat Emmanuel Macron qui a en outre appelé à un plafonnement des rémunérations des dirigeants à l’échelle européenne.

Le cas de Carlos Tavares apparaît en effet d’autant plus polémique que, sous le mandat de François Hollande, une loi a été adoptée pour que la rémunération patronale soit soumise à l’approbation des actionnaires. Le 13 avril dernier, ces derniers se sont d’ailleurs opposés au versement des 66 millions d’euros lors de l’assemblée générale du groupe. Mais le vote a eu lieu au nouveau siège situé aux Pays-Bas, où ce vote n’a qu’une fonction consultative… La déléguée syndicale centrale CFDT, a ainsi amèrement regretté au sujet du déménagement : « on nous assurait pourtant que c’était par neutralité géographique, pas pour des avantages financiers… »

Lors de l’assemblée générale du groupe Stellantis, le président John Elkann avait justifié ce niveau de rémunération en expliquant vouloir « récompenser les performances » du dirigeant qui a mené à bien la fusion entre Fiat Chrystler et PSA Peugeot Citroën.

Pourtant, la question de savoir s’il faut récompenser financièrement la réussite, même si elle est largement débattue en psychologie depuis les travaux fondateurs d’Edward Deci, n’est pas ce qui est principalement en jeu ici. Ce qui choque, c’est le niveau de cette récompense. Comment peut-on l’expliquer ? Est-ce une pratique pertinente en termes de management ?

Aux États-Unis, les dirigeants ont en moyenne gagné 254 fois plus que leurs salariés en 2021, contre 238 fois en 2020. Un niveau proche de celui observé en France. Or, si le niveau absolu de cet écart peut légitimement choquer, c’est surtout son évolution au cours des dernières décennies qui constitue le phénomène le plus surprenant.

En effet, cet écart n’était que de 1 à 20 aux États-Unis en 1965. C’était d’ailleurs l’écart maximal de rémunération que recommandait au début du XXe siècle le célèbre banquier J.P. Morgan, peu réputé pour son militantisme égalitaire. Qu’est-ce qui peut expliquer une telle inflation ? Ce n’est certainement pas un accroissement proportionnel du talent et des responsabilités des grands patrons : quel que soit l’indicateur choisi, rien n’indique que la performance des dirigeants (et des entreprises qu’ils dirigent) a été multipliée par 20 depuis les années 1960.

 

En fait, l’explosion de la rémunération des dirigeants des sociétés cotées s’explique par la conjonction de deux effets pervers. Le premier de ces effets est la consanguinité des conseils d’administration et des conseils de surveillance, connue en France sous le doux nom de « barbichette », en référence à la comptine « je te tiens, tu me tiens par la barbichette », qui devient : « tu es membre de mon conseil, tu votes ma rémunération, je suis membre de ton conseil, je vote ta rémunération ».

Pour légitimer la rémunération des dirigeants, certains affirment qu’il existerait un « marché » des talents, et que les rémunérations, quelque exubérantes qu’elles soient, correspondraient au « prix de marché » des compétences. Or, si un tel marché existe pour les dirigeants des grands groupes, ce n’est certainement pas un marché libre et le prix n’y est certainement pas une mesure objective de la valeur. En effet, les conseils d’administration des groupes cotés sont souvent composés d’individus qui sont eux-mêmes dirigeants, et qui siègent souvent dans plusieurs autres conseils.

Il existe donc une forme de connivence plus ou moins affichée entre les dirigeants et ceux qui évaluent leur action et décident de leur rémunération. Cette situation n’est d’ailleurs pas spécifique au capitalisme français (même si les collusions entre anciens des mêmes grandes écoles et des mêmes grands corps ont tendance à la renforcer), puisqu’on la retrouve par exemple aux États-Unis.

On peut ainsi expliquer le niveau de rémunération des grands patrons par le fait qu’ils se l’attribuent eux-mêmes, au travers de leurs administrateurs, avec lesquels ils partagent les mêmes intérêts et les mêmes réseaux. Cependant, si ce phénomène peut permettre de comprendre le montant des rémunérations, il n’explique pas leur multiplication depuis les années 1960. En effet, l’endogamie des instances de pouvoir est vieille comme le monde, et rien n’indique qu’elle soit pire aujourd’hui qu’elle ne l’était hier.

 

Pour expliquer l’explosion de la rémunération des dirigeants, il faut donc invoquer un deuxième effet pervers, bien plus redoutable car largement contre-intuitif. C’est à partir des années 1990 que la réglementation a peu à peu imposé une révélation des niveaux de rémunération des dirigeants des entreprises cotées. Aux États-Unis, cela a pris la forme d’une nouvelle règle édictée par la Securities and Exchange Commission (SEC) en 1992. En France, c’est la loi NRE du 15 mai 2001, revue par la loi de Sécurité financière du 1er août 2003 qui a fixé ce cadre.

Dans les deux cas, l’objectif était le même : mieux informer les actionnaires sur les rémunérations des dirigeants, avec l’hypothèse sous-jacente que si ces rémunérations devenaient publiques, elles resteraient contenues. Or, paradoxalement, c’est exactement l’inverse qui s’est produit : c’est la publication des rémunérations qui a provoqué leur inflation.

En effet, dès lors que la rémunération est publique, elle devient une mesure de la valeur des dirigeants et donc un enjeu. Tant qu’elle était secrète, elle ne permettait pas de comparer les individus et restait donc une question purement privée. Devenue publique, elle s’impose comme l’étalon de leur talent. Lorsqu’une société cotée nomme un nouveau dirigeant et qu’elle décide de le payer moins que son prédécesseur, tout le monde le sait, et on va en déduire qu’il n’est pas aussi capable que celui qu’il remplace. De même, si le dirigeant d’une entreprise est moins payé que la moyenne de son industrie, tout le monde le sait, et on va en déduire qu’il n’est pas parmi les plus talentueux.

C’est parce que les rémunérations sont publiques que tous les dirigeants cherchent à gagner plus que la moyenne et que tous les conseils d’administration ne cessent de mieux les payer. En effet, un administrateur qui douterait publiquement de la compétence du dirigeant provoquerait un effondrement du prix de l’action. Réciproquement, pour influencer positivement la valeur actionnariale, un conseil d’administration a intérêt à donner tous les signes les plus patents, les plus mesurables et les plus visibles de l’extrême confiance qu’il a dans le talent exceptionnel du dirigeant : c’est ce qu’il fait en décidant de l’augmenter. Par conséquent, une fois publique, la rémunération des dirigeants devient instrumentalisée comme à la fois un outil de mesure et un mécanisme d’influence.

Le phénomène d’instrumentalisation de la moyenne est connu aux États-Unis sous le nom de « Lake Wobegon effect », du nom de la ville fictive de Lake Wobegon, où comme le veut la légende « toutes les femmes sont fortes, tous les hommes sont beaux et tous les enfants sont au-dessus de la moyenne ». S’il est impossible que tout le monde soit meilleur que la moyenne, le fait que chacun cherche à l’être provoque son inflation.

 

Que retenir de tout cela ? Au regard de l’histoire, l’explosion des rémunérations des patrons des grandes entreprises reste une anomalie, et c’est une anomalie récente (l’économiste français Thomas Piketty condamne à ce propos un « extrémisme méritocratique »). D’un point de vue managérial, les niveaux actuels de rémunération ne se justifient pas, car pendant longtemps les entreprises ont été très bien dirigées sans que leurs patrons ne soient aussi grassement payés.

De plus, de tels écarts de rémunération provoquent un profond sentiment d’iniquité, au risque d’une démotivation générale, bien plus préjudiciable à la performance des entreprises qu’une très hypothétique érosion du talent des dirigeants. Comme le dit avec malice le milliardaire américain Warren Buffett :

> « Quand un dirigeant avec une réputation d’excellence rencontre une industrie avec une réputation de difficulté, c’est généralement l’industrie qui conserve sa réputation ».

Par conséquent, si nous voulons mettre fin à cette anomalie historique qu’est l’explosion des rémunérations des grands patrons (ou celle des stars de cinéma et des champions sportifs), la conclusion qui s’impose est limpide : il faut rendre ces rémunérations secrètes. Dès lors qu’elles seront secrètes, les rémunérations cesseront d’être une mesure de la valeur des individus, et donc d’être un enjeu. Bien entendu, rien ne dit qu’en devenant confidentielles, les rémunérations redescendront à des niveaux plus raisonnables (pour cela, il faudrait que la loi l’impose ou que les actionnaires l’exigent), mais a minima elles auront moins de raisons d’augmenter.

Reste un obstacle de taille : on voit mal comment l’opinion, scandalisée par les niveaux actuels de ces rémunérations, pourrait accepter qu’on décide de les cacher. J’invite nos lecteurs les plus pédagogues à résoudre cet épineux problème.

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Par Frédéric Fréry, Professeur de stratégie, CentraleSupélec – Université Paris-Saclay

La version originale de cet article a été publiée sur The Conversation.

Election présidentielle 2022 : Vers l’explosion des partis politiques traditionnels

Election présidentielle 2022 : Vers l’explosion des partis politiques traditionnels

 

Les chercheurs en science politique qui ont fondé le site La Boussole présidentielle analysent, dans une tribune au « Monde », la campagne en cours .

Tribune.

 

L’élection présidentielle de 2022 va-t-elle poursuivre la décomposition du système partisan français, spectaculairement révélée en 2017 par l’élection d’Emmanuel Macron ? Plusieurs éléments attestent de l’effondrement historique des forces politiques (Parti socialiste, Les Républicains) qui ont dominé les blocs de la gauche et de la droite tout au long de la Ve République. A gauche, la faiblesse impressionnante du camp écologiste et social-démocrate va de pair avec la nette domination de Jean-Luc Mélenchon. A droite, on assiste à l’impossible équation politique du parti Les Républicains (LR), doublement concurrencé sur le conservatisme culturel par l’extrême droite et sur le libéralisme économique par Emmanuel Macron. A l’extrême droite enfin, une nouvelle radicalité, représentée par Eric Zemmour, vient concurrencer le Rassemblement national. Les dernières enquêtes d’opinion laissent entrevoir que le « dégagisme » de 2017 pourrait se poursuivre, à travers l’élimination des candidats des partis traditionnels et un second tour similaire à celui de 2017, autour d’une opposition entre conservatisme et libéralisme culturel.

Ce clivage, identifié par les enquêtes du Cevipof dès les années 1990, n’a pas effacé la polarisation gauche-droite, mais coexiste avec elle. Cette dualité travaille en profondeur notre vie politique. Si la « tectonique des plaques » n’est pas encore apaisée et si le tableau de notre système partisan est toujours plein d’incertitudes, la séquence électorale de 2022 (présidentielle et législatives) permettra d’avancer fortement dans l’analyse des recompositions politiques à venir.

Pour analyser ces processus, de nouveaux outils scientifiques permettent de comprendre l’évolution du système partisan, au-delà des classiques enquêtes électorales par sondages, essentielles pour appréhender les motivations de vote et les univers idéologiques des électeurs. La Boussole présidentielle, que nous avons développée au Cevipof depuis l’élection de 2012, est l’un d’entre eux. C’est un site d’aide au vote (SAV) ou Voting Advice Application (VAA), qui permet aux utilisateurs de répondre à une trentaine de questions et d’être positionnés dans un espace structuré par deux axes sur lesquels nous avons, en amont, placé les candidats à l’issue d’un méticuleux travail de codage de leurs programmes. Ces deux axes correspondent horizontalement à une dimension gauche-droite (interventionnisme étatique contre libéralisme économique) et verticalement à une dimension conservatisme culturel-libéralisme culturel. Le principe de ce site est simple : après étude de ses réponses, l’utilisateur se retrouve placé à côté du candidat dont il est le plus proche.

Société-Manifestations: une société au bord de l’explosion

Société-Manifestations: une société au bord de l’explosion

 

 

 

Il est clair que les manifestations antivax ont surpris. Certes elles sont condamnées par une majorité de Français mais elles révèlent  un état de tension extrême de la société française. L’affaire du passe constitue  en effet une occasion supplémentaire de protester contre un pouvoir largement discrédité. D’après Jean Petaux, politologue « la pandémie a changé l’agenda des manifestations (interview sur France Info, extrait)

Que retenez-vous de ce nouveau samedi de manifestations ?

Jean Petaux : Il y a plusieurs choses intéressantes à noter. C’est d’abord assez peu commun d’avoir des manifestations qui occupent des centres-villes pendant la dernière semaine de juillet. Ça prouve bien que, d’une certaine façon, la pandémie n’a pas fait que bouleverser les agendas culturels, politiques ou même sociaux et sanitaires : elle a aussi changé l’agenda des manifestations. Je pense que ça explique aussi la prudence assez marquée du gouvernement à l’égard de ces manifestations. Ça traduit, je crois, l’état de la société française qui est quand même extrêmement tendue et extrêmement fragile, prête à s’embraser à partir d’éléments déclencheurs comme cette histoire de pass sanitaire.

Le gouvernement essaie-t-il de marginaliser les manifestants en dénonçant l’égoïsme d’une minorité ?

Nous sommes dans de la politique, les arguments se répondent donc. Il n’y a pas d’un côté une violence étatique face à de gentils manifestants qui seraient, eux, représentants de la liberté. Ce n’est pas comme ça que ça fonctionne. La minorité est attestée. Quand vous avez à peu près 100 000 manifestants comme le 17 juillet et peut-être 150 000 ce samedi, c’est très minoritaire à l’échelle du territoire. Le 17 juillet, on opposait à raison les 900 000 personnes qui se sont fait vacciner entre le 14 et le 17 juillet, en même temps que les 100 000 personnes qui ont manifesté. Mais ce n’est pas parce qu’il est minoritaire qu’il est marginal et, surtout, sans effets de risque pour le gouvernement.

Manifestations: une société au bord de l’explosion

Manifestations: une société au bord de l’explosion

 

 

 

Il est clair que les manifestations antivax ont surpris. Certes elles sont condamnées par une majorité de Français mais elles révèlent  un état de tension extrême de la société française. L’affaire du passe constitue  en effet une occasion supplémentaire de protester contre un pouvoir largement discrédité. D’après Jean Petaux, politologue « la pandémie a changé l’agenda des manifestations (interview sur France Info, extrait)

Que retenez-vous de ce nouveau samedi de manifestations ?

Jean Petaux : Il y a plusieurs choses intéressantes à noter. C’est d’abord assez peu commun d’avoir des manifestations qui occupent des centres-villes pendant la dernière semaine de juillet. Ça prouve bien que, d’une certaine façon, la pandémie n’a pas fait que bouleverser les agendas culturels, politiques ou même sociaux et sanitaires : elle a aussi changé l’agenda des manifestations. Je pense que ça explique aussi la prudence assez marquée du gouvernement à l’égard de ces manifestations. Ça traduit, je crois, l’état de la société française qui est quand même extrêmement tendue et extrêmement fragile, prête à s’embraser à partir d’éléments déclencheurs comme cette histoire de pass sanitaire.

Le gouvernement essaie-t-il de marginaliser les manifestants en dénonçant l’égoïsme d’une minorité ?

Nous sommes dans de la politique, les arguments se répondent donc. Il n’y a pas d’un côté une violence étatique face à de gentils manifestants qui seraient, eux, représentants de la liberté. Ce n’est pas comme ça que ça fonctionne. La minorité est attestée. Quand vous avez à peu près 100 000 manifestants comme le 17 juillet et peut-être 150 000 ce samedi, c’est très minoritaire à l’échelle du territoire. Le 17 juillet, on opposait à raison les 900 000 personnes qui se sont fait vacciner entre le 14 et le 17 juillet, en même temps que les 100 000 personnes qui ont manifesté. Mais ce n’est pas parce qu’il est minoritaire qu’il est marginal et, surtout, sans effets de risque pour le gouvernement.

Un gendarme dénonce l’explosion de la violence urbaine

Un gendarme dénonce l’explosion de la violence urbaine

Le capitaine de gendarmerie Hervé Moreau auteur du livre «Vérités d’un capitaine de gendarmerie».. dénonce l’explosion de la violence urbaine :

«La violence qui gangrène aujourd’hui notre société, comme en témoignent les récentes affaires d’affrontements entre bandes rivales dans les quartiers dits sensibles, mais aussi dans les zones rurales ou périurbaines, n’arrive pas à être prise en compte de manière judiciaire», lance le capitaine Moreau, qui vient de sortir Vérités d’un capitaine de gendarmerie, un brûlot édité à compte d’auteur et déjà vendu à plus de 5000 exemplaires sans aucun diffuseur.

 «Malgré le formidable travail mené sur le terrain par les gendarmes et les forces de l’ordre en général, combien de fois ai-je vu des auteurs d’agressions, interpellés en flagrant délit ou après une enquête minutieuse, ressortir sans aucune condamnation avec dans les yeux une expression de défi? Pendant combien de temps nos compatriotes vont-ils encore tolérer cela?» Son analyse est sans appel. Page après page, le lecteur plonge dans un univers où la tranquille campagne française prend des airs de cité sensible où tous les coups sont permis.

 

Bourse : L’explosion des IPO

Bourse : L’explosion des IPO

Une possible bulle des introductions publiques en bourse entre parenthèses (IPO)  alors que la récession fait rage, les introductions en Bourse se multiplient et pourraient atteindre le niveau de la bulle Internet des années 2000

L’assurance en ligne SelectQuote a fait son entrée au NYSE en mai. Cette année, plus de 235 entreprises ont été introduites à Wall Street. Un chiffre qui se rapproche du record de 2000, où 439 IPO avaient été enregistrées.

Les IIPO l’abréviation d’Initial Public Offering, ou introduction en bourse en français, et permet la cotation des actions d’une société sur un marché boursier. Elle pourrait enfler comme la grenouille et même éclater compte tenu du succès qu’elle rencontre. ( article du Wall Street Journal)

 

Avant une IPO, une société est considérée comme privée car ses actions ne sont disponibles qu’aux investisseurs impliqués dès la création. Après une IPO, l’acquisition d’actions est ouverte au grand public. C’est pourquoi les IPO sont aussi connues sous le nom de ‘flottement’. On peut également dire que la société ‘devient publique’.

Lorsqu’une société entreprend une IPO, elle cote un certain nombre d’actions sur une place boursière pour effectuer une levée de capital. Les IPO représentent l’une des nombreuses façons pour une entreprise d’augmenter son capital, avec d’autres alternatives populaires comme trouver des investisseurs importants, le crowfunding ou en utilisant les bénéfices non distribués.

Beaucoup d’entreprises sont en difficulté. Des millions d’Américains sont au chômage. Mais à Wall Street, les introductions en Bourse s’enchaînent et 2020 pourrait être le meilleur millésime de l’histoire.

Entre début janvier et mercredi dernier, les nouvelles cotations ont permis de lever près de 95 milliards de dollars, selon le fournisseur de données Dealogic. Exception faite de 2014, ce chiffre dépasse d’ores et déjà les montants annuels levés depuis la bulle Internet des années 2000. Et le record de 2014 ne tient qu’à un fil : cette année-là, les IPO avaient rapporté 96 milliards de dollars, dont un quart à Alibaba Group Holding.

Banquiers, avocats et dirigeants d’entreprises : tous estiment que si la frénésie se poursuit, 2020 éclipsera 1999 et 2000, deux années pendant lesquelles les investisseurs avaient déversé des milliards de dollars dans les valeurs d’Internet avant que ces dernières n’essuient un krach en bonne et due forme.

La voracité est à nouveau de mise : pour leurs premiers pas sur le marché, les IPO de 2020 ont gagné 22 %, ce qui ne s’était plus produit depuis vingt ans. En moyenne, les actions cotées cette année ont grimpé d’environ 24 % par rapport à leur prix d’introduction.

Jamais le marché des introductions en Bourse n’avait été aussi décorrélé de l’état de l’économie américaine. La pandémie de coronavirus a précipité les entreprises dans l’abîme et fait atteindre un niveau record au chômage au printemps. Elle a aussi provoqué un changement de cap de l’économie : la technologie étant devenue indispensable au travail, à l’enseignement et aux communications quotidiennes, la valorisation des entreprises qui y sont liées a explosé. Par ailleurs, la faiblesse des taux d’intérêt pénalisant les rendements des investissements traditionnellement considérés comme sûrs (les obligations notamment), les investisseurs cherchent à gagner de l’argent par d’autres moyens.

Cette année, plus de 80 % des sommes levées lors des introductions en Bourse sont allées à la santé, la technologie et les « blank-check companies », des entreprises sans activité dont l’objectif est d’acheter une société non cotée et de l’introduire en Bourse. Selon Dealogic, le marché des IPO n’avait plus été aussi concentré depuis 2007, année où, à la veille de la crise financière, les introductions en Bourse de banques et autres établissements de crédit avaient submergé le marché.

Plus de 235 entreprises ont fait leur entrée à Wall Street cette année, toujours selon le fournisseur de données, un chiffre qui se rapproche du record de 2000, où 439 IPO avaient été enregistrées. Airbnb et Palantir Technologies, qui rejoindront la Bourse après de nombreuses années loin d’elle, devraient bientôt venir s’ajouter à la liste.

Signe de l’engouement : Warren Buffett, l’investisseur le plus célèbre des Etats-Unis, participe au mouvement alors qu’il est connu pour son peu de goût pour les start-up.

Berkshire Hathaway, sa société d’investissement, a acheté pour environ 735 millions de dollars d’actions Snowflake, un spécialiste de l’hébergement des données, lors de son introduction en Bourse. Le 16 septembre, premier jour de leur cotation, les actions ont clôturé à plus de 250 dollars pièce, plus de deux fois leur prix d’introduction, plaçant l’entreprise au premier rang des IPO technologiques de l’année. A la clôture, Snowflake valait 70,4 milliards de dollars et la participation de Berkshire, 1,6 milliard de dollars.

Cet incroyable dynamisme contraste avec le marasme de ces dernières années, quand les spécialistes du capital-risque et les PDG prononçaient l’oraison funèbre des introductions en Bourse. Pendant plus d’une décennie, les entreprises avaient préféré se tourner vers le marché hors cote pour lever des fonds, une option rendue possible par l’existence de gigantesques fonds d’investissement, dont le Vision Fund de SoftBank Group et ses 100 milliards de dollars de force de frappe. En restant loin de la Bourse, les start-up n’avaient pas besoin de satisfaire aux exigences réglementaires ni de répondre aux questions des détenteurs d’actions. En 2016, les IPO et leurs investisseurs ont levé moins de 25 milliards de dollars.

Mais aujourd’hui, c’est l’inverse : les entreprises redoutent de rester trop longtemps loin des places financières. Les difficultés d’Uber et Lyft n’y sont d’ailleurs pas étrangères. De leur côté, changeant leur fusil d’épaule, les investisseurs apprécient les entreprises à forte croissance et valorisation élevée qui sont rares hors cote. Une nouvelle stratégie est donc en train d’émerger : lancer une introduction en Bourse une fois l’entreprise un peu plus mature mais avant que la trajectoire de croissance ne ralentisse.

Le marché est moins extatique qu’il ne l’était pendant la bulle Internet. A l’époque, les investisseurs finançaient sans compter des start-up du Web telles que Pets.com, qui a brûlé toute sa trésorerie avant de faire faillite en quelques mois et de provoquer de gros dégâts sur le marché boursier. Pourtant, des entreprises qui avaient renoncé à se coter en 2020 finissent par vouloir se lancer, espérant surfer sur la vague d’optimisme. D’autres envisagent de faire leur premier pas en Bourse au premier semestre 2021.

Quasiment inchangé depuis les années 1980, le processus d’introduction en Bourse a lui aussi évolué.

« C’était au départ un ballet très codifié », explique Bennett Schachter, responsable des solutions de financement alternatif chez Morgan Stanley. En règle générale, il fallait réaliser plusieurs tours de table, puis potentiellement un placement privé auprès d’investisseurs présélectionnés, un autre tour de table auprès d’investisseurs travaillant surtout avec des sociétés cotées, puis venait enfin l’heure de l’IPO. « Aujourd’hui, il y a de plus en plus d’autres solutions très bien acceptées », ajoute-t-il.

Les blank-check companies se sont ainsi multipliées cette année : se présentant comme une alternative aux IPO traditionnelles, elles représentent plus de 40 % des fonds levés cette année, contre 9 % en moyenne sur la dernière décennie, selon Dealogic.

Kevin Hartz, cofondateur d’Eventbrite, fait partie des premiers à avoir investi dans Airbnb, Uber et Pinterest. Cette année, il a décidé de lancer sa propre blank-check company.

Il raconte qu’il a rencontré ses banquiers mi-juin pour leur parler de ses projets. Moins de quinze jours plus tard, il déposait son dossier auprès de la SEC, l’autorité des marchés financiers américains. Son entreprise est entrée en Bourse fin juillet. Moins de 60 jours après avoir été reçu par ses banquiers, Kevin Hartz avait levé 200 millions de dollars et contacté les fondateurs d’entreprises avec lesquelles il souhaiterait fusionner. Il se dit étonné de la vitesse à laquelle son idée de blank-check company (aussi appelée société d’acquisition à vocation spécifique, ou SPAC) est devenue réalité.

« Les SPAC pourraient finir par s’imposer », affirme-t-il, soulignant que l’un des principaux avantages pour leurs fondateurs réside dans le fait que, dans le cas des fusions inversées, la start-up génère des bénéfices et peut offrir des prévisions de croissance à ses actionnaires, ce qui n’est pas possible avec une IPO classique.

Autre option pour les entreprises désireuses d’ouvrir leur capital : s’introduire en Bourse par une cotation directe, c’est-à-dire en vendant les actions existantes que détiennent leurs salariés et leurs investisseurs, qui peuvent de leur côté monétiser leur participation. Cette technique permet d’économiser les frais facturés par les banques d’investissement qui souscrivent l’IPO, mais pas de lever des fonds supplémentaires.

Palantir, spécialiste du big data cofondé par le milliardaire Peter Thiel, finalisera son introduction directe d’ici quelques jours, signant l’une plus grosses IPO de l’année : elle devrait lever quelque 22 milliards de dollars. Le développeur de logiciels Asana envisage de faire la même chose.

Avant Palantir, seules deux sociétés avaient choisi d’entrer en Bourse de cette manière. La première, Spotify Technology, cotée depuis 2018, a passé l’essentiel de ses deux premières années en Bourse en dessous de son premier cours de clôture. Mais depuis le printemps, ses actions se sont envolées. La seconde, Slack Technologies, dont l’IPO date de 2019, n’a pas encore réussi à repasser au-dessus de ce niveau.

Airbnb, l’autre grand nom censé arriver à Wall Street cette année, a également envisagé une introduction directe. Mais le spécialiste de la location de logements a changé d’avis après que la pandémie a contraint ses dirigeants à lever des fonds supplémentaires, ont rapporté des sources proches du dossier. Le porte-parole d’Airbnb n’a pas souhaité commenter.

Les règles pourraient toutefois bientôt changer. Fin août, malgré l’opposition de certains investisseurs, les régulateurs ont validé la proposition de la Bourse de New York, qui suggérait d’autoriser les entreprises à lever des fonds supplémentaires même en cas de cotation directe. Cette possibilité serait une excellente nouvelle pour les entreprises et rendrait les cotations directes encore plus intéressantes, selon des sources proches du dossier. Nasdaq a fait la même proposition.

« Il y a eu plus d’innovations ces deux dernières années qu’en deux décennies, estime Stacey Cunningham, président de la Bourse de New York. Le marché des IPO connaît une véritable renaissance. »

Les mesures de distanciation sociale ont elles aussi joué un rôle majeur. En général, le roadshow qui précède une introduction en Bourse dure entre huit et dix jours, pendant lesquels les dirigeants de l’entreprise parcourent le monde et courtisent les investisseurs potentiels dans des salles de conférence. Ces événements sont désormais plus rapides et entièrement virtuels, ce qui permet à davantage d’investisseurs de participer.

Lorsque le spécialiste de l’assurance en ligne SelectQuote a fait son entrée au NYSE en mai, il s’est contenté de quatre jours de présentations virtuelles. « Qui aurait pu penser qu’on puisse lever 350 millions de dollars en pyjama dans son salon ? », plaisante son patron, Tim Danker.

. Les revirements provoqués par la pandémie, sur le marché hors cote comme en Bourse, ont également joué un rôle favorable. Quand les Etats-Unis ont mis en place des mesures de confinement au printemps, les financements privés se sont raréfiés. Certains dirigeants ont peiné à lever les fonds au niveau de valorisation qu’ils souhaitaient. Au deuxième trimestre, le nombre de start-up réalisant des tours de table sur le marché hors cote à une valorisation inférieure au tour de table précédent a grimpé en flèche.

Le marché du financement coté, IPO incluses, a lui aussi brièvement marqué le pas début mars, mais les mesures rapidement prises par les banques centrales ont rouvert le robinet des liquidités. Fin mars, le S&P 500 est tombé à son plus bas niveau de l’année, avant que l’intervention de la Réserve fédérale (qui a acheté des obligations et permis aux entreprises de lever des fonds) et l’enthousiasme des investisseurs ne fassent rebondir les valeurs technologiques et les principaux indices. Banquiers et dirigeants d’entreprise ont profité de cet accès d’optimisme et incité les entreprises qui envisageaient une cotation au printemps à se lancer.

Pour que ces opérations se déroulent sans accroc, les entreprises et leurs banquiers ont demandé aux investisseurs institutionnels, dont T. Rowe Price Group et Fidelity Investments, de s’engager à acheter de grandes quantités d’actions, avant l’IPO ou au moment de l’entrée en Bourse. Des gérants de fonds ont expliqué au Wall Street Journal qu’après un printemps compliqué et préjudiciable pour certains de leurs portefeuilles, c’est avec joie qu’ils avaient participé aux IPO, qui ont tendance à surperformer le marché.

Les actions qui ont été cotées entre fin mai et début juin se sont envolées, ouvrant la voie à une myriade d’émissions pendant l’été. La Bourse de New York a ainsi déclaré qu’août, où le calme règne généralement sur le marché des IPO, avait été le mois le plus actif en la matière depuis octobre 2013.

Signe que la demande est cette année supérieure au nombre d’entreprises capables de s’introduire rapidement en bourse, les blank-check companies se sont multipliées depuis le printemps.

Ce type de structure existait depuis de nombreuses années, mais n’avait jamais été pris au sérieux. Sa légitimité a été renforcée, l’an passé, par l’introduction en Bourse de grands noms tels que Virgin Galactic Holdings et DraftKings, qui ont utilisé des fusions inversées et des blank-check companies.

En règle générale, leurs promoteurs sont généreusement rétribués même si l’action perd du terrain : ils obtiennent des actions représentant 20 % à 25 % du montant levé lors de l’IPO au moment de l’acquisition de la cible (certains nouveaux entrants réduisent parfois leurs marges). Pourtant, les blank-check companies cotées ne connaissent pas toujours le succès : historiquement, leurs actions se négocient en dessous de leur prix d’introduction et les opérations qu’elles réalisent n’obtiennent pas toujours l’aval des actionnaires. Les nouveaux entrants affirment qu’ils veulent faire changer les choses.

Le cas de Nikola montre que les risques n’ont pas disparu. Son IPO, réalisée par le biais d’une SPAC en 2020, est aujourd’hui dans l’œil du cyclone, le département de la Justice se demandant si le constructeur de camions électriques n’a pas exagéré sa maîtrise technologique. Le porte-parole de Nikola n’a pas souhaité commenter. Les actions se sont effondrées, mais restent au-dessus du niveau qu’elles affichaient au moment de l’annonce de la fusion.

En difficulté, le spécialiste du streaming vidéo Quibi envisage une fusion inversée pour entrer en bourse, révélait lundi le Wall Street Journal.

Vivek Ranadivé n’est pas un débutant. En 1999, l’entrepreneur spécialiste de la tech a introduit sa société Tibco Software en Bourse et vu le cours de l’action doubler pendant sa première séance. Il a revendu Tibco à une société de capital-investissement en 2014, a continué d’investir dans la technologie et est devenu actionnaire majoritaire des Sacramento Kings.

En février, Vivek Ranadivé a assisté au All-Star Game de la NBA. Il y a rencontré des investisseurs qui lui ont conseillé d’avoir recours à une blank-check company. Il s’est d’abord montré sceptique.

« Une SPAC, ça n’inspirait pas confiance il y a vingt ans », explique-t-il. Puis la pandémie l’a frappé de plein fouet et le timing a semblé idéal pour une SPAC. Il s’est donc jeté à l’eau.

Cet été, Vivek Ranadivé a levé plus de 480 millions de dollars pour sa société. Il cherche désormais une cible à acheter.

Traduit à partir de la version originale en anglais

L’explosion de la précarité est à venir !

L’explosion de la précarité est à venir !

Patrice Blanc préside les Restos du cœur depuis 2014 lance une alerte dans le Figaro sur l’explosion avenir de la précarité.

 

Les Restos du cœur lancent ce mardi leur 36è campagne hivernale de distribution alimentaire, en plein reconfinement. Comment s’annonce-t-elle ?

Patrice BLANC.- Cette 36è campagne hivernale est compliquée à mettre en place car le respect des gestes barrières, afin de protéger les bénévoles et les personnes que nous accueillons, perturbe leur relation. On a par exemple été obligé de fermer les points café de tous nos centres, des lieux conviviaux très appréciés de part et d’autre. On est également passé dans beaucoup de centres en mode « drive piétons » afin que le public que nous aidons puisse venir récupérer des colis fermés et préparés à l’avance. On tente de maintenir les liens avec eux via des contacts téléphoniques mais c’est plus difficile. Beaucoup de nos locaux sont de surcroît inadaptés et ne remplissent pas les conditions de sécurité sanitaire requises pour pouvoir accueillir du public ; nous sommes donc dans ce cas contraints de trouver des solutions pour pouvoir continuer à distribuer l’aide alimentaire, notamment en montant des barnums et des tentes devant.

Vous avez été obligé de revoir drastiquement les conditions de distribution alimentaire compte tenu de la pandémie…

Oui, et ce depuis le confinement du printemps. La priorité, c’est la sécurité des bénévoles qui se mobilisent pour venir en aide aux personnes en difficulté et celle bien entendu de l’ensemble des familles qui viennent nous voir. On a développé des protocoles très stricts de distanciation sociale, de port de masques, d’utilisation de gel hydroalcoolique… Nous avons également revu l’organisation de nos maraudes pour limiter le nombre de personnes présentes dans un espace clos.

À quels services avez-vous dû renoncer à cause de la pandémie ?

On a renoncé notamment à tous les services, importants, liés à l’estime de soi, comme la coiffure très appréciée. Mais également aux rendez-vous cinéma que nous organisons pour offrir aux personnes les plus démunies la possibilité de se détendre et d’accéder à la culture. Nous essayons de maintenir tout ce que nous estimons être prioritaire, comme les aides et les ateliers d’accès au droit pour entrer en relation avec les caisses d’allocation familiale, l’assurance maladie ou encore les préfectures. Comme tout est aujourd’hui dématérialisé et se fait sur internet, ces services sont précieux pour le public que nous accueillons afin qu’il ne se sente pas un peu plus exclu. Nous avons réduit notre soutien à la langue française qui se fait en classe par petit groupe et continuons les cours de français par téléphone. Nous avons également été obligés de revoir à la baisse le nombre de nos chantiers et jardins d’insertion, pourtant essentiels pour permettre à ce public exclu de reprendre pied avec une activité professionnelle. Nous avons juste pu maintenir les cuisines et les transports pour garantir la logistique et la distribution des centres.

Manquez-vous de bénévoles pour assurer votre mission ?

Cela dépend des situations départementales. Bien souvent la mise en retrait, par souci de protection, de nos bénévoles âgés a été compensée par l’arrivée massive de bénévoles plus jeunes, au point d’ailleurs que certains anciens ont cru revivre le début des Restos du cœur, en 1985, après l’appel de Coluche. Et nos bénévoles âges restent actifs, mais différemment. S’ils ne sont pas dans les centres de distribution ou les maraudes, ils font du télébénévolat pour garder le lien avec les gens qui viennent nous voir. Il y a toutefois des endroits où on manque de monde. D’ailleurs, j’en profite pour inciter toutes les personnes qui veulent rejoindre les Restos du cœur d’aller sur le site de leur association départementale pour voir où se situent les besoins sur leur territoire.

Et vos réserves alimentaires à distribuer ?

On a deux mois de stocks devant nous. On a eu la chance de réaliser notre weekend de collecte annuelle la semaine juste avant le confinement en mars. On doit donc le renouveler mais rien d’inquiétant à ce stade. La solidarité des entreprises reste de surcroît très importante : 40% des produits alimentaires qu’on distribue viennent des dons.

Justement où en sont vos ressources financières ? Les dons sont-ils à la hauteur de vos besoins ?

Là encore, on n’a pas à se plaindre, les donateurs sont toujours présents et continuent de nous soutenir. Nous avons notamment développé les dons par prélèvement automatique et c’est une sécurité non négligeable. Mais l’essentiel reste à venir : le mois de décembre est traditionnellement un mois fort en dons individuels et on saura le 31 décembre si l’année 2020 se finit bien, au moins sur ce point, et si la fidélité de nos donateurs se confirme malgré la pandémie.

Les Restos du cœur sont ouverts toute l’année. Avez-vous constaté une évolution de la pauvreté et des publics que vous avez accueillis depuis le début de la crise ?

On assiste clairement à une forte augmentation du nombre de personnes qu’on accueille, variable selon les départements. La hausse est de 40% en Seine-Saint-Denis, de 30% à Paris et quasiment autant dans les grandes métropoles du pays. Le pire, c’est que l’on sait que cela montera dans les prochains mois : la plus grande vague de la pauvreté est à venir ! On remarque aussi une très forte augmentation du nombre de personnes qui viennent aux distributions alimentaires dans la rue et qu’on ne voyait pas avant.

On assiste clairement à une forte augmentation du nombre de personnes qu’on accueille, variable selon les départements. La hausse est de 40% en Seine-Saint-Denis, de 30% à Paris et quasiment autant dans les grandes métropoles du pays

Patrice Blanc

Vous semblez particulièrement inquiet pour les jeunes, qui représentent la moitié des personnes que vous accueillez dans vos centres ?

C’est un phénomène nouveau très inquiétant. 40% des personnes que l’on accueille aujourd’hui sont des mineurs et 10% de jeunes adultes qui ont entre 18 et 25 ans. C’est énorme ! On assiste aussi à une montée en puissance de la demande venant de la population étudiante frappée par la crise. On a ainsi ouvert une dizaine de centres en France à proximité des lieux de vie universitaire pour leur venir en aide. Cette explosion est logique : il n’existe pas de filet de sécurité financière pour les moins de 25 ans. Dès que la solidarité familiale ne peut plus jouer, ils se retrouvent sans rien et sans possibilité de faire des petits boulots qui ont tous disparu. Au 1er confinement, on a surtout vu des jeunes étudiants d’origine étrangère ; aujourd’hui, on voit des jeunes étudiants de toute origine affluer…

Quelles sont vos craintes pour les semaines à venir ?

On craint que la détérioration des conditions climatiques complique un peu plus la vie des gens qui vivent dans la rue. Au 1er confinement, il y a eu un réel effort des pouvoirs publics pour reloger les personnes expulsées des squats sauvages dans les rues. Ce n’est plus le cas aujourd’hui alors que l’hiver arrive et qu’il était moins difficile de supporter la pandémie au printemps dans la rue car il faisait beau…

Vous êtes en lien avec les pouvoirs publics en ce moment ?

Bien entendu, notamment pour trouver des locaux adaptés à l’accueil du public et demander la réouverture de nos coins café qui sont vraiment très importants. On espère aussi que les bénévoles au contact des gens que l’on aide seront considérés comme prioritaires lors de la vaccination à venir. On demande aussi que le plafond de déduction fiscale pour les dons à une association comme la nôtre soit bien maintenu à 1000 euros, et non ramené à 550 euros comme certains le souhaitent. Pour l’instant, c’est le cas et il serait dramatique que ça change.

Les concerts des Enfoirés, programmés pour fin janvier à Lyon, sont-ils compromis ?

Pas pour l’instant mais c’est une grande inquiétude pour nous car le poste Enfoirés, entre les concerts, la diffusion du show sur TF1 en mars et les ventes de CD/DVD représente environ 10% des recettes annuelles des Restos du cœur. C’est considérable. On discute évidemment de cette question avec les pouvoirs publics et les artistes demeurent tous très mobilisés. À date, les concerts sont maintenus mais se dérouleront sans fosse devant la scène et avec une jauge très basse en nombre de spectateurs, ce qui aura un effet non négligeable sur la rentabilité de l’événement. On n’a d’ailleurs pas encore mis en vente les places. On attend le feu vert des pouvoirs publics.

Les Restos du cœur en chiffres, ce sont:

> 875.000 personnes accueillies pendant la campagne hivernale 2019/2020, dont 30.000 bébés

> 136,5 millions de repas distribués en trois mois à travers 1915 centres d’activités par 73.000 bénévoles

> 1,9 million de contacts auprès de gens dans la rue

> 2840 personnes hébergées en urgence et 2176 salariés en réinsertion accompagnés

> 942 espaces livres, 101 chantiers d’insertion et 17 centres itinérants

> 4522 personnes accompagnées dans leurs recherches d’emploi, 5471 départs en vacances, 3557 personnes accompagnées sur les questions budgétaires

> 973 microcrédits personnels accordés, 14.588 personnes accompagnées en accès aux droits, 4691 pour l’accès à la Justice

> 195 millions d’euros de budget annuel

Marché immobilier : bientôt l’explosion de la bulle ?

Marché immobilier : bientôt l’explosion de la bulle ?

Il est clair que la hausse invraisemblable du marché de l’immobilier risque de produire une explosion de la bulle un moment ou à un autre. Dans les grandes métropoles et autres grandes villes, les prix atteignent maintenant des niveaux explosifs  au regard des capacités financières des éventuels accédants. Ne parlons pas de Paris qui va devoir se vider de ses habitants au profit des touristes puisqu’il faut compter au bas mot 1 million d’euros pour un appartement correct. Dans les autres métropoles pour un F4-F5, les prix atteignent autour de 400 000 € c’est-à-dire bien loin des possibilités de remboursement d’emprunt contracté par des candidats à l’accession. En effet dans la plupart des cas compte tenu de ces prix, les accédants sans fortune personnelle devraient emprunter de l’ordre de 300 000 € soit des remboursements mensuels qui tournent autour de 4500 € (la somme varie selon les durées de remboursement). En clair, ces investissements ne sont accessibles qu’aux revenus  de l’ordre de 10 000 euros mensuels  au moins. (Il faut aussi prendre en compte les taxes foncières en général élevées dans les zones très denses)  Deux études Standard & Poor’s et UBS pointent les risques d’un marché où les prix ne sont plus corrélés aux revenus des ménages. Bercy commence aussi à se réveiller mais pour l’instant sur pression des lobbies estime ne pas devoir intervenir pour l’instant.

Prix de l’immobilier : bientôt l’explosion de la bulle ?

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Logement : bientôt l’explosion de la bulle ?

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Il est clair que la hausse invraisemblable du marché de l’immobilier risque de produire une explosion de la bulle un moment ou à un autre. Dans les grandes métropoles et autres grandes villes, les prix atteignent maintenant des niveaux explosifs  au regard des capacités financières des éventuels accédants. Ne parlons pas de Paris qui va devoir se vider de ses habitants au profit des touristes puisqu’il faut compter au bas mot 1 million d’euros pour un appartement correct. Dans les autres métropoles pour un F4-F5, les prix atteignent autour de 400 000 € c’est-à-dire bien loin des possibilités de remboursement d’emprunt contracté par des candidats à l’accession. En effet dans la plupart des cas compte tenu de ces prix, les accédants sans fortune personnelle devraient emprunter de l’ordre de 300 000 € soit des remboursements mensuels qui tournent autour de 4500 € (Selon les durées de remboursement). En clair, ces investissements ne sont accessibles qu’aux revenus  de l’ordre de 10 000 euros mensuels  au moins. (Il faut aussi prendre en compte les taxes foncières en général élevées dans les zones très dense) s Deux études Standard & Poor’s et UBS pointent les risques d’un marché où les prix ne sont plus corrélés aux revenus des ménages.




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