PRIX DU CARBURANT: L’EXÉCUTIF A LE CHOIX ENTRE DE MAUVAISES SOLUTIONS
La problématique u prix du carburant prend de l’ampleur en raison d’un niveau de prix qui va rapidement atteindre des records, soit autour de deux euros le litre d’abord pour le 98 ensuite pour le 95 mais aussi pour le gazole. Les médias rendent compte des solutions étudiées par le gouvernement. En réalité l’exécutif a le choix entre seulement deux mauvaises solutions. La première consiste à baisser les taxes ce qui priverait l’ État d’une manne fiscale considérable. La seconde solution consiste à cibler l’avantage sur les moins favorisés.
Comme déjà indiqué la solution consistant à baisser les taxes serait nuisible aux recettes fiscales de l’État puisque le carburant est composé de 60 % d’impôts. La seconde raison est plus politique. En effet ce serait un mauvais signal adressé aux écolos dont nombreux deux partis y compris celui du gouvernement se disputent les suffrages. Pour les écolos ,la voiture c’est l’ennemi et réduire la fiscalité constitueraient une forme d’encouragement au pollueur automobile.
La seconde solution aurait la préférence du gouvernement à savoir la distribution de chèques. D’une part cette redistribution est médiatiquement plus visible qu’une réduction de quelques centimes de la fiscalité. Politiquement, cela marque l’intérêt de l’exécutif vis-à-vis des couches sociales défavorisées. Se pose cependant le difficile problème du seuil à retenir. Beaucoup qui se trouveront au-dessus de ce seuil risquent de manifester leur mécontentement. Le gouvernement est particulièrement attentif au réveil d’un mouvement type gilet jaune.
On pourrait évidemment comme pour le gaz et l’électricité prévoir un bouclier mais qui n’est qu’un report des taxes à plus tard après les présidentielles.
Il convient aussi de prendre en compte les incidences économiques. Jusque-là en effet la France est parvenue à refaire son retard de croissance due notamment à la crise sanitaire. Mais cette dynamique pourrait bien être affectée par une baisse du pouvoir d’achat provoquée par la hausse du carburant mais aussi du fioul et plus généralement des autres énergies.