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Voitures âgées : Les pauvres encore autorisés à circuler avec leurs voitures après 2025

Voitures âgées : Les pauvres encore autorisés à circuler avec leurs voitures après 2025

 

L’État autorise Marseille, Strasbourg et Rouen à laisser circuler les véhicules Crit’Air 3 dans leurs ZFE au-delà du 1er janvier 2025, a annoncé mardi le ministère de la Transition écologique.  Considérant qu’il y a amélioration de la qualité de l’air le calendrier (ZFE sera reporté sauf pour deux villes Paris et Lyon qui dépassent les normes). 15 métropoles françaises – dont Nîmes, Reims, Clermont-Ferrand ou encore Grenoble – dépassaient régulièrement les seuils réglementaires en termes d’émissions de dioxyde d’azote en 2016, elles n’étaient plus que 10 en 2020 (Reims, Grenoble, Lyon, Marseille, Montpellier, Nice, Paris, Rouen, Strasbourg et Toulouse), 5 en 2022 (Lyon, Marseille, Paris, Rouen et Strasbourg) et 2 en 2023 (Lyon et Paris).

Seules les villes de Lyon et Paris seront tenues d’appliquer le calendrier» de durcissement des mesures liées aux zones à faibles émissions (ZFE). C’est-à-dire que ce seront les deux seules métropoles où les véhicules Crit’air 3 seront interdits. «

D’ici à la fin de la décennie, les normes de pollution seront également abaissées en Europe pour passer de 40 µg/m3 de d’oxyde d’azote à 20 µg/m3. «On doit continuer à faire des efforts», a rappelé le ministre. À ce stade, un peu moins de la moitié des 43 agglomérations concernées par les ZFE sont sous ce seuil, qui entrera en vigueur en 2030.

L’interdiction des véhicules Crit’Air 3 au 1er janvier prochain à Paris et Lyon concerne toute de même plus de 1,5 million de véhicules, dont 1,3 dans la région parisienne.

Les pauvres encore autorisés à circuler avec leurs voitures après 2025

Les pauvres encore autorisés à circuler avec leurs voitures après 2025

 

L’État autorise Marseille, Strasbourg et Rouen à laisser circuler les véhicules Crit’Air 3 dans leurs ZFE au-delà du 1er janvier 2025, a annoncé mardi le ministère de la Transition écologique.  Considérant qu’il y a amélioration de la qualité de l’air le calendrier (ZFE sera reporté sauf pour deux villes Paris et Lyon qui dépassent les normes). 15 métropoles françaises – dont Nîmes, Reims, Clermont-Ferrand ou encore Grenoble – dépassaient régulièrement les seuils réglementaires en termes d’émissions de dioxyde d’azote en 2016, elles n’étaient plus que 10 en 2020 (Reims, Grenoble, Lyon, Marseille, Montpellier, Nice, Paris, Rouen, Strasbourg et Toulouse), 5 en 2022 (Lyon, Marseille, Paris, Rouen et Strasbourg) et 2 en 2023 (Lyon et Paris).

Seules les villes de Lyon et Paris seront tenues d’appliquer le calendrier» de durcissement des mesures liées aux zones à faibles émissions (ZFE). C’est-à-dire que ce seront les deux seules métropoles où les véhicules Crit’air 3 seront interdits. «

D’ici à la fin de la décennie, les normes de pollution seront également abaissées en Europe pour passer de 40 µg/m3 de d’oxyde d’azote à 20 µg/m3. «On doit continuer à faire des efforts», a rappelé le ministre. À ce stade, un peu moins de la moitié des 43 agglomérations concernées par les ZFE sont sous ce seuil, qui entrera en vigueur en 2030.

L’interdiction des véhicules Crit’Air 3 au 1er janvier prochain à Paris et Lyon concerne toute de même plus de 1,5 million de véhicules, dont 1,3 dans la région parisienne.

Restos du cœur : les » insoumis » encore à côté de leurs pompes !

Restos du cœur : les insoumis encore à côté de leurs pompes !

Alors que les restos du cœur sont menacés de fermeture, le mouvement politique les » insoumis » avaient protesté contre le versement d’argent à l’association par le patron du groupe LVMH.

Une nouvelle fois la direction des insoumis est démentie par ses propres électeurs. (le patron de LVMH avait annoncé le versement d’un don de 10 millions d’euros)

En effet, selon une étude CSA, 83% des électeurs de La France Insoumise approuvent la démarche de l’homme d’affaires. Un taux qui atteint 89% au Parti socialiste, 85% chez les écologistes et 85% pour l’ensemble des sympathisants de gauche.

Comme sur de nombreux autres sujets la direction des insoumis est donc en contradiction avec ses propres sympathisants.

On peut évidemment contester les inégalités en France voire les grandes richesses mais c’est une autre chose que de porter un jugement négatif vis-à-vis d’une aide humanitaire.

Ce décalage s’est constant avec l’opinion, exemple sur l’affaire de l’abaya, risque de coûter cher un jour électoralement. Le premier coup de semonce pouvant se produire aux prochaines européennes.

Réforme des retraites : les citoyens victimes de leurs émotions ?

Réforme des retraites : les citoyens victimes de leurs émotions ?

Par
Alain Faure
Directeur de recherche CNRS en science politique, Université Grenoble Alpes (UGA) dans the Conversation.

Un article de nature psycho sociologique et finalement assez peu politique par ailleurs assez flou qui brasse en vrac pas mal de concepts . NDLR

La spontanéité et l’intensité avec lesquelles les opposants à la réforme des retraites expriment leur mécontentement ont-elles une influence sur la structuration de leurs argumentaires ?

Les termes utilisés pour décrire le phénomène parlent d’eux-mêmes : révolte, déni de démocratie, honte, scandale, humiliation, trahison…

Dans tous les témoignages, la perception des enjeux semble indexée à des ressentis personnalisés, comme si le contexte de la réforme libérait la parole sur des sentiments enfouis.

Les avis mettent volontiers en scène des souffrances personnalisées. Des situations de mal-être, qui semblaient jusqu’alors contenues ou indicibles, sont avancées pour commenter les effets de la réforme. On est presque sur le registre de la révélation : les colères contre la réforme mettent des mots inédits sur des fragilités et des impuissances.

Ces émotions influencent-elles la formation et l’expression des opinions politiques ? La question n’a pas toujours été prise au sérieux dans les sciences sociales mais elle suscite un renouveau pluridisciplinaire depuis deux décennies. En France par exemple, des philosophes et des historiens suggèrent un tournant émotionnel qui serait lié à la fois à la mondialisation, à la montée de l’individualisme, au développement des réseaux sociaux et à la crise écologique.

Ils mobilisent des données comme la haine, la peur, le doute, la foi et le désir pour proposer une relecture de la vie en société autour de ces dimensions sensibles. Mais dans le champ de la science politique et chez les sociologues, l’équation reste surtout abordée sous l’angle des émotions exprimées et apparentes qui reflètent ou accentuent des rapports de domination.

Certains travaux s’intéressent par exemple aux passions qui caractérisent les manifestations dans la rue. D’autres analysent la façon dont la compassion et l’empathie sont convoquées dans des procès ou pour résoudre des conflits. D’autres encore montrent comment l’authenticité des larmes en direct peut nourrir la stratégie d’un leader politique.

Qu’ils soient individuels ou inscrits dans un cadre collectif, qu’ils expriment des actes de résistance ou de conquête, ces dispositifs émotionnels caractérisent ce que Machiavel nommait la comédie du pouvoir et que Guy Debord a plus tard nommé la société du spectacle. Pour reprendre la principale thèse de Norbert Elias, ces émotions visibles légitiment la société de cour sans qu’il n’y ait jamais de réelle remise en cause de l’ordre établi et des codes du pouvoir en place.

Avec la réforme des retraites, les coups de sang ont une portée émotionnelle particulière dans la mesure où leur caractère viscéral déborde les ressorts classiques de la violence symbolique théorisés par Pierre Bourdieu.

Alors que ces questionnements existentiels s’exprimaient jusqu’alors essentiellement dans le cadre privé de confidences ou de confessions, ce dernier saute sous la pression de la charge émotionnelle.

Dans une perspective psychanalytique, on pourrait dire que les prises de parole sur la réforme ressemblent à un passage à l’acte. En évoquant publiquement des traumatismes jusque-là refoulés, les individus font preuve de résilience.

Et ce travail d’introspection révèle des fêlures, viscérales et parfois narcissiques, dans leur rapport aux institutions et à l’autorité. Ces ressentiments viennent de loin.

Le mouvement actuel fait ainsi penser aux découvertes de l’anthropologue Pierre Clastres lorsque ce dernier s’intéressait à la façon dont les membres des tribus amazoniennes dites pré-étatiques concevaient le vivre ensemble en rejetant explicitement toute forme organisée coercitive et tout leadership autoritaire. On peut faire le parallèle avec les opposants à la réforme qui la réfutent d’abord au nom de leur dignité et de leur liberté menacées.

Les blessures enfouies qui surgissent en premier dans les témoignages concernent le sentiment aigu, et tout particulièrement pour les populations les plus fragiles, d’un désaveu : avec la réforme, leur dignité est bafouée et leur fierté est atteinte.

La retraite touche frontalement aux questions de l’utilité sociale, du destin individuel et du rapport à la mort. Les calculs sur l’âge légal et sur les annuités fonctionnent comme un miroir grossissant qui interpelle chacun sur la reconnaissance de la place qu’il occupe dans la société. La réforme rappelle les inégalités de salaires, elle souligne les problèmes rencontrés en matière de santé, les capacités d’adaptation au marché du travail, le rôle de la famille dans les moments difficiles, les itinéraires professionnels chaotiques, la perte d’estime de soi dans les périodes de crise…

Le gouvernement a certes construit son raisonnement à l’aune de formules budgétaires pour sauver le système des retraites par répartition. Mais la méthode possède un vice de forme qui est souvent perçu comme insupportable : le temps de cotisation procède d’une équation comptable où les individus sont considérés comme de simples pions sur un vaste échiquier. Leur contribution n’est évaluée qu’à l’aune de critères quantifiés, planifiés et indicés de façon indifférenciée sans prêter aucune attention aux aléas et aux échecs propres à chaque trajectoire de vie.

C’est à ce stade que les blessures deviennent politiques. Le manque de reconnaissance, qui vient du monde politique, est perçu comme une preuve d’arrogance, de mépris, parfois même de morgue.

Emmanuel Macron devient le héraut de la verticalité et du parlementarisme rationalisé, il symbolise avec le 49.3 une conception autoritaire et surplombante du pouvoir. Il amplifie malgré lui les bouffées de détestation du politique car il a échoué pour l’instant dans sa tentative à incarner simultanément les deux corps du Roi.

Les passions tristes de la citoyenneté du nombril
C’est sur ce malentendu et ce dilemme que les émotions brouillent peut-être les voies classiques de politisation des opinions. Les indignations ne se limitent pas à des cris et des larmes.

Au fil des épreuves affrontées, elles orientent peut-être l’apprentissage de la citoyenneté. De manifestation en manifestation, les blessures intimes de chaque histoire de vie deviennent la boussole des raisonnements. Les discours cristallisent des souffrances et des fragilités. Et chaque ressenti gagne en légitimité… Un peu comme pour le mouvement des « gilets jaunes » sur les ronds-points, les cris du cœur deviennent des motifs de ralliement et les refus du changement des arguments politiques.

En superposition à ces réactions personnalisées de dignité et fierté, la réforme provoque aussi un cocktail émotionnel moins vertueux à base de violence et d’intolérance. La violence provient du sentiment que les libertés premières sont gravement menacées par la réforme. L’intolérance se diffuse sur l’idée qu’il y a, dans cette réforme, une immense majorité de victimes impuissantes et quelques coupables manipulateurs. Juste après la séquence traumatique du confinement sanitaire, la période est particulièrement anxiogène. Le débat sur l’âge de la retraite fait office d’accélérateur : les passions tristes du dégoût et du repli y trouvent soudainement matière à toutes les formes d’expression et de propagation, comme en témoignent certains discours de haine qui prennent parfois une ampleur inquiétante. La violence et le repli reflètent aussi une forme d’épuisement ou d’incapacité à discuter avec l’autre.

Cette panne d’altérité pourrait profiter – comme le souligne une étude de la Fondation Jean-Jaurès – au parti du Rassemblement national qui sait si bien agréger les frustrations et les peurs.

Et les appels au référendum, qu’ils soient de droite ou de gauche, favorisent l’illusion dangereuse d’une vox populi souveraine et salvatrice.

En combinant la dignité et la fureur, la fierté et le repli, les journées de mobilisation nationale font converger les émotions. Elles donnent du crédit, de la lumière et donc de la légitimité à une citoyenneté du nombril pour le moins équivoque sur le plan démocratique.

Comment faire de la politique et des politiques publiques à l’aune de cette confusion émotionnelle que les réseaux sociaux sans cesse décuplent ? La question reste en suspens, d’autant plus quand les médiateurs traditionnels semblent céder, eux aussi, aux aveuglements de leurs propres blessures émotionnelles.

Transition écologique : « Les entreprises masquent que leurs insuffisances

Transition écologique : « Les entreprises masquent que leurs insuffisances

 

Les deux financiers Anaïs Cassagnes et Stéphane Cuau appellent, dans une tribune au « Monde », les entreprises à mettre en œuvre des méthodes d’évaluation permettant de rétablir la confiance des investisseurs dans les « promesses » affichées.

Le « greenwashing » se traduit le plus souvent par des promesses vagues de la part des entreprises : réduction des émissions, plantation d’arbres, etc. Or, quand ces objectifs ne sont ni chiffrés ni délimités dans un horizon d’action réaliste, ils sont peu engageants. D’autant plus si les entreprises utilisent leurs propres méthodes de calcul d’impact, car ces dernières, en l’absence de méthodologie établie et légitime, dissimulent souvent un traitement insuffisant ou partiel de la réalité des émissions de carbone.

Plusieurs facteurs peuvent expliquer ces imprécisions. D’une part, les entreprises peinent parfois à établir une stratégie cohérente et chiffrée, ce qui est source d’erreurs ou de propositions fallacieuses : mauvaise qualité des données fournies par les agences spécialisées, manque d’experts qualifiés, etc.

D’autre part, si les informations financières des gestionnaires d’actifs et des entreprises cotées sont bien soumises au contrôle de l’Autorité des marchés financiers (AMF), les entreprises n’ont l’obligation légale de communiquer sur leur performance extra-financière qu’à partir de vingt millions d’euros de bilan pour les sociétés cotées et de 100 millions d’euros pour les entreprises non cotées.

Cela laisse la marge nécessaire aux entreprises concernées pour ne publier que les informations qui les accommodent, induisant en erreur tant les consommateurs que les investisseurs, dès lors que les fonds d’investissement ne peuvent obtenir les données nécessaires à une sélection rigoureuse. Ces communications sont pourtant nécessaires pour démontrer l’action concrète des entreprises.

Afin de contribuer à la décarbonation de l’économie, on peut en effet user de deux instruments. D’une part, la réduction des gaz à effet de serre tant directs qu’indirects, c’est-à-dire émis en amont et en aval de la chaîne de production, en intégrant la consommation énergétique de l’entreprise (c’est la notion de scope d’émission). Cela implique d’agir sur toutes les étapes de pollution, et pas uniquement sur les rejets directs, qui représentent souvent une part réduite des émissions totales.

D’autre part, la « séquestration carbone », c’est-à-dire la réduction des gaz à effet de serre par le stockage du carbone dans l’écosystème, souvent par la plantation d’arbres. Mais ces options n’ont d’impact que si elles sont combinées. En effet, la séquestration carbone seule ne fait effet qu’à long terme, tandis que la réduction des émissions appelle tout de même à une compensation de ces dernières. Méfiance, donc, si une entreprise n’évoque qu’une seule de ces initiatives.

PS et écologistes trahissent leurs convictions européennes pour quelques places de députés

PS et écologistes trahissent leurs convictions européennes pour quelques places de députés

Pour le politiste Olivier Costa, le ralliement des deux grandes forces de gauche proeuropéennes à La France insoumise revient à pousser l’électorat progressiste favorable à l’Europe dans les bras de la majorité présidentielle.(« Le Monde »)

 

Tribune.

 

Au moment de la Primaire populaire, en janvier, on remarquait que la plate-forme de dix points à laquelle le futur candidat à la présidentielle devait se rallier n’évoquait pas les questions européennes et internationales. C’était paradoxal, s’agissant de l’élection du principal responsable de la politique étrangère de la France.

Ce silence était le reflet des profondes divisions qui traversent depuis toujours la gauche française sur le sujet, entre une branche antieuropéenne, rétive au capitalisme et non alignée, et une branche proeuropéenne, favorable à l’économie de marché et convaincue de l’utilité de l’OTAN.

L’Union populaire entend réussir là où la Primaire populaire a échoué : présenter des candidats uniques de la gauche dans chacune des 577 circonscriptions. Les questions européennes et internationales ne sont plus évacuées, puisque le programme commun dérive de celui de Jean-Luc Mélenchon, marqué par un ton très antieuropéen, voire nationaliste sitôt qu’il s’agit d’économie ou de protection sociale.

Le leader des « insoumis » estime que beaucoup des malheurs de la France résultent des politiques et des normes européennes. Depuis cinq ans, il présente Emmanuel Macron comme étant soumis tout à la fois aux Allemands, à la Commission européenne et aux Américains. Le président français serait le jouet de l’OTAN qui provoque inutilement Vladimir Poutine.

Sur les questions spécifiquement européennes, M. Mélenchon ne formule guère de propositions : il affirme simplement son intention d’ignorer des pans entiers du droit européen, ce qui pourrait impliquer un blocage des institutions européennes, une sortie de la France de l’Union ou la désagrégation de celle-ci – si chaque Etat membre faisait de même.

L’agence Triple E, consortium de six associations actives sur les questions européennes, a organisé une évaluation du programme européen des différents candidats à la présidentielle. Elle a attribué à Jean-Luc Mélenchon la note de 6,5/20, reflet de sa défiance envers l’Union.

Anne Hidalgo et Yannick Jadot ont obtenu 12,5 et 15/20, en vertu de visions plus proeuropéennes. En 1983, sous la houlette de François Mitterrand, les socialistes avaient en effet opté pour la construction européenne et l’ouverture au monde ; à l’échelle de l’Union, ils appartiennent au Parti socialiste européen, qui milite pour un renforcement de l’Union et une évolution fédérale de ses institutions.

Quant aux écologistes, ils considèrent depuis longtemps que les grands enjeux du moment ne peuvent trouver de solution qu’à l’échelle européenne ; ils ne ménagent pas leurs critiques contre les politiques de l’Union, mais ne remettent pas en cause leur pertinence.

Les écolos d’EELV payent leurs erreurs dans les métropoles conquises

Les écolos d’EELV payent leurs erreurs dans les métropoles conquises

 

Après les fantaisies, les prises de position tordues et les anachronismes des maires  écolos d’Europe écologie les Verts, le candidat Jadot paye la facture. Il se retrouve en troisième ou quatrième position lors du premier tour des présidentielles;  un avertissement évidemment pour les prochaines municipales.

Chez ces écolos la déception était immense. Et ce n’est pas l’appel à voter Macron va renforcer la crédibilité du mouvement?

Après une campagne atone, le député européen à la présidentielle, a appelé dimanche ses électeurs à voter pour Emmanuel Macron au second tour le 24 avril. Après cette débâcle, Yannick Jadot a lancé un appel aux dons après l’annonce des résultats de dimanche soir. Il n’a pas réussi à passer la barre fatidique des 5% pour se faire rembourser les frais de campagne.

Alors que les scientifiques du rapport du GIEC ont récemment tiré la sonnette d’alarme, le duel de l’entre-deux-tours entre Macron et Le Pen sonne comme un aveu d’échec pour Europe-Ecologie Les Verts. « Yannick Jadot a perdu le match de l’écologie politique versus Jean-Luc Mélenchon », explique à La Tribune, Erwan Lestrohan, directeur conseil chez Odoxa. D’un point de vue sociologique, « la structure de l’électorat chez Europe-Ecologie Les Verts est assez proche de celle de Jean-Luc Mélenchon. Le discours de l’écologie a été bien porté par ce parti chez les jeunes et les étudiants [...] Il existe des vases communicants entre les deux électorats. Jean-Luc Mélenchon récupère 25% des voix d’EELV. Chez les sympathisants des Verts, seuls 50% ont voté pour Yannick Jadot, » poursuit Erwan Lestrohan.

 

Les écolos d’EELV payent leurs erreurs dans les métropoles conquises

Zelensky : les Occidentaux ne tiennent pas leurs « promesses »

Zelensky : les Occidentaux ne tiennent pas leurs  « promesses »

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a dénoncé mardi les « promesses » non tenues des Occidentaux pour protéger l’Ukraine des attaques russes, notamment celles venant des forces aériennes russes. « Cela fait treize jours qu’on entend des promesses. Treize jours qu’on nous dit qu’on nous aidera dans le ciel, qu’il y aura des avions, qu’on nous les livrera », a-t-il déclaré ce jour dans une vidéo publiée sur Telegram. « Mais la responsabilité pour cela repose aussi sur ceux qui n’ont pas été capables de prendre une décision en Occident depuis 13 jours. Sur ceux qui n’ont pas sécurisé le ciel ukrainien des assassins russes », a-t-il ajouté.

Dans ce contexte, les Etats-Unis « travaillent activement » sur un accord avec la Pologne pour l’envoi d’avions de chasse à l’Ukraine afin de combattre l’invasion russe, a déclaré dimanche le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken lors d’une visite en Moldavie. Selon des médias, la Pologne pourrait en vertu de cet accord remettre à l’Ukraine ses avions de combat de fabrication soviétique MIG-29 que les pilotes ukrainiens connaissent bien, et les États-Unis fourniraient ensuite à Varsovie des chasseurs F-16 à la Pologne pour les remplacer.

Mais la Pologne n’est pas nécessairement d’accord avec la proposition américaine. « La Pologne n’enverra pas ses avions de chasse en Ukraine et n’autorisera pas non plus l’utilisation de ses aéroports. Nous apportons une aide significative dans de nombreux autres domaines », ont écrit les services du Premier ministre sur Twitter dimanche.

Si l’aide aérienne n’est pas encore apportée aux Ukrainiens, du matériel militaire est arrivé en masse sur le théâtre des opérations. Les Etats-Unis ont débloqué plus d’un milliard de dollars d’aide militaire à l’Ukraine sur l’année écoulée et de nombreux pays européens fournissent à Kiev des lance-roquettes antichars, mais aussi des missiles anti-aérien Stinger, des blindés, du carburant, des munitions, des fusils d’assaut, des rations de campagne, pour permettre à l’armée ukrainienne de résister.

Les États-Unis traitent leurs alliés comme des paillassons

  • Les États-Unis traitent leurs alliés comme des paillassons
  • Hubert Vedrine, ancien ministre des Affaires étrangères estime qu’ « Il faut faire comprendre à la Maison Blanche qu’elle échouera dans sa stratégie chinoise si elle traite les alliés comme des “paillassons” ​​»Interview dans l’Opinion. (Extrait)
  • Le niveau de réponse français à la rupture du « contrat du siècle » est-il approprié ?
  • J’approuve le rappel des ambassadeurs français aux Etats-Unis et en Australie – même si Canberra n’est qu’un pion dans cette affaire – et l’annulation d’une célébration de l’anniversaire d’une bataille navale décisive durant la guerre d’indépendance. Ce n’est pas le moment de parler de La Fayette ! C’est enfin intelligent de laisser la porte ouverte avec le Royaume-Uni. On comprend que Joe Biden, dans la continuité du pivot asiatique de Barack Obama et de Donald Trump, même si la méthode diffère, veuille durcir sa stratégie envers la Chine. Mais cela ne justifie en rien la méthode utilisée. Ce contrat a été rompu d’une manière brutale, grossière, sournoise. Si le mot « allié » a un sens, le président américain aurait dû appeler son homologue français pour le prévenir et l’associer à sa redéfinition. Les Etats-Unis n’ont pas d’amis mais peuvent avoir des alliés. Le général de Gaulle avait bien défini le socle d’une relation exigeante, une approche poursuivie par François Mitterrand, que l’on peut résumer ainsi : « amis, alliés, mais pas alignés ». De Gaulle s’opposait notamment à la stratégie nucléaire de riposte « graduée » de l’Alliance transatlantique. Dans ses mémoires, Kissinger parle d’ailleurs de « malentendus transatlantiques » permanents.
    • La relation n’a-t-elle pas toujours été difficile ?
    • Certes, la relation a été marquée par les aléas et la conjoncture, mais il y a une manière de traiter un allié qui n’est pas acceptable, et même une désinvolture qui laisse à penser que ce ne serait qu’une crise anodine. Ce n’est pas le cas. Le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, l’a dit : « Il y a une rupture de confiance. » Tous les pays alliés des Etats-Unis ou protégés par eux doivent se demander s’ils peuvent encore leur faire confiance. Ce comportement de l’administration Biden est ensuite absurde car l’armée américaine respecte l’armée française et les Etats-Unis apprécient le rôle de la France dans le monde, y compris dans l’Indo-Pacifique. Les Etats-Unis ne sont plus tout à fait l’hyperpuissance qu’ils ont été, ils sont défiés et concurrencés sur plusieurs plans.
    • Quelles leçons doit en tirer la France ?
    • Voir les choses en face. La diabolisation de Trump a entraîné en Europe une idéalisation de l’administration Biden mais il ne faut pas se faire d’illusions. Les Etats-Unis ne vont pas avec la nouvelle équipe pratiquer un multilatéralisme idéal, celui auquel nous rêvons en Europe et qui n’a jamais été mis en œuvre. Le «  complexe militaro-industriel » américain, auquel il faut ajouter la technologie, selon la formule d’Eisenhower, ne s’est jamais gêné pour écarter ses concurrents, y compris les pays alliés avec l’aide de l’administration et du Congrès qui n’hésitent pas utiliser l’arme des sanctions extraterritoriales et à prendre en otage les pays dans un monde globalisé. Il ne s’agit pas toutefois de remettre en cause l’alliance elle-même avec les Etats-Unis mais de redéfinir ce qu’est un allié.
    • Il ne faut pas non plus replier toute présence dans l’Indo-Pacifique alors que nous pouvons y être utilement complémentaires. Avant de renvoyer nos ambassadeurs dans leurs représentations, nous devrons avoir évalué et réévalué les relations avec ces pays. Ce sera l’occasion de redéfinir clairement les menaces auxquels nous faisons face, les hiérarchiser, vérifier si nous en avons la même lecture que les Etats-Unis. Une clarification au niveau français puis européen. Ce sera l’occasion aussi de distinguer nos intérêts des croisades impossibles. La France doit également vérifier avec des pays comme le Japon, l’Australie, Taïwan, le Vietnam et l’Inde ce qu’ils attendent de nous. Evidemment la France doit être moins chimérique, plus réaliste. Mais réajuster ses ambitions ne veut pas dire se replier. Il faut faire comprendre à la Maison Blanche qu’elle échouera dans sa stratégie chinoise si elle traite les alliés comme des « paillassons ». Ce comportement américain doit avoir un prix politique qui doit amener l’administration Biden à traiter autrement ses allié
    • L’Europe doit-elle renforcer son autonomie stratégique ?
    • Les Européens, hormis la France et la Grande-Bretagne, s’en sont remis, après la Seconde Guerre mondiale, aux Etats-Unis pour leur défense. Le moment serait venu qu’ils s’occupent de leur « autonomie stratégique  », même si ce concept n’est pas le plus heureux car il est perçu, du côté allemand, comme une rupture du lien transatlantique. Les Allemands, en campagne électorale, sont jusqu’ici restés muets sur la rupture du contrat de Naval Group. Il vaudrait peut-être mieux parler d’autonomie technologique, d’industrie européenne, d’affirmation européenne… Emmanuel Macron a fait d’importantes propositions en ce sens. Nos partenaires européens vont-ils bouger ? C’est maintenant la question principale.
    • La vente de sous-marins à propulsion nucléaire à un pays étranger, une première, va-t-elle relancer une course régionale à l’armement ?
    • La course aux armements est déjà bien engagée. Je pense que l’alliance Aukus (N.D.L.R. : alliance militaire tripartite formée par l’Australie, les Etats-Unis et le Royaume-Uni) va renforcer l’intégration des marines britannique et australienne à celle des Etats-Unis. Dans sa vision du bras de fer avec la Chine, Joe Biden aura-t-il la même approche avec le Japon et avec l’Inde ? On verra. Raison de plus, pour l’Europe, de mettre en œuvre sa propre stratégie indopacifique. Globalement, les Occidentaux devraient être plus habiles et plus rusés vis-à-vis des puissances émergentes afin qu’elles ne se coalisent pas contre eux.

Pour être vendues par Amazon les entreprises doivent brader leurs actions à la multinationale

  • Pour vendre sur sa plateforme, certaines entreprises doivent laisser Amazon entrer à leur capital

Un article du Wall Street Journal (extrait)

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    • Les entreprises qui veulent être présentes sur la plateforme d’Amazon pour vendre leurs produits ou leurs services découvrent parfois une étonnante condition : accepter que le géant de la vente en ligne prenne une part importante de leur capital à un prix très avantageux.
    • Des documents et des entretiens avec des sources proches des accords révèlent ainsi que le groupe a conclu un peu plus d’une dizaine de contrats avec des entreprises cotées, contrats aux termes desquels Amazon a obtenu des warrants, c’est-à-dire le droit d’acheter des actions à un prix potentiellement inférieur à celui du marché.
    • Ces dix dernières années, Amazon a également signé de genre d’accord avec plus de 75 sociétés non cotées, a précisé l’une des sources. Cumulées, ces participations effectives et potentielles dans des entreprises qui vont du centre d’appel au spécialiste du gaz naturel vaudraient des milliards de dollars, Amazon étant parfois l’un des principaux actionnaires.
    • Ces transactions peu courantes dans le milieu témoignent aussi de la façon dont Amazon utilise son poids pour s’enrichir et s’imposer. Les pratiques du groupe en matière de concurrence (y compris vis-à-vis d’entreprises dont il est partenaire) sont d’ailleurs dans le collimateur des régulateurs et des parlementaires.
    • Si ces accords peuvent aider les vendeurs à obtenir des débouchés colossaux, qui peuvent à leur tour doper le cours de Bourse, les dirigeants de plusieurs entreprises ont expliqué qu’ils s’étaient sentis obligés d’accepter les avances d’Amazon. Les accords donnent parfois aussi au géant le droit de siéger au conseil d’administration ou de surenchérir quand une entreprise concurrente fait une offre d’achat.
    • Dans tous les cas, Amazon profite de ce que les vendeurs gagnent à travailler avec l’un des plus gros groupes au monde.
    • Dans les contrats qui prévoient des warrants, Amazon pèse de tout son poids pour obtenir des conditions très intéressantes parce que le groupe sait que peu d’entreprises refuseront, ont raconté d’anciens responsables d’Amazon ayant travaillé sur ces contrats
    • Le géant de Seattle a pour habitude de tirer parti de sa taille et de son pouvoir pour imposer des conditions qui lui sont favorables : obliger ses partenaires dans une activité à souscrire à d’autres activités du groupe, savoir avant tout le monde quelle sera la pépite technologique de demain grâce à son fonds de capital-risque ou encore créer des produits Amazon qui concurrenceront des marques moins connues. Affirmant vouloir obtenir les meilleures affaires pour ses clients, il s’est battu bec et ongles pour conquérir des parts de marché.
    • Dans les contrats qui prévoient des warrants, Amazon pèse de tout son poids pour obtenir des conditions très intéressantes parce que le groupe sait que peu d’entreprises refuseront, ont raconté d’anciens responsables d’Amazon ayant travaillé sur ces contrats.
    • Pour certaines entreprises, accorder des warrants à Amazon, c’est obtenir un avantage concurrentiel non négligeable. Clean Energy Fuels a conclu un accord avec Amazon en début d’année aux termes duquel le groupe pourrait monter à 20 % du capital d’ici dix ans et devenir ainsi son deuxième actionnaire. Ses dirigeants n’avaient jamais conclu de contrat octroyant des warrants à un client, a souligné une source proche du dossier, mais Amazon avait lancé un vaste appel d’offres auprès d’autres spécialistes du gaz naturel et Clean Energy s’est dit qu’en acceptant la demande, le groupe n’aurait plus envie de travailler avec ses concurrents. Clean Energy doit désormais prévenir Amazon s’il reçoit une offre d’achat, a précisé la source. Clean Energy n’a pas souhaité commenter.
    • Le premier contrat de majeur conclu entre Amazon et une société cotée date de 2016. A l’époque, le groupe se cherchait un partenaire dans le fret aérien pour développer son immense réseau logistique. Les dirigeants ont constaté que les partenaires potentiels étaient tous moins grands, moins connus et moins dynamiques qu’Amazon, et qu’un gros contrat avec le groupe donnerait un coup de fouet à leur cours de Bourse, a raconté une source. Mais Amazon voulait profiter de cette envolée boursière potentielle, selon cette personne.
    • Le groupe a donc proposé un accord à Air Transport Services, une société de leasing d’avions installée à Wilmington, dans l’Ohio, qui a d’abord refusé la clause d’octroi de warrants, ont rapporté des sources. Une équipe s’est rendue à Seattle pour mener des « négociations longues et intenses », à l’issue desquelles Amazon a fini par convaincre Air Transport Services, souligne une source. « Il a fallu déployer des trésors de persuasion », selon elle. Amazon détient aujourd’hui environ 19,5 % d’Air Transport Services, ce qui en fait son principal actionnaire.
    • La porte-parole d’Air Transport Services n’a pas souhaité commenter.
    • Les dirigeants d’Amazon savaient que leur groupe aurait besoin de beaucoup plus d’avions pour faire face à sa croissance exponentielle, et ce premier contrat les autorisait à en conclure d’autres, a indiqué l’une des sources.
    • Dans son contrat conclu avec Startek, un spécialiste des centres d’appel installé dans le Colorado, Amazon a obtenu le droit de prendre 20 % du capital en l’échange de 600 millions de dollars d’achats sur huit ans
    • Avec Atlas Air Worldwide Holdings, Amazon a conclu un contrat de crédit-bail de dix ans avec les mêmes conditions. Mais cette fois-ci, le groupe a demandé des warrants représentant jusqu’à 20 % du capital d’Atlas sur cinq ans (plus une option pour 10 % supplémentaires en fonction de l’activité qu’il confiait à Atlas). Le géant voulait aussi, sous réserve de certaines conditions, obtenir un administrateur au conseil d’Atlas.
    • Des sources proches des deux camps indiquent que les warrants étaient une condition sine qua none du partenariat. « Il était clair qu’il n’y aurait pas d’accord sans cela », affirme l’une des sources. Les dirigeants d’Atlas ne voulaient pas laisser passer cette opportunité commerciale et ont estimé que les warrants étaient le prix à payer pour travailler avec Amazon, a-t-elle précisé.
    • En mai 2016, Atlas a présenté l’accord, warrants inclus, dans des termes dithyrambiques. Ce jour-là, l’action a bondi de 27 %, une évolution qui n’est pas rare quand Amazon conclut des accords de warrants : le titre SpartanNash s’est envolé de 26 % le jour de l’annonce.
    • Le prix d’exercice des warrants Atlas était fixé à 37,50 dollars, soit un peu moins que le cours de Bourse avant l’annonce. Amazon les a exercés à hauteur de 9 % du capital puis a revendu les actions, a indiqué la porte-parole d’Atlas. Amazon n’a pas souhaité indiquer combien il avait gagné grâce à cette opération.
    • L’action Atlas a clôturé lundi à 67,31 dollars.
    • Selon sa porte-parole, Atlas n’a jamais conclu d’accord similaire et Amazon n’a jamais nommé d’administrateur.
    • Le géant a également conclu un contrat comportant des warrants avec Cargojet, qui n’a pas répondu aux demandes de commentaire.
    • En général, Amazon lie les warrants au volume d’activité qu’il confie à son partenaire. Dans le contrat conclu avec Startek, un spécialiste des centres d’appel installé dans le Colorado, le groupe a obtenu le droit de prendre 20 % du capital en l’échange de 600 millions de dollars d’achats sur huit ans. Si Amazon reçoit et exerce les warrants, il deviendra le deuxième actionnaire de l’entreprise. Startek n’a pas répondu aux demandes de commentaire.
    • D’anciens dirigeants d’Amazon ont ajouté que, pendant les négociations, ils évitaient tout ce qui pourrait apporter de l’eau au moulin de ceux qui accusent Amazon d’abuser de sa position, par exemple des ultimatums. L’un d’eux a précisé que la plupart des entreprises acceptaient d’octroyer des warrants. En outre, plusieurs anciens dirigeants d’Amazon ayant travaillé sur ces contrats ont précisé qu’ils les trouvaient injustes et partiaux, car les entreprises n’étaient pas en mesure de refuser et que l’essentiel des avantages allaient à Amazon.
    • (Traduit à partir de la version originale en anglais par Marion Issard)
    • Traduit à partir de la version originale en anglais

Fin de l’opération Barkhane : Les militaires à côté de leurs pompes


 

Agénéral Jérôme Pellistrandi, rédacteur en chef de la revue « Défense nationale », estime ce jeudi 10 juin sur franceinfo qu‘ »il est temps de recentrer notre effort sur la lutte contre les groupes jihadistes », au Sahel. Selon lui, « il s’agit d’une évolution qui était en fait déjà perceptible depuis plusieurs mois ».Il considère que les forces armées n’ont pas à se préoccuper de développement économique et de rétablissement des institutions étatiques. Pour lui, le rôle de l’armée c’est de chasser uniquement les terroristes. Justement les raisons de l’échec total de la force Barkhane. En effet pour la population, la priorité est celle précisément du développement économique plus prosaïquement comment se nourrir tous les jours. En outre, comment se fier aux institutions publiques  ( école, police, justice etc) quand ces dernières se replient aussi sur les capitales et abandonne les deux tiers des territoires aux islamistes et autres bandes de pillards. Tant que la France n’aura pas compris que l’aide au développement est aussi importante que la chasse aux terroristes, cette politique diplomatique nous mène directement à l’échec piteu.. À l’intérieur de l’armée certaines unités sont dédiées à ce développement économique et à la restitution d’un minimum d’organisation étatique mais ces moyens sont dérisoires et en plus contestés par certains caciques de l’armée
franceinfo : Est-ce qu’on assiste ce soir à un enterrement de première classe pour Barkhane huit ans après le début de cette opération au Sahel ?

Non, je crois qu’il ne s’agit pas d’un enterrement. Il s’agit d’une évolution qui était en fait déjà perceptible depuis plusieurs mois. Le président Macron, mais également la ministre des Armées, s’étaient exprimés à plusieurs reprises sur le besoin de faire évoluer. Par contre, nous abordons une séquence internationale extrêmement importante dans les jours qui viennent le sommet du G7 demain [vendredi], le sommet de l’OTAN, puis de l’Union européenne avec Joe Biden. Donc, c’était un moment important pour le président de la République de réaffirmer le besoin de faire évoluer l’opération Barkhane.

Ces dernières semaines, ces derniers mois, il avait déjà indiqué que les jours de Barkhane dans sa forme actuelle étaient comptés ?

Oui, parce qu’il y a une forme de lassitude notamment par rapport aux problématiques de gouvernance dans la région. Le fait que l’opération Barkhane a dû assumer la faillite de la gouvernance de certains Etats et donc au bout des années, nous sommes depuis huit ans engagés dans cette opération, il est temps de recentrer notre effort sur la lutte contre les groupes jihadistes terroristes, qui reste une réalité. On l’a vu, hélas, au Burkina Faso il y a quelques jours, mais également de se désengager parce que ce n’est pas notre rôle de suppléer les services publics, les administrations. C’est aussi un signal fort qui est envoyé à nos partenaires africains. Nous allons nous recentrer sur cette lutte contre le terrorisme. Et effectivement, Barkhane va évoluer et se transformer.

Vous parlez de la faillite de certains Etats. Est-ce-que vous pensez notamment au Mali, où un deuxième coup d’Etat en l’espace de quelques mois a eu lieu à la fin du mois de mai ?

Oui, je pense au Mali. Je pense aussi à toute la propagande anti-française qui est instrumentalisée dans la région. Or, il faut se rappeler que nos soldats sont morts en opération. On a eu des blessés. L’aide humanitaire. Il faut savoir que chaque jour, nous apportons à peu près 400 actes de soins pour la population locale. Donc, il y a un moment où le président de la République, à juste titre, dit : face à l’hostilité croissante, face à la méfiance de l’opinion publique locale instrumentalisée, il y a un moment donné où il faut effectivement prendre nos responsabilités et dire aux gouvernants de ces régions : prenez vos responsabilités.

Comment ça va se passer ?

Nous allons diminuer notre empreinte sur le sol, certainement rétrocéder quelques bases temporaires parce que nous n’avons pas vocation à être installés définitivement là-bas. Et puis agir ponctuellement sur ces groupes terroristes avec de l’acquisition du renseignement. Et là, nous travaillons avec nos partenaires occidentaux, les Etats-Unis, les Anglais, nos partenaires européens, mais aussi, bien sûr, les armées locales qui ont un rôle majeur à jouer pour rétablir la sécurité dans cette région. La force Takouba représente aux alentours de 500 combattants, mais ce qui est également important, c’est l’environnement et en particulier cette acquisition du renseignement. Pouvoir traquer ces groupes terroristes. L’année dernière, nous avons neutralisé entre 1 200 et 1 500 terroristes, il faut les traquer, poursuivre, cela nécessite beaucoup de mobilité. Les hélicoptères, les drones, mais là encore se concentrer sur cette mission et ne plus assumer des missions qui ne sont pas de notre ressort.

Les Etats-Unis confirment leurs oppositions à la Chine mais sans le cirque médiatique de Trump

Les Etats-Unis confirment leurs oppositions à la Chine mais sans le cirque médiatique de Trump

 

 

 

Fondamentalement rien ne va sans doute changer quant au rapport politique et économique entre la Chine et les États-Unis. La forme cependant sera nettement plus policée et du côté des États-Unis on va éviter la provocation. Pour preuve,  cette réunion entre la Chine et les États-Unis qui a permis de faire l’état des divergences entre les deux puissances ;  un constat lucide mais débarrassé des provocations inutiles de Trump. « Nous nous attendions à avoir des discussions directes et difficiles sur un large éventail de questions, et c’est exactement ce que nous avons eu », a déclaré le conseiller à la sécurité nationale de la Maison blanche, Jake Sullivan, aux journalistes quelques instants après que la délégation chinoise a quitté la salle de réunion de l’hôtel.

Les membres de la délégation chinoise ont quitté l’hôtel sans s’adresser aux journalistes, mais le plus haut diplomate chinois, Yang Jiechi, a déclaré plus tard aux médias d’État chinois que les discussions avaient été constructives et bénéfiques, « mais que, bien sûr, des différences subsistaient. »

Le secrétaire d’État américain Antony Blinken, qui se tenait aux côtés de Jake Sullivan, a déclaré qu’il n’était pas surpris que les États-Unis aient reçu une « réponse défensive » de la Chine après avoir fait part de leurs préoccupations concernant les violations des droits de l’homme commises par la Chine au Xinjiang, au Tibet et à Hong Kong, ainsi que les cyberattaques et les pressions exercées sur Taïwan.

Mais Antony Blinken a déclaré que les deux parties avaient également des intérêts communs sur l’Iran, la Corée du Nord, l’Afghanistan et le changement climatique, et que les États-Unis avaient accompli au cours des réunions ce qu’ils étaient venus faire.

« En ce qui concerne l’économie, le commerce et la technologie, nous avons dit à nos homologues chinois que nous examinons ces questions en étroite consultation avec le Congrès, nos alliés et nos partenaires, et que nous irons de l’avant d’une manière qui protège et fait progresser les intérêts de nos travailleurs et de nos entreprises », a déclaré Antony Blinken.

Le conseiller d’État chinois Wang Yi, qui a pris part aux réunions, a été cité par la chaîne de télévision chinoise CGTN comme ayant déclaré que la souveraineté de la Chine était une question de principe et qu’il ne fallait pas sous-estimer la détermination de Pékin à la défendre.

Après les remarques préliminaires d’Antony Blinken sur le défi que représente la Chine pour l’ordre international fondé sur des règles, Yang Jiechi s’est emporté dans un discours critiquant la démocratie, la politique étrangère et la politique commerciale des États-Unis.

États-Unis : des tribus Apaches contestent le vol de leurs terres

États-Unis : des tribus Apaches contestent le vol de leurs terres

Des membres de la tribu San Carlos Apache de l’Arizona ont déposé jeudi un privilège de propriété dans le but de reprendre le contrôle des terres que le gouvernement américain

La dernière manœuvre des membres de la tribu opposés au projet demande à un tribunal de constater que le gouvernement américain a occupé illégalement la terre pendant plus de 160 ans et n’a le droit de la donner à personne.

«Les États-Unis d’Amérique ne sont pas propriétaires de cette terre», a déclaré Apache Stronghold, une organisation à but non lucratif composée d’opposants aux mines, dans un dossier judiciaire.

La mine pourrait fournir un quart de la demande américaine de cuivre si elle était développée, mais finirait par détruire la terre, connue sous le nom de Oak Flat, ou Chi’chil Bildagotee, considérée par les Amérindiens comme la patrie de divinités religieuses.

Le gisement se trouve sous une terre qui appartenait à la tribu avant l’existence des États-Unis. Un traité de 1852 entre des fonctionnaires américains et la tribu qui est toujours en vigueur a mis de côté la terre à l’usage des Apaches.

En 2014, le Congrès américain et le président de l’époque Barack Obama ont approuvé un plan visant à permettre à Rio d’échanger des terres qu’elle possède déjà contre des terres situées au-dessus du cuivre, avec la mise en garde que l’échange ne pourrait pas avoir lieu avant la publication d’une étude environnementale. L’administration Trump sortante prévoit de publier cette étude vendredi, ouvrant la voie à l’échange dans les 60 jours.

Les membres de la tribu ont également déposé une plainte pour bloquer la publication de l’étude.

Le privilège est essentiellement une prochaine ligne de défense si cette poursuite échoue. L’année dernière, la Cour suprême des États-Unis a confirmé les traités fonciers du XIXe siècle entre les tribus de Washington et de l’Oklahoma, un précédent qui pourrait renforcer la demande de privilège des Apaches.

Rio a promis de demander le consentement de la tribu pour la mine. Même si Rio prenait le contrôle des terres, l’entreprise a toujours besoin de permis fédéraux, un processus que les deux parties reconnaissent pourrait prendre des années.

Les journalistes protestent contre la loi de sécurité globale mais pas sur la censure permanente de leurs médias

Les journalistes protestent contre la loi de sécurité globale mais pas sur la censure permanente de leurs médias

 

Les journalistes, soutenus par la quasi-totalité des organisations de gauche et d’extrême gauche,  ont appelé à protester contre la loi de sécurité en particulier les dispositions qui visent à protéger la vie privée des policiers. On comprend que les médias veuillent agir en toute indépendance, ce droit de protestation fait partie des libertés démocratiques. Notons quand même que le petit monde  d’extrême-gauche a trouvé là une occasion de se refaire une santé en réunissant des  milliers de manifestants partout en France.

Encore une fois, cette manifestation fait partie des droits fondamentaux. Ceci étant,  les journalistes devrait s’interroger sur leurs rapports à la censure permanente qu’on constate dans la plupart de leurs médias voire leur rapport à l’autocensure. La plupart de ces grands médias sont en effet détenu par des financiers, par des chefs d’entreprise qui n’ont rien à voir avec le journalisme. Il suffit pour s’en persuader d’observer avec un tout petit peu d’attention les lignes éditoriales de ces grands médias, tous assez marqués à droite mais teintées de populisme pour mieux dissimuler qu’ils sont au service des puissants et tromper les naïfs et autres beaufs C’est le cas de la plupart des télés d’information. Des télés en général, de la presse écrite nationale comme locale.

Un journalisme qui se réduit à pas grand-chose sinon à la reprise brute de brut des dépêches d’agence, des communiqués du gouvernement, des grandes entreprises et des institutions. La même politique éditoriale se retrouve au plan local où la une est essentiellement faite des déclarations des barons locaux. Pour preuve, les Français se désintéressent de plus en plus de ces médias nationaux en perte de l’audience permanente et qui servent la soupe à tous les pouvoirs, politiques mais aussi économiques. On se demande à quoi font références les journalistes quand ils parlent de liberté d’expression !

 

Les Etats-Unis punissent l’Allemagne en retirant leurs troupes et son commandement

Les Etats-Unis punissent l’Allemagne en retirant leurs  troupes et son commandement

Une punition de l’Allemagne d’abord parce que les États-Unis considèrent qu’elle  ne participe pas suffisamment au financement des troupes de l’OTAN ensuite sans doute en représailles des importation d’origine allemande jugées trop excessives par Trump.

Le secrétaire d’Etat à la Défense, Mark Esper, a ainsi annoncé le départ de 11.900 militaires dans les semaines à venir, dont 6.400 seront rapatriés et 5.600 repositionnés en Belgique, en Italie, en Pologne, dans les pays baltes et en Roumanie et Bulgarie. Le Pentagone habille ce retrait par des arguments stratégiques pour mieux répartir les forces en Europe afin de consolider la riposte face aux crises et rehausser la dissuasion face à la Russie.

Des arguments qu’aucun stratège sérieux ne peut valider, tant les installations américaines en Allemagne sont performantes. D’ailleurs, Mark Esper n’a pu sauver la face longtemps, le président des Etats-Unis, Donald Trump, répétant mercredi qu’il ne veut pas être le « pigeon » d’une Allemagne « délinquante », qui ne paie pas sa juste part des dépenses de défense de l’Otan. Depuis son arrivée au pouvoir, le président des Etats-Unis n’a toujours pas perçu la différence entre l’engagement des Etats à augmenter leurs dépenses de défense à 2 % de leur PIB et la participation concrète de chaque Etat membre au budget de fonctionnement de l’Alliance.

Humiliation suprême pour la Bundeswehr , qui s’est toujours alignée sur la politique de l’Otan, Washington propose de transférer le commandement militaire américain en Europe (Eucom), actuellement basé à Stuttgart, à Mons en Belgique, où se trouve le commandement de l’Otan. Il veut aussi basculer la flotte d’avions de chasse F-16 présente en Allemagne sur la base italienne d’Aviano en Italie. La Belgique et l’Italie, deux pays parmi les plus mauvais élèves de l’Otan au regard de l’objectif des 2 % du PIB consacrés aux dépenses militaires…

 

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