Coronavirus : mesures restrictives jusqu’à l’été …. au mieux
Le pouvoir et les experts médicaux préparent progressivement le pays à vivre avec les mesures restrictives jusqu’à l’été… au moins. En clair, à les prolonger pendant un an environ.
En cause, le fait que ce virus présente des caractéristiques très particulières notamment de se répandre sans bruit à partir des individus dits asymptomatiques ou de patients n’ayant pas encore de symptômes. Pour l’instant, la lutte est surtout préventive même si on essaye par tous les moyens de sauver les malades.
Deux problèmes se posent le traitement des personnes atteintes est malade. D’abord l’absence d’un traitement reconnu contre le Coronavirus et pour l’instant aussi l’absence d’un vaccin. Certes concernant le vaccin nombre de projets sont entrés dans leur dernière phase mais il n’est pas certain que la totalité du spectre de la maladie soit couvert. Certains pourraient même être dangereux s’ils sont mis en service prématurément. Raisonnablement ce n’est sans doute pas avant l’été 2021 qu’un vaccin pourra être reconnu et certifié par toute la communauté internationale.
De toute manière, il faudra du temps pour vacciner toute la population mondiale; tant tout le monde ne sera pas vacciné, il y aura toujours un risque de contamination avec la mobilité contemporaine.
On voit bien qu’on se projette au mieux jusqu’à l’été prochain”, a dit le chef de l’État au terme d’une visite au centre hospitalier René-Dubos de Pontoise.
“La question c’est comment vivre avec le virus dans cette période. Dans la phase où nous sommes, nous n’avons d’autre choix, compte tenu du nombre d’infections par jour, que de freiner c’est-à-dire de réduire notre vie sociale au maximum, limiter les contacts pour casser sa circulation”, a-t-il ajouté, alors que les deux-tiers des Français seront soumis à un confinement nocturne partir de ce vendredi à minuit.
Le chef de l’Etat a invité chacun à “être les acteurs de la réponse au virus” en respectant notamment les gestes barrières et en téléchargeant l’application #TousAntiCovid en place depuis jeudi.
Le durcissement des mesures de restriction à l’oeuvre depuis plusieurs semaines n’a pas encore eu l’effet escompté sur la deuxième vague épidémique.
D’après les dernières statistiques, publiées jeudi soir, la France a enregistré une progression record du nombre des nouvelles contaminations, à plus de 40.000 en 24 heures, et flirte désormais avec le seuil du million de cas confirmés depuis le début de l’épidémie.
Le couvre-feu entré en vigueur entre 21h00 et 06h00 la semaine dernière dans toute l’Île-de-France et dans huit métropoles (Aix-Marseille, Lyon, Lille, Toulouse, Montpellier, Grenoble, Saint-Etienne et Rouen) va être étendu à compter de ce vendredi minuit. Au total, 54 départements ainsi que la Polynésie française seront désormais concernés, soit 46 millions de Français.
Interrogé sur un éventuel durcissement du dispositif, Emmanuel Macron a jugé qu’il était encore “trop tôt aujourd’hui pour dire si on va vers des confinements locaux ou plus larges”.
Il n’est pas impossible que la deuxième vague soit aussi importante que la première compte tenue du rythme de contamination partout le monde. Du coup, même le reconditionnement n’est plus exclu.
“On va essayer à chaque fois d’aller en quelque sorte réduire les lieux, les moments où on a identifié que le virus circulait beaucoup”, a-t-il expliqué.
Un premier bilan sur l’effet du couvre-feu sera fait en milieu de semaine prochaine.
Invité vendredi matin sur RTL, Martin Hirsch, président de l’AP-HP (Assistance publique–Hôpitaux de Paris) a évoqué une deuxième vague en forme de “lame de fond” et une situation “redoutable”. L’épidémiologiste Arnaud Fontanet, membre du conseil scientifique Covid-19, a souligné que le virus circulait plus vite qu’au printemps, après le confinement, et que la crise était entrée dans une forme de “marathon”.