Une attente de France en Afrique de l’Est ?
Franck Riester, ministre délégué auprès du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, chargé du Commerce extérieur et de l’Attractivité affirme qu’il y a une attente de France en Afrique de l’Est. Intenter peut-être un mot fort en tout cas il y a des potentialités d’investissement. Le problème est que déjà en Afrique de l’Ouest historiquement lié à la France, notre pays ne cesse de perdre des parts de marché notamment au profit des Chinois mais pas seulement. Peut-être que l’objectif serait d’abord de conforter des zones de notre champ d’influence.
En moins de deux semaines, Franck Riester, le ministre délégué français en charge du Commerce extérieur, s’est rendu en Tanzanie, en Ouganda, au Rwanda et au Kenya. Il fait le point pour l’Opinion sur les opportunités de marché pour les entreprises française dans cette région.
Quel est le potentiel de cette région pour les entreprises françaises ?
Avec un marché de 180 millions d’habitants, la communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Est (EAC) représente un potentiel important où l’offre de nos entreprises peut pleinement se positionner dans l’agriculture et l’agroalimentaire, la ville durable et les télécommunications, la santé, l’industrie, le tourisme, les nouvelles technologies. Elle offre aussi de bons débouchés dans le domaine de l’économie bleue où le savoir-faire français est en pointe, tant sur l’industrie de la pêche et la transformation des produits issus de la mer que sur les aspects de surveillance des côtés et de sécurité maritime. Ces pays dégagent une importante énergie créative et portent de nombreux projets entrepreneuriaux.
Quelle est la part de marché des groupes français dans cette région ?
Il y a une attente de France. Nous accompagnons les entreprises à s’y déployer. Les parts de marché sont à développer. La France n’est que le 21e fournisseur et 24e client des pays de l’EAC. Nos investissements directs étrangers (IDE) s’y élèvent à 841 millions d’euros dont 79 % au Kenya et 11 % en Tanzanie. Ils sont inférieurs à ce que nous faisons au Nigeria et dans les pays francophones de cette région,…