COP 21 : Hollande achète les votes de l’Afrique
Pour obtenir le soutien des pays d’Afrique Hollande a sorti le carnet de chèques. Du coup la plupart des pays africains devraien t apporter leur soutien au projet final de Cop 21. Le président français a promis à l’Afrique une part importante de l’enveloppe prévue pour permettre la transition énergétique. Cette enveloppe globale devrait être de l’ordre de 100 milliards par an mais pour l’instant seulement 75 milliards ont été réunis ; par ailleurs, la répartition est encore assez aléatoire et fera l’objet d’äpres discussions. Hollande a promis à l’Afrique 1 milliard d’euros d’aide française jusqu’en 2020. En réalité ces crédits étaient déjà prévus mais Hollande les prolonge au-delà de son mandat actuel en hypothéquant les décisions du président qui sera élu en 2017. Les revendications de l’Afrique sont largement légitimes puisque les émissions polluantes des pays développés participent du processus de désertification de certains territoires en particulier dans la zone du Sahel. L’Afrique recevra donc »une part très substantielle » de l’effort financier global consenti par la France pour lutter contre le réchauffement climatique, qui doit être lui-même porté de 3 à 5 milliards d’euros par an d’ici à 2020, a promis François Hollande. L’Afrique subit de plein fouet les conséquences du réchauffement climatique alors qu’elle n’est responsable que de 4% des émissions mondiales de gaz à effet de serre, dont les pays riches sont historiquement responsables. Il existe « une dette écologique que le monde doit régler à l’égard du continent africain », a estimé François Hollande. A l’unisson, les dirigeants africains ont lancé un cri d’alarme. « Il faut faire beaucoup plus », a exhorté la présidente de la commission de l’Union africaine Nkosazana Dlamini-Zuma, alors que l’Afrique subit « une sécheresse sans précédent depuis des décennies ». A titre d’exemple, a-t-elle souligné, le lac Tchad a vu sa superficie fondre de 25.000 km2 dans les années 60 à 2.500 aujourd’hui. Plaidant pour un « accord ambitieux » à l’issue de la COP21, la présidente de l’UA a appelé à reconnaître une « responsabilité différenciée qui tienne compte des capacités de chacun », pays développés et émergents.