Les marchés attentistes
C’était prévu, il y a eu la séquence euphorie après le sommet européen puis la séquence dépression quand on a pris la mesure des limites de l’accord ; notamment les conditions de l’intervention du fonds européen (MES) qui ne sont pas encore réglées d’autant que Merkel veut engager la responsabilité des Etats dont on soutient les banques et que le plan de croissance est vraiment symbolique. Quelques mouvements de yo-yo et maintenant l’attentisme. On voit qu’avec la croissance qui s’écroule partout les objectifs de rééquilibrages financiers notamment budgétaires ne seront pas tenus ; donc davantage d’austérité et encore moins de croissance avec la dérives des comptes notamment sociaux. Une petite lueur, la baisse de l’euro avec des avantages mais aussi des inconvénients (voir articles) ; incertitudes sur la croissance aux Etats Unis et tassement en Chine. Heureusement pour l’instant le pétrole reste sage. Après la forte hausse de vendredi et alors que l’actualité est très calme en cette pleine saison estivale, l’indice vedette de la place de Paris se replie à l’ouverture. Le marché parisien fait machine arrière après avoir gagné 1,46% à 3180,81 points vendredi. L’indice phare de la place de Paris recule de 0,30% à 3171 points dans les premiers échanges. Les indices asiatiques, sans Tokyo, n’ont pas envoyé de signaux clairs ce lundi matin et la tendance sur les marchés américains devrait dépendre des statistiques du jour. Les investisseurs attendent notamment les ventes de détails pour le mois de juin ou l’indice manufacturier «Empire State» de juillet. De ce côté ci de l’Atlantique, les marchés prendront connaissance de l’inflation dans la zone euro pour juin et la balance commerciale de mai. Selon une première estimation d’Eurostat l’inflation de la zone euro a atteint 2,4 % en rythme annuel en juin. En France, le projet de loi de Finances rectificative 2012 sera examiné à partir d’aujourd’hui à l’Assemblée nationale. La commission des Finances a adopté mercredi le projet de loi qui prévoit 7,2 milliards d’euros de hausses d’impôt et 1,5 milliard de gel supplémentaire de dépenses, sans y apporter de modifications majeures. Les investisseurs suivront également l’adjudication de la France qui prévoit d’emprunter aujourd’hui entre 6,4 et 7,6 milliards d’euros sur des échéances de court terme. Sur les marchés pétroliers, le baril de «light sweet crude» (WTI) pour livraison en août, perd 35 cents à 86,67 dollars et le baril de Brent de la mer du Nord à échéance en août lâche 5 cents à 102,35 dollars. La baisse de l’or noir est soutenue par la mise en service anticipée hier d’un oléoduc évitant le détroit d’Ormuz, corridor stratégique pour le trafic maritime pétrolier menacé de fermeture par l’Iran à plusieurs reprises ; pour les jours qui viennent la prudence va s’imposer.