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Société- Les Économistes : Des comptables ou des scientifiques ?

Société- Les Économistes : Des comptables ou des scientifiques ?

 

Les économistes manquent cruellement de culture et de vision généraliste affirme  Robert Boyer, qui fait figure de référence scientifique en France  ;voir article qui  fait une analyse sans concession des insuffisances scientifiques des économistes, de leur manque de culture et de leur manque de vision.

 

Le problème sans doute de départ, c’est que l’idéologie dominante imprègne la grande majorité des économistes à peu près tous convaincus des vertus du capitalisme, de l’économie de marché et d’une démocratie ratatinée.

Concernant les vertus du capitalisme, ils n’ont pas de peine à démontrer l’impuissance et les gabegies  d’un État de technocrates peu formés à la gestion et aux réalités socio-économiques.

L’économie de marché et sans doute le principe de régulation entre l’offre et la demande qui est le moins contesté dans le monde y compris en Chine. Le problème, c’est que l’économie de marché ne serait être une doctrine pour la régulation de toutes les activités humaines. Elle est sans doute la plus efficace, en tout cas la moins critiquable des modes de régulation, pour les activités ne relevant pas des responsabilités régaliennes qui mettent en cause l’intérêt général.

Enfin la plupart des économistes montrent leur faveur pour une gestion élitiste tant en matière politique qu’économique voire sociale.

D’une certaine manière, compte tenu de leur formation aussi de leur rapport avec les sphères du pouvoir, les économistes se comportent davantage en comptable, en notaire qu’en visionnaire.

Pour preuve , l’activité de recherche prospective a été longtemps contestée comme discipline scientifique.

Pour se rassurer par rapport à leur formation et à leurs convictions, la plupart des économistes se contentent en fait d’enregistrer les faits quantifiables. Un peu comme le ferait un comptable. L’exercice est sans doute incontournable mais sa faiblesse réside dans le fait que tout ne peut être quantifié et ne peut rendre compte d’une réalité plus large et plus complexe. Et pour le plus long terme, ils se contentent de prolonger les tendances.

La plupart des économistes analysent -surtout par prudence -le passé pour ne pas s’aventurer sur le terrain dangereux de l’avenir.

En plus comme  il se bornent a  enregistrer des faits incontestables mais factuels qui ne sont guère éclairants sur le futur  ( les statistiques sont toujours en retard) .

Enfin et surtout beaucoup de ses économistes se sont spécialisés dans des disciplines particulières qui s’isolent plus en plus et ne prennent pas en compte l’organisation de plus en plus complexe et systémique de notre économie et plus largement de notre société.

Du coup,  les avis des économistes ne sont pas toujours très éclairants loin s’en faut et la discipline mériterait un élargissement des formations, des compétences et des champs d’intérêts articulant mieux les problématiques économiques, technologiques, sociales et environnementales.

Evolution de la croissance : les économistes dans le potage !

Evolution de la croissance : les économistes dans le potage !

 

 

Il faut bien convenir que les économistes n’avaient pas prévu, pour la plupart, le ralentissement observé au seconde trimestre au plan mondial y compris en zone euro. On pensait généralement que la reprise de l’activité reprendrait progressivement au fil des trimestres pour se montrer vraiment dynamique en 2016. Rien n’est sûr maintenant avec le coup d’arrêt du second trimestre constaté un peu partout. Par ailleurs les indices de prévision de Markit dévoilés en  juillet indiquent une nette tendance baissière de la croissance en particulier concernant les commandes à venir notamment extérieures. L’indicateur le plus inquiétant concerne la Chine dans la production manufacturière est en retrait depuis plusieurs mois ; Or quand l’usine du monde fonctionne mal ou peu c’est le signe de  l’atonie de l’économie mondiale. Il faut bien comprendre que les économistes comme d’ailleurs les lobbys sont partagés entre le souhait de donner une vision optimiste des indicateurs pour  redonner confiance aux acteurs et une vision plus pessimiste correspondant à la réalité des chiffres. Enfin l’économie n’étend pas une science exacte (la preuve très peu avaient prévu les grandes crises enregistrés ces dernières décennies), l’interprétation des tendances peut donner lieu à des spéculations en fonction des intérêts, tendances politiques et philosophies des experts. La seule vérité qui puisse être constatée pour l’instant c’est que depuis la prise de 2009 l’économie mondiale n’est encore pas parvenue à se redresser de manière significative et durable et qu’on ne peut exclure une autre crise (obligataire, monétaire, environnementale,  géopolitique, crise de la dette etc.). La croissance économique de la zone euro a donc ralenti au deuxième trimestre, avec une stagnation en France et une perte d’élan en Italie, freinée par des perspectives mondiales incertaines qui ont même pour effet d’entraver l’investissement en Allemagne. La croissance des Dix-neuf a été de 0,3%, alors que le consensus des économistes donnait une expansion trimestrielle de 0,4%, qui aurait égalé celle du premier trimestre. Cette croissance modeste tranche avec les éléments de soutien que sont un euro faible, bon a priori pour l’exportation, et le puissant stimulant monétaire constitué par les rachats d’actifs de la Banque centrale européenne. Une enquête Reuters publiée jeudi montrait que les économistes anticipent un plateau de 0,4% par trimestre pour la zone euro jusqu’à la fin de l’année prochaine. « L’impact de la croissance ralentie de la Chine sera largement compensé par une demande solide des Etats-Unis et du Royaume Uni », dit Holger Schmieding (Berenberg Bank), qui prévoit 0,3% de croissance au troisième trimestre et 0,4% au quatrième trimestre. « Evidemment, si la Chine était source d’une contagion majeure aux pays émergents, la croissance du coeur de l’Europe souffrirait un peu en dépit de fondamentaux intérieurs positifs ». En Allemagne, première puissance économique européenne, la croissance a accéléré un peu à 0,4% au deuxième trimestre, contre 0,3% au premier, mais est inférieure au consensus qui la donnait à 0,5%, freinée par un accès de faiblesse de l’investissement, s’expliquant par l’hypothèque chinoise, aggravée par la dévaluation inattendue intervenue mardi dernier et qui a ébranlé les marchés financiers. La moitié des 30 entreprises de l’indice Dax de la Bourse de Francfort ont publié des résultats financiers supérieurs aux attentes des investisseurs pour la période avril-juin. Plus des deux tiers ont toutefois maintenu simplement leurs prévisions initiales pour l’ensemble de l’année, en raison des incertitudes économiques et géopolitiques. A cause de ces dernières, la dépendance de l’économie allemande au commerce extérieur, qui demeure pour l’instant un atout majeur, pourrait en effet devenir facteur de risque. Le sentiment des investisseurs et des analystes financiers en Allemagne s’est d’ailleurs dégradé en août selon la dernière enquête de l’institut ZEW, publiée mardi. Faiblesse de l’investissement et une forte baisse des stocks ont pesé sur la croissance du deuxième trimestre, tandis qu’un euro faible a lui soutenu l’exportation, a dit l’Office fédéral de la statistique à propos du PIB allemand. La croissance de l’Italie a elle été légèrement inférieure aux attentes au deuxième trimestre, de 0,2% contre 0,3% attendu, la fragile reprise apparue après trois années de récession semblant perdre de son allant. Les pays du nord de l’Europe ne font guère mieux: 0,1% de croissance pour les Pays-Bas et une quatrième contraction trimestrielle d’affilée pour la Finlande.  En France, deuxième économie de la zone euro, un bond des exportations n’a pas suffi à compenser les retombées de dépenses de consommation affaiblies et les variations des stocks, donnant une croissance nulle au deuxième trimestre, après un solide premier trimestre. L’euro a chuté en début d’année, cédant plus de 8% sur une base pondérée de janvier à mars, le plus mauvais trimestre de son histoire. Il a regagné du terrain au deuxième trimestre, gagnant un peu plus de 2%. Depuis le début de l’année, la monnaie unique affiche un recul de près de 6%.  La BCE juge la reprise de la zone euro modérée et progressive, ce qu’elle juge « décevant », observant en outre qu’une remontée des taux d’intérêt américains ralentirait encore plus la tendance.




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