Archive pour le Tag 'l’erreur'

Dissolution : l’erreur tragique de Macron

Dissolution : l’erreur tragique de Macron

Il est clair que Macron vient tout seul dans son superbe isolement quasi monarchique de se tirer une balle dans le pied. La presse internationale témoigne en effet de la grande surprise de la plupart des observateurs internationaux qui ne comprennent pas pourquoi le chef de l’État a brutalement cessé de mettre fin à sa représentation nationale après un échec aux européennes.

Comme d’habitude, cette posture est le fruit d’une réaction d’un enfant gâté qui n’a jamais eu l’expérience politique nécessaire pour diriger un pays. Le problème avec cette dissolution c’est qu’elle engage le pays vers un inconnu dans les conséquences sont aujourd’hui difficiles à mesurer. Un inconnu politique évidemment car le rassemblement national a été surpris autant que d’autres de cette précipitation et n’est évidemment pas véritablement prêt pour diriger le pays. Il ira donc de nombreuses contradictions, de nombreuses réactions à l’intérieur du pays même. Mais il faudra aussi compter sur l’environnement international qui ne sera pas prêt à faire des cadeaux à une gouvernance encore plus laxiste sur le plan financier que la précédente. Pour parler plus concrètement il faudra s’attendre à une hausse des taux d’intérêt et sa conséquence sur l’inflation et le pouvoir d’achat.

En d’autres temps sans la monnaie unique cela se serait traduit sans doute par une dévaluation. Avec l’union monétaire européenne la régulation financière se fera par l’inflation.

Politique-Visite en Chine: l’erreur politique de Macron

Politique-Visite en Chine: l’erreur politique de Macron

Macon évite de faire trop de communication concernant sa visite en Chine tellement les résultats sont médiocres. Il faut dire que la visite avait déjà mal commencé car le chef de l’État français a été accueilli par le vice-ministre des affaires étrangères chinois c’est-à-dire chez nous un secrétaire d’État. C’est Dire l’importance qu’accorde la Chine à Macon. La visite d’Etat de trois jours du président français à Pékin et Canton s’achève vendredi. Selon Marc Julienne, responsable des activités Chine au centre Asie de l’Ifri, rien ne s’est passé comme prévu pour le chef de l’Etat français.( franceinfo)

Que retenir de ces échanges ? Franceinfo a interrogé Marc Julienne, responsable des activités Chine au centre Asie de l’Institut français des relations internationales (Ifri) pour y répondre.

Emmanuel Macron avait fait de la guerre en Ukraine l’une des priorités de ce déplacement. Qu’en est-il ressorti, selon vous ?

Marc Julienne : L’Ukraine est un sujet incontournable, mais il n’aurait pas fallu le mettre en haut de l’agenda. C’était illusoire d’aller chercher à Pékin une solution à la guerre. Toutes les analyses étaient unanimes pour dire qu’Emmanuel Macron n’obtiendrait rien, et il n’a rien obtenu. Xi Jinping n’a aucun intérêt à trouver une solution politique dans ce conflit, tout comme il n’a aucun intérêt à soutenir militairement Vladimir Poutine.

Le président français l’a pourtant pressé de ne pas livrer d’armes à Moscou, comme l’a rapporté un diplomate français sur place…

L’analyse de l’Elysée n’est pas claire à ce sujet. Xi Jinping est-il un médiateur potentiel ou un soutien militaire en puissance pour la Russie ? C’est surprenant qu’on ne sache pas faire un choix entre ces deux postures. En ne comprenant pas la position de la Chine, la France envoie un signal plutôt négatif à nos partenaires en termes de crédibilité. Emmanuel Macron a sans doute cru qu’il pourrait faire changer les choses et cela valait peut-être le coup d’essayer. Mais après sa tentative de dissuader Valdimir Poutine d’envahir l’Ukraine, c’est un deuxième échec sur la scène diplomatique. C’est coûteux en termes d’image.

Xi Jinping s’est malgré tout dit prêt à appeler son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky. Est-ce un geste suffisant, selon vous ?

C’est la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, qui a rapporté en conférence de presse, après l’entretien avec Xi Jinping, que ce dernier était disposé à appeler le président ukrainien. Et qu’il le ferait quand les conditions seraient réunies. Il l’avait déjà dit, tout comme sa déclaration sur le fait que « les armes nucléaires ne [pouvaient] pas être utilisées ». C’est un principe de politique générale.

La présence d’Ursula von der Leyen, à l’initiative d’Emmanuel Macron, était-elle une bonne chose ?

C’était une bonne initiative, mais rien ne s’est passé comme prévu. Entre le moment où Emmanuel Macron l’a invitée et celui de la visite, Ursula von der Leyen a prononcé le 30 mars un discours lucide et ferme à l’égard de la Chine. Elle a envoyé un signal perçu comme négatif par Pékin et cela a eu deux effets : les Chinois n’étaient pas très contents qu’elle vienne et, par contraste, la position d’Emmanuel Macron est apparue timorée face à celle, très confiante et exigeante, de la présidente de la Commission européenne.

Emmanuel Macron avait néanmoins l’ambition d’ »être une voix qui unit l’Europe », raison pour laquelle il dit avoir convié la présidente de la Commission européenne à l’accompagner…

La France se revendique en effet comme une puissance leader en Europe, un membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU et un moteur de « l’IndoPacifique ». Pourtant, elle reste sourde et muette face à l’enjeu de sécurité primordial dans cette région, à savoir la stabilité dans le détroit de Taïwan. L’Elysée avait fait savoir que la question ne serait pas abordée, sauf à l’initiative de la Chine, c’est plutôt surprenant. Si demain, on ne peut plus circuler dans le détroit, voie commerciale internationale, la France sera directement touchée. Emmanuel Macron a voulu rester sur une ligne positive, mais cela ne va pas améliorer nos relations avec la Chine, qui respecte le rapport de force.

Le président français ne tenait-il pas aussi à incarner une « troisième voie » entre les Etats-Unis et la Chine ?

On parle beaucoup de cette troisième voie, en effet. Mais cela peut être interprété comme une équidistance de la France entre les Etats-Unis et la Chine et cette position manque de clarté. Emmanuel Macron passe beaucoup de temps à marquer son non-alignement avec les Etats-Unis. C’est une bonne chose, mais il est plus facile de leur dire leurs quatre vérités, car ce sont nos alliés. Le problème, c’est que le président français ne fait pas la même chose avec la Chine. Il faut être tout aussi franc, voire sévère avec Pékin. Les sujets de dissension ne doivent pas être mis sous le tapis.

Cette visite française, à laquelle ont participé de nombreux entrepreneurs, a-t-elle tout de même été profitable sur un plan économique ?

La signature de contrats pour les entreprises françaises est profitable, oui. Mais là encore, Emmanuel Macron a éludé un sujet de préoccupation très sérieux pour la France et l’Europe : le déficit commercial avec la Chine. Ursula von der Leyen a rappelé les inégalités d’accès au marché chinois en raison du protectionnisme. Il n’y a aucune réciprocité dans le commerce et les investissements mutuels. Le chef de l’Etat français, lui, est resté dans une position de VRP des entreprises françaises pour promouvoir les liens économiques. Mais c’est une erreur de stratégie.

Visite en Chine: l’erreur politique de Macron

Visite en Chine: l’erreur politique de Macron

La visite d’Etat de trois jours du président français à Pékin et Canton s’achève vendredi. Selon Marc Julienne, responsable des activités Chine au centre Asie de l’Ifri, rien ne s’est passé comme prévu pour le chef de l’Etat français.( franceinfo)

Que retenir de ces échanges ? Franceinfo a interrogé Marc Julienne, responsable des activités Chine au centre Asie de l’Institut français des relations internationales (Ifri) pour y répondre.

Emmanuel Macron avait fait de la guerre en Ukraine l’une des priorités de ce déplacement. Qu’en est-il ressorti, selon vous ?

Marc Julienne : L’Ukraine est un sujet incontournable, mais il n’aurait pas fallu le mettre en haut de l’agenda. C’était illusoire d’aller chercher à Pékin une solution à la guerre. Toutes les analyses étaient unanimes pour dire qu’Emmanuel Macron n’obtiendrait rien, et il n’a rien obtenu. Xi Jinping n’a aucun intérêt à trouver une solution politique dans ce conflit, tout comme il n’a aucun intérêt à soutenir militairement Vladimir Poutine.

Le président français l’a pourtant pressé de ne pas livrer d’armes à Moscou, comme l’a rapporté un diplomate français sur place…

L’analyse de l’Elysée n’est pas claire à ce sujet. Xi Jinping est-il un médiateur potentiel ou un soutien militaire en puissance pour la Russie ? C’est surprenant qu’on ne sache pas faire un choix entre ces deux postures. En ne comprenant pas la position de la Chine, la France envoie un signal plutôt négatif à nos partenaires en termes de crédibilité. Emmanuel Macron a sans doute cru qu’il pourrait faire changer les choses et cela valait peut-être le coup d’essayer. Mais après sa tentative de dissuader Valdimir Poutine d’envahir l’Ukraine, c’est un deuxième échec sur la scène diplomatique. C’est coûteux en termes d’image.

Xi Jinping s’est malgré tout dit prêt à appeler son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky. Est-ce un geste suffisant, selon vous ?

C’est la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, qui a rapporté en conférence de presse, après l’entretien avec Xi Jinping, que ce dernier était disposé à appeler le président ukrainien. Et qu’il le ferait quand les conditions seraient réunies. Il l’avait déjà dit, tout comme sa déclaration sur le fait que « les armes nucléaires ne [pouvaient] pas être utilisées ». C’est un principe de politique générale.

La présence d’Ursula von der Leyen, à l’initiative d’Emmanuel Macron, était-elle une bonne chose ?

C’était une bonne initiative, mais rien ne s’est passé comme prévu. Entre le moment où Emmanuel Macron l’a invitée et celui de la visite, Ursula von der Leyen a prononcé le 30 mars un discours lucide et ferme à l’égard de la Chine. Elle a envoyé un signal perçu comme négatif par Pékin et cela a eu deux effets : les Chinois n’étaient pas très contents qu’elle vienne et, par contraste, la position d’Emmanuel Macron est apparue timorée face à celle, très confiante et exigeante, de la présidente de la Commission européenne.

Emmanuel Macron avait néanmoins l’ambition d’ »être une voix qui unit l’Europe », raison pour laquelle il dit avoir convié la présidente de la Commission européenne à l’accompagner…

La France se revendique en effet comme une puissance leader en Europe, un membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU et un moteur de « l’IndoPacifique ». Pourtant, elle reste sourde et muette face à l’enjeu de sécurité primordial dans cette région, à savoir la stabilité dans le détroit de Taïwan. L’Elysée avait fait savoir que la question ne serait pas abordée, sauf à l’initiative de la Chine, c’est plutôt surprenant. Si demain, on ne peut plus circuler dans le détroit, voie commerciale internationale, la France sera directement touchée. Emmanuel Macron a voulu rester sur une ligne positive, mais cela ne va pas améliorer nos relations avec la Chine, qui respecte le rapport de force.

Le président français ne tenait-il pas aussi à incarner une « troisième voie » entre les Etats-Unis et la Chine ?

On parle beaucoup de cette troisième voie, en effet. Mais cela peut être interprété comme une équidistance de la France entre les Etats-Unis et la Chine et cette position manque de clarté. Emmanuel Macron passe beaucoup de temps à marquer son non-alignement avec les Etats-Unis. C’est une bonne chose, mais il est plus facile de leur dire leurs quatre vérités, car ce sont nos alliés. Le problème, c’est que le président français ne fait pas la même chose avec la Chine. Il faut être tout aussi franc, voire sévère avec Pékin. Les sujets de dissension ne doivent pas être mis sous le tapis.

Cette visite française, à laquelle ont participé de nombreux entrepreneurs, a-t-elle tout de même été profitable sur un plan économique ?

La signature de contrats pour les entreprises françaises est profitable, oui. Mais là encore, Emmanuel Macron a éludé un sujet de préoccupation très sérieux pour la France et l’Europe : le déficit commercial avec la Chine. Ursula von der Leyen a rappelé les inégalités d’accès au marché chinois en raison du protectionnisme. Il n’y a aucune réciprocité dans le commerce et les investissements mutuels. Le chef de l’Etat français, lui, est resté dans une position de VRP des entreprises françaises pour promouvoir les liens économiques. Mais c’est une erreur de stratégie.

Energie – La fermeture de Fessenheim: L’erreur fatale du pouvoir

 Energie – La fermeture de Fessenheim: L’erreur fatale du pouvoir

 

 Aujourd’hui la centrale nucléaire de Fessenheim est bien morte. Et il est trop tard pour le regretter », constate Alain Desgranges dans « Le Monde », relevant que certains responsables politiques actuels se réjouissaient de cette fermeture en 2020, alors même que la crise énergétique contraint aujourd’hui la France à redémarrer une centrale électrique au charbon, bien plus émettrice de CO2.

 

Le redémarrage de la centrale électrique au charbon de Saint-Avold (Moselle) ne peut que remettre en mémoire la faute gravissime qu’a constitué l’arrêt prématuré de la centrale nucléaire de Fessenheim (Haut-Rhin), que rien ne justifiait si ce n’est une promesse électorale d’un autre temps.

Tant pis, le climat attendra ! Car il faut savoir que la centrale de Saint-Avold, dont le redémarrage permettra de limiter la casse ce prochain hiver avec ses 600 mégawatts (MW) de puissance installée, contribuera aussi au réchauffement climatique avec des émissions de 1 000 grammes de CO2 pour chaque kilowattheure (kWh) produit. A comparer avec la centrale de Fessenheim, arrêtée en 2020 pour des raisons politiciennes, qui disposait de 1 800 MW de puissance et n’émettait que 4 g de CO2 par kWh produit.

 

Elle apportait donc trois fois plus de puissance et émettait 250 fois moins de CO2 par kWh que la centrale de Saint-Avold. Fessenheim était en parfait état de marche, reconnue par l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) pour son excellent niveau de sûreté, et n’était pas atteinte par ce phénomène de corrosion qui affecte certains réacteurs plus récents, obligeant à des réparations.

Le pire dans cette histoire lamentable fût la glorification tirée de cet événement par certaines sommités politiques qui crurent bon de signer le 21 février 2020, dans Le Monde, un manifeste intitulé « La fermeture de la centrale de Fessenheim marque une étape historique »On pouvait notamment y lire : « La mise à l’arrêt de la centrale de Fessenheim incarne l’écologie de responsabilité que nous portons. [...] Tenir nos promesses, nous le faisons ce 22 février en arrêtant – comme s’y était engagé le candidat Emmanuel Macron – le premier réacteur de la centrale nucléaire de Fessenheim, suivi du second réacteur le 30 juin. C’est un événement historique. »

Parmi les signataires de cette tribune du Monde, totalement déconnectée des réalités physiques et délétère pour le climat et la sécurité d’alimentation du pays, on trouvait notamment : Élisabeth Borne, ministre de la transition écologique et solidaire, actuellement première ministre, Pascal Canfin, président de la commission Environnement du Parlement européen, toujours en poste à Bruxelles et pourfendeur attitré du nucléaire, ou Emmanuelle Wargon, secrétaire d’État auprès de la ministre de la transition écologique et solidaire, battue aux dernières élections législatives et qui vient, malgré les réticences parlementaires (43 voix pour, 48 voix contre), d’être nommée à la présidence de la Commission de régulation de l’énergie (CRE).

Deux années plus tard, confrontés aux conséquences de la pire crise de l’énergie que le monde ait connue, ces arguments, brandis comme un trophée, apparaissent totalement incongrus voire indécents. Un comble d’hypocrisie ! Ce monument d’irresponsabilité n’aura donc pas empêché ces différents protagonistes de poursuivre leur brillante carrière, toute honte bue et non avouée, renvoyant à EDF la charge de cette décision.

On aurait pu espérer un sursaut de ces dirigeants politiques, s’employant à reconnaître l’urgence à lancer la fabrication des six réacteurs annoncée par Emmanuel Macron le 10 février à Belfort. Hélas, le nucléaire attendra, lui aussi, le gouvernement ayant décidé d’une loi sur l’accélération des seules énergies renouvelables, oubliant au passage l’énergie nucléaire dont on connaît le temps nécessaire pour instruire les premières étapes conduisant à la promulgation d’un décret d’autorisation de création.

Pourtant, la crise que subit l’Europe, égarée dans une politique énergétique promue par la Commission européenne sous l’influence dominante des pays antinucléaires et d’une idéologie verte ignorant les lois de la physique, est la preuve évidente de cette urgence. Aujourd’hui la centrale de Fessenheim est bien morte. Et il est trop tard pour le regretter.

Alain Desgranges, Le Bouscat (Gironde)

Twitter: l’erreur de Elon Musk

Twitter:  l’erreur de Elon Musk 

 

 

L’exhibitionniste et provocateur patron de Tesla vient sans doute de commettre une grave erreur en rachetant le réseau Twitter. Un réseau qu’il veut transformer au nom d’une pseudo philosophie dite libertétarienne mais qui vise surtout à contester l’État de droit dans tous les domaines tout en accumulant le maximum de profit.

En France aussi, un homme d’affaires comme Bolloré s’essaye au contrôle des médias et en même temps la politique. Un mélange des genres qui n’a jamais réussi à ceux qui ont confondu  économie et politique NDLR

Le patron de Tesla n’est pas le premier dirigeant à souhaiter une liberté d’expression maximale sur les réseaux sociaux, mais tous ont été contraints de mettre en place des politiques de modération des contenus, observe dans sa chronique Alexandre Piquard, journaliste au « Monde ».

Elon Musk va-t-il transformer Twitter ? En devenant la propriété du dirigeant de Tesla et de SpaceX, le réseau social passe aux mains d’un autoproclamé « absolutiste de la liberté d’expression ». « Twitter est devenu une agora, une place du village », a plaidé, lundi 25 avril, dans un communiqué, l’entrepreneur pour qui les gens doivent pouvoir « s’y exprimer librement, dans les limites de la loi ». Or, M. Musk a en tête la conception américaine très extensive de la liberté d’expression, puisque le premier amendement de la Constitution des Etats-Unis enjoint au Congrès de ne pas voter de loi qui restreigne le « freedom of speech ». Certains espèrent donc un grand chambardement à Twitter. Parmi eux, les républicains et les partisans de l’ex-président Donald Trump. Ces derniers accusent de longue date les réseaux sociaux comme Twitter de « censurer » les conservateurs.

Pourtant, pour Elon Musk, changer radicalement Twitter sera difficile. Le libertarien n’est pas le premier dirigeant de service Web à brandir l’étendard de la « freedom of speech ». C’était le cas de la plupart des personnalités de la « vieille culture de l’Internet, en gros le Web 1.0 (fin des années 1990) et début du Web 2.0, pré-2005 », a rappelé sur Twitter Yishan Wong, ancien PDG des puissants et libertaires forums de discussion Reddit, qui accueillaient au départ des néonazis ou des photos d’adolescentes dénudées. Mark Zuckerberg, PDG de la maison mère de Facebook, Instagram et WhatsApp, a lui-même argué, en 2018, que les propos des négationnistes de la Shoah ne devaient pas être dépubliés et que les réseaux sociaux ne devraient pas se poser en « arbitres de la vérité ».

Mais, prévient Yishan, si le principe de la liberté d’expression reste bon, « les enjeux pratiques ont changé, parce que le monde a changé ». Passés des marges à un rôle central, les réseaux sociaux ont été utilisés pour harceler, arnaquer ou spammer, et accusés d’avoir favorisé des violences ethniques en Birmanie, en Inde ou en Ethiopie, diffusé de la propagande djihadiste, permis des tentatives de manipulation d’élections par la Russie, aidé à préparer l’assaut du Capitole américain, le 6 janvier 2021, etc. Tous les réseaux sociaux – Reddit, Facebook et Twitter compris – ont progressivement mis en place des politiques de modération des contenus et de lutte contre les abus de plus en plus élaborées. Celles-ci n’ont rien de « partisan », estime Yishan, pour qui M. Musk risque, avec Twitter, de « vivre un enfer ».

L’erreur de Macron face à Poutine

L’erreur de Macron face à Poutine

Un papier du Figaro évoque  la naïveté de Macron  par rapport à Poutine. Macron au début de son mandat pensait  pouvoir renverser la table en même temps que le comportement de Poutine. Une lourde erreur évidemment car le dictateur n’a d’abord jamais considéré Macron avec beaucoup de sérieux ensuite parce que les bavardages de Macron n’auront pas servi à grand-chose

 

L’article du Figaro rappelle l’erreur historique de Macron (extrait)

« . En août 2019, pendant la conférence des ambassadeurs, Emmanuel Macron avait montré du doigt ceux qui résistaient selon lui à sa volonté d’engager avec le Kremlin une réflexion sur une «nouvelle architecture de sécurité en Europe». Une partie des diplomates du Quai d’Orsay, qui, depuis des années, assistaient à l’échec systématique des ouvertures faites par chaque nouveau président, étaient sceptiques sur la possibilité d’un réchauffement des relations avec Vladimir Poutine, qui multipliait les actes d’hostilité envers l’Europe et les actions violentes contre les voisins de la Russie.

 

Évoquant un «État profond» qui s’opposerait à sa politique russe, Emmanuel Macron avait tancé le corps diplomatique. «Je sais que beaucoup d’entre vous se sont formés dans la défiance envers la Russie… En général, sur ce sujet, on écoute le président et on fait comme d’habitude. Je ne saurais que vous conseiller de ne pas suivre cette voie… » !

Remplacement du nucléaire allemand par le gaz : l’erreur !

Remplacement du nucléaire allemand par le gaz : l’erreur !

Après la décision de Bruxelles d’inclure le nucléaire et le gaz dans la taxonomie verte, Xavier Moreno Président du Cercle d’Étude Réalités Écologiques et Mix Énergétique (Cérémé), revient sur la politique énergétique allemande en déplorant qu’elle ait sacrifié le climat au nom du dogme antinucléaire.

La Commission européenne classe le gaz dans la taxonomie européenne bien qu’il s’agisse d’une source d’énergie polluante. Cette décision dommageable pour le climat est le résultat de la volonté de l’Allemagne de supprimer progressivement ses centrales nucléaires, le développement des énergies renouvelables intermittentes, comme l’éolien et le solaire, imposant le recours aux énergies fossiles comme le gaz.

La Commission européenne a récemment rendu publique sa décision d’accorder un label vert au gaz et à l’énergie nucléaire, ce qui revient à les classer dans la taxonomie européenne parmi les activités qui contribuent à réduire les émissions de CO2 sans nuire à l’environnement. Une reconnaissance qui est toutefois soumise à des contraintes. Le gaz est uniquement autorisé à venir en remplacement de centrales thermiques davantage polluantes, notamment celles fonctionnant au charbon ou au lignite. Et les centrales nucléaires sont évidemment tenues de se conformer aux normes de sécurité en vigueur en Europe. Plus encore, cette reconnaissance du caractère durable est assortie de limites temporelles car ces activités, à défaut de technologie, seraient nécessaires mais seulement transitoires. Elles sont par conséquent limitées par des échéances qui avaient été fixées, dans le projet initial, à 2030 pour le gaz (sans captage du CO2) et à 2045 pour le nucléaire (pour les générations actuelles de réacteurs qui ne sont pas encore exempts de déchets).

Épargnons-nous les détails techniques complexes de ces conditions et concentrons-nous sur l’évidence : les pays comme l’Allemagne qui ferment leurs centrales nucléaires et annoncent les remplacer par l’éolien ou le solaire trompent le monde. En réalité, ils remplacent le nucléaire par le gaz, temporairement relayé par l’énergie éolienne quand le vent le décide, car il doit y en avoir suffisamment, mais pas beaucoup. Mais aussi par l’énergie solaire en période de plein soleil. Voilà qui explique clairement pourquoi jeudi dernier encore, les Français ont émis 72 g de CO2 par Kwh d’électricité et les Allemands en ont émis 362 g, soit 5 fois plus!

Le grand argument avancé par les Allemands est que nous sommes à la veille de pouvoir capturer le CO2 dans les cheminées des centrales à gaz et de pouvoir remplacer le gaz fossile – le méthane – par de l’hydrogène vert obtenu par électrolyse, avec de l’électricité éolienne ou solaire. C’est pourquoi la Commission européenne avait prévu, dans son projet initial, de durcir les normes d’émission de CO2 tolérées pour les centrales électriques au gaz : à 300g jusqu’en 2029 et à 100g à partir de 2030.

Au terme d’un mois de lobbying intense, l’industrie allemande a fait tomber le masque des illusions : elle a obtenu le report du calendrier des obligations de passage des centrales à gaz au gaz renouvelable à 2035 ! Nous sortons enfin du déni : la sortie du nucléaire impose des centrales à gaz qui ne disposent pas de moyens technologiquement et économiquement viables de réduire leurs émissions de CO2 dans les 20 prochaines années. L’Allemagne sacrifie donc le climat au nom du dogme antinucléaire. Son industrie pâtira durablement des coûts élevés de l’électricité, de la dépendance au gaz russe et des pénalités sur les émissions de CO2.

Il est compréhensible qu’elle ait lutté avec autant d’acharnement contre l’avantage que le nucléaire donnera aux Français. Le masque de l’écologie est tombé. Seules apparaît, outre le ravage pour le climat de l’idéologie anti-nucléaire, la puissance du lobby des énergies renouvelables intermittentes et la volonté de l’Allemagne de faire disparaître l’atout de compétitivité que tirera la France d’une ambitieuse relance de la production d’électricité d’origine nucléaire. Les écologistes français, qui luttent contre leur camp et leur pays, en ralentissant le nucléaire et en poussant l’éolien et le solaire, ont sous les yeux la preuve de leurs illusions. Il est grand temps qu’ils le comprennent.

Mali: L’erreur politique de la France

Mali: L’erreur politique de la France 

 

Si l’opération « Barkhane  » est désormais en sursis, c’est notamment parce que la France a sans doute sous-estimé le degré de faillite et de corruption d’un Etat qui n’a jamais réellement exercé ses fonctions sociales ou régaliennes, explique, dans sa chronique, Philippe Bernard, éditorialiste au « Monde ».

 

Une humiliation diplomatique et militaire en Afrique. Emmanuel Macron n’avait pas besoin de cela à quelques semaines de l’élection présidentielle. Les officiers putschistes au pouvoir à Bamako qui expulsent l’ambassadeur de France et attisent les sentiments antifrançais savent parfaitement à quel point la période est sensible. Les responsables russes qui déploient les miliciens du Groupe Wagner au nez et à la barbe des soldats français ne l’ignorent pas non plus.

Que cherchent-ils exactement ? Pousser dehors les Français ? La junte malienne cultive l’ambiguïté, qui reproche à Paris de l’« abandonner en plein vol » en réduisant les effectifs de l’opération « Barkhane », tout en donnant des signes d’hostilité de plus en plus nets vis-à-vis de la France. Quant aux Russes, ils veulent à la fois prendre pied au Mali, protéger la junte en échange de contrats miniers, et piéger Emmanuel Macron. Avec, pour l’heure, deux premiers résultats irréfutables : le Mali s’est imposé dans les débats de la présidentielle française et Paris ne peut plus remettre les décisions difficiles à l’après-élection. Repli ? Redéploiement ? Une direction doit être indiquée, probablement lors du sommet Union africaine-Union européenne des 17 et 18 février, car le statu quo n’est pas une option.

Nul besoin de fouiller dans des archives anciennes pour mesurer l’ampleur des illusions et des malentendus qui ont abouti à ce grand gâchis. Vu de France, le Mali n’était-il pas perçu, dans les années 1990 et 2000, comme une vitrine des nouvelles démocraties pluralistes africaines ? Un pays où des militaires avaient remis le pouvoir à un président élu et où des milliers d’ONG franco-maliennes donnaient l’exemple d’une coopération pour un développement construit sur le terrain ? Après avoir fermé les yeux sur la corruption à grande échelle et les impasses d’un pouvoir ami, Paris n’a pas anticipé l’une des conséquences désastreuses de l’intervention militaire de 2011 en Libye, qui, en faisant éclater ce pays, a libéré une masse d’armes et de combattants, source de l’embrasement du Mali.

Avec le recul, les communiqués de victoire accompagnant l’intervention française de janvier 2013, la libération triomphale de Tombouctou, – « le plus beau jour de [s]a vie politique », selon François Hollande – reflètent le décalage entre la réalité des événements africains et leur perception par les politiques et les militaires français. Les faux-semblants, voire les mensonges de l’époque – « La guerre de libération du Mali est finie. Elle a été gagnée », déclare Jean-Yves Le Drian, alors ministre de la défense, en mars 2014 ; « La démocratie a repris son cours » au Mali, se félicite François Hollande en janvier 2017 – traduisent de lourdes erreurs d’analyse qui se sont poursuivies sous Emmanuel Macron.

Stratégie Covid : l’erreur du tout vaccinal

Stratégie Covid : l’erreur du tout vaccinal

 

 

 Le médecin urgentiste estime ( comme beaucoup d’autres experts médicaux)  que les nouvelles restrictions décidées par le gouvernement ne permettront pas de sortir de la crise. (intreview Le Figaro)


Gérald Kierzek est médecin urgentiste et chroniqueur santé, directeur médical de Doctissimo, et auteur notamment de Coronavirus, comment se protéger? (Éditions de l’Archipel, mars 2020).


Le gouvernement vient de franchir le cap du passe vaccinal. Cette mesure, selon vous, permettra-t-elle d’accélérer la troisième dose et endiguer la propagation du variant Omicron?

Gérald KIERZEK. - Le passe vaccinal n’a qu’un seul objectif, comme l’avait le passe sanitaire : pousser les Français à la vaccination, et force est de constater que cela a fonctionné. Il est donc probable qu’il va accélérer la troisième dose car les gens n’ont pas le choix. En revanche, le passe vaccinal, pas plus que la troisième (ni la quatrième ni les autres boosters) ne vont enrayer la « vague » Omicron. Il s’agit d’une vague de contaminations qui évolue pour son propre compte. Il est illusoire de vouloir arrêter les transmissions et aucune mesure décidée par l’Homme ne pourra éradiquer ce coronavirus. Le discours consistant à dire «vaccinez-vous et grâce à votre passe vivez normalement» ne tient pas sur le plan médical.

Turquie : L’erreur d’Erdogan

Turquie : L’erreur d’Erdogan

 

Un papier du monde analyse le jeu très dangereux d’Erdogan.

 

Samedi 23 octobre, M. Erdogan a déclaré qu’il avait « ordonné » à son ministre des affaires étrangères de déclarer persona non grata les ambassadeurs de dix pays – Etats-Unis, Allemagne, France, Pays-Bas, Danemark, Finlande, Suède, Canada, Norvège, Nouvelle-Zélande. Il reproche à ces pays d’avoir signé, le 18 octobre, un appel conjoint en faveur de la libération de l’homme d’affaires et philanthrope Osman Kavala, accusé d’avoir cherché à renverser le gouvernement et maintenu en détention provisoire depuis quatre ans.


M. Erdogan voit dans cet appel une ingérence dans les affaires intérieures de la Turquie. Les signataires ne se sont pourtant fait que l’écho d’une décision de la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) qui, en décembre 2019, a ordonné la « libération immédiate » de M. Kavala, abusivement détenu selon elle. La Turquie est membre fondateur du Conseil de l’Europe, dont la CEDH est issue.

Si Recep Tayyip Erdogan va jusqu’au bout de cette menace, formulée dimanche pour la deuxième fois, les ambassadeurs seront contraints de quitter la Turquie. Le président turc se tirerait-il une balle dans le pied ? Décider de renvoyer d’un coup dix ambassadeurs, dont sept représentent des pays alliés du sien au sein de l’OTAN, c’est risquer d’ouvrir une crise diplomatique à l’approche du sommet du G20 à Rome, où il espérait s’entretenir avec le président américain, Joe Biden.


Soucieux de promouvoir le rôle géopolitique de la Turquie, M. Erdogan n’a pourtant jamais été aussi isolé. M. Biden, qui divise le monde en démocraties contre autocraties, n’a pas pour lui l’enthousiasme de son prédécesseur, Donald Trump, et l’a plutôt évité jusqu’ici. Ses relations avec l’UE, et en particulier avec la France, qui vient de conclure un pacte de défense avec la Grèce, sont compliquées ; les tensions provoquées par Ankara en Méditerranée orientale en 2020 et son rôle en Libye, où la Turquie a fait venir des mercenaires de Syrie, n’ont pas amélioré l’image du président. Et son rapprochement avec Vladimir Poutine, qui lui a procuré des systèmes de défense antiaérienne S-400, au grand dam de l’OTAN, semble tourner court : leur dernier entretien, à Sotchi, en septembre, a été bref et s’est terminé sans conférence de presse commune.


Une telle crise diplomatique, notamment avec ses partenaires commerciaux européens, risquerait aussi de précipiter la Turquie plus avant dans la crise monétaire. La monnaie nationale, qui a perdu près de 25 % de sa valeur par rapport au dollar depuis le début de l’année, se déprécie chaque jour un peu plus. Trois gouverneurs de sa banque centrale ont été limogés entre 2019 et 2021. L’inflation est en hausse, le pouvoir d’achat des ménages s’effondre.

C’est peut-être là qu’il faut chercher le ressort de cette dernière foucade du président Erdogan : l’opposition le soupçonne de chercher, en jouant sur l’antagonisme avec les Etats-Unis et l’UE, à faire diversion sur la crise économique interne et son impopularité croissante, que confirment les sondages. Ce serait là un calcul à très courte vue. M. Erdogan ne peut plus se permettre le luxe de multiplier les crises.

Sous-marins français:L’erreur stratégique de l’Australie

Sous-marins français: L’erreur stratégique de l’Australie

 

La décision de l’Australie l’enferme dans l’affrontement entre blocs mais la France et l’Union européenne peuvent encore promouvoir le non-alignement dans l’Indo-Pacifique, estiment, dans une tribune au « Monde », l’ingénieur général de l’armement, Alain Bovis, l’amiral Alain Oudot de Dainville et l’ancien secrétaire général de la mer Jean-François Tallec.

 

Tribune.

 

L’annonce brutale, le 15 septembre, de l’accord trilatéral entre les Etats-Unis, l’Australie et le Royaume-Uni, baptisé « Aukus », crée de nouvelles failles et un nouveau ressentiment au sein de l’Alliance atlantique. Cet accord n’apporte rien de nouveau pour la sécurité régionale par rapport à ceux existant de longue date entre les Etats-Unis et l’Australie, si ce n’est la coopération sur les sous-marins nucléaires, qui lui donne une dimension inédite.

Les Etats-Unis et la Chine cherchent à affirmer leur prééminence dans la zone Indo-Pacifique et multiplient les démonstrations de force. L’Australie a longtemps hésité dans son positionnement vis-à-vis de la Chine, son premier partenaire commercial. En sommeil depuis plusieurs années, le Dialogue quadrilatéral (Quad) pour la sécurité entre les Etats-Unis, l’Australie, l’Inde et le Japon a été relancé en novembre 2020. L’administration Biden semblait vouloir étendre l’alliance à la Corée du Sud et à d’autres pays de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (Asean). Aukus change la donne avec des alliés asiatiques qui s’inquiètent ou prennent leurs distances. L’Australie marque de plus en plus de défiance à l’égard de la Chine, qui la menace de rétorsions. Le contexte se durcit, tandis qu’un nouveau pas est franchi dans la course aux armements.

La France entendait bâtir avec l’Australie un partenariat stratégique fondé sur la fourniture, par l’industriel de défense français Naval Group, de douze sous-marins conventionnels de classe Attack. Le déroulement du contrat, signé en 2016, et qui a fait l’objet depuis de nombreuses attaques commerciales, médiatiques et politiques, ne justifiait pas une rupture. Ce revers est un coup dur porté à l’industrie navale française car il pourrait ternir son image dans les futurs appels d’offres. Le carnet de commandes de Naval Group n’inspire pas d’inquiétude majeure à court et moyen terme grâce aux importants programmes nationaux, mais des difficultés sectorielles pourraient apparaître rapidement.

Enfin, la France n’a jamais été consultée sur l’option de la propulsion nucléaire ni sur la fourniture de sous-marins d’attaque Barracuda, trois fois moins chers, semble-t-il, que les sous-marins américains de classe Virginia. Lorsque le programme de sous-marins a été lancé en 2007, la mission de la marine australienne était de prévenir piraterie, trafics et immigration illégale. L’offre française répondait à ce besoin. Des études australiennes établissaient alors que la propulsion nucléaire serait extrêmement coûteuse et à très haut risque, l’Australie y avait donc renoncé. Bien que les réserves exprimées en 2007 soient toujours valables, l’Australie a finalement décidé de se doter de sous-marins nucléaires. Elle n’entend plus simplement protéger ses abords et sa zone économique exclusive, mais ambitionne de se déployer à très grande distance, notamment en mer de Chine. Elle s’enferme dans l’affrontement entre blocs et s’interdit désormais une voie médiane.

Sous-marins : L’erreur de l’Australie (ambassadeur de France)

Sous-marins : L’erreur de l’Australie (ambassadeur de France)

 

A la suite de l’annulation de la commande, la France a rappelé vendredi ses ambassadeurs aux Etats-Unis et en Australie pour consultations, provoquant une crise diplomatique sans précédent.

« J’aimerais entrer dans une machine à remonter le temps, si possible, et me retrouver dans une situation où nous ne nous retrouvons pas dans une situation aussi incroyable, maladroite, inappropriée et non australienne », a déclaré  l’ambassadeur de France.

« Je suis très triste d’être contraint de partir, bien qu’il faille procéder à une réévaluation (de la situation, ndlr), a-t-il ajouté.

L’Australie a dit regretter le rappel de l’ambassadeur de France et comprendre la déception de Paris.

La ministre australienne des Affaires étrangères, Marise Payne, a indiqué qu’il ne faisait « aucun doute » que la France était un allié de valeur aux yeux de Canberra.

A Washington, un responsable de la Maison blanche a déclaré que les Etats-Unis s’emploieraient ces prochains jours à régler leurs divergences avec Paris.

Les relations entre la France et l’Australie sont du coup tombées à leur plus bas depuis 1995. A cette époque, Canberra avait dénoncé la reprises des essais nucléaires français dans le Pacifique Sud et rappelé son ambassadeur en France.

« L’erreur théologique du fanatisme « 

« L’erreur théologique du fanatisme « 

Spécialiste de théologie musulmane, le frère dominicain Adrien Candiard montre, dans un entretien au « Monde » que le fanatisme n’est pas le fruit d’un excès de religion, mais au contraire d’une carence tragique.(Extraits)

 

Frère dominicain spécialiste de théologie musulmane, Adrien Candiard n’a pas peur de quitter ses habits de chercheur pour entrer dans le débat public. Il avait déjà publié, quelques semaines après les attentats de 2015, Comprendre l’islam. Ou plutôt : pourquoi on n’y comprend rien (Flammarion, 2016) pour tenter de sortir des lectures simplistes à propos de cette religion.

Il revient avec Du fanatisme, quand la religion est malade (Editions du Cerf, 96 p., 10 euros), court essai dans lequel il appelle à remettre de la théologie là où le sujet n’est abordé qu’à travers la psychologie ou la sociologie. Car, estime ce membre de l’Institut dominicain d’études orientales du Caire, où il vit, c’est en confrontant le fanatisme à ses erreurs théologiques qu’on pourra lui répondre.

Vous regrettez que le fanatisme religieux ne soit approché que sous l’angle de la psychologie ou de la sociologie, mais jamais de la théologie. En quoi ce manque est-il problématique ?

Depuis l’époque des Lumières, qui a mis le concept de fanatisme sur la place publique, l’approche dominante veut qu’il soit la conséquence d’un excès de religion. Logiquement, il semble que, pour soigner cet excès, la solution soit d’en parler le moins possible. Or, nous ne pouvons que constater aujourd’hui que cette approche ne fonctionne pas : amoindrir la place du religieux n’a pas réduit le fanatisme, car le problème engendré par cette attitude est de ne pas écouter ce que les fanatiques ont à nous dire. Autrement dit, de ne pas traiter religieusement la question religieuse.

« On ne luttera pas contre ce fanatisme en se passant de religion, mais en permettant aux croyants de vivre leur vie spirituelle dans un cadre religieux sain »

Il y a donc un mauvais diagnostic dans le fait de ne pas aborder le fanatisme comme une erreur religieuse, mais simplement comme une déviance sociale ou psychologique. Je crois qu’on ne luttera pas contre ce fanatisme en se passant de religion, mais au contraire en permettant aux croyants de vivre leur vie spirituelle dans un cadre religieux sain.

Même si cela peut sembler paradoxal à première vue, je pense que la principale erreur théologique du fanatisme est de ne pas laisser de place à la foi. Derrière la référence constante à Dieu, il y a un remplacement de Dieu par d’autres objets, tels que le culte ou les commandements, qui font bien entendu partie de la pratique religieuse, mais ne sont pas Dieu.

« L’erreur stratégique de la Chine « 

« L’erreur stratégique de la Chine  »

La pandémie a révélé les limites internes du régime chinois. Dans le combat pour le leadership mondial, ce sera peut-être l’Europe et les valeurs humanistes qui l’emporteront, affirment, dans une tribune au « Monde », les experts en géopolitique Walter Lohman et Valérie Niquet.

Tribune.

 

La fin de l’Occident et de son modèle libéral semblait une évidence dominant les débats sur l’avenir du système planétaire. En dépit de son ralentissement, la croissance chinoise demeurait forte, masquant les lacunes du régime, dont des inégalités abyssales entre les privilégiés, souvent membres du Parti communiste (PCC) au pouvoir, et les laissés-pour-compte. Le modèle chinois et ses « nouvelles routes de la soie » semblaient devoir s’imposer inéluctablement, jouant de capacités d’investissements en apparence illimitées.

Idéologiquement, la stratégie « America First » de Donald Trump, ses critiques contre les alliés les plus proches des Etats-Unis, de l’Europe à l’Asie, donnaient du crédit à ceux qui, plaçant sur le même plan les ingérences américaines et une menace chinoise en apparence très lointaine, ne voyaient dans la guerre commerciale avec Pékin que la manifestation d’une rivalité pour dominer le monde.

La crise du Covid-19 impose toutefois de remettre en cause cette analyse. Le basculement du monde vers l’Asie, avec la Chine au centre, n’aura pas lieu.

Cette pandémie apparue en République populaire de Chine pour des raisons liées à la nature même du système a révélé les limites internes du régime, incompatibles avec son statut de deuxième puissance mondiale. La corruption, l’absence de transparence et de système légal sont rendues plus délétères encore par la place ultra-dominante que la Chine a prise dans les échanges mondiaux.

Mais la pandémie a aussi révélé les faiblesses externes d’un système totalement focalisé sur l’objectif étroit de maintien au pouvoir du PCC par n’importe quel moyen, dont le repli idéologique et l’hypernationalisme.

Alors que la crise faisait rage, on a vu Pékin se lancer dans une course aventuriste aux provocations les plus contre-productives, de la frontière indienne à la mer de Chine, de Hongkong au Xinjiang. Les « loups combattants » de la diplomatie chinoise ont multiplié les déclarations agressives, ruinant l’image positive de la Chine auprès de ses plus fidèles soutiens. L’Union européenne, pourtant traditionnellement prudente, a multiplié les déclarations de méfiance à l’égard d’un régime au comportement incompréhensible.

Réforme Retraites: l’erreur politique fatale de Macron

Réforme Retraites: l’erreur politique fatale  de Macron

 

 

 

Macron vient de commettre grave une erreur en se trompant de réforme. Une erreur économique dont il paiera le prix politiquement. L’urgence n’est pas  de définir ce que seront les retraites de ceux qui aujourd’hui seront en retraite dans 20 ou 40 ans. Ce n’est pas l’âge de la retraite qu’il faut reculer mais le temps de travail qu’il faut augmenter. Notons que la France la durée de travail annuelle la plus faible de l’Europe.  1646 heures travaillées, soit 434 heures de moins que la Roumanie ! La solution, c’est de travailler plus longtemps tout au long de sa vie pour partir plus tôt, à 62 ans par exemple. Au lieu de travailler 35 heures par semaine , il faut travailler 37 heures et cela  équilibrera les retraites (et la balance commerciale qui accuse régulièrement un déficit de 50 à 60 milliards par an).

 

Pour des questions démographiques et de justice, une réforme des retraites est indiscutablement nécessaire. Mais l’urgence n’est sans doute pas de retarder de manière uniforme l’âge de la retraite mais de travailler davantage tout au long de sa vie en tenant compte des spécificités du métier.  Le problème, c’est que la France a pris l’habitude d’enfiler les réformettes tous les cinq ans en moyenne sans s’attaquer aux questions de fond. Il y a forcément l’équilibre financier à trouver entre les actifs et les retraités. De ce point de vue, la France souffre d’un taux d’inactivité trop important ( 6 à 8 millions de personnes ) comparé aux autres pays . Un handicap qui s’ajoute à la faiblesse du temps de travail annuel des actifs . Ce sont en effet  les cotisations d’actifs qui permettent d’assurer le financement des pensions. Jusqu’alors,  on a surtout raisonné en termes de catégories professionnelles, d’entreprises et de secteurs. De sorte qu’on a fait l’amalgame entre les conditions de vie d’un employé dont le travail ne comporte pas de sujétion particulière avec celui d’un autre  salarié soumis à des conditions de travail difficiles ( charge physique, charge mentale, cadence, horaires, travail des dimanches et jours de fête etc.).

 

Si une véritable réforme égalitaire devait intervenir, elle devrait prendre en compte les conditions individuelles de chaque salarié et non son appartenance à un secteur à une entreprise. À l’hôpital, tous les salariés sont loin d’être soumis aux contraintes d’un service d’urgence; à la SNCF nombre de postes ne justifient nullement une retraite anticipée par rapport à la norme;  chez les fonctionnaire en général s’ajoutent des conditions de travail généreuses à des sureffectifs. Certes certains métiers, dans certaines fonctions et dans certaines circonstances subissent des contraintes qui justifient un départ en retraite anticipé. Cette réalité ne doit toutefois pas servir d’alibi pour justifier la généralisation de cet avantage a la masse des autres salariés concernés. On objectera qu’un salarié peut au  cours de sa carrière changer de poste, certains plus difficiles que d’autres. Ce sont précisément ces sujétions particulières qui doivent être évaluées, prises en compte pour justifier un niveau de retraite particulier.

 

C’est l’approche globale qui rend la réforme actuelle complètement confuse en même temps qu’injuste. Pour preuve , il y a une différence d’espérance de vie de 10 ans environ  entre certains ouvriers et des cadres. C’est la philosophie même du régime des retraites qui doit être mise en cause. L’approche méthodologique par secteur, statut, grande entreprise est complètement obsolète et nourrit l’inefficacité et la justice. Enfin pour éviter d’avoir à engager une réforme tous les cinq ans, il convient de prendre le temps d’organiser les inévitables transitions car on ne passe pas d’un système aujourd’hui particulièrement incohérent et inégalitaire à un système universel. Bref comme sur beaucoup d’autres sujets, l’approche du gouvernement se caractérise par une grande incompétence technique et sociale. Enfin et peut-être surtout, l’ urgence n’est sans doute pas le report uniforme de l’âge de la retraite mais l’augmentation du temps de travail tout au long de la vie. Ce qui permettrait de maintenir un âge de départ réel autour de 62 ans selon les métiers et la pénibilité.  




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