Archive pour le Tag 'l’envol'

Pétrole : reprise de l’envol des cours

Pétrole : reprise de l’envol des cours

. Le pétrole brut américain a bondi de quasiment 16 % en juillet, après avoir déjà pris 3,75 % en juin, son augmentation mensuelle la plus rapide depuis janvier 2022. Le 31 juillet, le West Texas Intermediate s’échangeait pour plus de 80 dollars le baril sur la place de New York. Il a terminé la séance à 81,80 dollars, son niveau le plus élevé depuis la mi-avril.

Le Brent de son côté suit la même tendance avec un cours de 86 $ hier mardi. En cause la politique de restriction de la production impulsée notamment par l’Arabie Saoudite mais plus largement par l’OPEP et des statistiques économiques plus favorables font un peu gonflé la demande.

Finances publiques : L’Allemagne contre l’envol de la dette en Europe… et en France

Finances publiques : L’Allemagne contre l’envol de la dette en Europe… et en France


Le chancelier allemand a tenu à rappeler les règles financières en vigueur en Europe au moment on constate un envol de la dette en particulier en France. Rappel sans doute destiné justement aux autorités françaises qui ne cessent de justifier les dérogations aux règles européennes de gestion financière pour des motifs d’investissement. Il faut dire qu’en France les déficits et les dettes ont complètement dérapé.

Les règles européennes prévoient un déficit budgétaire de moins de 3% et une dette publique sous les 60% du PIB (produit intérieur brut). Suspendu depuis 2020 en raison de la crise du Covid-19, il doit être réactivé au 31 décembre 2023.En France le déficit budgétaire continu de déraper pour atteindre autour de 5% au lieu de 3 % et la dette cumulée a atteint en 2022 113 % au lieu des 60 % prévus par l’Europe. resque le double de l’endettement allemand qui se situe autour de 66 % du PIB.

Le décalage de la situation française avec les règles européennes sont telles aujourd’hui on ne peut même plus parler de simple dérapage mais de rupture avec les principes.

Au congrès de la Confédération européenne des syndicats (CES), qui réunit une quarantaine de représentants syndicaux européens à Berlin de ce mardi jusqu’à jeudi, ces derniers ont exprimé leurs craintes d’un retour de la rigueur budgétaire dans l’UE après des années de dépenses quasi illimitées face au Covid, à la crise énergétique et aux conséquences de la guerre en Ukraine.

Lundi, selon Esther Lynch, la secrétaire générale du CES, « on ne peut pas revenir aux règles budgétaires d’avant la crise », face aux « besoins d’investissements pour une transition écologiste juste », a-t-elle indiqué dans un entretien accordé à l’AFP.

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Un avis que ne partage pas le chancelier allemand. « Nous voulons rendre possible la croissance et les investissements afin d’assurer la transformation de nos économies. Mais l’augmentation illimitée de la dette ne serait pas une bonne réponse », a déclaré Olaf Scholz devant le CES.

La dette des pays de l’UE s’est envolée après la crise financière de 2008, puis de nouveau avec le Covid en 2020. Elle culmine aujourd’hui à près de 150% du PIB en Italie et quelque 123% au Portugal, 113% en Espagne, 110% en France et 66,4% en Allemagne. Certains pays se sont récemment engagés à passer leur déficit sous la barre des 3% comme attendu par Bruxelles, à l’instar de la France et de l’Espagne, mais leur endettement resterait hors des clous.

« Nous avons besoin d’un accord sur la manière dont on peut réduire de nouveau les niveaux élevés d’endettement actuels », pour que « les citoyens aient la certitude que leur État peut agir en tant de crise », a défendu Olaf Sholz.

On comprend que les Etats du Sud de l’Europe demandent davantage de temps pour réduire l’endettement actuel à l’inverse des pays d’unenord qui demandent davantage de rigueur.

Gaz : les raisons de l’envol des prix

Gaz : les raisons de l’envol des prix

 

OPINION. Les prix du gaz naturel ont atteint des niveaux historiques en devenant une arme de guerre entre la Russie et l’Union européenne depuis la décision de Moscou d’envahir l’Ukraine en février. Mais une étude de la Banque des règlements internationaux (BRI) montre que le prix de l’hydrocarbure était déjà bien orienté à la hausse en 2021. Par Charles Cuvelliez et Patrick Claessens, Ecole Polytechnique de Bruxelles, Université de Bruxelles.(dans la Tribune)

 

On a peut-être simplifié la crise énergétique actuelle en attribuant au conflit russo-ukrainien la seule raison des prix fous du gaz. Ces derniers ont commencé leur comportement déviant bien avant que d’aucuns annonçaient déjà en juillet 2021. Une étude de la Banque des règlements internationaux (BRI), la banque centrale des banques centrales leur donne raison.

 

Il y a d’abord le constat évident désormais que le gaz est devenu trop prévalent et présent dans notre économie : il sert à produire de l’électricité, il est utilisé à des fins domestiques et il a de nombreuses applications industrielles. La consommation de gaz a doublé depuis 30 ans dans le monde. Les Etats-Unis et l’Europe en sont les plus grands consommateurs mais, pour notre malheur, les Etats-Unis sont auto-suffisants (« grâce » au gaz de schiste), pas l’Europe. Pendant des décennies, le gaz européen provenait pour un tiers tout de même de sources intérieures, les champs gaziers aux Pays-Bas sans oublier la Norvège. Depuis l’extinction graduelle dès 2014 des champs hollandais, la proportion de production interne a diminué rapidement.

Le gaz est, en même temps, devenu un marché globalement très interconnecté grâce aux méthaniers et au gaz liquéfié, très mobile (sur un océan donné) au contraire des gazoducs qui marient acheteur et vendeur. Auparavant, le gaz restait un marché régional : il était extrait, vendu et transporté à l’aide de ces derniers. L’Europe est devenue une plaque tournante régionale et globale, grâce à ses gazoducs d’une part et à ses capacités portuaires pour accueillir du gaz liquéfié, d’autre part. Autre avantage : l’Europe a des capacités de stockage importantes qui lui permettent de lisser les prix quand l’offre de gaz est insuffisante. Tous ces facteurs auraient pu jouer en faveur d’une détente généralisée des marchés du gaz. Pendant des années, en effet, le gaz a été bon marché : l’Europe pouvait jouer sur tous les tableaux. Mais tout ne s’est pas passé comme prévu.

Le Covid-19 a d’abord entrainé une surabondance de l’offre en gaz entrainant les prix vers des creux jamais observés. Les réserves de gaz, fin 2020, ont pu être reconstituées à un prix défiant toute concurrence mais la donne a changé en 2021, avec un hiver froid et la maintenance de plusieurs terminaux gaziers. Durant l’été 2021, les réserves de gaz avaient diminué à des niveaux très bas. Ils sont restés bas jusqu’au début de l’hiver 2021. Entretemps, le prix de gros du gaz avait fait x10 par rapport son plus bas niveau de 2020. Et voilà que la guerre en Ukraine survient et les prix ont monté de plus belle. Pour reconstituer leurs stocks, les pays européens ont dû surenchérir pour obtenir du gaz liquéfié. Les exportations de ce gaz en provenance des Etats-Unis ont atteint des niveaux inégalés.

La stratégie de la plupart des Etats-membres en Europe a été d’opter pour un mix électrique caractérisé par une centrale marginale alimentée en gaz ? Les tensions sur le gaz se sont mécaniquement transmises au marché de  l’électricité, en dépit du fait que les poids de ces centrales ne pèsent que 20 % du mix électrique européen (contre 40% du mix aux Etats-Unis). Les prix de gros de l’électricité ont donc fait x 5 depuis mi 2021 alors qu’aux Etats-Unis, constate la BRI, ils n’ont augmenté que de 40 %. L’Europe consomme aussi beaucoup d’électricité pour son industrie, en ligne d’ailleurs avec la moyenne mondiale : 40 %. En Chine, cette proportion monte à 60 % alors qu’aux Etats-Unis, on n’est qu’à 20 % (contre 35 % pour les services et 40 % pour le retail).

L’effet d’une augmentation du prix du gaz sur l’électricité n’est pas immédiat, constate la BRI, et risque de durer longtemps. On n’aurait encore rien vu, dit même l’institution. C’est un an après qu’on en voit les effets sur l’industrie : on y est arrivé. La panique des industries est bien réelle avec des arrêts de production qui se multiplient. Cet effet se propage jusqu’à 50 mois plus tard, prévient la BRI : c’est dû aux contrats long terme qui se dénouent petit à petit alors qu’ils se concluent maintenant, contraints et forcés, aux plus hauts tarifs. Dans son estimation, la BRI explique encore qu’elle ne considère que des effets linéaires aux chocs sur les prix et la fourniture des prix du gaz. Mais rien n’est moins sûr.

C’est le fonctionnement des marchés de commodité qui est aussi en cause. Le gaz et le pétrole en font partie. Les commodités se sont financiarisées. Il est sous-tendu par des produits dérivés (futures et options) qui protègent les intervenants contre des évolutions défavorables des cours. Parmi eux, figurent des négociants qui jouent le rôle d’intermédiaire entre producteurs en consommateurs.

Mais voilà que les prix constatés sur le gaz font peur et amènent les chambres de compensation de ces marchés à réclamer des appels de marge de plus en plus grand pour garantir que les négociants et autres intervenants sur les marchés des options et des contrats à terme sont capables d’assumer leurs engagements une fois le moment venu. L’objectif du fonctionnement de ces marchés dérivés se traduit par un résultat inverse : ils ne protègent plus d’une éventuelle évolution défavorable des prix. Ils les anticipent et les imposent aux intervenants. Les appels de marge pour le trading du gaz ont ainsi augmenté de 50 %. Avec de tels appels de marge, les traders ne s’aventurent plus sur ce marché devenu trop cher car ils doivent eux-mêmes se financer pour apporter de telles marges. Ces crédits leur coutent de l’argent. Les marchés dérivés se réduisent en volume et en nombre d’intervenants, ce qui augmente leur volatilité. Il y a tout simplement un déclin des activités de couverture et pas forcément de la spéculation mais c’est la BRI qui le dit (pour en avoir le cœur net, il faudra vérifier une bonne fois pour toutes si le volume d’échange dépasse la consommation réelle). Et parfois, le risque de prix sur le gaz est carrément pris sur le bilan. Si les choses tournent mal, c’est donc la faillite des acteurs qui l’ont fait et un danger pour la sécurité d’approvisionnement.

Energie: l’envol des prix du gaz et de l’électricité, pourquoi ?

Energie: l’envol des prix du gaz et de l’électricité, pourquoi ?

 

 

Un papier de France Info explique pourquoi actuellement des records sont battus pour les prix du gaz qui entraîne par ailleurs ceux de l’électricité. (extrait)

 

 

Le prix du gaz a atteint des sommets en Europe, mardi 21 décembre, pour culminer à 175 euros le mégawattheure (MWh). Soit une hausse de 400% sur les six derniers mois. L’électricité aussi a vu ses prix gonfler, pour atteindre un pic à 442 euros/MWh le 20 décembre en France, du jamais vu depuis 2009. Si

1Pourquoi les prix de l’énergie s’envolent-ils depuis plusieurs mois ?

Les causes de cette hausse sont multiples et sont en partie liées à la pandémie de Covid-19. « Avec le développement des vaccins, l’économie mondiale a connu une reprise inédite, en Asie et en Europe notamment », explique à franceinfo Nicolas Goldberg, spécialiste du secteur de l’énergie pour le cabinet Colombus Consulting.

 

. A cela se sont ajoutées des tensions géopolitiques avec la Russie, principal fournisseur de gaz des pays européens, au sujet de nouveaux gazoducs et face à l’escalade militaire à l’est de l’Ukraine« La Russie vend son gaz pour l’argent, mais surtout pour tisser des relations et défendre ses intérêts auprès d’autres pays », analyse Nicolas Goldberg. En décidant des volumes exportés, « Vladimir Poutine souffle littéralement le chaud et le froid sur le marché du gaz européen ».

 

Essentiel pour l’industrie lourde, le gaz est aussi largement utilisé en Europe pour produire du courant, d’où la hausse des prix de l’électricité. L’apport des énergies renouvelables, comme l’éolien, est particulièrement faible en cette fin d’année, pour des raisons essentiellement météorologiques, comme l’absence de vent.

2La situation peut-elle encore de se dégrader ?

Oui, d’après les pouvoirs publics et de nombreux experts du secteur. Fin septembre, la Commission de régulation de l’énergie prévoyait déjà « un maintien des prix (du gaz) très élevés jusqu’à la fin de l’hiver »« Deux facteurs seront à surveiller de très près : la reprise économique et les conditions météorologiques, liste Nicolas Goldberg. Rien que pour les températures, une chute de 1 °C provoque une augmentation de la consommation nationale équivalente à un (réacteur) EPR et demi. C’est tout sauf négligeable. »

3Comment cela se répercute-t-il en France ?

Cet hiver, la situation est particulièrement critique dans l’Hexagone, où de nombreux réacteurs nucléaires sont par ailleurs indisponibles pour cause de visite décennale ou par mesure de précaution. Plus d’un tiers du parc nucléaire est actuellement concerné, ce qui force la France à se tourner vers les centrales thermiques et à solliciter ses voisins. « 

4Faut-il craindre un black-out pendant l’hiver ?

 

Pour soulager le réseau, il est possible de baisser la tension générale, une mesure  »transparente », car peu intrusive, qui n’a jamais été prise en France. Ou d’actionner un dernier levier d’urgence : le délestage tournant, c’est-à-dire couper pendant deux heures l’électricité de dizaines de milliers de foyers. « Cela avait déjà été évoqué l’an dernier, mais je n’y croyais pas, confie Nicolas Goldberg. Aujourd’hui, c’est du domaine du possible, mais j’espère vraiment qu’on n’y aura pas recours. La dernière fois que ça a eu lieu à grande échelle, c’était il y a plus de quarante ans. »




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