Archive pour le Tag 'lenteur'

Circulation: Hyper lenteur ou hyper vitesse

Circulation: Hyper lenteur ou hyper vitesse

Le spécialiste de la mobilité Jean Coldefy éclaire les enjeux du débat entre les tenants de l’hypervitesse et ceux de la lenteur pour la gestion de la circulation dans les grandes agglomérations.(Le Monde extrait)

 

Tribune.

Le débat fait rage entre les partisans de la limitation à 30 km/h en ville et ceux qui veulent conserver une vitesse à la voiture. Pour les premiers, il s’agit d’une condition nécessaire à la lutte contre la voiture, source de pollution, de bruit et d’émissions de gaz à effet de serre ; pour les autres, il s’agit de conserver l’accès à la ville. La ville est le lieu des opportunités et permet de densifier les échanges sur un territoire restreint avec une offre importante de culture, de biens et services, d’emplois.

Cet effet d’agglomération a cependant un inconvénient : la congestion. La vitesse a historiquement permis de dédensifier la ville avec des avantages notables : une meilleure répartition des emplois (Paris a ainsi perdu en cinquante ans deux cent mille emplois qui se sont relocalisés en périphéries), des conditions de logement améliorées avec des logements plus grands et moins chers, un accès facilité à la ville.

Si la ressource rare pour les habitants des pays riches que nous sommes est le temps, pour une ville, c’est l’espace public

Alors qu’en 1900 nous parcourions 4 km/j, nous en sommes aujourd’hui à 40 km/j avec toujours une heure de déplacement quotidien soit une multiplication par dix de la vitesse de déplacement. Cette révolution est le résultat d’une multiplication par dix du produit intérieur brut (PIB) par habitant et des progrès techniques, les modes lents ayant été supplantés par des modes rapides, l’augmentation générale des revenus nous ayant permis d’augmenter nos programmes d’activités à travers une démocratisation de la vitesse.

Aujourd’hui, dans une époque d’abondance, la ressource rare, c’est le temps et c’est ce qui explique cette appétence pour la vitesse. La vitesse a permis l’étalement urbain, honni par les partisans de la ville du quart d’heure : ce débat sur la configuration de la ville est le même que celui sur la vitesse. La ville a ainsi toujours été le lieu de la recherche d’un équilibre entre les inconvénients de la vitesse et ceux de la densité.

Cependant depuis vingt ans, les distances parcourues par habitant chaque jour n’augmentent plus : la vitesse a atteint un plafond. Ce n’est donc pas un hasard si un projet comme Hyperloop – un transport à 1 000 km/h dans un tube sous vide – apparaît dans ce contexte : il s’agit pour ses promoteurs de franchir un nouveau seuil et d’améliorer la mobilité en diminuant les temps de parcours. Pourtant Hyperloop, sans parler du coût exorbitant de cette solution, est voué à l’échec parce qu’il néglige le besoin essentiel d’une ville : le débit, c’est-à-dire le nombre de personnes transportées par heure.

Santé- La multiplication des variants favorisée par la lenteur de la vaccination

Santé- La multiplication des variants favorisée par la lenteur de la vaccination

 

 

 

Paradoxalement,  la campagne de vaccination très étalée pourrait favoriser la venue de nouveaux variants et même les multiplier. En effet, le virus s’ adapte et développe de nouvelles contagiosité et sa résistance aux anticorps. En se modifiant, les variants peuvent ainsi contourner les défenses immunitaires. D’une certaine façon, la lenteur de la campagne de vaccination mondiale va constituer un accélérateur de multiplication des variants. On a trouvé le variants britanniques, puis le variant sud-africain, le variants brésilien et même maintenant le variants américain.

 

Ainsi, l’immunité croissante permise soit par les vaccins, soit par les anticorps des asymptomatiques incite le virus à muter et va toucher des cibles en contournant les défenses immunitaires.

 

 

Plus la campagne sera étalée dans le temps et plus les variants vont se multiplier. Or en l’état des vaccins disponibles et des campagnes de vaccination, il paraît exclu que l’ensemble de la population mondiale puisse être vaccinée au cours de l’année 2021. Dans les pays développés comme l’Europe par exemple on propose simplement déjà un objectif de vaccination de 70 % pour l’été. Il s’agit bien entendu d’un objectif politique que la réalité sanitaire contredit. Ainsi en France pour tenir l’objectif il faudrait 5 millions de vaccinations par mois alors qu’on a vacciné en moyenne mensuellement un peu plus d’un million de personnes depuis le début de l’année.

 

Par ailleurs, la pandémie mondiale ne peut être combattue que par une politique sanitaire mondiale. Or dans ce domaine en dépit des promesses des états de l’organisation mondiale de la santé,  nombre de pays pour devront attendre pour recevoir un nombre significatif de vaccins sachant qu’ils n’ont pas les moyens de les payer eux-mêmes.

 

En attendant l’auto immunité mondiale que permettrait un plan de vaccination à la hauteur de l’enjeu, les chercheurs sont lancés dans une suite pour repérer le plus tôt possible la nature des variants notamment par le séquençage afin d’adapter rapidement en conséquence les vaccins notamment ceux à ARN messager.

La multiplication des variants favorisée par la lenteur de la vaccination

La multiplication des variants favorisée par la lenteur de la vaccination

 

 

 

Paradoxalement,  la campagne de vaccination très étalée pourrait favoriser la venue de nouveaux variants et même les multiplier. En effet, le virus s’ adapte et développe de nouvelles contagiosité et sa résistance aux anticorps. En se modifiant, les variants peuvent ainsi contourner les défenses immunitaires. D’une certaine façon, la lenteur de la campagne de vaccination mondiale va constituer un accélérateur de multiplication des variants. On a trouvé le variants britanniques, puis le variant sud-africain, le variants brésilien et même maintenant le variants américain.

 

Ainsi, l’immunité croissante permise soit par les vaccins, soit par les anticorps des asymptomatiques incite le virus a muter et va toucher des cibles en contournant les défenses immunitaires.

 

 

Plus la campagne sera étalée dans le temps et plus les variants vont se multiplier. Or en l’état des vaccins disponibles et des campagnes de vaccination, il paraît exclu que l’ensemble de la population puisse être vaccinée au cours de l’année 2021. Dans les pays développés comme l’Europe par exemple on propose simplement déjà un objectif de vaccination de 70 % pour l’été. Il s’agit bien entendu d’un objectif politique que la réalité sanitaire contredit. Ainsi en France pour tenir l’objectif il faudrait 5 millions de vaccinations par mois alors qu’on a vacciné en moyenne mensuellement un peu plus d’un million de personnes depuis le début de l’année.

 

Par ailleurs, la pandémie mondiale ne peut être combattue que par une politique sanitaire mondiale. Or dans ce domaine en dépit des promesses des états de l’organisation mondiale de la santé,  nombre de pays pour devront attendre pour recevoir un nombre significatif de vaccins sachant qu’ils n’ont pas les moyens de les payer eux-mêmes.

 

En attendant l’auto immunité mondiale que permettrait un plan de vaccination à la hauteur de l’enjeu, les chercheurs sont lancés dans une suite pour repérer le plus tôt possible la nature des variants notamment par le séquençage afin d’adapter rapidement en conséquence les vaccins notamment ceux à ARN messager.

La multiplication des variants favorisée par la lenteur de la vaccination

La multiplication des variants favorisée par la lenteur de la vaccination

 

 

 

Paradoxalement,  la campagne de vaccination très étalée pourrait favoriser la venue de nouveaux variants et même les multiplier. En effet, le virus s’ adapte et développe de nouvelles contagiosité et sa résistance aux anticorps. En se modifiant, les variants peuvent ainsi contourner les défenses immunitaires. D’une certaine façon, la lenteur de la campagne de vaccination mondiale va constituer un accélérateur de multiplication des variants. On a trouvé le variants britanniques, puis le variant sud-africain, le variants brésilien et même maintenant le variants américain.

 

Ainsi, l’immunité croissante permise soit par les vaccins, soit par les anticorps des asymptomatiques incite le virus a muter et va toucher des cibles en contournant les défenses immunitaires.

 

 

Plus la campagne sera étalée dans le temps et plus les variants vont se multiplier. Or en l’état des vaccins disponibles et des campagnes de vaccination, il paraît exclu que l’ensemble de la population puisse être vaccinée au cours de l’année 2021. Dans les pays développés comme l’Europe par exemple on propose simplement déjà un objectif de vaccination de 70 % pour l’été. Il s’agit bien entendu d’un objectif politique que la réalité sanitaire contredit. Ainsi en France pour tenir l’objectif il faudrait 5 millions de vaccinations par mois alors qu’on a vacciné en moyenne mensuellement un peu plus d’un million de personnes depuis le début de l’année.

 

Par ailleurs, la pandémie mondiale ne peut être combattue que par une politique sanitaire mondiale. Or dans ce domaine en dépit des promesses des états de l’organisation mondiale de la santé,  nombre de pays pour devront attendre pour recevoir un nombre significatif de vaccins sachant qu’ils n’ont pas les moyens de les payer eux-mêmes.

 

En attendant l’auto immunité mondiale que permettrait un plan de vaccination à la hauteur de l’enjeu, les chercheurs sont lancés dans une suite pour repérer le plus tôt possible la nature des variants notamment par le séquençage afin d’adapter rapidement en conséquence les vaccins notamment ceux à ARN messager.

 

Politique vaccinale en France: l’éloge de la lenteur

Politique vaccinale en France:  l’éloge de la lenteur

 Anne Bayle-Iniguez , journaliste dans l’Opinion dénonce la lenteur de la campagne de vaccination

 

Confronté à la défiance des Français, l’exécutif tient à s’assurer explicitement du consentement des patients. Mais la procédure tatillonne retenue pour cela nous met en retard sur nos voisins

 

 

750 000 résidents de 7000 Ehpad doivent être vaccinés d’ici au mois de février.

 

Le ministre de la Santé Olivier Véran a annoncé mardi qu’un couvre-feu pourrait entrer en application à 18 heures à partir du 2 janvier dans une vingtaine de départements de quatre régions (Grand Est, Bourgogne-Franche-Comté, Auvergne-Rhône-Alpes, Provence-Alpes-Côte d’Azur). La décision finale sera tranchée le 1er janvier. La rentrée des classes le 4 janvier est maintenue.

A peine entamée, déjà critiquée. Depuis le lancement de la campagne nationale de vaccination contre le coronavirus, dimanche, l’exécutif doit composer avec des critiques qui montent dans la sphère politique et sur les réseaux sociaux à propos du retard à l’allumage de l’opération, au final très symbolique. En soixante-douze heures, une centaine de résidents et soignants d’Ehpad ont reçu une injection du vaccin Pfizer-BioNTech en France. Selon les données du site Our World in Data, plus de deux millions d’Américains, 800 000 Britanniques, 490 000 Israéliens et 21 500 Allemands ont déjà été piqués.

Cette semaine, seuls 23 établissements pour personnes âgées de la région parisienne, autour de Lyon, Lille et Tours, vont sauter le pas. Suivront quelques centaines d’autres Ehpad au cours des deux premières semaines de janvier. Ce n’est qu’ensuite que les choses sérieuses commenceront. Or, le calendrier concocté par le gouvernement sur les recommandations de la Haute autorité de santé (HAS) prévoit la vaccination de 750 000 résidents dans 7000 Ehpad d’ici au mois de février.

Avons-nous vraiment le temps d’attendre ? Une étude Ipsos pour le Forum économique mondial a confirmé ce mardi que la France était le pays où les intentions de vaccination sont les plus faibles (40%, en chute de 14 points depuis octobre). Dans ce contexte défavorable, le gouvernement peut-il se permettre de manquer d’allant quand nos voisins européens ont actionné le train de la vaccination en marche rapide ?

Toute la semaine dernière, le ministère de la Santé l’a répété : attention à ne pas confondre vitesse et précipitation. Lors d’une visite à Chanteloup-en-Brie (Seine-et-Marne) d’une des six plateformes logistiques chargées de stocker les doses de vaccins, Olivier Véran a vanté le choix « assumé, revendiqué, de prendre le consentement de personnes qui seront vaccinées » avant d’envoyer la grosse cavalerie. « C’est bien que l’on n’aille pas plus vite », a confirmé le professeur Alain Fischer, le « M. Vaccin » du gouvernement, lundi sur Europe 1 – non sans s’attirer des moqueries.

« Depuis le top départ de la HAS le 24 décembre, nous sommes dans une phase de montée en charge, enchérit Matignon. Nous avons prévu une phase de recueillement de consentement que les autres pays n’ont pas forcément. La vaccination est une course de fond, c’est très important pour nous de ne pas griller les étapes. » Le gouvernement fait donc du consentement du patient la pierre angulaire de sa stratégie de vaccination, laissée au bon vouloir de la population.

Dans les faits, les 15 jours prévus pour cette phase d’amorçage ne seront pas de trop tant la procédure à la française est lourde. Les Ehpad, les unités de soins longue durée et les médecins coordonnateurs (généralistes ou gériatres en charge du suivi médical des résidents) ont reçu il y a tout juste une semaine un guide qui explique en 45 pages extrêmement détaillées comment procéder.

Le recueil du consentement doit se faire dans le cadre d’une consultation de pré-vaccination obligatoire, réalisée « au sein de l’établissement ou par téléconsultation par le médecin traitant ou à défaut, en priorité par le médecin coordonnateur ou par un autre médecin, de sorte que le résident n’a pas à se déplacer en dehors de l’établissement ». Cette consultation doit avoir lieu au minimum cinq jours avant la livraison des vaccins à l’établissement, lui-même prévenu à J-15 de la date décidée par l’agence régionale de santé.

Voilà pour le cadre. Cela se complique si le résident est hors d’état d’exprimer son consentement, c’est-à-dire en « état végétatif » ou en « état de conscience minimale », mais pas uniquement : à voir « au cas par cas », stipule le guide. Dans cette situation, « la décision est prise après consultation du représentant légal, de la personne de confiance désignée, ou d’une personne de sa famille ou à défaut un de ses proches (…). Le témoignage de la personne de confiance l’emporte sur tout autre témoignage (famille, proche, tuteur, mandataire). Le cas échéant, si la personne n’a pas de personne de confiance, ni de famille ou de proche, cette décision peut associer un ou plusieurs membres de l’équipe soignante de l’établissement. »

Tout et rien à la fois est inscrit dans les 45 pages du guide de vaccination adressé aux Ehpad. Cette souplesse est louable, mais elle provoque des céphalées dignes de la Covid

Deux pages dépeignent par le menu qui peut être la personne de confiance, sa mission, le temps et les moyens de sa désignation, qui peut le désigner, etc. Aucune décision n’est définitive, le patient favorable à la vaccination peut revenir sur sa parole jusqu’au moment où la seringue se présente à lui, il peut même demander un temps de réflexion supplémentaire. Tout et rien à la fois est inscrit dans le marbre. Cette souplesse est louable, mais elle provoque des céphalées dignes de la Covid.

Ce n’est pas tout. Il est « indispensable », surligne le guide, d’assurer la traçabilité du recueil du consentement. L’ensemble de la procédure doit être inscrit dans le dossier médical du résident et retracé dans un nouveau système d’information de suivi de la vaccination… qui ne sera pas ouvert avant le 4 janvier. Au-delà de ces formalités, le recueil du consentement se matérialise par une case à cocher par le médecin « oui » ou « non ». Simple comme bonjour !

Cette avalanche de règles et d’exceptions fait craindre le pire sur la capacité des établissements, eux-mêmes engoncés dans leurs propres normes administratives, à se mettre en ordre de marche. « Sur le terrain, les Ehpad ont un peu de mal à digérer les informations », confirme le Dr Jacques Battistoni, généraliste à Ifs (Calvados) et président du syndicat MG France, pour sa part satisfait de la « bonne organisation » d’une campagne qui octroie à chaque généraliste 40 euros par consultation de pré-vaccination ou, selon le nombre de patients à piquer en Ehpad, 105 euros de l’heure ou 420 euros la demi-journée de travail.

En cette période de fêtes de fin d’année, le manque de bras médicaux risque aussi de fragiliser toute cette belle mécanique. Mais là encore, Matignon et le ministère de la Santé sont confiants. Faute de médecin coordonnateur (un établissement sur trois en manque), un « médecin de l’entourage » du patient peut être désigné « médecin référent Covid ». Et pour ce qui est de la vaccination en Ehpad, des infirmières peuvent s’en charger sous la supervision d’un praticien salarié de l’établissement (qui risque de manquer à l’appel) ou libéral (qui risque d’être en congés ou débordé). Et si, malgré toutes ces solutions, les Ehpad sont toujours en déshérence, ils pourront « demander un médecin désigné par l’agence régionale de santé ». Reste à savoir où le trouver




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