Archive pour le Tag 'lent'

Le lent affaiblissement des relations internationales et de l’Occident

Le lent affaiblissement des relations internationales et de l’Occident

 

De l’avenir du régime russe à l’attitude de la Chine, en passant par la pérennité des avancées européennes en matière énergétique ou de défense, les incertitudes sur l’issue de ce « conflit d’un autre âge » sont nombreuses, estime dans une tribune au « Monde » Laurent Cohen-Tanugi, avocat. Selon lui, elles portent en creux le dessein futur d’un nouveau système mondial

 

Tribune.

 

Parmi les réactions de tous ordres qu’elle peut susciter, l’invasion de l’Ukraine par la Russie de Vladimir Poutine sidère par son anachronisme. Cette agression brutale et totalement injustifiée contre un Etat souverain et pacifique en plein cœur de l’Europe, en violation flagrante du droit international et du droit des conflits armés, par des moyens conventionnels sur fond de menace nucléaire, nous renvoie en effet, avec ses millions de réfugiés, aux heures sombres de l’expansionnisme militaire hitlérien ou soviétique.

Produit d’un hypernationalisme nostalgique, elle réalise le fantasme longtemps redouté par les Occidentaux, et plus encore par les anciennes « démocraties populaires » depuis la fin de la guerre froide, d’un retour de la menace russe sur le continent européen. Tout ceci dans un monde profondément métamorphosé par les évolutions positives de la seconde moitié du XXe siècle : la construction européenne, les avancées du droit international, de la démocratie et de l’Etat de droit, la fin du monde bipolaire, la mondialisation, la révolution numérique.

A événement anachronique, réactions fortes, souvent inattendues et parfois sans précédent. Citons ici la vigueur de la résistance ukrainienne et la révélation de Zelensky en chef de guerre et maître de la communication stratégique ; l’unité politique occidentale (européenne, transatlantique et bipartisane aux Etats-Unis) retrouvée ; le plus vaste et rigoureux programme de sanctions économiques et financières jamais mis en œuvre contre un Etat ; l’assistance militaire et logistique américaine et européenne hors OTAN ; la multiplication des recours devant la justice internationale, ou encore, à l’ère des réseaux sociaux et de la responsabilité sociale des entreprises, le retrait volontaire de la plupart des grandes entreprises occidentales opérant en Russie, sous la pression de l’opinion publique internationale.

Mais au-delà de ces heureuses réactions, cette guerre d’un autre temps aura paradoxalement des retombées géopolitiques de long terme, qui marqueront le siècle. On a parfois évoqué à cet égard un « changement de paradigme » et la fin de l’après-guerre froide, avec vingt ans de retard cependant, car la parenthèse de l’après-guerre froide a en vérité brutalement pris fin le 11 septembre 2001.

Depuis le coup porté à la puissance américaine ce jour-là, les vingt dernières années ont été marquées par le retour de la politique de puissance dans les relations internationales, la géopolitisation de la mondialisation, la (re)montée en puissance des grands pays émergents (Chine, Inde, Russie, Turquie…) et l’affaiblissement corrélatif de l’Occident, suivi de la contestation de plus en plus directe des principes et valeurs de la démocratie libérale par ces régimes autoritaires.

 

SONDAGE VACCINATION : TROP LENT pour 75 % des Français

SONDAGE VACCINATION : TROP LENT pour 75 % des Français

 

Selon le nouveau sondage « L’opinion en direct » d’Elabe pour BFMTV 75 % des Français considèrent que le rythme de vaccination est beaucoup trop lent. 74 % estiment que le gouvernement ne respectera pas le calendrier annoncé.

 75% des sondés, soit une hausse très claire de sept points depuis la précédente mesure le 27 janvier, pensent que le rythme de vaccination est trop lent. 20% assurent en revanche que la cadence est la bonne, un avis en chute de trois points depuis la fin janvier. Enfin, 5% du panel affirment que la vaccination va déjà trop vite, une opinion pour le moins minoritaire qui a perdu trois points depuis la dernière fois où Elabe a interrogé ses interlocuteurs à ce propos.

C’est chez les 65 ans et plus que cette lenteur est la plus fortement ressentie, à 87% après une ascension de 14 points. 77% des 35-64 ans sont sur la même ligne. Les moins pressés sont les 18-24 ans, à 58 % (mais en hausse de huit points).

Cette perception implique une autre interrogation. « L’État parviendra-t-il à tenir l’objectif de proposer le vaccin à tous les Français adultes qui le souhaitent d’ici la fin de l’été (22 septembre 2021)? », a de nouveau demandé Elabe à son panel, une semaine après l’avoir fait une première fois.

Ce mercredi, il apparaît que la réponse est non pour 74% des Français, trois points de plus en une semaine. 26% affirmant même qu’il ne remplirait « certainement pas » cet objectif. Ils sont aussi 26% à toutefois penser que tous les adultes se seront vus proposer le vaccin d’ici le 22 septembre.

 

Sondage réalisé sur un échantillon de 1003 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. La représentativité a été assurée selon la méthode des quotas appliquée aux variables suivantes: sexe, âge et profession de l’interviewé après stratification par région et catégorie d’agglomération. Interrogation par Internet les 2 et 3 mars 2021. 

Vaccination Coronavirus: c’est trop lent pour l’Académie de médecine

Vaccination Coronavirus: c’est trop lent pour l’Académie de médecine

 

L’Académie de médecine qui n’est pas à proprement parler une institution gauchiste critique fortement la lenteur de la stratégie de vaccination du gouvernement.  Elle dénonce le prétexte des précautions excessives du gouvernement qui veut justifier cette lenteur

Le gouvernement essuie depuis le début de la semaine les critiques des partis d’opposition et d’une partie du corps médical face à la lenteur de la campagne de vaccination lancée dimanche, qui n’a concerné à ce stade que quelques centaines de personnes dans l’Hexagone, contre plusieurs dizaines de milliers au Royaume-Uni et en Allemagne. Il défend une stratégie “progressive” qui prévoit une phase de recueil du consentement préalable des personnes à vacciner et un délai de rétractation.

Evoquant une “extrême prudence”, l’Académie de médecine estime que “le premier bilan (…) est difficile à défendre en comparaison ceux des pays européens qui ont suivi des plans stratégiques différents”.

Elle juge en outre que les choix français, censés rassurer l’opinion publique, “risquent de susciter a contrario une incompréhension croissante vis-à-vis d’une campagne dont le coup d’envoi semble manquer de détermination”.

Marlène Schiappa avait de nouveau défendu la stratégie gouvernementale sur France Info en assurant que l’objectif d’un million de personnes vaccinées d’ici fin février était comparable à ceux d’autres pays européens. Le problème c’est qu’il faudrait vacciner 5 millions de personnes par mois au moins pour atteindre l’objectif fixé d’immunité collective.

L’État et les pétroliers ont poussé au développement du diesel

L’État et les pétroliers ont poussé au développement du diesel

La France fait figure d’exception dans le monde avec un très haut niveau de diésélisation  du parc automobile. Presque les trois quarts des voitures circulant effectivement tournent au gasoil. La tendance va évidemment s’inverser avec la fiscalité nouvelle. Déjà les ventes de voitures à essence commencent à supplanter les voitures au gasoil. Mais il faudra du temps pour transformer significativement le parc, sans doute au moins une vingtaine d’années. Paradoxalement, si l’état a encouragé le développement du diesel c’est sur incitation de Bercy et des pétroliers. En effet avec le développement du nucléaire en France, il fallait reconvertir le pétrole utilisé dans les centrales vers d’autres filières. Sur instigation d’Elf notamment, Bercy a donc adapté sa fiscalité pour favoriser le diesel. Maintenant on inverse la tendance fiscale et de manière brutale alors qu’il faut 20 à 30 ans pour opérer une vraie transition énergétique dans ce domaine. Bref, une politique contradictoire, machiavélique et injuste de la part de technocrates en réalité au service des grands intérêts. Aujourd’hui,  si on pousse tellement vers l’utilisation de véhicules à essence voire électrique, c’est aussi pour soutenir une industrie automobile dont l’activité tend à se tasser un peu partout en Europe. Pour habiller ce revirement de politique, ont repeint d’un coup de peinture verte la fiscalité en sollicitant de manière abusive la problématique écologique.  De même que les autres systèmes de motorisation, le moteur Diesel a connu des améliorations au cours des dernières décennies. L’avantage principal de ce type de moteur est de produire à consommation égale, du fait de son rendement supérieur, des émissions de CO2 de l’ordre de 10 % plus faibles que son équivalent essence2. Il engendre également moins de monoxyde de carbone (qui s’oxyde rapidement en dioxyde de carbone dans l’atmosphère) et d’hydrocarbures imbrûlés que les moteurs à essence. L’arrivée progressive des filtres à particules et des systèmes SCR et EGR a contribué en outre à limiter les émissions de NOx et de particules fines, même si celles-ci restent beaucoup plus élevées que sur les moteurs à essence.. L’État encourageait à rouler en diesel… et dix ans plus tard, il augmente la taxe sur les prix de tous les carburants pour les mêmes raisons. Pour autant, les recettes de la taxe intérieure sur la consommation des produits énergétiques (TICPE), bien qu’elle comporte une composante carbone réglée en fonction des émissions de CO2, ne sert pas uniquement à financer la « transition énergétique ». En effet, d’après les calculs du rapporteur général du Budget au Sénat, seuls 7,2 milliards d’euros iront directement à la transition énergétique, sur les 34,8 que devraient rapporter la TICPE l’an prochain.  Par ailleurs, il semblerait que cette hausse soit moins liée au réchauffement climatique… qu’à la taxe d’habitation. François Carlier, délégué général de l’association de défense des consommateurs CLCV, est revenu sur un rendez-vous de septembre de son organisation à Matignon« Clairement, à Matignon ils nous ont dit : « Pour supprimer la taxe d’habitation pour 80% des Français, on a besoin d’augmenter de beaucoup les taxes sur les carburants. » »



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