Hausse du prix de l’énergie : ça va durer ! (Thierry Breton)
Le commissaire européen Thierry Breton a prévenu la crise du prix de l’énergie va durer. En cause évidemment une reprise économique mondiale assez dynamique notamment d’une forte demande de la Chine pour les matières premières et l’énergie. Des préoccupations climatiques qui conduisent à surtaxer l’électricité , le gaz et le carburant. Aussi des phénomènes de spéculation et géopolitiques( gaz russe ou algérien par exemple) qui tirent les prix vers le haut.
Olivier Dusspot, secrétaire d’État au budget, s’est presque excusé de la hausse des prix de l’énergie en particulier de l’électricité. Il a indiqué que cette hausse probable de 10 % au premiers janvier n’était pas le fait du gouvernement actuel mais du mécanisme automatique des évolutions des prix de l’électricité. La vérité, c’est qu’on peut toujours évidemment modifier ce mécanisme. Le problème c’est que la hausse de l’énergie en général et de l’électricité en particulierconcerne le monde entier. En cause évidemment une reprise économique assez dynamique mais aussi des phénomènes de spéculation.
Thierry Breton, commissaire européen contredit en quelque sorte l’inflation temporaire dans le domaine de l’énergie, concept défendu par certains économistes. Qui met en garde : «cette situation de tension peut durer tout l’hiver». En cause, a-t-il rappelé, des facteurs conjoncturels (une reprise plus vive qu’attendue), un manque de vent, et des tensions géopolitiques.
Thierry Breton a saisi l’occasion pour suggérer plusieurs faiblesses de la politique énergétique comme la dépendance, en particulier de l’Allemagne, au gaz russe. Selon lui, l’éolien ne peut être la seule réponse au défi de la décarbonation. Le nucléaire, «énergie de transition», en fait partie. Si sa part dans la production totale européenne est appelée à diminuer de 26% aujourd’hui à 16% en 2050, le volume de production d’électricité devra avoir doublé dans le même temps. Conclusion : il ne faut pas fermer les centrales nucléaires existantes tant qu’elles sont jugées sûres par les autorités.