Archive pour le Tag 'L’électricité'

Énergie renouvelable : la France devant l’Allemagne !

Environnement-Énergie renouvelable : la France devant l’Allemagne !

Il y a les discours sur fond idéologique mais il y a aussi les réalités. L’Allemagne qui ne cesse de critiquer la France pour sa politique énergétique en réalité  a eu moins recours aux énergies renouvelables que la France. Notons par parenthèse le revirement de certains responsables allemands vis-à-vis des perspectives du nucléaire. Cela d’autant plus que actuellement l’Allemagne importe de l’électricité nucléaire française.

 

Selon de nouvelles données d’Eurostat, les énergies renouvelables ont représenté 22,3% de la consommation énergétique finale de la France en 2023, contre 21,5% pour l’Allemagne. Si l’on se concentre sur l’électricité, l’Hexagone reste sur le podium des plus faibles émetteurs de gaz à effet de serre.

Selon EDF, puisqu’en 2023, l’atome participait à plus de 65% de la production d’électricité du pays.

De nouvelles taxes pour financer l’électricité !

De nouvelles taxes pour financer l’électricité !

 

Officiellement, la France se vante de produire l’électricité la moins chère du monde. Le seul problème c’est que les tarifs ont du mal à en rendre compte. Certes les coûts de production diminuent à EDF par exemple mais on y ajoute une augmentation des taxes à connotation écologique. En outre il faudra aussi payer de nouvelles taxes pour financer le réseau de transport et de distribution (RTE et Enedis). Au total théoriquement la facture doit diminuer mais avec les trois types de taxes évoquées les consommateurs auront du mal à s’en apercevoir. Les Français paieront bientôt plus cher pour financer le réseau électrique.
Le  TURPE, ou tarif d’utilisation du réseau public d’électricité devrait en effet augmenter de 9 euros par mégawattheure (MWh) dès l’année prochaine, auquel il faudra ajouter 5 euros/MWh pour financer les zones non interconnectées (ZNI), a fait savoir vendredi la ministre de la Transition écologique et de l’Energie, Agnès Pannier-Runacher. Soit un montant « énorme », commente l’économiste Jacques Percebois, spécialiste des marchés de l’électricité.

Et pour cause : aujourd’hui fixé à 61 euros/MWh (hors TVA), ce « péage » devra financer des investissements colossaux dans la transition énergétique, estimés à près de 200 milliards d’euros entre 2025 et 2040 par RTE et Enedis, les deux gestionnaires du réseau. Le but : raccorder les nouveaux parcs éoliens et solaires ou encore les bornes de recharge pour voitures électriques qui demandent, schématiquement, de tirer toujours plus de câbles. Mais aussi améliorer la résistance de ces derniers aux événements climatiques extrêmes, par exemple. Ce tarif représente aujourd’hui un peu moins d’environ un quart de la facture finale d’un client résidentiel, mais cette part pourrait croître.

 

 

 

Prix de l’électricité : Plus cher en France qu’ailleurs !

Prix de l’électricité : Plus cher en France qu’ailleurs  !

 

La France se vante  à juste titre de produire l’électricité la plus compétitive du monde, le problème c’est que les ménages n’en voient  la couleur puisque en moyenne le prix moyen du kilowatt heure en France est supérieur à la moyenne européenne. En cause non pas les coûts de production mais surtout des taxes qui s’ajoutent aux taxes notamment pour boucher les trous du budget;  Mais officiellement pour des motifs écolos !

Les chiffres d’Eurostat, les ménages dans l’Union européenne payaient en moyenne 24,4 centimes le kilowattheure (kWh) d’électricité, toutes taxes comprises, au 1er semestre 2024. Contre 27,7 centimes pour la France, soit 10,7% de plus. Elle se classait ainsi en 17ème position derrière la Grèce, la Croatie, la Lituanie, la Bulgarie, le Luxembourg, la Hongrie, Malte, l’Autriche, la Pologne, le Portugal, la Roumanie, la Slovénie, la Slovaquie, la Finlande, les Pays-Bas et la Suède.

Au global, seuls la Belgique, l’Allemagne, l’Italie, le Danemark, l’Irlande et la République tchèque affichaient un prix supérieur, les données étant insuffisantes pour l’Espagne, l’Estonie, Chypre et la Lettonie.

De fait, le bouclier tarifaire mis en place en 2022 et 2023 par l’exécutif français n’était pas un « cadeau » de l’Etat, mais une manière d’amortir le choc sur le moment. Les ménages français doivent donc désormais le rembourser, et subir, en quelque sorte, les effets de la crise a posteriori.

Et cela passe par une augmentation de la fiscalité : la Taxe intérieure de consommation finale sur l’électricité (TICFE), laquelle avait été abaissée à son minimum (0,5 euro du mégawattheure) dans le cadre du bouclier, a été rehaussée à un premier palier de 21 euros/MWh en février dernier, avant d’atteindre 22,5 euros aujourd’hui…et probablement autour de 40 euros d’ici à février prochain, selon les informations des Echos. Soit plus que son niveau d’avant-crise (32 euros/MWh). Le but de l’opération : ramener entre 6 et 7 milliards d’euros dans les caisses de l’Etat.

L’électricité va baisser mais pas la facture

L’électricité va baisser mais pas la facture

 

Théoriquement le prix de l’électricité devrait baisser compte tenu de l’évolution du prix du marché ( Actuellement très nette baisse). Le problème c’est que parallèlement la France pourrait augmenter encore la TICFE ; de sorte que la facture globale pourrait se traduire par une augmentation. En cause par le prix de l’électricité mais la croissance fiscale du fait de la crise financière du budget de l’État ( Aussi la nécessité de financer le nouveau parc nucléaire)
Le précédent gouvernement promettait de ne pas alourdir la facture d’électricité des ménages. La nouvelle équipe conduite par Michel Barnier explore de nouvelles sources de financement pour équilibrer les comptes publics. Selon une information du Parisien, confirmée par BFMTV, la piste envisagée par Matignon avec Bercy serait d’augmenter la taxe intérieure sur la consommation finale d’électricité (TICFE) pour certains ménages.

Cette hausse vise les ménages en offre de marché (environ 40 % des ménages), qui ont déjà pu bénéficier des baisses du prix de l’électricité sans attendre le réajustement des tarifs réglementés. Cette catégorie pourrait voir dans certains cas leur facture augmenter si leur fournisseur d’électricité décide de la répercuter. Actuellement, la TICFE est à 22,50 euros le MWh. Dès le 1er février, elle pourrait passer à 32,44 euros le MWh.

Par contre, elle ne pénalisera pas les ménages « au tarif réglementé ou avec des offres indexées sur les tarifs réglementés », soit 80% des 30 millions de ménages abonnés. Pour eux, la baisse de tarifs d’électricité promise par Bruno Le Maire est préservée…..en principe !.

Également appelée « contribution au service public de l’électricité », la TICFE devait, au moment de son instauration en 2004, corriger les surcoûts générés par les charges de service public supportées par les énergéticiens. Depuis 2022, elle est intégralement reversée au budget de l’État.

Taxe sur l’électricité : la ministre de l’écologie critique par avance

Taxe sur l’électricité : la ministre de l’écologie critique par avance

 

Invitée sur France 3 ce dimanche, Agnès Pannier-Runacher a mis en garde contre tout renchérissement. Certes la situation géopolitique fait qu’il est possible de « remettre la taxe que payaient les Français avant la crise de l’énergie au niveau d’avant-crise », soit à 32 euros le mégawattheure contre 22 actuellement, mais « simplement, il ne faut pas aller au-delà », a prévenu la ministre de la Transition écologique, de l’Énergie, du Climat et de la Prévention des risques.

 

Pour résumer les tarifs d’électricité pourraient subir une hausse des taxes qui viendraient annuler les 10 % de réduction qui avait été prévues ! il faudra être vigilant », a martelé Agnès Pannier-Runacher Qui s’adresse là surtout à Bercy et au Premier ministre avant les arbitrages qui seront effectuées à l’Assemblée nationale

 

Pas de baisse des prix de l’électricité en France

Pas de baisse des prix de l’électricité en France


Alors que les prix sur le marché mondial ne cessent de diminuer, les utilisateurs finaux ne verront pas la couleur de cette tendance baissière. Au contraire les prix de l’électricité pour les usagers augmenteront en moyenne de l’ordre de 10 %. Une hausse qui s’explique par la hausse de la fiscalité notamment des assises.

Selon le régulateur de l’énergie, le tarif réglementé de l’électricité devrait baisser au 1 er février compte tenu de la chute des cours de l’électricité. Le gouvernement risque toutefois d’engager une nouvelle hausse de 10 % afin de rétablir les taxes.

Grâce au retour de plus en plus de réacteurs d’EDF sur le réseau , au bon niveau des stocks de gaz et des réserves d’eau dans les barrages mais aussi au maintien des efforts de sobriété chez les ménages comme chez les entreprises, les prix de l’électricité sur les marchés de gros ont chuté de plus de 30 % ces six derniers mois.

Désormais, le contrat d’électricité à terme pour 2025 se négocie autour de 83 euros le mégawattheure (MWh) en France. C’est plus de deux fois mois qu’il y a un an, lorsqu’il se négociait autour des 170 euros le MWh. C’est aussi moins qu’en Allemagne, où les prix oscillent encore autour de 88 euros.

Hausses des taxes sur l’électricité

Hausses des taxes sur l’électricité

« Dans la manière dont on augmente le coût de l’électricité, on peut en partie jouer sur ce retour à la normale ( l’augmentation NDLR) des taxes », a expliqué ce mardi Jean-René Cazeneuve, le rapporteur général du Budget, à l’occasion d’une rencontre organisée par l’Ajef (Association des journalistes économiques et financiers). Le député macroniste est formel : « Il faut revenir à un niveau d’accises d’avant-crise. » Reste à définir le rythme de ce retour à la normale.

. Avant la guerre en Ukraine, les accises sur l’électricité étaient fixées à 32 euros par mégawattheure (MWh) pour les particuliers. Depuis février 2022, elles ont été abaissées au minimum permis par les règles de l’Union européenne, soit 1 euro par MWh pour les particuliers (et 50 centimes pour les entreprises). Le manque à gagner pour les finances publiques est considérable : environ 9 milliards d’euros par an.

Face aux sénateurs – qui demandaient à retrouver le niveau d’avant crise dès le 1er janvier prochain – le ministre des Comptes publics, Thomas Cazenave, a défendu une mesure plus progressive, qui pourrait être retenue dans le texte final du budget avant son adoption grâce au 49.3 prévue ce jeudi à l’Assemblée nationale.

Prospective fiscal : un impôt sur l’électricité

Prospective fiscale : un impôt sur l’électricité ?

Il ne faut pas rêver; pour l’instant, tout le monde chante l’hymne à la transition énergétique en espérant notamment la fin des énergies fossiles. Reste que cette transition nécessaire va priver l’Etat de nombre de recettes fiscales notamment sur le carburant et qu’il faudra bien s’attendre à un moment ou un autre à une fiscalité spécifique sur l’électricité. Cette fiscalité pourrait se traduire par exemple par des l’augmentation significative de la tarification de l’ordre de 10 % chaque année. En clair le prix de l’électricité pourrait doubler d’ici environ sept ans. Et cela d’autant plus que les besoins de financement d’EDF, d’Enedis et de RTE avoisinent les 500 milliards dans les 10 ans à venir.

La Direction générale du Trésor estime que la transition énergétique fera perdre 13 milliards d’euros aux recettes de l’Etat d’ici à 2030, car la sortie des énergies fossiles implique une baisse des taxes sur les carburants. Et 30 milliards d’ici 2050.

La sortie des énergies fossiles implique une baisse des taxes sur les carburants : à fiscalité inchangée, elles pourraient s’éroder « de 13 milliards d’euros à horizon 2030 et 30 milliards d’euros à horizon 2050 », estime le Trésor dans ce rapport intermédiaire de l’étude sur « les enjeux économiques de la transition vers la neutralité carbone » qu’il publiera en 2024.

Ces chiffres s’inscrivent dans le scénario d’un réchauffement mondial limité à 1,5°, pour lequel la France et l’Union européenne ont pris des engagements de réduction de leurs émissions nettes de gaz à effet de serre de 55 % en 2030 par rapport à 1990, et de neutralité carbone en 2050.

Le rapport observe que les pays scandinaves, dont l’électrification du parc automobile a commencé plus tôt, font déjà face à ce phénomène d’érosion des recettes, et que « plusieurs pays européens réagissent en mobilisant davantage d’autres sources de recettes au sein du secteur routier » comme les péages urbains ou la réduction des subventions aux véhicules électriques à mesure que leur prix d’achat baisse.

Fiscalité : un impôt sur l’électricité ?

Fiscalité : un impôt sur l’électricité ?

Il ne faut pas rêver; pour l’instant, tout le monde chante l’hymne à la transition énergétique en espérant notamment la fin des énergies fossiles. Reste que cette transition va priver l’Etat de nombre de recettes fiscales notamment sur le carburant et qu’il faudra bien s’attendre à un moment ou un autre à une fiscalité spécifique sur l’électricité.Et cela d’autant plus que les besoins de financement d’EDF, d’Enedis et de RTE avoisinent les 500 milliards dans les 10 ans à venir.

La Direction générale du Trésor estime que la transition énergétique fera perdre 13 milliards d’euros aux recettes de l’Etat d’ici à 2030, car la sortie des énergies fossiles implique une baisse des taxes sur les carburants. Et 30 milliards d’ici 2050.

La sortie des énergies fossiles implique une baisse des taxes sur les carburants : à fiscalité inchangée, elles pourraient s’éroder « de 13 milliards d’euros à horizon 2030 et 30 milliards d’euros à horizon 2050 », estime le Trésor dans ce rapport intermédiaire de l’étude sur « les enjeux économiques de la transition vers la neutralité carbone » qu’il publiera en 2024.

Ces chiffres s’inscrivent dans le scénario d’un réchauffement mondial limité à 1,5°, pour lequel la France et l’Union européenne ont pris des engagements de réduction de leurs émissions nettes de gaz à effet de serre de 55 % en 2030 par rapport à 1990, et de neutralité carbone en 2050.

Le rapport observe que les pays scandinaves, dont l’électrification du parc automobile a commencé plus tôt, font déjà face à ce phénomène d’érosion des recettes, et que « plusieurs pays européens réagissent en mobilisant davantage d’autres sources de recettes au sein du secteur routier » comme les péages urbains ou la réduction des subventions aux véhicules électriques à mesure que leur prix d’achat baisse.

Fiscalité : accord un impôt sur l’électricité ?

Fiscalité : un impôt sur l’électricité ?

Il ne faut pas rêver; pour l’instant, tout le monde chante l’hymne à la transition énergétique en espérant notamment la fin des énergies fossiles. Reste que cette transition va priver l’Etat de nombre de recettes fiscales notamment sur le carburant et qu’il faudra bien s’attendre à un moment ou un autre à une fiscalité spécifique sur l’électricité.

la Direction générale du Trésor estime que la transition énergétique fera perdre 13 milliards d’euros aux recettes de l’Etat d’ici à 2030, car la sortie des énergies fossiles implique une baisse des taxes sur les carburants.Et 30 milliards d’ici 2050.

La sortie des énergies fossiles implique une baisse des taxes sur les carburants : à fiscalité inchangée, elles pourraient s’éroder « de 13 milliards d’euros à horizon 2030 et 30 milliards d’euros à horizon 2050 », estime le Trésor dans ce rapport intermédiaire de l’étude sur « les enjeux économiques de la transition vers la neutralité carbone » qu’il publiera en 2024.

Ces chiffres s’inscrivent dans le scénario d’un réchauffement mondial limité à 1,5°, pour lequel la France et l’Union européenne ont pris des engagements de réduction de leurs émissions nettes de gaz à effet de serre de 55 % en 2030 par rapport à 1990, et de neutralité carbone en 2050.

Le rapport observe que les pays scandinaves, dont l’électrification du parc automobile a commencé plus tôt, font déjà face à ce phénomène d’érosion des recettes, et que « plusieurs pays européens réagissent en mobilisant davantage d’autres sources de recettes au sein du secteur routier » comme les péages urbains ou la réduction des subventions aux véhicules électriques à mesure que leur prix d’achat baisse.

Energie-Marché européen de l’électricité: Enfin un accord

Energie-Marché européen de l’électricité: Enfin un accord

La France pendant longtemps opposée notamment à l’Allemagne qui refusait l’intégration du nucléaire comme énergie bas carbone obtient enfin satisfaction. Le nucléaire obtient le même statut que les autres énergies bas carbone comme les éoliennes, le photovoltaïque et hydraulique. Le nucléaire sera soumis aux mêmes règles de marché et pourra être soutenu financièrement. Normalement le prix de l’électricité doit donc maintenant être déconnecté du prix du gaz. Après des mois de négociation et d’une dernière journée cruciale, les vingt-sept ont fini par trouver un accord.

L’accord trouvé incite les consommateurs à choisir une électricité décarbonée et les producteurs à investir dans de nouvelles capacités bas carbone avec la mise en place de contrats de long terme, qui permettent de se prémunir de la volatilité des prix sur le marché.

La France a marqué un point décisif. Alors qu’à l’ouverture des travaux du conseil mardi matin, les actifs existants, et donc le parc nucléaire français de 56 réacteurs n’étaient pas couverts par le texte, la version finale les y a réintégrés. Il sera donc possible de mettre en place des contrats pour différence (CFD) sur la production d’électricité du parc nucléaire français.. Cet accord vise aussi à permettre aux Européens d’atteindre leurs objectifs en termes de réduction des émissions de gaz à effet de serre.

«La première victoire est politique. Elle donne un cadre compétitif de marché pour les investisseurs industriels, montre que l’on sait trouver des accords avec l’Allemagne et témoigne de la force de l’Alliance européenne du nucléaire», ajoute la ministre.

Des règles consensuelles pour protéger les consommateurs ont aussi été mises en place pour éviter que les factures soient multipliées par trois ou quatre. En France, les consommateurs pourront bénéficier de prix corrélés à la réalité des coûts de production de son électricité. Pour l’Élysée, c’est «une belle victoire française, qui n’expose plus les consommateurs français au prix du gaz». Actuellement, les prix de l’électricité sont liés à ceux du gaz. L’accord doit aussi permettre de «consolider le marché européen de l’électricité et sécuriser la solidarité entre les pays européens en matière de fourniture d’électricité».

L’accord trouvé par les ministres de l’énergie des vingt-sept doit toutefois encore passer entre les fourches caudines du Parlement. Ce devrait être l’affaire de quelques semaines ou mois.

Marché européen de l’électricité: Enfin un accord

Marché européen de l’électricité: Enfin un accord

La France pendant longtemps opposée notamment à l’Allemagne qui refusait l’intégration du nucléaire comme énergie bas carbone obtient enfin satisfaction. Le nucléaire obtient le même statut que les autres énergies bas carbone comme les éoliennes, le photovoltaïque et hydraulique. Le nucléaire sera soumis aux mêmes règles de marché et pourra être soutenu financièrement. Normalement le prix de l’électricité doit donc maintenant être déconnecté du prix du gaz. Après des mois de négociation et d’une dernière journée cruciale, les vingt-sept ont fini par trouver un accord.

L’accord trouvé incite les consommateurs à choisir une électricité décarbonée et les producteurs à investir dans de nouvelles capacités bas carbone avec la mise en place de contrats de long terme, qui permettent de se prémunir de la volatilité des prix sur le marché.

La France a marqué un point décisif. Alors qu’à l’ouverture des travaux du conseil mardi matin, les actifs existants, et donc le parc nucléaire français de 56 réacteurs n’étaient pas couverts par le texte, la version finale les y a réintégrés. Il sera donc possible de mettre en place des contrats pour différence (CFD) sur la production d’électricité du parc nucléaire français.. Cet accord vise aussi à permettre aux Européens d’atteindre leurs objectifs en termes de réduction des émissions de gaz à effet de serre.

«La première victoire est politique. Elle donne un cadre compétitif de marché pour les investisseurs industriels, montre que l’on sait trouver des accords avec l’Allemagne et témoigne de la force de l’Alliance européenne du nucléaire», ajoute la ministre.

Des règles consensuelles pour protéger les consommateurs ont aussi été mises en place pour éviter que les factures soient multipliées par trois ou quatre. En France, les consommateurs pourront bénéficier de prix corrélés à la réalité des coûts de production de son électricité. Pour l’Élysée, c’est «une belle victoire française, qui n’expose plus les consommateurs français au prix du gaz». Actuellement, les prix de l’électricité sont liés à ceux du gaz. L’accord doit aussi permettre de «consolider le marché européen de l’électricité et sécuriser la solidarité entre les pays européens en matière de fourniture d’électricité».

L’accord trouvé par les ministres de l’énergie des vingt-sept doit toutefois encore passer entre les fourches caudines du Parlement. Ce devrait être l’affaire de quelques semaines ou mois.

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Régulation des prix de l’électricité : la folie européenne continue

Alors que la France demande à pouvoir décider elle-même de la régulation des prix de l’électricité, l’Europe s’y oppose toujours. En cause évidemment l’obstruction de certains pays qui ne souhaitent pas que la France bénéficie de son avantage compétitif pour l’économie liée à la production nucléaire.

En effet, tandis que le gouvernement tricolore se bat pour pouvoir réguler le parc nucléaire d’EDF après 2025, via l’accès à des contrats à prix fixes garantis par l’Etat (CfD), le texte rédigé par la présidence espagnole (à la tête du Conseil jusque fin décembre) et dévoilé ce mercredi supprime purement et simplement cette possibilité. Or, c’est bien cette version qui sera présentée aux ambassadeurs des Vingt-Sept le 13 octobre, puis aux ministres de l’Énergie réunis à Luxembourg le 17 octobre.

Concrètement, pour éviter tout avantage comparatif à la France sur les autres pays du Vieux continent, seuls les nouveaux réacteurs, construits trois ans après l’entrée en vigueur de la réforme du marché de l’électricité, auront accès aux prix garantis par les CfD si ils demandent un soutien public. En d’autres termes, rien dans cette ébauche n’autorise l’Etat à administrer les tarifs issus du parc historique d’EDF.

A priori, ceux-ci devraient donc se voir soumis au prix (aujourd’hui exorbitants) du marché, au détriment des consommateurs français, professionnels comme particuliers.

Il ne s’agit donc pas d’une bataille technologique ou écologique mais d’une lutte économique visant à pénaliser la France en raison de son avantage de compétitivité nucléaire sur l’électricité.

Pour preuve déclarations ciel de l’Allemagne: « Ce que je crains, ce n’est pas qu’ [elle] possède des centrales nucléaires. Ce que je crains, c’est que l’exploitant des centrales nucléaires puisse proposer des prix bon marché, inférieurs à la valeur du marché », avait d’ailleurs clarifié le vice-chancelier allemand à l’Économie, Robert Habeck, lors d’un événement à Rostock, dans le nord du pays, en septembre.

Fin septembre, Emmanuel Macron avait même promis aux Français d’annoncer une reprise du « contrôle du prix de notre électricité » dès le mois d’octobre.

D’après un rapport de la Commission de la régulation de l’énergie , la France compte sur des coûts de production autour de 60 euros le MWh. Or, le gouvernement entend obliger EDF à vendre à un tarif proche de ses coûts de production, alors que les cours de marché flirtent autour de 150 euros le MWh pour 2025.

Prix de l’électricité :Des augmentations incontournables

Prix de l’électricité :D es augmentations incontournables

les tarifs réglementés ont déjà enregistré des hausses de 15% et 10% depuis le début de l’année, et les tendances sont toujours à la hausse pour les prix. Pas seulement à cause du ridicule système tarifaire européen qui repose en grande partie sur les prix du gaz mais aussi compte tenu des besoins de financement d’EDF. Des besoins de financement pour continuer la modernisation du parc existant (notamment le grand carénage) aussi pour disposer des moyens financiers nécessaires à la construction des nouveaux EPR. Bref pour faire très simple EDF a rapidement besoin d’une petite centaine de milliards . Sur le plan des tarifs la France est cependant encore privilégiée malgré les hausses.

La Commission de régulation de l’énergie (CRE) table notamment sur une hausse de 10 à 20% au début de l’année prochaine. Un scénario toutefois exclu mi-septembre par Bercy. Dans ce contexte, et alors que la régulation du nucléaire va prendre fin, Matignon a fixé le 23 septembre un ultimatum de deux semaines au patron d’EDF pour définir un nouveau prix moyen de l’électricité le plus bas possible.

La facture annuelle du foyer avec chauffage électrique, avec une tarification en heures creuses et en heures pleines, est passée de 2 179 euros en août 2021 à 2 891 euros deux ans plus tard. Cela représente une hausse de près de 33%.

Dans le cas du logement sans chauffage électrique, avec un tarif de base (c’est-à-dire un prix identique quelle que soit l’heure de la journée), l’addition est passée de 367 euros en août 2021 à 484 euros en août 2023, soit une hausse de 32%.

La hausse aurait pourtant pu être beaucoup plus importante, comme le souligne François Carlier, délégué général de l’association de consommateurs CLCV. « Lorsque l’on regarde les hausses stratosphériques dans les autres pays européens, on ne peut pas dire que nous soyons mal lotis du point de vue strictement tarifaire », tempère-t-il auprès de franceinfo.

Le bouclier tarifaire instauré en février 2022 a effectivement permis de contenir l’envolée des prix sur les marchés de gros, où l’électricité est négociée avant d’être revendue aux clients. Pour mesurer l’effet de ce bouclier, il suffit de rapprocher les hausses effectives avec celles qui auraient théoriquement dû s’appliquer selon la CRE, l’autorité administrative indépendante chargée de calculer les prix.

La hausse moyenne des tarifs réglementés n’a ainsi été que de 4% en 2022, le plafond fixé par l’Etat, alors que la CRE préconisait une augmentation de plus de 35%. Cette très forte hausse était alors justifiée, entre autres, par la forte reprise de l’activité économique après la pandémie de Covid-19 ainsi que par la faible disponibilité du parc nucléaire français, qui mettait à mal la production.

La protection de l’Etat ne devait durer que le temps d’un hiver. Mais c’était compter sans un nouvel affolement des marchés provoqué par la guerre en Ukraine, couplé à l’arrêt de plusieurs réacteurs pour des problèmes de corrosion. Face à la menace d’une nouvelle flambée des prix, le gouvernement a donc décidé de maintenir son bouclier, potentiellement jusqu’en 2025. Ce qui a permis jusqu’ici de contenir la hausse des tarifs réglementés à 15% en février, alors que la CRE avait calculé une augmentation de 99%. Puis en août, la hausse du tarif réglementé a pu être de nouveau amortie à 10%, au lieu des 74,5% préconisés.

Vers de nouvelles hausses en 2024 ?
Mais jusqu’à quel niveau le tarif réglementé, bien que protégé, va-t-il continuer d’augmenter ? La question se pose après les annonces d’Emmanuelle Wargon, présidente de la CRE. « On sera dans une zone de 10, 20% en gros », a-t-elle déclaré le 14 septembre à propos des hausses à prévoir pour février 2024. Une déclaration qui a suscité une réaction quasi immédiate de Bruno Le Maire, qui a immédiatement rejeté l’hypothèse d’une telle augmentation. « Une augmentation des tarifs de l’électricité de 10 à 20%, comme indiqué par la présidente de la CRE, début 2024, est exclue », a coupé court le ministre de l’Economie.

Stocker l’électricité : l’enjeu ?

Stocker l’électricité : l’enjeu ?

par
David Teixeira
Docteur en Mécanique et Energétique, Chef de projet stockage d’énergie, IFP Énergies nouvelles

Yannick Peysson
Responsable de programme R&D, IFP Énergies nouvelles

The Conversation France

Un article intéressant mais qui fait complètement l’impasse sur l’énergie nucléaire ! NDLR

Évoquée depuis de nombreuses années, la « transition énergétique » serait-elle en train de prendre forme ? Aujourd’hui, l’objectif pour de nombreux pays est de transformer leur système économique pour ne plus émettre de CO2 à une échéance donnée : 2050 en France et en Europe, 2060 en Chine par exemple.

Les principaux moyens d’y parvenir (la production d’énergie renouvelable et l’électrification de nombreux usages) sont précisés et des plans de déploiement sont dévoilés. Malgré tout, le chemin est encore long. En France, les prototypes, démonstrateurs et filières industrielles tardent à s’initier, notamment vis-à-vis du stockage d’énergie, pourtant un pilier clé pour le développement des énergies renouvelables. Afin de créer un vrai écosystème industriel français capable de répondre à ces besoins, il est important de soutenir la R&D et le déploiement de solutions adaptées.

Aujourd’hui, en Europe (EU27), plus de 70 % de l’énergie primaire consommée est encore d’origine fossile. Deux secteurs en sont particulièrement dépendants : les transports et la production de chaleur. L’électrification a pour but d’introduire le vecteur électricité dans des secteurs où celle-ci était peu présente. Pour le transport, cela passe par le remplacement des véhicules thermiques (fossiles) par de l’électrique. Pour la chaleur, cela passe principalement par un transfert des vecteurs fioul et gaz vers l’électricité, notamment avec les pompes à chaleur.

On a donc besoin d’électricité et surtout d’électricité produite par des moyens renouvelables.

Rien de nouveau a priori ? Les feuilles de route indiquent, tout de même, un besoin de développement d’éolien et de photovoltaïque considérable. En 2050, ces technologies devront ainsi fournir 4000 TWh d’électricité en Europe, contre moins de 1000 TWh aujourd’hui.

Pour les produire, il est donc nécessaire d’investir massivement dans de nouveaux projets. Aujourd’hui, les pionniers du renouvelable sont rejoints par de nouveaux acteurs, comme les grandes majors pétrolières qui prennent le virage de la transition énergétique. Ainsi, TotalEnergies et BP ambitionnent d’installer respectivement 100GW et 50GW d’énergies renouvelables d’ici 2030.

Dans cette massification de la production d’électricité renouvelable, outre les problématiques de ressources minérales et de consolidation du tissu industriel indispensables à ce développement, il est important de prendre en compte la variabilité de la production de ces technologies.

Des mix de production d’électricité 100 % renouvelables sont possibles. Mais ceux-ci reposent majoritairement sur les productions photovoltaïque et éolienne, qui sont par nature des technologies qui dépendent des conditions de vent et d’ensoleillement. On dit que la production est variable, en opposition à la production des centrales à gaz, par exemple, qui est pilotable en fonction de la demande.

Or, dès lors qu’une part importante de la production est variable, la stabilisation du réseau électrique se complexifie. Il faut, en effet, garantir à chaque instant que la puissance électrique injectée sur le réseau est égale à la puissance consommée. Il est donc nécessaire d’augmenter les capacités de flexibilité du réseau, c’est-à-dire trouver des moyens permettant de faire coïncider l’électricité injectée sur le réseau et l’électricité consommée.

Ce besoin de flexibilité peut être exprimé avec un critère temporel, induit par la nature du mix de production électrique. Par exemple, à l’échelle d’un jour, la production d’électricité photovoltaïque va fortement varier : en début d’après-midi, cette production pourra dépasser la demande, tandis qu’en soirée, elle ne sera pas suffisante. La flexibilité souhaitée dans ce cas correspond donc à augmenter la consommation durant le pic de production et diminuer la demande lors des moments de production faible.

Autre exemple à l’échelle saisonnière, la production d’électricité éolienne est plus importante en hiver qu’en été. De la même façon, en hiver cette production pourra dépasser la demande tandis qu’en été, elle pourrait ne pas être suffisante. La flexibilité souhaitée dans ce cas correspond donc à augmenter la consommation durant l’hiver et diminuer la demande en été.

Finalement, on peut définir plusieurs échelles temporelles : intra-quotidien, intra-hebdomadaire, inter-hebdomadaire et inter-saisonnier. Afin de répondre économiquement à l’ensemble de ces temporalités, un panel de solutions est proposé aujourd’hui.

Le moyen de flexibilité le plus économique consiste à adapter la consommation en fonction de la production. Ce principe existe déjà depuis plusieurs années, par exemple avec le pilotage de nombreux ballons d’eau chaude qui s’activent la nuit, ou certains process industriels qui s’effacent lors de pic de consommation.

Demain, cette flexibilité sera complétée par de nouveaux potentiels, issus par exemple de l’électrification du transport. Ainsi, un pilotage optimisé et/ou globalisé de la charge des véhicules électriques déclenchés lors des moments de surproduction électrique pourra permettre, lors des déficits de production, de diminuer la consommation sur le réseau en déchargeant ces véhicules. Dans ce cas, un foyer ou même un quartier pourrait être alimenté, au moins en partie, par de l’électricité ne provenant pas du réseau.

Un autre moyen de flexibilité, plus onéreux mais n’impactant pas les usagers est le stockage d’énergie.

Par exemple, le stockage d’énergie pour la modulation intra-journalière est souvent assimilé aux batteries électrochimiques. Ceci s’explique car, tirée par la demande des véhicules électriques, les batteries sont disponibles en nombre et à un coût de grande série.

Toutefois, les besoins pour la mobilité diffèrent des besoins pour la flexibilité du réseau. Ainsi, une batterie dans un véhicule dimensionnée pour 300km et effectuant 1000 cycles de charge/décharge permettra au véhicule de réaliser 300 000km, ce qui est généralement suffisant pour un véhicule utilisé sur une vingtaine d’années. Pour la flexibilité du réseau électrique, il est question de système de stockage pouvant effectuer jusqu’à un cycle par jour : les 1000 cycles seraient réalisés en moins de 3 ans.

D’autres technologies de stockage massif d’électricité sont aussi pertinentes, comme les technologies stockant l’énergie sous forme mécanique (les Stations de Transfert d’Énergie par Pompage ou STEP, sous forme de chaleur (les batteries Carnot) ou encore sous forme d’air comprimé (Advanced Adiabatic Compressed Air Energy Storage – AACAES).

Ces technologies « mécaniques » ont un impact environnemental bien plus faible que celui des solutions électrochimiques, ainsi qu’une structure de coût qui les rend moins chères à utiliser pour des temps longs de décharge de l’énergie stockée (c’est-à-dire des durées supérieures à 4h). Par exemple, le AACAES est un système de stockage massif pertinent pour des durées de décharge de l’ordre de 10h et à faible impact écologique.

À l’heure actuelle, certains défis de la transition énergétique, comme l’électrification de la mobilité, semblent bien être pris en compte par les pouvoirs publics. D’autres en revanche, comme le stockage d’énergie, semblent oubliés. Or, pour disposer demain des bonnes technologies et du bon tissu industriel et être ainsi apte à faire face aux défis de la transition écologique, il faut aider dès aujourd’hui les instituts de recherche et les entreprises à développer et démontrer leurs technologies de stockage massif de l’énergie.

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