Archive pour le Tag 'L’Eglise'

L’incendie de l’église de Saint-Omer: Pas moins de 26 condamnation de l’auteur

L’incendie de l’église de Saint-Omer: Pas moins de 26 condamnation de l’auteur

L’auteur du terrible incendie de l’église de Saint-Omer ne compte pas moins de 26 condamnations de toutes natures. L’individu sans emploi vit dans un foyer et semble visiblement affecté par des dysfonctionnements cognitifs graves.  

Les condamnations précédentes ont quant à elles été prononcées pour des vols aggravés (vol par effraction, vol par ruse, vol avec dégradation), précise le procureur de la République de Boulogne-sur-Mer, Guirec Le Bras.

L’homme était sorti de prison depuis le 27 août, date à laquelle il avait exécuté sa dernière condamnation de 3 ans et 6 mois d’emprisonnement prononcé le 31 janvier 2022, toujours par le tribunal de Boulogne-sur-Mer.

Âgé de 39 ans et de nationalité française, l’intéressé a été interpellé lundi peu avant 19 heures. Sans profession et sans domicile, il résidait alors en foyer. À l’issue de sa garde à vue, il a été mis en examen et incarcéré mercredi. Il a avoué être entré par effraction vers minuit au sein de l’édifice religieux, selon lui dans le but de voler l’argent des troncs, puis d’avoir décidé de mettre le feu.

L’homme évolue dans le désœuvrement depuis de longues années. Son casier judiciaire comporte pas moins de 26 condamnations, dont au moins cinq pour des dégradations et/ou des incendies d’églises dans la région, indique une source judiciaire au Figaro. Dans le détail, deux de ses condamnations sont pour «destruction de bien d’autrui par un moyen dangereux pour les personnes» et une pour «dégradation ou détérioration d’un édifice affecté au culte», les autres condamnations ont quant à elles été prononcées pour des vols aggravés (vol par effraction, vol par ruse, vol avec dégradation), précise le procureur de la République de Boulogne-sur-Mer, Guirec Le Bras.

L’homme était sorti de prison depuis le 27 août, date à laquelle il avait exécuté sa dernière condamnation de 3 ans et 6 mois d’emprisonnement prononcé le 31 janvier 2022, toujours par le tribunal de Boulogne-sur-Mer. Au cours de l’un de ses procès en 2019 auquel nos confrères de La Voix du Nord ont assisté, Joël V. avait déclaré: «Des fois, je fais des trucs, je ne sais pas trop pourquoi (…) Mais je n’ai pas de problème avec les églises.» Le président du tribunal avait qualifié l’intéressé «d’écorché vif». Abandonné par sa mère peu de temps après la naissance, il a passé toute son enfance en famille d’accueil avant d’être pris en charge au sein d’un foyer, puis de passer son premier séjour en prison à l’âge de 18 ans.

 

Le honteux soutien de l’Eglise orthodoxe russe à Poutine

Le honteux soutien de l’Eglise orthodoxe russe à Poutine 

 

Rien ne justifie que le patriarche Kirill, soutien actif de Vladimir Poutine, ait droit à un traitement de faveur. Les responsables des autres religions doivent actionner le levier diplomatique vis-à-vis du dirigeant de l’Eglise estime un papier du « Monde ».

Pâques orthodoxe, célébrée ce dimanche 24 avril, n’intervient pas au moment le plus harmonieux pour les églises de cette confession. Inévitablement, l’agression russe contre l’Ukraine, berceau du christianisme slave et important vivier de prêtres, fait aussi des dégâts dans les relations entre clergés.

Kirill, patriarche de Moscou et de toutes les Russies, est un pilier du régime du président Vladimir Poutine – ce n’est un secret pour personne – et fait abondamment écho à sa rhétorique sur une Russie rempart des valeurs chrétiennes traditionnelles dévoyées par l’Occident. Mais le soutien enflammé que le patriarche apporte à l’offensive militaire russe en Ukraine depuis février, y compris par des déclarations d’une virulence surprenante pour un homme d’Eglise, a causé des dissensions dans les rangs de l’orthodoxie mondiale. Kirill justifie l’invasion de l’Ukraine par sa dimension « métaphysique » ; pour lui, c’est une opération menée contre les « forces du mal » hostiles à l’unité du peuple et de l’Eglise russes.

Si le patriarche était le seul à porter, au nom de l’Eglise, ce discours d’un autre âge pendant les cinq premières semaines de l’offensive, il a ces derniers temps fait donner de la voix aux évêques, sans doute pour galvaniser des fidèles qui ne partagent pas tous son enthousiasme pour l’« opération militaire spéciale » du président Poutine en Ukraine.

Cette mobilisation de la hiérarchie religieuse russe heurte les orthodoxes ukrainiens. Ceux-ci sont divisés en deux Eglises, l’une placée sous l’autorité du patriarcat de Moscou, et l’autre, l’Eglise orthodoxe d’Ukraine, qui la refuse ; à la suite de l’annexion de la Crimée et de l’occupation du Donbass par la Russie, elle a obtenu en 2019 que le patriarche œcuménique de Constantinople, Bartholomée, le primus inter pares des quatorze chefs d’Eglises orthodoxes canoniques, lui accorde l’autocéphalie, c’est-à-dire l’indépendance vis-à-vis de Moscou. Fin février, le synode des évêques d’Ukraine a demandé à Kirill d’intervenir auprès du pouvoir russe pour faire arrêter la guerre, évidemment sans succès.

Parallèlement, le patriarcat de Moscou œuvre discrètement auprès des chancelleries européennes pour que les sanctions contre le régime russe épargnent les biens et les représentants de l’Eglise russe à l’étranger. Kirill tient beaucoup à échapper à l’isolement diplomatique qui frappe Vladimir Poutine ; c’est précisément ce levier-là que les responsables des autres religions devraient actionner pour faire pression sur le Kremlin. Si M. Poutine et son entourage sont devenus des parias, rien ne justifie que le patriarche Kirill qui le soutient si activement ait droit à un traitement de faveur.

Le chef de l’Eglise orthodoxe russe a-t-il sa place, par exemple, dans le Conseil mondial des Eglises ? La question est légitime. Tout aussi légitimes sont les interrogations sur l’opportunité d’une rencontre entre le pape François et le patriarche Kirill, prévue en 2022 après leur premier entretien, à Cuba, en 2016.

Ce projet auquel le pape est très attaché n’a pas été abandonné malgré la guerre en Ukraine : le 3 avril, le chef de l’Eglise catholique a encore indiqué « y travailler ». Mais il vient de suspendre un projet de rencontre avec Kirill en juin, à Jérusalem, car, a-t-il dit le 22 avril, il aurait pu « mener à beaucoup de confusion ». Même s’il évite d’imputer nommément la guerre à la Russie, le pape la condamne jour après jour. Le soutien inconditionnel de Kirill à Vladimir Poutine l’a rendu, au moins momentanément, infréquentable, même pour François.

Guerre en Ukraine : l’Eglise orthodoxe russe complice

Guerre en Ukraine :  l’Eglise orthodoxe russe complice

 

Un papier du monde dénonce la complicité de l’église orthodoxe de Russie dans le massacre en Ukraine

 


Kirill, patriarche de Moscou et de toutes les Russies, est un pilier du régime du président Vladimir Poutine – ce n’est un secret pour personne – et fait abondamment écho à sa rhétorique sur une Russie rempart des valeurs chrétiennes traditionnelles dévoyées par l’Occident. Mais le soutien enflammé que le patriarche apporte à l’offensive militaire russe en Ukraine depuis février, y compris par des déclarations d’une virulence surprenante pour un homme d’Eglise, a causé des dissensions dans les rangs de l’orthodoxie mondiale. Kirill justifie l’invasion de l’Ukraine par sa dimension « métaphysique » ; pour lui, c’est une opération menée contre les « forces du mal » hostiles à l’unité du peuple et de l’Eglise russes.

 

Si le patriarche était le seul à porter, au nom de l’Eglise, ce discours d’un autre âge pendant les cinq premières semaines de l’offensive, il a ces derniers temps fait donner de la voix aux évêques, sans doute pour galvaniser des fidèles qui ne partagent pas tous son enthousiasme pour l’« opération militaire spéciale » du président Poutine en Ukraine.

Cette mobilisation de la hiérarchie religieuse russe heurte les orthodoxes ukrainiens. Ceux-ci sont divisés en deux Eglises, l’une placée sous l’autorité du patriarcat de Moscou, et l’autre, l’Eglise orthodoxe d’Ukraine, qui la refuse ; à la suite de l’annexion de la Crimée et de l’occupation du Donbass par la Russie, elle a obtenu en 2019 que le patriarche œcuménique de Constantinople, Bartholomée, le primus inter pares des quatorze chefs d’Eglises orthodoxes canoniques, lui accorde l’autocéphalie, c’est-à-dire l’indépendance vis-à-vis de Moscou. Fin février, le synode des évêques d’Ukraine a demandé à Kirill d’intervenir auprès du pouvoir russe pour faire arrêter la guerre, évidemment sans succès.

Parallèlement, le patriarcat de Moscou œuvre discrètement auprès des chancelleries européennes pour que les sanctions contre le régime russe épargnent les biens et les représentants de l’Eglise russe à l’étranger. Kirill tient beaucoup à échapper à l’isolement diplomatique qui frappe Vladimir Poutine ; c’est précisément ce levier-là que les responsables des autres religions devraient actionner pour faire pression sur le Kremlin. Si M. Poutine et son entourage sont devenus des parias, rien ne justifie que le patriarche Kirill qui le soutient si activement ait droit à un traitement de faveur.

Le chef de l’Eglise orthodoxe russe a-t-il sa place, par exemple, dans le Conseil mondial des Eglises ? La question est légitime. Tout aussi légitimes sont les interrogations sur l’opportunité d’une rencontre entre le pape François et le patriarche Kirill, prévue en 2022 après leur premier entretien, à Cuba, en 2016.

L’Eglise des mâles !

L’Eglise des mâles ! 

« En sacralisant le prêtre, l’Eglise en a fait un être à part, dégenré et désexualisé », relève Josselin Tricou. Dans son livre « Des soutanes et des hommes », le sociologue analyse la masculinité atypique de ceux que l’Eglise catholique place au sommet de sa hiérarchie.( le Monde, extrait)

 

 

Interview. 
Célibat perçu comme toxique, violences sexuelles tues par l’Eglise, condamnation de l’homosexualité, refus d’ordonner des femmes… Depuis plusieurs décennies, de nombreuses raisons sont avancées pour remettre en question la figure du prêtre, qui ne semble pas être un homme comme les autres. 

Maître-assistant en sociologie des religions à l’université de Lausanne (Suisse), docteur en science politique et études de genre, Josselin Tricou est l’auteur du livre Des soutanes et des hommes. Enquête sur la masculinité des prêtres catholiques (PUF, 472 pages, 23 euros). Il analyse cette construction d’une masculinité atypique du clergé par l’Eglise et ses conséquences, tant d’un point de vue historique et sociologique que politique.

 

Comment le projet de votre thèse sur la masculinité des prêtres dans l’Eglise catholique, qui vient d’être publiée, est-il né ?

Comme acteur engagé, j’ai vu monter en puissance au sein du catholicisme, dès avant 2012 et les grandes mobilisations contre le « mariage pour tous », des crispations autour des questions de genre, particulièrement chez les prêtres catholiques.

Comme sociologue, une énigme m’intriguait : le fait que l’Eglise catholique ait mis en place un système de genre décalé par rapport à celui des sociétés qui l’englobent. En effet, ce système ne comporte pas deux mais trois genres : l’homme laïc, la femme laïque et le clerc. C’est ce que j’ai appelé dans le livre le « bougé » catholique du genre, comme on nomme un flou volontaire en photographie.

Or, ce système est paradoxal. D’une part, l’Eglise catholique développe un discours naturalisant et binaire, selon lequel il y aurait une nature masculine et une nature féminine, avec une différence infranchissable entre les deux, au fondement de la nécessaire complémentarité des sexes et de l’hétérosexualité obligatoire. D’autre part, elle met en place une organisation interne tout autre. En effet, la masculinité que l’Eglise place au sommet de sa hiérarchie de genre, celle des prêtres et des religieux, est une construction atypique : en sacralisant le prêtre, l’Eglise en a fait un être à part, dégenré et désexualisé.

Si la question de la masculinité dans l’Eglise catholique est incontournable pour en saisir la doctrine et l’organisation, vous relevez qu’elle n’a guère fait l’objet d’études approfondies d’historiens ou de sociologues du catholicisme. Pourquoi cet impensé ?

Dans nos sociétés occidentales, la masculinité a longtemps été un impensé parce qu’elle était la norme. A ce titre, elle était omniprésente, évidente. C’est ce qu’ont très bien montré les chercheuses féministes des années 1970-1980, notamment Nicole-Claude Mathieu (1937-2014). Par ailleurs, tant que les prêtres étaient pris au sérieux par la population – notamment parce qu’ils étaient apparentés à des notables –, leur masculinité atypique, dégenrée et désexualisée n’était pas soupçonnée et donc pas questionnée en tant que telle.




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