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Conflit des Retraites : la légitimité de la CFDT est celle de la démocratie

Conflit des Retraites : la légitimité de la CFDT est celle de la démocratie

 

Plusieurs responsables  gauchistes (de Sud ou de la CGT notamment), contestent le droit de la CFDT à s’immiscer dans la gestion de la question des retraites. Ils n’hésitent  pas d’ailleurs à utiliser des discours et des moyens de type stalinien pour tenter d’empêcher la CFDT de jouer son rôle.

La légitimité de la CFDT pourtant indiscutable. D’abord il faut signaler  à ces militants gauchistes que les organisations réformistes sont majoritaires en France et que la CFDT est devenue le premier syndicat. Le concept même de régime universel des retraites avec concurremment la suppression des régimes spéciaux est une idée de la CFDT qui milite pour davantage de justice sociale.

 

Les discours staliniens et les actions complètement irresponsables aussi bien des militants gauchistes que les organisations radicales sont en train de tuer encore un peu plus le mouvement syndical. Un mouvement déjà largement discrédité précisément du fait de l’incompétence et de l’irresponsabilité de dirigeants qui systématiquement conduisent le mouvement social dans le mur.

 

En cause, aussi la personnalité des dirigeants dont beaucoup ignorent tout de la complexité des dossiers et qui masquent leur incompétence par le simplisme et la radicalité de leur position. La médiocrité de certains syndicats ne peut attirer que des militants médiocres , une sorte  de cercle non vertueux infernal.

 

Retraites : la légitimité de la CFDT est celle de la démocratie

Retraites : la légitimité de la CFDT est celle de la démocratie

 

Plusieurs responsables  gauchistes (de Sud ou de la CGT notamment), contestent le droit de la CFDT à s’immiscer dans la gestion de la question des retraites. Ils n’hésitent  pas d’ailleurs à utiliser des discours et des moyens de type stalinien pour tenter d’empêcher la CFDT de jouer son rôle.

La légitimité de la CFDT pourtant indiscutable. d’abord il faut signaler  à ces militants gauchistes que les organisations réformistes sont majoritaires en France et que la CFDT est devenue le premier syndicat. Le concept même de régime universel des retraites avec concurremment la suppression des régimes spéciaux est une idée de la CFDT qui milite pour davantage de justice sociale.

 

Les discours staliniens et les actions complètement irresponsables aussi bien des militants gauchistes que les organisations radicales sont en train de tuer encore un peu plus le mouvement syndical. Un mouvement déjà largement discrédité précisément du fait de l’incompétence et de l’irresponsabilité de dirigeants qui systématiquement conduisent le mouvement social dans le mur.

En cause, aussi la personnalité des dirigeants dont beaucoup ignorent tout de la complexité des dossiers qui masquent leur incompétence par le simplisme et la radicalité de leur position. La médiocrité de certains syndicats ne peut attirer que des militants médiocres , une sorte  de cercle non vertueux infernal.

 

La légitimité politique et la démocraties remises en cause par les inégalités dans le monde (PNUD)

La  légitimité politique et la démocraties  remises en cause par les inégalités dans le monde  (PNUD)

 

 

 

Dans de nombreux pays, les révoltes contestent évidemment l’accroissement des inégalités et s’en nourrissent mais au-delà de ces aspects, c’est la légitimité politique des élites qui est en cause. Une sorte d’opposition entre la légitimité juridique qui peut sortir des urnes et la légitimité politique. Un conflit qui concerne des pays en développement et des pays modernes comme la France par exemple- “Ce n’est pas un hasard si le phénomène ne se limite pas à la Colombie ni de l’Amérique latine. Il se produit dans le monde entier a averti lundi Achim Steiner, administrateur du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD). On objectera évidemment que les règles démocratiques actuelles donnent une légitimité à ces élites mais le problème provient du fait que le système  démocratique est cadenassé par des professionnels de la politique au service d’intérêts financiers voire aussi de leur propre intérêt. En outre, on a sans doute touché les limites d’une démocratie caractérisée essentiellement par une délégation de mandat qui limite le rôle du citoyen à déposer un bulletin de vote sans pouvoir ensuite participer à l’élaboration des orientations et contrôler les élus. Globalement, les élus sont choisis sur des programmes démagogiques et prennent ensuite des mesures qui contredisent leurs orientation et vont à l’encontre du progrès socio économiques.

 

Les manifestations qui ont eut lieu récemment au Chili, en Équateur, en Bolivie ou au Liban pourraient prendre encore plus d’ampleur et s’étendre ailleurs si les gouvernements ne font pas le nécessaire pour réduire les inégalités, a averti lundi Achim Steiner, administrateur du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD). Le responsable de l’ONU n’a sans doute pas voulu citer deux pays développés qui pèsent cinq de l’ONU. Il aurait pu cependant dire la même chose des États-Unis, de la Grande-Bretagne, de la France et l’Italie. Au moment même où les écarts de niveau de vie se resserrent, écrivent les auteurs du rapport, “une nouvelle génération d’inégalités voit le jour” autour de l’éducation, de la transformation technologique et des changements climatiques”.

Faute d’être maîtrisés, ces “grands bouleversements” pourraient selon eux déclencher une “nouvelle grande divergence” d’une ampleur inédite depuis la Révolution industrielle.

Dans les pays à développement humain très élevé, les abonnements à Internet à haut débit fixe progressent par exemple 15 fois plus vite que dans les pays à développement humain faible et la proportion d’adultes ayant fait des études supérieures, augmente plus de six fois plus vite, soulignent-il. “Différents détonateurs poussent les populations à descendre dans la rue : le coût d’un billet de train, le prix de l’essence, les revendications politiques d’indépendance. Ces manifestations sont une nouvelle expression des inégalités et, comme le fait ressortir le Rapport sur le développement humain, les inégalités ne sont pas sans solutions. “Reconnaître le vrai visage des inégalités est un premier pas. La suite est un choix qui appartient à chaque dirigeant”, conclut Achim Steiner.

 

Les «gilets jaune ont inversé la pyramide de la légitimité (Benedetti)

Les «gilets jaune ont inversé la pyramide de la légitimité (Benedetti)

Arnaud Benedetti,  professeur à la Sorbonne, compare la légitimité des gilets jaunes et celle du macronisme. En dénonçant au passage l’agit-prop de Castaner. (Tribune Le Figaro)

 

« La révolution par l’image arrive à petits pas. Ce ne sont pas les pavés, ni les barricades, encore moins l’immensité des foules qui aujourd’hui constituent la plus grande menace pour le pouvoir. Ce sont les images et la guérilla communicante que lui impose les «gilets jaunes». L’homme né par et de la com’ a trouvé dans la com’ effervescente des «giletistes» un adversaire redoutable qui réimpose la figure du peuple comme acteur politique conscient de sa force. Première manifestation de cette prise de conscience, le refus d’opérer une mobilisation sur le Champ-de-Mars, espace dont le volume constituait à n’en pas douter un piège pour la représentation à venir de la journée. Les «gilets jaunes» ont décidé de converger vers les Champs-Élysées, long courant urbain qui de l’Étoile conduit aux avenues du pouvoir. Le cœur battant de celui-ci a apporté mécaniquement, souci d’ordre public aidant, une réponse qui métaphoriquement a enfermé l’Élysée en forteresse assiégée, barricadée, vidée de toute chaleur un tant soit peu compréhensive. Sur les réseaux sociaux, dès potron-minet, circulait la carte du périmètre de sécurité enveloppant les hauts lieux de la République dans un no man’s land, symbole d’un isolement, d’une coupure sur-signifiante entre l’exécutif et le peuple. Cette image d’un État retranché, assiégé en disait plus long sur la drôle de révolte que nous vivons que tous les argumentaires potentiellement portés par les oppositions. La macronie en était comme rendue à s’enfermer sur elle-même.

Volontaire ou non, la stratégie des «gilets jaunes» a inversé la pyramide de la légitimité: leur colère, réelle, en vient à rappeler implicitement, par un effet de jeux de miroirs déformants, l’isolement sociologique originel du macronisme. L’inconscient ne parle pas, il travaille: c’est ce labeur indicible qu’a projeté explicitement la topographie des événements en ce début de matinée du 24 novembre jusqu’à ce que surgissent sur le théâtre des opérations urbaines les confusions inhérentes aux éruptions mobilisatrices.

L’usage de mots porteurs d’un sens anachroniquement historique pour rendre compte de la situation visait à déconstruire la légitimité du mouvement.

Paris, destination du cœur le plus actif du mouvement «giletiste» a d’abord concentré toute la lumière médiatique d’une mobilisation par construction polycentrique, au risque d’occulter les points de fixation qui n’ont pas manqué de se développer ailleurs en province. C’est bien sur la scène parisienne que s’est joué la partie de cette seconde journée nationale de mobilisation des «gilets jaunes» .

Les images continues et chaotiques des tensions sur les Champs-Élysées n’ont de sens immédiat qu’au regard de la distance qu’on leur oppose. Leur immédiateté suscite un effet d’optique qui occulte ce qu’historiquement l’expérience du passé nous enseigne. Rares, voire inexistantes sont les mobilisations sociales sans impact sur l’ordre public. Celle-ci n’échappe pas à la règle: elle n’est pas exceptionnelle – et mieux: relativement contenue au regard d’épisodes passés , au demeurant eux-mêmes encadrés par des militants professionnels. C’est plus la visibilité immédiate du désordre que le niveau réel de celui-ci qui vient nourrir au risque de les enflammer les perceptions de l’événement.

Les chaînes infos, les réseaux constituent un forum à ciel ouvert où l’instantanéité charge les émotions et survitamine l’hyper-réactivité. En boucle, les séquences se nourrissent de leurs propres effets de miroirs, boursouflant, à n’en pas douter, les grilles de lectures des commentateurs et acteurs. C’est dans cet interstice émotionnel qu’a voulu s’engouffrer le ministre de l’Intérieur en cherchant à imposer à la mi-journée une représentation de la situation dont l’objectif consistait à relativiser la force mobilisatrice des gilets, à l’associer peu ou prou au Rassemblement national de Marine le Pen et à dramatiser l’instant en recourant à la rhétorique quasi-criminalisante de la «sédition», comme si la République, subitement, était en danger. Le choix d’une sorte d’«agit-com» un brin provocante, l’usage de mots porteurs d’un sens anachroniquement historique pour rendre compte de la situation visait à déconstruire la légitimité du mouvement, comme pour en appeler à un sursaut d’un éventuel et hypothétique parti de l’ordre susceptible de venir contrecarrer un prurit prétendument ‘’factieux ». Au désordre de la rue, le pouvoir a répondu par un désordre communicant, alternant faux calme, hystérisation de la sémantique et sur-scénarisation dramatisante des clivages politiques. Une fois les images décantées, c’est le sentiment d’une impasse périlleuse qui risque de s’installer. Les «gilets jaunes» ont déjà réussi à devenir un symbole. C’est à ce symbole qu’une majorité de Français semble déléguer le pouvoir de mieux se faire entendre de Monsieur Macron… »

Macron, quelle compétence, quelle légitimité ?

Macron, quelle compétence, quelle légitimité ?

 

La chute catastrophique dans les sondages, seulement 19% approuvent sa politique, justifie de s’interroger sur la vraie compétence de l’intéressé. Et sur sa légitimité politique. Certes juridiquement, il est élu pour une durée de 5 ans mais sa chute inexorable et dramatique conduira inévitablement à une crise politique. Plusieurs raisons à cet écroulement  qui devient inquiétant pour la crédibilité des réformes (il vient d’ailleurs de renoncer à sa principale orientation concernant les droits de succession). . D’abord et surtout l’hypercentralisation du pouvoir ce qui rend Macron responsable de tout. Lui-même fait tout pour incarner seul le changement. Macron fait tout, contrôle tout, même son parti réduit à un club de supporters avec à sa tête un responsable désigné par l’Elysée. Partout Macron impose le silence et une discipline de fer. Du coup,  les autres responsables sont à peu près transparents. Quand ils s’expriment,  c’est la langue de bois utilisée seulement pour paraphraser Macron. Autre élément la manque d’équilibre entre les mesures économiques et sociales.  Il se pourrait bien que cette  descente de Macron aux enfers continue pour de nombreuses raisons. La première sans doute est liée à la personnalité d’Emmanuel Macron  complètement imperméable à toute critique ;  critique incompatible avec sa posture jupitérienne. Le monarque républicain s’est d’ailleurs entouré de seconds couteaux relativement sans personnalité aussi bien au gouvernement, au Parlement que dans le parti en marche. L’exemple le plus caricatural est sans doute Griveaux, porte-parole du gouvernement, expert en langue de bois en « chaîne » qui a accepté de s’asseoir sur une chaise dont on avait coupé les pieds pour paraître moins grand que Macron lors de la signature publique d’une loi. La seconde raison est sans doute liée aux origines sociales et à la formation même de Macron. D’abord Macron est clairement un fils de milieux aisés, formé dans une école de jésuites. Contrairement à l’habillage de son CV, Emmanuel Macron n’a jamais été un spécialiste de politique économique. Il a certes été brillant mais dans le domaine littéraire. Ses seules expériences en économie se résument à son poste de co rapporteur d’une commission (où on cherche surtout des plumes pour faire la synthèse des propos d’experts) et son passage éclair chez Rothschild. Chez le banquier,  il a réalisé surtout une seule affaire en empochant au passage des millions de façon assez surprenante. Mais ce n’est pas ce ne serait pas la première fois qu’un banquier investit dans la carrière d’un futur politique. D’ailleurs Macron a été fortement soutenu par les milieux financiers lors de sa campagne. Emmanuel Macron n’a pas de légitimité sur le terrain économique et social. Il reprend surtout à son compte les discours d’économistes de  salons davantage présents à la télé que dans leurs labos de recherche  et/ou qui font écrire leurs bouquins par des doctorants. Macron reprend l’idéologie anglo-saxonne libérale  sans en connaître réellement les fondements théoriques encore moins les réalités. Cela d’autant plus que dans les faits Macron est aussi  très étatiste. Le modernisme du président de la république se limite surtout au discours, dans les faits, il se montre plus  circonspect voir peu courageux. Exemple le renvoi aux calendes grecques de cette réforme de l’État ; un Etat qui plombe pourtant la compétitivité et l’initiative. Un renoncement pour ne pas déplaire sans doute aux réseaux d’énarques qui le soutiennent. Ce président se revendique ni de gauche ni de droite mais d’ailleurs, en réalité de nulle part car il ne dispose d’aucune assise politique et sociale réellement implantée dans le pays. Le parti en marche est en effet une fiction, une sorte de club de supporters sans structure, sans débat, sans réalité locale. Dès son arrivée au pouvoir, Macron a commis une grosse erreur stratégique en se montrant incapable d’équilibrer politique économique et politique sociale. Du coup avec ses mesures fiscales,  il a tué le pouvoir d’achat, la consommation des ménages et la croissance. Pire maintenant il est en train d’affecter sérieusement la confiance aussi bien auprès des consommateurs qu’auprès des chefs d’entreprises. Bref,  la descente aux enfers pourrait continuer car le contexte socio économique n’est pas très favorable aux réformes surtout si ce président continue de se montrer aussi distant voire méprisant et insensible à toute critique. En conclusion, Macron pourrait bien être lui-même son pire ennemi. Surtout quand il affirme qu’il suffit de traverser la rue pour résoudre le chômage.  Là on touche le sublime de l’incompétence pédante !

 

Peut-on contester la légitimité de la politique énergétique ?

Peut-on contester la légitimité de la politique énergétique ?

 

Non,  dit le maire de Mouliherne (Maine et Loire)  qui justifie ainsi un projet contesté d’éoliennes. Ici comme ailleurs, les oppositions se manifestent lors  des projets d’installation d’éoliennes. Cette légitimité est cependant très  discutable dans la mesure où les orientations sont complètement incohérentes et contradictoires avec les orientations budgétaires qui constituent l’instrument essentiel de la politique du gouvernement. Une politique irréaliste d’après la Cour des Comptes. En effet, le surcoût des « Énergies Renouvelables chiffré dans le rapport de la « Cour des comptes » publié le 26 juillet 2013 s’élève à 70,1 milliards d’€ (Md€) pour la période 2005 à 2020. Alors que dans le même temps le gouvernement autorise le grand carénage des réacteurs nucléaires qui prolongera leur durée de vie de 20 ans (sans parler des autres dépenses qu’EDF aura à supporter pour l’enfouissement des déchets à Bus, la reprise d’Areva, la dérive des dépenses de l’EPR de Flamanville et d’Hinkley en Grande-Bretagne. En clair,  il faudra trouver 200 à 300 milliards dans les 20 ans à venir pour l’électricité d’origine nucléaire qui va donc conserver sa part de production. Parallèlement,  la loi de transition énergétique entraînera des dépenses de 70 milliards sur une période à peu près équivalente à fin de financer des énergies nécessairement subventionnées faute de rendement énergétique. (Le rendement énergétique des centrales nucléaires est de 90 % tandis que celui des éoliennes atteint seulement 20 % puisque soumis aux problèmes de l’aléa du vent). Cette politique énergétique est une politique de gribouille comme d’ailleurs la politique budgétaire considérée comme insincère récemment par la Cour des Comptes. Pour tenter de rééquilibrer un peu les comptes dans le domaine énergétique,  il faudrait augmenter rapidement les prix de l’électricité de 50 % d’après la Cour des Comptes. Ce qui évidemment impacterait le pouvoir d’achat des ménages sans parler des conséquences néfastes sur la compétitivité et donc aussi sur l’emploi. La Cour des Comptes estime que cette problématique n’a jamais fait l’objet d’une évaluation sérieuse. Il en est de même au plan local pour le schéma d’orientation (Scot, document ésotérique  construits sur des chiffres obsolètes concernant la réalité socio-économique et sur des orientations essentiellement littéraires sans scénarios  financiers). De même pour le   schéma des éoliennes des Pays de Loire,  par ailleurs retoqué par le tribunal administratif pour insuffisance dévaluation de l’impact sur l’environnement. Sans doute doit- on admettre  que le choix du nucléaire n’était pas le plus judicieux notamment du point de vue environnemental, reste que l’investissement dans ce patrimoine de 200 à 300 milliards payé par le consommateur et le contribuable sera forcément amorti jusqu’en 2040- 2050.Ce ne sont pas que les éoliennes totalement subventionnées et d’un rendement énergétique dérisoire qui pourront les remplacer. Le mix énergétique de Ségolène Royal est une  fumisterie. Il conviendra de la remettre en cause totalement à partir des réalités économiques et sur des bases sérieuses. C’est possible,  il y a des perspectives pour la réduction de la consommation de l’énergie primaire,  pétrole compris (voitures électrique, résidentiel et tertiaire à énergie positive, énergies vraiment alternatives etc.). La politique énergétique n’a pas davantage de légitimité que d’autres politiques en particulier dans le domaine budgétaire : irréalisable, et relevant de l’imposture. La cour des comptes parle pudiquement d’ « insincérité » ! En clair on a truqué les comptes. Comme on a truqué la politique énergétique de Ségolène Royal.

 

Ce site est réalisé sous la direction de  Gaston Bessay*

 

 

 

*G.Bessay

.Ingénieur expert consultant international
.Président de l’institut prospective transport
.Président de l’institut développement transport et territoires

.Ancien président du comité d’orientation du service économique du ministère des transports (OEST)
.Ancien vice-président du conseil national des transports

.Ancien président de groupe du PREDIT (programme interministériel de recherche)
.Ancien président de l’IFRET (institut fer-route-études transport)
.Ancien président du groupe transport du plan (ministère du plan)
.Fondateur de l’association nationale des consultants transports

.Ancien membre des conseils scientifiques de l’école nationale des ingénieurs des travaux publics (ENTPE), du laboratoire d’économie des transports (Université Lyon2) et du Comité National Routier

- ancien membre de la commission des comptes transport de la nation

officier de la légion d’honneur
officier de l’ordre national du mérite

 

 

Loi travail : pas une question de pédagogie mais de légitimité politique

Loi travail : pas une question de pédagogie mais de légitimité politique

 

C’est ce que pense sans doute à juste titre Anton Molina (Vice-président d’Havas Paris) dans un article du monde.

« L’emploi de la notion de pédagogie par de nombreux responsables publics n’est pas neutre. Bien au contraire. Il trahit la vision qu’ils peuvent avoir de la communication avec les citoyens et du débat public en général. Qu’il s’agisse de la Loi travail ou du Brexit, l’opinion n’aurait rien compris du tout et les citoyens mériteraient une mauvaise note pour n’avoir pas bien suivi les cours qui, eux, daignent-ils à reconnaître, n’ont pas été assez intensifs. Il suffirait donc de mieux préparer les cours et le programme pédagogique envers l’opinion qui penserait enfin justement, et les citoyens voteraient correctement. Laissons la pédagogie aux pédagogues, professeurs, enseignants, instituteurs, éducateurs, précepteurs, voire aux médias et aux factcheckeurs (vérificateurs de faits) même. Elle sera bien gardée. La pédagogie ne s’improvise pas et ne se décrète pas. Un contrat pédagogique lie l’enseignant et l’enseigné. L’enseignement ne peut produire ses fruits que s’il y a accord et reconnaissance réciproque entre l’enseigné et l’enseignant sur les objectifs mêmes de la formation. En clair, si l’enseigné reconnaît légitime l’enseignant. Et c’est là que le bas blesse. Il n’y a pas défaut de pédagogie, mais bien défaut de légitimité. Ce n’est pas nouveau, tant le constat du fossé entre les élites et les citoyens est criant. Pour Emile Durkheim, « La pédagogie, l’éducation est l’action exercée par les générations adultes sur celles qui ne sont pas encore mûres pour la vie sociale ». Sûrs d’avoir raison, d’avoir tout compris, vivant dans un « splendide isolement » les apprentis pédagogues en mal d’éducation des citoyens-enfants sont illisibles et inaudibles tant ils sont suspects d’être intéressés à prodiguer leurs enseignements. En voulant enseigner « leurs vérités » à des citoyens en réalité adultes qui ne leur reconnaissent pas légitime ce rôle, ces apprentis pédagogues abandonnent sans s’en rendre compte le champ de bataille du débat public aux démagogues. C’est en réalité une véritable désertion à laquelle nous assistons à travers cette posture. Les citoyens dans nos démocraties matures nous le disent, alors entendons-les : ils n’attendent pas de leçons de la part des acteurs du débat public, ni qu’on leur enseigne une vérité révélée, mais attendent d’être à la fois écoutés et convaincus, voire enthousiasmés. Ils méritent des acteurs du débat public engagés qui leur donne envie de s’engager à leur tour. Ils méritent des responsables publics qui se rendent audibles en intégrant leurs préoccupations et qui n’ont pas l’air de défendre tel ou tel corporatisme ou rente de situation en les prenant de haut. Ils méritent bien mieux que des « pédagogues » intéressés : des démocrates enfin intéressants ! »


Droit du travail : projet de loi Myriam El Khomri : une réforme économiquement légitime mais sans légitimité politique

Droit du travail : projet de loi Myriam El Khomri : une réforme économiquement  légitime mais sans légitimité politique

 

 

À lire les différents réactions il y a plusieurs postures, celle de la gauche y compris de parlementaires du parti socialiste qui considèrent que le projet fait trop de concessions au patronat. À droite en général on soutient les réformes voulues par le Medef. Il y a enfin ceux qui pensent qu’il s’agit d’une manœuvre tacticienne de la part de Hollande pour mettre la droite dans l’embarras et brouiller les cartes. Il faut cependant convenir il s’agit du une réforme d’envergure en particulier avec l’in version de la hiérarchie des normes qui permet en fait au plan de l’entreprise de contourner les contraintes décidées au plan national et  au plan des branche ;  une sorte de révolution juridique mais aussi démocratique avec le contournement possible des syndicats. Une réforme toutefois qui manque d’équilibre qui est surtout marqué par un objectif de plus grande flexibilité au détriment de la sécurité. Mais la grande question qui se pose est de savoir si le gouvernement actuel dispose d’une légitimité politique pour effectuer une telle réforme. En l’état la réforme ne pourra être votée par la gauche et on voit mal un projet de loi proposée par un gouvernement de gauche qui serait soutenue uniquement par la droite au Parlement. Au-delà du calcul des majorités possibles au Parlement se pose aussi le problème de la légitimité pour ce gouvernement en fin de course pour effecteur une réforme d’ampleur qui ne correspond à aucune des engagements de la gauche. La réforme du droit du travail pourrait bien connaître le sort qui a connu le CPE avec un enterrement politique et juridique ;  une réforme utile à condition de rééquilibrer flexibilité et sécurité mais une réforme politiquement illégitime  même si institutionnellement l’autorité théorique du gouvernement ne peut être contestée. On peut comprendre la nécessité d’une plus grande flexibilité en matière de droit du travail mais elle ne peut s’imposer sans un minimum d’équilibre pour assurer la sécurité des contrats des salariés. En outre la principale critique qu’on peut adresser au gouvernement c’est  surtout de  vouloir opérer une révolution sociale dans le privé. Il serait sans doute plus prioritaire  de s’attaquer à la bureaucratie administrative et aux conséquences fiscales qu’elle entraîne. C’est en effet cette bureaucratie et ce niveau de prélèvement obligatoire qui tue la compétitivité et l’initiative. D’une certaine manière on va faire payer aux salariés du privé l’incapacité à moderniser la bureaucratie française et la fiscalité sera compensée par une baisse des salaires et une plus grande incertitude sur les contrats de travail. Sur chaque point, dans la droite ligne des recommandations du rapport Combrexelle, le projet de loi tend à donner la priorité aux accords de branche et d’entreprise. Il précise ce que ces accords peuvent prévoir, ce qui relève de l’ordre public intangible et, enfin, quelles sont les règles « supplétives » applicables à défaut d’accord. Et, déjà, sur ces questions, il comprend quelques dispositions « flexibilisant » le droit du travail. Ainsi, certes, la durée légale hebdomadaire du travail reste fixée à 35 heures. Ce qui signifie qu’au-delà, les heures supplémentaires doivent être majorées. Mais la loi fait sauter le verrou de l’accord de branche sur ce taux de majoration. Autrement dit, à la différence de ce qui était la règle jusqu’ici, même si un accord de branche prévoit un taux de majoration supérieur (20 % ou 25 % par exemple), un accord d’entreprise pourra fixer un taux de bonification inférieur dans la limite d’un minimum de 10%. Et cet accord s’appliquera, un salarié ne pourra pas revendiquer l’application du « principe de faveur » en estimant que l’accord de branche lui est plus favorable. Le principe de saine concurrence au sein d’une branche professionnelle va donc être mis à rude épreuve. Mieux encore, dans les entreprises où il n’y a pas de délégué syndical, l’employeur pourra unilatéralement remplacer le paiement des « heures sup » par un repos compensateur, si les délégués du personnel ne s’y opposent pas. Rappelons qu’en l’absence de tout accord, les huit premières « heures sup » doivent être majorées de 25 % et les suivantes de 50 %. Plus fort, le projet de loi prévoit que, toujours par accord, l’entreprise est autorisée à moduler le temps de travail sur une période pouvant atteindre… trois ans, au lieu d’un an jusqu’ici. Ce qui signifie que les « heures sup » ne seront pas dues si en moyenne sur cette période on a travaillé 35 heures. Même (hypothèse d’école) si l’on a travaillé 40 heures pendant 18 mois… dès lors que l’on a travaillé que 30 heures les 18 mois suivants. Encore plus fort : dans les petites entreprises démunies de délégué syndical, il sera désormais possible de signer des conventions individuelles de forfait jours… sans qu’un accord collectif sur cette question ait été préalablement conclu. Une disposition très attendue par les startups notamment. Rappelons que, sous condition de respect de certaines règles, le forfait jours permet de travailler jusqu’à 235 jours par an et de ne pas respecter les limites quotidienne et hebdomadaire de durée du travail. Autre point sur la durée du travail qui va satisfaire les entreprises : l’augmentation de la durée maximum hebdomadaire de travail. Actuellement, en vertu d’une directive européenne, cette durée est fixée à 48 heures. Or, le projet de loi prévoit qu’en cas de circonstances exceptionnelles, elle pourra être portée à… 60 heures avec l’autorisation de l’autorité administrative. Mieux, un accord d’entreprise pourra porter à 46 heures la durée du travail maximum sur un cycle de 16 semaines, là où elle est actuellement limitée à 44 heures. Par ailleurs, Jusqu’à présent, les entreprises avaient la possibilité de conclure avec les représentants du personnel un accord dit de « maintien de l’emploi » permettant durant cinq ans de diminuer les rémunérations et/ou de baisser ou d’augmenter la durée du travail afin d’éviter des licenciements. Ces accords étaient considérés comme défensifs, il fallait que l’entreprise soit confrontée à une difficulté conjoncturelle. Avec le projet de loi, les entreprises pourront conclure ce même type d’accord (mais ils s’appelleront cette fois « de développement de l’emploi ») pour une raison « offensive », par exemple si elles veulent conquérir de nouveaux marchés. Le patronat va être satisfait… d’autant plus que si un tel accord est conclu, le salarié ne pourra pas s’y opposer, ou alors ce simple refus sera considéré comme une « cause réelle et sérieuse de licenciement ».  Les règles de validation des accords d’entreprises sont profondément revues, comme on le savait déjà. C’est le principe de l’accord majoritaire qui va désormais prévaloir. A l’avenir, une fois la loi votée, les accords collectifs devront être signés par des syndicats représentant au moins 50% des salariés (la règle s’apprécie en fonction du résultat obtenu aux dernières élections professionnelles). Mais, grande nouveauté, afin d’éviter des situations de blocage – comme c’est le cas à la Fnac actuellement à propos du travail dominical – des syndicats représentant au moins 30 % des salariés pourront prendre l’initiative d’organiser un referendum auprès des salariés pour voir s’ils valident ou pas un accord négocié. Si une majorité de salariés disent « oui », alors l’accord s’appliquera même si des syndicats représentant 50 % des salariés n’avaient pas signé.

Myriam El Khomri : la « légitimité du terrain » !!!

Myriam El Khomri : la  »légitimité du terrain » !!!

Complètement décomplexée la nouvelle ministre du travail considère que si elle n’est pas un poids-lourd de la politique par contre qu’elle a la légitimité du terrain. Une confusion sémantique significative chez les oligarques qui confondent le terrain et le parti politique dans lequel ils font carrière. En effet l’intéressé n’a pratiquement jamais travaillé et n’a labouré que le terrain politique dès son plus jeune âge. On pourrait objecter que cette légitimité est obtenue par le suffrage universel lors des élections. Mais on sait bien que ce suffrage universel n’est accessible qu’à ceux  qui acceptent  la logique d’appareil, tout autre candidat ayant peu de chances d’être élu. Comme la plupart de ses collègues politiciens professionnels, la nouvelle ministre a débuté comme conseiller de politique pour passer du statut de conseiller à celui de candidat et d’élus brefs le parcours imposé dans l’oligarchie. Le vrai terrain, c’est évidemment l’expérience dans le domaine économique et social et non la promotion à l’intérieur d’un parti politique dont la plupart des responsables n’ont qu’une relation approximative avec les réalités voir même avec les compétences théoriques. Myriam El Khomri défend donc  sa  »légitimité qui vient du terrain ». Myriam El Khomri, qui a été nommée à la surprise générale à ce poste mercredi, veut faire démentir cette assertion. « Le ministère du Travail ne sera pas celui des statistiques mensuels et des commentaires », a-t-elle assuré jeudi matin sur RTL à l’occasion de sa première interview dans le cadre de ses nouvelles fonctions. La benjamine du gouvernement a résumé ses deux défis pour la fin du quinquennat : « réduire » – et non plus « inverser la courbe » – le chômage et réformer le Code du travail. Elle a rappelé avoir une feuille de route fixée par François Hollande et Manuel Valls où l’objectif est de « réformer en donnant des droits et en trouvant des moyens pour avoir une meilleure efficacité économique ». Afin d’y parvenir, Myriam El Khomri compte miser sur « des capacités d’écoute et de dialogue ». Concernant le Code du travail, la ministre confirme que « le chantier est en cours ». « Cela concerne l’ensemble des Français, il faut poser les enjeux » et fixer « les atouts » de la France. La grande conférence sociale, prévue en octobre, sera l’occasion d’appliquer ces résolutions. À ses détracteurs qui soulignent sa nomination surprise, Myriam El Khomri répond : « Je ne suis pas un poids lourd, mais j’ai une légitimité qui vient du terrain. » Et c’est justement ce qui, selon elle, fait sa force :  »Ma combativité me permettra d’ouvrir le capot, de mettre les mains dans le cambouis et d’avancer. » Ben voyons !

 

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