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Législatives : surtout un vote contre Macron

Législatives : surtout un vote contre Macron

 

Pour à peu près la moitié de la population, les législatives sont considérées comme un vote de sanction d’abord contre Macron et sa politique. D’une façon plus générale,  il y a une demande d’autorité et de cohérence dans tous les champs  d’intérêt général y compris dans le domaine social. Ce qui ne signifie pas un effacement des nombreuses contradictions dans la population et pour tout dire aussi de certains corporatismes.

Le problème c’est que ce vote sanction risque d’aboutir à une situation de blocage rendant les réformes plus difficiles encore.

Dans le vote sanction on vote davantage contre le pouvoir en place que pour ceux qui se présentent comme des alternatives. Enfin il y a l’argument en faveur du RN  » qu’on n’a jamais essayés ».

Tout cela ne crée pas nécessairement une grande cohérence et il est  même vraisemblable que le pays risque de connaître la chienlit et le chaos entre deux blocs qui vont s’affronter sous différentes formes et pas nécessairement de façon toujours démocratique.

Ce vote exprime surtout le ras-le-bol vis-à-vis des formations à profil gouvernemental depuis des dizaines d’années. Une sorte de mélange de professionnels de la politique et de technocrates coupés du terrain. Du coup, les Français tentent l’expérience avec des nouveaux. Justement ce qui a déjà été fait avec Macron dont on a attendu beaucoup et qui a tellement déçu. Un résultat lié aussi au manque d’expérience et à la jeunesse du personnage qui a confondu monarchie et démocratie.

Le problème de la France et qu’elle est déjà en crise grave d’un point de vue économique

Economie- Le retour de l’inflation après les législatives ?

Economie- Le retour de l’inflation après les législatives  ?

 

Une vague d’inflation a submergé l’économie mondiale depuis 2022. Largement due aux crises énergétiques et à la guerre en Ukraine, ce mouvement de hausse des prix était sans précédent depuis les répliques du deuxième choc pétrolier au tournant des années 70 et 80. Alors que le pire semble derrière nous en France, l’incertitude récente concernant la situation politique intérieure sème le doute quant à l’impact des mesures sur le pouvoir d’achat, qui ont pourtant contribué à contenir la hausse des prix. Quelles conséquences pourraient avoir les boucliers tarifaires ou les hausses de salaire promises par les uns et les autres, étant donné la trajectoire de la dette publique ? À moyen et long terme, de quelle façon ces mesures pourraient-elles atteindre la croissance et l’évolution des prix ?

 

par 

Associate Professor of Finance, International University of Monaco dans The Conversation 

Mais revenons à la période récente. En mai 2024, l’indice des prix à la consommation (IPC) est ressorti stable sur un mois, affichant une hausse de 2,3 % sur un an. L’inflation française se situe ainsi dans la moyenne de la zone euro après avoir été en dessous de nombreux pays européens au plus haut de la crise inflationniste. Ces bons résultats relatifs durant l’épisode inflationniste aigu de 2022 s’expliquent par le choix fort du gouvernement français de contenir la hausse des prix de l’énergie (gaz et électricité). L’instauration d’un bouclier tarifaire a limité l’impact de la hausse pour les ménages, comme l’a montré, après coup, la Cour des comptes. Toutefois, ce résultat a eu un coût budgétaire important : le gouvernement estime la mesure à 11 milliards d’euros pour le prix du gaz et, pour l’électricité, à 44 milliards d’euros nets en 2024.

Sans le bouclier tarifaire, les prix du gaz auraient augmenté de +78,3 % au 1er mai 2022 par rapport au 1er octobre 2021. L’Institut national de la statistique (Insee) estime que le bouclier tarifaire a contribué à diviser par deux le niveau d’inflation sur la période, ce qui correspond en effet à l’écart observé avec nos voisins européens. Dans les faits, la hausse des tarifs a été limitée à 15 % TTC en moyenne, et empiriquement l’objectif a été atteint.

Toutefois, la hausse reste forte, sur l’électricité notamment, avec des variations annuelles de près de 20 %, alors que le gaz voit ses tarifs diminuer fortement début 2024. Grâce aux mesures et à la baisse de consommation, le poids de la facture énergétique dans le budget des ménages a finalement assez peu augmenté, en deçà des 10 %.

Avant la dissolution, il était prévu que le dispositif serait prolongé jusqu’au début de 2025 pour l’électricité mais devait s’assouplir pour être recentré sur les contrats signés avec des prix élevés. Seuls sont maintenant éligibles les contrats qui ont été signés avant le 30 juin 2023. La baisse des prix de l’énergie se confirme dans tous les pays de la zone euro sur les trois derniers mois, du fait aussi du repli des prix des produits pétroliers de 2,4 %. Les prix de l’énergie en France ont été inférieurs à ceux de la zone euro, mais la variation sur un an affiche quand même encore 5,7 % dans l’hexagone. Et les augmentations ne sont pas terminées

Pour juger de la future trajectoire des prix, la question qui se pose aujourd’hui plus que jamais est celle de la boucle prix-salaires. Cette dernière faisait craindre, au début de la crise, l’enclenchement d’un cercle vicieux : la hausse des prix entraîne une hausse des salaires, qui, à son tour, provoque une hausse des prix… soit le retour de l’inflation persistante.

Après avoir atteint un pic à 5,3 % au quatrième trimestre de 2022, les salaires ralentissent graduellement dans ce contexte de reflux de la hausse des prix. Les rémunérations ont progressé de 2,9 % au premier trimestre de 2024, après une croissance de 3,2 % au trimestre précédent.

Quelles conséquences entraîneraient un changement de majorité au Parlement français et une nouvelle politique économique sur le pouvoir d’achat ? L’indexation des salaires fréquemment citée dans les programmes de deux des coalitions conduirait à des anticipations d’inflation moins bien ancrées d’après une étude de la Banque de France.

Cela pourrait ainsi engendrer une plus forte volatilité de l’inflation, ce qui est généralement observé dans les pays ayant choisi l’indexation, même partielle comme la Belgique. En effet, les chocs, même temporaires, d’inflation, dans un pays incluant une fraction plus élevée d’indexation automatique des salaires nominaux sur l’inflation, amorcent la boucle prix-salaires, ce qui a un impact sur le comportement des agents économiques qui modifient alors leurs anticipations de hausse des prix à moyen et long terme. Or, toutes les études économiques montrent qu’un surplus d’incertitude sur les prix ralentit l’activité économique, notamment parce qu’elle dissuade les agents économiques d’investir.

Enfin, la mauvaise tenue des comptes publics est, à moyen long terme, une autre source d’instabilité pour la performance économique, et pour l’inflation en particulier. La situation des comptes nationaux français s’est encore dégradée en 2023. La France a affiché un déficit de -5,5 % du PIB avec une dette dépassant maintenant les trois mille milliards d’euros. Certes, beaucoup d’autres États membres de l’Union européenne affichent un déficit (les seules exceptions sont Chypre et le Danemark (+3,1 % chacun), l’Irlande (+1,7 %) et le Portugal (+1,2 %)), et nos voisins italiens enregistrent toujours les déficits les plus élevés (-7,4 %). Mais les marchés obligataires se tournent de plus en plus vers la France.

Si des mesures coûteuses sont prises par le nouveau gouvernement français, et si le taux d’intérêt de la dette devient supérieur au taux de croissance du PIB en valeur, le déficit primaire et la dette seront plus élevés. Une telle situation aurait à n’en pas douter des répercussions importantes sur les primes de risque payées par la France (on appelle ainsi la part du taux d’intérêt qui correspond au risque particulier estimé par les prêteurs) sur les marchés obligataires, et notre capacité à se financer.

Une combinaison de stagflation, c’est-à-dire la conjonction de la hausse des prix et du recul de l’activité, façon années 70, et une crise de la dette souveraine comme en 2012 deviennent de plus en plus un scénario envisageable, selon de nombreux économistes. Alors qu’on attendait la rigueur en 2024, la France craint désormais le chaos. Pourra-t-on compter sur la banque centrale européenne pour mettre de l’ordre et rassurer les marchés encore une fois ?

Programmes des législatives : oignons ou artichauts ?

Programmes  des  législatives  : oignons ou artichauts ?

Pour Gabriel Attal  : «Le programme du RN c’est un oignon, chaque jour il se pèle». Cela fait évidemment référence au fait que le RN a décidé de reculer en tout cas de décaler un certain nombre de mesures dans le temps en fonction de l’audit des finances du pays. Mais cette contradiction entre les programmes électoraux et l’action au pouvoir peut-être relevée dans la plupart des formations politiques. Il y a en effet un temps pour faire des promesses et l’autre temps , celui des réalités et de la gestion. Les programmes politiques d’une certaine manière sont donc effectivement comme un oignon. Pire comme un artichaut, le seul légume disait Coluche dont le volume augmente après consommation mais vidée de toute sa substance nourricière.

 

Gabriel Attal a considéré que «Jordan Bardella recule chaque jour sur une mesure sur le pouvoir d’achat». «Son programme, c’est un oignon. Chaque jour, il se pèle et à la fin il n’y a plus que ses yeux pour pleurer parce que ce n’est pas sérieux, pas crédible», a-t-il ironisé.
Accusé d’aller sur des thématiques mises en avant par le RN, comme la sécurité ou le pouvoir d’achat, le chef du gouvernement, qui «n’a besoin de personne d’autre que les Français pour savoir leurs préoccupations», a sorti ses gants de boxe contre ses opposants. En rappelant que le RN «avait promis aux Français que la priorité c’était la retraite à 60 ans, et puis finalement il recule.» Et de poursuivre sa charge : «Il avait promis de supprimer la TVA sur les produits de première nécessité, il vient de reculer. Il avait promis une baisse de l’impôt sur le revenu pour les jeunes, il vient de reculer aussi.»

 

Législatives: risques de chienlit et de chaos

Législatives: risques de chienlit et de chaos

 

D’après Macron qui a décidé de manière précipitée et irresponsable de dissoudre brutalement l’Assemblée nationale, l’objectif des élections législatives vise à opérer dans le pays une clarification politique. Le problème,  c’est que dans  l’hypothèse centrale, aucun des trois grands courants ne parviendra à obtenir une majorité et que le Parlement risque de courir après une union introuvable sur chaque texte tellement les positions sont inconciliables. Sans parler évidemment des contradictions internes à chaque courant. Les Français eux-mêmes sont très divisés puisque 53 % craignent l’arrivée du Front populaire et 50 % craignent l’arrivée du rassemblement national. Conclusion un risque de chienlit voire de cahot et sous les yeux de la presse internationale présente à l’occasion des JO

Quand on examine les programmes de chaque tendance politique, on peut vérifier qu’ils ont surtout des connotations sociales certes dont certaines sont légitimes mais qui ne sont pas financés en tout cas bien insuffisamment. Faut-il rappeler qu’il y a encore quelques jours le ministre des finances affirmait qu’il cherchait des économies environ  10 milliards pour rendre son budget plus présentable et plus sérieux vis-à-vis des autorités monétaires notamment.

Aujourd’hui dans les trois courants, ce sont des dépenses supplémentaires qui vont de 25 milliards à presque 200 qui sont prévues ( derniers chiffrages approximatifs).

On objectera que les promesses des campagnes ne font pas toujours loin s’en faut le contenu de l’action politique lorsqu’on est en situation de gestion. Mais le désarroi et la déception risquent d’augmenter encore davantage. Le vote des législatives est surtout une sorte de référendum contre Macron non seulement rejeté  par une grande partie de l’électorat et même par  sa propre organisation.

On a donné du mal à trouver un peu de cohérence dans les programmes électoraux bâtis à la  hâte quelques jours qui mettent d’une part sous le tapis les contradictions et insistent surtout sur les dépenses à venir en faisant grandement fi de la situation financière déjà particulièrement grave du pays.

Toutes ces contradictions se traduiront forcément par des conséquences économiques dont la principale se traduira en hausse du coût de l’argent et en inflation pour les ménages comme pour les entreprises. D’où le risque d’une nouvelle perte de compétitivité , de croissance et d ‘emploi.

Bref, Macon a vraiment joué à l’apprenti sorcier et démontrer toutes les limites du personnage bien trop jeune et bien trop inexpérimenté pour conduire le pays de manière cohérente et efficace. Et sa dernière décision ressemble à un chemin vers le chaos.

Elections Législatives: Des risques de chienlit et de chaos

Elections Législatives: Des risques de chienlit et de chaos

 

D’après Macron qui a décidé de manière précipitée et irresponsable de dissoudre brutalement l’Assemblée nationale, l’objectif des élections législatives vise à opérer dans le pays une clarification politique. Le problème,  c’est que dans  l’hypothèse centrale, aucun des trois grands courants ne parviendra à obtenir une majorité et que le Parlement risque de courir après une union introuvable sur chaque texte tellement les positions sont inconciliables. Sans parler évidemment des contradictions internes à chaque courant. Les Français eux-mêmes sont très divisés puisque 53 % craignent l’arrivée du Front populaire et 50 % craignent l’arrivée du rassemblement national. Conclusion un risque de chienlit voire de cahot et sous les yeux de la presse internationale présente à l’occasion des JO

Quand on examine les programmes de chaque tendance politique, on peut vérifier qu’ils ont surtout des connotations sociales certes dont certaines sont légitimes mais qui ne sont pas financés en tout cas bien insuffisamment. Faut-il rappeler qu’il y a encore quelques jours le ministre des finances affirmait qu’il cherchait des économies environ  10 milliards pour rendre son budget plus présentable et plus sérieux vis-à-vis des autorités monétaires notamment.

Aujourd’hui dans les trois courants, ce sont des dépenses supplémentaires qui vont de 25 milliards à presque 200 qui sont prévues ( derniers chiffrages approximatifs).

On objectera que les promesses des campagnes ne font pas toujours loin s’en faut le contenu de l’action politique lorsqu’on est en situation de gestion. Mais le désarroi et la déception risquent d’augmenter encore davantage. Le vote des législatives est surtout une sorte de référendum contre Macron non seulement rejeté  par une grande partie de l’électorat et même par  sa propre organisation.

On a donné du mal à trouver un peu de cohérence dans les programmes électoraux bâtis à la  hâte quelques jours qui mettent d’une part sous le tapis les contradictions et insistent surtout sur les dépenses à venir en faisant grandement fi de la situation financière déjà particulièrement grave du pays.

Toutes ces contradictions se traduiront forcément par des conséquences économiques dont la principale se traduira en hausse du coût de l’argent et en inflation pour les ménages comme pour les entreprises. D’où le risque d’une nouvelle perte de compétitivité , de croissance et d ‘emploi.

Bref, Macon a vraiment joué à l’apprenti sorcier et démontrer toutes les limites du personnage bien trop jeune et bien trop inexpérimenté pour conduire le pays de manière cohérente et efficace. Et sa dernière décision ressemble à un chemin vers le chaos.

Législatives : forte participation à prévoir

Législatives : forte participation à prévoir

 

La forte participation probable aux législatives découle sans doute du fait que cette consultation d’une part constitue une sorte de référendum anti Macron, d’autre part une sorte d’échéance présidentielle avant la lettre. En effet en fonction des résultats très favorables à l’opposition, le président actuel pourrait d’ores et déjà être mis sur la touche. Les sondages montrent que la  participation, lors du scrutin des 30 juin et 7 juillet, pourrait retrouver le niveau élevé des années 1990, autour de 60 % à 70 %. Tout comme le nombre record d’enregistrements de procurations – plus de 1,3 million, dimanche 23 juin, selon le ministère de l’intérieur.

 

Les Français ne vont pas aux urnes quand ils ont l’impression que cela ne sert à rien. Depuis la réforme du quinquennat, mise en œuvre en 2002, et l’organisation de l’élection des députés après celle du président de la République, ils considèrent que, en s’étant exprimés à la présidentielle, les jeux sont faits. A tort, bien sûr. Depuis 2002, la participation aux législatives décroît. Elle est même en dessous de 50 % depuis 2017.

 

Politique-Promesses des législatives : oignons ou artichauts ?

Politique-Promesses des  législatives  : oignons ou artichauts ?

Pour Gabriel Attal  : «Le programme du RN c’est un oignon, chaque jour il se pèle». Cela fait évidemment référence au fait que le RN a décidé de reculer en tout cas de décaler un certain nombre de mesures dans le temps en fonction de l’audit des finances du pays. Mais cette contradiction entre les programmes électoraux et l’action au pouvoir peut-être relevée dans la plupart des formations politiques. Il y a en effet un temps pour faire des promesses et l’autre temps , celui des réalités et de la gestion. Les programmes politiques d’une certaine manière sont donc effectivement comme un oignon. Pire comme un artichaut, le seul légume disait Coluche dont le volume augmente après consommation mais vidée de toute sa substance nourricière.

 

Gabriel Attal a considéré que «Jordan Bardella recule chaque jour sur une mesure sur le pouvoir d’achat». «Son programme, c’est un oignon. Chaque jour, il se pèle et à la fin il n’y a plus que ses yeux pour pleurer parce que ce n’est pas sérieux, pas crédible», a-t-il ironisé.
Accusé d’aller sur des thématiques mises en avant par le RN, comme la sécurité ou le pouvoir d’achat, le chef du gouvernement, qui «n’a besoin de personne d’autre que les Français pour savoir leurs préoccupations», a sorti ses gants de boxe contre ses opposants. En rappelant que le RN «avait promis aux Français que la priorité c’était la retraite à 60 ans, et puis finalement il recule.» Et de poursuivre sa charge : «Il avait promis de supprimer la TVA sur les produits de première nécessité, il vient de reculer. Il avait promis une baisse de l’impôt sur le revenu pour les jeunes, il vient de reculer aussi.»

 

Législatives et Retraites: à 60, 65 ou 66 ans pour le RN ?

Législatives et Retraites: à 60,  65 ou 66 ans pour le RN ?

 

Si Bardella est clair sur les carrières longues qui permettraient de partir à 60 ans pour quelqu’un qui a commencé à travailler avant 20 ans par contre pour le reste c’est un peu le flou. «Je souhaite que ceux qui ont commencé à travailler avant 20 ans, parce que ce sont les gens qui ont les métiers les plus difficiles, puissent partir avec un temps de cotisations de 40 annuités et un âge de départ légal de 60 ans», a développé le président du RN.

Au-delà de cette barre symbolique, le leader du RN promet «une progressivité assez floue qui tournera autour d’un âge pivot de 62 ans et de 42 annuités.»  En clair comme l’âge moyen d’entrer sur le marché du travail est entre 23 et 24 ans l’âge de départ pour la moyenne serait donc de 65 à 66 ans. C’est-à-dire au-delà de ce qui a été prévu dans la récente réforme. De quoi évidemment alimenter le débat et la polémique.

Pour résumer, il y aurait l’âge légal à 60 ans mais seulement appliquer pour ceux qui sont entrés sur le marché du travail avant 20 ans. Pour les autres un âge pivot théorique de 62 ans mais avec 42 ans d’annuités qui conduira dans les fêtes un âge de départ entre 65 et 66 ans.

Bardella  a d’ailleurs reconnu que sa réforme des retraites que ces changements entraînerait «par définition» des perdants et des gagnants.

 

Législatives : surtout un vote sanction contre Macron

Pour à peu près la moitié de la population, les législatives sont considérées comme un vote de sanction d’abord contre Macron et sa politique. D’une façon plus générale,  il y a une demande d’autorité et de cohérence dans tous les champs  d’intérêt général y compris dans le domaine social. Ce qui ne signifie pas un effacement des nombreuses contradictions dans la population et pour tout dire aussi de certains corporatismes.

Le problème c’est que ce vote sanction risque d’aboutir à une situation de blocage rendant les réformes plus difficiles encore.

Dans le vote sanction on vote davantage contre le pouvoir en place que pour ceux qui se présentent comme des alternatives. Enfin il y a l’argument en faveur du RN  » qu’on n’a jamais essayés ».

Tout cela ne crée pas nécessairement une grande cohérence et il est  même vraisemblable que le pays risque de connaître la chienlit et le chaos entre deux blocs qui vont s’affronter sous différentes formes et pas nécessairement de façon toujours démocratique.

Ce vote exprime surtout le ras-le-bol vis-à-vis des formations à profil gouvernemental depuis des dizaines d’années. Une sorte de mélange de professionnels de la politique et de technocrates coupés du terrain. Du coup, les Français tentent l’expérience avec des nouveaux. Justement ce qui a déjà été fait avec Macron dont on a attendu beaucoup et qui a tellement déçu. Un résultat lié aussi au manque d’expérience et à la jeunesse du personnage qui a confondu monarchie et démocratie.

Le problème de la France et qu’elle est déjà en crise grave d’un point de vue économique avec une situation financière assez dramatique. Il lui faudra donc encore emprunter et qui serait évidemment irresponsable d’accroître et d’accroître encore le déficit pour satisfaire des demandes parfois légitimes mais coûteuses qui vont affaiblir la compétitivité, la croissance et au total favoriser l’inflation et la perte de pouvoir d’achat.

On pourra constater assez rapidement ce processus tellement les contradictions sont grandes. Ce vote en lui-même est d’une grande confusion car il s’agit officiellement d’un vote pour les législatives. En réalité il s’agit surtout d’une sorte de référendum vote sanction tout autant qu’un vote présidentiel masqué. Une contradiction politique et juridique qui ne sera pas sans conséquences pour preuve avant même le vote le président en renvoyé un rôle honorifique.

 

Législatives : RN toujours largement en tête

 D’après Elabe, Le bloc du Rassemblement national (RN), auquel il faut ajouter la force d’appoint chapeautée par Éric Ciotti, recueille 36% des intentions de vote. Cette force mêlant droite et extrême droite caracole loin devant le Nouveau Front populaire (NFP) de la gauche, crédité de 27,5% des voix, et la majorité macroniste sortante, qui plafonne à 20%.

À signaler, une  forte progression de la participation, effet   61% des Français inscrits sur les listes électorales .  En 2017 et en 2022, moins de 50% du corps électoral s’était déplacé pour choisir ses députés.

Au Palais-Bourbon, Elabe projette entre 260 et 295 sièges pour le RN et ses alliés, soit une majorité absolue dans l’hypothèse haute.S’agissant du poste de Premier ministre, les Français interrogés par Elabe dressent une hiérarchie différente : Jordan Bardella arrive en tête de leurs choix (37%), suivi de Gabriel Attal (35%). Jean-Luc Mélenchon, lui,  est rejeté .

Leses trois quarts des sondés (74%) affirment auprès d’Elabe qu’ils ne suivront pas les consignes de vote des états-majors politiques de leur camp ou des candidats eux-mêmes. Certains en Macronie phosphorent sur la posture à adopter dimanche soir en cas de triangulaire ou face à des duels entre le Rassemblement national et le Nouveau Front populaire, a fortiori lorsqu’il s’agira de candidats issus de La France insoumise.

Seuls 25% d’électeurs macronistes appellent à un désistement de leur candidat, s’il arrive en troisième position, pour faire battre un adversaire de gauche, 31% pour un adversaire lepéniste. Quant à ceux du RN, ils ne sont que 18% à appeler au désistement pour bloquer un candidat NFP. Les électeurs de gauche sont plus nombreux (40%) à appeler au « barrage » dès lors qu’il s’agit de faire battre le Rassemblement national.

 

 

Législatives: D’abord un vote de sanction et de demande d’autorité

 

 

Pour à peu près la moitié de la population, les législatives sont considérées comme un vote de sanction d’abord contre Macron et sa politique. D’une façon plus générale,  il y a une demande d’autorité et de cohérence dans tous les champs  d’intérêt général y compris dans le domaine social. Ce qui ne signifie pas un effacement des nombreuses contradictions dans la population et pour tout dire aussi de certains corporatismes.

Le problème c’est que ce vote sanction risque d’aboutir à une situation de blocage rendant les réformes plus difficiles encore.

Dans le vote sanction on vote davantage contre le pouvoir en place que pour ceux qui se présentent comme des alternatives. Enfin il y a l’argument en faveur du RN  » qu’on n’a jamais essayés ».

Tout cela ne crée pas nécessairement une grande cohérence et il est  même vraisemblable que le pays risque de connaître la chienlit et le chaos entre deux blocs qui vont s’affronter sous différentes formes et pas nécessairement de façon toujours démocratique.

Ce vote exprime surtout le ras-le-bol vis-à-vis des formations à profil gouvernemental depuis des dizaines d’années. Une sorte de mélange de professionnels de la politique et de technocrates coupés du terrain. Du coup, les Français tentent l’expérience avec des nouveaux. Justement ce qui a déjà été fait avec Macron dont on a attendu beaucoup et qui a tellement déçu. Un résultat lié aussi au manque d’expérience et à la jeunesse du personnage qui a confondu monarchie et démocratie.

Le problème de la France et qu’elle est déjà en crise grave d’un point de vue économique avec une situation financière assez dramatique. Il lui faudra donc encore emprunter et qui serait évidemment irresponsable d’accroître et d’accroître encore le déficit pour satisfaire des demandes parfois légitimes mais coûteuses qui vont affaiblir la compétitivité, la croissance et au total favoriser l’inflation et la perte de pouvoir d’achat.

On pourra constater assez rapidement ce processus tellement les contradictions sont grandes. Ce vote en lui-même est d’une grande confusion car il s’agit officiellement d’un vote pour les législatives. En réalité il s’agit surtout d’une sorte de référendum vote sanction tout autant qu’un vote présidentiel masqué. Une contradiction politique et juridique qui ne sera pas sans conséquences pour preuve avant même le vote le président en renvoyé un rôle honorifique.

 

Legislatives et Retraites: à 60, 65 ou 66 ans pour le RN ?

Legislatives et Retraites: à 60,  65 ou 66 ans pour le RN ?

 

Si Bardella est clair sur les carrières longues qui permettraient de partir à 60 ans pour quelqu’un qui a commencé à travailler avant 20 ans par contre pour le reste c’est un peu le flou. «Je souhaite que ceux qui ont commencé à travailler avant 20 ans, parce que ce sont les gens qui ont les métiers les plus difficiles, puissent partir avec un temps de cotisations de 40 annuités et un âge de départ légal de 60 ans», a développé le président du RN.

Au-delà de cette barre symbolique, le leader du RN promet «une progressivité assez floue qui tournera autour d’un âge pivot de 62 ans et de 42 annuités.»  En clair comme l’âge moyen d’entrer sur le marché du travail est entre 23 et 24 ans l’âge de départ pour la moyenne serait donc de 65 à 66 ans. C’est-à-dire au-delà de ce qui a été prévu dans la récente réforme. De quoi évidemment alimenter le débat et la polémique.

Pour résumer, il y aurait l’âge légal à 60 ans mais seulement appliquer pour ceux qui sont entrés sur le marché du travail avant 20 ans. Pour les autres un âge pivot théorique de 62 ans mais avec 42 ans d’annuités qui conduira dans les fêtes un âge de départ entre 65 et 66 ans.

Bardella  a d’ailleurs reconnu que sa réforme des retraites que ces changements entraînerait «par définition» des perdants et des gagnants.

 

Législatives-RN: Un programme économique très « évolutif »

législatives-RN: Un programme économique très « évolutif »

 Pour Gilles Ivaldi, politiste : « Le programme économique du RN propose un “package” à chaque segment de son électorat ». Le parti d’extrême droite a fait évoluer son programme économique en fonction de l’évolution de son électorat, aux dépens de toute cohérence idéologique ou doctrinale, explique, dans un entretien au « Monde », le spécialiste du populisme.

Chargé de recherche CNRS au Cevipof, le Centre de recherches politiques de Sciences Po, Gilles Ivaldi travaille sur les partis de la droite radicale et le populisme en Europe occidentale. Il a publié, notamment, Les Populismes aux élections européennes de 2019. Diversité idéologique et performances électorales (Fondation Jean Jaurès, 2020).

Au-delà du détail des mesures économiques et sociales présentées par le Rassemblement national (RN) dans son programme, comment qualifieriez-vous la place de l’économie dans la stratégie et la vision politique de ce parti, et, historiquement, dans celle du Front national (FN) ?

Les politistes ont forgé le terme d’« attrape-tout » pour désigner la stratégie souvent utilisée par les partis populistes pour conquérir et additionner les suffrages des différents segments de l’électorat, et parvenir ainsi au pouvoir – cela, bien sûr, aux dépens de toute cohérence idéologique ou doctrinale. Lorsqu’on examine en détail les programmes successifs du FN, puis du RN, depuis la fondation du mouvement, on perçoit une oscillation permanente selon trois grands axes de tension : entre l’économique et le non-économique, entre les mesures « de droite » et « de gauche », entre radicalité et crédibilité.

Législatives– perspective d’une déroute du camp Macron

Législatives– perspective d’une déroute du camp Macron
Le directeur de l’Observatoire de l’opinion de la Fondation Jean Jaurès décrypte, dans un entretien au « Monde », l’érosion du bloc macroniste, qui retrouvera difficilement des voix à gauche face à un Nouveau Front populaire qu’il juge cohérent idéologiquement sur les sujets nationaux.

Antoine Bristielle est directeur de l’Observatoire de l’opinion de la Fondation Jean Jaurès. Professeur agrégé de sciences sociales, docteur en science politique, il est notamment l’auteur de La Démocratie bousculée (L’Aube, 2023) et directeur de l’ouvrage Que veulent les Français ? (L’Aube, 2022).

Alors que aux élections européennes de 2019, la liste macroniste, menée par Nathalie Loiseau, réalisait un score de 22,5 %, elle est aujourd’hui tombée à 14,6 % avec Valérie Hayer. Que s’est-il passé ?

A la présidentielle de 2022, l’érosion du camp Macron restait limitée. Le président sortant arrivait en tête au premier tour, avec 28 % des voix. Aux européennes du 9 juin, le bloc macroniste s’est effondré. Et ce, pour plusieurs raisons. D’abord, il y a eu une démobilisation : une partie de son électorat s’est abstenue [36 %]. Certes, l’intérêt global pour les élections européennes est faible, chez les votants de tous les partis. Mais pour l’électorat macroniste, c’est plus surprenant : ce sont des catégories sociales plus aisées, plutôt âgées, moins abstentionnistes que le reste de la population.

Autre grande évolution : on constate un rétrécissement de l’électorat macroniste. Si le centre droit est assez fidèle, les switchers viennent surtout du centre gauche. Environ 30 % des électeurs de Raphaël Glucksmann avaient voté Emmanuel Macron au premier tour en 2022.

Qu’est-ce qui motive les électeurs infidèles ?

Il y a une vraie lassitude au sein de l’électorat. A cela s’ajoute l’idée que le macronisme ne survivra pas à Emmanuel Macron. Et puis, pour l’électorat de centre gauche, la droitisation du gouvernement depuis le début du deuxième quinquennat fait figure de repoussoir. En 2022, une partie de la gauche continuait à voter pour le camp

Promesses des législatives : oignons ou artichauts ?

Promesses des  législatives  : oignons ou artichauts ?

Pour Gabriel Attal  : «Le programme du RN c’est un oignon, chaque jour il se pèle». Cela fait évidemment référence au fait que le RN a décidé de reculer en tout cas de décaler un certain nombre de mesures dans le temps en fonction de l’audit des finances du pays. Mais cette contradiction entre les programmes électoraux et l’action au pouvoir peut-être relevée dans la plupart des formations politiques. Il y a en effet un temps pour faire des promesses et l’autre temps , celui des réalités et de la gestion. Les programmes politiques d’une certaine manière sont donc effectivement comme un oignon. Pire comme un artichaut, le seul légume disait Coluche dont le volume augmente après consommation mais vidée de toute sa substance nourricière.

 

Gabriel Attal a considéré que «Jordan Bardella recule chaque jour sur une mesure sur le pouvoir d’achat». «Son programme, c’est un oignon. Chaque jour, il se pèle et à la fin il n’y a plus que ses yeux pour pleurer parce que ce n’est pas sérieux, pas crédible», a-t-il ironisé.
Accusé d’aller sur des thématiques mises en avant par le RN, comme la sécurité ou le pouvoir d’achat, le chef du gouvernement, qui «n’a besoin de personne d’autre que les Français pour savoir leurs préoccupations», a sorti ses gants de boxe contre ses opposants. En rappelant que le RN «avait promis aux Français que la priorité c’était la retraite à 60 ans, et puis finalement il recule.» Et de poursuivre sa charge : «Il avait promis de supprimer la TVA sur les produits de première nécessité, il vient de reculer. Il avait promis une baisse de l’impôt sur le revenu pour les jeunes, il vient de reculer aussi.»

 

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