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Législatives : Prisca Thevenot, agressée par des mineurs !

 

Législatives : Prisca Thevenot, agressée  par des délinquants connus !

Arrestation de trois  mineurs  sur les quatre personnes arrêtées suite à l’agression de la porte-parole du gouvernement. Une agression qui s’est produite à l’encontre de l’équipe de collage d’affiches  de la ministre. Pour l’instant ,la presse ne révèle pas davantage l’identité des intéressés. Évidemment,  on découvrira sans doute un peu plus tard qu’ils étaient connus voir très connus de la police, sans doute lié au trafic de narcotiques. Enfin on découvrira vraisemblablement que le niveau de conscience politique de ces mineurs est à la hauteur de leur vide intellectuel et culturel. La question se pose aussi de leurs liens avec un parti extrémiste. En tout cas, la violence des propos des « insoumis » en particulier ne peut qu’encourager les idiots utiles à bafouer les principes fondamentaux de la démocratie.

 

À quatre jours du second tour des législatives, la porte-parole du gouvernement Prisca Thevenot et son équipe ont été victimes mercredi soir d’«une agression lors d’une opération de collage d’affiches électorales», à Meudon-la-forêt, dans les Hauts-de-Seine.La ministre se trouvait alors avec sa suppléante Virginie Lanlo et deux militants. Ils réalisaient un tour des panneaux électoraux de la commune pour coller des affiches lorsqu’ils ont rencontré «un petit groupe de jeunes», qui étaient «en train de dégrader des affiches», a-t-elle précisé à nos confrères du Parisien L’équipe lui a alors signalé que ces dégradations étaient interdites, ce qui a fait sortir les intéressés de leurs gonds. «Ils s’en prennent immédiatement à l’un de mes militants, blessant au passage Virginie».

«Les forces de l’ordre sont intervenues rapidement», a précisé l’entourage de la ministre. Prisca Thevenot, candidate à sa réélection dans la 8e circonscription des Hauts-de-Seine, n’a pas été touchée. Mais Virginie Lanlo a été blessée au bras, tandis que l’un des militants souffre d’une fracture à la mâchoire. Ils ont été transportés à l’hôpital Percy, à Clamart.

La ministre a porté plainte au commissariat de la ville, tandis que le parquet de Nanterre a ouvert une enquête notamment pour «violences commises en réunion sur un élu public». Quatre personnes, dont trois mineurs, ont été arrêtées et placées en garde à vue, nous précise le parquet de Nanterre. Ils se trouvent toujours entre les mains des policiers ce jeudi matin.

Législatives : un sondage qui rebat les cartes mais prévoit aussi le chaos

Législatives : un sondage qui rebat les cartes mais prévoit aussi le chaos

La perspective d’une majorité absolue semble s’écarter de plus en plus d’abord pour la gauche mais aussi pour le rassemblement national. Jusque-là la plupart des sondages s’étaie t limités à transposer bêtement les résultats du premier tour en nombre de sièges. La réalité est forcément plus complexe. Le nombre de députés dépendra surtout des réalités locales notamment de la personnalité des responsables, aussi des désistements. L’hypothèse la plus vraisemblable c’est que le rassemblement National sera très loin et même très loin de la majorité absolue. De toute manière ,dans toutes les hypothèses cette dissolution brutale et irresponsable aura conduit à la chienlit. Et Macron peut se féliciter d’avoir organisé le plus grand désordre dans le pays. S’il continue dans cette voie de l’irresponsabilité, sa légitimité pourrait être mise en cause.

En même temps, va s’installer une situation de chaos car aucun des trois camps narra cette majorité absolue est les réformes seront sans doute très difficiles à engager dans la plupart des domainesUn sondage Toluna Harris Interactive, le premier depuis le dépôt des candidatures, chiffre désormais le nombre de sièges pour le RN entre 190 et 220, loin des 289 requis pour obtenir une majorité absolue. Le Nouveau Front populaire obtiendrait désormais entre 159 et 183 sièges, le camp présidentiel entre 110 et 135.

 

Législatives Royaume-Uni : virage à gauche !

Législatives Royaume-Uni : virage à gauche toute  !

Décidément les Britanniques ne font rien comme les autres. Alors qu’un peu partout en Europe et ailleurs  monte la vague de droite notamment en France, les Britanniques font en quelque sorte cavalier seul pour opérer un total virage à gauche, enfin une gauche réformiste qui n’a pas grand-chose à voir avec la gauche révolutionnaire française. Selon ces projections des télévisions britanniques, le Labour remporterait 410 sièges sur les 650 de la Chambre des Communes.

Alors que la droite nationaliste est susceptible d’accéder au pouvoir en France et que Donald Trump semble bien placé pour retourner à la Maison-Blanche, les Britanniques ont choisi massivement un dirigeant modéré de centre gauche. Keir Starmer, un ancien avocat spécialiste des droits humains de 61 ans, doit être chargé vendredi par le roi Charles III de former un nouveau gouvernement. «À tous ceux qui ont fait campagne pour le parti travailliste lors de ces élections, à tous ceux qui ont voté pour nous et qui ont fait confiance à notre nouveau parti travailliste, merci», a sobrement réagi Keir Starmer sur X.
Une sobriété britannique qui contraste avec les envolées utiles utopiques et lyriques françaises. On fera cependant objecter que les conservateurs ont nourri eux-aussi des discours complètement fous qui ont conduit au dramatique brexit qui a tellement affaibli le pays.

 

Politique-Législatives et vote des jeunes

Politique-Législatives et  vote des jeunes

 

 Selon les enquêtes des instituts de sondage, les 18-24 ans ont voté majoritairement à gauche lors du premier tour des législatives, le RN arrivant en seconde position. Le scrutin a été marqué par une forte hausse de la participation

 

« Les jeunes de 18-24 ans continuent de voter en premier lieu et majoritairement pour la gauche, en deuxième lieu pour le Rassemblement national », résume Jean-Daniel Lévy, directeur délégué d’Harris Interactive. « On a une bipolarisation très marquée entre un vote plutôt social écologiste et un vote national conservateur », et par une « tripartition » dans les autres catégories d’âge, complète Laurent Lardeux.

Lors des dernières européennes, les primo-votants avaient également davantage voté en faveur de La France insoumise (LFI) que les autres tranches d’âge. Idem lors des législatives de 2022, où les 18-24 ans avaient voté à 34,9 % pour la Nupes au premier tour – et 8,7 % pour le reste de la gauche -, à 17,5 % pour le camp Macron et 14,1 % pour le RN.

Les jeunes votant RN habitent plutôt dans « des zones péri-urbaines, font des études plutôt courtes, professionnalisantes », rappelle Tristan Boursier, chercheur à Sciences Po Paris et spécialiste de l’extrême droite. « J’ai le sentiment que c’est un vote davantage contestataire », car ils peuvent avoir la sensation « d’être laissés pour compte ».

 

 

Politique- Législatives– »dissolution boomerang pour Macron »

Politique- Législatives– »dissolution boomerang pour Macron »

Bernard Sananè, président de l’institut Elabe, analyse dans la Tribune  les ressorts du vote massif en faveur du Rassemblement national au premier tour des élections législatives.

 Quel est selon vous l’élément marquant de ce premier tour de scrutin ?

BERNARD SANANÈS – La poussée RN a été très forte. Elle se lisait déjà dans le résultat des élections européennes du 9 juin. On a vu tout à coup l’homogénéisation du vote Rassemblement national, que ce soit de manière territoriale ou sociologique. La traduction de cette homogénéisation au scrutin majoritaire, c’est le fait que le RN se qualifie dans un peu plus de 440 circonscriptions pour le second tour des législatives. Cette progression est extrêmement forte en voix. Le RN et ses alliés ont obtenu 10,7 millions de suffrages, contre un peu moins de 8 millions aux Européennes et 4,2 millions au premier tour des législatives de 2022.

 

Cette progression en voix montre l’élargissement du parti, qui a réussi petit à petit, non pas à faire exploser, mais en tout cas à fissurer ses plafonds de verre. On le voit dans l’analyse sociologique des votes notamment, une fois de plus, chez les retraités. Chez eux, le match Ensemble-RN se termine quasiment à égalité. On observe aussi une progression chez les cadres. C’est également intéressant de noter que le RN qui s’était construit sur des bastions, se déploie de manière assez homogène sur le territoire.

 

Les motivations du vote RN aux législatives sont-elles les mêmes qu’aux Européennes ?

Le 9 juin, les questions européennes prenaient quand même une part importante dans les motivations du vote. Mais déjà le rejet d’Emmanuel Macron était fort. Il s’est exprimé dimanche encore plus fortement auprès d’électeurs qui ont vu dans ce rendez-vous démocratique qui n’était pas prévu, une occasion de pouvoir affaiblir le président de la République. On a mesuré par ailleurs l’évolution de l’importance de certains thèmes pour les électeurs. L’immigration pointait déjà haut, mais le thème s’est consolidé entre les deux scrutins. A présent, l’immigration et la sécurité sont quasiment au même niveau que le pouvoir d’achat. Trois thèmes qui sont au cœur du discours de Marine Le Pen.

Cette élection signe l’effondrement et le retrait du macronisme

Peut-on déjà comprendre clairement à qui a profité la très forte mobilisation ?

Pour l’instant, il n’y a pas d’indications qui laissent à penser que la mobilisation de dimanche aurait été fortement différenciée. Elle semble avoir profité à tous les camps, avec un léger avantage à la gauche. Les quelques couacs ainsi que les inquiétudes suscitées par le sujet des binationaux n’ont pas détourné de leur vote ceux qui avaient fait le choix du RN.

Le score obtenu par Roger Chudeau (candidat RN qui a suscité la polémique en expliquant que les postes ministériels devaient être occupés par des « Franco-Français », NDLR) le prouve. Il a réuni quasiment 50% des électeurs dans sa circonscription du Loir-et-Cher. Mais cela a pu en mobiliser d’autres se disant qu’il n’était pas possible de ne pas aller voter contre le RN.

Emmanuel Macron a raté son pari de la dissolution…

Rien n’a fonctionné, comme rien ne fonctionne depuis le début du second mandat. Cette élection signe l’effondrement et le retrait du macronisme, même si cet effet est un peu limité par rapport aux élections européennes. Le score d’hier traduit l’incapacité de ce second quinquennat à trouver sa dynamique propre. Cela a commencé au soir du second tour des législatives 2022, avec les tergiversations autour du premier Premier ministre du second quinquennat.

Et ce second quinquennat n’a jamais donné l’impression d’avoir une feuille de route extrêmement claire. Ce que le score de dimanche révèle, c’est l’impossible dynamique de ce second mandat. Et finalement, comme en 1997, Emmanuel Macron affronte une « dissolution boomerang » qui se retourne contre lui. En 2022, 250 députés de la majorité présidentielle et 89 du Rassemblement national avaient été élus. La symbolique serait assez forte si, à l’issue du second tour, on aboutissait à un scénario mathématique inversé avec autour de 250 députés RN et autour d’une centaine de l’ancienne majorité. C’est l’une des hypothèses plausibles. Autre élément à souligner, la promesse d’Emmanuel Macron en 2017, était de casser le duel droite-gauche. Aujourd’hui, on se retrouve avec un duel entre droite radicale et gauche radicale.

Les triangulaires, quand elles deviennent duels, peuvent coûter mathématiquement quelques sièges au RN

Toujours en miroir d’Emmanuel Macron en 2022, le RN pourrait-il être privé d’une majorité absolue ? Que disent vos projections ?

Nos chiffres, comme ceux de mes confrères, disent que l’hypothèse la plus réaliste aujourd’hui, sur la base des premiers désistements intervenus dimanche soir, est que le RN obtienne une majorité relative, solide, mais une majorité relative seulement. Pour obtenir une majorité absolue, il faudrait que le parti de Marine Le Pen bénéficie d’une amplification du vote du premier tour.

Vous laissez de côté l’hypothèse d’une alliance avec certains députés LR canal historique ?

D’abord, même si on peut considérer que dans la perspective du second tour, le RN a quasiment fait le plein en termes d’électeurs mobilisés pour lui, il peut bénéficier des reports de voix d’une partie des électeurs qui ont voté pour le candidat LR, même si ce n’était pas des LR ciottistes. Ça, c’est très important. Donc le RN peut avoir des réserves de ce côté-là.

Il faudrait que cette percée soit forte pour que le RN puisse prétendre à la majorité absolue. Pour l’instant, ce n’est pas le cas. Parce que les triangulaires, quand elles deviennent duels, peuvent coûter mathématiquement quelques sièges au RN. Je dis bien mathématiquement, parce qu’il faut rappeler quand même qu’en 2022, le RN l’a emporté dans 82 cas sur 89 dans des duels.

Quelle est votre analyse des résultats des candidats de l’alliance de gauche ?

La gauche n’a pas trouvé de nouvelle dynamique. Le NFP n’a pas mobilisé plus que la Nupes. Les zones de force sont toujours les mêmes : les grandes villes, les banlieues, mais la concentration des votes en faveur de la gauche dans ces zones-là ne lui permet pas en fait d’espérer jouer le match de la majorité, même relative. Les zones de force, ça ne fait pas gagner beaucoup de sièges supplémentaires. Il y a deux exemples frappants : Fabien Roussel qui perd dans le Nord mais surtout les difficultés de François Ruffin, dans la Somme. Hors des grandes villes ou des banlieues, c’est difficile de résister à la vague RN.

Est-ce qu’on va reconstituer des fronts républicains tels qu’on les a connus en 2002 ? Certainement pas.

Peut-on déjà, à l’issue de ce premier tour, voir un nouveau rapport de forces se mettre en place entre les formations qui composent le Nouveau Front populaire ?

C’est encore un peu tôt, mais on peut déjà dire que le rapport de force au sein du Nouveau Front populaire pourrait être un peu moins hégémonique pour la France Insoumise. Mais elle aurait évidemment la part la plus importante de sièges à gauche.

A l’aune de ce nouveau jour de vote, peut-on dire que la tripartition du paysage politique est durablement installée ?

Elle est actée dans le vote d’hier. Mais la question principale qui se posera dimanche prochain est finalement : est-ce que ces trois France sont irréconciliables ou est-ce qu’elles se réconcilient partiellement dans des « fronts », dans un sens ou dans un autre ? Est-ce que ces trois forces, finalement, arrivent à faire barrage à une autre ? Pour moi, c’est l’un des sujets de fond de ce second tour.

Je ne suis pas sûr, d’ailleurs, que l’on ne surestime pas un peu les dynamiques de front républicain. Bien sûr, il peut y avoir des retraits, des désistements. Bien sûr, il va y avoir des électeurs qui choisiront de faire barrage. Maintenant, est-ce qu’on va reconstituer des fronts républicains tels qu’on les a connus en 2002 ? Certainement pas.

Justement, les électeurs entendent des consignes de vote depuis dimanche soir. Cela peut-il fonctionner ?

Nous avions publié la semaine dernière une étude qui montrait que les trois-quarts des électeurs ne suivraient pas les consignes de vote. Mais il faut signaler, pour être précis, qu’à gauche, ce chiffre était de un sur deux. Les consignes sont plus une habitude suivie encore par la gauche. A côté du RN, les deux électorats qui ne suivent pas les consignes de vote, c’est l’électorat de droite qui peut être tenté soit par un vote Ensemble, soit un vote RN. Mais aussi l’électorat du centre.

Le virage qui a été pris dimanche soir par Gabriel Attal peut étonner. Jusqu’à présent, le message était de mettre au même niveau le refus de LFI et le refus du RN. D’autre part, quand on interroge les Français et qu’on leur demande de positionner la politique d’Emmanuel Macron, ils considèrent que cette politique est majoritairement de droite. Donc quand ces électeurs ont entendu ça depuis quelques mois et qu’on va leur demander d’aller voter pour un candidat de gauche… Je ne sais pas dire aujourd’hui dans quelle proportion ce report se fera.

Il y a quelques cas emblématiques, comme par exemple le retrait d’une candidature de gauche pour laisser ses chances à Elisabeth Borne ou le retrait d’une candidature Ensemble en faveur de François Ruffin. Les électeurs vont-ils s’y retrouver ?

On va voir si le vote antisystème réapparaît. Le vote anti-RN va mobiliser une partie de l’électorat, tout comme le vote pour le front républicain. Mais le vote antisystème peut aussi reprendre de la force au regard des soirées électorales et des premières déclarations. Quand en 2022, il y avait eu la surprise des 80 députés RN, on avait réussi à déterminer qu’une partie, certes minoritaire, des électeurs de gauche avait voté RN parce qu’ils voulaient surtout s’opposer à la réforme des retraites.

Ils pensaient que si Emmanuel Macron n’avait pas la majorité absolue, cela stopperait la réforme. Donc, c’est vrai, cette circonscription d’Elisabeth Borne sera un test dimanche. On y mesurera la difficulté ou non pour l’électorat de gauche de se reporter sur le candidat de la majorité sortante.

Législatives: La clarification de Macron devient une obscure incertitude

Législatives: La clarification de Macron devient une obscure incertitude

 

Pour justifier  la brutale dissolution de l’Assemblée nationale, Macron avait avancé la nécessité d’une clarification politique. Au total c’est surtout la plus grande confusion qui va régner au sein de l’assemblée, une sorte d’obscure incertitude avec une majorité impossible à trouver. Personne n’aura en effet la majorité. Elle se constituera éventuellement autour de chaque projet et le danger le plus probable est celui d’une crise autour du vote du budget qui devra sans doute être adopté de force avec le 49–3. Les autres grandes réformes notamment structurelles seront reportées à plus tard, ou aux calendes

 

De façon un peu précipité, les médias et les observateurs ont un peu vite conclu après le premier tour que le RN pourrait obtenir assez facilement une majorité absolue. C’était évidemment sans compter les particularités locales, les désistements aussi de plus en plus la conscience de la crise politique avec un RN qui évidemment n’est pas prêt à assumer le pouvoir. Témoin des candidatures insolites, fantômes et des propositions de gouvernement composé de beaucoup de guignols. On envisage par exemple de mettre sur petit à la justice ou même à la défense comme ministre Ciotti qui s’est débrouillé pour éviter de faire son service militaire. Ce qui ne l’a nullement empêché de militer pour son rétablissement obligatoire !

Nombres de Français se sont réfugiés dans le vote RN pour pousser au premier tour un cri de colère surtout contre Macron notamment à propos du manque d’autorité général de l’Etat, de la société et de la question de l’immigration. Au second tour, on va intégrer la pertinence des programmes beaucoup trop marqués par des promesses dangereuses, irréalisables et démagogiques.

Ainsi le premier tour aura été largement favorable au rassemblement national, il pourrait en être différemment au second.

 

Législatives : le vote des jeunes

Législatives : le vote des jeunes

 

 Selon les enquêtes des instituts de sondage, les 18-24 ans ont voté majoritairement à gauche lors du premier tour des législatives, le RN arrivant en seconde position. Le scrutin a été marqué par une forte hausse de la participation

 

« Les jeunes de 18-24 ans continuent de voter en premier lieu et majoritairement pour la gauche, en deuxième lieu pour le Rassemblement national », résume Jean-Daniel Lévy, directeur délégué d’Harris Interactive. « On a une bipolarisation très marquée entre un vote plutôt social écologiste et un vote national conservateur », et par une « tripartition » dans les autres catégories d’âge, complète Laurent Lardeux.

Lors des dernières européennes, les primo-votants avaient également davantage voté en faveur de La France insoumise (LFI) que les autres tranches d’âge. Idem lors des législatives de 2022, où les 18-24 ans avaient voté à 34,9 % pour la Nupes au premier tour – et 8,7 % pour le reste de la gauche -, à 17,5 % pour le camp Macron et 14,1 % pour le RN.

Les jeunes votant RN habitent plutôt dans « des zones péri-urbaines, font des études plutôt courtes, professionnalisantes », rappelle Tristan Boursier, chercheur à Sciences Po Paris et spécialiste de l’extrême droite. « J’ai le sentiment que c’est un vote davantage contestataire », car ils peuvent avoir la sensation « d’être laissés pour compte ».

 

 

Législatives– »dissolution boomerang pour Macron »

Législatives– »dissolution boomerang pour Macron »

Bernard Sananè, président de l’institut Elabe, analyse dans la Tribune  les ressorts du vote massif en faveur du Rassemblement national au premier tour des élections législatives.

 Quel est selon vous l’élément marquant de ce premier tour de scrutin ?

BERNARD SANANÈS – La poussée RN a été très forte. Elle se lisait déjà dans le résultat des élections européennes du 9 juin. On a vu tout à coup l’homogénéisation du vote Rassemblement national, que ce soit de manière territoriale ou sociologique. La traduction de cette homogénéisation au scrutin majoritaire, c’est le fait que le RN se qualifie dans un peu plus de 440 circonscriptions pour le second tour des législatives. Cette progression est extrêmement forte en voix. Le RN et ses alliés ont obtenu 10,7 millions de suffrages, contre un peu moins de 8 millions aux Européennes et 4,2 millions au premier tour des législatives de 2022.

 

Cette progression en voix montre l’élargissement du parti, qui a réussi petit à petit, non pas à faire exploser, mais en tout cas à fissurer ses plafonds de verre. On le voit dans l’analyse sociologique des votes notamment, une fois de plus, chez les retraités. Chez eux, le match Ensemble-RN se termine quasiment à égalité. On observe aussi une progression chez les cadres. C’est également intéressant de noter que le RN qui s’était construit sur des bastions, se déploie de manière assez homogène sur le territoire.

 

Les motivations du vote RN aux législatives sont-elles les mêmes qu’aux Européennes ?

Le 9 juin, les questions européennes prenaient quand même une part importante dans les motivations du vote. Mais déjà le rejet d’Emmanuel Macron était fort. Il s’est exprimé dimanche encore plus fortement auprès d’électeurs qui ont vu dans ce rendez-vous démocratique qui n’était pas prévu, une occasion de pouvoir affaiblir le président de la République. On a mesuré par ailleurs l’évolution de l’importance de certains thèmes pour les électeurs. L’immigration pointait déjà haut, mais le thème s’est consolidé entre les deux scrutins. A présent, l’immigration et la sécurité sont quasiment au même niveau que le pouvoir d’achat. Trois thèmes qui sont au cœur du discours de Marine Le Pen.

Cette élection signe l’effondrement et le retrait du macronisme

Peut-on déjà comprendre clairement à qui a profité la très forte mobilisation ?

Pour l’instant, il n’y a pas d’indications qui laissent à penser que la mobilisation de dimanche aurait été fortement différenciée. Elle semble avoir profité à tous les camps, avec un léger avantage à la gauche. Les quelques couacs ainsi que les inquiétudes suscitées par le sujet des binationaux n’ont pas détourné de leur vote ceux qui avaient fait le choix du RN.

Le score obtenu par Roger Chudeau (candidat RN qui a suscité la polémique en expliquant que les postes ministériels devaient être occupés par des « Franco-Français », NDLR) le prouve. Il a réuni quasiment 50% des électeurs dans sa circonscription du Loir-et-Cher. Mais cela a pu en mobiliser d’autres se disant qu’il n’était pas possible de ne pas aller voter contre le RN.

Emmanuel Macron a raté son pari de la dissolution…

Rien n’a fonctionné, comme rien ne fonctionne depuis le début du second mandat. Cette élection signe l’effondrement et le retrait du macronisme, même si cet effet est un peu limité par rapport aux élections européennes. Le score d’hier traduit l’incapacité de ce second quinquennat à trouver sa dynamique propre. Cela a commencé au soir du second tour des législatives 2022, avec les tergiversations autour du premier Premier ministre du second quinquennat.

Et ce second quinquennat n’a jamais donné l’impression d’avoir une feuille de route extrêmement claire. Ce que le score de dimanche révèle, c’est l’impossible dynamique de ce second mandat. Et finalement, comme en 1997, Emmanuel Macron affronte une « dissolution boomerang » qui se retourne contre lui. En 2022, 250 députés de la majorité présidentielle et 89 du Rassemblement national avaient été élus. La symbolique serait assez forte si, à l’issue du second tour, on aboutissait à un scénario mathématique inversé avec autour de 250 députés RN et autour d’une centaine de l’ancienne majorité. C’est l’une des hypothèses plausibles. Autre élément à souligner, la promesse d’Emmanuel Macron en 2017, était de casser le duel droite-gauche. Aujourd’hui, on se retrouve avec un duel entre droite radicale et gauche radicale.

Les triangulaires, quand elles deviennent duels, peuvent coûter mathématiquement quelques sièges au RN

Toujours en miroir d’Emmanuel Macron en 2022, le RN pourrait-il être privé d’une majorité absolue ? Que disent vos projections ?

Nos chiffres, comme ceux de mes confrères, disent que l’hypothèse la plus réaliste aujourd’hui, sur la base des premiers désistements intervenus dimanche soir, est que le RN obtienne une majorité relative, solide, mais une majorité relative seulement. Pour obtenir une majorité absolue, il faudrait que le parti de Marine Le Pen bénéficie d’une amplification du vote du premier tour.

Vous laissez de côté l’hypothèse d’une alliance avec certains députés LR canal historique ?

D’abord, même si on peut considérer que dans la perspective du second tour, le RN a quasiment fait le plein en termes d’électeurs mobilisés pour lui, il peut bénéficier des reports de voix d’une partie des électeurs qui ont voté pour le candidat LR, même si ce n’était pas des LR ciottistes. Ça, c’est très important. Donc le RN peut avoir des réserves de ce côté-là.

Il faudrait que cette percée soit forte pour que le RN puisse prétendre à la majorité absolue. Pour l’instant, ce n’est pas le cas. Parce que les triangulaires, quand elles deviennent duels, peuvent coûter mathématiquement quelques sièges au RN. Je dis bien mathématiquement, parce qu’il faut rappeler quand même qu’en 2022, le RN l’a emporté dans 82 cas sur 89 dans des duels.

Quelle est votre analyse des résultats des candidats de l’alliance de gauche ?

La gauche n’a pas trouvé de nouvelle dynamique. Le NFP n’a pas mobilisé plus que la Nupes. Les zones de force sont toujours les mêmes : les grandes villes, les banlieues, mais la concentration des votes en faveur de la gauche dans ces zones-là ne lui permet pas en fait d’espérer jouer le match de la majorité, même relative. Les zones de force, ça ne fait pas gagner beaucoup de sièges supplémentaires. Il y a deux exemples frappants : Fabien Roussel qui perd dans le Nord mais surtout les difficultés de François Ruffin, dans la Somme. Hors des grandes villes ou des banlieues, c’est difficile de résister à la vague RN.

Est-ce qu’on va reconstituer des fronts républicains tels qu’on les a connus en 2002 ? Certainement pas.

Peut-on déjà, à l’issue de ce premier tour, voir un nouveau rapport de forces se mettre en place entre les formations qui composent le Nouveau Front populaire ?

C’est encore un peu tôt, mais on peut déjà dire que le rapport de force au sein du Nouveau Front populaire pourrait être un peu moins hégémonique pour la France Insoumise. Mais elle aurait évidemment la part la plus importante de sièges à gauche.

A l’aune de ce nouveau jour de vote, peut-on dire que la tripartition du paysage politique est durablement installée ?

Elle est actée dans le vote d’hier. Mais la question principale qui se posera dimanche prochain est finalement : est-ce que ces trois France sont irréconciliables ou est-ce qu’elles se réconcilient partiellement dans des « fronts », dans un sens ou dans un autre ? Est-ce que ces trois forces, finalement, arrivent à faire barrage à une autre ? Pour moi, c’est l’un des sujets de fond de ce second tour.

Je ne suis pas sûr, d’ailleurs, que l’on ne surestime pas un peu les dynamiques de front républicain. Bien sûr, il peut y avoir des retraits, des désistements. Bien sûr, il va y avoir des électeurs qui choisiront de faire barrage. Maintenant, est-ce qu’on va reconstituer des fronts républicains tels qu’on les a connus en 2002 ? Certainement pas.

Justement, les électeurs entendent des consignes de vote depuis dimanche soir. Cela peut-il fonctionner ?

Nous avions publié la semaine dernière une étude qui montrait que les trois-quarts des électeurs ne suivraient pas les consignes de vote. Mais il faut signaler, pour être précis, qu’à gauche, ce chiffre était de un sur deux. Les consignes sont plus une habitude suivie encore par la gauche. A côté du RN, les deux électorats qui ne suivent pas les consignes de vote, c’est l’électorat de droite qui peut être tenté soit par un vote Ensemble, soit un vote RN. Mais aussi l’électorat du centre.

Le virage qui a été pris dimanche soir par Gabriel Attal peut étonner. Jusqu’à présent, le message était de mettre au même niveau le refus de LFI et le refus du RN. D’autre part, quand on interroge les Français et qu’on leur demande de positionner la politique d’Emmanuel Macron, ils considèrent que cette politique est majoritairement de droite. Donc quand ces électeurs ont entendu ça depuis quelques mois et qu’on va leur demander d’aller voter pour un candidat de gauche… Je ne sais pas dire aujourd’hui dans quelle proportion ce report se fera.

Il y a quelques cas emblématiques, comme par exemple le retrait d’une candidature de gauche pour laisser ses chances à Elisabeth Borne ou le retrait d’une candidature Ensemble en faveur de François Ruffin. Les électeurs vont-ils s’y retrouver ?

On va voir si le vote antisystème réapparaît. Le vote anti-RN va mobiliser une partie de l’électorat, tout comme le vote pour le front républicain. Mais le vote antisystème peut aussi reprendre de la force au regard des soirées électorales et des premières déclarations. Quand en 2022, il y avait eu la surprise des 80 députés RN, on avait réussi à déterminer qu’une partie, certes minoritaire, des électeurs de gauche avait voté RN parce qu’ils voulaient surtout s’opposer à la réforme des retraites.

Ils pensaient que si Emmanuel Macron n’avait pas la majorité absolue, cela stopperait la réforme. Donc, c’est vrai, cette circonscription d’Elisabeth Borne sera un test dimanche. On y mesurera la difficulté ou non pour l’électorat de gauche de se reporter sur le candidat de la majorité sortante.

Deuxième tour législatives : prévisions très aléatoires

Deuxième tour législatives :  prévisions très aléatoires
Les résultats du second tour serait nettement plus prévisible avec un système électoral proportionnel. Or la diversité des situations locales pourrait bouleverser le résultat final du deuxième tour. La question centrale étend de savoir si le rassemblement national abstiendra ou pas la majorité absolue. Selon les estimations d’Opinion Way , le Rassemblement national n’est pas certain d’obtenir une majorité absolue,  le RN ( à 34 % au premier tour ) pourrait obtenir entre 250 et 300 sièges.( La majorité absolue est à 289). Les prévisions restent assez aléatoires car elles dépendront du nombre de candidats encore en lice au second tour, du report des voix et aussi des particularités locales.

 

Le  Nouveau Front populaire a recueilli 29 % des suffrages, ce qui correspond à une projection de 130 à 170 sièges. En troisième position, la majorité présidentielle, qui regroupe Renaissance, le MoDem et Horizons, pourrait obtenir entre 65 et 105 sièges avec 22 % des voix.

Quant aux Républicains qui n’ont pas suivi Eric Ciotti, ils ont obtenu 10 % des suffrages, ce qui se traduit par une projection de 30 à 50 sièges.

Législatives-Droite et gauche condamnées à s’entendre pour sauver les meubles face au RN

Législatives-Droite et gauche condamnées à s’entendre pour sauver les meubles face au RN

 

 Du côté de la droite les positions ne sont pas très claires. Il faudra pourtant que droite et gauche s’entendent pour sauver les meubles face au RN. Même des « insoumis » auront besoin des voix de la droite et inversement. Cependant pour l’affichage on laisse planer le doute  et le camp Macron est divisé; Bruno Lemaire, Édouard Philippe font la fine bouche. Pourtant sans désistement ce courant de centre-droit risque de disparaître. Du côté du Nouveau Front populaire, les partis ont déjà donné une consigne claire : tout candidat arrivé en troisième position devra se retirer. Mais pour LFI, cela vaudra là où le RN est « arrivé en tête » a précisé Jean-Luc Mélenchon.

En  l’état, les projections des instituts de sondage anticipent une large majorité relative d’au moins 240 sièges pour les troupes de Jordan Bardella, voire une courte majorité absolue jusqu’à 295 sièges.
Emmanuel Macron a exhorté à « un large rassemblement clairement démocrate et républicain pour le second tour ». Sans préciser si LFI entre dans ce périmètre. Le ministre Roland Lescure a lui appelé à « tout faire » pour empêcher une majorité absolue du RN en prônant le désistement de « tous les collègues » de la majorité, arrivés en troisième position.

Des positions à l’opposé de celle de la ministre Aurore Bergé, qui ne « votera jamais pour un LFI », ou de la présidente de l’Assemblée sortante Yaël Braun-Pivet qui « en aucun cas » ne « pourrait appeler » à voter pour « un certain nombre de candidats », qui ne « partagent » pas les valeurs de la majorité.

« Jamais une voix pour la France insoumise. Le combat contre le projet funeste du RN ne peut s’accommoder de la moindre compromission avec l’antisémitisme et la violence », a jugé Benjamin Haddad, en ballottage favorable à Paris.

 

Résultats Législatives: un vote de colère

Résultats Législatives: un vote de colère

 

« Le RN est le parti qui dispose de la base électorale la plus solide et la plus complète« . Selon Stéphane Zumsteeg d’IPSOS, le parti de Jordan Bardella est le « seul à ne pas avoir subi de désamour des Français« . Il le décrit comme « le parti le plus attrape-tout de la classe politique. Il n’y a plus de ligne de faiblesse par sexe, par classe d’âge et même par profession » au sein de cet électorat, assure le sondeur. Pour lui, le vote du RN est « un vote de colère, d’incompréhension de la classe politique, et en partie, peut-être, un vote d’aigreur.

 

C’est une France en colère, ce sont des gens qui ont l’impression de faire partie des classes sociales défavorisées, des gens qui ont du mal à boucler leurs fins de mois« , ajoute-t-il.

Hervé Le Bras estime lui qu’il y a « un côté démocratique » dans le vote pour le RN « qu’il ne faut pas négliger. C’est très difficile de dire quel est le ressort du vote RN. » On mettait souvent en avant la colère, mais là, « une des raisons profondes de ce vote est démocratique. Ce sont des Français, ils le disent souvent, qui ont le sentiment de ne pas être écoutés. »

Législatives : les «frondeurs» de LFI élus quand même ?

Législatives : les «frondeurs» de LFI  élus quand même ?

En dépit de la quasi excommunication prononcée par le seul Mélenchon trois des quatre députés LFI ont des chances d’être élus aux législatives.

 

À l’issue du premier tour des législatives anticipées, les quatre députés LFI « frondeurs », et « purgés » lors de la distribution des circonscriptions, sont malgré tout parvenus à se qualifier au second tour. Lancés en dissidence, ils se retrouvaient pourtant sur la grille de départ avec à un concurrent LFI « officiel », sous la bannière « Nouveau Front populaire » – même si le reste de la coalition les soutenait. Dans la 15e circonscription de Paris et dans la 7e de la Seine-Saint-Denis, Danielle Simonnet et Alexis Corbière sont même arrivés en tête (41,87 % et 41,33 %), malgré une campagne violente où tous les coups semblaient permis.

 

Législatives : Édouard Philippe, pour le ni-ni votera PCF

Législatives :  Édouard Philippe, pour le ni-ni,  votera PCF

Édouard Philippe, « ni Rassemblement national (RN), ni La France insoumise (LFI) », épargne les communistes. Dimanche, pour le second tour des élections législatives, le maire du Havre votera pour son opposant local Jean-Paul Lecoq, député communiste sortant, arrivé en tête au premier tour (42,82% des voix) face à la candidate du RN, Isabelle Le Coz (31,32%), dans la 8e circonscription de Seine-Maritime.

Un vote qui sans doute surprendra quand même les partisans d’Édouard Philippe !

Législatives: Darmanin a besoin de LFI

Législatives:  Darmanin  a besoin de  LFI

Darmanin aura besoin des voies de pour être réélu député à Tourcoing.

Les résultats du premier tour, qui s’est tenu le dimanche 30 juin 2024 :

– Gérald Darmanin (Ensemble – Renaissance) : 36,03 %
– Bastien Verbrugghe (RN) : 34,31 %
– Leslie Mortreux (Front Populaire-LFI) : 24,83 %

 

Législatives: un vote de colère

Législatives: un vote de colère

 

« Le RN est le parti qui dispose de la base électorale la plus solide et la plus complète« . Selon Stéphane Zumsteeg d’IPSOS, le parti de Jordan Bardella est le « seul à ne pas avoir subi de désamour des Français« . Il le décrit comme « le parti le plus attrape-tout de la classe politique. Il n’y a plus de ligne de faiblesse par sexe, par classe d’âge et même par profession » au sein de cet électorat, assure le sondeur. Pour lui, le vote du RN est « un vote de colère, d’incompréhension de la classe politique, et en partie, peut-être, un vote d’aigreur.

 

C’est une France en colère, ce sont des gens qui ont l’impression de faire partie des classes sociales défavorisées, des gens qui ont du mal à boucler leurs fins de mois« , ajoute-t-il.

Hervé Le Bras estime lui qu’il y a « un côté démocratique » dans le vote pour le RN « qu’il ne faut pas négliger. C’est très difficile de dire quel est le ressort du vote RN. » On mettait souvent en avant la colère, mais là, « une des raisons profondes de ce vote est démocratique. Ce sont des Français, ils le disent souvent, qui ont le sentiment de ne pas être écoutés. »

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